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Actualité - Page 9

  • Ethiopie - Six millions d’enfants assoiffés et en danger à cause d’El Nino

    ethiopie,famine,sécheresse,enfants,dénutrition,mortsGode – Les Nations-Unies estiment qu’en Ethiopie, entre l’Oronie et la Région somalienne, 15 millions de personnes ont urgemment besoin d’aides alimentaires à cause de la sécheresse. Par ailleurs, 33% de cette population souffre déjà des effets de la dénutrition sévère due à l’insuccès de l’agriculture et à la mort des têtes de bétail. On estime qu’entre octobre 2015 et avril 2016, environ 450.000 animaux sont morts, portant gravement préjudice à l’approvisionnement en lait, surtout pour les enfants. La situation est encore aggravée par la présence d’El Nino, qui menace de priver d’eau et de nourriture 15 millions de personnes dont 6 millions d’enfants. La sécheresse est devenue endémique et les terrains meurent lentement.

    « Les terrains, une fois fertiles, qui s’étendent dans toute la région du Bale, entre le Wabe Mena jusqu’aux villes de Mandera et de Dolo Ado, sont désormais inutilisables » raconte à Fides un missionnaire présent depuis des années sur place. « Les paysans – poursuit-il – voient agoniser leurs cultures de papaye, de tomates, de pastèque, de pommes de terre, d’oignons, de poivrons et de cornichons. Moutons, vaches, chèvres et chameaux vaguent sans but. Ce sont environ 160 familles du clan des Ogadens, d’origine somalienne, qui ont vécu toute leur vie en Ethiopie dans la région de l’Oromie, sur la rive ouest du fleuve Wabe Gestro, qui vivent actuellement la plus grave des crises humanitaires ».

    « Un matin, le maire m’a fait appeler parce qu’il voulait être accompagné à une rencontre. J’étais le seul chrétien dans une assemblée qui compte plus de 150 hommes et femmes. Le maire me dit : « Mon Père, nous savons que vous et l’Eglise catholique êtes les seuls en mesure de nous aider dans cette crise. Gode s’est remplie d’évacués. Il s’agit de familles fuyant la sécheresse et la famine. Elles sont affamées, épuisées et terrorisées ». Nous avons choisi les cas les plus graves – raconte le missionnaire – et pendant 10 jours consécutifs, nous les avons portés à la clinique de la mission. Avec le directeur du Bureau du Fond mondial pour l’alimentation de Gode, nous avons organisé en quelques heures un énorme convoi de plus de 29 tonnes de vivres : riz, huile, soja, farine, lait en poudre et mais. Après avoir assuré l’eau, la nourriture et les médicaments, il m’est venu en tête de construire une petite école, qui est actuellement fréquentée par 170 enfants et quelques adultes ».

    Source : Agence Fides (AP), 10/05/2016.

  • Remise du prix Charlemagne au Pape François - Discours (texte intégral)

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    Le Pape François rêve d’un « nouvel humanisme européen », d’une « Europe jeune », capable « d’être encore mère », où « être migrant ne soit pas un délit ». Il rêve d’une « Europe des familles, avec des politiques centrées sur les visages plus que sur les chiffres, une Europe dont on ne puisse pas dire que son engagement pour les droits humains a été sa dernière utopie. »

    Le Saint-Père l’a affirmé ce vendredi 6 mai matin devant les plus hauts responsables des principales institutions européennes venus lui remettre le Prix Charlemagne : Martin Schulz, président du Parlement européen, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne et Donald Tusk, président du Conseil, ainsi que bien d’autres hauts responsables européens comme la chancelière allemande Angela Merkel et le roi d’Espagne Felipe. Le prix Charlemagne a été créé en 1948 pour récompenser des personnes ayant œuvré pour l’unification européenne. Il est, d'ordinaire, remis dans la ville allemande d’Aix-la-Chapelle mais le Pape François a demandé à le recevoir au Vatican. La cérémonie ponctuées par les discours des trois présidents européens s’est déroulée dans la salle royale.

    Source et suite sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

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  • Syrie : Message des Evêques catholiques d’Alep

    syrie,alep,eveques,message,martyrs,chrétiens,guerre,paix,prière,marieAlep – « Nous sommes fils de la Résurrection, fils de l’Espérance et nous croyons fermement que ces souffrances ne seront pas perdues. A l’exemple des Saints et des Martyrs, nous les unissons à la Passion du Christ afin qu’elles deviennent souffrances sanctifiées et sanctifiantes pour la paix en Syrie et le salut de notre ville ». C’est ainsi que les Évêques catholiques d’Alep, offrent des paroles de consolation et d’espérance aux habitants de la ville dans un Message adressé d’abord à leurs propres fidèles, alors que la ville est de nouveau bouleversée par la reprise du conflit qui, après quelques semaines de trêve, a recommencé à s’acharner sur la population civile, tant dans les quartiers contrôlés par l’armée syrienne que dans ceux tenus par les milices rebelles au travers de tirs d’artillerie et de bombardements qui ont également frappé un hôpital géré par Médecins sans frontières.

    Dans le message parvenu à l’Agence Fides, les Évêques adressent leur cri « aux consciences de ceux qui conçoivent et exécutent cette guerre » invoquant à haute voix la fin de ce conflit « pour l’amour de Dieu » et « par miséricorde pour les hommes », à cause du « cri du sang des enfants et des martyrs qui monte vers Dieu » et « des larmes des mères en deuil ».

    Dans le délire de mort et de violence qui submerge Alep, les Évêques expriment finalement un regard chrétien sur les souffrances de leurs frères dans la foi et de tous leurs concitoyens, loin des pauses intéressées de ceux qui exploitent les souffrances des chrétiens comme argumentaire instrumental pour des batailles idéologiques ou comme prétexte pour des mobilisations et des campagnes à fonds culturel et politique.

    Les Évêques d’Alep invitent tout un chacun à ne pas se laisser « vaincre par la tristesse et le désespoir » et suggèrent que, dans leur mystérieuse participation à la Passion du Christ, les souffrances des chrétiens d’Alep font percevoir au monde entier quelque chose de la manière dont s’incarne dans l’histoire le mystère du salut annoncé par l’Évangile. « Tel est – indiquent les Évêques dans leur Message – la signification la plus importante de notre présence maintenue à Alep ». Dans cette perspective, les Pasteurs catholiques de la ville renouvèlent la consécration d’Alep au Cœur Immaculé de Marie, Celle qui « dans ses apparitions de Fatima avait demandé la consécration du monde à son Cœur Immaculé afin d’obtenir la paix ». En particulier, les Evêques demandent aux catholiques, en ce mois de mai consacré à la Très Sainte Vierge Marie, d’offrir « des prières et en particulier celle du Rosaire dans nos églises pour cette intention : se convertir à Dieu en suppliant l’intercession de la Reine de la paix et mettre le pays, la Syrie et la ville d’Alep, sous Sa protection ».

