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  • Célébration de la Messe des Rameaux par le Pape François

     

     Livret de la célébration

    « L'humilité, le chemin de Jésus »

    Ce dimanche matin, sur la place Saint-Pierre, le Pape François a donné le coup d’envoi de la Semaine Sainte qui commencé par une procession festive. Le Pape a refait les gestes symboliques évoquant l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, accueilli par l’enthousiasme des pauvres, séduits par son humilité, sa douceur et sa miséricorde. Après la procession solennelle, il a célébré la Messe place Saint-Pierre.

    « En cette Semaine, la Semaine Sainte qui nous conduit à Pâques, nous irons sur ce chemin de l’abaissement de Jésus. »  Car, rappelle la Pape dans son homélie, au centre de la célébration du dimanche des Rameaux « qui apparait si festive », il y a l’abaissement de Jésus - expression utilisée dans la Lettre aux Philippiens - l’humilité. « S’abaisser est avant tout le style de Dieu : Dieu s’abaisse pour marcher avec son peuple, pour supporter ses infidélités ».

    Pas d'humilité, sans humiliation

    Mépris, tromperie, trahison, arrestation, abandon, condamnation à mort, reniement, raillerie, couronnement d’épines... François énumère les épreuves qu’endurera Jésus en cette Semaine Sainte. « Il n’existe pas d’humilité sans humiliation ». Le chemin de l’humilité est le chemin de Dieu. « il n’en existe pas d’autre ».

    En parcourant jusqu’au bout cette route, le Fils de Dieu a assumé la « condition de serviteur ». Humilité veut dire service, souligne le Saint-Père. Cela veut dire « laisser la place à Dieu, se dépouiller de soi-même, “se vidant”, comme dit l’Écriture (v. 7). C’est l’humiliation la plus grande. »

    Il existe une autre voie, celle de la mondanité que nous devons rejeter, car elle est « contraire au Christ ». Dans le désert, Jésus a refusé cet offre proposé par le malin, et « avec Lui, nous aussi nous pouvons vaincre cette tentation, non seulement dans les grandes occasions, mais dans les circonstances ordinaires de la vie. »

    Suivre Jésus et les martyrs d'aujourd'hui

    Le Pape salue l’exemple de beaucoup d’hommes et de femmes qui, « dans le silence et de façon cachée », chaque jour renoncent à eux-mêmes pour servir les autres : un parent malade, un ancien seul, une personne avec un handicap…

    Il salue « l’abaissement de tous ceux qui, en raison de leur comportement fidèle à l’Évangile, sont discriminés et paient de leur personne ». Il évoque le sort de ces frères et sœurs persécutés parce que chrétiens, « les martyrs d’aujourd’hui » qui ne renient pas Jésus et supportent avec dignité des insultes et des outrages, suivant le chemin de Jésus... Une « une nuée de témoins » qu’il nous faut suivre résolument conclut le Souverain Pontife.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en français ci-dessous.

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  • Dimanche 29 mars 2015

    Dimanche des Rameaux (Second Dimanche de la Passion)

     Dimanche des Rameaux,Second Dimanche de la Passion

     Homélie de Benoît XVI pour les Rameaux (Dimanche 5 avril 2009)

  • Visite du Pape François à Naples : Messe sur la grande place du Plebiscito

    « Espérer, c'est déjà résister au mal »

    Ce samedi 21 mars en fin de matinée, le Pape François a célébré une Messe devant 60 000 personnes rassemblée place du Plébiscite à Naples, alors que des milliers d’autres suivaient la célébration retransmise sur des écrans géants disposés dans les rues adjacentes, pavoisées de portraits du Pape et drapeaux du Vatican. Lors de son homélie, le Pape s'est appuyée sur l'Évangile du jour, tiré du chapitre 7 de Saint-Jean, pour lancer un appel vigoureux au peuple napolitain.

    « L’Évangile que nous avons écouté nous présente une scène qui se tient au temple de Jérusalem, lors de la fête juive des tabernacles, après que Jésus aie proclamé une grande prophétie, se révélant comme source d’eau vive, c’est-à-dire, l’Esprit Saint. Alors les gens, très impressionnés, commencent à discuter avec lui.  Certains sont enthousiastes et disent qu’il est vraiment le prophète. D’autres disent carrément "Il est le Christ", mais d'autres s'opposent, en disant que le Messie ne peut venir de Galilée, mais de la souche de David, et ainsi, sans le savoir confirment l'identité de Jésus. »

    « Aujourd’hui aussi, des gens discutent avec Jésus, a remarqué le Saint-Père. La Parole du Seigneur, hier comme aujourd'hui, provoque toujours une division entre ceux qui l'accueillent et ceux qui le refusent. Parfois, une contradiction intérieure se fait sentir aussi dans notre cœur. Ceci arrive quand nous trouvons que c'est trop difficile d'observer ses paroles. Mais je suis venu aujourd'hui à Naples pour proclamer avec vous : "Jésus est le Seigneur" » - une parole que le Pape a fait répéter à la foule. « Jésus, lui seul, a les paroles de miséricorde qui peuvent guérir les blessures de notre cœur. La parole du Christ est puissante : elle n'a pas la puissance du monde, mais celle de Dieu, qui est forte dans l'humilité, aussi dans la faiblesse. Sa puissance est celle de l'amour : voila la puissance de la Parole de Dieu ! »

    Seul le pardon permet de sortir de la violence

    « Un amour qui ne connait pas de limites, un amour qui nous fait aimer les autres avant nous-mêmes. La parole de Jésus, le saint Évangile, nous enseigne que les vrais bienheureux sont les pauvres en esprit, les non-violents, les doux, les acteurs de paix et de justice. Ceci est la force qui change le monde ! Il n'y a pas d'autre chemin pour changer le monde », s'est exclamé le Pape François.

    « La parole du Christ veut rejoindre tout le monde, en particulier ceux qui vivent dans les périphéries de l'existence, pour qu'ils trouvent en Lui le centre de leur vie et la source de leur espérance. Et nous, qui avons reçu la grâce de recevoir cette Parole de Vie, nous sommes appelés à sortir de nos clôtures, et à porter à tous la miséricorde, la tendresse, l'amitié de Dieu ! C'est un travail qui nous touche, particulièrement les prêtres : porter la miséricorde, le pardon, la joie, dans les sacrements, et dans l'écoute ! Que le Peuple de Dieu puisse trouver chez vous des hommes miséricordieux ! » Un appel du Pape François en pleine cohérence avec son annonce récente de l'organisation d'une Année Sainte de la Miséricorde, qui débutera le 8 décembre prochain à Rome.

