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apostolat - Page 2

  • 5 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Lorsque, par son ordre, le paralytique s’est levé, Jésus le renvoie dans sa maison, montrant par là son humilité en même temps qu’il prouve que la guérison est réelle et non fantastique ; il prend pour témoin de cette guérison ceux qui l’avaient été de la maladie. J’aurais souhaité, semble-t-il dire, par, votre maladie que j’ai guérie, guérir aussi ceux qui sont malades ici, non dans le corps, mais dans l’âme ; mais puisqu’ils ne le veulent pas, allez-vous-en chez vous, afin que vous guérissiez au moins les âmes malades de vos proches. Il fait voir ainsi qu’il est également le Créateur du corps et de l’âme, en guérissant la paralysie de l’âme avant même celle du corps, et en prouvant l’une qui était invisible, par l’autre qui était manifeste aux yeux de tous.

    Cependant l’âme de ces hommes rampe encore à terre, car l’évangéliste ajoute : "Le peuple voyant cela, fut rempli d’admiration et rendit gloire à Dieu, de ce qu’il avait donné une telle puissance aux hommes." Après ce grand miracle, il regarde encore Jésus-Christ comme un "homme". La chair dont il s’était revêtu les empêchait de le regarder comme un Dieu. Cependant Jésus-Christ ne leur reproche point leur peu d’intelligence. Il tâche seulement de les exciter de plus en plus, et d’élever leurs pensées par la sublimité de ses oeuvres. C’était déjà beaucoup qu’ils le regardassent comme le plus grand de tous les hommes, et comme étant venu de Dieu. Cette opinion, une fois bien enracinée dans leurs esprits, pouvait peu à peu les conduire plus avant, et leur faire croire qu’il était véritablement le Fils de Dieu. Mais ils n’y demeurèrent pas fermes. Leur inconstance fut cause qu’ils ne purent s’élever plus haut, et qu’ayant changé de sentiment, ils dirent : "Cet homme n’est point de Dieu. Comment cet homme pourrait-il être de Dieu ?" (Jn, VII, 20.) Ils redisaient continuellement ces paroles pour se faire un prétexte à leur infidélité et à leurs passions secrètes.

    C’est l’état, mes frères, où tombent aujourd’hui ceux qui, sous prétexte de venger l’honneur de Dieu, se vengent eux-mêmes et satisfont leur animosité particulière, au lieu que des chrétiens devraient se conduire en tout avec douceur et modération. Dieu même, qui est si fort offensé par les blasphèmes de ses créatures, et qui pourrait les anéantir d’un coup de foudre, "fait néanmoins lever son soleil sur ces ingrats, et tomber sa pluie sur eux", et il les comblé de mille biens. Imitons, mes frères, ce grand modèle envers ceux qui nous offensent. Exhortons-les, avertissons-les, excitons-les, témoignons-leur une extrême douceur, sans nous laisser jamais emporter. Pourquoi les blasphèmes lancés contre Dieu vous jettent-ils dans l’impatience  ? il est hors d’atteinte à tous ces outrages. L’impiété ne nuit qu’à l’impie ; les traits qu’il lance ne blessent que lui. Pleurez-le donc, répandez des larmes sur son malheur, puisqu’il mérite qu’on le pleure, et qu’il n’y a point de remède plus souverain pour guérir ces sortes de plaies que la douceur et la patience, car la douceur est plus efficace que toute la violence dont on userait. »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Matthieu (XXIX, 3), in "Oeuvres complètes" (Tome VII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 5 juillet : Méditation

    « Nous sommes fous à cause du Christ ; saint Paul, notre guide et notre protecteur, disait cela de lui-même, des autres Apôtres et de tous ceux qui professent la vie chrétienne et apostolique. Mais, frères très chers, cela ne doit pas nous étonner ou nous effrayer, car le serviteur n’est pas plus grand que son maître, l’esclave n’est pas plus grand que son seigneur. Ceux qui s'opposent à nous se font tort à eux-mêmes, mais ils nous procurent des mérites, car ils embellissent notre couronne de gloire éternelle, tandis qu'ils attirent sur eux la colère divine ; nous devons donc les plaindre et les aimer plutôt que les détester et les haïr. Nous devons même prier pour eux et ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais vaincre le mal par le bien et amasser sur leurs têtes des charbons ardents, comme nous y exhorte l'Apôtre, c'est-à-dire leur prodiguer des témoignages d'affection. C'est ainsi qu'en voyant notre patience et notre douceur, ils reviendront à une meilleure conduite et seront gagnés par le feu de l'amour envers Dieu.