    Source : Agence Fides (GV) 02/05/2016.

  • Colombie : des milliers d’enfants meurent de soif et de faim dans l’indifférence… médiatique

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    La compassion ne devrait pas avoir de frontière, pas de couleur de peau, pas d’origine cultuelle ni culturelle, elle ne devrait jamais être au service d’une idéologie partisane, d’intérêts économiques ou s’inscrire dans un plan de communication.

    Et pourtant …

    Depuis huit années, dans l’indifférence médiatique quasi générale, en l’absence d’intervention humanitaire, hormis celle de quelques organismes comme l’UNICEF, à 600 kilomètres au nord de Bogota, dans la province de La Guajira, à la frontière du Venezuela, de jeunes enfants de la communauté Wayúu sont morts faute d’accès à l’eau potable et à cause d’une sévère malnutrition. Plus de 5.000 à ce jour… Certains évoquent même un chiffre encore plus important.

    La péninsule de La Guajira est une région colombienne quasi désertique, traversée en partie par le fleuve Ranchería et qui possède des réserves de charbon considérables dans la zone dite El Cerrejón. Exploitées par un consortium de plusieurs sociétés multinationales : Anglo American (Grande Bretagne et Afrique du Sud), BHP Billiton (Grande-Bretagne et Australie) et Glencore Xsastra (Suisse). Ce site constitue la plus gigantesque mine de charbon du monde à ciel ouvert.

    L’extraction minière nécessite, dans cette région aride, des milliers de litres d’eau par jour, prélevés en grande partie du Ranchería et de ses affluents, avec des conséquences sur son écoulement et sur l’ensemble de l’écosystème de cette zone. Cette péninsule abrite depuis des millénaires un peuple aborigène, les Wayúu, 300.000 personnes environ, qui a su résister à toutes les colonisations. Une société matriarcale, traditionnelle, semi-nomade pour qui l’eau est vitale, pour leur consommation comme pour leur mode de vie (pêche, chasse) ou leurs activités, entre autres l’agriculture et l’élevage.

    D’autant qu’avec l’intensité du phénomène El Niño, le volume de précipitations a considérablement diminué, les puits se sont asséchés et l’eau disponible est devenue insalubre. Des conditions sanitaires dégradées qui ont un impact terrible sur cette population.

    La CIDH, la Commission interaméricaine des droits de l’homme, est intervenue pour alerter les pouvoirs publics sur la situation de cette communauté « en danger en raison du manque d’accès à l’eau potable ».

    Par ailleurs, en 2015, l’Institut colombien du bien-être familial (ICBF) enregistrait 898 enfants souffrant de malnutrition : « Les enfants survivent avec une bouillie ou deux par jour. Voilà tout ce qu’ils mangent », déplore Roberto Palmar, conseiller municipal d’Uribia, une petite ville au cœur de la péninsule désertique de La Guajira, majoritairement habitée par les Wayúu.

    La Colombie est un pays de 48 millions d’habitants qui compte 17 millions de personnes considérées comme pauvres ou très pauvres et doit faire face à des défis multiples (crise économique, cartels de la drogue, corruption) et il ne peut être question de lui reprocher d’exploiter ou faire exploiter ses nombreuses ressources naturelles.

    Quant aux bonnes consciences politiques, écologiques, mondialistes si promptes à donner le la de ce qu’il faut penser, dire et faire, en paraphrasant le poète Rutebeuf, que sont-elles devenues ?

    Le charbon qui est extrait de cette région est, pour l’essentiel, destiné à l’Europe et, pour une grande majorité, à l’Allemagne de madame Merkel …

    Pas un mot, non plus, sur cette tragédie humaine de la part du pape François – argentin, rappelons-le – qui s’est rendu en 2015 en Équateur, en Bolivie, au Paraguay et, en 2016, au Mexique… Faut-il donc la présence des médias, des caméras du monde entier, des photographes postés jour et nuit pour déclencher compassion et intervention ?

    Jean-Marie Beuzelin
    Ecrivain

    Source : Liberté Politique (Boulevard Voltaire).

  • Equateur : Campagne de la Caritas pour faire face à l’urgence

    seisme,equateur,caritas,sans abris,destructions,morts,blessés,disparusGuayaquil – Vient d’être lancée la campagne « Ensemble, remettons sur pieds l’Equateur » promue par la Caritas de l’Archidiocèse de Potoviejo, en collaboration avec une importante entreprise du secteur de la grande distribution, la TIA, et ce dans 81 villes du pays. Selon les informations parvenues à Fides, la campagne prévoit la distribution de 3 millions de briques destinées à reconstruire les logements détruits par le séisme et destinées aux familles les plus nécessiteuses qui n’ont actuellement pas un endroit où dormir. L’initiative a été lancée hier par S.Exc. Mgr Mons. Luis Cabrera Herrera, Archevêque de Guayaquil, en compagnie des autres responsables du projet.

    La situation sur la côte nord du pays demeure encore terrible, quelques deux semaines après le séisme qui l’a frappée dans la nuit du 16 avril (voir Fides 18 et 20/04/2016). Le dernier rapport du gouvernement fait état de 659 morts, 17.638 blessés et 48 disparus. D’autres chiffres indiquent qu’il s’agit d’une véritable urgence sociale : 27.732 personnes assistées dans les hôpitaux et les centres sanitaires d’urgence. Par ailleurs 75% de la population de Manabi et d’Esmeraldas ont accès à l’eau potable. Les sans abri sont environ 29.067 même si les secours ne parviennent pas encore à rejoindre tous les petits centres habités. Ont par ailleurs été détruites les villes de Manta, Portoviejo, Pedernales, Bahía, Jama et Canoa.

    Source : Agence Fides (CE) (29/04/2016).

  • Syrie : « si cette situation persiste à Alep, encore plus de chrétiens partiront »

    Suite à la reprise des combats depuis une semaine dans la ville d’Alep, Mgr Antoine Audo, l’archevêque chaldéen d’Alep, exprime son inquiétude lors d’un entretien accordé à l’AED mardi 26 avril dernier.