    « Toutes les paroisses et toutes les réalités ecclésiales doivent devenir des sanctuaires pour qui cherche Dieu, et une maison accueillante pour les pauvres, les personnes âgées et ceux qui se trouvent dans le besoin. Aller et accueillir : c'est comme ça que bat le cœur de l’Église Mère, et de tous ses enfants, a insisté François. Accueille, va, avance, cherche ! Porte de l'amour, de la miséricorde, de la tendresse ! Quand les cœurs s'ouvrent à l’Évangile, le monde commence à changer et l'humanité ressuscite ! Si nous accueillons et vivons chaque jour la Parole de Jésus, nous ressuscitons avec Lui », a insisté le Pape à deux semaines de Pâques, en s'appuyant sur la devise inscrite sur cette place du Plébiscite  : : "laissez la place à l'espérance".

    La jeunesse doit résister à la tentation de l'argent facile

    « Je le dis à tous, en particulier à vous, les jeunes : ouvrez-vous à la puissance de Jésus ressuscité, et vous porterez des fruits de vie nouvelle dans cette ville : fruits de partage, de réconciliation, de service, de fraternité. Laissez-vous envelopper, embrasser par la miséricorde que Dieu seul peut nous donner. Ne vous laissez pas voler l'espérance ! Ne cédez pas aux flatteries de gains faciles ou de revenus malhonnêtes, a-t-il lancé dans cette ville gangrénée par la mafia. Réagissez avec fermeté aux organisations qui abusent et qui corrompent les jeunes, les pauvres et les plus faibles, avec le commerce cynique de la drogue et les autres crimes. Ceci est le pain pour aujourd'hui, mais la famine pour demain ! Ne faites pas que votre jeunesse soit exploitée par la corruption ! Que la corruption et la délinquance ne défigurent pas le visage de votre belle ville ! »

    Comme il l'avait fait il y a un an jour pour jour, lors d'une veillée anti-mafia organisée dans une église romaine, le Pape s'est adressé directement aux mafieux. « Aux criminels et à tous leurs complices, l'Église redit : convertissez-vous à l'amour et à la justice ! Laissez-vous trouver par la miséricorde de Dieu ! Je vous le dis en tant que frère : soyez conscients que Dieu vous cherche ! Avec la grâce de Dieu, qui pardonne tout, il est possible de revenir à vie honnête. Les larmes des mères napolitaines vous le demandent aussi, mêlées à celles de Marie, la Mère céleste invoquée à Piedigrotta et dans tant d'églises de Naples. Que ces larmes brisent la dureté des cœurs et reconduisent tous sur la voie du bien. »

    Le printemps, un temps de renouveau

    « Aujourd’hui c’est le premier jour du printemps, a improvisé le Saint-Père. C’est un temps d’espérance, de délivrance. C'est mon vœu et ma prière pour votre ville qui porte en elle tant de potentialités spirituelles, culturelles et humaines, et surtout tant de capacité d'aimer, a-t-il insisté. Les autorités, les institutions, les différentes réalités sociales et les citoyens, tous ensemble, peuvent construire un futur meilleur. Et le futur de Naples n'est pas de se replier sur elle-même, mais de s'ouvrir avec confiance au monde. Cette ville peut trouver dans la miséricorde du Christ, qui renouvelle toute chose, la force pour avancer avec espérance. Espérer, c'est déjà résister au mal. Espérer, c'est regarder le monde avec le regard et le Cœur de Dieu. »

    « Dieu vit à Naples ! » s'est exclamé le Pape François, après avoir demandé à la foule de crier par trois fois « Jésus est le Seigneur ». « Que sa grâce et sa bénédiction soutiennent votre chemin dans la foi, la charité et l'espérance, et vos projets de rédemption morale et sociale. Que la Vierge vous accompagne » a-t-il conclu en dialecte napolitain, sous les applaudissements d'une foule visiblement émue.

    Les remerciements de l'archevêque de Naples

    Prenant la parole à la fin de la Messe, le cardinal Crescenzio Sepe, archevêque de Naples, a sévèrement dénoncé les dégâts provoqués par l’affairisme criminel qui a défiguré le milieu naturel, « répandant le poison et la mort » : une allusion au désastre écologique de la « Terre des feux » des terrains agricoles situés entre Naples et Caserte où la mafia locale a brulé pendant des années des déchets le plus souvent toxiques.

    « L’histoire de cette ville, belle, amère et tourmentée, réclame justice mais aussi miséricorde, a lancé le cardinal Sepe. A Naples, le mal est une mauvaise herbe difficile à extirper. Le bien qui existe, et même en abondance, est occulté par la violence, les brimades, les offenses, l’abandon. Un nuage toxique pèse sur l’existence quotidienne des napolitains et les jeunes en sont la proie. »

    L’archevêque de Naples a accusé ouvertement le crime organisé de vouloir élargir et diversifier son champ d’action. Mais il a également déploré « le chômage, la ruine des petits commerces, la lutte pour la survie menée par les anciens et nouveaux pauvres, et par les immigrés qui sont arrivés de loin, à la recherche d’un gagne-pain, mais aussi de justice et d’espérance. L’Église a choisi de se salir les mains, de descendre dans les rues et dans les places, sans pour autant devenir une ONG. Elle s’efforce d’agir au niveau de l’éducation et de la culture, d’exhorter la population à ne pas se résigner et à garder sa dignité. Vous avez un cœur napolitain, a-t-il lancé en conclusion à l’adresse du Pape François. Ne permettez pas qu’on vous le vole. »

    Avant la Messe, le Pape François avait salué les représentants de l’Église catholique et des autres Églises présentes à Rome, ainsi que la famille Cuomo, une famille napolitaine connue pour avoir donné deux gouverneurs à l’État de New York, un territoire américain marqué historiquement par une forte immigration italienne.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • 16h : Visite pastorale à la paroisse romaine Sainte-Marie Mère du Rédempteur à Tor Bella Monaca

    Ce dimanche, le Pape François a visité la paroisse romaine de Sainte Marie Mère du Rédempteur, située dans un faubourg populaire de Rome, synonyme de malaise social et de délinquance : Tor Bella Monaca. Arrivé en voiture en milieu de journée, le Pape a rencontré tout d’abord des malades et des pauvres qui sont aidés par les Missionnaires de la Charité dans l’église de Sainte-Jeanne Antide.

