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  • 7 avril : Exsultet (traditionnel - français)

    Exsultet - Nice, Pâques 2008


    Musique : Fraternités monastiques de Jérusalem - Editions de l'Abbaye de Sylvanes

     

    Qu'exulte de joie dans le ciel la multitude des anges ! Chantez, serviteurs de Dieu, et que retentisse la trompette triomphale pour la victoire du grand Roi ! Réjouis-toi, ô notre terre, resplendissante d'une lumière éclatante, car il t'a prise en sa clarté et son règne a dissipé ta nuit ! Réjouis-toi, Eglise notre mère, toute remplie de sa splendeur, et que résonne l'acclamation du peuple des fils de Dieu ! Unissez frères bien-aimés votre voix à la mienne, pour que je chante en votre nom la merveilleuse lumière du Christ ressuscité !

    V/. Le Seigneur soit avec vous
    R/. Et avec votre esprit
    V/. Elevons notre coeur
    R/. Nous le tournons vers le Seigneur
    V/. Rendons grâce au Seigneur notre Dieu
    R/. Cela est juste et bon

    Vraiment il est juste et bon de proclamer à pleine voix ta louange, Dieu invisible, Père tout puissant, et de chanter ton Fils bien-aimé, Jésus Christ notre Seigneur. C'est lui qui a payé pour nous la dette encourue par Adam notre père, et qui a détruit en son sang la condamnation de l'ancien péché. Car voici la fête de la Pâque où l'Agneau véritable est immolé pour nous. Voici la nuit où tu tiras de l'Egypte nos pères, les enfants d’Israël, et leur as fait passer la mer Rouge à pied sec ; nuit où le feu de la nuée lumineuse a repoussé les ténèbres du péché.

    Ô nuit qui nous rend à la grâce et nous ouvre la communion des saints ; nuit où le Christ, brisant les liens de la mort, s'est relevé victorieux des enfers. Heureuse faute d'Adam qui nous a valu un tel Rédempteur ! Ô nuit qui seule a pu connaître le temps et l'heure où le Christ est sorti vivant du séjour des morts ; ô nuit dont il est écrit : « La nuit comme le jour illumine, la ténèbre autour de moi devient lumière pour ma joie » (Ps 138,12). Ô nuit bienheureuse, où se rejoignent le ciel et la terre, où s’unissent l’homme et Dieu.

    Dans la grâce de cette nuit, accueille, Père très Saint, le sacrifice du soir de cette flamme que l'Eglise t'offre par nos mains ; permets que ce cierge pascal, consacré à ton nom, brûle sans déclin en cette nuit et qu'il joigne sa clarté à celle des étoiles. Qu'il brûle encore quand ce lèvera l'astre du matin, celui qui ne connaît pas de couchant, le Christ ressuscité revenu des enfers, qui répand sur les hommes sa lumière et sa paix. Garde ton peuple, nous t'en prions, ô notre Père, dans la joie de ces fêtes pascales. Par Jésus Christ, ton Fils notre Seigneur, qui par la puissance de l'Esprit s'est relevé d'entre les morts, et règne près de toi pour les siècles des siècles.

    Amen !

  • 7 avril : Exsultet (traditionnel - latin)

    Exsultet : Première partie


     

    Exsultet : Seconde partie


     

    Le texte latin complet se trouve sur la page d'Introibo (voir le lien "Vigile Pascale" ci-dessous)

  • 7 avril : Veillée Pascale

    Vigile Pascale

     

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    Exsúltet iam Angélica turba cælórum!
    Que déjà les chœurs des Anges tressaillent d’allégresse dans les cieux !


  • 7 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Un grand silence règne aujourd’hui sur la terre, un grand silence et une grande solitude, un grand silence parce que le Roi dort. La terre a tremblé et s’est calmée parce que Dieu s’est endormi dans la chair et qu’il est allé réveiller ceux qui dormaient depuis des siècles. Dieu est mort dans la chair et les enfers ont tressailli. Dieu s’est endormi pour un peu de temps et il a réveillé du sommeil ceux qui séjournaient dans les enfers. Il va chercher Adam, notre premier Père, la brebis perdue. Il veut visiter tous ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort. Il va, pour délivrer de leurs douleurs Adam dans ses liens et Ève captive avec lui, lui qui est en même temps leur Dieu et leur fils. (...)

