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vivant

  • Dimanche 07 septembre 2014

    23e Dimanche du Temps ordinaire

    (Calendrier traditionnel : 13ème Dimanche après la Pentecôte)

    Calendrier liturgique

  • Audience générale de ce mercredi 23 avril 2014

    « Cette semaine est la semaine de la joie : nous célébrons la résurrection de Jésus. C'est une joie vraie, profonde, fondée sur la certitude que le Christ est ressuscité, que maintenant il ne meurt plus, mais qu'il est vivant et qu'il agit dans l’Église et dans le monde. Cette certitude habitait le cœur des croyants de ce matin de Pâques, quand les femmes se rendirent au sépulcre de Jésus et que les anges leur dirent : "Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?" (Lc 24,5). "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ?" Ces mots sont une étape importante dans l'histoire ; mais aussi une "pierre d'achoppement" si nous ne nous ouvrons pas à la Bonne Nouvelle, si nous croyons que cela donne moins de tracas d'avoir un Jésus mort qu'un Jésus vivant ! Au lieu de cela, combien de fois dans notre marche quotidienne, nous avons besoin d'entendre : "Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?". Combien de fois nous cherchons la vie parmi les choses mortes, parmi les choses qui ne peuvent pas donner la vie, parmi les choses qui sont aujourd'hui et qui demain ne seront plus, les choses qui passent... "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ?"

    Nous en avons besoin lorsque nous fermons en toute forme d'égoïsme ou d'auto-complaisance ; quand nous nous laissons séduire par les puissances de la terre et les choses de ce monde, oubliant Dieu et le prochain ; quand nous plaçons notre confiance dans les vanités du monde, de l'argent, de la réussite. Alors la Parole de Dieu nous dit : "Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?". Pourquoi restez-vous là à regarder ? Cette chose ne peut pas vous donner la vie ! Oui, peut-être vous donner une joie d'une minute, d'un jour, d'une semaine, d'un mois... et puis quoi ? "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ?". Cette phrase doit entrer dans le cœur, et il faut la répéter. Nous la répétons ensemble trois fois ? Nous faisons l'effort ? Tous : "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant" [répétitions avec la foule] Aujourd'hui, quand on rentrera à la maison, disons-la du fond du cœur, dans le silence, et que nous fassions cette question : pourquoi dans ma vie je cherche parmi les morts celui qui est vivant ? Cela nous fera du bien.

    Il n'est pas facile d'être ouverts à Jésus. Il n'est pas évident d'accepter la vie du Christ ressuscité et sa présence parmi nous. L'Évangile nous montre les différentes réactions : celle de l'Apôtre Thomas, celle de Marie-Madeleine et celle des deux disciples d'Emmaüs : il est bon pour nous de nous comparer à eux. Thomas met une condition à la foi, demande à toucher les éléments de preuve, les blessures ; Marie-Madeleine pleurant, le voit mais ne le reconnaît pas, elle se rend compte que c'est Jésus seulement quand Il l'appelle par son nom ; les disciples d'Emmaüs, déprimés et avec des sentiments de défaite, viennent à la rencontre de Jésus en se laissant accompagner par ce mystérieux voyageur. Chacun pour des chemins différents ! Ils recherchaient parmi les morts celui qui est vivant, et c'est le même Seigneur qui a corrigé leur route. Et moi que dois-je faire ? Quelle route dois-je suivre pour rencontrer le Christ vivant ? Lui sera toujours près de nous pour corriger notre route si nous nous sommes trompés.

    "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ?" (Lc 24,5). Cette question nous fait surmonter la tentation de regarder en arrière, vers ce qui était hier, et nous pousse vers l'avenir. Jésus n'est pas dans la tombe, il est le Ressuscité ! Il est le Vivant, Celui qui renouvelle toujours son corps qui est l'Église et la fait marcher en l'attirant à lui, "Hier" est le tombeau de Jésus et le tombeau de l’Église, la tombe de la vérité et de la justice ; "Aujourd'hui" est la résurrection éternelle vers laquelle nous pousse l'Esprit Saint, nous donnant la pleine liberté.

