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communion - Page 6

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 15ème jour

    Quinzième jour : La soif du Cœur de Jésus


    J’ai soif ! s’écrie le Sauveur. Pourquoi fait-il entendre ce cri ? Ne sait-il pas qu’aucune main charitable ne lui présentera seulement quelques gouttes d’un breuvage rafraichissant ?... Ah ! c’est qu’il veut élever nos esprits à la pensée de la soif bien autrement ardente, allumée dans son Cœur par le feu de la charité. C’est donc comme s’il criait aux pécheurs : Voyez, dans mon corps, il n’y a plus de place pour la douleur ; dans ma vie, plus de place pour l’humiliation ; c’est ainsi que mon Cœur vous a témoigné son amour ! Et pourtant, ce Cœur a soif de faire encore plus pour vous, si c’était possible. Pour vous, il voudrait pouvoir souffrir mille morts encore plus cruelles et plus ignominieuses !... C’est encore comme s’il eût crié à Dieu son Père : Mon Dieu, j’ai fait connaître votre nom, j’ai accompli l’œuvre que vous m’avez confiée, ce sang que vous avez mis dans mes veines, je l’ai répandu jusqu’à la dernière goutte ; ma mort approche, et pourtant j’ai soif de faire encore plus pour vous, si c’était possible…
    Secoue donc ta torpeur, ô mon âme, rachetée par la mort de Jésus-Christ, et paye d’un juste retour la charité de son Cœur.
    Ubertin de Casal (1259-v.1330)

    Exemple : (Neuvième Promesse) Je bénirai moi-même les maisons où l’image de mon Sacré Cœur sera exposée et honorée
    Nous lisons dans le bulletin du Vœu National de février 1883 ce touchant récit :
    Voici une conversion due au Sacré Cœur de Jésus et dont la publicité peut servir à la gloire de Celui qui a tant aimé les hommes. Naguère, le voyageur ou le pèlerin de Saint-Antoine en Dauphiné, pouvait, en traversant le dernier village qui le séparait de ce pays et de son église monumentale, apercevoir un homme assis contre les murs de sa cabane. Cet homme à la chevelure en désordre, à la barbe hérissée, à l’œil fauve, à la figure découpée en traits saillants, aurait, au milieu d’un désert, fait frissonner le voyageur le plus courageux ; au milieu d’un groupe d’habitations si bien situées, à l’entrée d’une plaine aussi riche que belle, son aspect avait au moins quelque chose d’étrange. Cet extérieur si sauvage devait accuser un intérieur aussi négligé. Il poussait le manque de convenance jusqu’à insulter à la religion de ceux qu’il voyait aller à la Sainte Messe le dimanche. C’est dire qu’il n’avait pas souvent fréquenté l’église depuis sa Première Communion.
    Usé à la fin par un régime malsain autant que par les privations, il s’affaissa sur un grabat. Qui eut le courage et la charité de pénétrer dans cette antre se rappelle encore l’odeur nauséabonde qui s’en dégageait. Mais, en face du malade, quelque chose frappait la vue et étonnait : c’était une grande image du Sacré-Cœur de Jésus, mal peinte, noircie par la poussière. Les yeux du Sauveur se portaient grands ouverts sur le malade : c’était saisissant. Pour lui, il avait la dévotion de son image (plus encore que celle de Garibaldi placée en face) ; il en parlait avec admiration, l’invoquait, il aimait son Sacré-Cœur. Les promesses du Sacré-Cœur devaient se réaliser pour lui. On avait espéré que son image le sauverait, elle le sauva. Du reste, une neuvaine au Cœur divin avait été commencée par des personnes d’une piété exemplaire qui s’intéressaient et se dévouaient à lui, pour demander sa conversion ! Pendant ce temps, le prêtre l’aborda et quel ne fut pas son étonnement quand il vit cet homme le prévenir lui-même en quelque sorte, se hâter de mettre en ordre aux affaires de son âme, se confesser avec larmes ! N’était-ce pas le loup changé en agneau ? Aussi comme il réclamait dès lors son sacrement (le sacrement par excellence de l’Eucharistie) pour ne pas mourir, disait-il, comme un vieil animal ! Il le reçut avec une piété vraiment touchante en présence d’un groupe de personnes tout étonnées et ravies de ce changement. Et comme il fut fidèle à dire son chapelet tous les jours jusqu’à la mort ! Marie et le Sacré-Cœur l’ont conduit au ciel ! Gloire donc au Sacré-Cœur de Jésus qui a tant aimé et qui aime tant les hommes !