    Une situation encore plus dramatique qu’avant le cessez-le-feu

    syrie,alep,bombardements,destructions,chrétiens,exode,daeshDans l’ancienne métropole économique d’Alep, en Syrie, les combats entre le gouvernement et l’opposition ont repris. « Depuis la semaine dernière, les combats se sont à nouveau massivement renforcés. Surtout depuis samedi, c’est très grave. La situation de la population est catastrophique. Il y a tant de morts et de blessés. J’espère que l’escalade de la violence va cesser, mais déjà maintenant, c’est très grave. Si les combats continuent comme cela, encore plus de chrétiens quitteront Alep », déclare Mgr Antoine Audo. Et d’ajouter : « Avant la guerre, Alep comptait plus de 150 000 chrétiens de différentes confessions. Aujourd’hui, environ deux tiers d’entre eux sont des déplacés dans leur propre pays ou se sont réfugiés à l’étranger, par exemple au Liban, mais aussi dans les pays occidentaux. Ceux qui restent sont surtout les plus âgés et les plus pauvres ». Et l’archevêque de poursuivre : « C’est d’eux que nous nous occupons maintenant, et notamment grâce au soutien de l’AED. Mais leur situation est très inquiétante. »

    Par ailleurs, Mgr Audo a déclaré que pour les groupes de rebelles du front Al-Nosra, dominés par les djihadistes qui contrôlent certaines zones d’Alep, il est important de semer la peur et la terreur à travers les fusillades et les bombardements. « Ce sont des groupes financés par l’étranger. Ils ne viennent pas de Syrie. Chez nous, les relations entre les chrétiens et les musulmans étaient bonnes, et le sont toujours. Naturellement, le fanatisme existait déjà auparavant. Mais en général, les relations étaient bonnes. Nous autres chrétiens, étions reconnus. À Alep, il en est toujours ainsi. En effet, les musulmans nous respectent à cause de notre travail caritatif et du soutien dont ils bénéficient. J’espère de tout cœur qu’après cette guerre, nous aurons une Syrie où tous, y compris nous les chrétiens, jouiront des pleins droits et de l’égalité. »

    « Je vous en supplie, priez pour nous. Dieu est notre dernier soutien », nous demande Sœur Annie.

    syrie,alep,bombardements,destructions,chrétiens,exode,daeshLa religieuse catholique arménienne de la congrégation Jésus et Marie, Sœur Annie, a également rapporté que les combats à Alep avaient empiré. « Lundi 25 avril, c’était très grave. 17 personnes sont mortes sous les coups de feu, et notamment six enfants. Il y avait beaucoup de chrétiens parmi eux », déplore la religieuse, qui persévère depuis des années dans cette ville divisée entre le gouvernement syrien et l’opposition. « Les blessés viennent s’ajouter aux morts. De plus, tant de magasins, de maisons et de voitures ont été détruits à cause des bombardements. Nous espérions tant que le cessez-le-feu des dernières semaines marque le début de la fin de cette guerre. Nous étions vraiment pleins d’espoir. Mais nous nous sommes trompés. Il y a longtemps que cela n’a pas été aussi grave qu’aujourd’hui. Des centaines de bombes et d’obus ont été tirés. La dernière fois que nous avions des combats de cette violence, c’était à Pâques 2015. » Tout comme les autres habitants, les derniers chrétiens d’Alep sont désespérés et épuisés. « Après tant d’années de guerre, les gens n’en peuvent tout simplement plus. Ils ont l’impression que tout recommence à nouveau. Cela les rend tristes et furieux. Un père m’a demandé de prier pour ses enfants afin qu’ils rentrent sains et saufs à la maison. Je ne sais pas si on peut s’imaginer l’effroi que ces gens peuvent endurer. Et pas seulement depuis hier. Je crois que nous, ici à Alep, sommes les plus touchés par la guerre en Syrie. Et nous n’arrivons simplement pas à comprendre pourquoi des innocents doivent endurer tant de souffrance », poursuit Sœur Annie.

    Selon elle, les chrétiens orthodoxes d’Alep appréhendent l’approche de leur fête de Pâques, dimanche 1er mai prochain. « Un chrétien orthodoxe m’a dit récemment que dans le monde entier, les enfants recevaient des cadeaux à Pâques. Mais à Alep, ils reçoivent des cercueils. N’est-ce pas infiniment triste d’entendre cela ? » Avec insistance, la religieuse invite à la prière pour la population opprimée par la guerre en Syrie. « Je vous en supplie, priez pour nous. Dieu est notre dernier soutien. »

    Source : AED (28 avril 2016).

  • Un miracle eucharistique reconnu en Pologne

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    L’évêque de Legnica, Mgr Zbigniew Kiernikowski, a annoncé dans un communiqué daté du 10 avril, la reconnaissance d’un miracle eucharistique dans l’église Saint-Hyacinthe de la ville.

    C’était lors de la messe de Noël 2013, dans l’église Saint-Hyacinthe, à Legnica, ville polonaise en Basse-Silésie. Une hostie était tombée par terre au moment de la communion. Comme cela est recommandé, elle fut mise dans de l’eau, afin qu’elle se dissolve.

    Mais au lieu de se dissoudre, des taches rouges apparurent. Mgr Stefan Cichy, alors évêque de Legnica, nomma une commission pour étudier le phénomène. Un fragment de l’hostie fut prélevé et envoyé au Laboratoire national de médecine légale.

    Ce laboratoire a conclu qu’il s’agissait d’un fragment de muscle strié « très similaire au myocarde (muscle du cœur) avec des altérations qui apparaissent souvent pendant l’agonie ». L’analyse ADN a conclu qu’il s’agissait de myocarde humain.

    En janvier dernier, le nouvel évêque, Mgr Zbigniew Kiernikowski, a envoyé ces conclusions à la Congrégation pour la doctrine de la foi, à Rome. Quelques semaines plus tard, celle-ci a reconnu le miracle. Si bien que, conformément aux recommandations reçues de Rome, Mgr Kiernikowski a demandé au curé de la paroisse Saint-Hyacinthe, le P. Andrzej Ziombrze, « d’aménager un endroit approprié pour que les fidèles puissent vénérer la Relique ».

    Il conclut : « J’espère que cela servira à approfondir le culte de l’Eucharistie et aura un effet en profondeur sur la vie des gens qui se trouveront en face de la Relique. Nous voyons le Signe mystérieux comme un acte extraordinaire d’amour et de bonté de Dieu, qui vient vers les hommes dans une suprême humiliation. »

    Source et compléments : La Croix - Blog Yves Daoudal.

    Photo : fragment d'hostie du miracle de Legnica - Jedrzej Rams /Foto Gosc

    Texte du décret de Mgr Kiernikowski en polonais, et source photo.

