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famille - Page 3

  • Audience générale de ce mercredi 3 juin 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St Pierre en présence de 17.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille, abordant cette fois la question de l'appauvrissement des familles. La pauvreté, a-t-il dit, peut frapper partout la famille, en milieu urbain, suburbain ou rural. Le phénomène est toujours "aggravé par la guerre, qui pénalise les populations civiles. En réalité, la guerre est la mère de toute pauvreté, prédatrice de vies, d'âmes et d'affections... Malgré elle, beaucoup de familles vivent avec dignité leur pauvreté et cherchent à vivre avec la bénédiction de Dieu. Loin de pouvoir justifier notre indifférence, cela doit accroître notre honte. Même dans la pauvreté tant de familles réussissent à se constituer ou à conserver l'humanité de ses liens. Ceci irrite les planificateurs du bien-être qui considèrent les affections, la procréation et les liens familiaux comme choses secondaires à la qualité de la vie. Alors qu'on devrait s'agenouiller devant ces familles qui sont une école d'humanité face aux sociétés barbares. Que reste-t-il si on cède à ces politiques ?... Le travail qu'accomplissent les familles ne saurait être calculé et inscrit au bilan".
    Mais il ne s'agit pas que de pauvreté alimentaire. Il s'agit "de travail, d'éducation et de santé... Il nous faut être toujours plus à l'écoute des familles pauvres et éprouvées parce que la misère sociale peut parvenir à détruire la famille. Le non emploi comme le chômage ou la précarité pèsent sur la vie familiale et la qualité de ses relations intérieures. De même que les conditions de vie dans les quartiers défavorisés où manquent le logement, les transports publics et les services socio-éducatifs et sanitaires. A tout cela s'ajoutent les dégâts causés par certains modèles diffusés par la télévision, fondés sur la consommation et l'apparence, qui influencent les couches sociales les plus populaires et désagrègent les liens familiaux. Mère, l'Eglise ne peut ignorer le drame de ses enfants. Si elle doit être pauvre pour être féconde, elle doit répondre à cette misère. Une Eglise pauvre est une Eglise qui pratique naturellement la simplicité, dans son fonctionnement et dans ses institutions, dans le mode de vie de ses membres. Il faut abattre tout ce qui nous sépare des pauvres, et cela nécessite prière et action. Prions donc le Seigneur afin que nos familles deviennent actrices de cette révolution... Plus que jamais nécessaire, cette proximité familiale caractérise depuis le début l'Eglise. Sans oublier que le jugement du petit, du pauvre, peut anticiper celui de Dieu".

    Après la catéchèse, le Pape a rappelé que le mois de juin est consacré au Sacré Coeur et que c'est demain la solennité du Corpus Domini, qui doit nous inspirer à être plus disposé envers l'autre, et spécialement envers les familles les plus pauvres. Puis il s'est adressé aux jeunes polonais qui participent au XIXe Rassemblement de Lednica, les assurant de partager leur joie, leur enthousiasme et leur attente de l'Esprit. Comme la vie des disciples, votre vie ne peut être vide et banale. C'est pourquoi vous l'ouvrez à l'Esprit afin qu'il vous comble de ses dons. Chaque jour je vous accompagne dans le travail et les études, dans la prière et les décisions, dans votre effort pour vous surpasser et faire le bien. Soyez forts de la force de l'Esprit car avec Lui vous transformerez le monde. "Puisse-t-il renforcer votre foi et votre espérance, vous conduire à un amour achevé et responsable...et vous aider à engager un grand dialogue avec Dieu, l'homme et le monde où nous faisons étape". Après quoi le Saint-Père a dit sa proximité du peuple chinois, à la suite du naufrage survenu sur le Yangtze, qui a causé plusieurs centaines de victimes. Il a enfin encouragé les ouvriers italien d'un groupe industriel menacés de perdre emploi et outil de travail, appelant de ses vœux une solution rapide et équitable dans le respect des personnes et des familles.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.6.15).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, de nombreuses familles sont éprouvées par la pauvreté, qui est souvent causée ou aggravée par les guerres. Malgré cela, beaucoup d’entre elles poursuivent dans la dignité leur vie quotidienne. Elles maintiennent comme elles peuvent l’humanité de leurs liens, et s’en remettent souvent ouvertement à la bénédiction de Dieu. L’économie moderne a souvent favorisé la jouissance du bien-être individuel, mais elle pratique largement l’exploitation des liens familiaux, ce qui est une grave erreur, car l’apport immense des familles aux sociétés ne peut être mesuré. La misère sociale touche durement les familles et parfois les détruit : précarité, manque de travail, insuffisance de soins et d’éducation ; à quoi s’ajoutent les pseudo modèles, transmis par les médias, basés sur l’esprit de consommation et le culte du paraître qui développent la désagrégation des liens familiaux. Chrétiens, nous devons être plus proches des familles touchées par la pauvreté. L’Église doit s’efforcer de vivre une simplicité volontaire pour abattre les murs de séparation, surtout avec les plus pauvres. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les diocésains de Nancy.
    Alors que nous allons célébrer la solennité du Corps et du Sang du Christ, je vous invite à renouveler votre louange et votre adoration envers Jésus présent dans l’Eucharistie, afin que nos vies, nos sociétés et nos familles en soient illuminées.
    Bon pèlerinage ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 27 mai 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St Pierre en présence de 27.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille, abordant la question des fiançailles :
    La liberté du lien matrimonial, a-t-il dit, "demande que la décision soit prise de manière consciente et qu'elle ne repose pas seulement sur l'attraction et le sentiment... L'amour et l'alliance pour la vie entre un homme et une femme ne s'improvise pas. Il faut travailler sur l'amour, qui s'apprend et s'affine. Faire de deux vies une seule relève aussi du miracle, du miracle de la liberté et du coeur qui vient de la foi. Il faut réfléchir sur tout cela d'autant que les repères sentimentaux sont aujourd'hui confus. Qui prétend avoir tout tout de suite, cède parfois sur tout et tout de suite à la première difficulté ou à la première occasion. Quelle confiance peut-on placer dans la fidélité du don si on a pris l'habitude de consommer l'amour comme une sorte d'intégrateur de bien-être ?
    Les fiançailles font naître la volonté de construire ensemble quelque chose qui ne sera jamais et à aucun prix ni acheté ni vendu, trahi et abandonné...
    Dans sa sagesse l'Eglise fait une distinction entre fiancés et époux". Il y a une différence profonde entre les deux états et "il faut éviter de prendre à la légère ou de mépriser cette différence".
    Le corps ayant une répercussion sur l'âme, "on ne peut user de la chair avec légèreté sans blesser l'esprit. Notre société et sa culture sont plutôt indifférentes à la question du passage" des fiançailles au mariage, ce qui pénalise "les jeunes sincèrement décidés à fonder un foyer et à mettre au monde des enfants. Souvent même, ils se retrouvent aux prises à mille obstacles, mentaux comme pratiques".
    Evoquant ensuite la préparation au mariage, le Saint-Père a parlé des doutes initiaux qu'expriment certains couples face au discours du prêtre. Après quoi, a-t-il ajouté, "ils sont contents et reconnaissants parce qu'ils ont découvert une occasion de réfléchir de manière originale à leur parcours. Combien d'époux vivent ensemble sans vraiment se connaître ! L'expérience permet de réévaluer les fiançailles comme période de découverte de l'autre et d'élaboration d'un projet commun... La préparation au mariage doit notamment toucher à l'essentiel", à faire redécouvrir la Bible, la prière liturgique comme familiale, de vivre les sacrements en famille. C'est par eux que "le Seigneur vient vers les fiancés pour les préparer à s'accepter l'un l'autre selon sa grâce et en fraternité avec les pauvres et d'autres personnes dans le besoin.
    Les fiancés qui s'engagent dans cette voie de la sobriété et du mariage grandissent et préparent positivement la célébration de leur union, d'une manière non mondaine mais chrétienne". Tous les fiancés se préparent à se déclarer uni à l'autre "sans brûler les étapes...d'autant que le temps des fiançailles peut vraiment être une période d'initiation, de préparation à la surprise des dons spirituels par lesquels le Seigneur enrichit et fait vivre dans sa bénédiction la famille par l'intermédiaire de l'Eglise".
    Prions la Sainte Famille, a conclu le Pape François, afin que chaque famille chrétienne fasse ce parcours préliminaire des fiançailles, et prions pour tous les fiancés ici présents. Bonne route à tous !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.5.15).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, aujourd’hui, je parlerai des fiançailles. La liberté du lien du mariage demande que la décision soit prise de manière consciente, et ne repose pas seulement sur l’attraction et le sentiment. L’alliance d’amour entre un homme et une femme ne s’improvise pas : elles s’apprend, elle se perfectionne. Au temps des fiançailles, les deux personnes sont appelées à faire ensemble un travail d’approfondissement de leur amour. Faire de deux vies une seule vie est un miracle de la liberté et du cœur, confié à la foi. L’Eglise fait bien la distinction entre les fiançailles et le mariage, en vue, précisément, de permettre cette vérification. Les liens charnels ne peuvent pas être traités à la légère, sans ouvrir des blessures durables dans l’esprit. Les fiançailles doivent être revalorisées comme chemin de préparation au mariage, soutenu par le témoignage d’époux chrétiens, par la prière, la lecture de la Bible, la Confession et la Communion fréquentes, la fraternité avec les pauvres. C’est ainsi que se prépare un bon mariage chrétien. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les pèlerins de Beyrouth, accompagnés de Monseigneur Salim Bustros, les pèlerins du Cameroun, ainsi que les groupes venus de France.
    Je prie spécialement pour tous ceux qui se préparent au mariage, et j’invite les communautés chrétiennes à les encourager et à les aider dans l’accomplissement de leur généreux projet.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 20 mai 2015