    Page d’histoire :
    Garcia Moreno n’avait pas toujours vécu en disciple dévoué de Jésus. Catholique convaincu, il avait cependant négligé longtemps la pratique de ses devoirs. Il était étudiant à Paris, lorsqu’un jour, faisant une promenade au Luxembourg avec quelques amis, la conversation se transforma en discussion religieuse. Garcia Moreno défendit avec vigueur et succès la cause de sa foi. Un de ses interlocuteurs, se voyant vaincu, crut sortir d’embarras en mettant Garcia Moreno lui-même en cause : « Vous parlez très bien, dit-il, mais cette religion si belle, vous en négligez un peu la pratique… Depuis quand vous êtes-vous confessé ? » Moreno baissa la tête, puis regardant en face son interlocuteur : « Cet argument peut être excellent aujourd’hui, il ne le sera plus demain. » Rentré dans sa chambre, il médita longtemps sur sa vie passée, pleura ses fautes devant Dieu ; son amour s’était réveillé sous l’injure faite à son Dieu ; le lendemain, il était à la sainte Table, et jamais depuis, tant s’en faut, il n’a mérité le reproche qui causa son retour à Dieu.
    (Vie de Garcia Moreno, par le P. Berthe)

    ☞   Rappel : des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant Garcia Moreno et le Sacré-Cœur de Jésus – voir en juillet 1873.

    Bouquet spirituel :
    Vrai Dieu ! que le Cœur divin est amoureux de notre amour ! Ne suffirait-il pas qu’il nous eût permis de l’aimer ? Mais non, il nous commande de l’aimer.
    Saint François de Sales (1567-1622)

    C’est au Cœur affligé de Jésus que je veux donner toute ma tendresse ; je veux m’occuper à pleurer ses douloureuses blessures ; je veux surtout déplorer tant de souffrances rendues inutiles pour un si grand nombre d’âmes.
    Saint Claude La Colombière (1641-1682)

    Pratique :
    Tous les soirs, examiner sa conscience et faire un acte de contrition parfaite, afin de n’être jamais en état de péché mortel.

    Oraison jaculatoire :
    Mon Jésus, miséricorde.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.
  • 10 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le Christ, pour nous attirer à l'aimer davantage, nous a donné sa chair en nourriture. Allons donc à lui avec beaucoup d'amour et de ferveur... Ce corps, les mages l'ont adoré quand il était couché dans une mangeoire. Ces païens, ces étrangers, quittèrent leur patrie et leur maison, entreprirent un long voyage pour l'adorer avec crainte et tremblement. Imitons au moins ces étrangers, nous qui sommes citoyens des cieux... Ceux-là, voyant l'enfant, le Christ, dans une mangeoire, sous un pauvre toit, tout en ne voyant rien de ce que vous voyez, s'avancèrent avec un très grand respect.

    Vous ne le voyez plus dans une mangeoire, mais sur l'autel. Vous ne voyez plus une femme qui le tient dans ses bras, mais le prêtre qui l'offre, et l'Esprit de Dieu, avec toute sa générosité, plane au-dessus des offrandes. Non seulement vous voyez le même corps que voyaient les mages, mais en outre vous connaissez sa puissance et sa sagesse, et vous n'ignorez rien de ce qu'il a accompli, après toute l'initiation aux mystères qui vous a été donnée avec exactitude. Réveillons-nous donc, et réveillons en nous la crainte de Dieu. Montrons beaucoup plus de piété que ces étrangers, afin de ne pas avancer n'importe comment vers l'autel...

