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  • Audience générale du mercredi 30 août 2017

    Lors de l’audience générale de ce mercredi, tenue sur la Place Saint-Pierre, le Pape a poursuivi son parcours sur l’espérance chrétienne. Thème de la 32e étape de ses catéchèses sur ce sujet : « La mémoire de la vocation ravive l’espérance ».

    Le Pape s’est appuyé sur l’extrait du 1er chapitre de l’Évangile de St Jean, dans lequel l’évangéliste, qui écrit ce récit alors qu’il est à la fin de sa vie, raconte la naissance de sa vocation et celle d’André.

    Le compte rendu de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais revenir sur la relation entre l’espérance et la mémoire, en particulier la mémoire de la vocation. Dans l’Évangile, la vocation de Jean et d’André est le commencement d’une amitié avec Jésus tellement forte qu’elle impose une communauté de vie et de passion avec Lui et les transforme en missionnaires. Comme pour leurs frères Simon et Jacques, ce fut une rencontre si heureuse qu’ils se rappelleront pour toujours ce jour qui illumina et orienta leur jeunesse. Toute vocation, mariage, vie consacrée, sacerdoce, commence par une rencontre avec Jésus qui donne une joie et une espérance nouvelles. Jésus veut des personnes qui font l’expérience que demeurer avec Lui donne un immense bonheur. C’est pour cela que le chrétien garde la flamme du jour où il est devenu amoureux de Jésus. Il y a des épreuves dans la vie, mais la route qui conduit à ce feu sacré, allumé une fois pour toutes, est connue. Nous ne faisons pas confiance à quelqu’un qui éteint l’enthousiasme en disant que rien ne vaudrait le sacrifice de toute une vie. Dieu nous veut capables de rêver comme Lui et avec Lui, tout en demeurant attentifs aux réalités. La dynamique fondamentale de la vie chrétienne est de se souvenir de Jésus, du feu d’amour avec lequel un jour nous avons conçu notre vie comme un beau projet, et raviver notre espérance à cette flamme. »

    « Je souhaite la bienvenue aux pèlerins de langue française, en particulier aux séminaristes et aux jeunes de Meaux, ainsi qu’aux pèlerins de Guinée avec leurs Évêques respectifs. Que votre pèlerinage à Rome vous aide à puiser avec espérance à la mémoire de l’Église et à la mémoire de votre rencontre avec Jésus ! Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Andrea Bernasconi (1706-1784) : Miserere

    Solisti e Coro della Radiotelevisione svizzera
    I Barocchisti - Dir. Diego Fasolis

  • Méditation - Dieu merci !

    « Savoir accepter ce que Dieu fait, les événements qu'il dispose, ce qui vous arrive chaque jour, sentant que tout vient de sa main, c'est une science douce au cœur généreux, et c'est une science fermée au cœur égoïste. L'égoïste, qui ne pense qu'à vivre pour lui-même, ne comprendra jamais ce secret de la vie chrétienne. Mais le cœur généreux, qui a besoin de se donner, lui est tout large ouvert ; il en goûte la pratique d'instinct, il s'y plonge à corps perdu, il y trouve le meilleur aliment de sa vie. Il accepte sans réserve, sans hésitation, sans curiosité, toutes les dispositions de Dieu ; mais surtout il accepte avec amour et reconnaissance.

    C'est ici le vrai cachet des vraies âmes de Dieu, la reconnaissance. Si vous avez la foi, si votre foi vous fait voir votre Dieu travaillant à votre perfection, si vous croyez que ce qui vous arrive n'est que la succession du travail ininterrompu de Dieu sur votre âme, si vous sentez que ce travail continuel vous apporte de continuelles grâces, dites-moi, quel est le sentiment qui jaillit par force de votre cœur ? La reconnaissance, n'est-il pas vrai ? Vous dites à Dieu : MERCI, et vous ne savez pas lui dire autre chose. Et vous ne faites point de distinction entre ce qui vous éprouve et ce qui vous agrée ; vous savez que tout est également enseignement de Dieu, également action de Dieu : vous savez que Dieu vient également dans l'une et dans l'autre, et vous le remerciez, LUI, de ce qu'il vient à vous, et de ce qu'il fait en vous. Mon Dieu ! merci !... Il n'y a pas de mot qui vous soit plus cher, pas de sentiment qui vous soit plus doux. Vous dites, pensant à la gloire de Dieu, qui est votre but : Vive Dieu ; pensant à l'action de Dieu, qui vous conduit : Dieu merci. Voilà deux courtes devises, qui disent tout pour un cœur chrétien. Seront-elles les vôtres ? Oui, car vous êtes [âme] à les goûter !...

    [...] Pas n'est besoin de tant les répéter, Dieu les comprend et votre âme les sent. Oh ! voyez-vous ? un de ces cris jetés, dans la souffrance surtout, donne une singulière énergie à l'âme. Voilà qui vous sort du terre-à-terre, qui fait bondir les ressorts de générosité cachés dans le cœur, qui réveille les instincts chrétiens de l'âme, qui répand dans tout l'être humain une commotion électrique. Oh ! que le devoir est beau à accomplir avec cet élan ! Alors on ne se traîne plus dans le devoir, on ne calcule plus, on n'hésite plus : on s'y lance énergiquement, joyeusement, pour Dieu. Dieu merci ! vive Dieu ! »

    Mgr André Saint-Clair (1859-1936), Vive Dieu ! Conseils fondamentaux dédiés aux âmes sérieuses (Troisième Partie, chap. XVI), Annecy, Imprimerie J. Abry, 1905.