    Aujourd'hui nous est adressée aussi cette question. Vous, pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant, quand vous vous fermez après un échec et que vous n'avez plus la force de prier ? Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant, vous qui vous sentez seuls, abandonnés par vos amis, et peut-être même par Dieu ? Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant vous qui avez perdu l'espérance et vous qui vous sentez emprisonné par vos péchés ? Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant vous qui aspirez à la beauté, à la perfection spirituelle, à la justice, à la paix ?

    Nous avons besoin de nous répéter et de nous souvenir de l'avertissement de l'ange ! Cette mise en garde, "Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant", nous aide à sortir de nos espaces de tristesse et ouvre les horizons de joie et d'espérance. Cet espérance qui retire les pierres des tombeaux et encourage à proclamer la Bonne Nouvelle, capable de générer une nouvelle vie pour les autres. Répétons cette phrase de l'ange pour l'avoir dans notre cœur et notre mémoire et puis tout le monde répond en silence : "Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ?" Répétez-le ! [répétitions avec la foule] Regardez frères et sœurs, Il est vivant, il est avec nous ! Nous n'allons pas vers tant de tombes qui aujourd'hui vous promettent quelque chose, la beauté, et puis qui ne vous donnent rien ! Il est vivant ! Nous ne cherchons pas parmi les morts celui qui est vivant ! Merci. »

    Résumé en langue française

    « Frères et sœurs, la joie de Pâques est fondée sur la certitude que Jésus est vivant et agissant dans l’Église et dans le monde. « Pourquoi cherches-tu parmi les morts celui qui est vivant ? » : nous avons besoin d’entendre cette parole, pour nous sauver de situations difficiles ou désespérées ; ou bien lorsque nous oublions Dieu, alors qu’il est tout proche, et que nous mettons nos espoirs dans les vanités mondaines de l’argent et du succès. Jésus n’est plus dans le tombeau, mais il est ressuscité, il est vivant, il renouvelle l’Église et la fait cheminer en l’attirant à lui. Quand nous nous sentons fermés sur nous-mêmes, seuls ou abandonnés, prisonniers de nos péchés, réentendons cette parole de l’ange, afin qu’elle nous libère de la tristesse et nous ouvre à la joie et à l’espérance.

    Je vous salue cordialement, chers amis de langue française, en particulier les prêtres de Sens, avec Monseigneur Patenôtre, et les pèlerins de Saint Denis, avec Monseigneur Delannoy.
    Je vous invite à vous laisser rencontrer par le Christ ressuscité et vivant, à vous ouvrir à celui qui donne la vie et la véritable espérance. Joyeuses fêtes de Pâques. »

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Célébration Eucharistique place St Pierre placée sous le signe de "l’Evangile de la Vie"

    Homélie du Pape François

    « Chers frères et sœurs, Cette célébration a un très beau nom : l’Evangile de la Vie. Avec cette Eucharistie en l’Année de la foi, nous voulons rendre grâce au Seigneur pour le don de la vie, dans toutes ses manifestations ; et en même temps, nous voulons annoncer l’Evangile de la Vie.

    En partant de la Parole de Dieu que nous avons écoutée, je voudrais vous proposer trois points simples de méditation pour notre foi : d’abord, la Bible nous révèle le Dieu Vivant, le Dieu qui est Vie, et source de la vie ; en second lieu, Jésus-Christ donne la vie, et l’Esprit-Saint nous maintient dans la vie ; troisièmement, suivre le chemin de Dieu conduit à la vie, tandis que suivre les idoles conduit à la mort.