    Cette table fortifie notre âme, rassemble notre pensée, soutient notre assurance ; elle est notre espérance, notre salut, notre lumière, notre vie. Si nous quittons la terre après ce sacrifice, nous entrerons avec une parfaite assurance dans les parvis sacrés, comme si nous étions protégés de tous côtés par une armure d'or. Mais pourquoi parler du futur ? Dès ce monde, le sacrement transforme la terre en ciel. Ouvrez donc les portes du ciel, et alors vous verrez ce que je viens de dire. Ce qu'il y a de plus précieux au ciel, je vous le montrerai sur la terre. Ce que je vous montre, ce n'est ni les anges, ni les archanges, ni les cieux des cieux, mais celui qui est leur maître. Vous voyez ainsi d'une certaine façon sur la terre ce qu'il y a de plus précieux. Et non seulement vous le voyez, mais vous le touchez, vous le mangez. Purifiez donc votre âme, préparez votre esprit à recevoir ces mystères. »

    Saint Jean Chrysostome (v.345-407), Homélies sur la 1ère lettre aux Corinthiens, 24,4 ; PG 61, 204-205 (trad. Delhougne, Les Pères commentent).

  • Fête-Dieu à Rome : Benoît XVI invite à rétablir l’équilibre entre l’adoration et l’assemblée liturgique

    Dans son homélie, le Pape a proposé une méditation sur le culte de l’Eucharistie et son caractère sacré.

    Benoît XVI a regretté que dans un passé récent, le Mystère de l’Eucharistie ait été l’objet de visions incomplètes. Il s’est notamment attardé sur le sens de l’adoration du Saint-Sacrement, pénalisé par une interprétation unilatérale du Concile Vatican II qui a privilégié l’assemblée liturgique. Il faut rétablir, selon lui, le juste équilibre entre l’adoration et la célébration de l’Eucharistie. Car ce déséquilibre a eu des répercussions sur la vie spirituelle des fidèles qui perçoivent moins bien le sens de la présence permanente de Jésus parmi nous. Pour le Pape, il ne faut pas opposer la célébration et l’adoration comme si elles étaient en concurrence. La communion et la contemplation sont complémentaires...

    A propos du caractère sacré de l’Eucharistie, Benoît XVI a déploré l'influence de la sécularisation héritée des années soixante et soixante-dix du siècle dernier. Le nouveau culte apporté par le Christ a toujours besoin de signes et de rituels - a-t-il insisté. De plus, la disparition du rituel sacré appauvrit la culture et laisse le champ libre aux nombreux succédanés présents dans la société de consommation, à d’autres rites et signes qui peuvent devenir des idoles.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie et vidéo sur le site internet du Vatican.

  • 24 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Vous, enfants de la vraie lumière, fuyez les querelles et les mauvaises doctrines. Comme des brebis, suivez partout votre berger. Car souvent des loups apparemment dignes de foi égarent ceux qui courent dans la course de Dieu, mais si vous demeurez unis, ils ne trouveront pas de place parmi vous.
    Ayez donc soin de ne participer qu'à une seule eucharistie ; il n'y a, en effet, qu'une seule chair de notre Seigneur, une seule coupe pour nous unir en son sang, un seul autel, comme il n'y a qu'un seul évêque entouré des prêtres et des diacres. Ainsi, tout ce que vous ferez, vous le ferez selon Dieu… Mon refuge, c’est l’Evangile, qui est pour moi Jésus lui-même en chair, et les apôtres, qu’incarne le presbytérium de l'Église. Aimons aussi les prophètes, car eux aussi ont annoncé l'Évangile ; ils ont espéré dans le Christ et l'ont attendu ; croyant en lui, ils ont été sauvés et, demeurant dans l'unité de Jésus Christ, saints dignes d'amour et d’admiration, ils ont mérité de recevoir le témoignage de Jésus Christ et d'avoir part à l'Évangile, notre commune espérance…
    Dieu n’habite pas là où règnent la division et la colère. Mais le Seigneur pardonne à tous ceux qui se repentent, si le repentir les ramène à l’unité de Dieu et à la communion avec l’évêque. Je crois en la grâce de Jésus Christ qui nous délivrera de toute chaîne. Je vous en supplie, n’agissez jamais par esprit de querelle, mais selon l'enseignement du Christ. J'en ai entendu qui disaient : "Ce que je ne trouve pas dans les archives, je ne le crois pas dans l'Évangile"... Pour moi, mes archives, c'est le Christ ; mes archives inviolables, c'est sa croix, sa mort et sa résurrection et la foi qui vient de lui. Voilà d’où j’attends, avec l’aide de vos prières, toute ma justification. »

    Saint Ignace d'Antioche (+ v.110), Lettre aux Philadelphiens (trad. P. Camelot, SC n°10).