    Mgr Saint-Clair,Dieu merci,vive Dieu,gratitude,action de grâce

  • Mercredi 30 août 2017

    Ste Rose de Lima, vierge

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    Mémoire des Sts Félix et Adauctus, martyrs

  • Le Pape François se rendra en Birmanie et au Bangladesh à l'automne

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    Le Pape François se rendra en Asie à l’automne. Il visitera deux pays. Tout d’abord la Birmanie, du 27 au 30 novembre, où il visitera la principale ville du pays, Rangoon mais aussi la nouvelle capitale administrative Naypiydaw. Il se rendra ensuite au Bangladesh du 30 novembre au 2 décembre, où il restera dans la capitale Dacca.

    Le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a officiellement confirmé ce lundi 28 août 2017 cette information évoquée par certains médias ces dernières semaines. Le programme précis de ce voyage sera communiqué prochainement. Il s’agira du troisième déplacement du Pape François en Asie, après la Corée du Sud en 2014 puis le Sri Lanka et les Philippines en 2015.

    Les précisions de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

  • Angelus du dimanche 27 août 2017

    Jésus veut construire son Église avec nous, nous en faisons tous partie et chacun de nous y a sa place : c’est le cœur de la méditation du Pape François ce dimanche 27 août 2017, avant la prière de l’Angélus, récitée depuis les fenêtres du Palais apostolique.

    Devant une foule de fidèles et de pèlerins réunis Place St Pierre, le Souverain Pontife est revenu sur l’Évangile de ce dimanche, celui de la Confession de Pierre, en St Matthieu, « un passage-clé du chemin de Jésus et de ses disciples ».

    « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » demande Jésus à ses disciples. Le Maitre sait ce que disent de Lui les gens du peuple, mais maintenant, Il veut savoir ce pensent ceux qui lui sont proches, ceux qui partagent sa vie et le connaissent de près. Et la réponse jaillit des lèvres de Simon-Pierre : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »  Avec ces paroles, inspirées par le Père céleste, Jésus comprend (1) que, « grâce à la foi donnée par le Père, il existe un fondement solide sur lequel Il peut construire sa communauté, son Église ». Et c’est pour cela qu’Il affirme à Simon : « Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église ».

    Et c’est avec nous, aujourd’hui, que Jésus veut continuer à construire son Église, assure le Pape, cette maison solide, « qui ne manque pas de fissures, et qui a constamment besoin d’être réparée, comme aux temps de St François d’Assise ». « Nous sommes des petites pierres, mais aucune de ces pierres n’est inutile ». Au contraire, « dans les mains de Jésus, elle devient précieuse, car Il la recueille, la garde avec grande tendresse, la travaille avec son Esprit, et la met à sa juste place ». C’est ainsi qu’avec l’amour de Jésus, nous devenons des « pierres vivantes », et chacun de nous a sa place et sa mission dans l’Église : « elle est communauté de vie, constituée de nombreuses petites pierres qui forment un seul édifice, dans le signe de la fraternité et de la communion ».

    L’Évangile de ce jour nous rappelle en outre, ajoute le Pape, que Jésus a voulu, pour son Église, « un centre visible de communion à Pierre et ses successeurs, identifiés depuis les origines comme évêques de Rome, la ville où Pierre et Paul ont rendu témoignage », en versant leur sang.

    Et le Saint-Père d’invoquer l’intercession et le soutien de la Vierge Marie, Reine des Apôtres et Mère de l’Église, « afin que nous réalisions pleinement l’unité et la communion pour lesquels le Christ et les apôtres ont prié et ont donné leur vie ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    (1) Le Pape François dit : « E da questa risposta, Gesù capisce che, grazie alla fede donata dal Padre, c’è un fondamento solido su cui può costruire la sua comunità, la sua Chiesa. » (Source : site internet du Vatican) = « Et de cette réponse, Jésus comprend que, grâce à la foi donnée par le Père, il existe un fondement solide sur lequel Il peut construire sa communauté, son Église. »
    Mais Jésus n'avait rien à "comprendre" : vrai Dieu et vrai Homme, il savait non seulement ce que Pierre allait répondre, mais aussi qu'il deviendrait la pierre de fondation de l’Église. Cette approche exclusivement humaine du Fils de Dieu est hélas devenue fort répandue parmi le clergé aujourd'hui. Il est d'autant plus affligeant de la retrouver au plus haut niveau de l’Église... [ndlr]

  • Luigi Molfino (1916-2012) : O Sacrum Convivium

    Ars Musicae di Arquata Scrivia - Dir. Roberto Sacco
     
    O sacrum convivium!
    in quo Christus sumitur:
    recolitur memoria passionis eius:
    mens impletur gratia:
    et futurae gloriae nobis pignus datur.
    Alleluia.
    (St Thomas d'Aquin)

