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  • Audience générale de ce mercredi 11 février 2015

    Après avoir développé une réflexion autour des figures maternelle et paternelle lors de ses précédentes catéchèses, le Pape François a choisi cette semaine de parler des enfants, prenant appui sur la belle image donnée au chapitre 60 du livre d’Isaïe : « tes fils se rassemblent, ils viennent vers toi ; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche. Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera » (Is. 60, 4-5a). Une image qui illustre « le lien étroit entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations ».

    L'enfant est un don

    « Les enfants sont la joie de la famille comme de la société », affirme le Pape, « ils ne sont pas un problème de biologie reproductive, un des innombrables moyens de se réaliser, ou encore moins une propriété des parents. Non ! les enfants sont un don », a insisté François. Et pour les parents, chaque enfant est unique, différent. Et le Pape de raconter aux fidèles une anecdote personnelle : « Ma mère avait cinq enfants, et lorsqu’on lui demandait lequel était son préféré, elle répondait : ‘j’ai cinq fils, comme les cinq doigts de la main. Si on frappe celui-ci, cela me fait mal, si on frappe celui-là, cela me fait mal. Ils sont tous mes enfants, mais ils sont chacun différents, comme les doigts d’une main ».

    L’enfant est aimé non pour sa beauté ou pour ses qualités. Il est aimé pour lui-même, pour ce qu’il est, avant même de venir au monde, Ainsi, observe le Pape, « l’expérience d’être fils, d’avoir été aimé en premier avant même de venir au monde, sans aucun mérite, permet de découvrir la dimension gratuite de l’amour de Dieu, qui est le fondement de la dignité personnelle ».

    Une société qui ne s'entoure pas d'enfants est déprimée

    « Aujourd’hui, il est plus difficile pour les enfants d’envisager l’avenir, reconnait le Souverain Pontife. Il est juste qu’ils désirent, sans arrogance ni présomption, un monde meilleur ; mais ils doivent, selon le quatrième commandement, honorer leur père et leur mère, afin de garantir l’avenir de la société, car il y a un lien entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations ».

    « Une société d’enfants qui n’honorent pas ses parents est société sans honneur !» a lancé le Pape. Pareillement, « une société qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère comme un souci et un risque, et les familles nombreuses comme un poids est une société déprimée ». Et François de se référer à des exemples : « Pensons à toutes les sociétés que nous connaissons en Europe : ce sont des sociétés déprimées, parce qu’elles ne veulent pas d’enfants, elles n’en ont pas, et le taux de natalité est à 1% », fait remarquer le Pape, qui rappelle d’ailleurs que « la vie qui se multiplie, ne s’appauvrit pas mais s’enrichit ».

    En conclusion, le Pape François a proposé aux fidèles présents de penser une minute à leurs enfants, et à leurs parents, et de rendre grâce à Dieu pour le don de la vie, avant d’ajouter : « comme il est beau de voir, quand je passe parmi vous, les mamans et les papas lever leurs enfants pour qu’ils soient bénis, c’est un geste quasi divin, merci de le faire ».

    Le Pape François a enfin invité les fidèles à prier pour le Consistoire qui s’ouvre ce jeudi, afin que le Saint-Esprit assiste les travaux du Collège cardinalice qui devra plancher sur le projet de Réforme de la Curie et éclaire les vingt nouveaux cardinaux qui seront créés samedi ainsi que leur service à l’Église.

    Source : Radio Vatican.

    Appel du Pape pour les migrants morts en mer

    A l'issue de l’audience générale, le Pape a lancé un appel à la solidarité après une nouvelle tragédie survenue en mer Méditerranée, tragédie dans laquelle 29 migrants sont morts d'hypothermie.

    « Je suis avec préoccupation les nouvelles arrivées depuis Lampedusa, où l’on compte d'autres morts parmi les migrants, à cause du froid, lors de leur traversée de la Méditerranée. Je désire assurer de ma prière pour les victimes, et encourager de nouveau à la solidarité, afin que personne ne manque du secours nécessaire », a donc déclaré le Pape François.