    « Le Seigneur vous aime tant, le Seigneur est proche de vous, il ne vous abandonne jamais, même dans les moments les plus difficiles » a déclaré le Pape aux malades. A tous ceux qui souffrent, le Pape a rappelé que le Seigneur avait lui aussi souffert : « c’est lui qui a été le premier à tracer la route pour nous tous ». Le Pape a également expliqué que « le Seigneur est aussi notre Mère, et les mères ne laissent jamais leurs enfants. »

    Le Pape François s’est ensuite rendu au terrain de sport de la paroisse pour rencontrer les enfants et les catéchumènes. Au sein du théâtre il s’est entretenu avec le conseil pastoral et les animateurs et a confessé quelques pénitents. Le Pape s’est prêté au jeu des questions-réponses avec les enfants qui lui ont notamment demandé ce qu’il avait ressenti quand il avait été élu pape. « Ils m’ont changé de diocèse. Moi j’étais heureux dans un diocèse et maintenant je suis heureux dans un autre. »

    A une question sur l’enfer, le Pape a répondu : «  on ne t’envoie pas en enfer, c’est toi qui y vas, parce que tu choisis d’y être ». « L’enfer, c’est s’éloigner de Dieu par ce que je ne veux pas l’amour de Dieu ».

    Un des jeunes a exprimé la difficulté de vivre la morale chrétienne en matière de sexualité dans la société d’aujourd’hui où les choix des chrétiens sont moqués. « Vivre moralement est une grâce, c’est une réponse à l’amour que Dieu t’a donné avant. Si tu n’as pas conscience qu’Il t’aime, tu ne peux rien faire ».

    Dans son homélie le Pape a rappelé aux fidèles que « nous ne pouvons pas tromper Jésus. Il nous connait de l’intérieur. » Il a ainsi fustigé ceux qui jouent un double-jeu, ceux qui jouent aux catholiques proches de l’Église et qui vivent ensuite comme un païen. « On ne peut pas faire semblant d’être des saints et fermer les yeux, et ensuite mener une vie qui ne soit pas celle que veut Jésus. » Ces gens résume le Pape, ce sont des « hypocrites ». D’où cet appel aux fidèles d’entrer dans leur cœur. « Si tu dis à Jésus “je suis un pécheur”, il ne s’effraie pas ».

    Si chacun reconnait ses péchés, si chacun sait regarder en face ses propres fautes, alors il ouvre sa porte à Jésus et Lui pourra ainsi nettoyer notre âme, non avec un fouet comme Il nettoya le temple des marchands, mais avec la miséricorde. C’est ainsi que « Jésus aura confiance en nous ».

    Source : Radio Vatican.

  • 18h00 : Messe célébrée par le Saint-Père en la Paroisse romaine de Ognissanti

    Samedi soir, François a célébré la Messe dans l’église romaine de la Toussaint, là où, il y a cinquante ans, Paul VI avait célébré pour la première fois une messe en italien, suite à la réforme liturgique du Concile Vatican II. Ce lieu, ce « temple », construit « grâce au zèle apostolique de Saint Luigi Orione », a dit le Pape.

    Dans son homélie, il se réfère à l’Évangile selon saint Jean (2, 16) : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce », dit Jésus aux marchands de colombes. Pour le Saint-Père, il est question ici d’un « certain type de religiosité » : le geste de Jésus est un « geste de nettoyage, de purification ». Dieu « n’aime pas un culte extérieur fait de sacrifices matériels et basé sur l’intérêt personnel », explique-t-il. Il s’agit « d’un rappel à un culte authentique, a la correspondance entre la liturgie et la vie ; un rappel qui vaut pour chaque époque et aujourd’hui aussi pour nous ».

    La liturgie est la « source première et indispensable à laquelle les fidèles doivent puiser un esprit vraiment chrétien », selon la constitution sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum concilium, ainsi que le rappelle le Souverain Pontife, qui explique que cela « signifie réaffirmer le lien essentiel qui unit la vie du disciple de Jésus et le culte liturgique. Il ne s’agit pas seulement d’une doctrine à comprendre ou d’un rite à accomplir, mais essentiellement une source de vie et de lumière pour notre chemin de foi. »

    Ainsi, « l’Église nous appelle à avoir et à promouvoir une vie liturgique authentique, afin de pouvoir être en syntonie entre ce que la liturgie célèbre et ce que nous vivons dans notre existence », poursuit le Pape, pour qui le « disciple de Jésus ne va pas dans une église pour observer un précepte, pour se sentir en accord avec un Dieu qu’il ne doit ensuite pas trop déranger ». Non, il y va pour « rencontrer le Seigneur et trouver dans sa grâce la force de penser et d’agir selon l’Évangile ».

    « On ne peut alors pas s’illusionner, prévient-il, d’entrer dans la maison du Seigneur et de “couvrir” à l’aide de prières et de pratiques de dévotion des comportements contraires aux exigences de la justice, de l’honnêteté et de la charité envers son prochain ».

    Il insiste alors sur l’importance « d’accomplir un itinéraire de conversion et de pénitence, pour ôter de notre vie les scories du péché, comme l’a fait Jésus, nettoyant le temps des intérêts mesquins, le Carême étant un temps favorable à tout cela, un temps de renouveau intérieur, de la rémission des péchés ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Sainte Messe célébrée par le Pape François à la Basilique Sainte-Sabine

    après la procession pénitentielle partie de l'église Saint Anselme


    Alors que plus d'un milliard de catholiques sont entrés ce mercredi dans le temps du Carême, à Rome, le Pape François a présidé la célébration du Mercredi des Cendres en la basilique Sainte-Sabine, après avoir participé à une procession à pied depuis la basilique Saint-Anselme. Dans son homélie, il a insisté sur l’importance de se laisser réconcilier avec Dieu en lui demandant « le don des larmes ».