    Malgré notre indignité, Dieu nous a choisis en nous tirant du monde, selon sa miséricorde, pour que nous le servions en progressant de vertu en vertu, pour que nous méritions beaucoup de fruit par la persévérance, en trouvant notre gloire non seulement dans l'espérance de la gloire des fils de Dieu, mais encore dans nos épreuves.

    "Voyez bien quelle est votre vocation", frères très chers. Si nous voulons la considérer attentivement, nous verrons facilement ce qu'elle exige. Nous qui avons entrepris de suivre, quoique de loin, les traces des saints Apôtres et des autres soldats du Christ, ne refusons pas de participer à leurs souffrances. "Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée les yeux fixés sur Jésus, qui est à l'origine et au terme de la foi."

    Nous qui avons choisi ce grand Apôtre comme notre guide et notre père, et qui faisons profession de le suivre, essayons d'exprimer par notre conduite son enseignement et sa vie. Il ne faut pas que, sous un tel chef, nous soyons des soldats lâches ou fuyards, ni que nous soyons les fils dégénérés d’un si noble père. »

    Saint Antoine-Marie Zaccaria (1502-1539), Sermon à ses confrères. (Source).

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    Saint Paul inspire Saint Antoine-Marie Zaccaria et ses Compagnons
    le Vénérable Barthélemy Ferrari et le Vénérable Jacques-Antoine Morigia

  • 3 juillet : Méditation

    « Si vous aimez réellement Dieu, vous parlerez tout naturellement de Lui avec vos voisins et amis, non pas en faisant des sermons, mais avec l'esprit de douceur, de charité et d'humilité, distillant autant que vous le pourrez le miel délicieux des choses divines, goutte à goutte, tantôt dans l'oreille de l'un, tantôt dans l'oreille de l'autre, priant Dieu au secret de votre âme de faire passer cette sainte rosée jusque dans le coeur de ceux qui vous écoutent. Surtout, il faut faire cet office angélique doucement et suavement, non par manière de correction, mais par manière d'inspiration ; car c'est merveille combien la suavité et amabilité d'une bonne parole est une puissante amorce pour attirer les coeurs. »

    Saint François de Sales (1567–1622), Introduction à la vie dévote, 3e partie, ch. 26.

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  • 11 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Rien n'est plus froid qu'un chrétien non appliqué à sauver les autres. Tu ne peux à cet égard prétexter la pauvreté : celle qui donna ses deux piécettes se lèverait pour t'accuser (Lc 21,2). Pierre aussi, qui disait : "Je n'ai ni or ni argent" (Ac 3,6). Et Paul, qui était si pauvre que souvent il avait faim et manquait du vivre nécessaire (1Co 4,11). Tu ne peux davantage objecter ton humble naissance : eux aussi étaient de modeste condition. L'ignorance ne te sera pas meilleure excuse : eux aussi étaient sans lettres... N'invoque pas non plus la maladie : Timothée était sujet à de fréquents malaises (1Tm 5,23)... N'importe qui peut être utile à son prochain s'il veut faire son possible...
    Ne dis pas qu'il t'est impossible de ramener les autres, car si tu es chrétien, il est impossible que cela ne se fasse. Chaque arbre porte son fruit et comme il n'y a pas de contradiction dans la nature, ce que nous disons est également vrai, car cela découle de la nature même du chrétien... Il est plus facile pour la lumière d'être ténèbres que pour le chrétien de ne pas rayonner. »

    Saint Jean Chrysostome (v.345-407), Homélie 20 sur les Actes, 3-4 ; PG 60, 162-164 (trad. Orval).