    Les tragédies se succèdent puisque deux bateaux, chargés de migrants ont fait naufrage au large de la Libye, ce lundi. Plus de 200 personnes ont été englouties par les flots. 9 migrants ont pu être secourus par les garde-côtes italiens, et ont été débarqués sains et saufs sur l'île de Lampedusa.

    Source : Radio Vatican.

    Résumé en français

    « Frères et sœurs, les enfants sont un don de Dieu. Ils sont la joie de la famille comme de la société. L’expérience d’être fils, d’avoir été aimé en premier avant même de venir au monde, sans aucun mérite, permet de découvrir la dimension gratuite de l’amour de Dieu, qui est le fondement de la dignité personnelle. Aujourd’hui, il est plus difficile pour les enfants d’envisager l’avenir. Il est juste qu’ils désirent, sans arrogance ni présomption, un monde meilleur ; mais ils doivent, selon le quatrième commandement, honorer leur père et leur mère, afin de garantir l’avenir de la société, car il y a un lien entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations. Une société qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère comme un souci et un risque, et les familles nombreuses comme un poids, est une société déprimée. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres de la société Jean-Marie Vianney, avec Monseigneur Guy-Marie Bagnard, et le Séminaire de Nantes. Je salue également tous les jeunes de France venus nombreux, en particulier du Diocèse de Sens accompagnés de Monseigneur Patenôtre.
    En communion avec tous les pèlerins de Lourdes, je prie la Vierge Marie pour toutes vos familles ; qu’elles sachent toujours accueillir la vie avec générosité et faire la joyeuse expérience de la fraternité.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • 86e anniversaire de l'Etat de la Cité du Vatican

    L’Etat de la Cité du Vatican, que le pape Pie XI (1922-1939) avait défini comme « un petit territoire pour une grande mission », fête ce 11 février le 86e anniversaire de sa création, née des Accords du Latran.

    Les Accords du Latran furent en effet signés le 11 février 1929 par le cardinal Pietro Gasparri et le chef du gouvernement italien, Benito Mussolini. Cet accord international comportait trois actes distincts : un traité, un concordat et une convention financière. Le même jour, dans un discours adressé aux prêtres de Rome, Pie XI avait expliqué qu’« après avoir beaucoup réfléchi, médité et prié », il avait décidé « délibérément » de conserver « juste ce qu’il faut de territoire pour servir de support à la souveraineté (…) sans lequel elle ne pourrait pas exister ». Pie XI s’était réjoui « de voir le matériel territorial réduit au point de pouvoir et devoir être lui aussi considéré comme spiritualisé par la spiritualité immense, sublime et vraiment divine qu’il est destiné à soutenir et à servir ». (Sources : apic/imedia/VIS)

  • Francesco Durante (1684–1755) : Vergin tutto amor

    Horváth Mária, mezzo-soprano

  • Méditation : l'Ave Maria de Lourdes

    « Cet Ave Maria de Lourdes, ce cantique si bien venu d'un prêtre vendéen, l'Abbé Gaignet (*), qu'il est doux, qu'il est suave, qu'il est prenant ! Chanté sans accompagnement par des milliers de voix différentes, douces ou fortes, légères ou profondes, perçantes ou graves, porté sur des milliers de vagues sonores, ce cantique monte vers la Vierge avec un irrésistible essor. C'est le cri de détresse, ou l'acte d'abandon filial des infirmes et des malades, assis dans leur voiture ou couchés sur leur grabat. C'est un cri de foi, d'amour, de tendresse à la mère des miséricordes et au guérisseur souverain, c'est l'acte de reconnaissance des êtres souffrants, résignés, soulagés ou guéris, du pécheur converti, revenu en grâce auprès de Dieu. C'est l'exhalaison de l'âme pure des enfants et des vierges, le salut enthousiaste et joyeux d'une jeunesse heureuse et fière d'être chrétienne. C'est le cantique de reconnaissance et d'allégresse des âmes privilégiées, élues du Seigneur. Quelle vision que ces milliers d'hommes et de femmes, d'enfants et de jeunes gens, venus de tous les coins de France et du monde, un cierge à la main, semblant une forêt mouvante, pleine de lumière. Quel concert que ces milliers de voix fondues dans une seule prière, honorant, acclamant en des transports sublimes de foi, de confiance et d'amour, la Royauté et la Gloire du Fils et de la Mère ! »