    L'éducation, vocation naturelle de la famille

    Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St Pierre en présence de 25.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille, abordant sa vocation éducatrice. Faisant référence à l'Epître aux Colossiens qui dit qu'obéir aux parents est agréable à Dieu, il a affirmé qu'en aucun cas ceux-ci peuvent user de leur position pour écraser leurs enfants. Parlant ensuite des difficultés de certaines familles, où les parents rentrent tard et n'ont plus de temps à consacrer à leurs enfants, il a aussi évoqué les parents séparés qui risquent de reporter sur les enfants leur propre désaccord. On a accusé la famille, a-t-il encore dit, d'être néfaste aux enfants, d'être autoritaire et conformiste, de générer des conflits à cause de sa répression affective.
    "La facture qui s'est produite entre la famille et la société a miné la confiance réciproque et plongé dans la crise leur alliance éducative. Ainsi à l'école les rapports entre parents et enseignants se sont dégradés. De soi-disant experts se sont multipliés pour se substituer au rôle des parents jusque dans le détail de l'éducation... Privés de leur mission nombre d'entre eux finissent par perdre confiance en soi, lâcher prise, être trop possessifs ou renoncer à corriger leurs enfants. Ils tendent alors à s'en remettre à ces experts en s'excluant eux-mêmes de la vie de leur progéniture... Comment en sommes nous arrivés là ? Certes, les modèles d'éducation du passé avaient leur limites, mais il y a des erreurs que seuls les parents sont autorisés à commettre... Beaucoup de parents sont submergés par leur travail et en difficulté face aux nouvelles exigences de leurs enfants, face à la complexité de l'existence... Ils ont peur de se tromper...et dialoguer ne suffit pas". Il vaut bien mieux "chercher à comprendre où l'enfant en est de son parcours, qu'en est-il de leur esprit ? Qu'en savons-nous, voulons-nous même le savoir ?".
    Les parents ne doivent pas exaspérer leurs enfants, et provoquer leur découragement. "A la base de tout il y a l'amour offert par Dieu, l'amour qui ne manque pas de respect, ne cherche pas son propre intérêt et ne retient pas l'offense, excuse tout, croit tout, supporte tout. Même dans les familles les meilleures il faut se supporter, en ayant de la patience... Ici encore c'est la grâce de l'amour du Christ qui porte à l'accomplissement de la nature humaine. Tant de parents chrétiens sont des exemples de sagesse, qui montrent que la bonne éducation familiale est le fondement de l'humanisme. Son effet sur la société peut créer de véritables miracles.
    Espérons que le Seigneur donne la foi aux familles chrétiennes, avec la liberté et le courage nécessaire à leur mission... Il est temps que les parents reviennent d'exil pour assumer pleinement leur rôle éducatif".

    Après la catéchèse de l'audience générale, le Saint-Père a d'abord rappelé que le 24 mai les catholiques chinois vénèrent au sanctuaire de Sheshan (Shanghai) Marie Secours des chrétiens. Sa statue présente Jésus au monde, les bras étendus en signe d'amour et de miséricorde : "Demandons à la Vierge d'aider nos frères catholiques à demeurer des témoins de cet amour miséricordieux au sein de la société chinoise et à rester spirituellement unis au rocher de Pierre, sur lequel est bâtie l'Eglise".
    Puis le Pape François a rappelé que les évêques italiens ont décidé de consacrer la vigile de la Pentecôte à prier pour tous nos frères chassés ou tués à cause de leur foi. "Ce sont des martyrs ! Puisse ce temps de prière mieux faire comprendre que la liberté religieuse est un droit fondamental, et sensibiliser l'opinion publique à la persécution des chrétiens, afin d'y mettre fin".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 20.5.15).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, les familles ont vocation naturelle à éduquer leurs enfants. Mais souvent elles sont accusées par des intellectuels « critiques » d’autoritarisme, de favoritisme, de répression affective… L’alliance éducative entre société et famille est entrée en crise, car la méfiance s’est introduite entre elles. Beaucoup de soi-disant « experts » prétendent prendre la place des parents, y compris dans les aspects les plus intimes de l’éducation. Ces derniers se sentent alors souvent exclus de la vie et de la croissance de leurs enfants. Il ne doit pas en être ainsi, car les parents jouent un rôle indispensable. Ils sont les plus à même d’entrer dans un dialogue profond et authentique avec eux, cherchant où ils en sont vraiment dans leur cheminement, quelles sont leurs attentes. La communauté chrétienne offre un soutien incomparable aux parents dans leur tâche éducative. La grâce de l’amour du Christ porte à son accomplissement ce qui est inscrit dans la nature, et sait remplir les parents de sagesse humaine. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les groupes venus de Côte d’Ivoire et de France. Que le Saint-Esprit demeure sur vous et dans vos familles, et qu’il donne en particulier aux parents la foi, le courage et la liberté pour assumer leur mission éducative auprès de leurs enfants.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • 49ème Journée Mondiale des Communications Sociales

    « Communiquer la famille : milieu privilégié de la rencontre dans la gratuité de l’amour »

