St Jean-Marie Vianney, prêtre, patron de tous les curés
Chasse du Saint curé, Sanctuaire d'Ars
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St Jean-Marie Vianney, prêtre, patron de tous les curés
Chasse du Saint curé, Sanctuaire d'Ars
« J'insiste sur ce point. Le Saint-Esprit guide lui-même l'âme intérieure et pure : il est son maître, son directeur. Sans doute, elle doit toujours obéir aux lois de l’Église, et se soumettre aux ordres de son confesseur pour tout ce qui regarde ses pratiques de piété et ses exercices spirituels ; mais quant à la marche intérieure et intime, c'est le Saint-Esprit qui la guide, qui dirige ses affections et ses pensées, et personne ne pourra, quand même il l'oserait, y mettre des entraves. Qui voudrait se mêler au colloque de l'Esprit divin avec sa bien-aimée ? - Du reste, à quoi bon ?
[...]
L'Esprit-Saint prie en nous et pour nous. La prière est toute la sainteté, au moins en principe, puisqu'elle est le canal de toutes les grâces. Or le Saint-Esprit est en l'âme qui prie : Ipse postulat pro nobis gemilibus inenarrabilibus (*). Il a élevé notre âme à l'union avec Notre-Seigneur. Il est encore le prêtre offrant à Dieu le Père sur l'autel de notre cœur le sacrifice de nos pensées et de nos louanges. Il présente à Dieu nos besoins, nos faiblesses, nos misères, et cette prière, qui est celle de Jésus en nous, unie à la nôtre, la rend toute-puissante.
Vous êtes le vrai temple du Saint-Esprit ; mais un temple n'est qu'une maison de prière. Priez donc sans cesse ; mais en union avec le divin Prêtre de ce temple. On pourra vous donner des méthodes de prière ; le Saint-Esprit seul vous donnera l'onction et le bonheur de la prière. Les directeurs ne sont que des chambellans qui se tiennent à la porte de notre cœur ; le Saint-Esprit seul y habite. Il faut qu'il le pénètre de toutes parts pour le rendre heureux. Priez donc avec lui, il vous enseignera toute vérité. »
(*) : "l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables" (Rm VIII, 26).
St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Écrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Deuxième Série, La sainte Communion (La vie d'union au Saint-Esprit), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1926 (seizième édition).
Bientôt un nouveau Bienheureux français : le Pape François a autorisé ce vendredi 8 juillet la Congrégation des Causes des saints à promulguer un décret attribuant un miracle au Père Louis-Antoine Ormières (1809-1890). Né à Quillan dans l’Aude en 1909, il fonda en 1939 la Congrégation des Sœurs de l’Ange Gardien, très engagées dans le champ éducatif. Leur objectif était de permettre aux enfants des campagnes d’être scolarisés, et de donner un accès aux soins aux malades qui n’en avaient pas les moyens.
C’est la guérison miraculeuse d’une des sœurs de la Congrégation qui a été reconnue par Rome et qui ouvre donc la voie à la béatification. Le diocèse de Caracassonne, dont le Père Ormières était issu, souligne que sa vie durant, Louis-Antoine Ormières a parlé de simplicité, du don de sa vie, de L’Évangile comme règle et comme guide de vie. Une vie simple, pétrie de l'Évangile qui lui faisait dire : « Mon principe a toujours été de faire le bien et laisser dire ». Le Père Ormières s’est éteint à Gijon en Espagne, à l’âge de 81 ans. Aujourd’hui, la Congrégation des Sœurs de l’Ange Gardien rassemble 480 religieuses, réparties dans 15 pays à travers le monde.
Le Pape a également autorisé la promulgation d’un décret reconnaissant le martyre de l’Italien Josef Mayr Nusser. Originaire du Tyrol du Sud, il est considéré comme un martyr du nazisme, mort à 34 ans en 1945 alors qu’il était mené vers le camp de concentration de Dachau, pour avoir refusé de prêter le serment aux SS.
Sept missionnaires espagnols seront enfin déclarés eux aussi bienheureux. Il s’agit du Père Antonio Arribas Hortigüela et de ses six compagnons missionnaires du Sacré Cœur de Jésus, tués en “haine de la foi“ le 29 septembre 1936, pendant la Guerre civile espagnole.