    B. Clénet in "Notre-Dame Reine de France", P. & O. Lussaud Frères, Fontenay-le-Comte, 1945.

    (*) : le Chanoine Jean Gaignet (1839-1914), prêtre de St Sulpice, directeur du grand séminaire de Luçon (Vendée), est l'auteur-compositeur de la version originale de l' "Ave Maria" de Lourdes.

    Ave Maria,Lourdes,Jean Gaignet

    "Cantique-récit de l'apparition de N.-D. de Lourdes en six dizaines de strophes"
    par l'abbé J. Gaignet, Rodez, 1875

    Texte intégral du cantique disponible à la BNF (cliquer sur l'image ci-dessus)
    et sur notre site internet, remis en forme

  • XXIIIe Journée mondiale du Malade

    Message du Pape François pour la XXIIIe Journée mondiale du Malade
    (donné le 3 décembre 2014)
    Sapientia cordis
    “J’étais les yeux de l’aveugle, les pieds du boiteux” (Jb 29,15)

  • Mercredi 11 février 2015

    Apparition de la Sainte Vierge à Lourdes

    Notre-Dame de Lourdes

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    Calendrier liturgique et sanctoral

  • La Neuvaine - Neuf mois de prière pour la France (11 février)

    La Neuvaine,Neuf mois,prière,France,Méditation,abbé,Eric Iborra

    11 février - Méditation de Mgr Nicolas Brouwet

    Disponible également en téléchargement ici.

  • Beauraing : elle était la dernière à avoir vu la Vierge...

    La dernière voyante de Beauraing a rejoint la "Belle dame" au Ciel. Hospitalisée quelques temps à l'hôpital Mont-Godinne, Gilberte Degeimbre est décédée ce mardi 10 février, à l'âge de 91 ans.

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    Albert, Fernande, Gilberte Voisin, Gilberte et Andrée Degeimbre

    Rappel des apparitions et dernier entretien avec Gilberte Degeimbre à lire sur InfoCatho.be

  • Présentation du Directoire homélitique

    Ce matin près la Salle de Presse, le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrement, a présenté le Directoire homélitique composé par son dicastère sous son prédécesseur le Cardinal Cañizares Llovera. Il était accompagné du Secrétaire Mgr Arthur Roche et du Sous Secrétaire le P. Corrado Maggione, SMM. Pour beaucoup de fidèles, a dit le Cardinal, la qualité l'homélie décide du jugement de toute la célébration. "Certes, la messe ne se réduit pas à l'homélie, mais revêt une grande importance dans la participation à l'Eucharistie, l'écoute de la Parole et la communion. Ce directoire n'est pas né par hasard. Il est destiné à améliorer la prédication des prêtres... L'homélie doit d'abord être directement liée à l’Écriture, et tout particulièrement à l’Évangile qui doivent l'éclairer... C'est pourquoi Benoît XVI encourageait à répondre à une attente dans son exhortation Sacramentum Caritatis". Puis dans Verbum Domini, il parlait "d'un art devant être cultivé" et appelait de ses vœux l'élaboration d'un directoire "destiné à aider les prédicateurs à préparer cet exercice de leur ministère... L'homélie est un service liturgique réservé aux ministres ordonnés, appelés à servir la Parole selon la foi de l’Église et non selon leur propre fantaisie. L'homélie n'est pas un banal discours mais un message inspiré par la Parole adressé aux croyants dans le cadre d'une action liturgique. Son but est d'encourager à pratiquer l’Évangile". Et de recommander, comme dans le Directoire, l'usage du lectionnaire qui contient les lectures bibliques du calendrier liturgique. "Dans la liturgie, l'acteur principal est Dieu par l'entremise du Christ et la puissance de l'Esprit. Il est clair que la préparation du prêtre doit se nourrir d'étude et de prière, d'expérience de Dieu et de connaissance de la communauté, d'amour de l'Eucharistie, du Christ et de l’Église".