    Message du Pape François

  • Audience générale de ce mercredi 13 mai 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St Pierre, le Saint-Père a poursuivi le cycle de catéchèses consacré à la vie de la famille, revenant sur le triple principe du S'il te plaît, merci, pardon : Simples, a-t-il dit, "ces paroles ne sont pas faciles à mettre en pratique. Or elles contiennent une force qui permet de maintenir la solidité de la famille malgré mille difficultés et épreuves. Sans cela, la famille risque de se détériorer et même de s'effondrer". Citant saint François de Sales pour qui la bonne éducation était la moitié de la sainteté, le Pape a dénoncé "le formalisme des bonnes manières, qui peut aller jusqu'à cacher l'aridité de la personne et son dédain de l'autre... La religion n'est pas à l'abri de ce danger de glisser du respect formel à la mondanité spirituelle. Lorsqu'il tenta Jésus, le Diable n'avait-il pas fait usage de bonnes manières et cité l'Ecriture ? Malgré le caractère correct de ses propos, son but était de détourner le Christ de la vérité de l'amour de Dieu". S'il te plaît se rapporte à la vie de l'autre dans laquelle nous demandons à entrer : La confidence n'autorise pas à tout. Même l'amour partagé, qui exige respect et liberté, "nécessite d'être capable d'attendre que l'autre ouvre sa porte... On en vient parfois à penser que nous sommes tombés dans une civilisation des mauvaises manières et des gros mots...où la gentillesse et le remerciement seraient signes de faiblesse... En famille il faut combattre cette tendance à la défiance. Il faut être intransigeant sur l'éducation à la gratitude car il en va de la dignité de la personne et de la justice sociale. Si la vie familiale n'y prend garde, elle perdra" sa dignité. Quant au défaut de pardon, "même sans s'en rendre compte, il finit par transformer de petites lézardes en fossés profonds. Le Pater, la prière que Jésus nous a enseignée, résume des besoins essentiels de la vie et, notamment, la capacité de pardonner à qui nous a offensé. Reconnaître avoir fauté et désirer rendre ce qui a été soustrait rend digne du pardon... Etre incapable de s'excuser signifie être aussi incapable de pardonner... Combien de blessures affectives familiales commencent par la perte des excuses... Ne finissez jamais la journée sans faire la paix, un geste simple ! Simples, ces trois formules sont fondamentales pour la famille, même si de prime abord elles font sourire". Pourtant, sans elles, on finit par ne plus avoir le sourire... Puisse le Seigneur nous aider à les remettre à l'honneur, en nous, à la maison, dans nos rapports sociaux".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 13.5.15).

     

    Résumé :

    « Chers frères et sœurs, la catéchèse d’aujourd’hui est comme une porte d’entrée sur la vie familiale. Sur cette porte sont écrits trois mots qui permettent de bien vivre en famille : S’il te plaît, merci, pardon. « S’il te plaît ! », c’est une façon de demander la permission d’entrer dans la vie de l’autre, avec délicatesse, dans la confiance et le respect. Un amour vrai exige le respect de la liberté et la capacité d’attendre que l’autre ouvre la porte de son cœur. Le Seigneur lui-même demande la permission d’entrer ! « Merci ! » Nous devons devenir intransigeants sur l’éducation à la reconnaissance. Pour un croyant, la gratitude est au cœur de la foi. Un chrétien qui ne sait pas remercier a oublié le langage de Dieu. « Pardon ! » C’est une parole difficile et pourtant nécessaire. Si nous ne sommes pas capables de nous excuser, nous ne serons pas capables de pardonner. Beaucoup de blessures dans les familles commencent par l’oubli de cette belle parole. Que le Seigneur nous aide à remettre ces trois mots-clés à leur juste place dans notre cœur, dans notre maison mais aussi dans notre vie sociale. »

    « Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones, venus de France et d’autres pays. Je salue particulièrement les membres de l’Entraide missionnaire internationale. Chers amis, j’encourage vivement votre service des Congrégations et des Diocèses pour faciliter l’accès de leurs membres aux soins de santé et favoriser ainsi leur dévouement à la mission. Je demande au Seigneur de faire grandir chez tous le souci de l’annonce de la joie de l’Évangile. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 6 mai 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St Pierre, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse consacrée au mariage et à la famille, soulignant d'emblée que la beauté du mariage ne se limite pas à la cérémonie. "C'est un sacrement de l’Église qu'elle administre afin de donner vie à une nouvelle famille... Paul affirme que l'amour entre les époux reflète celui entre le Christ et l’Église. Une dignité extraordinaire inscrite dans le dessein créateur de Dieu, grâce à laquelle...d'innombrables couples chrétiens se sont formés malgré leurs limites et leurs péchés". Parlant de la vie nouvelle dans le Seigneur, Paul dit que les "chrétiens doivent s'aimer comme le Christ les a aimés, soumis les uns aux autres, c'est à dire au service les uns des autres, introduisant l'analogie époux épouse, Christ Église. Même si elle est imparfaite, nous devons voir le sens spirituel de cette analogie. Élevé et révolutionnaire, il est à la portée de l'homme et de la femme qui s'abandonnent à la grâce de Dieu. Paul ajoute que le mari doit aimer sa femme comme son propre corps, comme le Christ a aimé l’Église en s'offrant tout entier pour elle. Un tel radicalisme dut...avoir un énorme impact parmi les chrétiens... Le sacrement du mariage, qui constitue un grand acte de foi et d'amour, montre le courage qu'il y a à croire dans la beauté de l'acte créateur de Dieu et à vivre un amour qui pousse à aller au-delà de soi-même et de sa propre famille. La vocation chrétienne est d'aimer sans réserve ni mesure, ce qui advient lorsque la grâce de Dieu est à la base du consensus matrimonial. L’Église est totalement engagée dans chaque mariage chrétien, dans son histoire, dans sa construction comme dans ses échecs. Nous devons nous interroger sérieusement pour savoir si nous acceptons, fidèles et pasteurs, vraiment l'indissolubilité de ce lien, du lien entre l'histoire du Christ et de Église et celle entre le mariage et la famille humaine. Sommes-nous disposés à en assumer sérieusement la responsabilité ?... Le choix de s'unir dans le Seigneur a aussi une dimension missionnaire, les époux étant disponibles à devenir agents de la bénédiction divine et de la grâce du Seigneur parmi les autres. C'est en tant que tels que les époux prennent part à la mission de l’Église... Il l'enrichissent de la beauté de leur alliance, et l'appauvrissent chaque fois que leur union est défigurée. Si l’Église offre à tous l'amour, la foi et l'espérance, elle a besoin du courage et de la fidélité des époux à leur sacrement... Saint Paul a raison lorsqu'il parle d'un grand mystère à propos du mariage. Il faut des hommes et des femmes courageuses pour maintenir ce trésor fragile de notre humanité et rester une ressource pour l’Église comme pour la société".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a évoqué le 70e anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale :
    "Puisse Marie, Reine de la paix, faire en sorte que l'humanité tire leçon de ses erreurs. Face aux conflits qui déchirent certaines régions du monde, les responsables politiques doivent s'employer au bien public et œuvrer en faveur d'une culture de la paix".

    Il a également salué les familles et amis des recrues de la Garde Suisse Pontificale à quelques heures de leur assermentation, les groupes musicaux valaisans qui les accompagnent, ainsi que les pèlerins polonais. Il a encouragé les catholiques de ce pays à poursuivre la tradition des manifestations mariales au long du mois de mai.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.5.15).