    Le Christ, ayant saisi Adam par la main, lui dit : "Éveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts... Lève-toi, toi qui dormais, car je ne t’ai pas créé pour que tu séjournes ici enchaîné dans l’enfer. Relève-toi d’entre les morts, Je suis la Vie des morts. Lève-toi, oeuvre de mes mains, toi, mon effigie, qui a été faite à mon image. Lève-toi, partons d’ici, car tu es en moi et je suis en toi. À cause de toi, moi ton Dieu, je suis devenu ton fils ; à cause de toi, moi ton Seigneur, j’ai pris la forme d’esclave. Pour toi, homme, je me suis fait comme un homme, sans protection, libre parmi les morts. Pour toi qui es sorti du jardin, j’ai été livré dans le jardin et crucifié dans le jardin (...) Je me suis endormi sur la croix et la lance a percé mon côté à cause de toi. Et mon sommeil te fait sortir maintenant du sommeil de l’enfer. Lève-toi, partons d’ici, de la mort à la vie, de la corruption à l’immortalité, des ténèbres à la lumière éternelle."
    Levez-vous, et allons de la douleur à la joie, de la prison à la Jérusalem céleste, des chaînes à la liberté, de la captivité aux délices du Paradis, de la terre au ciel. Mon Père céleste attend la brebis perdue, la salle des noces est préparée, le Royaume des cieux qui existait avant tous les siècles vous attend. »

    Pseudo-Épiphane de Salamine, IVe siècle, Homélie sur l’ensevelissement du Christ 1...15.


    Source : Portail Internet des Fraternités de Jérusalem

  • 7 avril : Méditation (1)

    « Dormez donc, ô très doux Jésus ! mon âme ira garder votre tombeau, ou plutôt votre berceau. Elle vous gardera, elle vous chantera, elle vous adorera, elle vous embaumera de quelques baisers, qu'elle portera à vos pieds, à vos plaies, à votre coeur, à votre tête.
    Dormez donc, ô très doux Jésus ! l'heure du réveil approche, et alors vous entrerez dans une vie nouvelle, dans une gloire nouvelle ; alors, alors, mon Dieu, ce sera grande fête.
    En attendant, Seigneur Jésus, dormez en paix.
    In pace, in idipsum dormiam et requiescam. »

    Père Emmanuel André.

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  • 7 avril : Samedi Saint

    François Couperin - Troisième Leçon De Ténèbres À 2 Voix


  • 6 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Aujourd’hui s’avance la croix, la création exulte ; la croix, chemin des égarés, espoir des chrétiens, prédication des Apôtres, sécurité de l’univers, fondement de l’Église, fontaine pour ceux qui ont soif. Aujourd’hui s’avance la croix et les enfers sont ébranlés. Les mains de Jésus sont fixées par les clous, et les liens qui attachaient les morts sont déliés. Aujourd’hui, le sang qui ruisselle de la croix parvient jusqu’aux tombeaux et fait germer la vie dans les enfers. Dans une grande douceur, Jésus est conduit à la Passion : il est conduit au jugement de Pilate qui siège au prétoire ; à la sixième heure, on le raille ; jusqu’à la neuvième heure, il supporte la douleur des clous, puis sa mort met fin à sa Passion. À la douzième heure, il est déposé de la croix : on dirait un lion qui dort.
    Pendant le jugement, la Sagesse se tait et la Parole ne dit rien. Ses ennemis le méprisent et le mettent en croix. Aussitôt, l’univers est ébranlé, le jour disparaît et le ciel s’obscurcit. On le couvre d’un vêtement dérisoire, on le crucifie entre deux brigands. Ceux à qui, hier, il avait donné son corps en nourriture, le regardent mourir de loin. Pierre, le premier des apôtres, a fui le premier. André aussi a pris la fuite, et Jean qui reposait sur son côté n’a pas empêché un soldat de percer ce côté de sa lance. Le choeur des Douze s’est enfui. Ils n’ont pas dit un mot pour lui, eux pour qui il donne sa vie. Lazare n’est pas là, qu’il a rappelé à la vie, l’aveugle n’a pas pleuré celui qui a ouvert ses yeux à la lumière, et le boiteux qui grâce à lui pouvait marcher, n’a pas couru auprès de lui. Seul un bandit, crucifié à son côté, le confesse et l’appelle son roi. Ô larron, fleur précoce de l’arbre de la croix, premier fruit du bois du Golgotha ! La croix rend la lumière à l’univers entier, elle chasse les ténèbres et rassemble les nations de l’Occident, du Nord, de la mer et de l’Orient, en une seule Église, une seule foi, un seul baptême dans la charité. Elle se dresse au centre du monde, fixée sur le calvaire. »

    Saint Ephrem de Nisibe, IVe siècle.
    J.-R. Bouchet, Lectionnaire, Cerf, 1994, p. 179-180

    Source : Portail Internet des Fraternités de Jérusalem

  • 6 avril : Premier jour de la neuvaine à la Misricorde divine

    Cette neuvaine est disponible sur notre site.