    Ô banquet sacré
    où l'on reçoit le Christ !
    On célèbre le mémorial de sa passion,
    l'âme est remplie de grâce,
    et de la gloire future, le gage nous est donné.
    Alléluia.
  • Méditation - L'amour du prochain

    « Aimez-vous les uns les autres, dit Jésus-Christ, comme moi-même je vous ai aimés. (1)
    Nous sommes tous frères, destinés à vivre ensemble à jamais dans notre Divine Famille et nous devons commencer cette vie d'union dans l'amour, dès cette vie : Qu'ils soient un comme nous sommes un. Je suis en eux et Vous êtes en moi, afin qu'ils soient consommés dans l'unité. (2)

    En vérité je vous le dis, ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. (3)
    Il faut donc non seulement s'abstenir de faire du tort au prochain, de le juger, de le contrister, il faut lui vouloir du bien autant que nous en voulons à Jésus lui-même.
    La vie dans la famille, au couvent et dans la société deviendrait vite un ciel si chacun s'efforçait de faire plaisir au prochain, de deviner ses désirs, de se conformer à ses pensées, par considération pour Jésus.
    Mais où trouver quelqu'un assez dégagé de lui-même pour entrer, par la pensée, dans la mentalité d'autrui, pour comprendre ses besoins, ses aspirations, pour prendre part à ses joies et à ses peines et s'insinuer dans sa personnalité ?

    Du moins, nous devons souhaiter du bien à notre frère et dans la mesure du possible, le lui procurer. Nous devons surtout nous intéresser à son bien spirituel et éternel.
    L'âme, qui aime Jésus véritablement, ne cesse de prier pour les pécheurs, pour les agonisants, pour les hérétiques, les païens, pour les personnes consacrées à Dieu et surtout pour les prêtres. Elle supplie Jésus de se créer des âmes totalement abandonnées à son amour, et prêtes à tout faire et à tout souffrir pour lui faire plaisir et augmenter le nombre des élus.
    Elle se réjouit des grâces répandues sur les âmes. Loin de concevoir une mesquine jalousie en voyant d'autres plus favorisés, elle le remercie de sa libéralité. Pourvu que Dieu soit aimé et loué davantage pendant toute l'éternité, dit-elle, je suis heureuse.
    Plus les saints au ciel seront nombreux et élevés dans l'amour, plus Jésus sera glorifié et, plus aussi, chacun des élus sera heureux du bonheur même de ses frères, du bonheur de la Très Sainte Trinité.

    Jésus ! élargissez nos pauvres cœurs humains. Bannissez-en l'égoïsme, l'estime et l'amour exagéré de notre propre esprit, de notre propre jugement.
    L'âme qui n'est pas allée jusqu'au profond mépris de sa propre excellence ne saurait pratiquer la charité ni envers Dieu, ni envers le prochain.
    Comme elle critique son frère, ainsi elle critique Jésus.
    Quand les plans de Dieu où les événements préparés par sa Providence ne cadrent pas avec ses appréciations, avec ses goûts et ses intérêts, elle lâche la main de Jésus.
    Oh ! bon Maître, on cherche tant de moyens de sainteté, on lit tant de livres, on fait tant de résolutions, on entreprend tant de travaux, enfin, on vous fait tant de protestations d'amour et de fidélité et tout cela reste sans efficacité, faute d'aller jusqu'au bout de la donation. On veut rester maître de son esprit, de son cœur, de son imagination et de son action.
    Alors tout est inutile : l'amitié parfaite n'est plus possible. Au lieu d'aimer Jésus, on s'aime soi-même, sous prétexte de procurer la gloire de Dieu.
    Non ! non ! il faut devenir petit enfant, ne se chercher en rien, ne prétendre à rien sinon à aimer Jésus et Marie, à exécuter toutes leurs volontés, sans arrière-pensée d'utilité ou de satisfaction humaine. »

    1. Jn 13,34 - 2. Jn 17,22-23. - 3. Mt 25,40.

    Jos. Schrijvers, C.SS.R. (1876-1945), Les âmes confiantes (Chap. VI, Art. IV, 2,6,7,8), Imprimerie St Alphonse, Louvain, 1932 (2e éd.).

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  • Dimanche 27 août 2017

    12ème Dimanche après la Pentecôte

    (21ème dimanche du Temps Ordinaire)

    Commentaire de l’Évangile du dimanche
    (Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux)

  • Audience générale du mercredi 23 août 2017

    Lors de l’audience générale de ce mercredi 23 août 2017, tenue en salle Paul VI, le Pape François a poursuivi sa série de catéchèses sur l’espérance chrétienne. Pour la 31e étape de ce parcours, il s’est arrêté ce matin sur la nouveauté de l’espérance chrétienne, en s’appuyant sur une citation du Livre de l’Apocalypse : « Voici que je fais toutes choses nouvelles ».