Six autres prêtres, laïcs ou religieux, par reconnaissance de leurs vertus héroïques, ont par ailleurs été déclarés vénérables, étape qui précède la béatification. Il s'agit de :
- Alfonso Gallegos (1931-1991), de l’Ordre des Augustins récollets, évêque de Sasabe, au diocèse de Sacramento en Californie (USA).
- Rafael Sánchez García (1911-1973), prêtre diocésain du Portugal.
- Andrea Filomeno García Acosta (1800-1853), religieux de l’Ordre des Frères Mineurs.
- Giuseppe Marchetti (1869-1896), prêtre de la Congrégation des Missionnaires de Saint-Charles.
- Giacomo Viale (1830-1912), prêtre franciscain, pasteur de Bordighera (Italie), fondateur d'un asile de nuit et d'un hospice pour les pauvres et les personnes âgées de la ville.
- Maria Pia de la Croix (née Maddalena Notari, 1847-1919), fondatrice de la Congrégation des Sœurs crucifiées adoratrices de l’Eucharistie.
Source : Radio Vatican (OB avec I-media).
« Le sacrifice de la messe est le centre auquel tout se rapporte dans la liturgie. A un certain moment, pendant la messe (et c'est pour quoi le « silence sacré » (1) est alors de rigueur), il y a comme un coup de foudre divin ; aux paroles de la double consécration (qui, fait qu'elle sépare sacramentellement le Corps et le Sang du Seigneur, est un signe à portée réelle de sa mort sur la croix), Jésus se rend présent sur l'autel, en l'état de victime : voilà soudain mystérieusement devant nous, pendant quelques minutes du temps où nous vivons, le sacrifice où il s'est donné pour nous, sa suprême offrande de lui-même au Père, l'acte par lequel il a conquis la grâce rédemptrice pour tous les hommes. A la messe, les fidèles ne sacrifient pas avec le prêtre ; c'est au prêtre seul qu'a été confié, en vertu du sacrement de l'Ordre, le pouvoir de sacrifier (*). Les fidèles tiennent de leur Baptême une autre sorte de pouvoir, la capacité de s'unir au prêtre dans l'offrande de la victime sacrifiée (comme d'être, ainsi que lui, nourris du Corps du Christ après qu'il s'en est nourri dans la communion sacramentelle par laquelle il consomme le sacrifice). Ils agissent alors au titre même de membres visibles ou sacramentellement marqués de l’Église qui, en union avec son Chef, et dans un rite sacré accompli en commun avec lui, offre à Dieu l'Agneau qui porte les péchés du monde. »
1. De sacra liturgia ["Sacrosantum concilium"], S 30.
(*) : Le prêtre à l'autel agit in persona Christi, c'est à dire « dans la personne du Christ », ou plus précisément « avec l’autorité et la puissance du Christ ».
Jacques Maritain (1882-1973), Le Paysan de la Garonne, Desclée de Brouwer, Paris, 1965.
« Quand le Christ a dit : « Quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi (1) », l'a-t-Il dit pour la seule fois où Il fut élevé de terre et où Il s'offrit Lui-même pour le salut du monde ? Ou plutôt ne doit-on pas croire que chaque fois que son sacrifice se renouvelle par le ministère du prêtre, le Christ continue à exercer invisiblement sur la foule des âmes son attraction victorieuse ? Devant les moyens matériels dont disposent les ennemis de la foi, les fils de l’Église pourraient être tentés de découragement, s'ils ne disposaient d'autres moyens d'action, purement spirituels ceux-là, surnaturels même, au premier rang desquels il faut mettre la messe.
[...]
A voir les chrétiens assister à la messe, on peut parfois se demander si, au meilleur d'eux-mêmes, ils ont pour elle l'estime qu'elle mérite, s'ils sont vraiment convaincus qu'elle est le grand moyen dont ils disposent pour convertir les âmes qui, de plus en plus nombreuses, fuient le prêtre et celles aussi qu'aucun apôtre ne peut plus atteindre. Saint Thomas d'Aquin a écrit un de ces mots qui nous feraient longtemps réfléchir si nous le comprenions bien : « C'est le bien commun spirituel de l’Église qui est contenu substantiellement dans l'Eucharistie (2). » »
1. Jn XII, 32. - 2. IIIa, 65, III, adI.
(à suivre demain)
R.P. Lucien-Marie de Saint-Joseph O.C.D. (1906-1981), La communion dans l'attente (La Tunique blanche), La Vigne du Carmel, Aux Éditions du Seuil, Paris, 1951.
