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homelie - Page 8

  • Messe en la solennité de Marie Sainte Mère de Dieu

    présidée par le Pape François
    en la Basilique du Vatican

    XLVIIIe Journée mondiale de la paix
    « Non plus esclaves, mais frères »

     Livret de la célébration

     
     
    Comme le Pape Paul VI en avait instauré la tradition au Vatican, le Pape François a présidé ce jeudi matin une messe pour la Paix, à l'occasion de la Solennité de Marie, Mère de Dieu. Cette messe en présence de l'ensemble des cardinaux de la Curie marque aussi non pas le début de l'année liturgique, qui commence le premier dimanche de l'Avent, mais le lancement de l'année civile.

    Dans son homélie, le Pape François s'est appuyé sur les paroles d’Élisabeth à Marie. "Tu es bénie entre toutes les femmes, et béni est le fruit de ton sein !" (Lc 1, 14). Il a rappelé que cette séquence de l’Évangile de Luc se pose « en continuité avec la bénédiction sacerdotale que Dieu avait suggéré à Moïse pour qu'il la transmette à Aaron et à tout le peuple. « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6, 24-26)

    L'Histoire du Salut s'accomplit donc en Marie, a rappelé François, très attaché à la dévotion mariale. « En célébrant la solennité de Marie Mère de Dieu, l’Église nous rappelle que Marie est la première destinataire de cette bénédiction. En elle se trouve tout accomplissement : en effet, aucune autre créature n'a vu briller sur elle-même le regard de Dieu comme Marie, qui a donné un visage humain au Verbe éternel, de façon à ce que tous nous puissions le contempler. »

    Pour le Pape, « Marie, choisie pour être la Mère du Rédempteur, en a partagé intimement toute la mission en restant auprès de son fils, jusqu’à la fin, sur le calvaire. Marie est ainsi unie à Jésus parce qu’elle a reçu de Lui la connaissance du cœur, la connaissance de la foi, nourrie de l’expérience maternelle et du lien intime avec son Fils. »

    « On ne peut comprendre Jésus sans sa mère, et tout aussi inséparables sont le Christ et l'Église », a rappelé le Pape, qui a insisté sur la « dimension maternelle » de l'Église et sur l'importance de la médiation de « l'Église hiérarchique » dans la transmission de la Parole de Dieu. Citant Paul VI, le Pape François a répété que « séparer Jésus de l'Église serait vouloir introduire une dichotomie absurde. C'est véritablement l’Église, la grande famille de Dieu, qui nous apporte le Christ. Notre foi n'est pas une doctrine abstraite ou une philosophie, mais une relation vitale et pleine avec une personne : Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu fait homme, mort et ressuscité pour nous sauver et vivant au milieu de nous. Sans l’Église, Jésus-Christ finit par se réduire à une morale, une idée, un sentiment. Sans l'Église, notre rapport avec le Christ serait soumis à notre imagination, à nos interprétations, à nos humeurs. »

    En dépassant leurs propres intuitions, leur propre subjectivité, les chrétiens sont donc appelés à vivre fraternellement avec leurs frères et à donner un témoignage de paix dans toutes les dimensions de leur vie. « En cette journée mondiale de la Paix, invoquons l'intercession de Marie pour que le Seigneur donne la paix à notre temps : paix dans les cœurs, paix dans les familles, paix entre les nations. Cette année, en particulier, le message pour la Journée de la Paix est "Non plus esclaves, mais frères". Tous nous sommes appelés à être libres, à être fils, et chacun selon ses propres responsabilités, à lutter contre les formes modernes d'esclavage. De tout peuple, culture et religion, unissons nos forces. Que nous guide Celui qui, pour nous rendre tous frères, s'est fait notre serviteur. »

    Sortant de son texte, le Pape a alors invité l'assemblée à se lever et à invoquer par trois fois à haute voix la Sainte Mère de Dieu, « comme le courageux peuple d'Ephèse qui, devant les évêques, invoquait la Sainte Mère de Dieu. »

    Source : Radio Vatican.

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  • Méditation pour la Nativité du Seigneur

    « En Jésus Christ, le Fils de Dieu, Dieu lui-même s’est fait homme. C’est à Lui que le Père dit : « Tu es mon fils ». L’aujourd’hui éternel de Dieu est descendu dans l’aujourd’hui éphémère du monde et il entraîne notre aujourd’hui passager dans l’aujourd’hui éternel de Dieu. Dieu est si grand qu’il peut se faire petit. Dieu est si puissant qu’il peut se faire faible et venir à notre rencontre comme un enfant sans défense, afin que nous puissions l’aimer. Dieu est bon au point de renoncer à sa splendeur divine et descendre dans l’étable, afin que nous puissions le trouver et pour que, ainsi, sa bonté nous touche aussi, qu’elle se communique à nous et continue à agir par notre intermédiaire. C’est cela Noël : « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ». Dieu est devenu l’un de nous, afin que nous puissions être avec Lui, devenir semblables à Lui. Il a choisi comme signe l’Enfant dans la crèche : Il est ainsi. De cette façon nous apprenons à le connaître. Et sur chaque enfant resplendit quelque chose du rayon de cet aujourd’hui, de la proximité de Dieu que nous devons aimer et à laquelle nous devons nous soumettre – sur chaque enfant, même sur celui qui n’est pas encore né. »

    Benoît XVI, extrait de l'Homélie de la Messe de la Solennité de la Nativité du Seigneur, 25 décembre 2005.
    (Texte intégral)

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    Dessin de Cicely Mary Barker (1895–1973)
  • Sainte Messe de la Nuit de la Nativité

    célébrée à 21h30 par le Pape François à la basilique Saint-Pierre

     

    « Voici la question que nous pose l’Enfant par sa seule présence : est-ce que je permets à Dieu de m’aimer ? », interroge le Pape François.

    Le Pape a présidé la messe de la nuit de Noël, ce 24 décembre, à 21h30, en la basilique Saint-Pierre, puis il est allé placer la statuette l'Enfant Jésus dans la crèche, selon la tradition, en procession, avec des enfants de différents continents portant des fleurs. Il a ensuite encensé la crèche, avant d'embrasser les enfants : l'un d'eux lui a offert une nouvelle calotte blanche. Les enfants venaient de Syrie, du Liban, des Philippines, de Corée…

    Dans son homélie, le Pape François a invité à laisser Dieu venir aimer chacun, manifester sa tendresse à chacun, en posant ces questions : « Comment accueillons-nous la tendresse de Dieu ? Est-ce que je me laisse rejoindre par lui, est-ce que je me laisse embrasser, ou bien est-ce que je l’empêche de s’approcher ? "Mais je cherche le Seigneur" – pourrions- nous rétorquer. Toutefois, la chose la plus importante n’est pas de le chercher, mais plutôt de faire en sorte que ce soit Lui qui me trouve et qui me caresse avec amour. Voici la question que nous pose l’Enfant par sa seule présence : est-ce que je permets à Dieu de m’aimer ? », demande le Pape François.

    Le Pape a souligné trois attitudes de Dieu : « Patience de Dieu, proximité de Dieu, tendresse de Dieu. »

    Il a suggéré cette prière : « Seigneur, aide-moi à être comme Toi, donne-moi la grâce de la tendresse dans les circonstances les plus dures de la vie, donne-moi la grâce de la proximité face à toute nécessité, de la douceur dans n’importe quel conflit. »

    Il invité à demander à la Vierge Marie de nous faire trouver Jésus : « Regardons la crèche et prions, en demandant à la Vierge Mère : "Ô Marie, montre-nous Jésus". »

    Source : Zenit.org.

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  • A 10h30, place Saint-Pierre, Sainte Messe célébrée par le Pape François

     
    Canonisation des Bienheureux :

    - Giovanni Antonio (Jean-Antoine) Farina (1803-1888), évêque de Vicenza, fondateur de l'Institut des Sœurs enseignantes de Sainte-Dorothée

    - Kuriakose Elias Chavara della Sacra Famiglia (Cyriaque Elie de la Sainte Famille, 1805-1871), prêtre et carme indien de rite syro-malabar, fondateur de deux Congrégations religieuses : les Carmes de Marie-Immaculée et la Congrégation de la Mère du Carmel (Carmélites)

    - Ludovico (Ludovic) da Casoria (Arcangelo Palmentieri, 1814-1885), prêtre de l’Ordre des Frères Mineurs à Naples, fondateur de la Congrégation des Sœurs franciscaines de Sainte-Élisabeth, dites "Bigie" (Sœurs grises)

    - Nicola (Nicolas Saggio) da Longobardi (Giovanni Battista Saggio, 1650-1709), oblat profès calabrais de l’Ordre des Minimes

    - Eufrasia Eluvathingal del Sacro Cuore (Euphrasie du Sacré-Cœur, 1877-1952), religieuse indienne de la Congrégation des Soeurs de la Mère du Carmel (cf. plus haut)

    - Amato (Aimé) Ronconi (v.1238-v.1292), laïc italien du tiers-ordre franciscain, ermite, pèlerin, infirmier, fondateur de l'Hospice de Santa Maria di Monte Orciale (des Pauvres Pèlerins), actuelle maison de repos "Opera Pia Beato Amato Ronconi" à Saludecio (Rimini) dans les Marches

    (cf. le consistoire du 12 juin 2014 et Vatican Information Service, VIS Archive 01 - 12.6.14).

