Deutsche Kammerphilharmonie Bremen - Dir. Louis Langrée
Elina Garanca, mezzo soprano
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Deutsche Kammerphilharmonie Bremen - Dir. Louis Langrée
Elina Garanca, mezzo soprano
« Mes Frères, vous êtes faits pour de grandes choses, ne l'oubliez pas ; veillez sans cesse sur votre âme ! c'est un dépôt sacré, qu'il ne faut point enfouir dans la terre, une flamme ardente qui doit toujours s'élever au ciel. Oui, gardez bien votre âme, veillez sur ce précieux trésor, ne le prodiguez pas à la bagatelle, à la vanité : Dieu lui a donné des facultés, des besoins que lui seul peut satisfaire ; conservez-lui donc votre âme, chrétiens, mais conservez-lui aussi votre cœur, car si votre âme est faite pour vous connaître et comprendre la vérité, votre cœur est fait pour l'aimer, cujus lex charitas.
[...]
Oh ! s'il vous était donné de concevoir la hauteur, la profondeur, la largeur et l'étendue de la félicité dont votre cœur est capable, mes Frères ! Si vous saviez à quel avenir de ravissements, de transports inénarrables le Tout-Puissant destine ce cœur qu'il a formé de ses divines mains ! Ah ! vous ne le colleriez pas à la terre, vous ne le prostitueriez pas à de viles idoles, ce trésor qu'un Dieu veut posséder tout entier, parce qu'il s'est sacrifié tout entier lui-même pour le conquérir !
[...]
O enfants des hommes, jusqu'à quand aimerez-vous la bagatelle et rechercherez-vous le mensonge ? Insensés ! n'ouvrirez-vous donc jamais les yeux pour voir et les oreilles pour entendre ? ne comprendrez-vous jamais que si vous ne pouvez trouver ici-bas le repos, le vrai bonheur, c'est que vous n'y êtes qu'en passant et que le ciel vous réclame ? comment parviendrez-vous à la patrie, si vous vous fixez sur la terre d'exil ? Mais que dis-je ! hélas ! à vous voir agir, à vous entendre parler, dirait-on que vous vous considérez ici-bas comme des exilés ? Oh ! je vous en prie, souvenez-vous de votre noble destinée ; laissez la terre aux animaux qui se terminent à la terre : pour vous, élevez vos vœux et vos espérances : sursum corda ! que votre pensée, votre cœur, votre conversation soient dans le ciel, et agissez en homme qui veut le conquérir : luttez vaillamment contre le démon, le monde et les vicieux penchants, la grâce soutiendra votre courage et le ciel sera la couronne de votre victoire. Ainsi soit-il ! »
Abbé Victorien Bertrand, Petits sermons où l'on ne dort pas, T. IV (Quinzième Sermon), Paris, C. Dillet, 1867.
Jacobus de Kerle (v.1532-1591) : Suscipiant, Domine
« O douceur ineffable du mystère de la prière ! Laissez-moi le répéter : oui, l'une des fins pour lesquelles nous avons été mis sur la terre, c'est l'intercession. L'une des fins de notre adorable Sauveur, lorsqu'il répandit jusqu'à la dernière goutte de son précieux sang, c'était de rendre notre intercession agréable à Dieu et efficace. L'un des tributs d'amour que Dieu attend de nous maintenant, c'est encore l'intercession. Cependant, combien de temps avons-nous coutume de consacrer au délicieux exercice de ce grand privilège ?
