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Homélie, sermon - Page 11

  • Sainte Messe en la Solennité de Tous les Saints au cimetière du Verano

    (Vidéo sur le CTV)

    Le Saint-Père, comme chaque année depuis le début de son pontificat, a célébré en ce dimanche 1er novembre la messe de la Toussaint au cimetière romain du Verano. Le Pape a rappelé que ceux qui suivent la voie des béatitudes, « seront heureux tôt ou tard ». En revanche, a-t-il souligné, « ceux qui cherchent à tricher, à profiter des autres ne peuvent être heureux ». Et le Saint-Père de rappeler que la voie du Seigneur est celle de la tendresse et de la patience.

    Le Pape François a proposé une méditation sur l’Évangile des béatitudes, « un chemin difficile à comprendre parce qu’il va à contre-courant » mais qui conduit au Ciel. « Celui qui emprunte cette voie est heureux, tôt ou tard il devient heureux » a souligné le Pape. Ces béatitudes sont « la voie de la sainteté » et elles sont la même voie que celle du bonheur.

    S’attardant sur chacune des béatitudes, le Pape François a invité à suivre le chemin de la douceur et de la patience, qui est la voie du Seigneur. Et il a déploré que bien souvent « nous sommes impatients, nerveux, toujours prêts à nous plaindre (…) comme si nous étions les maîtres du monde ». Le Saint-Père a aussi souligné l’importance du pardon « dont nous avons tous besoin », tous, a-t-il insisté. « Heureux ceux qui savent pardonner, qui ont de la miséricorde pour les autres, qui ne jugent pas tout et tout le monde, mais qui cherchent à se mettre à la place des autres ».

    Évoquant la béatitude « Heureux les artisans de paix », le Pape François a interpellé : « Regardons ceux qui se promènent en semant la zizanie : sont-ils heureux ? Ceux qui cherchent toujours les occasions de tricher, de profiter des autres, sont-ils heureux ? a interrogé le Saint-Père. Non, ils ne peuvent être heureux ». En revanche, a-t-il affirmé, « ceux qui chaque jour, avec patience, cherchent à semer la paix, sont des artisans de paix, de réconciliation ». Enfin, le Pape a exhorté à demander la grâce de savoir pleurer, d’être doux, d’œuvrer en faveur de la justice et de la paix.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Veillez sur votre âme !

    « Mes Frères, vous êtes faits pour de grandes choses, ne l'oubliez pas ; veillez sans cesse sur votre âme ! c'est un dépôt sacré, qu'il ne faut point enfouir dans la terre, une flamme ardente qui doit toujours s'élever au ciel. Oui, gardez bien votre âme, veillez sur ce précieux trésor, ne le prodiguez pas à la bagatelle, à la vanité : Dieu lui a donné des facultés, des besoins que lui seul peut satisfaire ; conservez-lui donc votre âme, chrétiens, mais conservez-lui aussi votre cœur, car si votre âme est faite pour vous connaître et comprendre la vérité, votre cœur est fait pour l'aimer, cujus lex charitas.
    [...]
    Oh ! s'il vous était donné de concevoir la hauteur, la profondeur, la largeur et l'étendue de la félicité dont votre cœur est capable, mes Frères ! Si vous saviez à quel avenir de ravissements, de transports inénarrables le Tout-Puissant destine ce cœur qu'il a formé de ses divines mains ! Ah ! vous ne le colleriez pas à la terre, vous ne le prostitueriez pas à de viles idoles, ce trésor qu'un Dieu veut posséder tout entier, parce qu'il s'est sacrifié tout entier lui-même pour le conquérir !
    [...]
    O enfants des hommes, jusqu'à quand aimerez-vous la bagatelle et rechercherez-vous le mensonge ? Insensés ! n'ouvrirez-vous donc jamais les yeux pour voir et les oreilles pour entendre ? ne comprendrez-vous jamais que si vous ne pouvez trouver ici-bas le repos, le vrai bonheur, c'est que vous n'y êtes qu'en passant et que le ciel vous réclame ? comment parviendrez-vous à la patrie, si vous vous fixez sur la terre d'exil ? Mais que dis-je ! hélas ! à vous voir agir, à vous entendre parler, dirait-on que vous vous considérez ici-bas comme des exilés ? Oh ! je vous en prie, souvenez-vous de votre noble destinée ; laissez la terre aux animaux qui se terminent à la terre : pour vous, élevez vos vœux et vos espérances : sursum corda ! que votre pensée, votre cœur, votre conversation soient dans le ciel, et agissez en homme qui veut le conquérir : luttez vaillamment contre le démon, le monde et les vicieux penchants, la grâce soutiendra votre courage et le ciel sera la couronne de votre victoire. Ainsi soit-il ! »

    Abbé Victorien Bertrand, Petits sermons où l'on ne dort pas, T. IV (Quinzième Sermon), Paris, C. Dillet, 1867.

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  • Sainte Messe présidée par le Pape François en conclusion du Synode

    « Chers Frères synodaux, nous avons marché ensemble. Je vous remercie pour la route que nous avons partagée, le regard fixé sur le Seigneur et sur nos frères, à la recherche des sentiers que l’Évangile indique à notre temps pour annoncer le mystère d’amour de la famille ». Ce dimanche matin, le Pape François a présidé la Messe solennelle qui a conclu la quatorzième Assemblée ordinaire du Synode des évêques sur la vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde.

    « Aujourd’hui est un temps de miséricorde ». A l’issue du Synode et à quelques semaines du Jubilé de la Miséricorde qui sera lancé le 8 décembre prochain, le Pape met en garde contre « une foi qui ne s’enracine pas dans la vie des gens », « au lieu d’oasis, elle crée d’autres déserts », préevient-il. Dans son homélie, le Saint-Père a invité les Pères synodaux à poursuivre « le chemin que le Seigneur désire », « sans nous laisser jamais offusquer par le pessimisme et par le péché ».

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Sainte Messe et rite de canonisation place Saint-Pierre

    Rite de canonisation des Bienheureux :
    - Vincenzo Grossi (1845-1917)
    - Maria dell’Immacolata Concezione (1926-1998)
    - Louis Martin (1823-1894) et Marie Zélie Guérin (1831-1877)

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    Au début de la célébration célébrée place Saint-Pierre ce dimanche matin, devant près de 80.000 fidèles, quatre bienheureux ont été canonisés par le Saint-Père dont le premier couple de l’histoire de l’Église catholique à être canonisé, Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. La date de cette canonisation ce dimanche est symbolique, non seulement parce qu’elle intervient au cœur du Synode sur la Famille, mais aussi car ce 18 octobre l’Église fête la Journée missionnaire mondiale, placée sous le patronage de sainte Thérèse, elle-même canonisée il y a 90 ans, en 1925.