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    « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l'amour du prochain »

    Durant l’homélie, le Pape François a invité à fixer le regard sur Jésus, Roi de l’Univers - nous fêtons en effet ce dimanche la solennité du Christ Roi. Et de rappeler comment Jésus a réalisé son règne, par la proximité et la tendresse envers nous, comme un berger prend soin de ses brebis. Il les compte, il les rassemble, il les conduit dans les pâturages, il les fait reposer, il cherche la brebis égarée, il soigne la brebis blessée ou malade. Toutes ces attitudes sont devenues réalité en Jésus-Christ : il est devenu le gardien de nos âmes. Comme il le fait régulièrement, le Pape s’est adressé aux pasteurs de l’Église, les prêtres et les évêques pour leur rappeler qu’ils ne peuvent s’éloigner de ce modèle, sinon à courir le risques de devenir des mercenaires. Le Pape soulignant au passage que le peuple de Dieu possède à cet égard un flair infaillible pour reconnaître les bons des mauvais pasteurs. L’Évangile, ajoutait le Pape, nous dit ce que le règne de Jésus attend de nous : il nous rappelle que la proximité et la tendresse sont la règle de vie aussi pour nous, et que c’est sur cela que nous serons jugés. « En vérité je vous dis : tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous l’avez fait » Le salut, poursuivait le Pape, commence dans l’imitation des œuvres de miséricorde à travers lesquelles Jésus a réalisé le Règne. Celui qui les accomplit prouve qu’il a accueilli la royauté de Jésus, parce qu’il a fait de la place dans son cœur pour la charité de Dieu. Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour, sur la proximité et sur la tendresse envers les frères. C’est cela qui permettra ou non notre entrée dans le règne de Dieu. Jésus, par sa victoire, nous a ouvert le règne, mais c’est à chacun d’entre nous d’y entrer, dès cette vie, en étant proches de notre frère qui demande de manger, d’être vêtu, accueilli, aidé. Et si vraiment nous pouvons aimer ce frère ou cette sœur, nous serons poussés à partager avec lui ou avec elle ce que nous avons de plus précieux, Jésus lui-même et son Évangile !

    Aujourd’hui l’Église nous présente comme modèles de nouveaux Saints qui en servant leur frères, ont servi, chacun dans son environnement, le règne de Dieu et en sont devenus les héritiers. Chacun d’eux a répondu avec une créativité extraordinaire au commandement de l’amour de Dieu et du prochain. Ils se sont consacrés sans compter au service des plus humbles, en aidant ceux qui étaient dans le besoin, les malades, les personnes âgées, les pèlerins. Mais leur amour des plus petits et des plus pauvres était le reflet et la mesure de leur amour inconditionnel de Dieu. Avec le rite de la canonisation, encore une fois nous avons confessé le mystère du règne de Dieu et honoré le Christ Roi. Que ces nouveaux Saints, par leur exemple et leur intercession, fassent croître en nous la joie de marcher sur le chemin de l’Évangile. Ne nous laissons pas distraire par d’autres intérêts terrestres et passagers.

    Source : Radio Vatican.
     
    Traduction française (texte intégral) sur Zenit.org

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.


    Angélus de ce Dimanche 23 novembre 2014

    « A la fin de cette célébration, je tiens à saluer tous ceux qui sont venus pour rendre hommage aux nouveaux saints, en particulier les délégations officielles de l'Italie et de l'Inde.

    Que l'exemple des quatre Saints italiens, nés dans les provinces de Vicenza, Naples, Cosenza et Rimini, aident le peuple italien bien-aimé à faire revivre l'esprit de coopération et d'harmonie pour le bien commun et à regarder vers l'avenir avec espérance, dans l'unité, confiant en proximité de Dieu qui ne nous abandonne jamais, même dans les moments difficiles.

    Que par l'intercession des deux Saints de l'Inde, en provenance du Kerala, terre de grande foi et de vocations sacerdotales et religieuses, le Seigneur accorde un nouvel élan missionnaire à l’Église en Inde - qui est si courageuse ! - afin qu'inspirés par leur exemple de concorde et de réconciliation, les chrétiens en Inde aillent de l'avant sur la voie de la solidarité et de la cohabitation fraternelle.

    Je salue avec affection les Cardinaux, les Évêques, les prêtres, ainsi que les familles, les groupes religieux, les associations et les écoles présentes. Avec amour filial nous nous tournons maintenant vers la Vierge Marie, Mère de l’Église, Reine des Saints et modèle de tous les chrétiens.

    Je vous souhaite un bon dimanche, dans la paix, avec la joie de ces nouveaux saints. Je vous demande, s'il vous plaît, de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir ! »

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.
  • Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine / La Toussaint à Notre Dame du Laus

    Prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour la Solennité de la Toussaint à Notre-Dame du Laus.
    Site du Père Michel-Marie : www.delamoureneclats.fr

  • A 11h30 : Sainte Messe célébrée à la basilique Saint-Pierre par le Pape François

    en suffrage des Cardinaux et Evêques défunts au cours de l'année

     Livret de la Messe

    Hier dimanche 2 novembre, le Pape François n’a pas célébré de Messe publique mais il est allé se recueillir en privé sur les tombes de ses prédécesseurs, dans la crypte de la basilique vaticane. Ce lundi matin, c’est avec les cardinaux résidant à Rome qu’il a présidé, en la basilique Saint-Pierre, la traditionnelle Messe de suffrage pour les cardinaux et évêques décédés dans l’année. Lors de son homélie, François a insisté sur la Résurrection de Jésus, qui fonde la foi des chrétiens.

    « Si Jésus-Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vide et inconsistante. Mais puisqu’Il est ressuscité, alors notre foi est pleine de vérité et de vie éternelle. » C’est en s’appuyant sur Saint-Paul que le Pape François a répété ce qui fait le cœur de la foi chrétienne : la conviction que la mort n’a pas le dernier mot et que chacun suit le Christ dans sa résurrection.

    « L’Évangile que nous avons écouté, qui unit, selon la rédaction de Marc, le récit de la mort de Jésus et celui de la tombe vide, représente le point culminant de tout le chemin, insiste François : c’est l’avènement de la Résurrection qui répond à la longue recherche du Peuple de Dieu, à la recherche de chaque homme et de l’humanité entière. Chacun de nous est invité à entrer dans cet évènement. »

    Mais suivre le Christ implique donc le suivre dans la mort aussi, dans la souffrance, dans le dernier souffle, dans le silence, des étapes qui prennent sens au regard de la Résurrection. Et comme il le fait souvent, le Pape a demandé à chacun de se situer personnellement face à Jésus dans sa Passion : « Nous sommes appelés à être devant la Croix de Jésus, comme Marie, comme les femmes, comme le centurion, à écouter le cri de Jésus. Et sa respiration ultime, et enfin le silence, ce silence qui se prolonge pour tout le Samedi Saint. Et ensuite nous sommes appelés à aller à la tombe, pour voir que la grande pierre a été renversée, pour écouter l’annonce. « Il est ressuscité, il n’est pas ici » (Mc 16,6). Là est la réponse. Là est le fondement, le roc. Pas dans des discours persuasifs de sagesse, mais dans la parole vivante de la Croix et de la Résurrection de Jésus. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • A 16h00 : Sainte Messe célébrée par le Pape François

     
    L’homme est « capable de dévaster la Création, la vie, les cultures, les valeurs, l’espoir ». Les paroles cinglantes du Pape, dans son homélie lors de la messe de la solennité de la Toussaint, samedi au cimetière romain du Verano. Mais « l’amour et la force du Seigneur » permettent « d’arrêter cette folle course de destruction ».

    Mêmes les destructions lors des guerres du siècle passée ne sont « rien » comparées « à ce qui se passe aujourd’hui », a lancé François, en se rappelant de photographies vieilles de 71 ans vues un peu plus tôt en sacristie. Celles-ci rappellent le bombardement de Rome qui a frappé également le quartier dans lequel se situe le cimetière du Verano, à Rome.

    « L’homme se prend pour Dieu, se croit le Roi », a poursuivi le Souverain Pontife, se référant aux « guerres qui se poursuivent ». Cette « industrie de la destruction », selon la description du Saint-Père, écarte aussi les « enfants, les anciens, les jeunes sans travail », cette dévastation ayant produit une « culture du déchet ».