Nous achetons à bon marché une réputation de piété, à force de parler de Dieu avec une aisance extraordinaire, et d'ennuyer les autres en leur présentant sans cesse de nouveaux plans pour réformer l’Église et faire prospérer les intérêts du catholicisme. Parleurs intrépides, pour la plupart du temps nous nous arrêtons là ; et nous reculons quand il s'agit de se mettre à l’œuvre. Oh ! oui, chacun de nous a son psaume, sa prophétie et sa doctrine : les Corinthiens étaient loin de posséder une sagesse égale à la nôtre, des dons aussi variés que nous ; que sont-ils en comparaison de nous ? Nous eussions étonné saint Paul ; quels oracles ! quels êtres utiles, nécessaires à Dieu ! Voilà, d'après nos discours, ce que nous sommes, ou plutôt ce que nous pensons être ! Maintenant, je voudrais bien savoir combien nous prions. J'aimerais à voir quelle proportion existe entre l'intercession que nous formulons tout bas et les critiques que nous faisons tout haut ? Je crains qu'elle ne soit bien faible ; car je ne puis m'empêcher de m'imaginer que si nous priions davantage, nous sentirions combien nous prions peu, et, par pudeur, nous n'oserions point parler. Je suis sûr que les gens qui prient se trouvent cachés parmi ceux qui ne nous disent point sans cesse tout l'intérêt qu'ils prennent dans les affaires catholiques. L’œil prompt à saisir les fautes d'autrui, l'oreille qui aime à écouter les critiques, et la langue d'un grand parleur, seront les marques d'une âme fervente quand l'arc-en-ciel deviendra l'emblème du désespoir, jamais avant ! »
R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Tout pour Jésus ou Voies faciles de l'Amour divin, Ouvrage traduit sur la 4e édition, avec l'autorisation de l'auteur, par l'Abbé F. de Bernardt, Nouvelle édition, Paris, Ambroise Bray, 1855.
A l'occasion du 5e Congrès national de l'Eglise italienne, le Pape François se rendra en Toscane le mardi 10 novembre prochain.
Il partira du Vatican à 7h et devrait être de retour à 18h. A Prato, il rencontrera le monde du travail, et à Florence les membres du Congrès national de l’Eglise et les malades ; il déjeunera avec les pauvres et il présidera la Messe.
Programme détaillé :
PRATO
07h00 Départ du Vatican
08h00 Arrivée au terrain de sport de Prato
08h15 Visite de la Cathédrale de Prato
Rencontre avec le monde du travail
[Discours]
09h00 Départ pour Florence
FLORENCE
09h15 Arrivée au stade “Luigi Ridolfi”
09h45 Visite du Baptistère
10h00 Rencontre avec les représentants du Congrès national de l’Eglise italienne, Cathédrale Santa Maria del Fiore
[Discours]
12h00 Prière de l’Angélus et rencontre avec les malades, Basilique de la Santissima Annunziata
12h30 Déjeuner avec les pauvres, cantine San Francesco Poverino, Piazza dell’Annunziata
15h15 Messe au stade “Artemio Franchi”
[Homélie]
16h45 Congé des autorités au stade “Luigi Ridolfi”
17h00 Départ de Florence
18h00 Arrivée au Vatican
Source : Salle de Presse du Saint-Siège.
Ars Nova
« Avoir la paix est une chose, sentir qu'on a la paix et la goûter est une autre chose. Ce qui nous trompe, c'est notre habitude de vivre par la sensibilité et de ne croire qu'à ce que nous voyons ou sentons. Il faut nous dégager de cette confusion, (qui fait beaucoup souffrir), entre la vraie vie, qui est la vie de foi et d'amour, et les mouvements inférieurs de la sensibilité, qui ne sont que l'écorce de la vie. N'ayons pas peur des prières arides. Notre désir de parler à Dieu et de nous unir à lui se cache au fond de ces sécheresses qui nous crucifient, et ravit le cœur de Dieu. Il aime beaucoup ce langage de l'âme qui dit : « Je ne comprends rien, je ne sens rien, je ne pense à rien, il me semble être comme un morceau de bois devant vous ; cependant vous voyez le fond de mon cœur ; je ne veux que vous. » Nous ne saurons que dans l'éternité le prix de ces demi-heures d'oraison distraite et desséchée, dans lesquelles on se donne sans compensation : c'est le vrai don de soi ; Dieu nous exerce, et il ne peut pas nous faire une plus grande grâce. Nous ne devons jamais nous laisser effrayer par les crises d'âme. Les heures difficiles sont les heures de Dieu. Il nous laisse nous débattre dans les ténèbres et l'impuissance pour nous montrer ce que nous sommes ; puis il les remplace d'un seul coup par la clarté et la vigueur, pour nous rappeler qu'il est là et qu'il nous aime. « Quand même je marcherais au milieu de l'ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal, car vous êtes avec moi. » (1) »
1. Ps 23, 4.
Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Ecrits spirituels Tome II (Sensibilité et équilibre), Benedettine di Priscilla, Roma, 1967.