    Les époux Martin « ont honoré le mariage et la famille chrétienne »

    Lors du rite de canonisation au début de la messe, le Cardinal Angelo Amato, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a évoqué la vie des quatre bienheureux, dont celle des époux Martin : « Le Bienheureux Louis Martin et la Bienheureuse Marie Zélie Guérin, avec leur vie, ont honoré le mariage et la famille chrétienne, comme époux et parents exemplaires. Louis est né à Bordeaux en 1823 et s’est dédié au commerce, comme propriétaire d’un négoce de bijouterie et d’horlogerie. En 1858, il a épousé Marie Zélie Guérin, née à Alençon en 1831, où elle dirigeait une petite usine de dentelles. »

    Le Cardinal Angelo Amato poursuit : « Leur famille fut vraiment une petite Église dans laquelle régnait une foi joyeuse et profonde, et une charité délicate et attentionnée. Ensemble, les deux bienheureux ont parcouru les voies de la sainteté conjugale. De leur union sont nés neuf enfants, mais seules cinq filles ont survécu : quatre, parmi lesquelles Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, sont entrées au Carmel de Lisieux, et la cinquième est devenue sœur visitandine à Caen. L’exemple quotidien des parents fut décisif dans leur vocation religieuse. Marie Zélie, malade du cancer, est décédée en 1877 à l’âge de 45 ans. Son mari a traversé l’ultime période de sa vie dans la prière et entre de nombreuses infirmités. Il s’est endormi dans le Seigneur en 1894, à l’âge de 71 ans. Louis et Marie Zélie furent béatifiés ensemble le 19 octobre 2008. »

    Les nouveaux saints, un témoignage du service joyeux pour les autres

    Évoquant à son tour les bienheureux canonisés ce dimanche, le Saint-Père est revenu lors de son homélie sur leur humilité et leur charité, « ils ont constamment servi leurs frères avec une humilité et une charité extraordinaires ». Le Pape a ensuite dit un mot de chacun de ceux qui ont été faits saints : « Saint Vincent Grossi a été un curé plein de zèle, toujours attentif aux besoins de ses gens, spécialement aux fragilités des jeunes. Pour tous, il rompait avec ardeur le pain de la Parole et il est devenu un bon samaritain pour les plus nécessiteux. »

    Parlant de Sainte Marie de l’Immaculée Conception, le Pape François a rappelé qu’ « elle a vécu elle-même dans une grande humilité le service des derniers, avec une attention particulière aux enfants des pauvres et aux malades. » Quant aux saints époux Louis Martin et Marie Zélie Guérin, « ils ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de foi et d’amour ; et dans ce climat ont germé les vocations de leurs filles, parmi lesquelles sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. » Ces nouveaux Saints sont un « témoignage lumineux qui nous pousse à persévérer sur la route du service joyeux des frères. » a-t-il insisté.

    Le récit de saint Marc de ce dimanche revient sur le sens du service. Le texte raconte les désirs de Jacques et Jean, qui veulent à tout prix être assis à la droite et à la gauche de Jésus, « revendiquant des places d’honneur ». Première secousse de Jésus aux convictions de ses disciples explique le Pape citant les textes : « La coupe que je vais boire, vous la boirez… Quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela a été préparé » Pour le Saint-Père, cette réponse est une invitation à suivre le Christ « sur le chemin de l’amour et du service, repoussant la tentation mondaine de vouloir exceller et commander aux autres. »

    Changer de mentalité, passer de la convoitise du pouvoir à la joie de servir

    Le Pape a ensuite insisté sur le thème du service. Comme Jésus appelle ses disciples à être serviteur plutôt qu’à chercher le pouvoir et le succès, le Souverain Pontife nous appelle à changer de mentalité. « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maître ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur » rappelle-t-il en citant l'Evangile. « Avec ces paroles, il indique le service comme style de l’autorité dans la communauté chrétienne ». « Celui qui sert les autres et est réellement sans prestige exerce la véritable autorité dans l’Église. » Nous sommes invités à « changer de mentalité et à passer de la convoitise du pouvoir à la joie de disparaître et de servir » ajoute le Pape, « à extirper l’instinct de domination sur les autres et à exercer la vertu de l’humilité. » insiste-t-il.

    Dans la tradition biblique, le Fils de l’homme est celui qui reçoit de Dieu « domination, gloire et royauté » Le Christ donne un nouveau sens à cette image précise le Saint-Père : « Jésus a le pouvoir en tant que serviteur, la gloire en tant que capable d’abaissement, l’autorité royale en tant que disponibilité au don total de sa vie. C’est en effet, par sa passion et sa mort qu’il conquiert la dernière place, atteint le maximum de grandeur dans le service, et en fait don à son Église. »

    C’est une question d’incompatibilité précise le Pape. « Incompatibilité entre une manière de concevoir le pouvoir selon des critères mondains et l’humble service qui devrait caractériser l’autorité selon l’enseignement et l’exemple de Jésus. Incompatibilité entre ambitions, arrivismes et suite du Christ ; incompatibilité entre honneurs, succès, réputation, triomphes terrestres et la logique du Christ crucifié. Il y a au contraire compatibilité entre Jésus “expert en souffrance” et notre souffrance. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Sainte Messe pour l'ouverture de la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques

    Le Pape François a ouvert ce dimanche matin en la basilique Saint-Pierre, la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques consacrée à la famille. Dans son homélie, le Saint-Père a commenté les lectures bibliques du jour qui, a-t-il souligné, « semblent choisies spécialement pour l’événement de grâce que l’Église est en train de vivre ». « Elles sont centrées sur trois thèmes : le drame de la solitude, l’amour entre l’homme et la femme, et la famille ». Le Pape a rappelé que « le rêve de Dieu » se réalisait dans « l’union d’amour entre l’homme et la femme ». Dieu qui « les unit dans l’unité et l’indissolubilité ». Pour Dieu, a précisé le Saint-Père, « le mariage n’est pas une utopie propre à l’adolescence, mais un rêve sans lequel sa créature sera destinée à la solitude ! ».

    « Aujourd’hui se vit le paradoxe d’un monde globalisé, où nous voyons beaucoup d’habitations luxueuses et de gratte ciels, mais de moins en moins de chaleur de la maison et de la famille (…) beaucoup de moyens sophistiqués de divertissement, mais de plus en plus un vide profond dans le cœur ; beaucoup de plaisirs, mais peu d’amour ; beaucoup de liberté mais peu d’autonomie… Les personnes qui se sentent seules sont de plus en plus nombreuses, mais aussi celles qui se renferment dans l’égoïsme, dans la mélancolie, dans la violence destructrice et dans l’esclavage du plaisir et du dieu argent ».

    Après avoir évoqué « le drame qui, encore aujourd’hui, afflige tant d’hommes et de femmes : les « personnes âgées, abandonnées même de leurs êtres chers et de leurs propres enfants », « les veufs et veuves », « les migrants et réfugiés qui fuient les guerres et les persécutions », et « tant de jeunes victimes de la culture de la consommation (…) et de la culture du déchet », le Pape François a indiqué que « dans ce contexte social et matrimonial très difficile, l’Église est appelée à vivre sa mission dans la fidélité, dans la vérité et dans la charité ».

    « Vivre sa mission dans la fidélité à son Maître comme une voix qui crie dans le désert, pour défendre l’amour fidèle, et encourager les très nombreuses familles qui vivent leur mariage comme un espace où se manifeste l’amour divin ; pour défendre la sacralité de la vie, de toute vie ; pour défendre l’unité et l’indissolubilité du lien conjugal comme signe de la grâce de Dieu et de la capacité de l’homme d’aimer sérieusement ».

    « Vivre sa mission dans la vérité, qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes (…) « Vivre sa mission dans la charité, qui ne pointe pas du doigt pour juger les autres, mais – fidèle à sa nature de mère – se sent le devoir de chercher et de soigner les couples blessés avec l’huile de l’accueil et de la miséricorde ; d’être ‘’hôpital de campagne’’ aux portes ouvertes pour accueillir quiconque frappe pour demander aide et soutien ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Veillée de prière en préparation de la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques

    Au cours d’une messe solennelle, ce dimanche, dans la basilique Saint-Pierre, le Pape François donnera le coup d’envoi de la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques consacrée à la famille. Le Saint-Père sera entouré de plus de 300 concélébrants, tous membres du Synode, dont quelque 70 cardinaux et sept patriarches orientaux.