  • Proximus poursuivra la diffusion de KTO TV

    KTO-Belgique_1.jpgCe lundi 18 avril, l’opérateur Proximus a publié un communiqué, revenant sur sa décision d’arrêter la diffusion de KTO TV, la chaîne catholique francophone, le 30 avril prochain. KTO TV sera donc bel et bien toujours reprise dans l’offre de Proximus TV après cette date. Ce revirement fait suite à l’importante pétition qui avait été lancée après cette décision, et qui avait récolté 25.500 signatures.

    Dans un communiqué qu’ils ont publié à leur tour, après cette annonce, les responsables de KTO Belgique ont souligné leur « grande joie » et remercié « chaleureusement les 25.500 signataires de la pétition pour leur mobilisation, et également Proximus d’avoir écouté et recherché une solution pour répondre aux attentes de ses téléspectateurs ». Ils déclarent également souhaiter étendre la couverture de la chaîne sur l’ensemble des réseaux câblés en Belgique.

    Rappelons que, en mars dernier, les responsables de Proximus avaient signifié à KTO Belgique leur décision de retirer la chaîne de leur offre après le 30 avril 2016, « sans aucune concertation préalable », d’après Philippe le Hodey, président du conseil d’administration de KTO dans notre pays. Proximus avait motivé sa décision en invoquant des problèmes de capacité technique, de places disponibles sur le câble et la faible audience réalisée chaque année par la chaîne.

    A la suite de cette décision, le monde catholique belge s’est mobilisé, demandant à Proximus, dont l’État belge est le principal actionnaire, de maintenir la diffusion de KTO. A cet effet, une pétition a été lancée le 18 mars dernier, récoltant 25.500 signatures en un mois. Parmi les signataires, on trouvait de nombreuses personnalités catholiques, mais également des responsables d’autres confessions chrétiennes, et d’autres communautés religieuses, dont le Grand Rabbin de Bruxelles, Albert Guigui, ou le président de l’Exécutif des musulmans de Belgique, Salah Echallaoui. D’autres personnalités se sont joints à cette mobilisation, tels l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt, ou l’un des anciens responsable de Belgacom, Jean-Charles de Keyser.

    Leurs principal argument peut se résumer ainsi : KTO diffuse « une expression religieuse apaisée d’autant plus nécessaire en ces temps de montée du communautarisme et des violences commises prétendument au nom de Dieu ». Autrement dit, la chaîne KTO entend s’inscrire dans une participation des acteurs convictionnels aux grands débats de société dans notre pays, dans le dialogue et le respect du pluralisme, afin d’œuvrer à un vivre-ensemble renouvelé.

    Après un mois de mobilisation, ces arguments semblent avoir porté leurs fruits. Dans le communiqué de ce lundi, Proximus déclare conserver la chaîne catholique française en continu après « les réactions qui ont clairement montré l’importance de ce canal pour les clients ».

    Cette nouvelle décision témoigne de ce que la mobilisation, même de la communauté catholique…, peut faire bouger les choses, lorsque l’on utilise les voies du dialogue, sans avoir honte de son identité, mais en s’inscrivant aussi dans une débat véritablement démocratique, dans le respect des convictions de chacun.

    Christophe Herinckx

    Source : CathoBel.

  • La nomination de Véronique Fournier à la présidence du Centre soins palliatifs et fin de vie est officialisée

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    Le  Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie avait été créé par décret publié le 5 janvier 2016 au Journal Officiel. Annoncé par Marisol Touraine dans son plan triennal de développement des soins palliatifs, il est le résultat de la fusion du Centre national de ressources en soins palliatifs et de l’Observatoire national de la fin de vie. Il a pour mission de contribuer à « une meilleure connaissance des conditions de la fin de vie et des soins palliatifs, des pratiques d’accompagnement et de leurs évolutions, ainsi que de l’organisation territoriale de la prise en charge des patients et de leur entourage ».

    Il sera donc bien présidé par Véronique Fournier. Sa nomination a été officialisée par la publication d’un arrêté du ministère des Affaires sociales et de la santé le 15 avril.

    « Diplômée  de l’Institut d’études politiques de Paris, cardiologue et médecin en santé publique de formation », « spécialisée sur la question éthique », et âgée de 61 ans, Véronique Fournier est aussi connue pour ses « positions iconoclastes régulièrement médiatisée ». En effet, en 2012, elle déclarait dans les colonnes du Monde : « Si on légalise sur une euthanasie volontaire, contre les médecins, on va braquer les médecins. En France, les soins palliatifs s’opposent à l’euthanasie, or, il faudrait que l’euthanasie devienne le soin palliatif ultime ». Elle est aussi critiquée par de nombreux spécialistes de l’éthique des soins palliatifs, car elle n’est pas spécialisée dans les soins palliatifs et l’accompagnement, et sa posture de « figure du combat pour la sédation profonde et continue » interroge.

    Ni la date de prise de fonction de la nouvelle présidente, ni sa feuille de route ne sont encore connus.

    Elle a toutefois déclaré : « Il n’est pas question que la présidente d’une instance officielle [en  profite] pour faire passer ses convictions personnelles ».

    Source : Gènétique (Hospimedia (15/04/2016) - Legifrance (05/01/2016) - Plan National triennal pour le développement des soins palliatifs et l'accompagnement en fin de vie - 2015-2018 - JY Nau (08/01/2016) - Libération (07/01/2016).)

  • Une délégation d’évêques français à Erbil en Irak

    eveques,français,erbil,irak,mgr pontier,mgr lalanne,mgr ribadeau dumasÀ partir de ce dimanche 17 avril, et pour cinq jours, une délégation d’évêques de l’épiscopat français se rendra à Erbil, au Kurdistan irakien, auprès des réfugiés. Une initiative de Mgr Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France.

    Seront présents entre autres Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de l’Œuvre d’Orient, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise où sont présents plusieurs communautés orientales chaldéennes, l’Église principale en Irak et Mgr Olivier Ribadeau Dumas, secrétaire général de l’épiscopat. Les évêques rencontreront les réfugiés et feront le point sur l’action menée au Kurdistan.

    Ils y rencontreront notamment des étudiants irakiens qui ont fui la région de Mossoul et la Vallée de Ninive depuis le mois d’août 2014. Aujourd’hui un projet porté par Mgr Youssif Thomas Mirkis, archevêque chaldéen de Kirkouk et de Souleymanieh est mené pour leur permettre de poursuivre leurs études dans leur langue à Erbil, dès la rentrée prochaine.

    Source : L'Œuvre d'Orient, 16/04/2016.