Ce matin, malgré le mauvais temps et après avoir salué les malades Salle Paul VI, le Saint-Père a tenu l'audience générale Place Saint-Pierre, soulignant d'emblée qu'elle revêtait un caractère spécial, inter-religieux. Pour célébrer le cinquantenaire de la Déclaration conciliaire Nostra Aetate sur les relations entre l’Église catholique et les religions non chrétiennes, ont assisté à l'audience publique hebdomadaire des représentants de différentes religions qui participent au Congrès international organisé par le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, en collaboration avec la Commission pour les relations religieuses avec le Judaïsme (Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens) et avec l'Université pontificale grégorienne. Après une brève prière pour les malades, dès avant la catéchèse proprement dite, et la lecture en diverses langues d'un passage de Nostra Aetate, ont pris la parole le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue, puis le Cardinal Kurt Koch, Président du Conseil pontifical pour l'unité.
Le Concile Vatican II, a rappelé le Pape, "a été un moment extraordinaire de réflexion, de dialogue et de prière pour renouveler le regard de l’Église catholique sur elle-même et sur le monde. Lire les signes des temps était nécessaire afin d'opérer une mise à jour qui préserve la fidélité à la tradition mais aussi la fidélité à l'histoire des hommes et des femmes de notre temps. Car Dieu, qui se révèle dans la création et l'histoire, qui a parlé par les prophètes puis en plénitude dans son Fils fait homme, s'adresse au cœur et à l'esprit de tout homme qui cherche la vérité et les moyens de la pratiquer". Puis il a souligné que le message de Nostra Aetate est toujours actuel, qui prend en compte l'interdépendance croissante entre les peuples, la recherche du sens de la vie, la souffrance, la mort, toutes questions qui accompagnent notre chemin, mais aussi l'origine et le destin de l'humanité, l'unité de la famille humaine, les religions en tant que recherche de Dieu ou de l'Absolu au sein des diverses cultures, le regard bienveillant de l’Église sur les religions qui ne rejettent rien de ce qui est vrai et beau, de l’Église qui apprécie les croyants de toutes les religions, leur engagement spirituel et moral, de l’Église, ouverte au dialogue avec tous mais fidèle aux vérités de sa foi, à commencer par le salut offert par Jésus, le seul Sauveur, et par la certitude que l'Esprit agit comme source la paix et l'amour".
Ces dernières années, a-t-il ensuite rappelé, de nombreuses initiatives, rapports institutionnels ou individuels ont renforcé les liens avec les religions non-chrétiennes. Cela a développé l'amitié et l'unité entre les communautés et les personnes. Citant au premier chef la Rencontre d'Assise du 27 octobre 1986, voulue par Jean-Paul II, le Saint-Père a souligné la grande transformation de ces 50 dernières années en matière de relations entre chrétiens et juifs. "On est passé de l'indifférence et de l'opposition à la coopération et à la bonne volonté. D'étrangers nous sommes devenus amis et frères. Le Concile et la Déclaration Nostra Aetate ont ouvert la voie, en disant oui à la redécouverte des racines juives du christianisme, en disant non à toute forme d'antisémitisme et de diffamation, de discrimination et de persécution. La connaissance, le respect et l'estime mutuelle qui caractérisent la relation avec les juifs, doivent s'appliquer également aux relations avec les autres religions... Les musulmans, comme le rappelle Vatican II, adorent le Dieu un, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils en appellent à la paternité d'Abraham, vénèrent Jésus comme un prophète [*], honorent la Vierge Marie, attendent le jugement dernier, pratiquent la prière, l'aumône et le jeûne".