    A l’autel, le Pape François aura à ses côtés les quatre Présidents délégués de l’Assemblée, dont l’Archevêque de Paris, le Cardinal André Vingt-Trois, ainsi que le Secrétaire général, le Rapporteur général et le Secrétaire spécial du Synode, respectivement le Cardinal italien Lorenzo Baldisseri, le Cardinal hongrois Peter Erdö, et Mgr Bruno Forte. Les intentions de prière seront dites en cinq langues, dont le chinois, l’arabe et le swahili.

    Veillée de prière place Saint-Pierre

    Pour faire resplendir la beauté de la vie familiale et conjugale, une veillée a été organisée ce samedi soir sur la place Saint-Pierre sous les auspices de la Conférence des évêques italiens, un moment de prière et de témoignages de foi. Associations, mouvements ecclésiaux et communautés nouvelles de toute l’Italie, Focolari, Chemin néocatéchuménal, Communion et Libération, Renouveau charismatique, Action catholique, mais aussi une foule de familles s'est donnée rendez-vous à l’initiative du Secrétaire général de l’épiscopat pour que, comme des flambeaux, les lumières familiales illuminent la place Saint-Pierre.

    Dans son mot d'accueil, le Cardinal Angelo Bagnasco, président de la conférence épiscopale italienne, a voulu inscrire cet évènement comme la réponse à une demande du peuple chrétien d'aujourd'hui, sans diaboliser les évolutions de la société : « Nous voulons reconnaitre ces temps comme la condition dans laquelle le Seigneur nous donne de vivre, croire et annoncer son Évangile, a insisté le cardinal Bagnasco. Nous ne voulons pas que la fatigue ou la peur prévalent sur l’admiration, sur la joie et sur le courage, ni que les analyses liées à un contexte dans lequel semble vaincre l’idée de ne se lier à rien et à personne ne nous freinent dans la disponibilité à accompagner les jeunes dans le choix courageux du mariage. »

    « Nous devons écouter le cri du peuple, tout en regardant dans les yeux de Jésus-Christ, pour devenir une Église qui embrasse et serve avec son regard, vrai et miséricordieux, l’humanité de notre temps. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Messe de clôture de la VIIIe Rencontre mondiale des familles

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    Plusieurs centaines de milliers de milliers de personnes étaient rassemblées sur l'avenue Benjamin Franklin de Philadelphie pour la Messe conclusive de la huitième Rencontre mondiale des Familles, point d'orgue de ce 10ème voyage apostolique. C'est sous les vivats de la foule que le Saint-Père est arrivé en papamobile sur cette artère de la ville, bénissant les enfants ou des sans-abris. Une foule multicolore à l'image de ces nombreuses familles venues de tous les continents et qui ont passé la semaine dans la capitale de Pennsylvanie.

    Dans son homélie écoutée avec une grande attention, à une semaine de l'ouverture du deuxième Synode des évêques sur la famille à Rome, le Pape François a demandé aux familles de participer à l'effort de l’Église pour sauver la maison commune, en se montrant généreuses, attentives et aimantes,  et en se positionnant contre le scandale de l'amour étroit.

    Malgré l'hostilité dont il faisait l'objet, Jésus ne s'est jamais fatigué. Dieu ne cesse de répandre les semences de sa présence dans notre monde, et fort de la certitude d'avoir été aimés par Lui en premier lieu, cela nous donne confiance a dit le Pape. « Dieu veut que tous ses enfants prennent part au festin de l’Evangile. » Ce festin, joyeux, cette joie d'être aimé, c'est au quotidien que chaque famille est appelée à les faire rayonner.

    « La foi  ‘‘fenêtre’’ à la présence et à l’œuvre de l’Esprit nous montre que, comme le bonheur, la sainteté est toujours liée à de petits gestes »  a poursuivi le Saint-Père, des petits gestes qui sont ceux que nous apprenons à la maison, en famille et qui rendent chaque jour différent. Ces petites attentions faites par chaque génération, que ce soit un petit-déjeuner pour quelqu’un qui se lève tôt pour aller au travail, ou une bénédiction avant d’aller au lit, sont autant de petits signes quotidiens de l'amour. « Voilà pourquoi nos familles, nos maisons, sont de vraies Eglises domestiques » a précisé le Pape.

    Ces traces de Dieu dans les petits gestes doivent nous interroger sur le type de monde dans lequel nous voulons vivre a poursuivi le Saint-Père, qui s'est alors fait plus grave en reprenant des passages de son encyclique Laudato Si' : «Notre maison commune ne peut plus tolérer des divisions stériles. Le défi urgent de sauvegarde de notre maison inclut l’effort de réunir la famille humaine tout entière dans la recherche d’un développement intégral et durable ».

    Le Pape a enfin expliqué que les chrétiens demandaient aux familles du monde de les aider. Cette foule de Philadelphie est prophétique a t-il lancé. C'est une sorte de "miracle" dans le monde d’aujourd’hui. « Puissions-nous tous être ouverts aux miracles de l’amour pour toutes les familles du monde, et ainsi vaincre le scandale de l’amour étroit, mesquin, enfermé sur lui-même, impatient envers les autres » a conclu le Saint-Père.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Messe en la Cathédrale Saints-Pierre-et-Paul de Philadelphie

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    Le premier geste du Pape François à Philadelphie a été de célébrer une messe à la Cathédrale des Saints Pierre et Paul. Quelque 2000 prêtres, évêques, religieux, religieuses et laïcs étaient présents dans cet édifice imposant de style corinthien romain à la façade ornée de colonnes et à l’intérieur richement décorée, et dont la construction remonte à la moitié du XIXème siècle. Dans son homélie, le Souverain Pontife a invité le clergé américain à impliquer davantage le laïcat dans la mission de l’Église.

    Pour le Saint-Père, l’un des plus grands défis auquel l’Église est confrontée dans cette génération est d’encourager chez tous les fidèles le sens de la responsabilité personnelle pour la mission de l’Église, et de leur permettre d’assumer cette responsabilité en tant que disciples missionnaires.

    Cela demande de la créativité dans l’adaptation aux situations changeantes. Cela demande d’être ouvert  aux possibilités que l’Esprit révèle en communiquant la joie de l’Évangile, jour après jour et à chaque étape de la vie. Le Pape François reconnaît qu’il faut préserver l’héritage du passé, mais que cela ne veut pas dire maintenir les structures et les institutions. L’avenir de l’Église dans une société en évolution rapide appellera, et même appelle déjà, à un engagement beaucoup plus actif du laïcat, a-t-il encore souligné.

    Il ne s’agit pas pour le clergé et les religieux de renoncer à l’autorité spirituelle dont ils ont été investis. Cela signifie plutôt discerner et employer avec sagesse les multiples dons que l’Esprit répand sur l’Église. Le Pape souhaite en particulier que la contribution des jeunes et des femmes soit mise davantage en valeur : les jeunes avec leurs grands idéaux et leur générosité auxquels, dit-il, il faut faire de la place et qu’il faut aider à accomplir leur part ; les femmes, laïques et religieuses, dont il faut évaluer l’immense contribution apportée à la vie des communautés.

    Pour appuyer son propos, le Saint-Père a évoqué en particulier sainte Catherine Drexel, une religieuse de la Congrégation de Saint Joseph qui fait partie des grands saints issus de l’Église de Philadelphie. Elle est restée dans l’Histoire notamment pour avoir soigné les blessées sur les champs de bataille. Le Pape François a rappelé un épisode de sa vie : quand elle a fait part au Pape Léon XIII des besoins des missions, celui-ci lui a demandé exprès : « Et vous ? Qu’allez-vous faire ? » Ces paroles ont changé la vie de Catherine, parce qu’elles lui ont rappelé qu’après tout, chaque chrétien ou chrétienne, en vertu du baptême, a reçu une mission.