    Le Directoire homélitique s'ouvre par un décret de son ancien Préfet, le Cardinal Antonio Cañizares Llovera, en date du 29 juin dernier : Il est significatif, écrit-il, "que le Pape François ait consacré une place considérable à l'homélie dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium. Le Synode des évêques avait mis en lumière les défauts en la matière sujet, à la suite d'ailleurs des exhortations post-synodales Verbum Domini et Sacramentum Caritatis de Benoît XVI. Le présent directoire a également pris en compte les indications de la Constitution concilaire Sacrosanctum Concilium, tout comme du Magistère successif ou des Praenotanda de l'Ordo Missae Lectionum et de l'Institutio Generalis Missalis Romani.

    Le présent Directoire homilétique est articulé en deux parties.

    La première partie, intitulée L'homélie et le contexte liturgique, décrit la nature, le rôle, le contexte et certains de ses aspects : Le Ministre ordonné seul compétent, la référence à la Parole de Dieu, sa préparation et ses destinataires.

    Dans la deuxième partie, Ars Praedicandi, fournit la méthodologie et la substance de ce que le prédicateur doit connaître et prendre en considération lors de la préparation de son homélie et de prononciation. Des clefs de lecture sont proposés, de manière indicative et non exhaustive, pour les messes du cycle dominical et festif selon l'année liturgique (Triduum et temps pascal, Carême, Avent, temps de Noël et temps ordinaire), avec des indications pour la messe quotidienne, la messe de mariage et la messe de funérailles. Sont explicités les exemples et critères mis en évidence dans la première partie, à savoir la typologie entre l'Ancien et le Nouveau Testament, l'importance de l’Évangile, l'ordre des lectures, les liens entre liturgie de la Parole et liturgie eucharistie, le message biblique, le rapport entre la célébration et la vie, entre l'écoute de Dieu et l'assemblée.

    Le document est suivi de deux annexes. Dans la première, afin de montrer la relation entre l'homélie et la doctrine, on fournit des références prises dans le Catéchisme à propos des sujets des lectures du dimanche selon des trois cycles annuels. La deuxième annexe propose des références aux textes de documents du magistère relatifs à l'homélie.

    Soumis à l'approbation des Membres de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, après avoir été examiné et approuvé lors des réunions ordinaires des 7 février et 20 mai 2014, le document a été présenté au Saint-Père, qui a approuvé sa publication. La Congrégation ose espérer que grâce au Directoire homélitique l'homélie soit toujours plus une expérience intense et heureuse de l'Esprit, une rencontre réconfortante avec la Parole, une source constante de renouveau et de croissance, ainsi que l'a recommandé Evangelii Gaudium. Chaque homélie, dans le sillage de l'Apôtre Paul, doit exprimer une conviction: Dans la mesure où Dieu nous a jugé aptes à recevoir en garde l’Évangile, nous ne devons pas plaire aux hommes, mais à Dieu, qui juge notre intentions.

    A charge des Conférences épiscopales, les traductions dans les principales langues seront supervisés par le dicastère, et rendues définitives quelles que soient les objections contraires.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.2.15).

    Texte intégral des interventions (en italien) sur le site internet du Vatican.