    Au Pape François alors de monter d’un ton : « cela se passe ici, aujourd’hui. Il semble que ces personnes ne comptent pas, qu’elles appartiennent à une autre espèce, qu’elles ne sont pas humaines. Elles demandent le salut, la paix, du pain, du travail ». Évoquant l'hiver qui arrive, il a aussi dénoncé les épreuves qui attendent les diverses populations dans les zones de conflit.

    Ces hommes, femmes et enfants sont autant de « saints inconnus », auxquels le Pape a invité à penser. Il a enfin invité les fidèles à regarder vers Dieu, « l’espoir ». « L’espoir qu’il ait pitié de Son peuple, de ces personnes écartées », mais aussi « des destructeurs ». Ainsi, la « sainteté de l’Église va de l’avant : avec ces personnes, avec nous qui verrons Dieu comme Lui est ».

    « Quel doit être notre comportement si nous voulons entrer dans ce peuple et cheminer vers le Père, dans ce monde de dévastation, de guerre, de tribulations ? », a alors demandé le Souverain Pontife. La réponse se trouve dans l’Évangile : celui des Béatitudes. « Seul ce cheminement nous portera à la rencontre avec Dieu, nous sauvera de la destruction, de la dévastation de la Terre, de la Création, de la morale, de l’Histoire, de la famille, de tout ».

    Mais le Pape nous rappelle que cela nous fera passer par de difficiles moments, qu’il nous apportera des problèmes, des persécutions. « Mais seul ce cheminement nous portera de l’avant, a insisté François. Ainsi, ce peuple qui souffre tant aujourd’hui à cause de l’égoïsme de nos frères dévastateurs va de l’avant avec les Béatitudes, avec l’espoir de trouver Dieu, avec l’espoir de devenir saint, en ce moment de la rencontre définitive avec Lui ».

    Source : Radio Vatican.

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org
     
    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : une promesse pour l'éternité

    « Regardant la promesse de Dieu et laissant de côté toute vue humaine, sachant que Dieu est capable d’œuvres dépassant la nature, Abraham a fait confiance aux paroles qui lui avaient été adressées, n'a laissé aucun doute en son esprit et n'a pas hésité sur le sens à donner aux paroles de Dieu. Car c'est le propre de la foi de faire confiance à la puissance de celui qui nous a fait une promesse... Dieu avait promis à Abraham qu'une postérité innombrable naîtrait de lui. Cette promesse dépassait les possibilités de la nature et les vues purement humaines ; c'est pour cela que la foi qu'il avait envers Dieu « lui a été comptée comme justice » (Gn 15,6 ; Ga 3,6).

    Eh bien, si nous sommes vigilants, des promesses encore plus merveilleuses nous ont été faites et nous serons comblés beaucoup plus que ne le peut rêver une pensée humaine. Et pour cela, nous avons uniquement à faire confiance à la puissance de celui qui nous a fait ces promesses, afin de mériter la justification qui vient de la foi et d'obtenir les biens promis. Car tous ces biens que nous espérons dépassent toute conception humaine et toute pensée, tant est magnifique ce qui nous a été promis !

    En effet, ces promesses ne concernent pas seulement le présent, l'épanouissement de notre vie et la jouissance des biens visibles, mais elles concernent encore le temps où nous aurons quitté cette terre, lorsque nos corps auront été sujets à la corruption, quand nos restes auront été réduits en poussière. Alors Dieu nous promet qu'il les ressuscitera et les établira dans une gloire magnifique ; « car il faut, nous assure le bienheureux Paul, que notre être corruptible revête l'incorruptibilité, que notre être mortel revête l'immortalité » (1Co 15,53). De plus, après la résurrection de nos corps, nous avons reçu la promesse de jouir du Royaume et de bénéficier durant des siècles sans fin, en compagnie des saints, de ces biens ineffables que « l’œil de l'homme n'a pas vu, que son oreille n'a pas entendu et que son cœur est incapable de sonder » (1Co 2,9). Vois-tu la surabondance des promesses ? Vois-tu la grandeur de ces dons ? »

    St Jean Chrysostome (v.345-407), 36ème Homélie sur la Genèse (PG 53, 339), Trad. F. Luc Brésard OCSO, 2000 ans d'homélie Année A, Socéval, Perpignan, 2000 (p. 172).

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     Le paradis, gravure de Gustave Doré

  • Méditation : un exemple de don total de soi-même

    Bienheureuse Chiara Luce Badano, fêtée ce jour (29.10.1971 - 07.10.1990)
    Béatifiée le 25.09.2010 (la date de sa fête a été fixée au 29 octobre)
     
    « Sa maladie a duré assez longtemps : de la première intervention en février 1989 jusqu’en octobre 1990. Une période au cours de laquelle elle a adhéré continuellement à Celui qu’elle avait appris à appeler « mon Époux » : Jésus crucifié et abandonné. Elle répondait ainsi à un besoin de donation totale d’elle-même. « Les occasions pour étreindre mon Époux ne manquent pas » écrit-elle. Lorsque s’approche la grande rencontre avec son Époux, Chiara attend avec impatience le paradis. Dieu lui fait éprouver quelque chose de la joie qui l’attend à travers une expérience singulière d’union à Dieu. Elle en parle avec simplicité : « Vous ne pouvez pas imaginer quel est maintenant mon rapport avec Jésus. » Elle ajoute : « Je passe des journées où tout est silence et contemplation... Je me sens enveloppée par un dessein magnifique qui se révèle à moi peu à peu. »

    Le jour tant attendu arrive. C’est le 7 octobre 1990. Ses derniers mots sont : « Maman, sois heureuse car je le suis ! »

    Chiara Badano a été et est un exemple qui traduit de façon concrète et substantielle les paroles de Benoît XVI, envoyées récemment aux jeunes, en préparation de la JMJ de Madrid de 2011 : « Chers amis, la Croix nous fait souvent peur, car elle semble être la négation de la vie. En réalité, c’est le contraire ! Elle est le “oui” de Dieu à l’homme, l’expression extrême de son amour et la source d’où jaillit la vie. Car du Cœur de Jésus ouvert sur la Croix a jailli cette vie divine, toujours disponible pour celui qui accepte de lever les yeux vers le Crucifié. Je ne peux donc que vous inviter à accueillir la Croix de Jésus, signe de l’amour de Dieu, comme source de vie nouvelle. »

    Face au don que représente Chiara-Luce Badano pour nous et pour toute l’Église, nous ne pouvons qu’être en admiration et en action de grâce. À travers son témoignage, Dieu vous stimule, surtout vous, les jeunes, à ne pas suffoquer l’ardent désir, si présent à votre âge, d’une vie qui ait quelque chose de plus que la routine de la vie quotidienne ; à aspirer à une vie qui atteigne cette grandeur et cette beauté, cette capacité d’amour universel, que Dieu a imprimé dans la personne humaine en la créant à son image (cf. message de Benoît XVI pour la XXVI JMJ 2009, 6 août 2010, n. 1) »

    Cardinal Bertone, extrait de l'homélie de la Messe d'action de grâce pour la béatification de Chiara Luce Badano, 26 septembre 2010.
    Source et texte intégral de l'homélie.

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  • Programme du Voyage Apostolique du Pape François en Turquie (28-30 novembre 2014)

    Transmissions vidéo en direct du CTV et sur KTO

    Vendredi 28 novembre 2014

    09h00     Départ en avion de l’aéroport Fiumicino de Rome
    13h00     Arrivée à l’aéroport Esemboga d'Ankara
            Accueil officiel
            Visite au Mausolée d'Atatürk
            Palais présidentiel
            Cérémonie de bienvenue

           Visite de courtoise au Président de la République

           Rencontre avec les autorités
           [Discours]

           Audience avec le Premier ministre

           Visite au Président des Affaires religieuses au Diyanet

    Samedi 29 novembre 2014

    09h30     Départ en avion de l’aéroport Esemboga d'Ankara
    10h30     Arrivée à l’aéroport international Atatürk d'Istanbul
            Visite au musée Sainte-Sophie
            Visite à la mosquée bleue (Sultanahmet)

           Messe en la cathédrale catholique du Saint-Esprit
           [Homélie]

            Prière œcuménique en l'église patriarcale Saint-Georges

            Rencontre privée avec S.S. Bartholomée I au Palais patriarcal

    Dimanche 30 novembre 2014

            Messe en privé à la délégation apostolique

            Divine Liturgie en l'église patriarcale Saint-Georges
            [Homélie]
         
            Bénédiction œcuménique et signature de la déclaration conjointe

            Déjeuner avec S.S. Bartholomée I au patriarcat œcuménique

    16h45     Congé à l’aéroport Atatürk d'Istanbul
    17h00     Départ en avion de l’aéroport international Atatürk d'Istanbul
    18h40     Arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome

    Fuseau horaire :
    Rome : +1 UTC
    Ankara : +2 UTC
    Istanbul : +2 UTC

    Source : Bulletin de la Salle de Presse du Vatican.