"Pour être fructueux, notre dialogue avec tous ne peut être qu'ouvert et respectueux". Le respect mutuel est la condition et le but du dialogue inter-religieux : "Nous devons respecter le droit des autres à la vie, à l'intégrité physique, aux libertés fondamentales, à savoir la liberté de conscience, de pensée, d'expression et de religion. Le monde observe les croyants. Il nous invite à coopérer les uns avec les autres et avec les hommes et les femmes de bonne volonté qui ne professent aucune religion. Il attend de nous des réponses sur de nombreux sujets, tels la paix, la faim, la misère qui afflige des millions de personnes, la crise de l'environnement, la violence, et en particulier celle commise au nom de la religion, la corruption, la décadence morale et la crise de la famille, l'économie, la finance, et surtout l'espérance. Nous, croyants, si n'avons pas avoir des recettes nous disposons d'une grande ressource, la prière. Nous devons prier. La prière est notre trésor commun...chacun selon ses traditions respectives". Le Pape a ensuite constaté que la violence et le terrorisme ont favorisé "une attitude de suspicion voire même de condamnation des religions. Certes aucune religion est à l'abri du risque de déviations". Contre les fondamentalistes et extrémistes il faut tabler sur les valeurs positives que nous partageons et qui sont source d'espérance. "Du dialogue basé sur la confiance peut germer l'amitié et la coopération dans de nombreux domaines, en particulier au service des pauvres, des jeunes et des personnes âgées, dans l'accueil des migrants, dans l'attention aux exclus, mais aussi dans le la défense du bien commun et de l'environnement".
Face à une telle coopération, le prochain Jubilé extraordinaire de la Miséricorde offre une occasion unique d'agir de commun dans le domaine de la charité. Dans la compassion, a souligné le Pape François, "beaucoup de non chrétiens ou de personnes en recherche de Dieu et de la vérité peuvent nous rejoindre... Dans la miséricorde, nous sommes appelés à embrasser toute la création que Dieu nous a confié pour en être les intendants non les exploiteurs ou, pire, les destructeurs". Il a conclu en encourageant à prier pour l'avenir du dialogue inter-religieux. "Prions les uns pour les autres, car nous sommes tous frères... Sans le Seigneur, rien est possible. Avec lui, tout est possible ! Que notre prière, chacun selon sa tradition, corresponde pleinement à la volonté de Dieu, qui veut que tous les hommes soient des frères, reconnus comme tels, formant la grande la famille humaine dans l'harmonie de la diversité".
Après la catéchèse, le Saint-Père a lancé un appel en faveur des populations du Pakistan et de l'Afghanistan victimes du séisme qui vient de frapper l'Hindu kush : "Prions pour les défunts et les blessés, pour leurs familles et tous ceux qui ont tout perdu. Puissent-ils bénéficier de notre concrète solidarité".
Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.10.15).
[*] - rappels du webmaster à propos de Jésus :
« Si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
Jean 8, 21-30.
« En dehors de lui, il n'y a pas de salut. Et son nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver. »
Ac 4, 12.
« Si quelqu’un vous annonce un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! »
Ga 1, 9.
« Le menteur n’est-il pas celui qui refuse que Jésus soit le Christ ? Celui-là est l’anti-Christ : il refuse à la fois le Père et le Fils. »
1 Jn 2, 22.
Introduction : interventions du Cardinal Jean-Louis Tauran et du Cardinal Kurt
Texte intégral traduit en français de l'intervention du Cardinal Tauran sur Zenit.org.
Texte intégral traduit en français de l'intervention du Cardinal Kurt sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.
Catéchèse du Pape François
Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.
Salut en français après la catéchèse :
« Je salue très cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les membres de la Communauté Saint Jean, l’Université Catholique de l’Ouest, l’Action Catholique des Enfants, et l’Enseignement Catholique d’Avignon, ainsi que les personnes venues de Suisse.
Je vous invite tous à renouveler votre prière et votre engagement pour l’établissement d’un dialogue fraternel et fructueux avec les personnes appartenant à d’autres religions, afin de construire, avec la grâce de Dieu, un monde de justice et de paix.