    Avant de prendre congé, le Pape a invité le clergé et les religieux de Pennsylvanie à  réfléchir sur leur ministère auprès des familles, auprès des couples se préparant au mariage et auprès des jeunes. Il leur a  demandé de prier avec ferveur pour elles, et pour les délibérations du prochain Synode sur la Famille.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Messe au Madison Square Garden de New York

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    Après avoir remonté les rues de New York et traversé le célèbre Central Park, le Souverain Pontife a clôt une riche journée en célébrant la messe dans cette salle mythique de la ville, temple des matchs de baskets des Knicks, l'équipe locale, ou des concerts des plus grandes stars de la musique. Près de 20.000 personnes avaient pris place dans cette enceinte, parmi lesquelles des centaines de prêtres. Une messe magnifiquement accompagnée par le chœur de la Cathédrale Saint-Patrick de New York. Au cours de son homélie, le Saint-Père a rappelé combien « les grandes villes sont un rappel des richesses cachées présentes dans notre monde », mais laissent aussi beaucoup de personnes « dans un anonymat assourdissant ».

    Le Pape a ainsi invité à "apprendre à voir", à reconnaître Jésus « qui marche encore dans nos rues ». Le Christ libère de l’anonymat, d’une vie vide et égoïste, et conduit à l’école de la rencontre. « Il nous retire de la mêlée de la compétition et de l’égocentrisme » a insisté le Pape, des mots qui prennent tout leur sens à New York, capitale de la finance et réputée "ville qui ne dort jamais".

    Le Prince de la Paix est celui de « cette paix qui naît de l’acceptation des autres, cette paix qui remplit nos cœurs lorsque nous considérons ceux qui sont dans le besoin comme nos frères et nos sœurs » a précisé le Souverain Pontife.  « Dieu vit dans nos cités,  a encore souligné François, l’Église vit dans nos cités, et elle veut être comme la levure dans la pâte. Elle veut entrer en relation avec tout le monde, rester aux côtés de chacun ».

    Le Saint-Père a été longuement ovationné à l'issue de la célébration, suite aux mots de remerciement du Cardinal Dolan, l'Archevêque de New York. Le Pape partira samedi matin en avion pour rejoindre Philadelphie et la Rencontre mondiale des familles, troisième et dernière étape de son voyage apostolique aux Etats-Unis.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Messe et canonisation du bienheureux P. Junipero Serra

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    La première journée du Pape François dans la capitale américaine avait des tonalités très hispaniques. Le Saint-Père a en effet célébré la messe au sanctuaire national de l'Immaculée Conception, au cours de laquelle il a canonisé le Bienheureux Junípero Serra, un franciscain espagnol qui évangélisa l'Ouest des Etats-Unis et donna une impulsion décisive au catholicisme dans le pays. Il est devenu ainsi le premier Saint hispanique proclamé pour l’Église américaine.

    Cette messe avait d'ailleurs des accents très hispaniques, dans un pays où près de la moitié des catholiques sont de langue espagnole. La première lecture a été lue par un Amérindien dans sa langue traditionnelle. Au cours de son homélie, prononcée en langue espagnole, le Pape est d'abord revenu sur la mission joyeuse à laquelle nous appelle le Seigneur. « Il y a quelque chose en nous qui nous invite à la joie et à ne pas nous satisfaire de placébos qui simplement veulent nous apaiser » a dit le Saint-Père, tout en reconnaissant que les tensions de la vie quotidienne peuvent être un frein.

    Renouveler le sens de la mission

    « Mais voulons-nous, oui ou non, que la résignation soit le moteur de notre vie ? » a demandé le Pape, qui a pointé le danger que représente une anesthésie du cœur, face au conformisme du monde. Les chrétiens ont la responsabilité d’annoncer le message de Jésus. En effet, « la source de notre joie naît de ce désir inépuisable d’offrir la miséricorde, a-t-il expliqué, fruit de l’expérience de l’infinie miséricorde du Père et de sa force communicative. C'est pour cela que le Christ nous envoie en mission, qui nous mène à la joie. » Cette joie, le chrétien la trouve dans une invitation : "allez et annoncez", et la renouvelle dans un appel : "allez et baptisez".

    « La mission ne naît jamais d’un projet parfaitement élaboré ou d’un manuel très structuré et planifié a poursuivi le Saint-Père ; elle naît toujours d’une vie qui s’est sentie recherchée et guérie, rencontrée et pardonnée. Cette mission n'a jamais faibli depuis 2000 ans : « Nous sommes des débiteurs d’une Tradition, d’une chaîne de témoins qui ont permis que la Bonne Nouvelle de l’Évangile continue d’être, de génération en génération, Nouvelle et Bonne » a ainsi expliqué le Pape en citant l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium.

    La figure de Junípero Serra

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    Le Pape François a ainsi voulu rappeler que Junípero Serra fut de ces infatigables témoins. « Il a su vivre ce qu’est ‘‘l’Église en sortie’’, en parlant du nouveau Saint, cette Église qui sait sortir et aller par les chemins, pour partager la tendresse réconciliatrice de Dieu. Il a su quitter sa terre, ses coutumes, il a eu le courage d’ouvrir des chemins, il a su aller à la rencontre de tant de personnes en apprenant à respecter leurs coutumes et leurs particularités. »

    « Junípero a su dire, mais surtout il a su vivre, en disant : toujours de l’avant. Ce fut sa manière  de vivre la joie de l’Évangile, a conclu le Saint-Père, pour que son cœur ne s’anesthésie pas. Comme lui hier, aujourd’hui nous pouvons dire : toujours de l’avant ! »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Messe au Sanctuaire de la "Virgen de la Caridad del Cobre" à Santiago

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    C'est à Santiago de Cuba, grand port de l'est de l'île, qui a vu naître la révolution cubaine, non loin de la base américaine de Guantanamo, que le Pape François a célébré la dernière messe de sa visite de trois jours à Cuba. La célébration s’est déroulée à la basilique de la Vierge de la Charité del Cobre, nichée dans les collines verdoyantes. Cette Vierge que les Cubains appellent familièrement "Cachita" a été proclamée patronne de Cuba et de tous les Cubains en 1916 par Benoît XV, et couronnée en 1936.

    Lié à l’histoire nationale de Cuba et à sa lutte pour l’indépendance nationale, ce sanctuaire est le plus fréquenté de l’île. C’est là que fut proclamé en 1801 le Manifeste pour la liberté des esclaves. La statuette, délicate et fragile, vénérée avec ferveur à Cuba, y compris par les non-croyants, aurait été retrouvée par trois jeunes esclaves dans les eaux d’une baie vers 1612. Il y a deux ans, la Vierge de la Charité a parcouru l’ensemble des paroisses de l’île. Cet événement fut perçu comme un signe révélateur du changement d’attitude du régime à l’égard du christianisme. Jean-Paul II en 1998, puis Benoît XVI en 2012 s’y sont rendus en pèlerinage.

    Dans son homélie, le Pape François n’a pas manqué de rappeler que la patrie cubaine est née et a grandi dans la chaleur de la dévotion à la Vierge de la Charité. Une homélie mariale, profondément spirituelle, mais ancrée dans le contexte historique. « L’âme du peuple cubain, a affirmé le Saint-Père, a été forgée dans les douleurs et les privations, mais celles-ci n’ont pas réussi à éteindre la foi. Cette foi s’est maintenue vivante grâce à la tendresse et au courage de tant de grand-mères et de mères. » Le Pape a relevé que « Marie a accompagné la gestation dramatique de nombreux peuples ; elle a protégé la lutte de tous les peuples qui ont souffert pour défendre les droits de leurs fils. Aujourd’hui, a-t-il dit, elle protège nos racines, notre identité pour que nous ne nous perdions pas sur les chemins du désespoir. »

    Évoquant la visite de Marie à sa cousine Élisabeth, le Souverain Pontife a souligné que « la présence de Dieu dans notre vie ne nous laisse jamais tranquilles ; elle nous pousse à nous mettre en mouvement. La joie qui jaillit de savoir que Dieu est avec nous, avec notre peuple, réveille le cœur, nous met en mouvement, nous conduit à partager la joie reçue comme service, comme dévouement. » Le Pape François a alors invité les catholiques cubains à vivre « la révolution de la tendresse », comme Marie, Mère de la Charité.