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 24ème jour

    Vingt-quatrième jour : De la Sainte Communion


    Si le corps matériel de l’homme a besoin pour se soutenir d’aliments matériels, il faut aussi à son âme une nourriture qui lui conserve la vie et lui donne la force.
    Notre divin Maître ne s’est pas contenté de demeurer au milieu de nous dans le Saint Sacrement de l’autel ; Il a dit à ses Apôtres qu’Il était Lui-même le Pain vivant descendu du Ciel et que celui qui le mangeait vivrait éternellement ; et cependant un grand nombre de chrétiens se tiennent éloignés de la Table Sainte, et ne s’en approchent même pas lorsque les lois de l’Eglise les y obligent sous peine de péché. Celui qui s’abstiendrait pendant de longues heures de prendre quelque substance tomberait bientôt en défaillance et finirait par mourir ; de même l’âme qui ne cherche point à se fortifier par la réception de la Sainte Communion reste sans énergie en face de la tentation et de l’épreuve, et tombe dans les fautes les plus graves.
    Les disciples du Sauveur, aux premiers siècles de l’Eglise, lorsque la persécution sévissait avec fureur, bravaient tous les obstacles pour aller recevoir le Pain des Forts. C’est alors qu’ils étaient invincibles et savaient accepter la mort plutôt que de renier leur foi.
    Quel n’était point le bonheur de Marie lorsque après l’Ascension du Sauveur Saint Jean déposait chaque jour sur ses lèvres l’Hostie Sainte ! Puissions-nous l’imiter, et, par la sainteté de notre vie, nous rendre dignes d’approcher souvent du Sacrement de l’Eucharistie.

    Exemple. – Lorsque Saint François de Sales faisait ses études, il se confessait et communiait tous les huit jours ; et quand on lui demandait pourquoi : « C’est, répondait-il, pour la même raison qui me fait parler souvent à mon maître. Notre-Seigneur n’est-il pas mon Maître dans la science des Saints ? Je vais souvent à Lui, afin qu’Il me l’apprenne ; car je me soucierais fort médiocrement d’être un savant, si je ne devenais pas un Saint. »
    Plus tard, le Saint Evêque de Genève écrivait : « Par suite d’une expérience de vingt-trois années consacrées au ministère des âmes, je pouvais saisir l’efficacité du Sacrement de l’Eucharistie : il fortifie l’âme dans le bien, lui inspire l’éloignement du mal, la console, l’élève, en un mot la déifie pour ainsi dire, pourvu toutefois qu’on le reçoive avec une foi vive, avec un cœur recueilli. »

    Prière de Saint Bernard. – Ô Marie ! puissions-nous avoir accès par Vous auprès de votre divin Fils ! Puisse Celui qui s’est donné à nous par Vous, nous recevoir aussi par Vous. Vous êtes notre Reine et notre Médiatrice ; recommandez-nous donc et présentez-nous à votre Fils. Ainsi soit-il.

    Résolution. – j’apporterai tous mes soins à me préparer à la communion et je prierai Marie de me communiquer ses dispositions.
    Marie, Maison d’Or, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.
  • 6 mai : Méditation

    « Puisque le Verbe a dit : "Ceci est mon corps", soyons persuadés de la vérité de ses paroles, soumettons-y notre croyance, regardons-le dans ce Sacrement avec les yeux de l’esprit. Car Jésus-Christ ne nous y a rien donné de sensible, mais ce qu’il nous y a donné sous des objets sensibles , est élevé au-dessus des sens, et ne se voit que par l’esprit. Il en est ainsi dans le baptême, où, par l’entremise d’une chose terrestre et sensible qui est l’eau, nous recevons un don spirituel, savoir : la régénération et le renouvellement de nos âmes. Si vous n’aviez point de corps, il n’y aurait rien de corporel dans les dons que Dieu vous fait : mais parce que votre âme est jointe à un corps, Il vous communique des dons spirituels sous des choses sensibles et corporelles.