    Prions-la ensemble, "en réparation de nos péchés, et de ceux du monde entier".

  • 6 avril : Anima Christi


    Anima Christi, sanctifica me.
    Corpus Christi, salva me.
    Sanguis Christi, inebria me.
    Aqua lateris Christi, lava me.
    Passio Christi, conforta me.
    O bone Jesu, exaudi me.
    Intra tua vulnera absconde me.
    Ne permittas me separari a te.
    Ab hoste maligno defende me.
    In hora mortis meae voca me,
    Et jube me venire ad te,
    Ut cum Sanctis tuis laudem te
    In saecula saeculorum.

        Âme du Christ, sanctifie-moi,
        Corps du Christ, sauve-moi,
        Sang du Christ, enivre-moi,
        Eau du côté du Christ, lave-moi,
        Passion du Christ, fortifie-moi.
        Ô bon Jésus, exauce-moi.
        Dans tes blessures, cache-moi.
        Ne permets pas que je sois séparé de toi.
        De l’ennemi défends-moi.
        À ma mort appelle-moi.
        Ordonne-moi de venir à toi,
        Pour qu’avec tes saints je te loue,
        Dans les siècles des siècles, Amen.

  • 6 avril : Méditation (4)

    « Jésus sera en agonie jusqu’à la fin du monde : il ne faut pas dormir pendant ce temps-là.
    [...]
    "Je pensais à toi dans mon agonie, j’ai versé telles gouttes de sang pour toi.
    [...]
    Veux-tu qu'il me coûte toujours du sang de mon humanité, sans que tu donnes des larmes ?" »

    Blaise Pascal, Pensées, 736 [87-89], in "Oeuvres de Pascal", Bibliothèque de la Pléiade, NRF, 1939.

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  • 6 avril : Chemin de Croix - Les 7 paroles du Christ en Croix

    Plusieurs chemins de Croix sont disponibles sur notre site internet

    Le Chemin de Croix au Colisée présidé par Benoît XVI en ce Vendredi Saint
    (Méditations de Danilo et Anna Maria Zanzucchi, Mouvement des Focolari)


     

    Extrait :

    « L’expérience de la souffrance marque l’humanité, marque aussi la famille ; combien de fois le chemin se fait éprouvant et difficile ! Incompréhensions, divisions, préoccupation pour l’avenir des enfants, maladies, difficultés de toutes sortes. En notre temps, ensuite, la situation de nombreuses familles est aggravée par la précarité du travail et par les autres conséquences négatives provoquées par la crise économique. Le chemin de la Via Crucis, que nous avons spirituellement parcouru à nouveau ce soir, est une invitation pour nous tous, et spécialement pour les familles, à contempler le Christ crucifié pour avoir la force d’aller au-delà des difficultés. La Croix de Jésus est le signe suprême de l’amour de Dieu pour chaque homme, c’est la réponse surabondante au besoin qu’a chaque personne d’être aimée. Quand nous sommes dans l’épreuve, quand nos familles doivent affronter la souffrance, la détresse, regardons vers la Croix du Christ : là nous trouvons le courage pour continuer à marcher ; là nous pouvons répéter, avec une ferme espérance, les paroles de saint Paul : "Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le supplice ?...Oui, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés" (Rm 8, 35.37). »


    Haydn - Les sept paroles du Christ en Croix (1785)


    Suite :

    http://youtu.be/KAPlF9dqw5M (seconde partie)

    http://youtu.be/qsRFEfmVDeQ (troisième partie)

    http://youtu.be/RsXf6qZRYkA (quatrième partie)

    http://youtu.be/cwnbwLLB6PQ (cinquième partie)


  • 6 avril : Passion selon Saint Matthieu


    J.-S. Bach : La Passion selon Saint Matthieu BWV 244

  • 6 avril : Méditation (3)