    « Comme Marie, nous voulons être une Église qui sert, qui sort de ses temples, de ses sacristies, pour accompagner la vie, soutenir l’espérance, être signe d’unité de ce peuple noble et digne. Comme Marie, nous voulons être une Église qui sort de chez elle pour établir des ponts, abattre les murs, semer la réconciliation. » Le Saint-Père exhorte l’Eglise cubaine à ne pas se cacher, mais à cheminer avec le peuple cubain ; « tous ensemble », a-t-il insisté. Elle devra donc accompagner toutes les situations difficiles des cubains, engagés dans la vie, la culture, la société.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Messe sur la Plaza de la Revolución à Holguín

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    Le Pape François a poursuivi ce lundi son voyage à Cuba en se déplaçant à Holguin, une ville d’un million et demi d’habitants, considérée comme le berceau du christianisme cubain. François est le premier Pape à s’y rendre. Avant la bénédiction de la ville, depuis une colline qui abrite une immense croix, il a célébré une messe devant des milliers de fidèles. En cette fête liturgique de l’apôtre Saint-Matthieu, le Pape François a insisté sur la figure de Matthieu, un pécheur appelé par le Christ. Un pécheur auquel le Pape a appelé chacun à s’identifier.

    « Aujourd’hui nous célébrons l’histoire d’une conversion » a-t-il rappelé. « Nous savons que Matthieu était un publicain, c'est-à-dire qu’il percevait les impôts des Juifs pour les donner aux Romains. Les publicains étaient mal vus et même considérés comme des pécheurs, si bien qu’ils vivaient marginalisés, méprisés par les autres. On ne pouvait pas manger avec eux, ni parler, ni prier. »

    « Cependant, Jésus s’est arrêté, il l’a regardé avec des yeux de miséricorde ; il l’a regardé comme personne ne l’avait fait auparavant », a insisté le Pape, en invitant chacun à s’identifier à Matthieu. « Ce regard a ouvert son cœur, l’a rendu libre, l’a guéri, lui a donné l’espérance, une vie nouvelle comme à Zachée, à Bartimée, à Marie Madeleine, à Pierre, ainsi qu’à chacun d’entre nous. Bien que nous n’osions pas lever les yeux vers le Seigneur, lui nous regarde en premier. C’est notre histoire personnelle ; de même que beaucoup d’autres, chacun de nous peut dire : moi aussi je suis un pécheur sur qui Jésus a posé son regard. »

    Le Saint-Père a insisté sur la mise en mouvement, en chemin, provoquée par la rencontre du Christ. « Le regard de Jésus génère une activité missionnaire, de service, de don. Son amour soigne nos myopies et nous stimule à regarder au-delà, à ne pas nous arrêter aux apparences ou au politiquement correct. »

    « Jésus va de l’avant, il nous précède, il ouvre le chemin et nous invite à le suivre. », a-t-il relevé. « Son regard transforme nos regards, son Cœur transforme notre cœur. Dieu est le Père qui cherche le salut de tous ses enfants. »

    « Laissons-nous regarder par le Seigneur dans la prière, dans l’Eucharistie, dans la confession, dans nos frères, surtout ceux qui se sentent abandonnés, les plus esseulés. Et apprenons à regarder comme lui nous regarde. Partageons sa tendresse et sa miséricorde avec les malades, les prisonniers, les personnes âgées ou les familles en difficulté » a insisté une nouvelle fois le Pape.

    Et à la fin de son homélie le Pape François a salué l’existence à Cuba de « maisons de mission » qui, « face au manque de lieux de culte et de prêtres, permettent à de nombreuses personnes d’avoir un espace de prière, d’écoute de la Parole, de catéchèse et de vie de communauté. Ce sont des petits signes de la présence de Dieu dans nos quartiers », a-t-il rappelé, lui qui avait aussi développé ce système dans son ancien diocèse, à Buenos Aires. Il voulait que chaque habitant de la ville puisse trouver à moins de 500 mètres de son domicile un point de contact avec l’Église catholique.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Célébration des Vêpres en la Cathédrale de La Havane

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    Le Pape François a présidé dans l’après-midi de dimanche la célébration des Vêpres à la cathédrale de La Havane, en présence des religieux et religieuses, prêtres, diacres et séminaristes. Il a salué la foule réunie sur le parvis de la cathédrale, puis dans la cathédrale, il est entré en saluant personnellement prêtres religieux âgés et handicapés, assis au premier rang.

    Dans son discours d’accueil, le Cardinal Jaime Ortega, Archevêque de La Havane a notamment souligné la présence de « prêtres jeunes et anciens, cubains ou venus de divers pays du monde comme missionnaires qui nous prêtent un appui inestimable dans l’évangélisation. »

    « L’Église qui vit à Cuba est une Église pauvre, et le témoignage de pauvreté de nos prêtres diocésains et religieux, des diacres et des personnes consacrées, est admirable. Peut-être que c’est justement la pauvreté qui contribue de façon singulière à la solidarité et la fraternité entre tous. Nous espérons que votre témoignage personnel nous stimulera tous à aimer cette pauvreté belle et fructueuse de l’Église dans notre terre. »

    Puis une jeune religieuse, Sœur Yaileny Ponce Torres, Fille de la Charité, a livré, très émue son témoignage sur son service auprès de l’Âge d’Or, une institution publique pour personnes souffrants de pathologies en relation avec des encéphalopathies chroniques. Elle a évoqué sa peur, ses larmes en apprenant son affectation dans ce lieu difficile, mais aussi le soutien d’une Sœur qui qui lui avait dit « Tu vas à la maison de la miséricorde, celle qui exige le plus de ta part, mais la plus grande exigence sera que tu n’arrêtes pas de fixer ton regard sur Jésus. Remplie de Dieu, tu sauras embrasser la misère humaine, c’est cela, être miséricordieuse, et surtout tu sauras être la mère des pauvres. »

    « La vie religieuse à Cuba, avec ses différents charismes, dans l’action et la contemplation, cherche à se rapprocher avec "amour de miséricorde", des malades, enfants, personnes âgées et handicapées, comme une reconnaissance de la dignité de chaque personne et comme une partie inséparable et de la Bonne Nouvelle de l’Évangile, de laquelle, avec tous, comme Église, nous sommes témoins au milieu de notre peuple, en nous confiant toujours à Jésus-Christ, le Bon Pasteur, et à Marie notre Mère », a conclu la Sœur.

