Vendredi de la 4ème semaine de Carême
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Vendredi de la 4ème semaine de Carême
Jeudi de la 4ème semaine de Carême
Le Pape François a présidé ce mercredi 29 mars 2017 la traditionnelle audience générale du mercredi Place Saint-Pierre, en poursuivant son cycle de méditations sur l’espérance, revenant cette fois sur la figure d’Abraham.
« L’espérance d’Abraham s’enracine dans sa foi : une espérance capable d’aller au-delà de toute espérance, de se manifester là où, humainement, il n’y a plus d’espérance, a expliqué le Saint-Père. Nous sommes invités à suivre l’exemple d’Abraham, en faisant confiance, non pas à nos sécurités, à nos raisonnements, à nos propres forces, mais au Dieu de la résurrection et de la vie qui maintient sa promesse à l’heure de l’épreuve et de la mort. »
Au terme de sa catéchèse, le Pape a lancé un appel vibrant pour le pays d’Abraham, l’Irak, un pays fracturé par une guerre civile qui semble interminable. Le Pape avait salué auparavant une délégation interreligieuse irakienne, accompagnée par le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Leur présence a donné l’occasion au Pape d’exprimer son attachement à la pluralité religieuse en Irak.
Compte rendu de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.
Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.
Résumé en français :
« Frères et sœurs, Abraham, notre père dans la foi, est aussi, selon saint Paul, notre père dans l’espérance. En effet, le Dieu qui se révèle à lui est le Dieu qui sauve, qui appelle à la vie, qui nous arrache au désespoir et à la mort. Dans la vie d’Abraham tout est prophétique et le devient pour nous. Dieu a ressuscité Jésus, en sorte que nous puissions passer en Lui de la mort à la vie. L’espérance d’Abraham s’enracine dans sa foi : une espérance capable d’aller au-delà de toute espérance, de se manifester là où, humainement, il n’y a plus d’espérance. Nous sommes invités à suivre l’exemple d’Abraham, en faisant confiance, non pas à nos sécurités, à nos raisonnements, à nos propres forces, mais au Dieu de la résurrection et de la vie qui maintient sa promesse à l’heure de l’épreuve et de la mort. »
« Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes venus de France ainsi que l’Association des Paralysés de France et la Communauté de la Source.
Alors que nous nous préparons à célébrer la mort et la résurrection de Jésus, ayons toujours la ferme espérance de ressusciter un jour avec Lui. Que cette espérance nous donne la force de persévérer sur le chemin de notre vie.
Que Dieu vous bénisse. »
Source : site internet du Vatican.
(extrait de la "Missa pro defunctis")
The Choir of Queen's College of Oxford
« Il y aura plus de joie au ciel pour un pécheur faisant pénitence que pour quatre-vingt-dix neuf justes n'ayant pas besoin de pénitence. (Lc 15,7) - Mon Dieu, si nous avions vraiment foi en cette parole, avec quel zèle nous prierions, nous ferions tout ce qui est en notre possible pour obtenir la conversion des pécheurs ! Comme ce serait le principal de nos prières, de nos travaux, de notre vie, principal, non en soi, mais en vue de vous qui êtes le seul principal, mon Seigneur et mon Dieu ! Ce serait la chose secondaire dans le cœur, mais celle qui prendrait le plus de temps et de travail... Et ce ne serait que votre imitation. Vous êtes venu chercher et sauver ce qui était perdu (Mt 18,11)... A quoi ont été employés les trois ans de votre vie publique, sinon à chercher et à sauver les brebis égarées ? Et qui dira avec quel amour et quels désirs vous priiez et vous offriez à votre Père dans ce but, pendant votre vie cachée ! Apprenez-moi à faire de même, mon Dieu... Apprenez-moi à désirer, à demander, à chercher la conversion des pécheurs avec le cœur et le zèle que demandent l'amour de votre gloire, l'amour de la consolation de votre cœur, l'amour du prochain... En considérant combien ce double amour exige que nous désirions que ces âmes, âmes de vos enfants bien-aimés, de nos frères en vous, vous louent et vous aiment éternellement, comme on voit combien il est juste que la pénitence d'un pécheur cause plus de joie que la vue de quatre-vingt-dix neuf justes !... Mon Dieu, faites-moi être pour les pécheurs ce que je dois, en pensées, en paroles, en actions, en vous, par vous et pour vous. Amen ! »
Bx Charles de Foucauld, En vue de Dieu seul (54), in "Œuvres spirituelles" IV. Méditations sur les passages des saints évangiles relatifs à quinze vertus, nouvelle cité, Paris, 1973.