    1. La première lecture, tirée du Second livre de Samuel, nous parle de vie et de mort. Le roi David veut cacher l’adultère commis avec la femme d’Urie le Hittite, un soldat de son armée, et pour faire cela, il ordonne de placer Urie en première ligne pour qu’il soit tué dans la bataille. La Bible nous montre le drame humain dans toute sa réalité, le bien et le mal, les passions, le péché et ses conséquences. Quand l’homme veut s’affirmer soi-même, s’enfermant dans son égoïsme et se mettant à la place de Dieu, il finit par semer la mort. L’adultère du roi David en est un exemple. Et l’égoïsme porte au mensonge, par lequel on cherche à tromper soi-même et le prochain. Mais Dieu, on ne peut le tromper, et nous avons entendu comment le prophète dit à David : tu as fait ce qui est mal aux yeux de Dieu (cf. 2S 12,9). Le roi est mis en face de ses œuvres de mort - en vérité ce qu’il a fait est une œuvre de mort, et non de vie -, il comprend et demande pardon : « J’ai péché contre le Seigneur ! » (v.13), et le Dieu miséricordieux qui veut la vie et qui toujours nous pardonne, lui pardonne, lui rend la vie ; le prophète lui dit : « Le Seigneur a pardonné ton péché : tu ne mourras pas ». Quelle image avons-nous de Dieu ? Peut-être nous apparaît-il comme un juge sévère, comme quelqu’un qui limite notre liberté de vivre. Mais toute l’Ecriture nous rappelle que Dieu est le Vivant, celui qui donne la vie et indique le chemin de la vie en plénitude. Je pense au début du Livre de la Genèse : Dieu modèle l’homme avec la poussière du sol, insuffle dans ses narines une haleine de vie et l’homme devient un être vivant (cf. 2,7). Dieu est la source de la vie ; c’est grâce à son souffle que l’homme a la vie, et c’est son souffle qui soutient le chemin de son existence terrestre. Je pense aussi à la vocation de Moïse, quand le Seigneur se présente comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, comme le Dieu des vivants ; et envoyant Moïse au pharaon pour libérer son peuple, il révèle son nom : « Je suis Celui qui est », le Dieu qui se rend présent dans l’histoire, qui libère de l’esclavage, de la mort, et porte la vie au peuple parce qu’il est le Vivant. Je pense aussi au don des Dix Commandements : une route que Dieu nous indique pour une vie vraiment libre, pour une vie pleine ; ils ne sont pas un hymne au « non » - tu ne dois pas faire ceci, tu ne dois pas faire cela, …. Non ! -. Ils sont un hymne au « oui » à Dieu, à l’Amour, à la vie. Chers amis, notre vie atteint sa plénitude seulement en Dieu, parce lui seul est le Vivant !

    2. Le passage de l’Evangile d’aujourd’hui nous fait faire un pas en avant. Jésus rencontre une femme pécheresse durant un repas dans la maison d’un pharisien, suscitant le scandale de ceux qui sont présents : Jésus se laisse approcher par une pécheresse et même lui remet les péchés, disant : « Si ses nombreux péchés sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre, montre peu d’amour » (Lc 7,47). Jésus est l’incarnation du Dieu vivant, Celui qui porte la vie face à tant d’œuvres de mort, face au péché, à l’égoïsme, à la fermeture sur soi-même. Jésus accueille, aime, soulage, encourage, pardonne et donne d’une façon nouvelle la force de marcher, redonne vie. Dans tout l’Evangile, nous voyons comment Jésus, par les gestes et les paroles, porte la vie de Dieu qui transforme. C’est l’expérience de la femme qui oint avec du parfum les pieds du Seigneur : elle se sent comprise, aimée, et répond par un geste d’amour, se laisse toucher par la miséricorde de Dieu et obtient le pardon, elle commence une nouvelle vie. Dieu, le Vivant, est miséricordieux. Etes-vous d’accord ? Disons-le ensemble : Dieu, le Vivant, est miséricordieux ! Tous : Dieu, le Vivant, est miséricordieux ! Une nouvelle fois : Dieu, le Vivant, est miséricordieux !
    Cela a été aussi l’expérience de l’apôtre Paul, comme nous avons entendu dans la seconde lecture : « Ma vie aujourd’hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi » (Ga 2,20). Quelle est cette vie ? C’est la vie-même de Dieu. Et qui nous introduit dans cette vie ? L’Esprit Saint, don du Christ ressuscité. C’est Lui qui nous introduit dans la vie divine comme vrais fils de Dieu, comme fils dans le Fils Premier-né, Jésus Christ. Nous, sommes-nous ouverts à l’Esprit Saint ? Nous laissons-nous guider par lui ? Le chrétien est un homme spirituel, et cela ne signifie pas qu’il soit une personne qui vit "dans les nuages", hors de la réalité (comme si elle était un fantasme). Non ! Le chrétien est une personne qui pense et agit dans la vie quotidienne selon Dieu, une personne qui laisse sa vie être animée, nourrie par l’Esprit Saint pour qu’elle soit remplie, en véritable enfant ; et cela signifie réalisme et fécondité. Celui qui se laisse conduire par l’Esprit Saint est réaliste, il sait évaluer et apprécier la réalité, et il est aussi fécond : sa vie génère la vie autour de lui.