Jacopo da Empoli, Saint Yves protège la veuve et l'orphelin
Galerie Palatine, Florence, Italie
Aden – « Nous ne disposons encore pas de nouvelles à propos de l’enlèvement du Père Thomas Uzhunnalil. Mais le fait d’écouter l’appel en faveur de sa libération lancé hier par le Pape François depuis la Place Saint-Pierre nous a réconforté. Nous espérions cet appel et maintenant nous espérons qu’il parvienne également à ceux qui le détiennent en otage et à leurs consciences. C’est cela qui compte maintenant ».
Telle est la réaction que S.Exc. Mgr Paul Hinder, OFM Cap, Vicaire apostolique pour l’Arabie méridionale, transmet à l’Agence Fides, rapportant les sentiments ravivés parmi les communautés catholiques présentes dans la péninsule arabique suite aux paroles prononcées hier par le Pape François à propos de l’enlèvement du Père Thomas Uzhunnalil. Le prêtre salésien indien a été enlevé par un commando terroriste de type djihadiste le 4 mars dernier, dans une clinique d’Aden gérée par les Missionnaires de la Charité, après que le commando en question ait perpétré une attaque dans le cadre de laquelle ont été massacrées quatre religieuses qui soignaient les hôtes du centre, ainsi que 12 autres personnes (voir Fides 04/03/2016).
« Dans l’espérance que nous a donné le Christ ressuscité – a déclaré hier le Souverain Pontife après la récitation du Regina Caeli – je renouvelle mon appel en faveur de la libération de toutes les personnes enlevées dans des zones de conflit armé. Je désire rappeler en particulier le Père Thomas Uzhunnalil, prêtre salésien, enlevé à Aden, au Yémen, le 4 mars dernier ».
Dimanche 3 avril, une délégation de la Conférence épiscopale d’Inde avait rencontré le Ministre indien des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, qui avait confirmé que le gouvernement indien agit lui aussi pour favoriser la libération du Père Thomas Uzhunnalil.
Source : Agence Fides (GV) 11/04/2016.
Un appel à la prière pour la paix, avec une intention particulière pour le Père Tom Uzhunnalil, prêtre salésien indien enlevé au Yémen, a été lancé à toute la Famille salésienne par son Recteur majeur, le Père Ángel Fernández Artime, à l’occasion du Jeudi Saint, selon les nouvelles diffusées par l’ANS.
Considérant la douleur existant dans de nombreuses parties du monde, le Père Fernández Artime invite tout un chacun à « vivre un moment très intense de prière le soir du Jeudi Saint, lorsque nous accompagnerons Jésus dans la douleur et la solitude du Gethsémani ». Dans une vidéo diffusée par les réseaux sociaux, le Recteur majeur exprime sa proximité et sa solidarité à la famille du Père Uzhunnalil, implorant du Seigneur « une paix profonde afin qu’elle puisse vivre ce moment en faisant confiance au Seigneur Jésus ».
Le Père Mathew Valarkot, porte-parole de l’Inspectorat salésien d’Inde-Bangalore, auquel appartient le prêtre enlevé, a diffusé la communication suivante : « Nous avons pris connaissance de certaines nouvelles non vérifiables et non confirmées circulant ces jours-ci, en particulier dans les moyens de communication électroniques, à propos de l’état et de la condition actuelle du Père Tom Uzhunnalil, enlevé le 4 mars à Aden, au Yémen, par des hommes armés non identifiés. Nous, salésiens, ne répondons pas de leur contenu ni de leur authenticité. Dans un tel contexte, nous réaffirmons que, jusqu’ici, aucune information de sources crédibles et autorisées, ne nous est parvenue en ce qui concerne la localisation ou les conditions actuelles du Père Uzhunnalil. C’est pourquoi nous lançons un appel sincère à tous les intéressés afin qu’ils cessent de diffuser de tels messages non demandés, trompeurs et porteurs de fausses indiscrétions. Entre temps, nous continuons à prier pour le Père Uzhunnalil afin que le Seigneur le protège de toute douleur et le libère des griffes des forces du mal aussi vite que possible ».
Sources : Agence Fides (SL) (22/03/2016) - ANS.