  • 29 mai : Méditation

    « Un des traits les plus frappants, chez saint Paul, c'est la manière dont, se sachant chargé par Dieu d'un message officiel à porter aux hommes, il ne se laisse arrêter par aucun obstacle : ni ceux qui viennent des forces extérieures, ni ceux qui viennent des forces du monde, ni ceux qui viennent des difficultés intérieures ; et, dans l'accomplissement de cette tâche, il agit non pas d'une manière tendue, mais dans une pleine paix et un plein abandon, parce qu'il sait très bien que ce n'est pas lui qui agit, mais que c'est la force de Dieu qui agit en lui. C'est ce qui fait toute sa force : il sait qu'il est l'instrument de Dieu et qu'il a une mission à accomplir : il l'accomplit.
    Saint Paul se trouve, par là, engagé dans une existence qui est vraiment dramatique. Il est engagé au plus épais du drame du monde, du drame du monde de son temps, mais aussi du drame du monde de tous les temps ; et non pas du drame extérieur du monde, c'est-à-dire de celui qui oppose les forces extérieures de la puissance politique ou de la puissance économique, mais au coeur de ce qui est vraiment le drame du monde, c'est-à-dire le drame spirituel...
    L'existence de saint Paul se situe au coeur du drame spirituel de l'humanité, à ce que Péguy appelait "le centre de misère", et par là il se trouve entraîné dans une aventure impossible, qui va l'exposer à tous les périls, le faire vivre dans les circonstances les plus tragiques parce que, sa vie étant totalement donnée, il ne dispose plus aucunement de lui-même.
    C'est ce que nous pouvons appeler la pauvreté missionnaire... Il se laisse dépouiller de tout... Cette pauvreté de saint Paul n'est pas une pauvreté qui s'imposerait artificiellement et comme du dehors : elle est uniquement la conséquence de son engagement. Quelqu'un qui prend le Christ au sérieux sera entraîné nécessairement dans cet engrenage. Il sera un homme perdu. Mais c'est ainsi qu'il découvrira la vie véritable, qui est la vie de l'amour... "comme n'ayant rien et comme possédant tout". »

    Jean Danielou, Essai sur le mystère de l'histoire, Editions du Seuil, Paris, 1953.

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  • 28 mai : Méditation

    « L'ordre du Maître d'aller porter l'Evangile à toute créature transcende le temps et l'espace : il vaut pour toutes les générations, pour tous les pays, jusqu'aux confins de la terre. Tandis qu'Il parlait, son regard se portait, par delà les plaines de Galilée, sur tous les hommes de l'univers, n'en oubliant aucun. Il voyait aussi toutes les "impossibilités" se dresser contre son commandement : mers, déserts, forêts, solitudes, glaciers à franchir, tourments à braver, et toutes les révoltes secrètes du coeur humain et de l'orgueil. Ces paroles, Il les laissa tomber comme on prononce une formule sacramentelle, les sachant lourdes d'avenir et d'éternité.
    [...]
    Nous sommes tentés de considérer le genre humain en bloc, en masse, en série, et de croire que Dieu n'accorde à chacun qu'une infime fraction de son attention aimante. Ce calcul méconnaît le Coeur de Dieu : Il aime chaque âme, de la totalité de son amour, exactement comme si elle existait seule au monde. Ce n'est pas là outrance de langage, mais vérité de foi... Rien n'importe davantage à Dieu ici-bas que le sort d'une âme immortelle...
    Il faut se souvenir de cette unicité lorsqu'on veut peser à son vrai poids l'ordre sublime et surhumain d'aller, au nom du Christ, "vers toute créature". Nous n'avons pas le droit de mettre au collectif ce que Jésus a mis au singulier ni de nous contenter d'une approche globale ou indirecte. Il nous faut donc aller à ce juif ou à ce protestant, à ce mahométan ou à ce boudhiste, à chacun de ceux qui n'ont pas encore "trouvé le Messie" et qui le cherchent dans la nuit...
    [...]
    Pour ne pas défaillir, l'apôtre doit se pénétrer de ces mots embaumés d'une fraîcheur pascale : "Voici que je suis avec vous, en tout temps, jusqu'à la consommation des siècles." Rien de plus fort ne pouvait être dit. Notre assurance est là, uniquement. Jésus n'a pas promis le succès. Il ne faut pas s'y tromper, sous peine de bâtir sur l'illusion et l'équivoque. L'apôtre, aux prises avec la froideur, l'hostilité, l'ingratitude, l'échec, n'a pas le droit de se plaindre au Seigneur. Le Maître a dit qu'Il serait avec lui - rien que cela, mais tout cela - et cette garantie doit suffire. "Ero vobiscum" : quelle merveille que cette présence continue, journalière, indéfectible ! Nous devons croire à cette présence du Maître, y croire avec la foi de la très Sainte Vierge, des apôtres et des saints. Cette foi suffit, si elle est agissante, pour faire face à l'ampleur de la mission reçue. »

    Mgr Léon-Joseph Suenens (1904–1996), L'Eglise en état de mission, Desclée de Brouwer, Paris, 1956.