  • Conférence de presse du Pape François dans l'avion du retour de Lesbos

    Le Pape François a achevé sa visite à Lesbos ce samedi 16 avril 2016. L’avion direction Rome a décollé à 15h30 heure locale.
    Pour faire un geste de solidarité envers ces migrants, le Pape a accueilli à bord de l’avion papal douze réfugiés dont six enfants. Il s’agit de trois familles musulmanes originaires de la Syrie qui ont fui après le bombardement de leurs maisons à Damas et Deir Azzor, une ville assiégée par Daesh. Ces migrants vivaient dans les camps de Lesbos avant que soit conclu, le 20 mars, l’accord entre l’Union européenne et la Turquie. Le directeur de la Salle de presse du Vatican en a fait part aux journalistes peu avant le décollage de l’appareil.

    Le Pape s’est une nouvelle fois prêté au traditionnel jeu des questions-réponses avec les journalistes présents sur le vol le ramenant de Lesbos à Rome. « C’était un voyage trop court, trop fort », a-t-il confessé, visiblement ému, avant de rappeler le caractère éminemment humanitaire de cette visite « triste et émouvante ».

    Venu exprimer sa solidarité auprès des migrants, parler à l’Europe de dignité, compassion, de solidarité, d’accueil, il s’est refusé à commenter l’accord controversé signé entre l’Union européenne et la Turquie le 18 mars dernier - lequel prévoit, entre autres, l’expulsion des « migrants illégaux » de la Grèce vers la Turquie. « Je ne fais pas de spéculation politique, cet accord, je ne le connais pas, je l’ai vu dans les journaux », a-t-il soutenu.

    Interrogé sur la confession des trois familles de réfugiés syriens accueillis au Vatican, le Pape a assuré ne pas avoir fait de « choix entre chrétiens et musulmans ». Les personnes choisies avaient tout simplement leurs papiers en règle, et pouvaient donc être accueillies, ce qui n’était pas le cas de deux autres familles chrétiennes, également candidates, mais dont les papiers n’étaient pas prêts. « Ce n’est pas un privilège, toutes ces personnes sont des enfants de Dieu (…). Elles sont accueillies au Vatican, avec la collaboration de la Communauté Sant’ Egidio » ; les autorités grecques et italiennes étaient, quant à elles, informées de la démarche. Ces trois familles viennent s’ajouter aux deux autres familles syriennes déjà accueillies au sein des deux paroisses vaticanes. Le Souverain pontife a expliqué que l'idée de ce « geste humanitaire » lui avait été soufflée par un collaborateur, il y a une semaine : « J'ai dit oui tout de suite. J'ai compris que cela venait de l'Esprit Saint ».

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  • Le Pape rencontre la population de Mytilène et la communauté catholique

    Après avoir déjeuné avec huit réfugiés dans un conteneur aménagé, le Pape François a rencontré en début d’après-midi la population de Lesbos et des catholiques venus de toute la Grèce rassemblés sur le port de Mytilène, la capitale de l’île de Lesbos. Beaucoup de réfugiés qui se trouvent sur cette île et en divers endroits de la Grèce vivent dans des conditions critiques, dans un climat d’anxiété et de peur, parfois de désespoir. Le Pape a lancé un appel plein de tristesse.

    Avant d’être des numéros, les migrants sont des personnes. Certains, parmi lesquels beaucoup d’enfants, n’ont même pas réussi à arriver : ils ont perdu la vie en mer, victimes de voyages inhumains et soumis aux brimades de lâches bourreaux. Le Saint-Père a reconnu que les préoccupations des institutions et des personnes, en Grèce comme dans d’autres pays d’Europe, étaient compréhensibles et légitimes. Mais l’Europe, a-t-il dit, est la patrie des droits humains, et quiconque pose le pied en terre européenne devrait pouvoir en faire l’expérience.

    Le Pape François appelle donc à construire des ponts et à renoncer à l’illusion de construire des enclos pour se sentir plus en sécurité. En effet, les barrières créent des divisions, au lieu d’aider le vrai progrès des peuples, et les divisions provoquent tôt ou tard des conflits. Pour résoudre cette crise, a-t-il martelé, il faut en supprimer les causes, et développer des politiques de longue haleine, qui ne soient pas unilatérales. Il faut avant tout construire la paix là où la guerre a apporté destructions et mort, et empêcher que ce cancer se répande ailleurs. Il faut s’opposer avec fermeté à la prolifération et au trafic des armes, et de leurs réseaux souvent occultes. Que ceux qui poursuivent des projets de haine et de violence soient privés de tout soutien, a lancé le Souverain Pontife avec force en encourageant la collaboration entre les pays, les Organisations internationales et les Institutions humanitaires.

    Dans cette perspective, le Pape François renouvelle le souhait que le premier Sommet Humanitaire Mondial, qui aura lieu à Istanbul le mois prochain, soit un succès. Face aux tragédies qui blessent l’humanité, Dieu n’est pas indifférent, il n’est pas distant, a-t-il encore assuré sans oublier de rendre un hommage appuyé aux habitants de Lesbos et d’exprimer son admiration au peuple grec qui, malgré les graves difficultés à affronter, a su tenir ouverts les cœurs et les portes.

    Source : Radio Vatican (OB-RF).

    Texte intégral du discours du Pape François (traduit en français) ainsi que des trois prières finales (avec leur traduction française) ci-dessous.

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  • Déclaration commune de Sa Sainteté Bartholomée, de Sa Béatitude Hyeronimos et du Pape François

    Dans le camp de réfugiés de Moria, le Pape François, le Patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée et l’Archevêque d’Athènes et de toute la Grèce Hiéronymos ont posé un geste œcuménique fort en signant une déclaration conjointe. Les trois chefs religieux appellent la communauté internationale, et précisément les dirigeants politiques, à répondre avec courage à cette crise humanitaire massive et ses causes sous-jacentes, par des initiatives diplomatiques, politiques et de charité ainsi que par des efforts de coopération, à la fois au Moyen-Orient et en Europe. Ensemble, ils plaident solennellement pour la fin de la guerre et de la violence au Moyen-Orient, et pour le retour honorable de ceux qui ont été contraints à abandonner leurs maisons.

    L’opinion mondiale ne peut pas ignorer la gigantesque crise humanitaire créée par la propagation de la violence et du conflit armé, par la persécution et le déplacement de minorités religieuses et ethniques ainsi que par le déracinement des familles de leurs maisons. Les signataires exhortent tous les pays à étendre l’asile temporaire. Ils souhaitent que tous les moyens soient mis en œuvre afin que les individus et les communautés, y compris les Chrétiens, restent dans leurs pays.