    3. Dieu est le Vivant, Il est le Miséricordieux ! Jésus nous porte la vie de Dieu, l’Esprit Saint nous introduit et nous maintient dans la relation vitale de vrais enfants de Dieu. Mais souvent - nous la savons par expérience - l’homme ne choisit pas la vie, n’accueille pas l’"Evangile de la Vie", mais se laisse guider par des idéologies et des logiques qui mettent des obstacles à la vie, qui ne la respectent pas, parce qu’elles sont dictées par l’égoïsme, par l’intérêt, par le profit, par le pouvoir, par le plaisir et elles ne sont pas dictées par l’amour, par la recherche du bien de l’autre. C’est l’illusion constante de vouloir construire la cité de l’homme sans Dieu, sans la vie et l’amour de Dieu – une nouvelle Tour de Babel ; c’est penser que le refus de Dieu, du message du Christ, de l’Evangile de la vie conduit à la liberté, à la pleine réalisation de l’homme. Le résultat est qu’au Dieu vivant, on substitue des idoles humaines et passagères, qui offrent l’ivresse d’un moment de liberté, mais qui à la fin sont porteuses de nouveaux esclavages et de mort. La sagesse du Psalmiste dit : « Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard » (Ps 19,9). Rappelons-nous : Dieu, le Vivant, est miséricordieux ! Le Seigneur est le Vivant, il est miséricordieux ! Chers frères et sœurs, regardons Dieu comme le Dieu de la vie, regardons sa loi, le message de l’Evangile comme une voie de liberté et de vie. Le Dieu vivant nous rend libres ! Disons oui à l’amour et non à l’égoïsme, disons oui à la vie et non à la mort, disons oui à la liberté et non à l’esclavage de tant d’idoles de notre temps ; en un mot, disons oui à Dieu qui est amour, vie et liberté, et jamais ne déçoit (cf. 1Jn 4,8 ; Jn 11,25 ; Jn 8,32), à Dieu qui est le Vivant et le Miséricordieux. Seule la foi dans le Dieu Vivant nous sauve ; dans le Dieu qui en Jésus Christ nous a donné sa vie, et par le don de l’Esprit Saint nous fait vivre en vrais enfants de Dieu. Cette foi nous rend libres et heureux. Demandons à Marie, Mère de la Vie, qu’elle nous aide à accueillir et à témoigner toujours de l’"Evangile de la Vie". Qu’il en soit ainsi ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Vigile pascale à la Basilique Saint-Pierre de Rome : Homélie du Pape François

    « Chers frères et sœurs,
    Dans l’Evangile de cette nuit lumineuse de la Vigile pascale, nous rencontrons en premier les femmes qui se rendent au tombeau de Jésus avec les aromates pour oindre son corps (cf. Lc 24,1-3). Elles viennent pour accomplir un geste de compassion, d’affection, d’amour, un geste traditionnel envers une personne chère défunte, comme nous le faisons nous aussi. Elles avaient suivi Jésus, l’avaient écouté, s’étaient senties comprises dans leur dignité et l’avaient accompagné jusqu’à la fin, sur le Calvaire, et au moment de la déposition de la Croix. Nous pouvons imaginer leurs sentiments tandis qu’elles vont au tombeau : une certaine tristesse, le chagrin parce que Jésus les avait quittées, il était mort, son histoire était terminée. Maintenant on revenait à la vie d’avant. Cependant dans les femmes persistait l’amour, et c’est l’amour envers Jésus qui les avait poussées à se rendre au tombeau.