Que Dieu vous bénisse et vous garde. »
Source : site internet du Vatican.
The Hanover Band - Dir. Anthony Halstead
« Un homme présomptueux croit avoir acquis la défiance de lui-même et la confiance en Dieu, mais c'est une erreur qu'on ne connaît jamais mieux que lorsqu'on vient à tomber dans quelque péché. Car alors, si l'on se trouble, si l'on s'afflige, si l'on perd toute espérance d'avancer dans la vertu, c'est signe que l'on a mis sa confiance, non pas en Dieu, mais en soi-même. Et plus la tristesse et le désespoir sont grands, plus on peut juger qu'on est coupable en ce point.
Car, si celui qui se défie beaucoup de lui-même, et qui se confie beaucoup en Dieu, commet quelque faute, il ne s'en étonne point ; il n'a ni inquiétude, ni chagrin, parce qu'il voit bien que c'est l'effet de sa faiblesse et du peu de soin qu'il a eu d'établir sa confiance en Dieu. Sa chute, au contraire, lui apprend à se défier davantage de ses forces et à se confier davantage au secours du Tout-Puissant. Il déteste par-dessus toutes choses son péché, il condamne la passion ou l'habitude vicieuse qui en a été la cause ; il conçoit une très vive douleur d'avoir offensé son Dieu : mais sa douleur, toujours tranquille, ne l'empêche pas de revenir à ses premières occupations ni de poursuivre ses ennemis jusqu'à la mort.
Plût à Dieu que ce que je dis fût bien médité par certaines personnes qui veulent passer pour spirituelles, et qui, étant une fois tombées en quelque faute, ne peuvent ni ne veulent se donner aucun repos, mais sont dans une étrange impatience d'aller trouver leur directeur, plutôt pour se délivrer de la peine que leur cause l'amour-propre que par quelque autre motif, quoique leur principal soin dût être de se laver de leurs péchés par le sacrement de Pénitence, et de se prémunir contre les rechutes par celui de l'Eucharistie. »
P. Edouard de Lehen s.j. (1807-1867), La Voie de la Paix intérieure dédiée a Notre-Dame de la Paix (Troisième Partie, Chap. I, Art. XII), Nouvelle édition, Paris, René Haton, 1883 (1ère éd. Paris, 1855).
Itzhak Perlman, violon (1972)
Les Pères synodaux ont approuvé à la majorité des deux tiers, c'est-à-dire 177 votes sur 265, le rapport final de la XIVe Assemblée ordinaire du Synode sur la famille, composé de 94 paragraphes votés individuellement. Le P. Federico Lombardi, Directeur de la Salle de Presse, est revenu sur le document, en italien, dont la publication a été autorisée par le Pape François. Il a souligné que le texte fait part des nombreuses difficultés que rencontrent les familles mais aussi de leurs grandes capacités à les affronter et à y réagir, et rassemble une grande partie des mesures (amendements) présentées par les Pères synodaux, reflétant ainsi la voix de toute l'assemblée. Concernant les paragraphes consacrés aux situations familiales complexes, il en a cité deux relatifs à la pastorale des familles blessées ou en situation irrégulière d'un point de vue canonique et de la discipline de l'Eglise. En particulier, les concubinages, les mariages civils, les divorcés remariés et la façon de s'approcher, d'un point de vue pastoral, de ces situations. Ces deux points ont été approuvés à 178 et 180 votes, à la limite de la majorité, mais toujours à la majorité des deux tiers. Le ton du document est positif et accueillant et a extraordinairement enrichi l'Instrumentum Laboris, a ajouté le P. Lombardi. De même, le Motu Proprio du Pape sur les procédures de réforme de la nullité du mariage a apporté une contribution efficace et décisive au thème du Synode.