Mercredi de la 4ème semaine de Carême
Ce dimanche 26 mars, quatrième du Carême, le Pape François a invité les fidèles à faire confiance à Jésus, vraie « lumière du monde », et non aux fausses lumières qui nous éloignent du prochain.
Il s’est concentré sur l'Évangile du jour, un récit dans lequel Jésus redonne la vue à un homme aveugle de naissance. À travers ce miracle, le Christ se manifeste comme la « lumière du monde ». Cet épisode de la Bible pousse à réfléchir « à notre foi en le Christ, Fils de Dieu, et en même temps, fait référence au baptême, qui est le premier sacrement de la foi, celui qui fait venir la lumière », grâce à la « renaissance de l’eau et de l’Esprit-Saint ». C’est ainsi que « chacun de nous est illuminé à travers le baptême » explique le Pape.
Cet homme aveugle de naissance, sans nom, « il représente nous-même, quand nous ne réalisons pas que Jésus est la lumière du monde, quand on regarde ailleurs, quand on préfère compter sur les petites lumières, quand on tâtonne dans l'obscurité ». Comme cet aveugle qui guérit, « nous aussi nous avons été éclairés par le Christ dans le baptême, et nous sommes appelés à nous comporter comme des enfants de lumière » insiste le Saint-Père.
Ce baptême exige de choisir « de marcher dans la lumière », c’est-à-dire de d’abord abandonner les « fausses lumières, celles des préjugés qui déforment la réalité et provoquent de la haine contre ceux qui jugent sans pitié et condamnent sans appel ». Le Pape le rappelle, « ces bavardages sur les autres qui occupent les journées de chacun, c’est marcher dans l’ombre et non dans la lumière ».
L’autre lumière factice, parce qu’ils sont séduisants et ambigus, ce sont les intérêts personnels. Car « si nous évaluons les gens et les choses en fonction du critère de notre propre utilité, notre plaisir, notre prestige, nous ne sommes pas dans la vérité des relations et des situations ». « La recherche du gain personnel, c’est marcher dans l'ombre. » Et pour éviter cela, le Pape appelle à « un changement radical de mentalité, une capacité de juger les hommes et les choses selon une autre échelle de valeurs, celle qui vient de Dieu ».
Après la prière de l’Angelus, le Pape a rappelé la béatification, ce samedi 25 mars en Espagne, de José álvarez-Benavides y de la Torre et de ses 114 compagnons martyrs de la guerre civile espagnole. « Ces prêtres, religieux et laïcs ont été les témoins héroïques du Christ et de son Évangile de paix et de réconciliation fraternelle. Leur exemple et leur intercession soutiennent l’engagement de l'Église dans l’édification de la civilisation de l'amour ».
De retour de Milan, le Saint-Père a aussi tenu, ce dimanche, à remercier le Cardinal Angelo Scola et tous les Milanais, croyants et non-croyants, pour l’extraordinaire accueil qu’il a reçu ce samedi 25 mars dans la cité lombarde. « Vous m’avez vraiment fait sentir comme à la maison » s’est réjoui le Pape, soulignant la générosité de ses habitants avec ce dicton « Milan si riceve col coeur in man ! ».
Source : Radio Vatican.
Texte intégral des paroles du Pape avant et après l'Angelus sur Zenit.org.