    Le compte rendu de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, l’espérance chrétienne est fondée sur la foi en Dieu qui fait toute chose nouvelle. L’horizon ultime du chemin du croyant est la Jérusalem céleste. Dieu usera avec nous d’une tendresse infinie comme un père accueille ses enfants après la peine. Nous croyons que la mort et la souffrance n’auront pas le dernier mot : être chrétien nous donne un regard nouveau rempli d’espérance. Le Règne de Dieu progresse inexorablement, comme un champ ensemencé, même si l’ivraie s’y mêle encore, mais à la fin le mal sera détruit. Notre vie a un sens : elle n’est pas un lent déclin mais une marche vers un avenir nouveau, où nous serons les héritiers des promesses de Dieu. Jésus nous accompagne et nous console sur le chemin, jusqu’au jour où tout sera accompli, lorsque Dieu prononcera son ultime parole de bénédiction. En ce jour nous serons vraiment heureux et nous pleurerons de joie. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française.
    Je vous invite, à l’occasion de votre pèlerinage à Rome, à renouveler votre vie d’union au Christ. Qu’il vous guide, chaque jour de votre vie, vers le bonheur de son Royaume.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Salve Regina

    Abbaye Notre-Dame de Fontgombault

  • Méditation - Règle de vie : la charité

    « A l'exemple de Jésus, ne faisant pas d'acception de personnes et m'apprenant à aimer même mes ennemis puisque, sur sa Croix, Il est allé jusqu'à excuser ses bourreaux, je veux désormais pratiquer à l'égard de tous les hommes la plus parfaite charité.

    Je mettrai en pratique le précepte : « Ne faites pas aux autres, ce que vous ne voudriez pas qu'il vous fût fait. » Donc, je ne ferai rien qui puisse nuire à mon prochain dans son âme ou dans son corps, dans sa réputation, ses biens ou sa vie.

    J'éviterai toute parole, tout procédé blessant, toute critique, tout blâme, à plus forte raison, sauf pour une raison grave, toute révélation ou accusation qui pourrait lui faire du tort dans l'estime des autres.

    Je pardonnerai de grand cœur à mes ennemis tout le mal qu'ils ont pu me faire et ne garderai volontairement contre eux ni rancune, ni animosité, me rappelant la parole du Maître : « On se servira envers vous de la mesure dont vous vous serez servi envers les autres... pardonnez et l'on vous pardonnera. »

    Je serai même disposé à leur rendre le bien pour le mal et à les aimer de cœur ainsi qu'Il l'a fait et me le demande. « Et moi, je vous dis d'aimer vos ennemis !... On reconnaîtra que vous êtes mes disciples, si vous vous aimez les uns les autres. »

    Selon le commandement qu'Il m'en a fait, j'aimerai mon prochain comme moi-même.
    En pensées, je serai indulgent : « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. »
    En sentiments, je serai plein de bienveillance pour tous, je souhaiterai du bien à tous, sans exception.
    En paroles, je serai doux comme mon Maître, excusant les torts que je ne pourrai pas nier, cachant avec soin les défauts que je pourrai voiler.
    En actes, je serai plein d'égards et de respect, poli, aimable, « me faisant tout à tous pour les gagner tous à Jésus-Christ. »

    Surtout je me dévouerai de mon mieux, de toutes manières et sans espoir de retour, pour tous ceux qui en auront besoin, et je serai heureux de leur rendre tous les services qui seront en mon pouvoir, afin de subvenir à leurs nécessités spirituelles et temporelles.

    Ainsi j'imiterai mon Maître et j'espère être agréable à celui qui a dit « qu'un verre d'eau donné en son nom ne resterait pas sans récompense ». »

    [Chanoine Antoine Crozier (1850-1916)], Ma Vie (Tout comme Jésus serviteur, II), Petite bibliothèque du Sacré-Cœur n°3, Paris - Lyon, 1912 (3e édition).

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    (Crédit photo)

  • Mercredi 23 août 2017

    St Philippe Benizi, religieux

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    Au nouveau calendrier :
    Mémoire facultative de Ste Rose de Lima, vierge
    (fête le 30 août au calendrier traditionnel)

  • Message pour la 104ème Journée mondiale du Migrant et du Réfugié 2018

    « Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer
    les migrants et les réfugiés »

    Comment mieux accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants et les réfugiés ? C’est la question à laquelle répond le Pape François, dans un message publié ce lundi 21 aout, à l’occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, le 14 janvier prochain. Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer : quatre verbes « fondés sur les principes de la doctrine de l’Eglise », rappelle le Saint-Père, en soulignant sa « préoccupation spéciale concernant la triste situation de nombreux migrants et réfugiés » durant son pontificat.

    Le Père Michael Czerny, sous-secrétaire de la section Migrants et Réfugiés du Dicastère pour le Service du Développement humain, décrypte ce message du Pape : à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral du Message du Pape (version française) sur le site internet du Vatican.

    A lire à ce sujet :
    "Église et immigration : le grand malaise", de Laurent Dandrieu, paru en janvier 2017 aux Presses de la Renaissance.

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  • Angelus de ce dimanche 20 août 2017

    L’Évangile de ce dimanche 20 août est un point de départ pour comprendre qu’il ne faut jamais se décourager, jamais désespérer face aux dures épreuves de la vie, à l’exemple de la femme Cananéenne, qui implore Jésus de toutes ses forces pour qu’il guérisse sa fille « tourmentée par un démon » (Mt 15, 22). Aux premiers appels de cette étrangère aux yeux du peuple de Judée, Jésus semble de fait ne pas l’entendre, mais c’est sa persévérance qui finira par l’emporter. Persévérance qui est « un exemple de foi indestructible » souligne le Pape François dans son allocution avant la prière de l'Angélus place Saint Pierre ; persévérance qui doit nous encourager à ne jamais perdre l’espoir.