    Résumé :


    « Frères et sœurs, le mariage est un sacrement qui construit l’Église en donnant naissance à une nouvelle communauté familiale. Saint Paul enseigne que l’amour entre les conjoints est l’image de l’amour entre le Christ et son Église. Le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. La vocation des époux, moyennant la grâce du Christ, est de s’aimer sans réserve et sans mesure, dans la radicalité du don de soi, la réciprocité et le respect. L’Église est pleinement engagée dans l’histoire de chaque mariage chrétien : elle s’édifie sur leurs réussites et souffre de leurs échecs. Le mariage a aussi une dimension missionnaire. L’Église, pour transmettre à tous la foi, l’espérance et la charité, a besoin de la courageuse fidélité des époux à la grâce du sacrement qu’ils ont reçu. Il est beau que la force et la tendresse de Dieu se transmettent ainsi de couple en couple, de famille en famille. Saint Paul a raison, il s’agit vraiment d’un grand mystère ! »

    « Je salue cordialement les pèlerins francophone venus de France, de Suisse et de Belgique, en particulier le pèlerinage diocésain de Cambrai avec Monseigneur François Garnier, et les familles de la Garde Suisse Pontificale.
    En ce début de mois de Marie je vous invite à renouveler votre amour envers la Mère de Jésus, passant un peu plus de temps auprès d’elle. Présentez-lui avec confiance toutes vos intentions.
    Bon pèlerinage à Rome ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 29 avril 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St Pierre, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse consacrée au mariage et à la famille en revenant sur l'égalité homme femme. Evoquant le premier miracle de Jésus à Cana et tout ce qui a changé depuis sans que la marque du Christ ne perde de sa force, il a dit combien il est difficile de parler aujourd'hui du mariage comme une fête toujours renouvelée dans la vie des époux :
    "Ce n'est pas un hasard si Jésus a opéré le premier de ses miracles lors d'un mariage...nous indiquant ainsi que la famille, un homme et une femme qui s'aiment, est l'essence de la société... On se marie de moins en moins et dans certains pays les séparations se multiplient alors que les naissances diminuent. La difficulté à vivre ensemble, dans le couple comme en famille, rend plus fréquente et rapide la rupture des liens... Beaucoup de jeunes renoncent à s'engager de manière définitive en fondant une famille. Il faut donc réfléchir sérieusement sur cet abandon" qui prend place dans "une culture du provisoire".
    Certes il y a des raisons économiques sérieuses "mais beaucoup estiment que le phénomène est la conséquence de l'émancipation de la femme. Mais l'explication, qui est culpabilisante, n'est pas suffisante car c'est ne pas tenir compte d'un machisme qui tend à soumettre la femme. Comme Adam qui accusa Eve de lui avoir tendu le fruit défendu. Tout le monde désire une vie affective stable, un mariage solide et une famille heureuse... Or, par crainte de faire un mauvais choix, beaucoup évitent même d'y penser...et cette crainte de l'échec constitue également le plus grand obstacle à l'accueil de la Parole et du Christ qui promet sa grâce à l'union conjugale et à la famille... Consacré par Dieu, le mariage fixe le lien homme femme béni depuis la création du monde...
    Durant les premiers temps du christianisme, la dignité du mariage permit de mettre fin à l'abus jusqu'alors considéré comme chose normale, le droit du mari à répudier son épouse y compris pour des raisons futiles et humiliantes. Le principe chrétien de l'égalité entre époux...découle de l'Evangile qui annonce le sacrement" du mariage et réprouve la répudiation.
    Les chrétiens doivent être de plus en plus exigeants dans la défense de l'égalité : "Où est-il écrit qu'il est normal que la femme gagne moins que l'homme ? L'homme et la femme ont les mêmes droits" car ils sont égaux et complémentaires. Et il faut "reconnaître aussi comme des richesses la maternité de la femme et la paternité de l'homme, au bénéfice des enfants avant tout. Sans oublier la vertu cruciale qu'est l'hospitalité dans les familles chrétiennes, face surtout à la pauvreté, à la déchéance sociale et aux violences conjugales...
    Ne craignons donc pas d'inviter Jésus chez nous" comme aux noces de Cana, "ainsi que sa mère. En se mariant dans le Seigneur, les chrétiens deviennent un signe manifeste de l'amour de Dieu. Ils ne se marient pas pour eux-mêmes mais dans le Seigneur au bénéfice de la communauté et même de la société toute entière".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.4.15).

    Résumé en français :

    « Chers frères et sœurs, le premier signe par lequel Jésus a manifesté sa gloire se situe à Cana, lors d’un mariage. Ce signe contient un message qui est toujours valable. Aujourd’hui, les personnes qui se marient sont moins nombreuses, et dans beaucoup de pays le nombre des séparations augmente, alors que celui des enfants diminue. La difficulté de rester ensemble conduit à rompre les liens plus fréquemment et rapidement, et les enfants sont les premiers à en supporter les conséquences. Beaucoup de jeunes renoncent à un projet de lien définitif et d’une famille stable. Il est donc important de chercher à comprendre pourquoi ils ne se marient pas ou préfèrent souvent la cohabitation. La peur d’échouer est peut-être le plus grand obstacle à l’accueil de la parole du Christ qui promet sa grâce à l’union conjugale et à la famille. Il n’y a pas de meilleure façon de dire la beauté du sacrement de mariage que le témoignage de la vie généreuse des époux chrétiens et de la famille ! Quand ils s’épousent "dans le Seigneur", les chrétiens deviennent un signe efficace de l’amour de Dieu, en faveur de toute la communauté et de la société tout entière. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, particulièrement les prêtres du diocèse de Beauvais, avec leur Évêque Mgr Benoît-Gonnin, les jeunes de Marseille, avec l’Archevêque Mgr Pontier et les nombreux pèlerins venus de France. Je vous invite à vivre la fraternité, l’accueil et le partage, en véritables disciples du Christ. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 15 avril 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse consacrée à la famille, développant le thème de la différence et complémentarité homme femme, les seuls êtres dont la Genèse affirme qu'ils furent créés à l'image de Dieu :
    Cela signifie, a-t-il déclaré, "que l'homme n'est pas seul à refléter Dieu, ce que le texte biblique affirme trois fois. Non seulement la femme est elle aussi à l'image de Dieu, mais le couple homme femme également. La différence entre les deux n'est ni une opposition ni un subordination mais une communion et une génération reflétant l'image de Dieu.
    Nous le savons tous, pour bien se connaître et grandir de façon harmonieuse, l'être humain a besoin de la réciprocité homme femme. Nous connaissons les conséquences de son manque. Homme et femme sont faits pour s'écouter et s'entraider. Sans cet enrichissement réciproque de pensée et d'action, dans l'affection et dans le travail, dans la foi également, ils ne peuvent même pas comprendre vraiment ce que signifie être homme ou femme.
    La culture contemporaine a ouvert de nouveaux approfondissements et horizons, de nouvelles libertés qui enrichissent la perception de la différence des sexes. Mais elle a aussi introduit doute et scepticisme. La théorie du genre ne serait-elle pas le résultat d'une frustration et d'une résignation tendant à abolir une différence qui n'est plus comprise ? On risque ici une régression car cet effacement de la différence sexuelle constitue le problème et non la solution.
    Au contraire, en vue de résoudre leurs difficultés relationnelles, homme et femme doivent se parler plus, s'écouter plus, se connaître mieux et s'aimer mieux, dans le respect, la collaboration et l'amitié. Soutenus par la grâce de Dieu, sur ces bases, il est possible de gérer pour la vie entière une bonne union matrimoniale et familiale.
    Ces liens sont fondamentaux pour tous, pas uniquement pour les croyants. Je voudrais encourager les intellectuels à ne pas se désintéresser du sujet, comme s'il était devenu secondaire dans la recherche d'une société plus libre et plus juste.
    Dieu ayant confié la terre à l'alliance homme femme, son échec serait une perte au plan affectif et un voile à l'horizon de l'espérance. Les signaux négatifs que nous enregistrons sont déjà préoccupants et je pense qu'il faudrait s'engager sur deux points privilégiés : D'abord faire beaucoup plus en faveur de la femme. Pour renforcer la réciprocité homme femme, cette dernière ne doit pas simplement être plus écoutée. Sa voix doit avoir un véritable poids, une valeur reconnue dans la société et dans l'Eglise. La façon dont Jésus appréciait les femmes dans un contexte social peu favorable", nous devons poursuivre la voie engagée avec plus d'audace et de créativité...
    Ensuite, "la crise de confiance collective en Dieu, tellement néfaste, nous résigne à l'incrédulité et au cynisme... Ne serait-elle pas également liée à la crise de l'alliance homme femme ? Le récit biblique du paradis terrestre et du péché originel nous dit que la communion avec Dieu se reflète dans celle du couple humain, vécue dans le bien, mais aussi que la perte de la confiance dans le Père entraîne conflit et division entre homme et femme.
    L'Eglise a donc la grande responsabilité, ainsi que les croyants et les familles de croyants, de redécouvrir la beauté du dessein créateur qui inscrit l'image de Dieu dans l'alliance homme femme qui, si elle est vécue dans le bien, remplit le monde d'harmonie et de confiance. Jésus nous encourage explicitement à témoigner de cette beauté".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.4.15).