Le rapport final réaffirme la doctrine de l'indissolubilité du mariage sacramentel, qui n'est pas un joug mais un don de Dieu, une vérité fondée dans le Christ et dans son lien avec l'Eglise. Il souligne, en même temps, que vérité et miséricorde convergent dans le Christ. D'où le rappel à l'accueil des familles blessées. Sans citer expressément l'accès à l'eucharistie pour les divorcés remariés, le document rappelle que ceux-ci ne sont pas excommuniés et en appelle au discernement des pasteurs pour l'analyse des situations familiales complexes. Un discernement, souligne le texte, qui s'appliquera en accord avec l'enseignement de l'Eglise, avec la confiance que la miséricorde de Dieu ne doit être refusée à personne. La situation des concubins, doit aussi être affrontée de manière constructive, en cherchant à la transformer en opportunité de chemin de conversion vers la plénitude du mariage et de la famille, à la lumière de l'Evangile. D'autres points du document traitent de l'homosexualité. Les personnes de cette tendance ne doivent pas faire l'objet de discrimination, mais le rapport affirme, en même temps, que l'Eglise est contraire aux unions entre personnes de même sexe et que les pressions extérieures exercées sur elles en rapport avec ce point, ne sont pas admises. D'autres paragraphes sont consacrés aux migrants, aux réfugiés, aux persécutés, dont les familles se désagrègent et peuvent être victimes de la traite. L'accueil est souhaité pour eux aussi, avec une insistance sur leurs droits, mais aussi sur leurs devoirs dans le pays qui les accueille. Quelques paragraphes sont consacrés aux femmes, aux hommes et aux enfants, pivots de la vie familiale, dans lesquels sont réaffirmées la protection et la valorisation de leurs rôles respectifs. Un rôle plus important des femmes est souhaité dans la formation des ministres ordonnés, tandis qu'a été soulignée la beauté de l'adoption et de l'accueil des enfants, permettant la reconstruction de liens familiaux brisés. Le Synode n'a pas non plus oublié les veufs, les handicapés, les personnes âgées et les grands-parents, qui permettent la transmission de la foi dans la famille et qui ne doivent pas être considérés comme des déchets. L'engagement dans l'Eglise et dans la société des célibataires a aussi été évoqué. Parmi les ombres projetées sur la famille à l'époque actuelle, le Synode a cité le fanatisme politico-religieux hostile au christianisme, l'individualisme croissant, l'idéologie du Gender, les conflits, les persécutions, la pauvreté, la précarité dans le travail, la corruption, les pressions économiques qui excluent la famille de l'éducation et de la culture, la globalisation de l'indifférence qui met au centre de la société l'argent et non l'homme, la pornographie et le recul démographique.
Le rapport recueille également les suggestions pour renforcer la préparation au mariage, surtout pour les jeunes que cette perspective intimide et pour lesquels une formation adéquate à l'affectivité est souhaitée, selon la vertu de la chasteté et du don de soi. Dans cette optique, est rappelé le lien entre acte sexuel et acte de procréation entre conjoints, dont les enfants sont le fruit le plus précieux puisqu'ils portent en eux la mémoire et l'espérance d'un acte d'amour. Un autre lien est souligné, celui entre vocation à la famille et vocation à la vie consacrée. L'éducation à la sexualité et à la corporéité et la promotion de la paternité responsable, selon les enseignements de l'encyclique de Paul VI Humanae Vitae, est centrale, ainsi que le rôle premier des parents à l'éducation des enfants dans la foi. Un appel est ainsi lancé par les institutions qui encouragent et appuient les politiques familiales, tandis que les catholiques engagés en politique sont encouragés à protéger la famille et la vie, parce qu'une société qui les ignore a perdu son ouverture vers l'avenir. Le Synode réaffirme ainsi la sacralité de l'existence, de la conception à la mort naturelle, et met en garde contre les graves menaces pour la famille comme l'avortement et l'euthanasie. D'autres paragraphes sont consacrés aux mariages mixtes, dont on souligne les aspects positifs pour la promotion du dialogue œcuménique et inter-religieux. Est aussi rappelée la nécessité de protéger la liberté religieuse et le droit à l'objection de conscience au sein de la société. Une réflexion profonde est consacrée à la nécessité de modifier le langage de l'Eglise, en le rendant plus significatif, afin que l'annonce de l'Evangile de la famille réponde vraiment aux attentes les plus profondes de la personne humaine. Il ne s'agit pas seulement, en effet, de présenter une règlementation, mais d'annoncer la grâce qui donne la capacité de vivre les biens de la famille. Enfin, le rapport souligne la beauté de la famille, église domestique basée sur le mariage entre un homme et une femme, cellule fondamentale de la société à la croissance de laquelle elle contribue, porte sûre des sentiments les plus profonds, seul point de connexion dans une époque fragmentée, partie intégrante de l'écologie humaine; celle-ci doit être protégée, soutenue et encouragée, de la part des autorités également.