    « Le Seigneur ne tourne pas le dos devant nos nécessités, et s’il peut paraitre insensible quelquefois à notre appel à l’aide, c’est pour mettre notre foi à l’épreuve et la renforcer. »

    Cet épisode de l’Évangile de Saint Mathieu nous aide à comprendre le besoin que nous avons de grandir dans la foi, et de renforcer notre confiance en Jésus. Lui peut nous aider à retrouver notre chemin lorsque nous avons perdu la boussole de notre route, lorsqu’il nous devient difficile de rester fidèles à nos engagements.

    Il est donc important d’alimenter chaque jour notre foi, dit le Saint-Père, par l’écoute de la Parole de Dieu, par la célébration des Sacrements, par la prière personnelle comme un cri vers Dieu, et par des actions concrètes de charité pour aider notre prochain.

    Après la prière de l’Angélus, le Pape a salué les membres de l’association française « Roulons pour l’espoir » qui sont venue en vélo à Rome en partant de Besançon. Tout au long de leur périple de plus de mille kilomètres, les cyclistes de l’association récoltent des fonds pour les enfants malades.

    Source : Radio Vatican.

    Et une nouvelle fois ce dimanche, après le tweet de samedi, le Saint Père a condamné fermement les attentats terroristes de cette semaine :
    « Nous portons dans nos cœurs la douleur des actions terroristes qui ont, ces derniers jours, provoqué de nombreuses victimes au Burkina Faso, en Espagne et en Finlande. Prions pour tous les défunts, les blessés et pour leurs familles. Supplions le Seigneur, Dieu de Miséricorde et de paix, de libérer le monde de cette violence inhumaine. »

    Ces paroles du Pape François interviennent alors qu’à Barcelone, une messe a été célébrée dimanche matin dans la basilique de la Sagrada Familia. Une cérémonie religieuse à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme, et pas uniquement les victimes espagnoles, selon le souhait du Cardinal Juan José Omella, l’Archevêque de Barcelone.
    Dans l’assemblée, parmi les milliers de fidèles dans et devant la basilique emblématique de la ville, étaient présents le roi d'Espagne Felipe VI, le chef du gouvernement Mariano Rajoy et le président de la Catalogne Carles Puigdemont.

    Source : Radio Vatican.

    Traduction complète en français sur Zenit.org.

  • Louis James Alfred Lefébure-Wély (1817-1869) : Élévation ou Communion en la mineur

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  • Méditation - La communion : union à Jésus, union aux âmes

    « Si une âme me dit : J'ai vu Dieu aujourd'hui, je lui demanderai : Eh bien ! comment vous trouvez-vous vous-même, à présent que Dieu est si près de vous, est entré en vous ? Il faudra qu'elle me réponde, si elle est pénétrée de Celui qu'elle a reçu : Combien je me trouve petite, je descends de bien haut ! La confusion est le premier devoir, la première impression de l'âme qui a vu passer Dieu avec sa grandeur, disons plus, avec l'effrayante bonté dont l'apôtre chéri s'épouvantait.

    « J'ai vu Dieu ; je me suis approché du Sauveur à la table sainte », - oh ! âme qui parlez ainsi, prouvez-le moi en agissant, vous dont la vie si tiède est une suite d'oublis et de lacunes, vous dont la vie consiste à ne pas vivre. Dieu est action et vie, un esprit toujours actif. Vous qui avez vu Dieu, Dieu vit-il en vous ? Si vous vous êtes approchée du Christ, prouvez-le par vos actes ; êtes-vous dévouée comme Jésus était dévoué ? Alors qu'Il trouve le repos de son Cœur dans le don de Lui-même : son amour inquiet, délicat pour les hommes, n'est satisfait qu'à ce prix.

    Où est votre dévouement, votre charité ? Prouvez-moi qu'au moment où Il entrait en vous, vous cherchiez à être humble. En voyant sa vie agissante, si vous n'êtes pas dévouée, c'est que le sacrifice de Dieu n'a pas pénétré dans votre âme, l'esprit de Jésus n'est pas entré dans votre coeur. La présence de Dieu se prouve par la confusion de la créature et par le désir qu'elle a, si petite qu'elle soit, de faire quelque chose pour Celui qui a tout fait ; la bonté qui s'est communiquée, doit agir par une diffusion de bonté, d'amour et de dévouement, parce que, mes Frères, l'effet de la Sainte Eucharistie est non seulement de nous unir à Dieu, de nous mettre en contact avec Lui, mais d'unir les âmes entre elles, en même temps qu'à Jésus. »

    Abbé Henri Huvelin (1838-1910), L'Amour de Notre-Seigneur, Tome second, L'Eucharistie, La Passion (III. L'action de l'Eucharistie dans nos âmes, 13 janvier 1878), Cinquième édition, Librairie Victor Lecoffre, J. Gabalda Éditeur, 1925.