    Suite à ces deux interventions, le Pape François a totalement délaissé le texte de l'homélie qui était prévue, pour livrer une longue et ample méditation spontanée sur les thèmes abordés par le Cardinal et la Sœur, qu'il a qualifié de « prophètes » : la pauvreté, et la miséricorde. « La pauvreté est un mot inconfortable, qui va contre toutes les structures culturelles du monde, Le Cardinal Jaime (Ortega, ndlr) l'a répété plusieurs fois, je pense que le Seigneur voulait que nous le recevions dans le cœur. L’esprit mondain ne l’aime pas, la cache, non par pudeur, mais par mépris. Et s’il doit pécher pour y échapper, il pèche. L’esprit mondain n’aime pas le chemin du Fils de Dieu qui s’est humilié pour nous. »

    Le Pape François a évoqué la parabole du jeune homme riche qui a eu peur de la pauvreté, en mettant en garde les personnes consacrées contre la tentation du confort matériel. Il a repris une expression de Saint Ignace de Loyola ( « et ceci n’est pas une propagande publicitaire de famille », a précisé le Pape jésuite, faisant rire l'assemblée) : « La pauvreté est le mur et la mère de la vie consacrée, car elle la protège de toute vie mondaine. »

    « Combien de vie qui commencent bien, d'âmes généreuses, se perdent dans l’amour pour cette vie mondaine, riche, et qui se terminent mal, sans amour. (...) La richesse appauvrit » a-t-il regretté.

    « Quand une communauté religieuse commence à compter l’argent à épargner, Dieu est bon de lui donner un économe désastreux pour la mener à la ruine, pour la rendre pauvre ! Dieu veut notre Église pauvre ! » a insisté le Pape invitant chaque personne consacrée à se demander : « Comment est mon esprit de pauvreté ? ».

    Le Pape s'est ensuite adressée à la Sœur qui venait de témoigner sur son engagement auprès de personnes malades et handicapées. « Vous avez pleuré… vous étiez jeune. Une jeune femme, pleine d’illusions, commence sa vie religieuse en faisant vivante la tendresse de Dieu, sa miséricorde. Vous êtes allée là où la tendresse et la miséricorde de Dieu se font "caresse". Combien de religieuses "brûlent" en caressant ceux que le monde rejette », s'est exclamé le Pape François.

    « Ce que tu as fait au plus petit de tes frères, tu l’as fait à moi. Quand quelqu’un recherche le plus petit, celui qui personne n’aime, il suit Jésus de façon absolue. Jésus, pour parler de la miséricorde du Père, s’est anéanti ! », a insisté le Saint-Père, reprenant les paroles de Saint-Paul aux Philippiens.

    S'adressant aux prêtres, il leur a rappelés qu'il y a un lieu privilégié pour faire vivre la miséricorde, pour rencontrer les plus petits, « c’est le confessionnal ! Quand un homme et une femme te montre sa misère, s’il te plait, ne l’arrête pas, ne le punis pas ! Si tu n’as pas de péché, jette la première pierre ! Sinon, pense que toi, à ce moment, tu tiens un trésor dans la main, la miséricorde du Père... Ne vous fatiguez pas de pardonner, comme le faisait Jésus ! »

    Avec un mélange d'humour et de gravité, le Pape François a cité Saint Ambroise : « Là où il y a la miséricorde, il y a l’esprit de Jésus. Là ou il y a de la rigidité, il n’y a que ses ministres. »

    « Là où sont les plus petits, resplendit Jésus. Là où sont la pauvreté et la miséricorde, il y a Jésus », a conclu le Pape François.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie qui était prévue, traduite en français, ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Messe sur la Plaza de la Revolución à La Havane

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    C’est entouré des symboles de la révolution cubaine que le Pape François a célébré ce dimanche la première messe de son 10e voyage apostolique à l’étranger. La cérémonie s’est déroulée sur l’immense place de la Révolution à la Havane, théâtre de nombreux événements marquants de l’histoire cubaine, notamment les messes célébrées par Jean-Paul II en 1998 et Benoît XVI en 2012. La place est dominée par un portrait gigantesque du révolutionnaire marxiste argentin Che Guevara, un portrait retravaillé sur du métal, et par le monument dédié au héros national cubain José Marti, apôtre de la lutte pour l’indépendance.

    L’autel du Saint-Père avait été placé sur une estrade jaune, surmontée d’un toit blanc, avec au sommet une simple croix. Une banderole sur la façade du théâtre national représentait le Pape François lavant les pieds aux laissés pour compte. Malgré les tracasseries administratives, la foule immense était au rendez-vous, plusieurs centaines de milliers de fidèles catholiques mais aussi des militants du Parti communiste. Car cette visite a mobilisé l’ensemble des cubains. La messe solennelle, en présence du président Raul Castro, et de 3500 invités officiels parmi lesquels la présidente argentine Cristina Kirchner, a été animée par des chants cubains exécuté par un chœur de 350 personnes.

    À bord d'une papamobile entourée d'une dizaine de gardes du corps, sous une chaleur accablante, le Pape a été accueilli dans la ferveur populaire par les vivats de la foule qui brandissait des drapeaux cubains, des portraits et des pancartes avec des messages d'amour. Sans descendre du véhicule, il a ensuite effectué un petit parcours ponctué de nombreux arrêts pour saluer de près ses fidèles. Selon l’AFP, certains fidèles avaient commencé à converger vers la grande esplanade dès le milieu de la nuit.

    Dans son homélie, commentant l’Évangile de ce dimanche, le Souverain Pontife s’est attardé sur le sens chrétien du service qui, a-t-il dit, « n’est jamais idéologique. Il ne sert pas les idées mais les personnes. Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus affirme : "si quelqu’un veut être grand il doit servir les autres, pas se servir lui-même". Loin de tout type d’élitisme, l’horizon de Jésus n’est pas pour quelques privilégiés capables d’arriver à la connaissance désirée ou à divers niveaux de spiritualité. Jésus bouscule la logique humaine en disant que la vie authentique se vit à travers l’engagement concret pour le prochain. »

    « Servir signifie, en grande partie, prendre soin de la fragilité. L’amour se manifeste à travers les diverses tâches qu’en tant que citoyens, nous sommes invités à accomplir. Être chrétien implique lutter pour la dignité de nos frères. C’est pourquoi le chrétien est toujours invité à laisser de côté, ses aspirations, ses envies, ses désirs de toute puissance. » Le Pape François met par ailleurs en garde contre « la tentation du service qui se sert des autres, qui vise comme intérêt le bénéfice des miens, au nom de ce qui est nôtre et qui génère une dynamique d’exclusion. La prise en charge mutuelle par amour ne vise pas à asservir, au contraire. Voilà pourquoi, le service n’est jamais idéologique, puisqu’il ne sert pas les idées, mais les personnes. »

    Le Saint-Père a exhorté le peuple cubain à conserver ses valeurs : « le sens de la fête, de l’amitié, de la beauté. C’est un peuple qui a des blessures, comme tout peuple, mais qui sait ouvrir les bras, qui marche avec espérance, parce que sa vocation a de la grandeur. Ne négligez pas le service de vos frères les plus fragiles pour des projets qui peuvent être séduisants, mais qui se désintéressent du visage de celui qui est à côté de vous. La vie de celui qui ne vit pas pour servir ne vaut pas la peine d’être vécue. »

    Le Pape François a donné la communion à une dizaine d'enfants, une première dans le contexte de ses voyages apostoliques : jusqu'à présent, seuls des adultes avaient reçu la communion de ses mains.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Homélie du Pape François : les chrétiens persécutés dans le silence complice des puissants

    « Tant de chrétiens continuent à être persécutés aujourd’hui dans le silence complice de nombreuses puissances ». C’est ce qu’a déclaré le Pape François ce lundi matin durant la Messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Y participait le nouveau Patriarche de Cilicie des Arméniens, Grégoire Pierre XX Ghabroyan à qui le Pape a concédé la Communion ecclésiastique par une lettre du 25 juillet dernier. En concélébrant la Messe, le Patriarche a échangé les Saintes Espèces avec le Pape, confirmant ainsi la racine eucharistique de la communion entre l’Évêque de Rome et l’Église patriarcale de Cilicie des Arméniens. Parmi les concélébrants, le Cardinal Leonardo Sandri, le Préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales et tous les membres du Synode de l’Église Patriarcale Arménienne Catholique.