The Tallis Scholars - Dir. Peter Phillips
« La sainteté de la vie chrétienne n'est pas fondée sur l'amour d'une loi abstraite, mais sur l'amour du Dieu vivant, d'une Personne divine, Jésus-Christ, le Verbe de Dieu incarné, qui nous a rachetés et délivrés des ténèbres du péché. Elle est fondée également sur l'amour de nos frères dans le Christ. Il s'ensuit que notre vie morale n'est pas formaliste, qu'elle ne consiste pas seulement en une simple fidélité au devoir. C'est avant tout une question de gratitude personnelle, d'amour et de louange. C'est une morale « eucharistique », un code d'amour fondé sur la reconnaissance et la compréhension de notre vie nouvelle dans le Christ, une compréhension profonde de la divine miséricorde qui nous fait tous partager les fruits de la mort et de la résurrection du Christ. Ceci implique une prise de conscience du fait que notre vie chrétienne est, en réalité, la vie du Christ ressuscité, actif et fécond à tous les moments dans nos âmes. Notre morale est alors centrée sur l'amour, la louange et le désir de voir Notre Seigneur pleinement glorifié dans nos vies et dans le milieu auquel nous appartenons.
[...] Le Sacré Cœur du Sauveur ressuscité communique à notre être le plus profond tous les mouvements de grâce et de charité qui nous font partager Sa vie divine. Notre réponse est donc la réponse aux suggestions délicates et aimantes de l'amour personnel du Seigneur pour nous. Le comprendre, c'est non seulement transférer notre attention de nous à Lui, mais c'est aussi éveiller dans nos cœurs un amour plus profond, plus vital, une foi plus féconde et plus dynamique. C'est remplir notre vie chrétienne de l'inexprimable chaleur de la gratitude ; c'est prendre conscience de la signification du terme « fils de Dieu » parce que le Fils unique du Père nous a aimés jusqu'à mourir pour nous sur la Croix, afin que nous soyons unis dans Son amour. »
Thomas Merton (1915-1968), Vie et Sainteté (chap. III), Traduit par Marie Tadié, Aux Éditions du Seuil, Paris, 1966.
Programme de la journée
07h10 : Départ de l'aéroport de Rome-Fiumicino
08h00 : Atterrissage à l’aéroport de Milan-Linate
08h30 : Visite au quartier Forlanini - “Case Bianche” de Milan
Rencontre avec deux familles dans leurs appartements respectifs
Rencontre avec les résidents place des “Case Bianche”
Retransmission en direct sur KTO - VIDEO
Salut du Saint-Père
Rencontre avec les représentants des familles rom, musulmans, immigrés et habitants du quartier
10h00 : Rencontre avec les prêtres et les religieux dans la cathédrale
Retransmission en direct sur KTO - VIDEO
Paroles de S. Em. le Card. Angelo Scola, archevêque de Milan
Réponses à quelques questions posées par les prêtres
11h00 : Récitation de l’Angélus et bénédiction sur le parvis de la Cathédrale
11h30 : Visite à la prison de San Vittore
12h30 : Déjeuner avec cent détenus dans la troisième aile de la prison de San Vittore
13h45 : Transfert en voiture au Parc de Monza
15h00 : Messe au parc de Monza
Retransmission en direct sur KTO à partir de 14h30 - VIDEO
Homélie
Au terme, remerciement de S. Em. le Card. Angelo Scola, archevêque de Milano
16h30 : Transfert en voiture au stade Meazza-San Siro de Milan
17h30 : Rencontre avec les jeunes confirmés au stade Meazza-San Siro de Milan
Retransmission en direct sur KTO à partir de 17h15 - VIDEO
Réponses à quelques questions posées par un confirmé, un parent et un catéchiste
Congé et décollage de l’aéroport de Milan-Linate
19h30 : Atterrissage à l’aéroport de Rome-Fiumicino
Attention : en France, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mars, nous devons avancer nos montres d’une heure pour adopter l’heure d’été. A 2 heures du matin, il sera 3 heures. (Nous allons donc perdre une heure de sommeil :))
Version écrite par Ignacio de Jerusalem (1707-1769)
Les paroles de cet hymne à la Vierge Marie ("Quem terra, pontus, Aethera" ou "Quem terra") sont attribués à Venance Fortunat (v.530-609). Le Pape Urbain VIII en 1632 a changé le mot "aethera" par "sidera" dans le Bréviaire romain. Dans ce dernier, l'hymne est coupée en deux hymnes plus courts. La première partie commence avec "Quem terra" et est utilisée dans les Matines des fêtes mariales.