    Résumé :

    « Frères et Sœurs, l’homme et la femme sont à la fois différents et complémentaires. Cette différence est présente dans la création ; mais dans le cas de l’homme et de la femme, elle porte l’image et la ressemblance de Dieu. La culture moderne introduit des doutes sur la compréhension de cette différence, ne voulant plus, parfois, la reconnaître, parce que ne sachant plus l’assumer. Pour résoudre leurs difficultés de relations, l’homme et la femme doivent mieux se connaître dans leur différence, et s’aimer davantage, afin de pouvoir projeter une union matrimoniale pour toute la vie. Il est vrai, cependant, que nous devons faire davantage en faveur de la femme si nous voulons redonner plus de force à cette réciprocité. La communion avec Dieu se reflète dans la communion du couple humain, et la perte de confiance dans le Père céleste génère divisions et conflits entre l’homme et la femme. La terre sera plus harmonieuse quand l’alliance entre l’homme et la femme sera bien vécue. »

    « Je salue cordialement les pèlerins venus de Suisse, de Belgique, de Turquie, du Canada et de France, en particulier un groupe de prêtres du diocèse de Fréjus-Toulon avec Monseigneur Dominique Rey et le Séminaire Saint Irénée de Lyon.
    Je souhaite à tous un bon pèlerinage dans la joie du Seigneur ressuscité, vous invitant à entrer dans le mystère de sa miséricorde infinie. Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 8 avril 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse consacrée à la famille, complétant sa réflexion sur les enfants, "le fruit le plus beau de la bénédiction que le Créateur a donné à l'homme et la femme". Evoquant les "situations de passion malheureusement vécues par nombre d'entre eux, il a rappelé que beaucoup d'enfants "sont dès le début refusés, abandonnés, dépouillés de leur enfance et de leur avenir. Certains osent dire, presque pour se justifier, que c'était une erreur de les faire venir au monde. Cela est honteux ! Ne chargeons pas les enfants de nos fautes, s'il vous plaît ! Les enfants ne sont jamais une erreur !... Ceux à qui incombe la tâche de gouverner, d'éduquer, tous les adultes, je dirais, sont responsables des enfants et de faire chacun ce qu'il peut pour changer cette situation. Je pense à la passion des enfants. Tout enfant marginalisé, abandonné, qui vit dans la rue de mendicité et de n'importe quel moyen, sans aller à l'école, sans soin, est un cri qui monte vers Dieu et qui accuse le système que nous avons construit... Mais aucun de ces enfants n'est oublié par le Père qui est aux cieux ! Aucune de leurs larmes n'est perdue ! De même que notre responsabilité, la responsabilité sociale des personnes et des états". Puis le Pape a rappelé que Jésus avait demandé à ses disciples de laisser les enfants s'approcher de lui, et a souligné que "grâce à Dieu, les enfants ayant de graves difficultés trouvent très souvent des parents extraordinaires, prêts à tout sacrifice et à toute générosité. Mais ces parents ne devraient pas être laissés seuls ! Nous devrions accompagner leur fatigue, mais aussi leur offrir des moments de joie partagée et de joie insouciante, pour qu'ils ne soient pas seulement pris dans la routine thérapeutique". Le Saint-Père a aussi évoqué les enfants qui souffrent des effets de vie exténuante à cause du travail précaire et mal payé, d'horaires insoutenables, d'union immatures et de séparations irresponsables. "Souvent, ils subissent des violences qu'ils ne sont pas capables de surmonter et sous les yeux des adultes se voient obligés de s'habituer à la dégradation... On ne plaisante pas avec les enfants !", a ajouté le Pape après avoir rappelé qu'"aujourd'hui comme par le passé, l'Eglise met sa maternité au service des enfants et de leurs familles"... "Il serait bon d'avoir une société qui décide une fois pour toute que lorsqu'il s'agit d'enfants qui viennent au monde, aucun sacrifice des adultes n’est trop grand pour qu’aucun d’eux ne puisse penser être une erreur, ne rien valoir et qu'il soit abandonné aux blessures de la vie... Le Seigneur juge notre vie en écoutant ce que lui rapportent les anges des enfants, ces anges qui voient toujours le visage du Père qui est dans les cieux. Demandons-nous toujours ce que diront de nous à Dieu ces anges des enfants ?".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.4.15).

    Résumé en français :

    « Chers frères et sœurs, nous avons déjà parlé du grand don que sont les enfants. Aujourd’hui, nous devons aussi parler de la « passion » que beaucoup d’entre eux vivent, parce que refusés, abandonnés, privés de leur enfance ou de leur avenir. Tous ces enfants sont un cri qui monte vers Dieu et accuse le système que nous avons construit. Ils sont la proie de délinquants qui les exploitent ou les entrainent à la violence. Dans les pays riches, beaucoup d’enfants vivent des drames à cause de la crise de la famille, du vide éducatif et des conditions de vie parfois inhumaines. Mais aucun d’eux n’est abandonné du Père des Cieux. Aucune de leurs larmes n’est perdue. Grâce à Dieu, ceux qui ont de graves difficultés trouvent souvent des parents extraordinaires, prêts à tous les sacrifices. Nous ne devons pas les laisser seuls, mais les accompagner. Aux familles et aux enfants, l’Église porte la bénédiction de Dieu, sa tendresse maternelle. Quand il s’agit des enfants qui viennent au monde, aucun sacrifice des adultes n’est trop grand pour qu’aucun d’eux ne puisse penser être une erreur, ne rien valoir. Si la société faisait sienne ce principe, beaucoup lui serait pardonné ! »

    « J’adresse mon cordial salut aux pèlerins francophones, en particulier aux servants de messe de Suisse et aux groupes venus de France et de Belgique, ainsi qu’aux Congolais de Londres. En ce temps de Pâques, je vous encourage à être de véritables témoins du Christ Ressuscité, dans vos familles et dans vos milieux de vie. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte original italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 18 mars 2015

    Le Pape François a sévèrement critiqué ce mercredi 18 mars les sociétés contemporaines où le nombre d’enfants est au plus bas. Sans citer explicitement l’avortement et le contrôle des naissances, il a souligné que les enfants sont un grand don pour l’humanité, mais ils sont aussi les grands exclus, car on ne les laisse même pas naître. Le Saint-Père s’exprimait à l’occasion de l’audience générale, devant quelque 16 000 personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre.

    Poursuivant son cycle de catéchèses sur la famille, il s’est attardé sur la richesse que représentent les enfants. La semaine prochaine, a-t-il annoncé, il évoquera les blessures qui font beaucoup de mal aux enfants. Sortant plusieurs fois de son texte, le Pape François a évoqué les enfants qu’il a rencontrés lors de son dernier voyage en Asie, pleins de vie et d’enthousiasme. Mais certains d’entre eux, a-t-il dénoncé, vivent dans des conditions indignes.  « C’est à la manière dont elle traite les enfants qu’on peut juger une société, sur le plan moral mais aussi sociologique, qu’on peut voir si cette société est libre ou si elle est esclave d’intérêts internationaux », a-t-il affirmé sous les applaudissements.