    Ils soulignent aussi l’urgence d’un large consensus international et d’un programme d’assistance pour soutenir le droit, défendre les droits humains fondamentaux dans cette situation insoutenable, protéger les minorités, combattre la traite et le trafic humains, éliminer les routes qui ne sont pas sûres, en mer Égée et en Méditerranée, et pour développer des procédures de réinstallation sûre.

    Tous les disciples du Christ sont appelés à se souvenir des paroles du Seigneur, sur lesquelles ils seront jugés un jour : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». Pour leur part, les trois hauts responsables chrétiens s’engagent fermement et sans réserve à intensifier leurs efforts pour promouvoir la pleine unité de tous les chrétiens, en réaffirmant leur conviction qu’il « appartient à la réconciliation (entre les chrétiens) de favoriser la justice sociale, dans et entre tous les peuples ». Enfin à titre particulier, ils expriment leur solidarité avec le peuple grec, qui, malgré ses propres difficultés économiques, a répondu avec générosité à cette crise humanitaire.

    Source : Radio Vatican (OB-RF).

    Texte intégral de la Déclaration commune traduite en français ci-dessous.

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  • Le Pape François visite un camp de réfugiés sur l'île de Lesbos

    Le Pape François s'est rendu dans le camp de réfugiés de Moria, épicentre de sa visite sur l'île de Lesbos. Accompagné du Patriarche œcuménique de Constantinople et de l'Archevêque d'Athènes, le Saint-Père a longuement salué des migrants, rassemblés dans une grande tente : des hommes femmes et enfants venant d'Afghanistan, de Syrie, d'Irak ou du Pakistan. Nombre d'entre eux ont baisé la main du Pape et raconté leur histoire. Certains étaient bouleversés aux larmes. Les trois responsables religieux ont ensuite pris la parole pour prononcer un discours. Le Pape François a souligné que beaucoup restait à faire pour assurer un accueil digne des migrants.

    « Je veux vous dire que vous n’êtes pas seuls » a d'emblée déclaré le Souverain Pontife, « vous avez enduré ces derniers mois et semaines des souffrances  dans la recherche d’une vie meilleure, beaucoup d’entre vous ont été forcés à fuir des situations de conflit et de persécution, surtout pour vos enfants et vos petits. Vous avez fait de grands sacrifices pour vos familles, tout quitté sans savoir ce que l’avenir vous réserverait » …

    Le Pape a rappelé qu’il était venu en compagnie du Patriarche de Constantinople et de l’Archevêque d’Athènes… « ensemble nous sommes venus pour écouter vos histoire, a-t-il rappelé, pour réclamer l’attention du monde sur cette grave crise humanitaire et pour en implorer la résolution… comme hommes de foi, nous désirons unir nos voix pour parler ouvertement en votre nom.

    Nous savons tous combien il est facile pour certaines personnes d’ignorer les souffrances des autres et même en exploiter la vulnérabilité a-t-il poursuivi, mais cette crise peut aussi faire émerger « le meilleur de nous-même ». Le Pape a ainsi rendu hommage à la grande générosité du peuple grec, qui a répondu aux besoins des réfugiés malgré les difficultés économiques. Beaucoup reste encore a faire a relevé le Souverain Pontife, « le message que j’ai voulu vous laisser est de ne pas perdre l’espérance ! »

    Le plus grand don que nous pouvons nous offrir les uns les autres est l’amour, un regard miséricordieux, le soin d’écouter et de comprendre, une parole d’encouragement, une prière. Le Pape a rappelé la parabole du Bon Samaritain qui témoigne de la miséricorde de Dieu, et un appel à témoigner de cette miséricorde envers ceux qui en ont besoin. Le Pape a conclu par un appel à l’Europe : « Que tous nos frères et sœurs de ce continent puissent vous venir en aide dans cet esprit de solidarité et de respect de la dignité humaine qui ont marqué sa longue histoire ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

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  • Cérémonie de bienvenue du Pape François sur l'Île de Lesbos

    Arrivée du Pape François à Mytilène. Accueil par le premier ministre grec Alexis Tsipras, le patriarche de Constantinople Bartholomée 1er et l'archevêque d'Athènes et de toute la Grèce Jérôme II. Visite du Pape François sur l'île de Lesbos.

    Avec un quart d'heure d'avance, (10h05 locales), l'airbus d'Alitalia du Pape François s'est posé sur la piste de l'aéroport de Mitylène, sur l'île de Lesbos, samedi matin 16 avril. « C'est un voyage un peu différent des autres, un voyage marqué par la tristesse » a confié le Saint-Père aux journalistes qui l'accompagnaient dans l'avion, évoquant « la pire catastrophe humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale ». Le Pape a aussi expliqué se rendre « à un cimetière, la mer », rappelant le périlleux voyage « où tant de gens ne sont jamais arrivés ».

    A sa descente de l'avion, le Saint-Père a été accueilli par le chef du gouvernement grec, Alexis Tsipras. Il a reçu ensuite une accolade chaleureuse du patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée et de l'archevêque d'Athènes Jérôme II, qui vont l'accompagner durant toute la visite.

    Également présent sur le tarmac, Mgr Fragkiskos Papamanolis, le Président de la conférence épiscopale grecque ainsi que des membres de l’Église grecque-orthodoxe. Comme le veut la tradition, les hymnes du Saint-Siège et du pays hôte ont été joués par une fanfare. Après avoir salué les différentes autorités officielles, le Pape s'est entretenu quelques minutes en privé avec le premier ministre grec. Après son tête-à-tête, le Pape prendra la direction du camp de Moira où vivent 2500 réfugiés en attente du droit d'asile. Dans une grande tente, les trois responsables religieux salueront individuellement environ 250 demandeurs d’asile et prendront leur repas avec huit réfugiés dans un conteneur aménagé. Ils prononceront ensuite des discours et signeront une déclaration commune.

    Source : Radio Vatican (OB, avec AFP).

    Entretien avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras

    Le Pape a débuté cette rencontre en remerciant Alexis Tsipras pour son accueil. « Je suis avant tout venu pour remercier le peuple grec de sa générosité. La Grèce est le berceau de l’humanité (…) Et on voit qu’elle continue à donner un exemple d’humanité », a souligné le Saint-Père. Il a également rappelé sa visite, trois ans auparavant, sur l'île de Lampedusa pour alerter aussi les consciences sur le drame des migrants et réfugiés.

    Durant l’entretien avec Alexis Tsipras, le Pape a apprécié l’attitude humaine du peuple grec qui, malgré la difficile situation économique du pays, a fait preuve de solidarité et de dévouement aux valeurs universelles.