    C’est en revenant sur ce cri du cœur du prophète Joël, « Revenez à moi de tout votre cœur ! », présent dans la liturgie de ce jour, que le Pape François s’est appliqué à montrer que le Carême ne doit pas appréhendé avec formalisme mais avec sincérité. « Revenir au Seigneur avec tout son cœur signifie entreprendre le chemin d’une conversion qui ne soit pas superficielle et transitoire, mais un itinéraire spirituel qui concerne le cœur, le lieu le plus intime de notre personne. »

    Le Pape a alors appelé à lâcher prise, en laissant une place à l'émotion et aux larmes. « Cela nous fera du bien de demander le don des larmes, afin de rendre notre prière et notre chemin de conversion toujours plus authentique et sans hypocrisie. Cela nous fera du bien de nous poser cette question : est-ce que je pleure ? Est-ce que les évêques pleurent, est-ce que les cardinaux pleurent, est-ce que le pape pleure, est-ce que les prêtres pleurent, est-ce que les consacrés pleurent, est-ce que les larmes sont dans nos prières ? » s’est exclamé François, sortant de son texte, comme souvent, pour se mettre lui-même au même niveau de proximité avec Dieu que tous les autres fidèles. « Les larmes du cœur, c’est ce qui distingue le fait extérieur des faits intérieurs. Vous savez que les hypocrites ne savent pas pleurer. Ils ont oublié comment pleurer, ils ne demandent pas le don des larmes. »

    Le Pape a rappelé la colère de Jésus face aux personnes hypocrites qui se donnent en spectacle. « Soyez attentifs à ne pas pratiquer votre justice devant les hommes pour être admirés d'eux. Quand tu fais l'aumône, ne sonne pas la trompette devant toi, comme le font les hypocrites. Quand vous priez, ne soyez pas similaires aux hypocrites, qui aiment prier en se tenant droit, pour être vus de la population. Et quand vous jeûnez, ne devenez pas mélancoliques comme les hypocrites. » (Mt 6) Et le Pape a rappelé la nature pécheresse de tout être humain : « Quand s'accomplit quelque chose de bien, presque instinctivement naît en nous le désir d'être estimés et admirés pour cette bonne action, pour en recevoir une satisfaction. »

    En évoquant l’exhortation de Jésus, « convertissez-vous et croyez en l’Évangile », prononcée lors de l’imposition des Cendres, le Saint-Père a rappelé que l’invitation à la conversion est « une invitation à revenir, comme pour le fils prodigue, entre les bras de Dieu, un Père tendre et miséricordieux, et à se confier à lui. »

    « Le Seigneur ne se fatigue jamais d'avoir miséricorde de nous, et veut nous offrir encore un fois son pardon - nous en avons tous besoin, en nous invitant à nous tourner à Lui avec un cœur nouveau, purifié du mal, purifié par les larmes, pour prendre part à sa joie » a répété le Pape, qui a repris les propos tenus par Saint Paul dans la lettre aux Corinthiens : « Nous vous supplions au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu ». Il a redit que cette invitation concerne tous les chrétiens, au Vatican comme partout dans le monde : « Nous sommes des créatures pécheresses, toujours en besoin de conversion, alors, s’il-vous plaît, arrêtons-nous un peu, et réconcilions-nous avec Dieu. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Basilique vaticane, à 10h00 : Messe présidé par le Pape François avec les nouveaux Cardinaux

    Le Pape a célébré la Messe ce dimanche matin dans la basilique Saint-Pierre en présence du Collège cardinalice et des nouveaux cardinaux à qui il avait solennellement remis la barrette cardinalice samedi matin dans cette même basilique. S’adressant directement à eux, François a développé les trois « concepts-clé que l’Eglise propose aujourd’hui dans la liturgie de la parole : la compassion de Jésus, face à l’exclusion et sa volonté d’intégration ».

    « Je vous exhorte à servir l’Église, leur a-t-il dit, de façon que les chrétiens – édifiés par notre témoignage – ne soient pas tentés d’être avec Jésus sans vouloir être avec les exclus, s’isolant dans une caste qui n’a rien d’authentiquement ecclésial. Sur l’évangile des exclus, se découvre et se révèle notre crédibilité ! » Pour le Pape, la logique de Dieu et la route de l’Église, c'est « non seulement accueillir et intégrer, avec un courage évangélique, ceux qui frappent à notre porte, mais aller chercher, sans préjugés et sans peur, ceux qui sont loin en leur manifestant gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement. (…) La totale disponibilité pour servir les autres est notre signe distinctif, est notre unique titre d’honneur ! » a insisté le Saint-Père.

    D'après Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en français ci-dessous.

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  • Dimanche 15 février 2015

    Dimanche de la Quinquagésime

     Commentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)

     
    Introit du Dimanche de la Quinquagésime

    Ant. ad Introitum. Ps. 30, 3-4. (Introit)
    Esto mihi in Deum protectórem, et in locum refúgii, ut salvum me fácias : quóniam firmaméntum meum et refúgium meum es tu : et propter nomen tuum dux mihi eris, et enútries me.
    Soyez-moi un Dieu protecteur et une maison de refuge, afin que vous me sauviez. Car vous êtes ma force et mon refuge, et à cause de votre nom, vous serez mon guide et vous me nourrirez.

    Ps. ibid., 2.
    In te, Dómine, sperávi, non confúndar in ætérnum : in iustítia tua líbera me et éripe me.
    J’ai espéré en vous, Seigneur : que je ne sois jamais confondu, dans votre justice, délivrez-moi et sauvez-moi.
    V/.Glória Patri.

    (6e Dimanche du Temps Ordinaire)

  • Consistoire ordinaire public présidé par le Pape François pour la création de 20 nouveaux cardinaux et quelques causes de canonisation (2)

    Après le rite de création des nouveaux Cardinaux, le Cardinal Préfet de la Congrégation pour les causes des saints a ouvert la phase finale du consistoire en demandant solennellement au Pape de faire inscrire à l'index des saints :

    - la bienheureuse Jeanne Emilie de Villeneuve (1811-1854), religieuse, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Castres, béatifiée en 2009 par Benoît XVI ;

    - la bienheureuse Marie-Alphonsine Danil Ghattas (Maryam Sultanah, 1843-1927), religieuse palestinienne, cofondatrice de la Congrégation des Sœurs du Rosaire de Jérusalem, béatifiée le 23 novembre 2009 ;

    - la bienheureuse Marie de Jésus Crucifié (née Mariam Baouardy, 1846-1878), moniale professe palestinienne de l'Ordre des Carmes Déchaux, béatifiée en 1983 par Jean-Paul II.

    Le Pape a en outre décidé que les trois nouvelles saintes, ainsi que sainte Maria Cristina de l'Immaculée, seront inscrites dès cette année à la date liturgique du 17 mai, jour de leur prochaine canonisation. 

    Les décrets de reconnaissance des miracles avaient été rendu publics le 6 décembre 2014.