    Les enfants, pas encore pollués par les incrustations de la vie, sont une source de joie

    Le Souverain Pontife a reconnu que s’ils apportent de la joie et de l’espoir, les enfants sont aussi source de tracas et de soucis ; la vie est ainsi faite. Mais une société sans enfant est « triste et grise ». Le Pape François a par ailleurs fait l'éloge de la pureté franchise des enfants. Ils regardent, a-t-il dit, la réalité avec un regard confiant ; ils ont la capacité de recevoir et de donner de la tendresse. Avec leur simplicité intérieure et leur tendresse, ils peuvent débloquer les cœurs de pierre. Ils savent sourire et pleurer, spontanément, alors que le sourire des adultes semble parfois sans vie, en carton pâte, artificiel comme celui d’un clown. Les enfants ne sont pas encore pollués par les incrustations de la vie. Ils ne savent pas ce qu’est la diplomatie, la duplicité et mettent parfois leurs parents dans l’embarras. Mais ils disent des choses vraies.

    Sur le ton de la plaisanterie, le Saint-Père a confié que certains enfants, le voyant entièrement vêtu de blanc, pensent que c'est le médecin qui vient leur faire un vaccin, et éclatent en larmes.

    Les enfants nous rappellent aussi qu’au début de notre vie, nous avons tous été totalement dépendants des autres. Et le Fils de Dieu lui-même a voulu passer par là ! Dans l’Évangile, nous trouvons des paroles fortes de Jésus sur ces « petits », qui désignent toutes les personnes qui dépendent des autres, et en particulier les enfants. Ils sont une richesse pour l’humanité et pour l’Église, parce qu’ils sont un rappel constant à ne pas nous considérer autosuffisants, mais comme ayant besoin d’aide, d’amour, de pardon, condition nécessaire pour entrer dans le Royaume de Dieu. Nous ne sommes pas les maîtres de notre existence. Nous sommes radicalement dépendants. Le temps du Carême est un temps favorable pour « devenir comme des enfants », parce que « le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent ».

    Source : Radio Vatican.

    Résumé

    « Chers frères et sœurs, je parlerai aujourd’hui des enfants. Ils nous rappellent qu’au début de notre vie, nous avons tous été totalement dépendants des autres. Et le Fils de Dieu lui-même a voulu passer par là ! Dans l’Évangile, nous trouvons des paroles fortes de Jésus sur ces « petits », qui désignent toutes les personnes qui dépendent des autres, et en particulier les enfants. Ils sont une richesse pour l’humanité et pour l’Église, parce qu’ils sont un rappel constant à ne pas nous considérer autosuffisants, mais comme ayant besoin d’aide, d’amour, de pardon, condition nécessaire pour entrer dans le Royaume de Dieu. Nous ne sommes pas les maîtres de notre existence. Nous sommes radicalement dépendants. Les enfants regardent la réalité avec un regard confiant et pur ; ils ont la capacité de recevoir et de donner de la tendresse. Ils savent sourire et pleurer, ce que les adultes ont besoin d’apprendre à nouveau. Ils apportent la vie, la joie, l’espérance, mais aussi des préoccupations ; cependant il vaut mieux une société qui connait ces préoccupations, qu’une société triste qui reste sans enfants. »

    « J’accueille avec plaisir les pèlerins francophones, en particulier les jeunes venus nombreux, et le groupe du Secours catholique de Marseille.
    Le temps du Carême est un temps favorable pour « devenir comme des enfants », parce que « le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent ». Que Dieu vous y aide et vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 11 mars 2015

    "La vieillesse est une vocation !"

    « La vieillesse est une vocation », c’est ce qu’affirmé avec force le Pape ce mercredi matin, lors de l’audience générale Place St Pierre, au cours d’une catéchèse consacrée cette semaine encore au rôle et à l’importance des grands-parents et des personnes âgées dans l’Eglise et la société ; une catéchèse que le Pape a tenue en s’identifiant totalement à ces personnes, « car j’appartiens, moi aussi, à cette catégorie », a-t-il souligné.

    La vieillesse, une grâce et une mission

    « Il est vrai que la société tend à vouloir nous écarter, mais certainement pas le Seigneur », a précisé d’entrée le Saint-Père, insistant ensuite sur l’essence même de la vieillesse, qui est « une vocation, une grâce et une mission particulières ». Cette période de la vie est certes différente des précédentes, c’est pourquoi « nous devons nous l’inventer en quelque sorte, parce que nos sociétés ne sont pas prêtes, spirituellement et moralement, à lui donner sa valeur pleine et entière ».

    Le Pape a ensuite avoué avoir été touché par la « journée des anciens » - qui s’est tenue au Vatican le 28 septembre dernier - au cours de laquelle il lui avait été donné d’entendre plusieurs témoignages de personnes âgées qui s’engageaient au service des autres : « c’est une réflexion à poursuivre, dans le domaine ecclésial et civil ».

    Il a ensuite longuement évoqué cette image « émouvante et encourageante » de l’Évangile selon St Luc, celle du vieillard Siméon et de la prophétesse Anne. Eux, qui dans leur grand âge, attendaient chaque jour le Salut d’Israël, reconnurent dans l’Enfant-Jésus le Messie tant attendu. « Ils découvrirent alors une force nouvelle, un nouveau devoir : rendre grâce et témoigner ». « Chers anciens, chers grands-parents, a lancé le Pape, nous devons nous mettre dans les traces de ces extraordinaires aînés ! », en devenant intercesseurs dans la prière. Et le Pape François de citer son prédécesseur le pape émérite Benoît XVI, qui a choisi de se retirer dans une vie de prière et de contemplation.

    La prière des aînés

    « La prière des anciens est un don pour l’Église et pour toute société trop affairée et trop distraite, a poursuivi le Pape. Les anciens peuvent remercier le Seigneur pour ceux qui négligent de le faire, et intercéder pour les nouvelles générations. Ils peuvent faire comprendre aux jeunes qu’une vie sans amour est une vie desséchée, que l’angoisse de l’avenir peut être vaincue, qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ». Les anciens et grands-parents forment un « chœur permanent dont la  louange soutient la communauté qui travaille et qui lutte dans la vie ».

    « Dans la prière, observe-t-il, les anciens purifient leur cœur et se gardent ainsi de l’endurcissement et du ressentiment qui leur feraient perdre le sens de leur témoignage de sagesse. Loin de mépriser les jeunes, « la mission des grands-parents est vraiment de les encourager dans leur recherche de la foi et du sens de la vie ».

    « Comme j’aimerais une Église qui défie la culture du rejet, avec la joie débordante d’une nouvelle étreinte entre les jeunes et les anciens ! », a conclu le Pape.

    A la fin de l’audience générale, le Pape a béni le bâton personnel de sainte Thérèse d’Avila. La relique était portée par quatre pèlerins, qui ont entamé en octobre 2014 une tournée mondiale à l’occasion du Ve centenaire de la naissance de cette grande mystique. « Que sa force spirituelle vous stimule, chers jeunes, à témoigner de votre foi, avec joie ; que sa confiance dans le Christ Sauveur vous soutienne, chers malades, dans les moments de découragement ; que son infatigable apostolat vous invite, chers nouveaux époux, à mettre le Christ au centre de votre foyer », a déclaré le Pape.