  • Messe de Béatification de Paul VI célébrée par le Pape François

    Place Saint-Pierre à 10h30

     

     Livret de la célébration

    Le Pape François a présidé dimanche matin une messe solennelle sur le parvis de la basilique Saint-Pierre pour la clôture de l’Assemblée extraordinaire du Synode des évêques sur la famille, et la béatification du Pape Paul VI. Une célébration en présence du Pape émérite Benoît XVI que le Saint-Père a chaleureusement salué à son arrivée, déclenchant les applaudissements. 70.000 fidèles étaient rassemblés Place Saint-Pierre et Via della Conciliazione, sous un soleil radieux.

    Après le rite de béatification, le Pape François, dans son homélie, a une nouvelle fois évoqué « les surprises de Dieu » s’attardant sur l’Évangile du jour, sur cette « célèbre » phrase « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). Dieu n’a pas peur de la nouveauté a affirmé le Saint-Père. « C’est pourquoi, il nous surprend continuellement, nous ouvrant et nous conduisant par des chemins imprévus. (…) « Rendre à Dieu ce qui est à Dieu », signifie s’ouvrir à sa volonté, lui consacrer notre vie et coopérer à son Royaume de miséricorde, d’amour et de paix ».

    L’Église appelée à soigner les blessures et à rallumer l’espérance

    Le Pape François est alors revenu sur la tenue ces jours-ci au Vatican de l’Assemblée extraordinaire sur la Famille, rappelant que "Synode" « signifie « marcher ensemble ». « Ce fut une grande expérience dans laquelle nous avons vécu la synodalité et la collégialité, et nous avons senti la force de l’Esprit Saint qui guide et renouvelle toujours l’Église appelée, sans délai, à prendre soin des blessures qui saignent et à rallumer l’espérance pour beaucoup de gens sans espérance ».

    Le Saint-Père a décrit un travail généreux « avec vraie liberté et une humble créativité ». « Nous avons semé et nous continuerons à semer avec patience et persévérance », a-t-il souligné, évoquant le prochain Synode Ordinaire des Évêques qui se tiendra en octobre 2015.

    Paul VI, « un courageux chrétien » qui, parfois dans la solitude, guida l’Église

    La seconde partie de l’homélie était consacrée au Pape Paul VI qui, a précisé le Pape François, a institué le Synode des évêques. Un Pape humble « qui, alors que se profilait une société sécularisée et hostile, a su conduire avec une sagesse clairvoyante – et parfois dans la solitude – le gouvernail de la barque de Pierre sans jamais perdre la joie ni la confiance dans le Seigneur ».

    « Le grand timonier du Concile » a vraiment su “rendre à Dieu ce qui est à Dieu” en consacrant sa vie au Christ, « en aimant » et « en guidant » l’Église. « À ce grand Pape, ce courageux chrétien, cet apôtre infatigable, a affirmé le Saint-Père sous les applaudissements, nous ne pouvons dire aujourd’hui devant Dieu qu’une parole aussi simple que sincère et importante : merci ! Merci à notre cher et bien-aimé Pape Paul VI ! Merci pour ton témoignage humble et prophétique d’amour du Christ et de son Église ! ».

    Source : Radio Vatican.


    Homélie du Pape (texte intégral) :

    Nous venons d’entendre une des phrases les plus célèbres de tout l’Évangile : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21).

    À la provocation des pharisiens qui, pour ainsi dire, voulaient lui faire passer l’examen de religion et le prendre en défaut, Jésus répond avec cette phrase ironique et géniale. C’est une réponse à effet que le Seigneur livre à tous ceux qui se posent des problèmes de conscience, surtout quand entrent en jeu leurs intérêts, leurs richesses, leur prestige, leur pouvoir et leur réputation. Et cela arrive de tout temps, depuis toujours.

    L’accent de Jésus retombe sûrement sur la seconde partie de la phrase : "Et (rendez) à Dieu ce qui est à Dieu". Cela signifie reconnaître et professer – face à n’importe quel type de pouvoir – que seul Dieu est le Seigneur de l’homme, et qu’il n’y en a pas d’autre. C’est la nouveauté éternelle à découvrir chaque jour, en vainquant la peur que nous éprouvons souvent devant les surprises de Dieu.

    Lui n’a pas peur de la nouveauté ! C’est pourquoi, il nous surprend continuellement, nous ouvrant et nous conduisant par des chemins imprévus. Il nous renouvelle, c’est-à-dire qu’il nous fait "nouveaux", continuellement. Un chrétien qui vit l’Évangile est "la nouveauté de Dieu" dans l’Église et dans le monde. Et Dieu aime beaucoup cette "nouveauté" !

    « Rendre à Dieu ce qui est à Dieu », signifie s’ouvrir à sa volonté, lui consacrer notre vie et coopérer à son Royaume de miséricorde, d’amour et de paix.

    Là se trouve notre force véritable, le ferment qui la fait lever et le sel qui donne saveur à chaque effort humain contre le pessimisme dominant que nous propose le monde. Là se trouve notre espérance parce que l’espérance en Dieu n’est donc pas une fuite de la réalité, elle n’est pas un alibi : c’est rendre à Dieu d’une manière active ce qui lui appartient. C’est pour cela que le chrétien regarde la réalité future, celle de Dieu, pour vivre pleinement la vie – les pieds bien plantés sur la terre – et répondre, avec courage, aux innombrables nouveaux défis.

    Nous l’avons vu ces jours-ci durant le Synode extraordinaire des Évêques – "Synode" signifie « marcher ensemble ». Et en effet, pasteurs et laïcs de chaque partie du monde ont apporté ici à Rome la voix de leurs Églises particulières pour aider les familles d’aujourd’hui à marcher sur la route de l’Évangile, le regard fixé sur Jésus. Ce fut une grande expérience dans laquelle nous avons vécu la synodalité et la collégialité, et nous avons senti la force de l’Esprit Saint qui guide et renouvelle toujours l’Église appelée, sans délai, à prendre soin des blessures qui saignent et à rallumer l’espérance pour beaucoup de gens sans espérance.

    Pour le don de ce Synode et pour l’esprit constructif offert par tous, avec l’apôtre Paul : « À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières » (1 Th 1, 2). Et que l’Esprit Saint qui, en ces jours laborieux nous a donné de travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité, accompagne encore la marche qui, dans les Églises de toute la terre, nous prépare au prochain Synode Ordinaire des Évêques d’octobre 2015. Nous avons semé et nous continuerons à semer avec patience et persévérance, dans la certitude que c’est le Seigneur qui fait croître tout ce que nous avons semé (cf. 1 Co 3, 6).

    En ce jour de la béatification du Pape Paul VI, me reviennent à l’esprit ses paroles, par lesquelles il a institué le Synode des Évêques : « En observant attentivement les signes des temps, nous nous efforçons d’adapter les orientations et les méthodes … aux besoins croissants de notre époque et à l’évolution de la société » (Lett. ap. Motu proprio Apostolica sollicitudo).

    À l’égard de ce grand Pape, de ce courageux chrétien, de cet apôtre infatigable, nous ne pouvons dire aujourd’hui devant Dieu qu’une parole aussi simple que sincère et importante : merci ! Merci à notre cher et bien-aimé Pape Paul VI ! Merci pour ton témoignage humble et prophétique d’amour du Christ et de son Église !

    Dans son journal personnel, le grand timonier du Concile, au lendemain de la clôture des Assises conciliaires, a noté : « Peut-être n’est-ce pas tant en raison d’une aptitude quelconque ou afin que je gouverne et que je sauve l’Église de ses difficultés actuelles, que le Seigneur m’a appelé et me garde à ce service, mais pour que je souffre pour l’Église, et qu’il soit clair que c’est Lui, et non un autre, qui la guide et qui la sauve » (P. Macchi, Paul VI à travers son enseignement, de Guibert 2005, p. 105). Dans cette humilité resplendit la grandeur du Bienheureux Paul VI qui, alors que se profilait une société sécularisée et hostile, a su conduire avec une sagesse clairvoyante – et parfois dans la solitude – le gouvernail de la barque de Pierre sans jamais perdre la joie ni la confiance dans le Seigneur.

    Paul VI a vraiment su “rendre à Dieu ce qui est à Dieu” en consacrant sa vie tout entière à « l’engagement sacré, solennel et très grave : celui de continuer dans le temps et d’étendre sur la terre la mission du Christ » (Homélie pour le rite du couronnement, Documentation catholique n. 1404 [1963], col. 932), en aimant l’Église et en la guidant pour qu’elle soit « en même temps mère aimante de tous les hommes et dispensatrice du salut » (Lett. ap. Ecclesiam Suam, Prologue).