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    Fête du Saint Nom de Jésus, janvier 2015
    Église Saint Joseph de Macon, Géorgie (USA)

    (Crédit photo)

  • Dimanche 20 août 2017

    11ème Dimanche après la Pentecôte

    (20ème dimanche du Temps Ordinaire)

    Commentaire de l’Évangile du dimanche
    (Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux)

  • Le Cardinal Sarah en Vendée - Homélie au Puy du Fou

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    Mes Frères,

    Nous offrons ce soir le sacrifice de la messe pour le repos de l’âme de tous les bénévoles du Puy du Fou décédés depuis le début de cette belle œuvre, il y a quarante ans. Par votre travail, vous tous qui êtes ici rassemblés, vous réveillez chaque soir la mémoire de ce lieu. Le château du Puy du Fou, une ruine douloureuse, abandonnée des hommes, s’élève comme un cri vers le Ciel. Entrailles ouvertes, il rappelle au monde que, face à la haine de la foi, un peuple s’est levé : le peuple de Vendée !

    Mes chers amis, en donnant vie à cette ruine, tous les soirs, vous rendez vie aux morts ! Vous rendez la vie à tous ces Vendéens, morts pour leur foi, pour leurs églises et pour leurs prêtres. Votre œuvre s’élève sur cette terre comme un chant portant le souvenir des martyrs de la Vendée ! Vous faites vivre ces trois cent mille hommes, femmes et enfants, victimes de la Terreur ! Vous donnez une voix à tous ceux que l’on a voulu faire taire, parce qu’ils refusaient le mensonge et l’idéologie athée ! Vous rendez honneur à ceux que l’on a voulu noyer dans l’oubli, parce qu’ils refusaient de se laisser arracher la liberté de croire et de célébrer la messe ! Je vous le dis solennellement : votre œuvre est juste et nécessaire !

    Par votre art, par vos chants, par vos prouesses techniques, vous offrez enfin une digne sépulture à tous ces martyrs que la haine révolutionnaire avait voulu laisser sans tombeau, abandonnés aux chiens et aux corbeaux ! Votre œuvre est donc bien plus qu’une œuvre simplement humaine. Elle est comme une œuvre d’Église. Votre œuvre est nécessaire ! Car nos temps semblent assoupis. Face à la dictature du relativisme, face au terrorisme de la pensée qui, à nouveau, veut arracher Dieu du cœur des enfants, nous avons besoin de retrouver la fraîcheur de l’esprit, la simplicité joyeuse et ardente de ces saintes et de ces martyrs.

    « Ils n’avaient que leur chapelet, leur prière et le Sacré-Cœur cousu sur leur poitrine ! »

    Quand la Révolution voulut priver les Vendéens et leurs prêtres, tout un peuple s’est levé. Face aux canons, ces pauvres n’avaient que leurs bâtons ! Face à la haine des colonnes terroristes, ils n’avaient que leur chapelet, leur prière et le Sacré-Cœur cousu sur leur poitrine !

    Mes frères, les Vendéens ont tout simplement mis en pratique ce que nous enseignent les lectures de ce jour. Dieu n’est pas dans le tonnerre et les éclairs, il n’est pas dans la puissance et le bruit des armes. Il se cache dans la brise légère. Face au déferlement planifié et méthodique de la Terreur, les Vendéens savaient bien qu’ils seraient écrasés. Ils ont pourtant offert leur sacrifice au Seigneur en chantant. Ils ont été cette brise légère, brise en apparence balayée par la puissante tempête des Colonnes infernales. Mais Dieu était là. Sa puissance s’est révélée dans leur faiblesse !

    Par leur sacrifice, ils ont empêché que le mensonge de l’idéologie ne règne en maître. Grâce aux Vendéens, la Révolution a dû jeter son masque et révéler son visage de haine de Dieu et de la foi. Grâce aux Vendéens, les prêtres ne sont pas devenus les esclaves serviles d’un État totalitaire, ils ont pu demeurer les libres serviteurs du Christ et de l’Église.

    Les Vendéens ont entendu l’appel que le Christ nous lance dans l’Évangile de ce jour : « Confiance ! C’est moi, n’ayez pas peur ! » Alors que grondait la tempête, alors que la barque prenait l’eau de toute part, ils n’ont pas eu peur, tant ils étaient certains que, par-delà la mort, le Cœur de Jésus serait leur unique patrie !

    Mes frères, nous chrétiens, nous avons besoin de cet esprit des Vendéens ! Nous avons besoin de cet exemple ! Comme eux, il nous faut quitter nos semailles et nos moissons, laisser là nos sillons, pour combattre, non pour des intérêts humains, mais pour Dieu !

    Qui donc se lèvera aujourd’hui pour Dieu ? Qui osera affronter les persécuteurs modernes de l’Église ? Qui aura le courage de se lever sans autres armes que le chapelet et le Sacré-Cœur, pour affronter les colonnes de la mort de notre temps que sont le relativisme, l’indifférentisme et le mépris de Dieu ? Qui dira au monde que la seule liberté qui vaille la peine qu’on meure pour elle est la liberté de croire ?