    Combien y en a-t-il maintenant qui disent : Je voudrais bien voir Notre-Seigneur revêtu de ce même corps dans lequel il a vécu sur la terre. Je serais ravi de voir son visage, toute la figure de son corps, ses habits et jusqu’à sa chaussure. Et moi je vous dis que c’est Lui-même que vous voyez ; que c’est Lui-même que vous touchez, que c’est Lui-même que vous mangez. Vous désirez de voir ses habits, et le voici Lui-même qui vous permet, non-seulement de le voir, mais encore de le toucher, de le manger, et de le recevoir au dedans de vous.
    Mais que personne ne s’approche de cette table sacrée avec dégoût, avec négligence, et avec froideur. Que tous s’en approchent avec avidité, avec ferveur et avec amour. »

    Saint Jean Chrysostome (v.345-407), Homélies sur l'Evangile de Matthieu, n°82, in "Oeuvres complètes" (Tome VIII), Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1864.

    Les oeuvres complètes de Saint Jean Chrysostome sont disponibles en lecture et téléchargement ici

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  • 29 avril : Méditation

    « Comme Jésus nous parle avec tendresse lorsqu'il s'offre aux siens dans la Sainte Communion : "Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui". Qu'est-ce que mon Jésus pourrait me donner de plus que sa chair en nourriture ? Non, Dieu ne pourrait pas faire plus, ni me montrer un plus grand amour.

    La Sainte Communion, comme le mot lui-même l'implique, est l'union intime de Jésus avec notre âme et notre corps. Si nous voulons avoir la vie et la posséder de façon plus abondante, nous devons vivre de la chair de notre Seigneur. Les saints l'ont tellement bien compris qu'ils pouvaient passer des heures en préparation et plus encore en action de grâce. Qui pourrait expliquer cela ? "Quelle profondeur de richesse dans la sagesse et la science de Dieu ! Comme ses jugements sont incompréhensibles, s'exclamait Paul, comme ses chemins sont impénétrables, car qui connaît l'Esprit du Seigneur ?" (Rm 11,33-34).

    Lorsque vous accueillez le Christ dans votre coeur après le partage du Pain Vivant, souvenez-vous de ce que Notre-Dame a dû ressentir alors que le Saint Esprit l'enveloppait de son ombre et qu'elle, qui était pleine de grâce, a reçu le Corps du Christ (Lc 1,26s). L'Esprit était si fort en elle qu'immédiatement "elle se leva en hâte" (v. 39) pour aller et servir. »

    Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), Jésus, celui qu'on invoque, Nlle Cité, 1988.

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  • 22 avril : Méditation

    « La Communion nous donne la grâce de l'amour. Pour aimer Notre-Seigneur d'un amour d'amitié, il faut une grâce spéciale : JESUS, en venant en nous, apporte cette grâce en même temps qu'il en met l'objet en notre âme, c'est-à-dire lui-même. Notre-Seigneur de demande pas avant la Cène à ses disciples d'aimer comme il les avait aimés ; il ne leur dit pas encore : "Demeurez dans mon amour". C'était trop fort pour eux ; ils n'auraient pas compris. Mais après la Cène il ne dit plus seulement : "Aimez Dieu, aimez votre prochain" ; mais : "Aimez-moi d'un amour de frère, de familiarité ; d'un amour qui soit votre vie et la loi de votre vie."
    [...]
    Après la Cène, Notre-Seigneur le dit à ses Apôtres : "Je ne vous appellerai plus mes serviteurs. - "Comment donc les appellerez-vous, Seigneur ? Gloire de Dieu, Force de Dieu, Médecine de Dieu, comme les Archanges ? - Non, plus que tout cela : je vous appellerai mes amis. Vous êtes mes amis, parce que tout ce que j'ai reçu de mon Père je vous l'ai donné ; vous êtes mes amis, parce que je vous ai confié mon secret royal.
    [...]
    Plus vous communierez, plus votre amour s'enflammera, plus vous aurez le coeur large, plus votre affection deviendra tendre et brûlante parce que son foyer sera plus intense. JESUS dépose en nous sa grâce d'amour : il vient lui-même allumer en nos coeurs le foyer de l'incendie, il l'entretient par ses fréquentes visites, il fait l'expansion de cette flamme dévorante ; c'est vraiment le charbon ardent qui nous embrase (S. Jean Chrysostome). Et ce feu ne s'éteindra pas si nous le voulons ; car son foyer, ce n'est pas nous qui l'entretenons, c'est JESUS-CHRIST lui-même qui lui donne sa force et son action : ne l'étouffez pas volontairement par le péché, il brûlera sans s'éteindre jamais.
    Pauvres chrétiens qui communiez une fois par an, qu'attendez-vous de là ? Mettez donc plus souvent votre petite flamme en contact avec cette fournaise ; faites-le tous les jours s'il le faut. Croyez-vous pouvoir brûler si vous n'entretenez pas votre foyer ? »