    Source : Site internet du Vatican.

     

    Angélus

    Lors de la prière de l’Angélus, le Pape François a salué tous les pèlerins présents Place Saint-Pierre et en particulier ceux des diocèses de Brescia, Milan et Rome, « liés de façon significative à la vie et au ministère du Pape Montini ». Le Saint-Père les a exhorté « à suivre fidèlement les enseignements et l’exemple du nouveau bienheureux ».

    Il a ardemment soutenu « la mission ad gentes » a indiqué le Pape, « comme en témoigne surtout son Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi avec laquelle il entendait réveiller l’élan et l’engagement pour la mission de l’Église ».

    « Il est significatif de considérer cet aspect du pontificat de Paul VI, justement aujourd’hui où l’on célèbre la Journée missionnaire mondiale » ajouté le Saint-Père avant de souligner « la dévotion mariale du Bienheureux Paul VI ».

    « Le peuple chrétien sera toujours reconnaissant à ce pontife pour son Exhortation apostolique Marialis Cultus et pour avoir proclamé Marie « Mère de l’Église » à l’occasion de la clôture de la troisième session du Concile Vatican II ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Messe à la basilique Saint-Pierre célébrée par le Pape François

    A 10h00, pour la canonisation équipollente du St François de Laval (1623-1708, évêque de Québec) et Ste Marie de l'Incarnation Guyart Martin (1599-1672, missionnaire au Canada)
    avec les évêques et prêtres de l'Archidiocèse du Québec

    Livret de la célébration

    « Que le Québec redevienne cette source de bons et saints missionnaires ! » : c’est l’exhortation lancée par le Pape François lors de la messe de remerciement pour la canonisation des deux saints franco-canadiens, François de Laval et Marie de l’Incarnation Guyart Martin.

    Dans la basilique Saint-Pierre, aux côtés du cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et Primat de l’Église au Canada, et du cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, et en présence des pèlerins qui se sont rendus sur les terres des deux saints en France cette semaine et de deux délégations venues du Québec et des diocèses d’origine de François de Laval et de Marie Guyart Martin, le Pape est revenu dans son homélie sur le rôle des missionnaires : « ils ont eu le courage, avec cette force de Dieu, de sortir sur les routes du monde avec la confiance dans le Seigneur qui appelle. La vie d’un missionnaire et d’une missionnaire est ainsi, pour finir ensuite loin de chez soi, loin de sa propre patrie, tant de fois tués, assassinés, comme ce fut le cas ces derniers jours pour tant de nos frères et de nos sœurs. »

    Le Pape a rendu hommage à ces deux saints, considérés comme les fondateurs de l’Église catholique au Québec, au temps de la colonisation de la Nouvelle-France, au XVIIe siècle. Et si le Pape a évoqué leurs actions, c’est pour mieux rappeler aux Canadiens d’aujourd’hui leur devoir. « Que cette mémoire ne nous conduise pas à abandonner la franchise et le courage. Le diable est jaloux et il ne tolère pas qu’une terre soit ainsi féconde de missionnaires. Prions le Seigneur pour que le Québec revienne sur ce chemin de la fécondité, pour donner au monde de nombreux missionnaires. Que ces deux saints qui ont – pour ainsi dire – fondé l’Église du Québec, nous aident comme intercesseurs. Que la graine semée croisse et donne comme fruit de nouveaux hommes et femmes courageux, clairvoyants, avec le cœur ouvert à l’appel du Seigneur. Aujourd’hui, on doit demander cela pour votre pays. Eux, depuis le ciel, seront nos intercesseurs. Que le Québec redevienne cette source de bons et de saints missionnaires. »

    Une invitation claire à retourner aux sources de la foi pour une province où l’Église a toujours été historiquement importante mais où la pratique religieuse est en baisse.

    A l’issue de la messe, le cardinal Lacroix, dans son message de remerciement, s’est fait l’écho des paroles du Pape : « avec vous, nous croyons que « l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » (Evangelii gaudium, No. 1). Saint François de Laval et sainte Marie de l’Incarnation en sont des témoins éloquents. Que Dieu fasse de nous les saints et les saintes du troisième millénaire, les missionnaires et les évangélisateurs qui témoignent par leur vie et proclament avec fierté la Bonne Nouvelle qu’est l’Évangile. »

    C’est là le défi que le Pape a demandé aux Québécois de relever pour se montrer à la hauteur des deux nouveaux saints.

    Source : Radio Vatican.

    Homélie du Pape François, texte intégral

    « Nous avons écouté la prophétie d’Isaïe : « Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages… » (Is 25, 8). Ces paroles, pleines de l’espérance de Dieu, indiquent le but, montrent l’avenir vers lequel nous sommes en chemin. Sur cette route, les saints nous précèdent et nous guident. Ces paroles esquissent aussi la vocation des hommes et des femmes missionnaires.

    Les missionnaires sont ceux qui, dociles à l’Esprit Saint, ont le courage de vivre l’Évangile. Et aussi cet Évangile que nous venons d’entendre : « Allez donc aux croisées des chemins » - dit le roi à ses serviteurs (Mt 22, 9). Et les serviteurs sortirent et rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvaient, « les mauvais comme les bons », pour les conduire au banquet des noces du roi (cf. v. 10).

    Les missionnaires ont accueilli cet appel : ils sont sortis pour appeler tous les gens, aux carrefours du monde ; et ainsi ils ont fait beaucoup de bien à l’Église, parce que si l’Église s’arrête et se ferme, elle tombe malade, on peut la corrompre, aussi bien par les péchés que par la fausse science séparée de Dieu, qu’est le sécularisme mondain.

    Les missionnaires ont tourné leur regard vers le Christ crucifié, ils ont accueilli sa grâce et ils ne l’ont pas gardée pour eux. Comme saint Paul, ils se sont faits tout à tous ; ils ont su vivre dans la pauvreté et dans l’abondance, être rassasiés et souffrir de la faim ; ils pouvaient tout en celui qui leur donnait la force (cf. Ph 4, 12-13). Avec cette force de Dieu, ils ont eu le courage de “sortir” sur les routes du monde mettant leur confiance dans le Seigneur qui appelle. Ainsi est la vie d’un missionnaire, d’une missionnaire… pour finir ensuite loin de chez soi, de son propre pays ; bien des fois tués, assassinés ! Comme c’est arrivé ces jours-ci pour tant de nos frères et de nos sœurs.

    La mission évangélisatrice de l’Église est essentiellement annonce de l’amour, de la miséricorde et du pardon de Dieu, révélés aux hommes dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus Christ. Les missionnaires ont servi la mission de l’Église, en rompant le pain de la Parole aux plus petits et aux plus éloignés et en portant à tous le don de l’amour inépuisable, qui jaillit du cœur même du Sauveur.

    C’est ainsi que furent saint François de Laval et sainte Marie de l’Incarnation. Je voudrais vous laisser en ce jour, chers pèlerins canadiens, deux conseils : ils sont tirés de la Lettre aux Hébreux, et en pensant aux missionnaires ils feront beaucoup de bien à vos communautés.

    Le premier est celui-ci : « Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi » (13, 7). La mémoire des missionnaires nous soutient au moment où nous faisons l’expérience de la rareté des ouvriers de l’Évangile. Leur exemple nous attire, nous pousse à imiter leur foi. Ce sont des témoignages féconds qui engendrent la vie !

    Le second est celui-ci : « Souvenez-vous de ces premiers jours où vous veniez de recevoir la lumière du Christ : vous avez soutenu alors le dur combat des souffrances… Ne perdez pas votre assurance ; grâce à elle, vous serez largement récompensés. Car l’endurance vous est nécessaire… » (10, 32.35-36). Rendre hommage à qui a souffert pour nous apporter l’Évangile signifie livrer nous aussi la bonne bataille de la foi, avec humilité, douceur et miséricorde, dans la vie de chaque jour. Et cela porte du fruit.

    Mémoire de ceux qui nous ont précédés, de ceux qui ont fondé notre Église. Église féconde que celle du Québec ! Féconde de nombreux missionnaires qui sont allés partout. Le monde a été rempli de missionnaires canadiens comme ces deux-ci. Maintenant un conseil : que cette mémoire ne nous conduise pas à abandonner la franchise et le courage. Peut-être – ou plutôt non,  sans peut-être ! – le diable est jaloux et il ne tolère pas qu’une terre soit ainsi féconde de missionnaires. Prions le Seigneur pour que le Québec revienne sur ce chemin de la fécondité, pour donner au monde de nombreux missionnaires. Que ces deux-ci qui ont – pour ainsi dire – fondé l’Église du Québec, nous aident comme intercesseurs. Que la graine semée croisse et donne comme fruit de nouveaux hommes et femmes courageux, clairvoyants, avec le cœur ouvert à l’appel du Seigneur. Aujourd’hui, on doit demander cela pour votre pays. Eux, du ciel, seront nos intercesseurs. Que le Québec redevienne cette source de bons et de saints missionnaires. 