  • Sainte Messe célébrée par le Pape François à la Basilique Saint-Pierre

    Présentation du Seigneur - XIXe Journée mondiale de la vie consacrée
    en présence des membres des Instituts de Vie Consacrée et des Sociétés de Vie apostolique

    Livret de la célébration

    Le Pape François a présidé ce lundi à 17h30 la Messe dans la basilique Saint-Pierre, célébration ouverte par la bénédiction des cierges, et une procession de cinquante religieux, parmi lesquels des religieuses engagées dans la lutte contre la traite des personnes et des sœurs qui œuvrent auprès des migrants ou des prisonniers.

    Au cours de son homélie, le Pape est revenu sur la Présentation de Jésus au temple, dont la liturgie fait mémoire ce 2 février. « Devant nous se tient l'icône de Marie qui chemine avec l'Enfant-Jésus dans les bras », a-t-il souligné, expliquant que  « le bras de Marie était comme l'escalier dans lequel le Fils de Dieu descendait vers nous ». Le Pape a ainsi développé la dynamique de Jésus, celui qui est descendu vers les hommes pour ensuite monter vers le Père. De ce double mouvement nous pouvons tirer des enseignements pour la vie consacrée a t-il souligné.

    « Jésus a emprunté le même chemin que nous pour nous indiquer le "chemin nouveau et vivant" (Lettre aux Hébreux) qui est lui-même, et pour nous, consacrés, il s'agit de l'unique chemin que concrètement et sans alternative nous devons parcourir avec joie et espérance ». Pour un religieux, progresser sur ce chemin signifie s'abaisser dans le service, « c'est à dire faire le même chemin que Jésus » a expliqué le Saint-Père, soulignant aussi que derrière la "règle" que suit toute personne consacrée, subsiste la "règle véritable" qui est celle de l’Évangile.

    Lors de la présentation de Jésus au temple, a poursuivi François, les figures de Siméon et d'Anne, qui accueillent Jésus, sont des personnes dociles à l'Esprit Saint, une incarnation de la sagesse. Cette sagesse est aussi l'une des vertus de la personne consacrée. Marie et Joseph suivent la loi du Seigneur sur la voie de l'obéissance, tandis que Siméon et Anne voient dans l'Enfant -Jésus l'accomplissement de la loi et des promesses de Dieu. Ils sont « capables de se réjouir ». Mais cette sagesse est parfois donnée aussi aux plus jeunes, a relevé le Pape, à condition qu'ils soient disponibles à parcourir la voie de l'obéissance à l'Esprit.

    Le Saint-Père a ainsi plaidé pour un renouvellement et une nouvelle vigueur de la vie consacrée, à travers un « grand amour de la règle », mais aussi à travers la « capacité de contempler et d'écouter les plus âgés de la congrégation ». Cette vie consacrée ne doit être ni "light" ni "désincarnée". « Guidons le peuple à Jésus comme nous nous laissons guider par Lui, a conclu le Pape, voilà ce que nous devons être : des guides accompagnés ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduit en français ci-dessous.

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  • Méditation : l'exemple des animaux, par St Jean Chrysostome

    « L'abeille vous enseignera l'amour du travail, plus l'amour du beau et de l'honnête, et l'amour du prochain. Oui, l’abeille travaille et se donne de la peine, et c'est moins pour elle que pour nous ; or, c'est surtout le propre du chrétien de rechercher l'intérêt des autres plutôt que le sien. L'abeille parcourt les prés, voltige tout le jour sur les fleurs pour composer un aliment qui n'est pas pour elle ; fais de même, ô homme ! Si tu amasses de l'argent, que ce soit pour en faire part à ton prochain ; si tu possèdes les trésors de la doctrine, n'enfouis pas tes talents, mais fais-en profiter les indigents ; en un mot, mes frères, quelque avantage que vous possédiez en propre, faites en profiter ceux qui en sont privés par eux-mêmes. Pourquoi l'abeille jouit-elle d'une estime plus grande que d'autres animaux ? ne le voyez-vous pas ? c'est moins parce qu'elle travaille que parce qu'elle travaille pour les autres. L'araignée aussi travaille, et file délicatement, et les toiles dont elle tapisse nos murailles surpassent l'art de la femme la plus adroite ; néanmoins, c'est un insecte peu noble, parce que son ouvrage n'est d'aucune utilité pour nous. Tels sont tous ceux qui ne travaillent que pour eux-mêmes. Imitez la simplicité de la colombe, imitez l'attachement de l'âne et du bœuf pour leur maître, imitez la sécurité et la confiance des oiseaux. Oui, il y a beaucoup à gagner aux exemples des animaux pour la correction des mœurs. »

    St Jean Chrysostome, XIIe Homélie (2), in "Œuvres complètes" Tome III (Homélies sur les Statues, au Peuple d'Antioche), Trad. M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Messe au Rizal Park de Manille

    Le Pape a présidé la Messe finale de son voyage apostolique aux Philippines au Rizal Park de Manille. Malgré la forte pluie qui s'abat ces jours-ci sur la capitale, les Philippins se sont déplacés en masse : selon les autorités officielles, environ 3 millions de personnes se seraient rassemblées pour cette Messe annoncée comme le point d'orgue grandiose de ce voyage. Des centaines de choristes accompagnés par un orchestre ont assuré l'animation de cette Eucharistie, concélébrée par le Cardinal Luis Antonio Tagle, l'archevêque de Manille et le Cardinal Orlando Quevedo, archevêque de Cotabato. La liturgie avait lieu en anglais et en latin. Les intentions de la prière universelle étaient lues dans les langues locales : tagalog, hiliagayno, ilokano ou encore cebuano.

    Fait peu habituel, la première lecture, tirée de la lettre de Saint Paul aux Éphésiens, a été lue en braille par une jeune non-voyante. Au cours de son homélie, le Saint-Père est revenu sur la figure de l'Enfant Jésus, le Santo Niño dont l’Église aux Philippines faisait mémoire ce jour. « L’image du Saint Enfant Jésus a accompagné la diffusion de l’Évangile dans ce pays depuis l’origine » a souligné le Saint-Père. Il a rappelé que les Philippines étaient le principal pays catholique en Asie, en cela c'est déjà un don de Dieu particulier, une bénédiction. Mais c’est aussi une vocation a t-il aussi précisé. « Puisse le Santo Nino continuer à bénir les Philippines et à soutenir les chrétiens de cette grande nation dans leur vocation à être témoins et missionnaires de la joie de l'Évangile, en Asie et partout dans le monde » a-t-il dit.