    Mes frères, comme nos frères Vendéens d’autrefois, nous sommes aujourd’hui appelés au témoignage, c’est-à-dire au martyre ! Aujourd’hui en Orient, au Pakistan, en Afrique, nos frères chrétiens meurent pour leur foi, écrasés par les colonnes de l’islamisme persécuteur.

    « Nous sommes tous spirituellement des fils de la Vendée martyre ! »

    Et toi, Peuple de France, toi, Peuple de Vendée, quand donc te lèveras-tu avec les armes pacifiques de la prière et de la charité pour défendre la foi ? Mes amis, le sang des martyrs coule dans vos veines, soyez-y fidèles ! Nous sommes tous spirituellement des fils de la Vendée martyre ! Même nous, Africains, qui avons reçu tant de missionnaires vendéens venus mourir chez nous pour annoncer le Christ ! Nous vous devons d’être fidèles à leur héritage !

    L’âme de ces martyrs nous entoure en ce lieu. Que nous disent-ils ? Que veulent-ils nous transmettre ?

    D’abord leur courage ! Quand il s’agit de Dieu, aucune compromission n’est possible ! L’honneur de Dieu ne se discute pas ! Et cela doit commencer par notre vie personnelle, de prière et d’adoration. Il est temps, mes frères, de nous révolter contre l’athéisme pratique qui asphyxie nos vies ! Prions en famille, laissons à Dieu la première place ! Une famille qui prie est une famille qui vit ! Un chrétien qui ne prie pas, qui ne sait pas laisser de place à Dieu par le silence et l’adoration, finit par mourir !

    De l’exemple des Vendéens, nous devons aussi apprendre l’amour du sacerdoce. C’est parce que leurs « bons prêtres » étaient menacés qu’ils se sont révoltés. Vous, les plus jeunes, si vous voulez être fidèles à l’exemple de nos aînés, aimez vos prêtres, aimez le sacerdoce ! Vous devez vous poser la question : et moi, suis-je appelé aussi à être prêtre à la suite de tous ces bons prêtres martyrisés par la Révolution ? Aurai-je moi aussi le courage de donner toute ma vie pour le Christ et mes frères ?

    Les martyrs de Vendée nous apprennent encore le sens du pardon et de la miséricorde. Face à la persécution, face à la haine, ils ont gardé au cœur le souci de la paix et du pardon. Souvenez-vous comment le chef Bonchamps fit relâcher cinq mille prisonniers quelques minutes avant de mourir. Sachons affronter la haine sans ressentiment et sans aigreur. Nous sommes l’armée du Cœur de Jésus, comme lui nous voulons être plein de douceur.

    Enfin, des martyrs vendéens, il nous faut apprendre le sens de la générosité et du don gratuit. Vos ancêtres ne se sont pas battus pour leurs intérêts. Ils n’avaient rien à gagner. Ils nous donnent aujourd’hui une leçon d’humanité.

    Nous vivons dans un monde marqué par la dictature de l’argent, de l’intérêt, de la richesse. La joie du don gratuit est partout méprisée et bafouée. Or, seul l’amour généreux, le don désintéressé de sa vie peut vaincre la haine de Dieu et des hommes, qui est la matrice de toute révolution.

    « Tout chrétien est spirituellement un Vendéen ! »

    Les Vendéens nous ont appris à résister à toutes ces révolutions. Ils nous ont montré que face aux Colonnes infernales, comme face aux camps de concentration nazis, face aux goulags communistes, comme face à la barbarie islamiste, il n’est qu’une réponse : le don de soi, de toute sa vie. Seul l’amour est vainqueur des puissances de mort !

    Aujourd’hui encore, plus que jamais peut-être, les idéologues de la révolution veulent anéantir le lieu naturel du don de soi, de la générosité joyeuse et de l’amour. Je veux parler de la famille ! L’idéologie du genre, le mépris de la fécondité et de la fidélité sont les nouveaux slogans de cette révolution. Les familles sont devenues comme autant de Vendée à exterminer. On planifie méthodiquement leur disparition, comme autrefois celle de la Vendée. Ces nouveaux révolutionnaires s’inquiètent devant la générosité des familles nombreuses. Ils raillent les familles chrétiennes, car elles incarnent tout ce qu’ils haïssent. Ils sont prêts à lancer sur l’Afrique de nouvelles Colonnes infernales pour faire pression sur les familles et imposer stérilisation, avortement et contraception. L’Afrique, comme la Vendée, résistera ! Partout les familles chrétiennes doivent être les joyeux fers de lance d’une révolte contre cette nouvelle dictature de l’égoïsme !

    C’est désormais dans le cœur de chaque famille, de chaque chrétien, de tout homme de bonne volonté, que doit se lever une Vendée intérieure ! Tout chrétien est spirituellement un Vendéen ! Ne laissons pas étouffer en nous le don généreux et gratuit. Sachons comme les martyrs de Vendée puiser ce don à sa source : dans le Cœur de Jésus. Prions pour qu’une puissante et joyeuse Vendée intérieure se lève dans l’Église et dans le Monde ! Amen !

    Texte publié sur la page Facebook de S.E. le cardinal R. Sarah

    Source : InfoCatho.fr.

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    Vidéo en ligne ici.