Le document se termine par la requête que font les pères synodaux au Pape d'évaluer l'opportunité d'offrir un document sur la famille. Le P. Lombardi explique à ce sujet: Les Pères synodaux ne disent pas que tout est fini, mais affirment offrir ce rapport au Saint-Père afin qu'il évalue s'il convient de poursuivre ce chemin avec un document qui, sur la base du document synodal, approfondisse encore le thème de la famille dans la perspective qu'il voudra bien lui donner. Nous restons en marche.
Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.10.15).
Orchestre Philharmonique de Vienne - Dir. Herbert von Karajan
(Vienne, 1988)
« Mes sœurs, nous ne connaissons pas Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il faudrait pourtant faire enfin sa connaissance : c'est la seule chose qui importe. Au lieu de ces idées plus ou moins justes que nous nous formons de Notre-Seigneur Jésus-Christ, il s'agirait d'entrer enfin en rapport avec lui afin de ne plus voir que lui seul. Il y a une parole du Cantique qui me paraît ici fort suggestive et allant droit à ce que nous disons. Quand la pauvre petite âme, ayant peur de se tromper, se demande, anxieuse : « Mais s'il m'arrive de suivre quelqu'un qui ne serait pas lui ? », elle supplie : Indica mihi quem diligit anima mea, ubi pascas, ubi cubes in meridie (Ct 1, 7). Indiquez-moi où vous paissez vos troupeaux, où vous reposez à l'heure de midi ? Quel malheur si l'on se trompait ! Le pasteur marche en tête du troupeau, très loin. Si on allait se méprendre ? Si nous allions suivre quelqu'un qui ne serait pas le Seigneur lui-même, mais simplement quelqu'un de ses compagnons... Ah ! Seigneur, vous qu'aime mon âme, ne permettez pas que je me mette à divaguer, donnez-moi les indications précises pour que je sois sûre de ne pas me tromper...
Mes sœurs, vous le savez bien, il repose sur la Croix. Si tu veux me trouver, répond-il à l'âme, c'est là que je suis, tu n'as qu'à prendre ma Croix, ou plutôt ta Croix, celle que j'ai faite pour toi sur mesure, celle que j'ai préparée avec un amour infini pour toi ; tu n'as qu'à l'embrasser généreusement pour être sûre de ma présence. Car de même qu'on ne trouve pas Jésus sans la Croix, on ne trouve pas la Croix sans Jésus. In hoc signo vinces. C'est par ce signe, avec ce signe de la Croix que nous triompherons de toutes nos illusions. Il n'y a pas moyen de divaguer quand on s'attache à la Croix du Seigneur : Ne vagari incipiam post greges sodalium tuorum - Pour que je ne m'égare plus en suivant les troupeaux de vos compagnons (Ct 1, 7). »
[P. Pierre-Thomas Dehau (1870-1956)], Des fleuves d'eau vive (Rester avec Jésus), Lyon, Les Éditions de l'Abeille, 1941.
Fresque de Giotto di Bondone, église San Francesco à Assise
Mémoire de St Evariste, pape martyr
Le Pape est revenu sur le Synode des évêques sur la famille à l’occasion de la prière de l’Angélus, dimanche place Saint-Pierre, quelques minutes après la fin de la messe concluant l’Assemblée synodale. « J’invite tout le monde à rendre grâce à Dieu pour ces trois semaines de travail intense, animées par la prière et par un esprit de vraie communion, a-t-il lancé aux fidèles. Cela a été fatigant, mais cela a été un vrai don de Dieu, qui portera certainement beaucoup de fruits. »
Il a alors défini le mot « synode ». Il signifie « cheminer ensemble ». « Et ce que nous avons vécu, poursuit-il, c’est l’expérience d’une Église en cheminement, spécialement avec les familles du Peuple saint de Dieu éparpillées à travers le monde ».