    Le Pape a aussi rappelé que Jésus Lui-même a besoin d'être protégé, soulignant une nouvelle fois l’importance de protéger les familles. Il a alors de nouveau mis en garde contre les maux que sont la corruption, le conformisme, le gaspillage ou les menaces contre l'environnement. « Malheureusement, la famille a grand besoin d'être protégée contre les attaques insidieuses et les programmes contraires à tout ce que nous tenons pour vrai et sacré, tout ce qu'il y a de plus beau et de plus noble dans notre culture » a dénoncé le Saint-Père. Il faut, a t-il aussi rappelé, prendre soin de notre jeunesse, « en ne permettant pas que lui soit volée l’espérance, et qu’elle soit condamnée à vivre dans la rue. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Messe à l'aéroport de Tacloban

    Bien plus au sud de Manille, la ville de Tacloban, sur l’île de Leyte, là même où le typhon Haiyan avait sévi en novembre 2013 avec des vents d’une force démentielle, ravageant toute cette région et tuant des milliers de personnes. C’est là que le Pape François s’est rendu ce samedi pour célébrer une Messe à même le tarmac de l’aéroport de cette ville symbole d’une catastrophe inouïe. Et comme pour nous rappeler, un an après le drame, que les catastrophes naturelles peuvent frapper à tout moment, c’est sous la pluie et un vent fort d’une tempête tropicale annoncée que cette Messe devant des milliers de fidèles s’est déroulée.

    Une Messe solennelle sous le signe d’une profonde émotion, celle d’être là ensemble, pour au-delà des mots se recueillir. C’est ce que le Pape François devait dire à tous ces gens, qui l’avaient attendu des heures sous la pluie. « Je ne trouve pas les mots pour partager votre douleur. Je peux seulement vous dire que lorsque de Rome j’ai appris et vu l’ampleur de cette catastrophe, j’ai compris que je devais venir ici. Et ce jour-là j’ai décidé ce voyage. » a déclaré le Pape, ajoutant : « Je vous dis seulement que je suis avec vous, et que vous n’êtes pas seuls ». Des mots simples prononcés en espagnol par le Pape, lui-même protégé par un ciré en plastique.

    C’est une longue méditation sur la douleur des survivants, improvisée en espagnol et traduite simultanément en anglais, que le Pape a délivrée à cette foule venue le rencontrer et l’écouter. Avec pour Évangile celui de Saint Paul, le Pape déclarait : «  Jésus est avec nous, Il vit avec nous et nous garde en tout sauf dans le péché, mais pour être encore plus avec nous, Il assume la condition de péché, Il se fait lui-même pécheur, comme nous le dit si bien Saint Paul, et nous le reconnaissons ». « Jésus, a poursuivi le Pape, nous devance toujours, et quand nous vivons l’une ou l’autre expérience, Lui Il la vit avant nous, et si aujourd’hui nous sommes ici réunis 14 mois après que le typhon Haiyan soit passé, c’est parce que nous avons la certitude que la foi ne faiblit pas parce que Jésus dans sa passion a pris toute notre douleur. »

    C’est à ce moment de son discours que le Pape François devait confier qu’il avait décidé le jour même de l’annonce de la catastrophe que Tacloban et sa région subissaient qu’il viendrait sur les lieux mêmes du drame pour rencontrer les survivants. « Je suis venu pour être avec vous, a encore expliqué le Pape, moi je ne peux rester, mais Jésus Lui le peut. Je suis venu vous dire que Jésus est avec vous. » A tous ceux qui ont perdu « tant de choses, maison, source de revenu, santé », le Pape a reconnu qu'il manquait de mots pour les consoler. « Jésus est avec vous, le Seigneur qui ne vous dépouille pas... Vous pensez : "Il m’a dépouillé parce que j’ai perdu ma maison, ma famille, tout ce que j’avais", et c’est vrai si vous le dites, et je respecte ce sentiment, mais Jésus de sa Croix ne me dépouille pas, Il est capable de nous comprendre, comme nous le lisons dans la première lecture. » « C’est pour cela, a poursuivi le Pape, que nous avons un Seigneur qui est capable de pleurer avec nous, de nous accompagner dans le moment le plus difficile de la vie. Vous êtes nombreux à avoir tout perdu, je ne sais quoi vous dire, mais Dieu sait quoi vous dire. Vous êtes nombreux à avoir perdu de la famille, et  je ne peux que regarder là dans le silence, je vous accompagne avec mon cœur en silence. Nombreux parmi vous se sont demandé : "Pourquoi Seigneur ?" A chacun d’entre vous le  Seigneur répond dans son cœur, je ne sais quoi vous dire d’autre. Regardons le Christ, Lui est Seigneur. Lui nous comprend parce qu’Il a fait l’expérience de la Croix. Et sous la Croix se trouvait sa Mère, nous nous sommes comme des enfants qui dans les moments de douleur et de peine, ne comprenons rien, mais n’avons qu’une envie, celle de tenir fermement la main d’une mère, et de lui dire "maman". Voilà tout ce que nous pouvons ressentir dans les moments sombres. »

    Le Pape devait alors demander à l’assemblée de prier, ajoutant encore qu’en ce moment de prière on se sentait encore plus frères et sœurs. Enfin, le Pape demandait de le pardonner de ne pas avoir d’autres mots à leur dire, mais insistait encore : « Jésus ne vous dépouille pas, et l’amour, la tendresse de notre Mère ne nous dépouille pas. Regardons vers elle comme des enfants ».

    Le Pape devait ensuite déjeuner avec 30 survivants et se rendre dans une église. Mais les mauvaises conditions météo font que le Pape devrait reprendre l'avion un peu plus tôt que prévu dans l'après-midi à destination de Manille.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père, traduite en français, ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Messe avec les évêques, les prêtres, les religieuses et les religieux

    Cathédrale de l'Immaculée Conception

    C’est sans aucun doute le thème de la pauvreté et des inégalités sociales que le Pape François a décidé d’affronter dès les premières prises de parole de son voyage aux Philippines. Après un discours très ferme aux autorités politiques du pays sur l’obligation morale de lutter contre la corruption dans un pays où elle est un chancre depuis longtemps, le Pape a décliné ce même thème lors de la messe qui a suivi en la Cathédrale de Manille, célébrée en présence des évêques, prêtres, religieuses, religieux et séminaristes philippins.