Quem terra, pontus, sídera (æthera)
Colunt, adórant, prædicant,
Trinam regéntem máchinam,
Claustrum Maríæ báiulat.
Celui que la terre, la mer, et les cieux
vénèrent, adorent et annoncent ;
Celui qui régit ce triple monde,
Marie le porte caché dans son sein.
Cui luna, sol et ómnia
Desérviunt per témpora,
Perfúsa cæli grátia,
Gestant puéllæ víscera.
Celui à qui la lune, le soleil et toutes les choses
obéissent constamment,
est porté par les entrailles d’une jeune vierge,
toute pénétrée de la grâce céleste.
Beáta Mater múnere,
Cuius, supérnus Artifex
Mundum pugíllo cóntinens,
Ventris sub arca clausus est.
Bienheureuse mère !
dont le sein virginal par un prodige de grâce,
renferme l’Artisan suprême
qui tient le monde dans sa main.
Beáta cæli núntio,
Fœcúnda Sancto Spíritu,
Desiderátus géntibus
Cuius per alvum fusus est.
Bienheureuse ! À la parole d’un messager du ciel,
elle est rendue féconde par le Saint-Esprit,
et son sein donne au monde
le désiré des nations.
Iesu tibi sit glória,
Qui natus es de Vírgine,
Cum Patre, et almo Spíritu,
In sempitérna sæcula. Amen.
O Jésus, gloire à vous
qui êtes né de la Vierge,
ainsi qu’au Père et à l’Esprit-Saint
dans les siècles éternels. Amen.
Cf. la version grégorienne interprétée par les Moines Trappistes de l'abbaye de Gethsemani,
proposée ici le 25 mars 2014.
« Quand il fut décidé dans les décrets divins, que la seconde Personne de la Sainte Trinité prendrait la nature humaine et naîtrait d'une Vierge, cependant Dieu ne voulut pas exécuter ce décret de son amour infini, sans le consentement de cette Vierge, pour nous apprendre que, même dès le début de l’œuvre de la Rédemption, la justification, la sanctification ne nous sont point données en partage sans notre consentement, comme le déclare si bien le docteur de l’Église S. Augustin : « Dieu qui vous créa sans vous, ne vous sanctifiera pas sans vous, et Dieu qui vous a formé, sans que vous le sachiez, ne vous sanctifiera pas sans que vous le vouliez. » Pour cette raison Dieu voulut rendre dépendante l'Incarnation de son Fils et la dignité de Mère de Dieu de l'acquiescement de Marie ; mais aussi pour une autre raison, savoir pour nous faire connaître que tout bien doit venir pour ainsi dire par Marie ; car Jésus-Christ, la source de tout bien, est venu par elle jusqu'à nous.
Considérez aussi ce à quoi Marie s'est déclarée prête par ce consentement : elle n'a pas seulement accepté la dignité éminente de Mère de Dieu, mais aussi toutes les charges et les peines attachées à cette dignité incomparable : car Marie savait fort bien, en partie par les livres prophétiques, surtout d'Isaïe, en partie par une révélation spéciale divine, ce que son divin Fils et elle, devraient souffrir en conséquence de son consentement ; c'est pourquoi, d'après le témoignage de saint Bernard, elle s'est acquis par ce consentement magnanime de plus nombreuses et de plus grandes faveurs, que les autres saints en ont obtenu de Dieu dans le cours de leur vie entière.
Tâchez donc, mon âme, d'après l'exemple de Marie, de vous montrer en tout magnanime, de vous soumettre à la volonté divine et de dire avec Marie : Voici la servante (ou le serviteur) du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole. Vous vous montrerez ainsi le vrai serviteur de la Mère de Dieu. »
Père Alphonse de la Mère des Douleurs, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de Sainte Thérèse et de Saint Jean de la Croix, Tome II (25 mars : l'Annonciation, Oraison de la nuit), Desclée de Brouwer & Cie, Lille - Paris - Bruges, 1917.
L'Annonciation du retable Nettoli Becchi (style de Jacopo di Cione) (1371)
Basilique San Marco (Florence)
(Crédit photo)