    Source : Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, les personnes âgées ont un rôle très important dans la famille. La vieillesse est une vocation ; elle est une grâce et une mission particulières. La prière des anciens est un don pour l’Église et pour toute société trop affairée et trop distraite. Ils peuvent remercier le Seigneur pour ceux qui négligent de le faire, et intercéder pour les nouvelles générations. Ils peuvent faire comprendre aux jeunes qu’une vie sans amour est une vie desséchée, que l’angoisse de l’avenir peut être vaincue, qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Leur louange soutient la communauté qui travaille et qui lutte dans la vie. Dans la prière, les anciens purifient leur cœur et se gardent ainsi de l’endurcissement et du ressentiment qui leur feraient perdre le sens de leur témoignage de sagesse. Loin de mépriser les jeunes, la mission des grand parents est vraiment de les encourager dans leur recherche de la foi et du sens de la vie. »

    « Je salue les pèlerins de langue française, en particulier les membres de l’enseignement catholique du diocèse de Nanterre.
    J’invite vos familles à accueillir avec reconnaissance au milieu d’elles les personnes âgées, afin de recevoir leur témoignage de sagesse nécessaire aux jeunes générations.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : Site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 18 février 2015

    Poursuivant sa catéchèse sur la famille à l'occasion de l’audience générale Place St Pierre, après avoir traité de la mère et du père, le Pape a tenu à évoquer la figure du frère et de la sœur, deux mots, a-t-il dit, que le christianisme aime. L'expérience familiale rend ces mots et ces concepts connus de toutes les cultures et de tous les temps. Lorsque le lien fraternel est détérioré, le conflit prévaut et Dieu demande à Caïn ce qu'il en est d'Abel. Et malheureusement, siècle après siècle résonne la terrible réponse: Je l'ignore, suis-je donc le gardien de mon frère ? La rupture du lien entre frères blesse l'humanité. Et quelle peine lorsqu'il se rompt en famille, pour des broutilles comme pour un héritage ! Si on pense que tous sont issus du même sein maternel. Nous connaissons tous des familles ainsi déchirées. Puisse le Seigneurs aider ces frères et sœurs à reconstruire leurs familles. Et pensons dans nos prières aux frères et sœurs divisés. C'est que la fraternité, a assuré le Pape, naît au sein de la famille, cette "grande école de liberté et de paix. Même si on n'en est pas toujours conscient, c'est la famille qui fournit la première expérience fraternelle...et la diffuse telle une promesse dans toute la société et dans les rapports entre peuples". C'est l'action de Jésus qui dilate de façon incroyable le lien fraternel, "le rendant capable de dépasser les différences de langues, de cultures et de religions.

    Que seraient les liens inter-personnels si on ne pouvait dire à quelqu'un : Tu es pour moi comme un frère. Et puis l'histoire montre que l'égalité et la liberté sans la fraternité peuvent devenir individualisme et conformisme, parfois même intérêt personnel. La fraternité en famille est faite de patience et d'attention envers les éléments les plus faibles... Et puis avoir un frère ou une sœur proche est quelque chose de beau et d'irremplaçable. Il en va de même de la fraternité chrétienne : Les plus petits et faibles sont en droit d'attendre notre soutient. Nous devons les aimer tels qu'ils sont et les aider. Lorsque les pauvres sont comme de la maison notre fraternité chrétienne s'accomplit car les chrétiens ne vont pas au devant les pauvres et des faibles par obéissance à une idéologie mais à la parole et à l'exemple du Christ. Tel est le principe de l'amour de Dieu et de toute justice entre les êtres humains. Je suggère à chacun de réfléchir en silence à ces frères et sœurs, et de prier pour eux: Plus que jamais, a-t-il ajouté après un temps de recueillement, "nous devons diffuser la fraternité au sein d'une société techno-bureaucratique, afin aussi que la liberté et l'égalité soient ravivées. Pour aucune raison nous ne devons priver nos famille des bienfaits d'une large fraternité...ni perdre confiance dans la largeur de vue que la foi peut donner avec la lumière de Dieu".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a invité une nouvelle fois "à prier pour nos frères égyptiens assassinés il y à trois jours en Libye parce que chrétiens. Veuille le Seigneur les accueillir et réconforter leurs familles et toute la communauté" copte. "Prions pour la paix au Proche et Moyen Orient, ainsi qu'en Afrique du Nord. Pensons à toutes les victimes, aux blessés et aux réfugiés. Puisse la communauté internationale trouver une solution pacifique à la crise libyenne".

    Au moment des saluts particuliers, le Pape a évoqué la présence à Rome des évêques ukrainiens (visite Ad Limina) et salué les pèlerins des divers diocèses venus les accompagner : "Soit loué Jésus-Christ !" , a-t-il dit en ukrainien. "Parmi les vœux que vous déposez sur les tombes apostoliques il y a celui de la paix pour l'Ukraine. Je m'unis à vous dans cette prière, afin que votre patrie retrouve au plus tôt une paix durable".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.2.15).

    Résumé en français

    « Frère », « sœur », sont des mots que le christianisme aime beaucoup, et que toutes les cultures et toutes les époques comprennent. Le lien de fraternité, formé en famille, dans un climat d’éducation à l’ouverture aux autres, est une grande école de liberté et de paix. La famille introduit la fraternité dans le monde ! La bénédiction que Dieu, en Jésus-Christ, répand sur ce lien de fraternité le rend capable de dépasser toute différence de nation, de langue, de culture et même de religion. La fraternité en famille resplendit particulièrement quand nous voyons la prévenance, la patience, l’affection dont sont entourés le petit frère ou la petite sœur plus faible, malade, handicapé. Il en va de même de la fraternité chrétienne. Les plus petits, les plus faibles, les plus pauvres, doivent ouvrir notre cœur. La parole et l’exemple du Seigneur nous disent qu’ils sont nos frères et nous devons les aimer et les traiter comme tels. Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de mettre la fraternité au centre de nos sociétés. Alors la liberté et l’égalité prendront leur juste tonalité.

    J’adresse un cordial salut aux pèlerins francophones, en particulier à la paroisse chaldéenne de Pontoise et aux nombreux jeunes. Alors que commence le temps du Carême, je vous invite à découvrir à nouveau la beauté de la fraternité, à la vivre et à la répandre autour de vous. Que Dieu vous bénisse !

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Documents du Magistère sur la famille

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    Les paroles fondamentales et officielles des pasteurs de l’Église sur la famille et la vie : c'est un patrimoine de réflexion de la part de l’autorité ecclésiale, long de six siècles, qui est à présent disponible pour tous en ligne, sur le site du Conseil Pontifical pour la Famille.

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  • Audience générale de ce mercredi 11 février 2015

    Après avoir développé une réflexion autour des figures maternelle et paternelle lors de ses précédentes catéchèses, le Pape François a choisi cette semaine de parler des enfants, prenant appui sur la belle image donnée au chapitre 60 du livre d’Isaïe : « tes fils se rassemblent, ils viennent vers toi ; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche. Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera » (Is. 60, 4-5a). Une image qui illustre « le lien étroit entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations ».

    L'enfant est un don

    « Les enfants sont la joie de la famille comme de la société », affirme le Pape, « ils ne sont pas un problème de biologie reproductive, un des innombrables moyens de se réaliser, ou encore moins une propriété des parents. Non ! les enfants sont un don », a insisté François. Et pour les parents, chaque enfant est unique, différent. Et le Pape de raconter aux fidèles une anecdote personnelle : « Ma mère avait cinq enfants, et lorsqu’on lui demandait lequel était son préféré, elle répondait : ‘j’ai cinq fils, comme les cinq doigts de la main. Si on frappe celui-ci, cela me fait mal, si on frappe celui-là, cela me fait mal. Ils sont tous mes enfants, mais ils sont chacun différents, comme les doigts d’une main ».

    L’enfant est aimé non pour sa beauté ou pour ses qualités. Il est aimé pour lui-même, pour ce qu’il est, avant même de venir au monde, Ainsi, observe le Pape, « l’expérience d’être fils, d’avoir été aimé en premier avant même de venir au monde, sans aucun mérite, permet de découvrir la dimension gratuite de l’amour de Dieu, qui est le fondement de la dignité personnelle ».