    « Il n'est pas d'amour sans sacrifice, pas de don de soi sans oubli de soi. L'amour ne se sépare donc point de la Croix ; sur elle s'appuient ses progrès.
    La Croix est au centre du mystère chrétien parce que celui-ci est un mystère d'amour, d'amour rédempteur. Le chrétien doit porter, chaque jour, sa croix avec le Christ, afin que par là s'accomplisse peu à peu en lui, à travers d'humbles occasions quotidiennes de renoncement, une oeuvre de dépouillement qui le purifie, le libère des liens de l'égoïsme, l'ouvrant ainsi à la divine charité, afin que celle-ci affermisse peu à peu son empire et que tout lui soit enfin parfaitement soumis.
    Voie austère, sans doute, tâche rude et difficile, assez ardue pour décourager rapidement qui croirait avoir à la mener à bien en s'appuyant sur ses propres forces. Mais vouloir la réaliser ainsi, ce serait se détourner de la voie tracée par le Christ à ses disciples ; le joug que l'on se mettrait sur les épaules ne serait plus le sien. Pour comprendre combien son joug à lui "est doux, et son fardeau léger", il faut mettre son espoir en sa Croix, en la grâce qui est en elle pour purifier toute âme qui s'y prête avec docilité.
    La tâche à réaliser restera ce qu'elle est, avec toutes ses exigences : comme le Christ a porté sa Croix, il faut que nous portions la nôtre, la nôtre qui est encore la sienne. En retrancher quelque chose, ce serait retrancher quelque chose de notre union avec lui. Mais c'est lui qui la portera en nous, nous soutenant et donnant valeur rédemptrice à nos sacrifices du fait qu'il les unit aux siens. Ils n'apparaîtront plus ainsi comme un fardeau imposé sur nos épaules, mais comme un don de la miséricorde divine : la voie, ouverte devant nous, qui nous conduit à Dieu. »

    Dom Georges Lefebvre, moine de Ligugé, "Le mystère de la divine Charité", Editions du Cerf, 1957.

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  • 6 avril : Méditation (2)

    « "Près de la croix de Jésus, se tenait Marie, sa Mère"

    Qui de vous, demande le Prophète, pourra soutenir "les flammes éternelles" ? Qui de nous, pouvons-nous ajouter, se tiendra seul au Calvaire, et saura supporter l'ardeur de ce foyer brûlant ? Qui pourra demeurer seul à contempler "Celui que nous avons percé" ? Il ne serait pas bon, pour nous, d'être là, privés de celle à qui le Sauveur nous a confiés, sans notre Mère, le refuge des pécheurs. O mes enfants, nous dit-Elle, "Venez, écoutez-moi et je vous instruirai" (Ps XXXIII). Et quand nous nous approchons, pour recueillir les enseignements qui tombent de sa bouche, Elle nous rappelle les paroles que son divin Fils disait, dans le silence de la nuit, au timide Nicodème : "Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, ainsi le Fils de l'Homme sera élevé, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais possède la vie éternelle (Jn, III). Nicodème est là, aujourd'hui contemplant, en même temps, Jésus crucifié, et sa très sainte Mère ; il sait combien était vraie la parole murmurée secrètement à son oreille, au milieu des ténèbres, et comme elle se vérifie merveilleusement en lui. Tandis qu'il regarde Jésus élevé sur la croix, une vertu descend vers lui et pénètre doucement dans son âme. Et la bienheureuse Mère du Sauveur nous invite à nous joindre au disciple béni, jusqu'à ce que nous soyons, nous aussi, transportés par la puissance de la croix. "Mes enfants, nous dit-Elle, aujourd'hui mon Fils est vainqueur de Satan et de toutes les puissances de l'enfer. Voulez-vous encore lui résister ? Sa victoire ne s'étendra-t-elle pas jusqu'à vous, qu'Il a tant aimés ? Mes enfants, n'oubliez pas "la bonté de celui qui s'est fait votre caution, car il a donné sa vie pour vous". Vos jours passent rapidement, et la nuit vient où nul homme ne peut travailler. Ne vous hâterez-vous pas, tandis que vos heures s'écoulent, de vous assurer l'esprit de grâce et de prière, qui doit être le vôtre, et de regarder vers mon Fils Jésus, que vous avez percé ! »

    P. Pierre Gallwey S.J. (1821-1906), Les Heures de Garde de la Sainte Passion (Tome II), Trad. A. Rosette S.J., Paris, P. Lethielleux, 1904.