En parlant de ce peuple qui marche, le Souverain Pontife « a avoué » avoir comparé cette image avec celle des réfugiés « marchant sur les routes de l’Europe », une « réalité dramatique de nos temps ». « Ces familles les plus souffrantes, déracinées de leurs terres, ont été elles aussi présentes avec nous lors du Synode, dans notre prière et dans nos travaux, à travers la voix de certains pasteurs présents dans l’assemblée », a détaillé le Pape. « Ces personnes à la recherche de dignité, ces familles à la recherche de paix, restent encore avec nous, l’Église ne les abandonne pas, car elles font parties du peuple que Dieu veut libérer de l’esclavage et guider vers la liberté. »
Sauver tout le monde, des derniers aux premiers
Evoquant toujours le cheminement du peuple de Dieu, le Pape s’est dit frappé par Sa parole d’aujourd’hui, la prophétie de Jérémie : « Voici que je les fais revenir du pays du nord, que je les rassemble des confins de la terre ; parmi eux, tous ensemble, l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la jeune accouchée : c’est une grande assemblée qui revient ». Et au prophète d’ajouter : « Ils avancent dans les pleurs et les supplications, je les mène, je les conduis vers les cours d’eau par un droit chemin où ils ne trébucheront pas. Car je suis un père pour Israël. »
Le Saint-Père a alors expliqué ces mots : « cette Parole de Dieu nous dit que le premier à vouloir cheminer ensemble avec nous, à vouloir faire ce “synode” avec nous, c’est justement Lui, notre Père ». Il détaille ensuite le « rêve » de Dieu, celui de « former un peuple, de le rassembler, de le guider vers la terre de la liberté et de la paix ». Un peuple composé de familles, avec « la femme enceinte et la jeune accouchée » évoquées par le prophète Jérémie. Un peuple qui, « pendant qu’il chemine, fait avancer la vie, avec la bénédiction de Dieu ».
« C’est un peuple qui n’exclut pas les pauvres et les désavantagés, mais qui les inclut, a enfin affirmé le Souverain Pontife. C’est une famille de familles, dans laquelle celui qui fatigue n’est pas marginalisé, laissé en arrière, mais réussit à marcher au rythme des autres, car ce peuple chemine au pas des derniers ; comme cela se fait dans les familles et comme nous l’enseigne le Seigneur, qui s’est fait pauvre avec les pauvres, petit avec les petits, derniers avec les derniers. Il ne l’a pas fait pour exclure les riches, les grands et les premiers, mais car c’est l’unique moyen pour les sauver eux aussi, pour sauver tout le monde. »
Source : Radio Vatican.
Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.
« Chers Frères synodaux, nous avons marché ensemble. Je vous remercie pour la route que nous avons partagée, le regard fixé sur le Seigneur et sur nos frères, à la recherche des sentiers que l’Évangile indique à notre temps pour annoncer le mystère d’amour de la famille ». Ce dimanche matin, le Pape François a présidé la Messe solennelle qui a conclu la quatorzième Assemblée ordinaire du Synode des évêques sur la vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde.
« Aujourd’hui est un temps de miséricorde ». A l’issue du Synode et à quelques semaines du Jubilé de la Miséricorde qui sera lancé le 8 décembre prochain, le Pape met en garde contre « une foi qui ne s’enracine pas dans la vie des gens », « au lieu d’oasis, elle crée d’autres déserts », préevient-il. Dans son homélie, le Saint-Père a invité les Pères synodaux à poursuivre « le chemin que le Seigneur désire », « sans nous laisser jamais offusquer par le pessimisme et par le péché ».
Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.
Texte intégral traduit en français ci-dessous.