    « Comme l’ont justement enseigné les évêques des Philippines, a déclaré le Pape, l’Église aux Philippines est appelée à reconnaître et combattre les causes de l’inégalité et de l’injustice, profondément enracinées, qui salissent le visage de la société philippine, en s’opposant clairement aux enseignements du Christ. L’Évangile appelle les chrétiens à avoir des vies honnêtes, intègres, et soucieuses du bien commun. Mais il appelle aussi les communautés chrétiennes à créer des "cercles d’intégrité", des réseaux de solidarité qui peuvent pousser à embrasser et à transformer la société par leur témoignage prophétique ».

    Réfléchissant sur la « pauvreté du Christ », le Pape a mis en garde contre « la grande menace de tomber dans un certain matérialisme qui peut s’insinuer dans nos vies et compromettre le témoignage que nous donnons ». « C’est seulement en devenant nous-mêmes pauvres, en renonçant à notre auto-accomplissement, a ajouté le Pape François, que nous pourrons nous identifier aux derniers de nos frères et sœurs ». Pour François, c’est l’unique façon de pouvoir répondre avec honnêteté et avec intégrité au défi d’annoncer la radicalité de l’Évangile dans une société habituée à l’exclusion, à la polarisation et à la «  scandaleuse inégalité », reprenant ainsi mot pour mot ce qu’il avait déclaré dans son allocution précédente à la classe politique philippine au Palais présidentiel de Manille.

    Le Pape François devait alors encourager l’ensemble du corps ecclésial philippin à se faire « proches de ceux qui, en vivant au milieu d’une société alourdie par la pauvreté et par la corruption, sont découragés en esprit, tentés de tout laisser tomber, d’arrêter l’école et de vivre dans les rues. Proclamez la beauté et la vérité du message chrétien à une société qui est tentée par des présentations confuses de la sexualité, du mariage et de la famille » a-t-il conclu.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père, traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François au Sri Lanka - Messe avec Canonisation du Bienheureux Joseph Vaz

    Il est sept heures quarante-cinq du matin et déjà un grand soleil inonde le Galle Face Green, un parc longeant la mer, au nord de Colombo. Le Pape a traversé la foule en papamobile avant le début de la Messe de canonisation du bienheureux Joseph Vaz. On parle de plus de mille prêtres présents et de plus de 500.000 fidèles, dont un tiers qui a prié le Rosaire avant de dormir sur place. Ceux qui se sont endormis sur le trajet de la papamobile ont été réveillés à 4 heures du matin ! Parmi eux se trouvent de nombreux Indiens venus de Goa.

    Né à dans cette ville du sud de l’Inde en 1651, Joseph Vaz est considéré par les catholiques comme « l’apôtre du pays ». Fondateur en 1684 d’une société de prêtres suivant l’Oratoire de St Philippe de Neri, il prend la décision de se rendre au Sri Lanka, sous domination hollandaise et calviniste. L’Église y vit des heures sombres. Elle est privée de prêtre depuis trente ans. Joseph Vaz, à la peau sombre, rentre incognito au Sri Lanka en 1686, comme ouvrier mendiant. Il recherche de nuit les catholiques pour échapper à la surveillance des Hollandais. Pour leur échapper, il part vers le sud, dans le Royaume bouddhiste de Kandy. Il y sera emprisonné. On le prend pour un espion.

    Mais le détenu se comporte si bien qu’il impressionne ses gardiens, puis le roi qui décide, finalement, de le libérer et lui permet de poursuivre sa mission. Le prêtre partagera sa vie entre le Royaume de Kandy et des excursions clandestine sur les côtes hollandaises. Il meurt exténué à l’âge de 49 ans. Joseph Vaz a également, avec un autre prêtre, traduit la Bible en langue cinghalaise.

    Sauveur de la foi alors qu’elle était menacée dans le pays, l’Église srilankaise a demandé dès 1737 sa béatification, célébrée par St Jean-Paul II, le 15 janvier 1995. Vingt ans plus tard, à un jour près, le Pape François a canonisé Joseph Vaz représenté ce mercredi par une statue de bois. (le décret a été signé le 17 septembre dernier). L’autel est d’ailleurs le même que celui utilisé en 1995.

    Ce mercredi, le Sri Lanka a donc son premier saint. La joie est immense, comme le prouvent les 500.000 personnes rassemblées ce matin, dont des bouddhistes et des hindous. Une tristesse cependant, les catholiques n’ont pas de lieu où aller prier leur saint. Joseph Vaz serait enterré sous une station de police à Kandy.

    Lors de son homélie, le Pape a détaillé la vie et les qualités de saint Joseph Vaz, prêtre exemplaire, et exemple de zèle missionnaire : « Saint Joseph savait comment offrir la vérité et la beauté de l’Évangile dans un contexte multi-religieux, avec respect, dévotion, persévérance et humilité. Voilà la voie pour suivre Jésus aujourd’hui encore. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père ci-dessous.

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  • Méditation : la simplicité

    « Le simple n'a pas de fausseté, il ne monte pas d'embûches ; le mensonge ne prospère pas chez lui, ni l'imposture, ni la calomnie ; il ne frappe pas en secret son compagnon ; il ne cherche pas à faire du mal ; il ne s'ingénie pas à nuire ; il n'a pas de fausseté avec son prochain et ne machine pas de méchanceté contre lui ; son frère s'asseoit à côté de lui en paix. Il est un vase propre et net, et son voisinage est le voisinage de la lumière. Aucun de ces maux ne se meut chez l'enfant de ce monde, aucun non plus chez celui dont l'esprit est simple, ni chez l'enfant, à cause de son enfance, ni chez le simple, à cause de sa simplicité.

    Dans le nom de la simplicité sont réunis tous les biens, de même que dans le nom de la ruse sont rassemblés tous les maux. La simplicité est un champ labouré qui reçoit la semence et les plants de toutes les vertus, et la ruse est une terre pleine d'épines et de chardons, c'est-à-dire de pensées divisées et vaines ; et de même que la bonne semence est empêchée de croître dans un champ plein d'épines et de chardons, de même la croissance simple de la foi est empêchée par les pensées divisées de la ruse ; et de même que la croissance de la bonne semence est saine dans une terre purifiée de la germination des épines, de même aussi, la croissance de la parole de la vérité pousse en bonne santé dans un esprit simple. Car la simplicité ne juge pas la parole de la foi et elle ne cherche pas pourquoi Dieu a commandé ainsi ; elle n'a pas d'occupation contraire à ce qui lui a été dit de faire. Elle entend avec droiture, elle reçoit avec pureté, elle observe avec simplicité. La simplicité agit sans peine, elle ne se consume pas en pensées qui se lient et se délient l'une l'autre ; le service de la justice lui est facile et elle s'avance sans retard dans le chemin de ses travaux.