(suite de la méditation d'hier)
« Dans son Exposition de la Doctrine catholique, livre destiné aux Protestants, Bossuet explique la façon dont les fidèles assistent à la messe : « En présentant Jésus-Christ à Dieu, nous apprenons en même temps à nous offrir à la majesté divine, en Lui et par Lui, comme des "hosties vivantes" (italiques). » Et saint Augustin : « Dans l'offrande qu'elle fait au Seigneur, du corps et du sang de Jésus-Christ, l’Église s'offre et s'immole elle-même... Ne faire qu'un seul corps en Jésus-Christ, voilà le vrai sacrifice des chrétiens. (1) »
Hélas ! trop de fidèles se tiennent éloignés de cet idéal qui devrait être pourtant la règle. La règle de chaque chrétien. Combien plus la règle de chaque prêtre. « Quel beau spectacle présenterait l’Église, si tous les chrétiens » - et nous pouvons ajouter si tous les prêtres - « comprenaient ainsi cette loi de leur sacrifice ! Autour de Jésus apparaissant comme mort, tous les chrétiens spirituellement immolés, devraient former une hostie d'adoration réparatrice. Qu'il en soit ainsi de nous tous, ô mon Dieu, qu'il en soit ainsi. Donnez-nous d'être des hosties immolées avec Jésus-Christ. (2) »
[...]
Au dos d'une image qu'elle lui envoyait pour son sous-diaconat, la sœur de Mgr d'Hulst avait écrit : « Ne sois jamais prêtre sans être hostie. » - Belle devise pour nous tous. »
1. De civitate Dei, L. X, ch. VI. - 2. P. J. Grimal : Le sacerdoce et le sacrifice de Jésus-Christ, p. 277 (Beauchesne, 1911).
(méditation à suivre ce dimanche 24 janvier)
Raoul Plus s.j. (1882-1958), L'idée réparatrice (Livre II ch. 3), Gabriel Beauchesne, Paris, 1919.
St Hilaire de Poitiers, évêque et docteur de l’Église
Mémoire de St Félix de Nole, prêtre martyr
St Jean de la Croix, religieux (carme) et docteur de l'Eglise
(fête reportée au 14 décembre au nouveau calendrier)
En certains endroits : St André Dung-Lac, prêtre, et ses comp., martyrs du Vietnam
St Jean de Kenty, prêtre, patron de la Pologne
St Jérôme, prêtre, confesseur et docteur de l'Eglise
Saint Jérôme dans le désert
Albrecht Dürer (v.1495–1496), National Gallery, London
St Jean-Marie Vianney, prêtre, patron de tous les curés
(fête avancée au 4 août au nouveau calendrier)
Le martyr de Sainte Christine, par Santo Peranda (1566–1638)
Basilique des Saints Jean et Paul, Venise
« "Qui est mon prochain ?" Jésus retourne le problème : "Il dépend de toi que tout homme devienne ton prochain." On connaît la parabole. Un homme est blessé, laissé sur le chemin. Qui va être son prochain ? Un prêtre, un lévite passent. Ils ne sont pas son prochain. Vient un Samaritain, celui qu'on considère comme un étranger, un schismatique et c'est lui, l'étranger, le schismatique qui va devenir proche. Il s'arrête, il écoute l'homme, il le charge sur sa monture. "De ces trois, prêtre, lévite, samaritain, qui te semble avoir été le prochain de l'homme blessé ?" Le scribe dit : "Celui qui a exercé la charité envers lui." Jésus dit : "Va, toi aussi, fais de même" (Lc 10, 36).
Il ne s'agit donc pas tant de savoir qui matériellement est mon prochain que de devenir par l'amour, proche de mon frère. Le problème du prochain cesse d'être d'abord une question de proximité naturelle pour devenir d'abord une réalité spirituelle, une réalité d'amour. Sans nier les réalités naturelles, l’Évangile du Christ provoque dans le cœur un extraordinaire éclatement ; c'est de tout homme que je dois devenir "proche" par l'amour, surtout si cet homme est blessé et s'il est sur mon chemin de telle sorte que je doive changer de chemin pour ne pas le rencontrer. »
P. B.-M. Chevignard o.p. (1909-1996), réconciliés avec Dieu (Je vous donne un commandement nouveau), Les Éditions du Cerf, Paris, 1966.