  • Giuseppe Tartini (1692-1770) : Sonate pour violon No. 17

    Chiara Banchini, violon baroque

  • Méditation : L'été et l'hiver de l'âme

    « Les jours sont plus sereins durant l'été, et plus sombres durant l'hiver ; voilà l'état d'une âme dévote ; lorsque la grâce de Dieu l'éclaire, alors elle découvre les choses les plus cachées, elle chante, elle est dans la joie.
    Mais au temps de la tentation, lorsque que Dieu la prive de la grâce de la dévotion, elle se trouve froide, comme durant l'hiver ; l'entendement est obscurci, le cœur est tout tremblant ; c'est alors que la patience lui est nécessaire, et plus agréable à Dieu : les vertus croissent dans l'adversité, les récompenses éternelles sont redoublées par la patience.
    Les châtiments humilient l'âme, et la purifient, ils confondent l'orgueil et la vaine gloire.
    Tandis que l'âme est unie au corps, elle y souffre diverses épreuves, afin que son amour pour Jésus-Christ redouble.
    C'est un grand art, et une grande vertu, que de faire un bon usage des biens et des maux.
    Mon âme, bénissez le Seigneur en tout temps : louez Dieu jour et nuit ; vous en serez récompensée sur la terre et dans le Ciel ; vous tirerez avantage de l'adversité, comme de la prospérité, et de la tristesse, comme de la joie.
    Voilà pourquoi l'Apôtre disait, que tout tourne en bien pour ceux qui aiment Dieu (Rm 8, 28), et que ceux qui le craignent ne manquent de rien. Heureux ceux qui suivent la volonté de Dieu en toutes choses. »

    Suite de l'Imitation de Jésus-Christ ou opuscules de Thomas A Kempis, traduits du latin d'Horstius par Monsieur l'Abbé de Bellegarde (Traité des vertus, chap. III), Cinquième édition, A Paris, De l'Imprimerie de Jacques Collombat, 1738 (1ère éd. 1702).

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    (Crédit photo)

  • Mardi 10 février 2015

    Ste Scholastique, vierge

     Ste Scholastique,vierge,soeur,St Benoît

    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Le vestibule du Carême - Summorum Pontificum

    communicantes_n86_fevrier2015-page-001.jpgMes bien aimés paroissiens,

    S’il y a bien une période de l’année liturgique où le calendrier traditionnel nous différencie de la réforme paulinienne, c’est bien celle de la Septuagésime dans laquelle nous sommes entrés depuis le début de ce mois. Beaucoup de prêtres ou de fidèles sont en effet surpris de voir, en cette période, que nous utilisons déjà des ornements violets, alors qu’ils utilisent encore ceux de couleur verte.

    Les acteurs de cette réforme liturgique ont en effet, de façon inexplicable, supprimé le temps de la Septuagésime, antique élément du rit romain, sans égard pour son ancienneté et son universalité. La Septuagésime avait même été conservée dans le Book of Common Prayer des Anglicans et chez nombre de communautés luthériennes ! Pourtant, dans toutes les traditions liturgiques, le Carême est précédé d’une période pénitentielle. Les plus anciens témoignages de cette période d’avant-Carême remontent au IVème siècle (saint Grégoire l’Illuminateur, saint Ephrem, Egérie à Jérusalem). Les Coptes d’Egypte et d’Ethiopie, les catholiques de rit Mozarabe et les Assyro-Chaldéens connaissent aussi une telle période. A partir du début du VIème siècle, l’avant-Carême se développe et s’étend sur les trois semaines précédant le Carême (rits romain, ambrosien, byzantin, arménien, syro-jacobite, maronite) Nous ne devons donc pas avoir honte de ce temps liturgique vénérable pourtant, et hélas, supprimé dans la nouvelle liturgie !

    On a pu dire du temps de la Septuagésime qu’il est le « vestibule du carême » : en effet, ces trois dimanches sont comme trois paliers qui nous conduisent, par une gradation très étudiée, jusqu’au seuil du grand temps liturgique où seront dispensées en abondance les grâces de la pénitence, de la conversion, de l’intériorité, de l’approfondissement de notre vie chrétienne et du salut… Cet « avant-Carême » nous prédispose donc non seulement à y entrer mais surtout à y bien entrer. Ce n’est pas au matin du mercredi des cendres que nous devrons tout à coup nous mettre à penser aux efforts de conversion et de pénitence qui nous sont les plus nécessaires. Ce n’est pas le jour de l’entrée en Carême que, de manière impromptue, nous devrons réfléchir à l’ascèse qui devra être la nôtre pendant ce temps et en déterminer les résolutions ! Procéder ainsi serait le meilleur moyen de rater notre Carême. Et voilà pourquoi l’Eglise – en Mère réaliste et en excellente pédagogue – a institué ce temps de la Septuagésime.