    Saint Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La divine Eucharistie - Extraits des écrits et des sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard - Deuxième série : La Sainte Communion, Société Saint-Augustin - Desclée de Brouwer, Bruges/Lille/Paris/Lyon, 1926 (16ème éd.).

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  • 15 avril : Chant de communion


     

    Ant. ad Communionem. Ioann. 20, 27.
    Mitte manum tuam, et cognósce loca clavórum, allelúia : et noli esse incrédulus, sed fidélis, allelúia, allelúia.

    Communion
    Mets ici ta main, et touche la place des clous, alléluia ; et ne sois pas incrédule, mais croyant, alléluia, alléluia.

     

  • 5 avril : Messe en la Cène du Seigneur, à la basilique Saint-Jean-de-Latran

    Messe en la Cène du Seigneur célébrée ce Jeudi Saint au soir en la basilique Saint-Jean-de-Latran : l'homélie de Benoît XVI est disponible sur le site du Vatican.

    Extraits :

    « Si nous nous demandons en quoi consiste l’élément le plus caractéristique de la figure de Jésus dans les Évangiles, nous devons dire : c’est son rapport avec Dieu. Il est toujours en communion avec Dieu. Le fait d’être avec le Père est le cœur de sa personnalité. Par le Christ, nous connaissons vraiment Dieu. "Dieu, personne ne l’a jamais vu", dit saint Jean. Celui "qui est dans le sein du Père … l’a révélé" (1, 18). Maintenant, nous connaissons Dieu tel qu’il est vraiment. Il est Père, et cela, dans une bonté absolue à laquelle nous pouvons nous confier. L’évangéliste Marc, qui a conservé les souvenirs de saint Pierre, nous raconte qu’à l’appellation "Abba", Jésus a encore ajouté : Tout est possible pour toi. Toi tu peux tout (cf. 14, 36). Celui qui est la Bonté, est en même temps pouvoir, il est tout-puissant. Le pouvoir est bonté et la bonté est pouvoir. De la prière de Jésus sur le Mont des Oliviers, nous pouvons apprendre cette confiance. »

    « Jésus lutte avec le Père. Il lutte avec lui-même. Et il lutte pour nous. Il fait l’expérience de l’angoisse devant le pouvoir de la mort. Avant tout, c’est simplement le bouleversement de l’homme, ou même, de toute créature vivante, en présence de la mort. En Jésus, au contraire, il y a quelque chose de plus. Il étend son regard sur les nuits du mal. Il voit l’insalubre marée de tout le mensonge et de toute l’infamie, qui vient à sa rencontre dans cette coupe qu’il doit boire. C’est le bouleversement de Celui qui est totalement Pur et Saint face au flot du mal de ce monde, qui se déverse sur Lui. Il me voit aussi et il prie aussi pour moi. Ainsi, ce moment d’angoisse mortelle de Jésus est un élément essentiel dans le processus de la Rédemption. »

    « Quand l’homme s’érige contre Dieu, il s’érige contre sa propre vérité et par conséquent, il ne devient pas libre, mais aliéné par lui-même. Nous sommes libres seulement quand nous sommes dans notre vérité, quand nous sommes unis à Dieu. Alors, nous devenons vraiment "comme Dieu" - non pas en nous opposant à Dieu, non pas en nous débarrassant de Lui ou en Le reniant. Dans la lutte durant sa prière sur le Mont des Oliviers, Jésus a dénoué la fausse contradiction entre l’obéissance et la liberté, et il a ouvert le chemin vers la liberté. Demandons au Seigneur de nous introduire dans ce "oui" à la volonté de Dieu et de nous rendre ainsi vraiment libres. »

    Texte intégral (et vidéo) de l'homélie du Saint Père.