    Les deux hommes ont également souligné la nécessité d'une réponse compréhensive à la crise migratoire, qui respecte les législations européennes et internationales. Ils ont convenu de la nécessité de protéger les personnes qui risquent leur vie en traversant la mer Égée et la Méditerranée, notamment en combattant les réseaux du trafic d’êtres humains et en développant des procédures sécurisées de répartition en Europe.

    Source : Radio Vatican (SBL).

  • Programme de la visite du Pape François sur l'île grecque de Lesbos

    Aujourd'hui a été rendu public le programme de la visite du Pape à Lesbos (Grèce), après-demain 16 avril.
    L'avion papal quittera Rome à 7h00 (heure de Rome) pour arriver sur l'île à 10h20 locales (9h20 heure de Rome). Il sera accueilli à l'aéroport de Mytilène par le Premier Ministre hellène Alexis Tsipras, le Patriarche œcuménique de Constantinople Barthélémy, l'Archevêque Jérôme d'Athènes et de toute la Grèce, et Mgr Fragkiskos Papamanolis, OFM.Cap, Président de la Conférence épiscopale grecque.
    Après un entretien privé avec le chef du gouvernement, le Pape François gagnera en minibus le camp de Moria, et ce en compagnie du Patriarche Barthélémy et de l'Archevêque Jérôme. Ce site, qui se trouve à 16 km de l'aéroport, abrite environ 2.500 migrants en quête d'asile. Les trois chefs religieux y seront accueillis par 150 mineurs, qui les accompagneront au centre d'enregistrement puis sous la tente où 250 autres migrants seront salués individuellement.
    A partir de 12h25 (heure locale), l'Archevêque d'Athènes, le Patriarche œcuménique et le Pape prononceront leurs discours dans la cour, avant de signer une déclaration commune.
    Ils partageront ensuite le déjeuner avec quelques migrants dans un préfabriqué.
    Après quoi, ils gagneront le poste de commandement de la Garde côtière au port de Mytilène où sera rassemblée la population locale et la communauté catholique. Le Pape prononcera un discours, suivi des brèves interventions des trois chefs religieux, qui prieront pour les victimes du phénomène migratoire. Après une minute de silence, des enfants leur remettront les couronnes qui seront jetées à la mer.
    A 14h15, le Pape regagnera l'aéroport pour s'entretenir en privé successivement avec l'Archevêque Jérôme, le Patriarche œcuménique et le Premier Ministre.
    L'avion papal atterrira à 16h30 (heure de Rome).

    Source : VIS (Vatican Information Service).

  • Réactions du Vicaire apostolique pour l’Arabie méridionale à l’appel du Pape en faveur de la libération du P. Uzhunnalil

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    Aden – « Nous ne disposons encore pas de nouvelles à propos de l’enlèvement du Père Thomas Uzhunnalil. Mais le fait d’écouter l’appel en faveur de sa libération lancé hier par le Pape François depuis la Place Saint-Pierre nous a réconforté. Nous espérions cet appel et maintenant nous espérons qu’il parvienne également à ceux qui le détiennent en otage et à leurs consciences. C’est cela qui compte maintenant ».
    Telle est la réaction que S.Exc. Mgr Paul Hinder, OFM Cap, Vicaire apostolique pour l’Arabie méridionale, transmet à l’Agence Fides, rapportant les sentiments ravivés parmi les communautés catholiques présentes dans la péninsule arabique suite aux paroles prononcées hier par le Pape François à propos de l’enlèvement du Père Thomas Uzhunnalil. Le prêtre salésien indien a été enlevé par un commando terroriste de type djihadiste le 4 mars dernier, dans une clinique d’Aden gérée par les Missionnaires de la Charité, après que le commando en question ait perpétré une attaque dans le cadre de laquelle ont été massacrées quatre religieuses qui soignaient les hôtes du centre, ainsi que 12 autres personnes (voir Fides 04/03/2016).
    « Dans l’espérance que nous a donné le Christ ressuscité – a déclaré hier le Souverain Pontife après la récitation du Regina Caeli – je renouvelle mon appel en faveur de la libération de toutes les personnes enlevées dans des zones de conflit armé. Je désire rappeler en particulier le Père Thomas Uzhunnalil, prêtre salésien, enlevé à Aden, au Yémen, le 4 mars dernier ».
    Dimanche 3 avril, une délégation de la Conférence épiscopale d’Inde avait rencontré le Ministre indien des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, qui avait confirmé que le gouvernement indien agit lui aussi pour favoriser la libération du Père Thomas Uzhunnalil.

    Source : Agence Fides (GV) 11/04/2016.

  • Regina Caeli de ce dimanche 10 avril 2016

    « Nous devons communiquer le message de la résurrection à ceux que nous rencontrons ». Lors de la prière du Regina Caeli, devant les fidèles rassemblés ce dimanche 10 avril sur la place Saint-Pierre, le Pape a appelé les fidèles à partager cet enthousiasme de la foi de Pâques, en particulier avec les plus délaissés. S’appuyant sur le récit de la pêche miraculeuse après la Résurrection, le Saint-Père rappelle que Jésus est toujours présent.

    Dans l’Évangile du jour, la description de la pêche miraculeuse, « les disciples sont retournés à leur terre et à leur travail de pêcheurs, après les jours bouleversant de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur » raconte le Pape place Saint-Pierre. Les disciples sont « fatigués et déçus » parce que, « oui, ils ont vu le Ressuscité, mais il est parti, et il les a laissés, tout ça n’était qu’un rêve ! » pensent les disciples.

    « Alors que tout semblait fini » poursuit le Pape « voilà qu’à l’aube, Jésus se présente sur la rive du lac de Galilée » car « Jésus est toujours là, à chercher ses disciples » affirme le Saint-Père. Jetant leurs filets sur les conseils de cet homme qu’ils ne reconnaissent pas, les pêcheurs remontent des filets remplis de poissons. C’est là que Jean et Pierre reconnaissent Jésus. « C’est le Seigneur ! » Une exclamation qui illustre bien que « la présence de Jésus ressuscité transforme tout » explique le Saint-Père : « l'obscurité est vaincue par la lumière, le travail inutile redevient fructueux et prometteur, le sentiment de fatigue et de négligence laisse place à un nouvel élan et à la certitude que le Seigneur est avec nous. »

    Voilà « le grand message de la foi de Pâques, de la Résurrection, qui remplit les cœurs des croyants d'une joie profonde et d’une espérance invincible. » Et nous tous chrétiens, « communauté du Ressuscité, nous sommes appelés à communiquer ce message », insiste le Pape, « en particulier à ceux qui souffrent, qui sont seuls, qui se trouvent dans des conditions précaires, aux malades, aux réfugiés, aux marginalisés. À tous, faisons en sorte qu’ils obtiennent un rayon de la lumière du Christ ressuscité, un signe de sa puissance miséricordieuse. »

    Source : Radio Vatican (BH).