  • Le Cardinal Sarah en Vendée - Homélie à Saint-Laurent-sur-Sèvres

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    Mes frères,

    En célébrant avec vous la messe ici, tout près du tombeau de saint Louis Marie Grignon de Montfort, comment ne pas laisser raisonner jusqu’à nous ses vigoureux appels à être des “amis de la Croix” ?

    Car la messe n’est rien d’autre que cela : la Croix rendue présente, la Croix renouvelée, la Croix offerte à nouveau pour que nous puissions la faire nôtre.

    Pour saint Louis-Marie, la Croix, c’est la sagesse suprême, c’est l’expression parfaite de cette sagesse qu’est l’amour divin.

    Chers frères, quand le bon Père de Montfort parle de la sagesse seulement humaine ou mondaine, il emploie des mots qui aujourd’hui nous choquent par leur violence. C’est que saint Louis-Marie a expérimenté l’abîme qu’il y a entre la sagesse de la Croix d’un côté, et la logique du monde de l’autre. Nous ne sommes pas appelés à être sages selon le monde. Nous ne sommes pas appelés à être des experts, des assistants sociaux, des militants politiques. Nous ne sommes pas appelés à réussir en ce monde.

    Au contraire, nous sommes appelés à tout perdre, comme le Christ sur la Croix. Nous sommes appelés au dépouillement absolu. Car l’amour total suppose le don total.

    Chers frères religieux, nous n’avons plus rien à perdre, car nous avons déjà tout donné !

    Tel est, au fond, le sens de l’amour de Grignon de Montfort pour la pauvreté. Saint Louis-Marie écrivait dans un de ses cantiques : “La Pauvreté, Jésus a fondé sur elle, l’Eglise et la religion. C’est par là qu’il faut qu’on commence pour atteindre la sainteté. Autrement on n’est qu’impuissance, que tiédeur et qu’instabilité.

    Mes frères, chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie nous sommes appelés à entrer dans cette pauvreté du Christ. Comment le suivre si nous ne manquons de rien ?

    Comment être son disciple si nos espoirs sont ce monde, si nous sommes attachés à notre réussite mondaine. Ici même en1996, saint Jean-Paul II a exhorté les religieux à entrer toujours plus profondément dans la ligne du dépouillement de soi, dans la ligne de la Croix par la pauvreté, la chasteté et l’obéissance. Il n’y a pas d’autre moyen pour suivre pleinement le Christ pauvre que de se dépouiller de tout par les Conseils évangéliques.

    Mes frères, je crois que c’est le sens le plus profond de ce que Grignon de Montfort a appelé la Consécration de soi-même à Jésus Christ par Marie. Se consacrer qu’est-ce sinon se donner tout entier à Dieu, à Dieu seul comme dit saint Louis-Marie ?

    Il a trouvé cette voie : en donnant tout à Marie, y compris ses richesses intérieures, on peut se dépouiller parfaitement. Marie alors nous prend, nous appauvrit de ce qui nous encombre. Elle nous conduit à la Croix. Elle nous configure au Crucifié, elle nous enlève tout, pour que nous ne soyons alourdis de rien. Alors dans ce dénuement radical nous entrons dans la Sagesse éternelle de Dieu, dans cet amour qui n’a plus rien du monde. Nous goûtons la Sagesse de la Croix. Alors seulement parce que nous avons aimé Dieu seul, nous pouvons aimer en vérité nos frères !

    L’amour de saint Louis-Marie pour les pauvres n’était pas sociologique mais christologique. En eux, il voyait LE pauvre absolu, celui qui n’a plus rien : le Christ crucifié. Il écrivait encore dans ses cantiques : “Qu’est-ce qu’un pauvre ? Il est écrit qu’il est la vive image, le lieutenant de Jésus-Christ. Mais pour mieux dire encore, ils sont Jésus-Christ même. On aide ou on refuse en eux ce monarque suprême.

    Pour entrer dans cette pauvreté, redisons donc avec Louis-Marie :

    O Sagesse éternelle et incarnée ! O très aimable et adorable Jésus, vrai Dieu et vrai homme, Fils unique du Père éternel et de Marie toujours Vierge ! Je vous adore profondément dans le sein et les splendeurs de votre Père, pendant l’éternité et dans le sein virginal de Marie, votre très digne Mère, dans le temps de votre incarnation.

    Je vous rends grâces de ce que vous vous êtes anéanti vous-même en prenant la forme d’un esclave, pour me tirer du cruel esclavage du démon ; je vous loue et glorifie de ce que vous avez bien voulu vous soumettre à Marie votre sainte Mère, en toutes choses, afin de me rendre par elle votre fidèle esclave.

    O Marie, Moi, pécheur infidèle, je renouvelle et ratifie aujourd’hui entre vos mains les voeux de mon baptême : je renonce pour jamais à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres, et je me donne tout entier à Jésus-Christ, la Sagesse incarnée, pour porter ma croix à sa suite tous les jours de ma vie, et afin que je lui sois plus fidèle que je n’ai été jusqu’ici.

    Je vous choisis aujourd’hui, O Marie, en présence de toute la cour céleste, pour ma Mère et ma Maîtresse. Je vous livre et consacre, en qualité d’esclave, mon corps et mon âme, mes bien intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité.”

    Amen !

    Source : InfoCatho.fr.