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  • 23 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Est-il rien de plus dérisoire qu'un chrétien qui ne se soucie pas des autres ? Ne prends pas comme prétexte ta pauvreté : la veuve qui a mis deux petites pièces dans le tronc du Temple (Mc 12,42) se lèverait contre toi ; Pierre aussi, qui disait au boiteux : "Je n'ai ni or ni argent" (Ac 3,6), et Paul, si pauvre qu'il avait souvent faim. N'objecte pas ta condition sociale, car les apôtres étaient humbles aussi et de basse condition. N'invoque pas ton ignorance, car ils étaient des hommes sans lettres. Même si tu étais esclave ou fugitif, tu pourrais toujours faire ce qui dépend de toi. Tel était Onésime dont Paul fait l’éloge (Phl). Serais-tu de santé fragile ? Timothée l'était aussi. Oui, qui que nous soyons, n'importe qui peut être utile à son prochain, s'il veut vraiment faire ce qu'il peut.
    Vois-tu combien les arbres de la forêt sont vigoureux, beaux, élancés ? Et cependant, dans nos jardins, nous préférons des arbres fruitiers ou des oliviers couverts de fruits. De beaux arbres stériles…, tels sont les hommes qui ne considèrent que leur propre intérêt…
    Si le levain ne fait pas lever la pâte, il n’est pas un vrai ferment. Si un parfum n'embaume pas ceux qui approchent, pouvons-nous l'appeler un parfum ? Ne dis donc pas qu’il est impossible d’avoir une bonne influence sur les autres, car si tu es vraiment chrétien, il est impossible qu'il ne se passe rien ; cela fait partie de l'essence même du chrétien… Il serait aussi contradictoire de dire qu'un chrétien ne peut pas être utile à son prochain que de dénier au soleil la possibilité d'éclairer et de réchauffer. »

    Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), Homélie 20 sur les Actes des apôtres (trad. cf. AELF).

  • 20 mai : Méditation

    « La langue muette, la bouche close du chrétien d'aujourd'hui sont le symbole non du catholicisme authentique, mais d'une religion dévaluée. La politique de non-intervention ne peut se réclamer du Maître. Ce serait bien plutôt celui qui crie trop haut le message évangélique qui pourrait excuser un excès de zèle par les paroles saintes : vae mihi, si non evangelizavero, malheur à moi si je n'annonce pas le message. Ou encore : insta opportune, importune, argue, obsecra, presse à temps et à contretemps, pour détourner les hommes des fables et les ouvrir à la vérité salutaire.

    Faut-il le dire ? Nous ne sous-estimons pas pour autant la vie contemplative à laquelle Dieu convie des âmes de choix. Leur silence n'est pas un vide, mais une plénitude, ce n'est pas une désertion, mais une action d'un autre ordre, "au-delà du son". Les hauts-lieux de prières où elles se retirent sont comme les grandes installations qui captent le courant à haute tension et alimentent toute une région. Leurs thébaïdes sont des arsenaux de grâces. Encore faut-il que l'on trouve des soldats qui veuillent bien se servir de ces munitions et combattre face à l'ennemi. C'est à ces soldats que nous nous adressons, à tous les chrétiens qui vivent dans le monde et qui ont le devoir de manier le glaive de la parole de Dieu et d'étendre visiblement son royaume. Aux chrétiens de son temps qui avaient peur de répondre à l'appel, saint Jean Chysostome adressait ces paroles toujours actuelles : "Entre autres devoirs, vous avez celui de vous dévouer pour le salut de vos frères, et de nous les amener, en dépit de leur résistance, de leurs cris et de leurs plaintes. Leur opposition et leur nonchalance sont la preuve que vous avez affaire à des enfants. A vous de changer leur disposition d'âme si imparfaite et misérable. C'est votre devoir de les persuader de devenir enfin des hommes." »

    Mgr Léon Suenens (1904–1996), Théologie de l'apostolat de la Légion de Marie, Desclée de Brouwer, 1952.