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

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    Après la prière du Regina Caeli, le Pape François a de nouveau appelé à la libération du prêtre salésien enlevé au Yémen :

    « Dans l'espoir que nous donne le Christ ressuscité, je renouvelle mon appel pour la libération de tous les otages dans les zones de conflit armé ; en particulier, je voudrais rappeler le prêtre salésien Tom Uzhunnalil, enlevé à Aden au Yémen le 4 mars. »

    Originaire du Kerala, dans le sud de l'Inde, le Père Ushunnalil, âgé de 56 ans, a été enlevé lors de l'attaque visant un hospice géré par les religieuses de Mère Teresa. Le 4 mars 2016, un groupe d’hommes armés s’était infiltré dans la maison où les religieuses s’occupaient de personnes âgées et handicapées. Au total, l'attentat a fait 16 morts dont quatre religieuses, restées sur place malgré la guerre en cours depuis septembre 2014 au Yémen.
    Au lendemain, le Pape François se disait choqué et profondément attristé par la nouvelle. Il priait pour les victimes et exprimait « sa proximité spirituelle avec leurs familles et toutes les personnes affectées par cet acte de violence insensé et diabolique ». Le Pape François souhaitait alors que « ce carnage inutile réveille les consciences, conduise à une conversion des cœurs et pousse les parties concernées par ce conflit à renoncer à la violence ».

    Source : Radio Vatican.
    Photo : Un mois après le rapt du père Uzhunnalil, les fidèles se sont réunis pour une veillée de prière dans la Cathédrale Saint-François-Xavier à Bangalore. - AP

  • Les Associations Familiales Catholiques s'élèvent contre la promotion de l'avortement

    AFC,Les Associations Familiales Catholiques,promotion,avortement,IVG,echographieLa litanie promouvant « le tout IVG » continue obstinément : remboursement à 100% (2013), suppression de la « condition de détresse » (août 2014), élargissement du « délit d’entrave » (août 2014), affirmation d’un prétendu « droit fondamental » à l’avortement (novembre 2014), élaboration d’un « Programme national d’action » (janvier 2015), suppression du « délai de réflexion » de 7 jours (janvier 2016).

    Le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé prévoit désormais la prise en charge à 100%, outre de l’IVG proprement dite, du parcours IVG (consultations, examens de biologie médicale, échographies pré et post IVG…) à compter du 1er avril 2016.

    Ainsi, les échographies des femmes décidant de mettre fin à leur grossesse seront mieux remboursées que celles des femmes choisissant de porter leur enfant à terme, les deux premières étant remboursées à 70% !! Quelle est la validité d'un remboursement différencié alors que dans les deux cas les femmes sont enceintes ?

    La mesure paraît tellement absurde que l’on pourrait même penser, si la question n’était pas si grave, à un mauvais poisson d’avril… Ce « choix » unique de l’avortement, dicté par une politique sourde, appuyée par une communication univoque qui refuse toute interrogation, toute réserve…, pourtant propres à une société démocratique, est-il vraiment de nature à permettre un « choix », libre et éclairé, pour les femmes ? Une politique de santé peut-elle, aussi, continuer à passer sous silence, « comme quantité négligeable », le sort des 220 000 enfants à naître qui, chaque année en France, ne voient pas le jour ?

    Les AFC sont convaincues qu’une autre politique de santé publique est possible :

    - Rembourser aussi à 100% les femmes qui font le choix de mener à terme leur grossesse !
    - Développer une véritable politique publique de prévention contre le drame de l’IVG : éducation affective et sexuelle, identification des populations à risque et développement des aides dans leur direction (aides sociales, aides au logement, aides pour l’accueil de l’enfant...)

    Les AFC remarquent que d’autres pays européens parviennent à faire baisser leurs taux d’IVG (Allemagne moins de 100 000 avortements pour 80 millions d’habitants). A l’approche d’échéances électorales majeures, les AFC interpelleront les candidats sur les mesures qu’ils prévoient de prendre à ce sujet. La situation où une grossesse sur 5 aboutit à un avortement ne peut perdurer dans notre pays.

    Communiqué de presse des AFC (Associations Familiales Catholiques).

  • Regina Caeli de ce dimanche 3 avril 2016

    Au terme de la prière du Regina Caeli, ce dimanche 3 avril 2016, le Pape François s'est dit proche « des populations qui ont soif de réconciliation et de paix », en particulier de celles qui souffrent de la violence en Ukraine et « surtout les enfants et les personnes âgées ». Le saint Père, qui dit prier pour eux, a annoncé une quête spéciale dans toutes les paroisses d’Europe dimanche 24 avril, en faveur du peuple Ukrainien.

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français :

    En ce jour, qui est comme le cœur de l’Année Sainte de la Miséricorde, mes pensées vont à toutes les populations qui ont le plus soif de réconciliation et de paix. Je pense, en particulier en Europe, au drame de ceux qui souffrent des conséquences de la violence en Ukraine : de tous ceux qui restent sur les terres bouleversées par les hostilités qui ont déjà causé plusieurs milliers de morts, et de ceux qui – plus d’un million – ont été poussés à les quitter à cause de la grave situation qui perdure. Ce sont surtout les personnes âgées et les enfants qui sont touchés. En plus de les accompagner constamment par ma pensée et ma prière, j’ai décidé de promouvoir un soutien humanitaire en leur faveur. Dans ce but, une quête spéciale aura lieu dans toutes les églises catholiques d’Europe dimanche 24 avril prochain. J’invite les fidèles à s’unir à cette initiative du Pape par une contribution généreuse. Ce geste de charité, au-delà de soulager les souffrances matérielles, veut exprimer ma proximité et ma solidarité personnelle et celle de l’Église toute entière envers l’Ukraine. Je souhaite vivement que cela puisse aider à promouvoir sans délai la paix et le respect du droit sur cette terre si éprouvée.

    Le Saint-Père a par ailleurs rappelé que, ce lundi 4 avril 2016, se tiendra la Journée Mondiale de lutte contre les mines antipersonnel. « Trop de personnes continuent d’être tuées ou mutilées par ces terribles armes, a déploré le Pape, et des hommes et des femmes courageux risquent leur vie pour déminer les terrains piégés. Renouvelons l’engagement pour un monde sans mines ! »

    Source : Radio Vatican (SB).

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.