    Mais à ce point il se passe quelque chose de totalement inattendu, de nouveau, qui bouleverse leur cœur et leurs programmes et bouleversera leur vie : elles voient la pierre enlevée du tombeau, elles s’approchent, et ne trouvent pas le corps du Seigneur. C’est un fait qui les laisse hésitantes, perplexes, pleines de questions : « Que s’est-il passé ? », « Quel sens tout cela a-t-il ? » (cf. Lc 24,4). Cela ne nous arrive-t-il pas peut-être aussi à nous quand quelque chose de vraiment nouveau arrive dans la succession quotidienne des faits ? Nous nous arrêtons, nous ne comprenons pas, nous ne savons pas comment l’affronter. La nouveauté souvent nous fait peur, aussi la nouveauté que Dieu nous apporte, la nouveauté que Dieu nous demande. Nous sommes comme les Apôtres de l’Évangile : nous préférons souvent garder nos sécurités, nous arrêter sur une tombe, à la pensée pour un défunt, qui à la fin vit seulement dans le souvenir de l’histoire comme les grand personnages du passé. Nous avons peur des surprises de Dieu ; nous avons peur des surprises de Dieu ! Il nous surprend toujours !

    Frères et sœurs, ne nous fermons pas à la nouveauté que Dieu veut porter dans notre vie ! Ne sommes-nous pas souvent fatigués, déçus, tristes, ne sentons-nous pas le poids de nos péchés, ne pensons-nous pas que nous n’y arriverons pas ? Ne nous fermons pas sur nous-mêmes, ne perdons pas confiance, ne nous résignons jamais : il n’y a pas de situations que Dieu ne puisse changer, il n’y a aucun péché qu’Il ne puisse pardonner si nous nous ouvrons à Lui.
    Mais revenons à l’Evangile, aux femmes et faisons un pas en avant. Elles trouvent la tombe vide, le corps de Jésus n’y est pas, quelque chose de nouveau est arrivé, mais tout cela ne dit encore rien de clair : cela suscite des interrogations, laisse perplexes, sans offrir une réponse. Et voici deux hommes en vêtement éclatant, qui disent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24,5-6). Ce qui était un simple geste, un fait, accompli bien sûr par amour – le fait de se rendre au tombeau – maintenant se transforme en évènement, en un fait qui change vraiment la vie. Rien ne reste plus comme avant, non seulement dans la vie de ces femmes, mais aussi dans notre vie et dans l’histoire de l’humanité.

    Jésus n’est pas mort, il est ressuscité, il est le Vivant ! Il n’est pas seulement revenu à la vie, mais il est la Vie même, parce qu’il est le Fils de Dieu, qu’il est le Vivant (cf. Nb 14, 21-28, Dt 5,26, Jon 3,10) Jésus n’est plus dans le passé, mais il vit dans le présent et est projeté vers l’avenir, il est l’«aujourd’hui» éternel de Dieu. Ainsi la nouveauté de Dieu se présente aux yeux des femmes, des disciples, de nous tous : la victoire sur le péché, sur le mal, sur la mort, sur tout ce qui opprime la vie et lui donne un visage moins humain. Et c’est un message adressé à moi, à toi, chère sœur et cher frère. Combien de fois avons-nous besoin que l’Amour nous dise : pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Les problèmes, les préoccupations de tous les jours tendent à nous faire replier sur nous-mêmes, dans la tristesse, dans l’amertume… et là se trouve la mort. Ne cherchons pas là Celui qui est vivant !

    Accepte alors que Jésus Ressuscité entre dans ta vie, accueille-le comme ami, avec confiance : Lui est la vie ! Si jusqu’à présent tu as été loin de Lui, fais un petit pas : Il t’accueillera à bras ouverts. Si tu es indifférent, accepte de risquer : tu ne seras pas déçu. S’il te semble difficile de le suivre, n’aies pas peur, fais-Lui confiance, sois sûr que Lui, Il t’est proche, Il est avec toi et te donnera la paix que tu cherches et la force pour vivre comme Lui le veut.
    Il y a un dernier élément simple de l’Evangile de cette lumineuse Vigile pascale que je voudrais souligner. Les femmes rencontrent la nouveauté de Dieu : Jésus est ressuscité, il est le Vivant !