    En cela se trouve la joie et le mot d’ordre de votre pèlerinage : faire mémoire des témoins, des missionnaires de la foi dans votre terre. Cette mémoire nous soutient toujours sur le chemin vers l’avenir, vers le but, quand « le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages … ».

    « Exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés » (Is 25, 9). »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • Messe d'ouverture du Synode extraordinaire sur la famille célébrée par le Pape François

    Livret de la célébration

    Coup d’envoi de l’assemblée extraordinaire des évêques sur la famille, lors de la Messe solennelle présidée par le Pape François ce matin en la basilique St Pierre, et en présence des pères synodaux, venus du monde entier. Une Messe concélébrée par les trois présidents du Synode,  le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, le cardinal archevêque de Manille, Mgr Luis Tagle, et le cardinal archevêque d'Aparecida, Mgr Damasceno Assis ; ainsi que par le cardinal archevêque de Budapest, Mgr Peter Erdö, l'archevêque de Chieti-Vasto et secrétaire spécial de ce Synode, Mgr Bruno Forte, et le secrétaire général du Synode des évêques, le cardinal Lorenzo Baldisseri.

    Prenant appui sur les lectures du jour (première lecture et Évangile), qui utilisent l’image de la vigne du Seigneur, François a rappelé aux père synodaux la mission première du Synode : « mieux garder la vigne du Seigneur », qui demande beaucoup de soin, et non « discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent ». Dans ce cas précis, affirme encore le Pape, « le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité ».

    « Nous sommes tous pécheurs », observe le Saint-Père, aussi la tentation de s’emparer de la vigne peut-elle se manifester, « à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains ». Nous risquons ainsi de  « décevoir le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint ». Et le Pape d’élever une prière : « Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité ».

    Au début de la célébration, le Pape a encensé les reliques des bienheureux époux Zélie et Louis Martin et celles de leur fille Sainte-Thérèse de L'Enfant-Jésus, qui seront exposées dans la chapelle de la Salle du Synode, tout au long de ces deux semaines de travaux.

    Texte intégral de l'homélie

    « Aujourd’hui, le prophète Isaïe et l’Évangile utilisent l’image de la vigne du Seigneur. La vigne du Seigneur est son “rêve”, le projet qu’il cultive avec tout son amour, comme un paysan prend soin de son vignoble. La vigne est une plante qui demande beaucoup de soin !

    Le “rêve” de Dieu c’est son peuple : il l’a planté et le cultive avec un amour patient et fidèle, pour qu’il devienne un peuple saint, un peuple qui porte beaucoup de fruits de justice.

    Mais, aussi bien dans la prophétie ancienne que dans la parabole de Jésus, le rêve de Dieu est déçu. Isaïe dit que la vigne, si aimée et soignée, « a produit de mauvais raisins » (5, 2.4), alors que Dieu « attendait le droit, et voici le crime ; il attendait la justice, et voici les cris » (v.7). Dans l’Évangile, au contraire, ce sont les paysans qui ruinent le projet du Seigneur : ils ne font pas leur travail, mais ils pensent à leurs intérêts.

    Jésus, dans sa parabole, s’adresse aux chefs des prêtres et aux anciens du peuple, c’est-à-dire aux “sages”, à la classe dirigeante. Dieu leur a confié de façon particulière son “rêve”, c’est-à-dire son peuple, pour qu’ils le cultivent, en prennent soin, le protègent des animaux sauvages. Voilà la tâche des chefs du peuple : cultiver la vigne avec liberté, créativité et ardeur.

    Jésus dit que pourtant ces paysans se sont emparés de la vigne ; par leur cupidité et leur orgueil, ils veulent faire d’elle ce qu’ils veulent, et ainsi ils ôtent à Dieu la possibilité de réaliser son rêve sur le peuple qu’il s’est choisi.

    La tentation de la cupidité est toujours présente. Nous la trouvons aussi dans la grande prophétie d’Ézéchiel sur les pasteurs (cf. ch. 34), commentée par saint Augustin dans son célèbre discours que nous venons de relire dans la Liturgie des Heures. Cupidité d’argent et de pouvoir. Et pour assouvir cette cupidité, les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables qu’eux-mêmes ne déplacent pas même avec un doigt (cf. Mt 23, 4).

    Nous aussi, au Synode des Évêques, nous sommes appelés à travailler pour la vigne du Seigneur. Les Assemblées synodales ne servent pas à discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent… Elles servent à cultiver et à mieux garder la vigne du Seigneur, pour coopérer à son “rêve”, à son projet d’amour sur son peuple. Dans ce cas, le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité.

    Nous sommes tous pécheurs et à nous aussi, peut arriver la tentation de “nous emparer” de la vigne, à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains. Le rêve de Dieu se heurte toujours à l’hypocrisie de quelques-uns de ses serviteurs. Nous pouvons “décevoir” le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint. Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité.

    Frères Synodaux, pour cultiver et bien garder la vigne, il faut que nos cœurs et nos esprits soient gardés en Jésus Christ dans la « paix qui surpasse tout ce qu’on peut concevoir », (cf. Ph 4,7). Ainsi nos pensées et nos projets seront conformes au rêve de Dieu : se former un peuple saint qui lui appartienne et qui produise des fruits du Royaume de Dieu (cf. Mt 21, 43) »

    Sources : Radio Vatican et site internet du Vatican.

  • Messe du Pape François pour les personnes âgées, place Saint-Pierre

    Livret de la célébration (format pdf)

    Ce matin s'est déroulée Place St Pierre un rassemblement du troisième âge sous les auspices du Conseil pontifical pour la famille (La vie longue est une bénédiction). Une heure plus tard, le Saint-Père s'est joint à l'assemblée pour dialoguer avec ces personnes du troisième âge venues du monde entier. Et à 10h30 il a célébré la Messe et prononcé l'homélie dont voici les passages saillants :
    La première lecture, a-t-il dit, "évoque le quatrième commandement : Honore ton père et ta mère, afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu. Il n’y a pas d’avenir pour le peuple sans cette rencontre entre les générations, sans que les enfants reçoivent avec reconnaissance le témoignage de la vie des parents. Et dans cette reconnaissance envers qui a transmis la vie, il y a aussi la reconnaissance pour le Père céleste. Il y a parfois des jeunes qui, pour des raisons historiques et culturelles complexes, ont plus fortement besoin de se rendre autonomes de leurs parents... Mais, si la rencontre n’est pas ensuite rétablie, si un équilibre entre les générations, nouveau et fécond, n’est pas retrouvé, il s’en suit un grave appauvrissement pour le peuple, et la liberté qui prédomine dans la société est une fausse liberté qui, presque toujours, se transforme en autoritarisme... Si Jésus n’a pas aboli la loi de la famille et du passage entre générations, Il l’a portée à son accomplissement. Le Seigneur a formé une famille nouvelle, dans laquelle la relation avec Lui et l’accomplissement de la volonté du Père prévalent sur les liens du sang. Mais l’amour pour Jésus et pour le Père mène à son accomplissement l’amour pour les parents, pour les frères, pour les grand-parents, il renouvelle les relations familiales avec la sève de l’Évangile".
    La jeune Marie a écouté la sagesse d’Élisabeth et de Zacharie qui, s'ils n’étaient pas experts en maternité et paternité, "étaient experts de la foi, experts de Dieu, experts de l'espérance qui vient de Lui. C’est de cela dont le monde a besoin, de tout temps. Marie a su écouter ces parents âgés et pleins d’étonnements, elle a mis à profit leur sagesse, et celle-ci a été précieuse pour elle, sur son chemin de femme, d’épouse et de mère... Marie nous montre la voie de la rencontre entre les jeunes et les anciens. L’avenir d’un peuple a nécessairement besoin de cette rencontre. Les jeunes apportent la force nécessaire pour faire fonctionner la société, et les anciens la renforcent par la mémoire et la sagesse".

    A l'issue de la Messe, le Pape a récité l'Angélus. Après avoir de nouveau salué les personnes âgées venues des diverses parties du monde pour cet événement, il s'est adressé aux participants au congrès organisé pour le trentième anniversaire du chœur diocésain de Rome. Il a ensuite rappelé que s'est déroulée hier à Madrid (Espagne) la béatification de Mgr Alvaro del Portillo, qui "a offert un témoignage chrétien et sacerdotal exemplaire en mesure de susciter de nombreuses adhésions à Jésus et à l’Évangile". Rappelant pour conclure l'ouverture prochaine de l'assemblée synodale sur la famille, il a recommandé aux fidèles de prier pour cet événement ecclésial d'importance en le confiant à l'intercession de Marie, Salus Populi Romani.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.9.14).