    Notre-Seigneur a appris la pureté des enfants à ses disciples pour leur faire acquérir la simplicité... Car la vérité brille en tout temps dans la simplicité et la foi dans l'enfance. »

    Philoxène de Mabboug (Évêque de Mabboug, ou Hiérapolis, en Syrie, + 523), Cinquième homélie, deuxième homélie sur la simplicité (130-132), in "Homélies" (V), Coll. Sources chrétiennes n°44, Éditions du Cerf, Paris, 1956.

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  • 09h30 : Sainte Messe célébrée par le Pape François

    avec le rite du baptême des enfants
    en la Chapelle Sixtine

     

    Dans la célèbre chapelle Sixtine, où les Cardinaux réunis en conclave élisent le nouveau Pape, le Saint-Père a baptisé 33 nouveaux enfants en ce dimanche du Baptême de Jésus : vingt filles, dont deux jumelles, et treize garçons. Ces baptêmes sont une tradition au Vatican et sont destinés généralement aux enfants des employés locaux. Le Pape François a célébré la messe à l’autel situé sous le Jugement dernier de Michel-Ange, dos aux fidèles selon la Tradition de l’Église. Comme son prédécesseur Benoît XVI, il a préféré renoncer à l’autel mobile utilisé par Jean-Paul II. « On ne peut pas être chrétien en dehors de l’Église », a-t-il réaffirmé dans son homélie, « on ne peut pas suivre Jésus Christ sans l’Église » (…) « le baptême nous introduit dans le Corps de l’Église ». Le Pape François a rappelé que la foi de l’Église est transmise de génération en génération. Les parents doivent l’expliquer à leurs enfants.

    Il a par ailleurs exhorté les fidèles à prier le Saint-Esprit, tous les jours, « on ne le fait pas assez ». Il leur a proposé une prière toute simple, leur demandant de la répéter avec lui : «  Viens Saint-Esprit, emplis les cœurs de tes fidèles et allume en eux le feu de ton amour ». Autre recommandation adressée aux parents, parrains et marraines, grands-parents et oncles des nouveaux-baptisés : lire l’Évangile, porter toujours un exemplaire de poche avec soi, donner l’exemple aux enfants. La Parole de Dieu est la nourriture de l’esprit.

    Et comme il l’avait déjà fait l’année dernière à la même occasion, le Pape François a encouragé les mamans à ne pas avoir peur d’allaiter leurs nouveau-nés pendant la célébration. Enfin, il a souhaité que l’on prie pour les nombreuses mères qui n’ont pas de quoi nourrir leurs enfants. Le Souverain Pontife a concélébré la messe avec le préfet de la Maison pontificale, Mgr Georg Gaenswein, avec l’Aumônier pontifical, Mgr Konrad Krajewski ainsi qu’avec le président de l’Académie ecclésiastique et le secrétaire général du Gouvernorat.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Dimanche 11 janvier 2015

    Fête de la Sainte Famille (1er dim. après l'Epiphanie)
    Baptême du Seigneur / fête
    (le 13 janvier au calendrier traditionnel)

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • 10h00 - Messe en la Solennité de l'Épiphanie du Seigneur

    présidée par le Pape François à la Basilique Saint-Pierre

    Dans la Basilique Saint-Pierre, le Pape François a célébré à 10h la Messe de la Solennité de l’Epiphanie. Le Saint-Père était entouré des cardinaux et évêques de la chapelle pontificale. Son homélie était consacrée à la symbolique des Mages, venus d’Orient. Les Mages représentent les hommes et les femmes à la recherche de Dieu dans les religions et dans les philosophies du monde entier : « une recherche qui n’a jamais de fin. Ils cherchaient la véritable Lumière ; ils nous indiquent la route sur laquelle marcher dans notre vie ».

    Le Pape François a retracé le chemin difficile suivi par les Mages, leurs péripéties, leurs tentations, leur égarement, leur désarroi et puis leur très grande joie. « C’est toujours la grâce de l’Esprit Saint qui les aide et qui les fait entrer dans le mystère, a expliqué le Souverain Pontife. Ils arrivent à reconnaître que les critères de Dieu sont très différents de ceux des hommes, que Dieu ne se manifeste pas dans la puissance de ce monde, mais s’adresse à nous dans l’humilité de son amour. Les Mages sont passés des calculs humains au mystère : et cela a été leur conversion ».

    Le Pape François a alors évoqué la réalité qui nous entoure : les guerres, l’exploitation des enfants, la torture, les trafics d’armes, la traite des personnes... « Dans tous ces frères et sœurs, les plus petits qui souffrent à cause de ces situations, il y a Jésus. La crèche nous présente un chemin différent de celui rêvé par la mentalité mondaine : c’est le chemin de l’abaissement de Dieu, sa gloire cachée dans la mangeoire de Bethléem, dans la croix sur le calvaire, dans le frère et dans la sœur qui souffrent ».

    Le Saint-Père a invité les fidèles à demander au Seigneur qu’il leur accorde de vivre le même chemin de conversion vécu par les Mages, qu’Il les défende et les libère des tentations et des tromperies mondaines qui cachent l’étoile. « Que nous trouvions le courage, a-t-il conclu, de nous libérer de nos illusions, de nos présomptions, de nos “lumières”, et que nous cherchions ce courage dans l’humilité de la foi ».

    Source : Radio Vatican.

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  • Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu / P. Zanotti-Sorkine / 01/01/2015/ ND du Laus

    « Vierge Marie, vous la Mère de Dieu, secouez nos vies, qu'elles prennent leur envol ! »

    Jeudi 1er janvier 2015 - Octave de Noël - Marie, Mère de Dieu


    Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ selon saint Lc II, 16-21

    Quand les bergers arrivèrent à Bethléem, ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l'enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l'ange lui avait donné avant sa conception.

    La prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine au format audio.

    Site du Père Michel-Marie : www.delamoureneclats.fr
    Site de ND du Laus : www.sanctuaire-notredamedulaus.com