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  • 6 avril : Stabat Mater



    Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : Stabat Mater

  • 6 avril : Méditation (1)

    « ... J’étais plongée dans une méditation sur la mort du Fils de Dieu, et je méditais avec douleur, et je m’efforçais de faire le vide dans mon âme, pour la saisir et la tenir tout entière recueillie dans la Passion et dans la mort du Fils de Dieu, et j’étais abîmée tout entière dans le désir de trouver la puissance de faire le vide, et de méditer plus efficacement.
    Alors cette parole me fut dite dans l’âme : "Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée."
    Cette parole me porta dans l’âme un coup mortel, et je ne sais comment je ne mourus pas ; car mes yeux s’ouvrirent, et je vis dans la lumière de quelle vérité cette parole était vraie. Je voyais les actes, les effets réels de cet amour, jusqu’où en vérité il avait conduit le Fils de Dieu. Je vis ce qu’il supporta dans sa vie et dans sa mort pour l’amour de moi, par la vertu réelle de cet amour indicible qui lui brûlait les entrailles, et je sentais dans son inouïe vérité la parole que j’avais entendue ; non, non, il ne m’avait pas aimée pour rire, mais d’un amour épouvantablement sérieux, vrai, profond, parfait, et qui était dans les entrailles.
    Et alors mon amour à moi, mon amour pour lui, m’apparut comme une mauvaise plaisanterie, comme un mensonge abominable. Ici ma douleur devint intolérable, et je m’attendis à mourir sur place.
    Et d’autres paroles vinrent, qui augmentèrent ma souffrance : "Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée ; ce n’est pas par grimace que je me suis fait ton serviteur ; ce n’est pas de loin que je t’ai touchée !"
    [...]
    "Je suis plus intime à ton âme qu’elle-même."
    Et ma douleur augmenta. Plus je voyais Dieu intime à moi, plus je me voyais éloignée de lui. Il ajouta d’autres paroles qui me firent voir les entrailles de l’éternel amour :
    "Si quelqu’un voulait me sentir dans son âme, je ne me soustrairais pas à lui ; si quelqu’un voulait me voir, je lui donnerais avec transport la vision de ma face ; si quelqu’un voulait me parler, nous causerions ensemble avec d’immenses joies."
    [...]
    Il me fut encore dit :
    "Ceux qui aiment et suivent la voie que j’ai suivie, la voie des douleurs, ceux-là sont mes fils légitimes. Ceux dont l’oeil intérieur est fixé sur ma Passion et sur ma mort, sur ma mort, vie et salut du monde, sur ma mort, et non pas ailleurs, ceux-là sont mes enfants légitimes, et les autres ne le sont pas." »

    Bienheureuse Angèle de Foligno (1248-1309), Le livre des visions et des instructions de la Bienheureuse Angèle de Foligno (33ème chapitre), trad. Ernest Hello, Troisième édition, Société de Saint-Augustin, Desclée, de Brouwer et Cie, 1895.

    Livre à lire (ou à télécharger) sur JesusMarie.com.

    La vie de la Bienheureuse a été donnée et commentée par Benoît XVI lors de l'Audience générale du Mercredi 13 octobre 2010.

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  • 6 avril : Vendredi Saint

    Vendredi Saint


    Tomas Luis de Victoria (1548-1611)
    Tenebrae Responsories

    Tenebrae factae sunt, dum crucifixissent Jesus Judaei:
    et circa horam nonam exclamavit Jesus voce magna:
    Deus meus, ut quid me dereliquisti?
    Et inclinato capite, emisit spiritum.
    Exclamans Jesus voce magna ait: Pater, in manus tuas commendo spiritum meum.
    Et inclinato capite, emisit spiritum.

  • 5 avril : Messe en la Cène du Seigneur, à la basilique Saint-Jean-de-Latran

    Messe en la Cène du Seigneur célébrée ce Jeudi Saint au soir en la basilique Saint-Jean-de-Latran : l'homélie de Benoît XVI est disponible sur le site du Vatican.