    Texte intégral de l'homélie en français sur Zenit.org

    Texte intégral de l’Angélus en français sur Zenit.org

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le Pape François rencontre les personnes âgées et les grands-parents du monde

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    Programme de la journée :

    07h30 : ouverture de la place
    08h30 : réflexions et témoignages
    09h30 : rencontre et dialogue avec le Pape François
    10h30 : Sainte Messe présidée par le Saint-Père
    12h00 : Angélus

    L’intégralité de cet événement est retransmise en mondovision, en direct radio-tv et en streaming.

    Conseil Pontifical pour la Famille.

  • Voyage apostolique du Pape en Albanie - Messe place Mère Teresa à Tirana

    A l'homélie de la Messe célébrée sur la place Mère Teresa, le Saint-Père a tracé l'histoire du pays et de son Église. Faisant écho aux lectures du livre de l'Exode et de l'épître aux romains, dans laquelle Paul raconte sa prédication en Illyrie et la paix qui viendra (région antique à laquelle appartient l'actuelle Albanie), le Saint-Père a tracé l'histoire du pays et de son Église en reprenant le passage évangélique où Luc rapporte le choix des 72 choisis par Jésus pour annoncer au loin le Royaume.

    Homélie du Pape François - Texte intégral.

    « L’Évangile que nous avons entendu nous dit que, en plus des douze Apôtres, Jésus appelle soixante douze autres disciples et les envoie dans les villages et dans les villes pour annoncer le Règne de Dieu (cf. Lc 10,1-9.17-20). Il est venu porter dans le monde l’amour de Dieu et il veut le répandre par la communion et la fraternité. Pour cela il forme tout de suite une communauté de disciples, une communauté missionnaire, et il les entraîne à la mission, à « aller ». La méthode missionnaire est claire et simple : les disciples vont dans les maisons et leur annonce commence par une salutation pleine de sens : « Paix à cette maison ! » (v. 5). Ce n’est pas seulement une salutation, c’est aussi un don : la paix. Venant aujourd’hui parmi vous, chers frères et sœurs d’Albanie, sur cette place dédiée à une humble et grande fille de cette terre, la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, je veux vous répéter cette salutation : paix dans vos maisons, paix dans vos cœurs, paix dans votre nation ! Paix !

    Dans la mission des soixante douze disciples se reflète l’expérience missionnaire de la communauté chrétienne de tous les temps : le Seigneur ressuscité et vivant envoie non seulement les Douze, mais l’Église entière, il envoie tout baptisé annoncer l’Évangile à tous les peuples. Au cours des siècles, l’annonce de paix portée par les messagers de Jésus n’a pas toujours été accueillie ; parfois les portes se sont fermées. Dans un passé récent, la porte de votre pays a également été fermée, bloquée par le verrou des interdictions et des prescriptions d’un système qui niait Dieu et empêchait la liberté religieuse. Ceux qui avaient peur de la vérité et de la liberté faisaient tout pour bannir Dieu du cœur de l’homme et exclure le Christ et l’Église de l’histoire de votre pays, même si celui-ci a été parmi les premiers à recevoir l’Évangile. Dans la seconde lecture, en effet, nous avons entendu la référence à l’Illyrie qui, aux temps de l’Apôtre Paul incluait aussi le territoire de l’actuelle Albanie.

    En repensant à ces décennies d’atroces souffrances et de très dures persécutions contre les catholiques, les orthodoxes et les musulmans, nous pouvons dire que l’Albanie a été une terre de martyrs : beaucoup d’évêques, de prêtres, de religieux, de fidèles laïcs, de ministres du culte d’autres religions, ont payé de leur vie leur fidélité. Les preuves de grand courage et de cohérence dans la profession de la foi ne manquent pas. Combien de chrétiens ne se sont pas pliés devant les menaces, mais ont continué sans vaciller sur la route entreprise ! Je me rends spirituellement à ce mur du cimetière de Scutari, lieu-symbole du martyr des catholiques, où on exécutait les fusillades, et avec émotion je dépose la fleur de la prière et du souvenir reconnaissant et impérissable. Le Seigneur a été à côté de vous, chers frères et sœurs, pour vous soutenir ; il vous a guidés et consolés et enfin il vous a enlevés sur les ailes de l’aigle comme il fit un jour avec l’ancien peuple d’Israël, comme nous l’avons entendu dans la première lecture. L’aigle, représenté sur le drapeau de votre pays, vous rappelle au sens de l’espérance, à remettre toujours votre confiance en Dieu, qui ne déçoit pas mais qui est toujours à nos côtés, surtout dans les moments difficiles.

    Aujourd’hui les portes de l’Albanie se sont rouvertes et le temps d’un nouvel engagement missionnaire pour tous les membres du peuple de Dieu est en train de mûrir : tout baptisé a une place  et une tâche à développer dans l’Église et dans la société. Que chacun se sente appelé à s’engager généreusement dans l’annonce de l’Évangile et dans le témoignage de la charité ; à renforcer les liens de la solidarité pour promouvoir des conditions de vie plus justes et plus fraternelles pour tous. Aujourd’hui je suis venu pour vous remercier pour votre témoignage et aussi pour vous encourager à faire croître l’espérance en vous et autour de vous. N’oubliez pas l’aigle. L’aigle n’oublie pas le nid, mais il vole haut. Volez haut ! Montez ! Je suis venu pour vous encourager à impliquer les nouvelles générations ; à vous nourrir assidument de la Parole de Dieu en ouvrant vos cœurs au Christ, à l’Évangile, à la rencontre avec Dieu, à la rencontre entre vous comme vous le faites déjà : par ce fait de vous rencontrer entre vous vous donnez un témoignage à toute l’Europe.

    En esprit de communion entre évêques, prêtres, personnes consacrées et fidèles laïcs, je vous encourage à donner un élan à l’action pastorale, qui est une action de service, et à continuer la recherche de nouvelles formes de présence de l’Église dans la société. En particulier, cette invitation je l’adresse aux jeunes. Ils étaient nombreux sur la route de l’aéroport jusqu’ici ! C’est un peuple jeune ! Très jeune. Et là où il y a la jeunesse il y a l’espérance. Écoutez Dieu, adorez Dieu et aimez vous entre vous comme peuple, comme des frères. 

    Église qui vit en cette terre d’Albanie, merci pour ton exemple de fidélité. N’oubliez pas le nid, votre histoire lointaine, et aussi les épreuves ; n’oubliez pas les plaies, mais ne vous vengez pas. Allez de l’avant pour travailler avec espérance pour un grand avenir. Beaucoup de fils et de filles de l’Albanie ont souffert, y compris jusqu’au sacrifice de leur vie. Que leur témoignage soutienne vos pas, aujourd’hui et demain, sur le chemin de l’amour, sur le chemin de la liberté, sur le chemin de la justice et surtout sur le chemin de la paix. Qu’il en soit ainsi. »

    Sources : Vatican Information Service & Site internet du Vatican.

  • Méditation : "la Croix rend la lumière à l'univers entier"

    « Désormais, par la croix, les ombres sont dissipées et la vérité se lève, comme nous le dit l'apôtre Jean : « L'ancien monde est passé, toutes choses sont nouvelles » (Ap 21,4-5). La mort est dépouillée, l'enfer livre ses captifs, l'homme est libre, le Seigneur règne, la création est dans la joie. La croix triomphe et toutes les nations, tribus, langues et peuples (Ap 7,9) viennent pour l'adorer. Avec le bienheureux Paul qui s'écrie : « Loin de moi la pensée de trouver ma gloire ailleurs que dans la croix de Jésus Christ notre Seigneur » (Ga 6,14), nous trouvons en elle notre joie. La croix rend la lumière à l'univers entier, elle chasse les ténèbres et rassemble les nations de l'Occident, de l'Orient, du Nord et de la mer en une seule Église, une seule foi, un seul baptême dans la charité. Elle se dresse au centre du monde, fixée sur le Calvaire.

    Armés de la croix, les apôtres s'en vont prêcher et rassembler dans son adoration tout l'univers, foulant aux pieds toute puissance hostile. Par elle, les martyrs ont confessé la foi avec audace et n'ont pas craint les ruses des tyrans. S'en étant chargés, les moines, dans une immense joie, ont fait de la solitude leur séjour.