    Mais devant le tombeau vide et les deux hommes en vêtement éclatant, leur première réaction est une réaction de crainte : « elles baissaient le visage vers le sol » - note saint Luc -, elles n’avaient pas non plus le courage de regarder. Mais quand elles entendent l’annonce de la Résurrection, elles l’accueillent avec foi. Et les deux hommes en vêtement éclatant introduisent un verbe fondamental : « Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée… Et elles se rappelèrent ses paroles » (Lc 24,6.8). C’est l’invitation à faire mémoire de la rencontre avec Jésus, de ses paroles, de ses gestes, de sa vie ; et c’est vraiment le fait de se souvenir avec amour de l’expérience avec le Maître qui conduit les femmes à dépasser toute peur et à porter l’annonce de la Résurrection aux Apôtres et à tous les autres (cf. Lc 24,9). Faire mémoire de ce que Dieu a fait et fait pour moi, pour nous, faire mémoire du chemin parcouru ; et cela ouvre le cœur à l’espérance pour l’avenir. Apprenons à faire mémoire de ce que Dieu a fait dans notre vie.
    En cette Nuit de lumière, invoquant l’intercession de la Vierge Marie, qui gardait chaque évènement dans son cœur (cf. Lc 2, 19.51), demandons que le Seigneur nous rende participants de sa Résurrection : qu’il nous ouvre à sa nouveauté qui transforme, aux surprises de Dieu ; qu’Il fasse de nous des hommes et des femmes capables de faire mémoire de ce qu’Il accomplit dans notre histoire personnelle et dans celle du monde ; qu’Il nous rende capables de le sentir comme le Vivant, vivant et agissant au milieu de nous ; qu’Il nous enseigne chaque jour à ne pas chercher parmi les morts Celui qui est vivant. Amen. »

    Source : Radio Vatican.

  • 19 juin : Méditation

    « Si nous ne voyons pas d'avenir au christianisme ou si nous le distinguons uniquement selon les critères du monde, si nous rencontrons autant de réticences intérieures à manifester notre foi, si nous reculons avec autant de pusillanimité face à l'annonce de l'Evangile, si nous laissons le monde aller à la barbarie sans lui proposer la solution chrétienne, si nous vivons notre christianisme comme une appartenance à une élite, si nous cherchons surtout à nous protéger, c'est que fondamentalement, notre coeur n'a pas encore été vaincu par cette étreinte spirituelle, par ce baiser brûlant du Coeur de Jésus. C'est que nous sommes encore entravés par les logiques de la chair, et que nous n'avons pas encore laissé l'Evangile nous illuminer.

    Voilà pourquoi nous devons tous désirer et demander cette transformation. Il ne s'agit pas ici de suivre les "valeurs de l'Evangile", il s'agit de rencontrer et connaître le Christ, vivant aujourd'hui comme il vivait hier. Notre foi, c'est quelqu'un, et non une hiérarchie de normes. Lorsque je communie, je ne reçois pas en moi des valeurs, même les plus hautes et nobles, ou encore des vitamines spirituelles qui vont muscler mon altruisme, mais Jésus lui-même. Connaître donc le Christ comme une "personne", et non pas uniquement par le cerveau, comme un concept, ni par le souvenir... mais le connaître comme quelqu'un de vivant, de réel, de présent, avec qui on passe et prend du temps. [...] N'avons-nous jamais compris pourquoi l'Eglise nous invite à la communion régulière, à la prière personnelle, à l'adoration eucharistique, à la lecture des Evangiles, à la confession sacramentelle ? C'est là que se rencontre Jésus, l'aurions-nous oublié ? Encore faut-il s'approcher de lui dans la foi, et dans le désir de le recevoir. "Sans moi, vous ne pouvez rien faire" (Jn 15,5) : non pas peu, mais rien. Faire tout cela sans la soif de le rencontrer ni le souhait de l'accueillir en lui ouvrant tout en nous, c'est peine perdue. »

    Thibaut Dary, Manifeste pour un christianisme engagé (ch.V), Salvator, Paris, 2007.