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  • 25 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « En envoyant des disciples à sa moisson..., Jésus leur dit : "Voici que je vous envoie, comme des agneaux parmi les loups". Voilà des animaux ennemis, mais le bon pasteur ne saurait redouter les loups pour son troupeau ; ces disciples sont envoyés non pour être une proie, mais pour répandre la grâce. La sollicitude du bon pasteur fait que les loups ne peuvent rien entreprendre contre les agneaux. Il les envoie donc pour que se réalise cette parole : "Ce jour-là, loups et agneaux paîtront ensemble dans le même pâturage" (Is 65,27)...

    D'ailleurs, les disciples envoyés ont reçu l'ordre de n'avoir pas de bâton à la main. Qu'est ce que le bâton, sinon l'insigne du pouvoir, l'instrument qui venge la douleur ? Donc ce que le Seigneur humble a prescrit, ses disciples l'accomplissent par la pratique de l'humilité. Car il les envoie semer la foi non par la contrainte, mais par l'enseignement ; non pas en déployant la force de leur pouvoir, mais en exaltant la doctrine de l'humilité. Et il a jugé bon de joindre ici l'humilité à la patience, car Pierre témoigne : "Insulté, le Christ ne rendait pas l'insulte ; frappé, il n'a pas rendu les coups" (1P 2,23).

    Cela revient à dire : "Soyez mes imitateurs, laissez tomber le goût de la vengeance, répondez aux coups de l'arrogance non pas en rendant le mauvais procédé, mais par une patience pleine de bonté. Personne ne doit imiter pour son propre compte ce qu'il reprend chez autrui ; la douceur porte des coups plus rudes aux insolents". Le Seigneur a répondu à un tel coup en disant : "A celui qui te frappe sur une joue, tends l'autre" (Mt 5,39). »

    Saint Ambroise (vers 340-397), Traité sur l'Evangile de S. Luc, 7, 44.59 (SC 52).

  • 17 avril : Méditation

    « C'est l'Eglise qui a raison lorsqu'elle enseigne le dogme si grand, si important de la Communion des Saints. Nos bonnes pensées et nos bons sentiments, nos actes de Foi et d'Amour sont comme des astres spirituels ; ils rayonnent à l'infini la foi et l'amour. Ce sont des foyers de consolation, de force ; les âmes unies à Dieu forment une immense constellation qui éblouit les yeux des anges et qui ne doit jamais s'éteindre dans le ciel de l'Eglise.
    L'apostolat des contemplatifs, apostolat silencieux et invisible, repose tout entier sur cette affirmation : l'amour est quelque chose de réel, et même ce qu'il y a de plus réel dans le monde, et le monde ne peut être sauvé que par la Foi et la Charité.
    Ce que Dieu demande de l'homme, ce qui répare le mal causé par le péché, ce qui console et fortifie ceux qui souffrent, ce ne sont pas les bonnes paroles, ni même l'argent, ni même les exemples (extérieurs) de vertu, c'est la Foi et la Charité, qui donnent la vie à ces paroles, à ces aumônes, à ces exemples.
    Mais la Foi et la Charité ont encore une action beaucoup plus étendue que les oeuvres extérieures qu'elles doivent animer.
    En effet, un coeur uni au Bon Dieu, une âme immolée participe à l'action rédemptrice de Notre Seigneur et rayonne l'amour dans les coeurs, en union avec le foyer de la Charité divine.
    Les oeuvres extérieures n'atteignent que l'extérieur des hommes ; les actes intérieurs de Charité communiquent la vie et la consolation à des âmes innombrables à l'intérieur même des coeurs. »

    Un Chartreux (auteur de "Amour et Silence", + 1987), Ecoles de silence, Parole et Silence, 2001.

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  • 3 avril : prier pour le monde

     

    « En tant que croyants, nous sommes convaincus que la prière est une vraie force, qui ouvre le monde à Dieu. Nous sommes convaincus que Dieu écoute et peut agir dans l'histoire. Je pense que si des millions de croyants, prient, cela influe sur le progrès de la paix. »
    Benoît XVI

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