    Dans son homélie, le Pape François a rappelé que les chrétiens subissaient des persécutions qui sont aujourd’hui « peut-être plus nombreuses que dans les premiers temps » : « ils sont persécutés, tués, chassés, dépouillés du fait d’être seulement chrétiens ».

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  • Vendredi 28 août 2015

    St Augustin, évêque et docteur de l'Eglise, patron de l'Afrique

    Catéchèse de Benoît XVI sur St Augustin (Audience générale du 25 août 2010)

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    Claudio Coello (1642-1693) : Le triomphe de Saint Augustin (1664), Musée du Prado, Madrid

    Mémoire de St Hermès, martyr

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Messe à Asuncion

    Dimanche 12 juillet 2015 - Paraguay

    10h00 - Messe au Parc Nu Guazú d'Asuncion (16h00 heure française)

    Pour la cinquième et dernière Messe de son voyage en Amérique Latine, le Pape a célébré l’office ce dimanche à Ñu Guazú, à une dizaine de kilomètres d’Asunción, dans un vaste champ situé à l’intérieur d’une base militaire. Un million et demi de fidèles étaient attendus. L’autel, haut de quarante mètres, avait été réalisé selon la tradition de la Semaine Sainte à Tañarandy, petit village à côté de la ville San Ignacio Guasu, et ancienne « Réduction » jésuite (mission d’évangélisation à l’époque de la colonisation au Paraguay). L’autel était constitué de 50 000 épis de maïs et 150 000 fruits de coco, en écho à l’appel à la conversion écologique de la récente encyclique du Pape François Laudato Si’.

    Dans son homélie, le Saint-Père a voulu s’arrêter sur une parole essentielle de l’Évangile et « centrale dans la spiritualité chrétienne » selon lui : l’hospitalité. C’est ce que Jésus, « en bon maître, pédagogue », apprend à ses disciples quand il leur dit « restez là où on vous accueillera ». Pour le Pape, « le chrétien est celui qui a appris à recevoir, à accueillir ».

    « Le chemin du chrétien est de transformer le cœur, a poursuivi le Saint-Père, apprendre à vivre d’une autre manière, avec une autre loi, sous une autre norme. C’est passer de la logique de l’égoïsme, de la fermeture, de l’affrontement, de la division, de la supériorité, à la logique de la vie, de la gratuité, de l’amour. De la logique de la domination, de l’oppression, de la manipulation, à la logique de l’accueil, du recevoir, de la sollicitude » a-t-il énuméré.

    Le don et la fraternité contre la solitude

    « L’Église est la maison de l’hospitalité » a-t-il dit. Il faut « accueillir comme la terre qui ne domine pas la semence, mais la reçoit, la nourrit et la fait germer ». La tâche de l’évangélisation n’est donc pas une « stratégie » ou une « tactique » à mettre en place, car  le Seigneur nous le dit « très clairement » dans l’Évangile, « on ne convainc pas avec les argumentations, les stratégies, les tactiques, mais en apprenant à accueillir » a souligné le Saint-Père.

    Cet accueil est le seul capable de briser « le silence de la solitude », ce « mal qui, peu à peu, se fait un nid dans notre cœur et "mange" notre vitalité ». Apprendre la « fraternité accueillante » est ainsi la caractéristique de l’Église et « le meilleur témoignage que Dieu est Père ». Cet « horizon nouveau » que Dieu nous montre, c’est « le chemin de la fraternité, du don ».

    Faire de « nos paroisses, nos communautés, nos chapelles » de vrais « centres de rencontres entre nous et Dieu, avec les portes ouvertes » est l’enjeu qui attend toute l’Église. « Une chose est certaine, a affirmé le Pape François, nous ne pouvons obliger personne à nous recevoir, à nous héberger ; cela fait partie de notre pauvreté et de notre liberté. Mais il est aussi certain que personne ne peut nous obliger à ne pas être accueillants, hospitaliers envers la vie de notre peuple. Personne ne peut nous demander de ne pas accueillir et embrasser la vie de nos frères, surtout de ceux qui ont perdu l’espérance et le goût de vivre » a-t-il conclu.

    Le modèle de Marie

    À la fin de la Messe, le Pape a récité la prière de l'Angélus, en répétant l'exemple à suivre donné par la Vierge Marie. « Comme dans beaucoup d’autres pays d’Amérique Latine, la foi des Paraguayens est imprégnée d’amour pour la Vierge Marie. (...) Ne cessez pas d’invoquer Marie et de lui faire confiance ; elle est Mère de miséricorde pour tous ses enfants sans distinction » a recommandé le Saint-Père. « Avec l'aide de Marie, que l'Église soit la maison de tous, une maison qui sache accueillir, une Mère pour tous les peuples » a-t-il souhaité, en réponse à son homélie prononcée quelques minutes plus tôt : « l’Église est Mère, comme Marie. En elle nous avons un modèle. Accueillir, comme Marie qui n’a pas dominé ni ne s’est appropriée la Parole de Dieu, mais, au contraire, l’a accueillie, l’a portée dans son sein et l’a donnée » avait-il dit.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Messe au Sanctuaire de Caacupé

    Samedi 11 juillet 2015 - Paraguay

    10h30 - Messe sur le parvis du Sanctuaire marial de Caacupé (16h30 heure française)

    Le sanctuaire marial de Caacupé, à une cinquantaine de kilomètres d’Asunción, est considéré comme le centre spirituel du Paraguay. C’est au pied de la basilique de Notre-Dame-des Miracles qui le domine, que le Pape François a célébré la Messe, devant des dizaines de milliers de fidèles. Une célébration dédiée à la Vierge Marie, dont l’exemple doit servir d’inspiration, selon ce qu’a développé le Saint-Père dans son homélie.

    « Marie est la Mère du "oui" » a-t-il dit. « Oui au rêve de Dieu, oui au projet de Dieu, oui à la volonté de Dieu. Un "oui" qui, comme nous le savons, ne fut en rien facile à vivre » a relevé le Pape, faisant référence aux épisodes difficiles que Marie a dû traverser, comme la naissance de Jésus dans une étable, la fuite forcée en Egypte et la mort de Jésus sur la croix. Pourtant, même dans ces moments éprouvants, elle a su garder la foi et l’espérance. Ces expériences douloureuses font que Marie peut nous comprendre quand nous lui confions nos propres souffrances : « nous voyons sa vie, et nous nous sentons compris, entendus. (…)  Nous pouvons nous identifier à beaucoup de situations de sa vie. Lui raconter nos réalités parce qu’elle les comprend ».

    Même si Marie n’a pas compris l’annonce de l’Ange Gabriel, elle a su dire oui car elle avait compris que cela venait de Dieu. Or, « sa vie témoigne que Dieu ne déçoit pas, n’abandonne pas son peuple, même s’il y a des moments ou des situations où il semble absent ». Nous pouvons donc nous confier à elle en toute confiance a-t-il dit. Marie a toujours été et est toujours à coté de ses enfants, a répété le Pape, « toujours par une présence discrète et silencieuse. Dans le regard d’une statue, d’une image ou d’une médaille. Sous le signe d’un rosaire, nous savons que nous ne sommes pas seuls » a-t-il ajouté.