    Extraits :

    « Si nous nous demandons en quoi consiste l’élément le plus caractéristique de la figure de Jésus dans les Évangiles, nous devons dire : c’est son rapport avec Dieu. Il est toujours en communion avec Dieu. Le fait d’être avec le Père est le cœur de sa personnalité. Par le Christ, nous connaissons vraiment Dieu. "Dieu, personne ne l’a jamais vu", dit saint Jean. Celui "qui est dans le sein du Père … l’a révélé" (1, 18). Maintenant, nous connaissons Dieu tel qu’il est vraiment. Il est Père, et cela, dans une bonté absolue à laquelle nous pouvons nous confier. L’évangéliste Marc, qui a conservé les souvenirs de saint Pierre, nous raconte qu’à l’appellation "Abba", Jésus a encore ajouté : Tout est possible pour toi. Toi tu peux tout (cf. 14, 36). Celui qui est la Bonté, est en même temps pouvoir, il est tout-puissant. Le pouvoir est bonté et la bonté est pouvoir. De la prière de Jésus sur le Mont des Oliviers, nous pouvons apprendre cette confiance. »

    « Jésus lutte avec le Père. Il lutte avec lui-même. Et il lutte pour nous. Il fait l’expérience de l’angoisse devant le pouvoir de la mort. Avant tout, c’est simplement le bouleversement de l’homme, ou même, de toute créature vivante, en présence de la mort. En Jésus, au contraire, il y a quelque chose de plus. Il étend son regard sur les nuits du mal. Il voit l’insalubre marée de tout le mensonge et de toute l’infamie, qui vient à sa rencontre dans cette coupe qu’il doit boire. C’est le bouleversement de Celui qui est totalement Pur et Saint face au flot du mal de ce monde, qui se déverse sur Lui. Il me voit aussi et il prie aussi pour moi. Ainsi, ce moment d’angoisse mortelle de Jésus est un élément essentiel dans le processus de la Rédemption. »

    « Quand l’homme s’érige contre Dieu, il s’érige contre sa propre vérité et par conséquent, il ne devient pas libre, mais aliéné par lui-même. Nous sommes libres seulement quand nous sommes dans notre vérité, quand nous sommes unis à Dieu. Alors, nous devenons vraiment "comme Dieu" - non pas en nous opposant à Dieu, non pas en nous débarrassant de Lui ou en Le reniant. Dans la lutte durant sa prière sur le Mont des Oliviers, Jésus a dénoué la fausse contradiction entre l’obéissance et la liberté, et il a ouvert le chemin vers la liberté. Demandons au Seigneur de nous introduire dans ce "oui" à la volonté de Dieu et de nous rendre ainsi vraiment libres. »

    Texte intégral (et vidéo) de l'homélie du Saint Père.

  • 5 avril : Messe Chrismale à la basilique vaticane

    Messe Chrismale célébrée ce Jeudi Saint en la basilique vaticane : l'homélie de Benoît XVI (centrée sur le renouvellement des promesses sacerdotales - qui inclut l'obéissance au Magistère de l'Eglise et au Souverain Pontife) est disponible sur le site du Vatican.

    Extraits :

    « Les saints nous indiquent comment fonctionne le renouvellement et comment nous pouvons nous mettre à son service. Et ils nous font aussi comprendre que Dieu ne regarde pas aux grands nombres et aux succès extérieurs, mais rapporte ses victoires dans l’humble signe du grain de moutarde. »

    « Toute notre annonce doit se mesurer sur la parole de Jésus Christ : "Mon enseignement n’est pas le mien" (Jn 7, 16). Nous n’annonçons pas des théories et des opinions privées, mais la foi de l’Église dont nous sommes des serviteurs. [...] Si nous ne nous annonçons pas nous-mêmes et si intérieurement nous sommes devenus tout un avec Celui qui nous a appelés comme ses messagers si bien que nous sommes modelés par la foi et que nous la vivons, alors notre prédication sera crédible. Je ne fais pas de la réclame pour moi-même, mais je me donne moi-même. Le Curé d’Ars n’était pas un savant, un intellectuel, nous le savons. Mais par son annonce il a touché les cœurs des gens, parce que lui-même avait été touché au cœur. »

    « Les personnes ne doivent jamais avoir la sensation que nous accomplissons consciencieusement notre horaire de travail, mais qu’avant et après nous nous appartenons seulement à nous-mêmes. Un prêtre ne s’appartient jamais à lui-même. Les personnes doivent percevoir notre zèle, par lequel nous donnons un témoignage crédible pour l’Évangile de Jésus Christ. Prions le Seigneur de nous remplir de la joie de son message, afin qu’avec un zèle joyeux nous puissions servir sa vérité et son amour. »

    Texte intégral (et vidéo) de l'homélie du Saint Père.