    En nous mettant en face des enjeux de notre vie et de nos responsabilités, le temps de la Septuagésime nous invite à une réflexion – raisonnable, méthodique et posée – sur la stratégie qui s’impose à chacun de nous pour notre conversion à l’amour divin, en vérité, en profondeur et avec efficacité. Chaque année, nous insistons sur le fait que le Carême est l’un des temps les plus importants de notre vie chrétienne et que – malheureusement ! – beaucoup trop de fidèles ne le préparent pas, puis le vivent de manière routinière, superficielle, ou trop purement formelle, et donc sans réel profit spirituel.

    Et bien, comme nous le permet notre belle Liturgie Traditionnelle, profitons du temps de la Septuagésime pour entrer pleinement, généreusement mais aussi sans retard dans le saint temps du Carême !

    Abbé Brice Meissonnier, fssp

    Source : Communicantes Numéro 86 - Février 2015

  • Franz Schubert : Sonate pour piano No. 13 en la majeur D664

    Wilhelm Kempff, piano

  • Méditation : de l'assiduité dans la prière

    « Aux premiers moments de chaque jour, disait le Prophète Roi, j'irai me présenter devant vous, Seigneur, pour implorer vos miséricordes. Là je considèrerai que vous êtes un Dieu saint, qui hait infiniment l'iniquité. (Ps 5, 5 ?)
    Que n'ai-je toujours suivi l'exemple de ce saint Roi, ô mon Dieu ! Sous prétexte de satisfaire à de prétendus besoins du corps, souvent je me suis lâchement abandonné au sommeil ; et je me suis privé par là les jours entiers de la nourriture spirituelle que je devais à mon âme, et qu'elle aurait trouvée dans la prière.
    Hélas ! Seigneur, j'éprouve à toute heure ma faiblesse pour le bien, et je m'en plains ; c'est de moi seul que je dois me plaindre. J'envie la force et le courage des saintes âmes pour pratiquer la vertu : c'est le pain de l'oraison qui les leur donne ; que n’imitè-je leur assiduité et leur confiance à s'en nourrir chaque jour dans la prière, et à prévenir pour cela toute autre occupation qui pourrait les en distraire ?
    Les vertus sont les seules richesses de l'homme chrétien : quelle plus grande indigence que la mienne ! mais à qui tient-il, ô mon Dieu, que je ne sois riche ? Ces richesses ne sont pas celles que le hasard donne : elles doivent être le fruit de mes efforts pour seconder la grâce ; et je suis dans une langueur extrême, faute de vouloir prendre la divine nourriture qui me doit fortifier.
    Il est vrai que j'ai souvent du dégoût pour cette divine nourriture : mais c'est faute de la prendre que je m'en suis dégoûté. Le mondain qui cherche la nourriture dans les plaisirs du siècle, ne trouve que du dégoût dans l'usage qu'il en fait. Il arrive tout le contraire à vos serviteurs, ô mon Dieu, qui se nourrissent de la prière : Votre conversation n'a rien d'amer (Sap. 8, 16), l'usage ne fait qu'en augmenter le goût. »

    P. Paul Segneri (1624-1694) s.j., La manne céleste de l'âme, ou Méditations sur des passages choisis de l’Écriture Sainte, pour tous les jours de l'année, Tome II (Juillet Ier jour, Entretien), Traduit de l'italien, A Bruxelles, Chez Simon T'Serstevens, 1714.

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    (Crédit photo)

  • Lundi 9 février 2015

    St Cyrille d'Alexandrie, évêque et docteur

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    Calendrier liturgique et sanctoral