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  • 17 mai : Méditation (2)

    « Frères, Jésus est vivant et nous en sommes les témoins ! Et parce qu'il est vivant et présent dans son Eglise, il continue d'appeler son peuple, il continue de proclamer la Bonne Nouvelle du Royaume, il continue de guérir toutes nos infirmités. Jésus-Christ, vivant et ressuscité, a toujours le même pouvoir et la même compassion pour ceux qui souffrent. En ces temps d'athéisme et de corruption si répandus dans le monde, le Seigneur nous bénit. En renouvelant les signes et les prodiges de son amour, c'est comme s'il nous disait : "Je suis ici, avec le même amour et la même compassion, tel que j'étais en Judée". Et le Seigneur est présent aujourd'hui dans son Eglise, et par ce renouveau de la foi, nous voyons se renouveler les signes et les prodiges de l'amour de Jésus. [...] Jésus est vivant et demeure le même aujourd'hui, hier et toujours. Jésus est le "Seigneur de l'impossible". Avec Jésus, frères, aucun cas n'est désespéré ! »

    Emiliano Tardif, Jésus a fait de moi un témoin, Editions de l'Emmanuel, 1990.
    Source : "Il est vivant !" n°292, avril 2012.

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  • 29 avril : Méditation

    « Comme Jésus nous parle avec tendresse lorsqu'il s'offre aux siens dans la Sainte Communion : "Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui". Qu'est-ce que mon Jésus pourrait me donner de plus que sa chair en nourriture ? Non, Dieu ne pourrait pas faire plus, ni me montrer un plus grand amour.

    La Sainte Communion, comme le mot lui-même l'implique, est l'union intime de Jésus avec notre âme et notre corps. Si nous voulons avoir la vie et la posséder de façon plus abondante, nous devons vivre de la chair de notre Seigneur. Les saints l'ont tellement bien compris qu'ils pouvaient passer des heures en préparation et plus encore en action de grâce. Qui pourrait expliquer cela ? "Quelle profondeur de richesse dans la sagesse et la science de Dieu ! Comme ses jugements sont incompréhensibles, s'exclamait Paul, comme ses chemins sont impénétrables, car qui connaît l'Esprit du Seigneur ?" (Rm 11,33-34).

    Lorsque vous accueillez le Christ dans votre coeur après le partage du Pain Vivant, souvenez-vous de ce que Notre-Dame a dû ressentir alors que le Saint Esprit l'enveloppait de son ombre et qu'elle, qui était pleine de grâce, a reçu le Corps du Christ (Lc 1,26s). L'Esprit était si fort en elle qu'immédiatement "elle se leva en hâte" (v. 39) pour aller et servir. »

    Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), Jésus, celui qu'on invoque, Nlle Cité, 1988.