    Cette force de la foi malgré les épreuves, les femmes paraguayennes l’ont démontré par le passé et continuent à le faire. Comme il l’avait fait à son arrivée à Asunción, vendredi soir, le Pape François a rendu un hommage appuyé au rôle joué par les femmes et les mères paraguayennes, après la guerre de la Triple alliance qui opposa le pays au Brésil, à l’Argentine et à l’Uruguay. « Quand tout semblait s’écrouler, vous avez continué à croire, leur a-t-il lancé, sous les applaudissements. Avec grand courage et abnégation, vous avez su relever un pays détruit, effondré, submergé par la guerre. Vous avez la mémoire, le patrimoine génétique de celles qui ont reconstruit la vie, la foi, la dignité de votre peuple. Comme Marie, vous avez vécu des situations très mais très difficiles, qui selon une logique commune seraient contraires à toute foi ». Cette confiance en Dieu a permis de « ne pas laisser cette terre dans le chaos. Que Dieu bénisse cette ténacité, que Dieu bénisse et conforte votre foi, que Dieu bénisse la femme paraguayenne, la plus glorieuse d’Amérique » s’est-il exclamé.

    Ce sanctuaire de Caacupé « est une part vitale du peuple paraguayen » pour le Pape. Cet endroit où l’on se sent « à la maison », est « un appel à de pas perdre la mémoire, les racines, les nombreux témoignages que vous avez reçus du peuple croyant et que vous avez rendus pour ses causes. (…) Soyez, vous, les porteurs de cette foi, de cette vie, de cette espérance. Soyez, vous, les artisans de cet aujourd’hui et du demain paraguayens » a conclu le Saint-Père. À la fin de la Messe, il a renouvelé le vœu de confier le Paraguay sous la bénédiction de l’Immaculée Conception, comme l’avait fait St Jean-Paul II en 1988.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français à venir sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Messe à Santa Cruz

    Jeudi 9 juillet 2015 - Bolivie

    10h00 - Messe place du Christ Rédempteur de Santa Cruz (16h00 heure française)


    Des dizaines de milliers de Boliviens avaient bravé le froid pour assister ce jeudi matin, sur la Place du Christ-Rédempteur, à Santa Cruz, à la Messe d’ouverture du Ve Congrès Eucharistique National. La célébration a été présidée par le Pape François, arrivé moins de 24 heures plus tôt dans le pays. Une Messe multilingue : on y a prié et chanté en espagnol, certes, mais également en guarani, quechua et aymara, les trois principales langues indigènes d’Amérique du Sud. Dans son homélie, le Saint-Père a appelé le peuple bolivien à prendre soin de sa mémoire, à aller à contre-courant d’une logique de rejet, pour promouvoir une culture de communion et d’inclusion.

    A lire : le compte-rendu de Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François : Messe au Parc du Bicentenaire

    Mardi 7 juillet 2015 - Équateur

    0h30 -Messe au Parc du Bicentenaire de Quito (17h30 heure française)


    Le Pape François a célébré ce mardi la Messe au Parc du bicentenaire de Quito, surnommé le poumon de la capitale Equatorienne. Aménagé sur l’emplacement de l’ancien aéroport et inauguré il y a deux ans, ce vaste espace vert accueille les grands rassemblements comme les festivals de musique et les rencontres sportives. Mais la ville avait fini par entourer complètement l’ancien aéroport, qui a donc été fermé et converti en parc. Plus d’un million d’arbres ont été plantés. Les bâtiments ont été transformés en centre de conventions, tandis que l’ancienne piste d’atterrissage est devenue un lieu de détente.

    C’est ce lieu qui a été choisi pour accueillir les 700.000 fidèles venus assister à la deuxième Messe du voyage du Pape François en Amérique du Sud, après celle dédiée à la famille lundi à Guayaquil. Nombreux sont ceux qui avaient passé la nuit sur place, bravant le froid et l'humidité. Le Saint-Père n’a pas oublié ce cadre au moment de prononcer son homélie : le Parc du bicentenaire fait référence aux deux cents ans de l’indépendance de l’Equateur vis-à-vis de l’Espagne. Cette volonté d’indépendance, a-t-il dit, était « un cri, né de la conscience de manque de libertés, la conscience d’être objet d’oppression et de pillages, "sujets aux convenances contingentes des puissants du moment" (Evangelii gaudium, n. 213) ». Comparant ce cri au « susurrement de Jésus lors de la dernière Cène », le Pape a souhaité que ces deux cris convergent vers le « beau défi de l’évangélisation », à laquelle la messe de ce mardi était dédiée et qui est le thème de son voyage en Amérique Latine. « Nous autres, ici réunis, tous ensemble autour de la table avec Jésus, nous sommes un cri, une clameur née de la conviction que sa présence nous incite à l’unité », une unité à vivre « pour que le monde croie » a-t-il répété à plusieurs moments de son homélie.

    Extraits de l'homélie :

    « A ce cri de liberté lancé il y a un peu plus de 200 ans, il n’a manqué ni conviction ni force, a constaté le Pape, revenant sur l’indépendance équatorienne, mais l’histoire nous relate qu’il a été indiscutable seulement quand il a laissé de côté les individualismes, la volonté de leadership uniques, le manque de compréhension d’autres processus de libération ayant des caractéristiques différentes mais pas pour autant antagoniques. Et l’évangélisation peut être le véhicule d’unité des aspirations, des sensibilités, des espoirs et même de certaines utopies » pour le Saint-Père, applaudi à de nombreuses reprises.

    L'unité est un devoir pour les croyants

    Dans ce monde « lacéré par les guerres et la violence », la division et la haine « sont la manifestation de cet “individualisme diffus” qui nous sépare et nous oppose (cf. Evangelii gaudium, n. 99), de la blessure du péché dans le cœur des personnes, dont la société et la création entière souffrent les conséquences. Précisément, à ce monde rebelle, avec ses égoïsmes, Jésus nous envoie, et notre réponse n’est pas de faire les distraits, d’arguer que nous n’avons pas les moyens ou que la réalité nous dépasse. Notre réponse répète le cri de Jésus et accepte la grâce ainsi que la tâche de l’unité » a insisté le Pape François.

    « Le désir d’unité suppose la douce et réconfortante joie d’évangéliser, la conviction d’avoir un bien immense à communiquer et qu’en le communiquant, il s’enracine, a poursuivi le Souverain Pontife. D’où la nécessité de lutter pour l’inclusion à tous les niveaux, en évitant des égoïsmes, en promouvant la communication et le dialogue, en encourageant la collaboration. Il faut ouvrir le cœur au compagnon de route sans craintes, sans méfiances » et ne pas oublier que « la paix est artisanale » (Evangelii gaudium, n. 244).

    Unité ne veut pas dire uniformité

    Mais attention à ne pas verser pour autant dans le prosélytisme, qui est « une caricature de l’évangélisation ». Il faut plutôt « attirer à travers notre témoignage ceux qui sont éloignés, à s’approcher humblement de ceux qui se sentent loin de Dieu et de l’Eglise, de ceux qui sont craintifs ou de ceux qui sont indifférents pour leur dire : "Le Seigneur t’appelle toi aussi à faire partie de son peuple et il le fait avec grand respect et amour" (Evangelii gaudium, n.113) » le même respect qu’il nous porte, jusque dans nos péchés. L’évangélisation doit également tenir compte de toutes nos différences, le désir d’unité ne veut pas dire uniformité. Annoncer la nouvelle de l’Evangile avec joie nous fera « faire partie d’un "nous", qui deviendra un "nous" divin ».

    « Qu’il serait beau que tous puissent admirer comment nous prenons soin les uns des autres, a souhaité le Saint-Père. Comment mutuellement nous nous encourageons et comment nous nous accompagnons. (...) Soyez des témoins d’une communion fraternelle qui devient resplendissante ! » a lancé le Pape aux fidèles, rappelant la dynamique nécessaire du don de soi dans cette action missionnaire. En se donnant soi-même, l’homme retrouve sa véritable identité de fils de Dieu, a rappelé François : « c’est cela évangéliser, c’est cela notre révolution – parce que notre foi est toujours révolutionnaire » a-t-il conclu.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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