    Lors du retour du Christ, cette croix paraîtra d'abord dans le ciel, sceptre précieux, vivant, véritable et saint du Grand Roi : « Alors, dit le Seigneur, apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme » (Mt 24,30). Nous la verrons, escortée par les anges, illuminant la terre, d'un bout de l'univers à l'autre, plus claire que le soleil, annonçant le Jour du Seigneur. »

    Homélie attribuée à Saint Ephrem (v.306-373), (trad. Bouchet, Lectionnaire, p.181)

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  • Messe au cimetière militaire de Redipuglia, célébrée par le Pape François

    A l'occasion du premier centenaire de la grande guerre, le Pape a célébré une Messe au mémorial militaire italien de Redipuglia (au Frioul). Arrivé du Vatican en hélicoptère vers 9h00, il s'est aussitôt rendu par le route au cimetière militaire de Fogliano di Redipuglia où reposent 14.550 soldats austro-hongrois "unis dans la mort comme dans la vie". Il a déposé une couronne sur le monument central abritant les restes de 7.000 soldats anonymes. Puis il a gagné le pied du Sei Busi, montagne disputée au début du conflit, pour visiter le cimetière monumental italien de Redipuglia où reposent plus de 100.000 soldats tombés au front. Au centre se trouve le tombeau du prince Emanuele de Savoie-Aoste, commandant de la IIIe Armée, inauguré en 1938 en présence de 50.000 vétérans de la première guerre mondiale.

    A l'homélie de la Messe, reprenant la première lecture du jour qui rapporte le meurtre d'Abel, le Saint-Père a condamné l'indifférence face à la guerre :

    « Admirant la beauté de ce paysage, a-t-il dit, en ces lieux où des hommes et des femmes travaillent, où les enfants jouent et où les personnes âgées rêvent, je ne peux que dire : La guerre est une folie. Alors que Dieu dirige sa création, et que nous les hommes, nous sommes appelés à collaborer à son œuvre, la guerre détruit. Elle détruit aussi ce que Dieu a créé de plus beau, l’être humain. La guerre défigure tout, même le lien entre frères. La guerre est folle, son plan est la destruction, se développer en détruisant. La cupidité, l’intolérance, l’ambition du pouvoir sont certains des motifs qui poussent à décider la guerre, et ces motifs sont souvent justifiés par une idéologie. Mais d’abord il y a la passion, il y a une impulsion déformée. L’idéologie est également une justification. Et lorsqu'il n’y a pas d’idéologie, il y a la réponse de Caïn : Que m’importe ? Suis-je le gardien de mon frère ? La guerre n'épargne personne, personnes âgées, enfants, mamans, papas… Que m’importe ? Au-dessus de ce cimetière, flotte la devise narquoise de la guerre : Que m’importe ? Tous les êtres humains qui reposent ici avaient des projets et des rêves, mais leurs vies ont été brisées. L’humanité a dit : Que m’importe ? Pourquoi, pourquoi ? Aujourd’hui encore, après l'échec renouvelé d’une seconde guerre mondiale, on peut, peut-être, parler d’une troisième guerre par morceaux, avec des crimes, des massacres, des destructions. La première page des journaux ne devrait-elle pas avoir pour titre : Que m’importe ? Aujourd'hui comme hier, l'attitude de Caïn est exactement à l’opposé de ce que demande Jésus dans l’Évangile. Lui qui est présent dans le plus petit de ses frères, le Roi, le Juge du monde, il est l’affamé, l’assoiffé, l’étranger, le malade, le prisonnier. Celui qui prend soin de son frère entre dans la joie du Seigneur. Celui qui, en revanche, ne le fait pas, qui par ses omissions dit "Que m’importe ?", reste dehors. »

    « Ici comme dans le cimetière voisin, sont enterrées beaucoup de victimes. Nous les évoquons aujourd’hui. Il y a les pleurs, il y a la douleur. Et d’ici nous rappelons toutes les victimes de toutes les guerres. Aujourd’hui encore les victimes sont nombreuses. Comment cela est-il possible ? C’est possible parce que, aujourd’hui encore, dans les coulisses, il y a des intérêts, des plans géopolitiques, l’avidité de l’argent et du pouvoir, et il y a l’industrie des armes, qui semble être tellement importante. Et ces planificateurs de la terreur, ces organisateurs de l’affrontement, comme également les marchands d’armes, ont écrit dans leurs cœurs "Que m’importe ?" C’est le propre des sages, que de reconnaître leurs erreurs, d’en éprouver de la douleur, de les regretter, de demander pardon et de pleurer. Avec ce "Que m’importe ?" qu’ont dans le cœur les affairistes de la guerre, peut être gagnent-ils beaucoup, mais leur cœur corrompu a perdu la capacité de pleurer. Caïn n’a pas pleuré, il n'a pu le faire. Et l'ombre de Caïn plane aujourd’hui sur ces cimetières. On le voit ici. On le voit dans l’histoire qui va de 1914 jusqu’à nos jours. Et on le voit aussi de nos jours. Avec un cœur de fils, de frère, de père, je vous demande à tous, et pour nous tous, la conversion du cœur : Passons de ce "Que m’importe ?" aux larmes. Pour tous ceux qui sont tombés dans une hécatombe inutile, pour toutes les victimes de la folie de la guerre, en tout temps. Pleurer, l’humanité a besoin de pleurer, et c’est maintenant l’heure des larmes. »

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 13.9.14).

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le Pape François au Mémorial militaire de Redipuglia

    Le Pape François se rend ce samedi 13 septembre au Mémorial militaire de Redipuglia à l'occasion du centenaire du début de la Première Guerre mondiale.

    Transmissions vidéo en direct du CTV (Centre Télévisé du Vatican)

    7h30     Déplacement en voiture du Vatican à l'aéroport de Ciampino
    8h00     Départ de l'aéroport de Ciampino
    8h50     Atterrissage à l'aéroport de Ronchi dei Legionari
    9h15     Visite au Cimetière austro-hongrois de Fogliano di Redipuglia

    Le Pape entrera seul dans le Cimetière ; il priera et déposera une gerbe de fleurs devant le monument central.

    10h00     Messe au Sanctuaire militaire de Redipuglia     Homélie du Saint-Père

    La Célébration eucharistique sera suivie d'une prière pour les morts au champ d’honneur et pour les victimes de toutes les guerres. Le Pape remettra aux ordinaires militaires et aux évêques présents une lampe qui sera allumée dans leurs diocèses respectifs au cours des célébrations de commémoration de la Première Guerre mondiale.

    12h00     Départ de l'aéroport de Ronchi dei Legionari
    Atterrissage à l’aéroport de Ciampino - Déplacement en voiture au Vatican

    Source : Site internet du Vatican.

  • Méditation : le zèle de St Jean Baptiste

    « Considérez, mes frères, la zèle de Jean-Baptiste contre les défauts du prochain. Race de vipères, dit-il, qui vous a appris à éviter la colère future ? De quel foyer croyez-vous que partent ces étincelles, ou plutôt ces charbons dévorants ? Il n'épargne pas les pharisiens. Ne dites point, leur dit-il, que vous avez Abraham pour père ; le Seigneur est assez puissant pour se susciter des enfants d'Abraham, de ces pierres. Mais ce serait peu que ce zèle, si Jean tremblait en la présence des puissants de la terre. Non, plein d'une sainte liberté, il reprend en face un Roi prévaricateur, cruel et orgueilleux. Mû par une impulsion toute divine, il sort du désert, sans craindre ses caresses et sans redouter la mort : car Hérode appréhendait Jean-Baptiste, il profitait souvent de ses avis et il l'écoutait volontiers ; mais Jean, peu jaloux de conserver ses bonnes grâces, lui parle avec toute la force dont il est capable. Il ne vous est pas permis, lui dit-il, de conserver cette femme pour votre épouse : Non licet. Lié de chaînes dans le fond d'un cachot, rien ne peut lui faire dissimuler la vérité ; et c'est pour la défendre, qu'il a le bonheur de succomber.

    Soyons embrasés du même zèle, mes très chers frères. Qu'on remarque en nous un ardent amour pour la justice, et une haine implacable pour l'iniquité. Que personne ne flatte le vice, et ne dissimule les péchés ; que personne ne dise : Suis-je le gardien de mon frère ? Que personne ne voie de sang froid la décadence de l'Ordre et l'affaiblissement de la discipline : car se taire, lorsqu'on peut s'opposer au mal par ses réclamations, c'est y consentir ; et vous n'ignorez pas que la peine de ceux qui consentent au péché doit être semblable à celle de ceux qui le commettent. »

    Saint Bernard, Homélies pour tous les dimanches et les principales fêtes de l'année, extraites de ses œuvres et traduites en français, Tome II, Propre des Saints (29 Août, La décollation de S. Jean-Baptiste, pp.237-238), Avignon, Seguin Aîné, 1830.

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    Source et crédit photo : Langeais en Touraine

    Voir également, sur la décollation de St Jean Baptiste :
    les sermons de St Augustin proposés les 4 août 2012, 29 août 2012 et 8 février 2013
    et celui de St Bède le Vénérable proposé le 29 août 2013.