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  • 10 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Emportée par la ferveur du désir, par l’embrassement de l’amour, la jeune fille voulut saisir celui qui remplit toute la création sans en recevoir de limites. Mais le Créateur, s’il ne lui reprocha pas son ardeur, l’éleva vers le monde divin en disant : "Ne me touche pas ; me prendrais-tu seulement pour un mortel ? Je suis Dieu, ne me touche pas. Ô femme vénérable, ouvre là-haut tes yeux et considère le monde céleste : c’est là que tu dois me chercher. Car je monte vers mon Père que je n’ai pas quitté : j’ai toujours été en même temps que lui, je partage son trône, je reçois même honneur, moi qui offre aux hommes déchus la résurrection. Que ta langue désormais publie ces choses, femme, et les explique aux fils du royaume qui attendent que je m’éveille, moi le Vivant. Va vite, Marie, rassembler mes disciples. J’ai en toi une trompette à la voix puissante : sonne un chant de paix aux craintives oreilles de mes amis cachés, éveille-les tous comme d’un sommeil, afin qu’ils viennent à ma rencontre et qu’ils allument des torches. Va dire : ‘L’époux s’est éveillé, sortant de la tombe sans rien laisser au-dedans de la tombe. Chassez, apôtres, la tristesse mortelle, car il est réveillé celui qui offre aux hommes déchus la résurrection’".
    Lorsqu’elle eut bien entendu toutes les paroles du Verbe, la jeune file retourna dire à ses compagnes : "En liesse, mon deuil s’est tout d’un coup changé, tout m’est devenu joie et allégresse. Je n’hésite pas à le dire : j’ai reçu la même gloire que Moïse. J’ai vu, oui j’ai vu, non sur la montagne, mais dans le sépulcre, voilé non par la nuée mais par un corps le maître des incorporels et des nuées me dire : ‘Marie, hâte-toi ! Va révéler à ceux qui m’aiment que je suis ressuscité. Comme un rameau d’olivier, prends-moi sur ta langue pour annoncer la Bonne Nouvelle aux descendants de Noé, leur indiquant que la mort est détruite et qu’il est ressuscité celui qui offre aux hommes déchus la résurrection.’" »

    Romanos le Mélode, VIe siècle, Hymnes XL sur la Résurrection, SC 128.


    Source : Portail Internet des Fraternités de Jérusalem

  • 10 avril : Méditation (2)

    « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Celui que tu cherches, tu le possèdes et tu ne le sais pas ? Tu as la vraie et l’éternelle joie, et tu pleures ? Elle est au plus intime de ton être et tu cherches au dehors. Ton coeur est mon tombeau. Je n’y suis pas mort, mais j’y repose vivant pour toujours. »

    Auteur inconnu, XIIIe siècle.

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    Ci-dessus, image inspirée de la série "Cor Iesu amanti sacrum" des frères Wierix, et placée à la demande de St François de Sales en frontispice de ses écrits, ici le "Traité de l'Amour de Dieu", A Paris, chez Sébastien Hure, 1647. Collection de l'exposition dédiée au Sacré Coeur de Jésus.

  • 8 avril : Méditation (1)

    « "Jésus est ressuscité, il n'est plus ici ; Surrexit, non est hic" (Marc 16). Ce furent les premières paroles que l'ange adressa aux pieuses femmes accourues, dès la pointe du jour, au tombeau du Seigneur. Quelle joie elles durent répandre dans leur coeur désolés ! Quelle joie ces mêmes paroles répandent encore aujourd'hui dans le coeur des fidèles, à qui l'Eglise les fait entendre dans l'office et la messe de ce grand jour. "Surrexit !... Il est ressuscité !" Jésus, notre bien-aimé Roi, notre Père, dont la douloureuse Passion nous arracha tant de soupirs, a repris vie, pour ne plus mourir ! Vainqueur de tous ses ennemis et de la mort même, il jouit, dans son humanité glorifiée, d'ineffables délices ; son Père céleste lui a donné la toute-puissance dans le ciel, sur la terre et dans les enfers ! Réjouissons-nous avec lui et pour lui. Exultemus et laetemur. Qu'en ce beau jour la joie dilate notre coeur ! l'Eglise nous y invite par son exemple : aux habits de deuil, aux accents lugubres des lamentations elle a fait succéder les ornements de fête, les cantiques d'allégresse mêlés au cri mille fois répété du joyeux Alleluia. - "Surrexit Christus, Alleluia ! Jésus est ressuscité, Alleluia ! Sicut dixit, Alleluia ! Comme il l'avait prédit, Alleluia ! Alleluia !" (Mt. 26)
    [...]
    Je vais tâcher aujourd'hui d'avoir toujours mes pensées fixées sur Jésus ressuscité ; de me réjouir avec lui et de rendre ma joie féconde en bonnes oeuvres. »

    Père Bruno Vercruysse, Nouvelles méditations pratiques pour tous les jours de l'année (Résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ), Braine-le-Comte - Paris, Charles Lelong - Jouby et Roger, 1874.

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    Fra Angelico