    Une société qui ne s'entoure pas d'enfants est déprimée

    « Aujourd’hui, il est plus difficile pour les enfants d’envisager l’avenir, reconnait le Souverain Pontife. Il est juste qu’ils désirent, sans arrogance ni présomption, un monde meilleur ; mais ils doivent, selon le quatrième commandement, honorer leur père et leur mère, afin de garantir l’avenir de la société, car il y a un lien entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations ».

    « Une société d’enfants qui n’honorent pas ses parents est société sans honneur !» a lancé le Pape. Pareillement, « une société qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère comme un souci et un risque, et les familles nombreuses comme un poids est une société déprimée ». Et François de se référer à des exemples : « Pensons à toutes les sociétés que nous connaissons en Europe : ce sont des sociétés déprimées, parce qu’elles ne veulent pas d’enfants, elles n’en ont pas, et le taux de natalité est à 1% », fait remarquer le Pape, qui rappelle d’ailleurs que « la vie qui se multiplie, ne s’appauvrit pas mais s’enrichit ».

    En conclusion, le Pape François a proposé aux fidèles présents de penser une minute à leurs enfants, et à leurs parents, et de rendre grâce à Dieu pour le don de la vie, avant d’ajouter : « comme il est beau de voir, quand je passe parmi vous, les mamans et les papas lever leurs enfants pour qu’ils soient bénis, c’est un geste quasi divin, merci de le faire ».

    Le Pape François a enfin invité les fidèles à prier pour le Consistoire qui s’ouvre ce jeudi, afin que le Saint-Esprit assiste les travaux du Collège cardinalice qui devra plancher sur le projet de Réforme de la Curie et éclaire les vingt nouveaux cardinaux qui seront créés samedi ainsi que leur service à l’Église.

    Source : Radio Vatican.

    Appel du Pape pour les migrants morts en mer

    A l'issue de l’audience générale, le Pape a lancé un appel à la solidarité après une nouvelle tragédie survenue en mer Méditerranée, tragédie dans laquelle 29 migrants sont morts d'hypothermie.

    « Je suis avec préoccupation les nouvelles arrivées depuis Lampedusa, où l’on compte d'autres morts parmi les migrants, à cause du froid, lors de leur traversée de la Méditerranée. Je désire assurer de ma prière pour les victimes, et encourager de nouveau à la solidarité, afin que personne ne manque du secours nécessaire », a donc déclaré le Pape François.

    Les tragédies se succèdent puisque deux bateaux, chargés de migrants ont fait naufrage au large de la Libye, ce lundi. Plus de 200 personnes ont été englouties par les flots. 9 migrants ont pu être secourus par les garde-côtes italiens, et ont été débarqués sains et saufs sur l'île de Lampedusa.

    Source : Radio Vatican.

    Résumé en français

    « Frères et sœurs, les enfants sont un don de Dieu. Ils sont la joie de la famille comme de la société. L’expérience d’être fils, d’avoir été aimé en premier avant même de venir au monde, sans aucun mérite, permet de découvrir la dimension gratuite de l’amour de Dieu, qui est le fondement de la dignité personnelle. Aujourd’hui, il est plus difficile pour les enfants d’envisager l’avenir. Il est juste qu’ils désirent, sans arrogance ni présomption, un monde meilleur ; mais ils doivent, selon le quatrième commandement, honorer leur père et leur mère, afin de garantir l’avenir de la société, car il y a un lien entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations. Une société qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère comme un souci et un risque, et les familles nombreuses comme un poids, est une société déprimée. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres de la société Jean-Marie Vianney, avec Monseigneur Guy-Marie Bagnard, et le Séminaire de Nantes. Je salue également tous les jeunes de France venus nombreux, en particulier du Diocèse de Sens accompagnés de Monseigneur Patenôtre.
    En communion avec tous les pèlerins de Lourdes, je prie la Vierge Marie pour toutes vos familles ; qu’elles sachent toujours accueillir la vie avec générosité et faire la joyeuse expérience de la fraternité.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 4 février 2015

    Le Pape François a continué sa catéchèse autour de la figure du père, entamée la semaine dernière, lors de l’audience générale ce mercredi matin dans la salle Paul VI au Vatican. Le Pape est parti d’une phrase du Livre des Proverbes, qui illustre parfaitement selon lui « la valeur du rôle d’un père » et exprime la fierté et l’émotion d’un père qui se rend compte avoir transmis à son fils ce qui compte vraiment dans la vie  : « Mon fils, si ton cœur est sage, le mien sera aussi comblé de joie. J’exulterai en mon for intérieur, quand tes lèvres diront des paroles droites » (Pr 23,15-16).

    Pour le Pape, la plus belle transmission paternelle est la bonne « attitude pour écouter et agir, parler et juger avec sagesse et droiture ». Se mettant à la place d’un père parlant à son fils, François a poursuivi ainsi sa catéchèse : « Je t’ai fait ressentir un sentiment profond et en même temps discret, que peut-être tu n’as pas reconnu pleinement quand tu étais jeune et incertain. Je t’ai donné un témoignage de rigueur et de fermeté que peut-être tu n’as pas compris, quand tu voulais seulement de la complicité et de la protection. J’ai dû moi-même, en premier lieu, me mettre à l’épreuve de la sagesse du cœur, et être vigilant sur les excès des sentiments et du ressentiment, pour porter le poids des inévitables incompréhensions et trouver les paroles justes pour me faire comprendre. Maintenant, quand je vois que tu essaies d’être comme ça avec tes enfants, et avec tout le monde, ça m’émeut. Je suis fier d’être ton père ». C’est ainsi que devrait parler un père sage et mature selon le Pape.

    Un bon père sait attendre et pardonner

    Pour parvenir à cette sagesse, un père doit avant tout être présent dans la famille,, a poursuivi le Saint-Père, il doit être « proche de sa femme, pour tout partager, les joies et les peines, la souffrance et l’espérance ». Proche de ses enfants également, « attentif à leur croissance et à ce qu’ils vivent, avec douceur et fermeté. Un bon père sait attendre et sait pardonner. Sans pour autant être faible ou sentimental, il doit savoir corriger sans humilier, protéger sans écraser. Les pères doivent être patients, a conseillé le Saint-Père. Tant de fois, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre, prier et attendre avec patience, douceur, magnanimité, miséricorde ».

    « Les enfants ont besoin, souvent sans le dire, de trouver un père qui les attende quand ils reviennent de leurs erreurs. Ne pas avoir un tel père ouvre en eux des blessures difficiles à cicatriser. Le père sait corriger sans décourager, protéger sans s’économiser ». Pour le Pape, Dieu est un exemple pour un père : « c’est Dieu lui-même qui exerce la paternité. Sans la grâce venant du Père qui est aux cieux, les pères de la terre perdraient courage et abandonneraient la partie » a-t-il conclu.

    Un salut aux séminaristes parisiens

    Après sa catéchèse, le Pape a salué en particulier le séminaire de Paris, accompagné du Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et de ses trois auxiliaires. « Ma prière accompagne les séminaristes dans leur cheminement vers le sacerdoce » a-t-il assuré. Il a également confié « les familles de tous les pèlerins à l’intercession de saint Joseph, et en particulier tous les pères, afin qu’ils soient pour les nouvelles générations les gardiens et les médiateurs de la foi, dans la bonté et dans la justice, et sous la protection de Dieu ».

    Source : Radio Vatican.

    Appel en faveur de la paix en Ukraine

    Après sa catéchèse, le Pape a déclaré : « Une fois de plus mes pensées vont au cher peuple ukrainien. Prions d'abord pour les victimes, largement civiles, et pour leurs familles. Demandons au Seigneur de faire cesser au plus tôt ces horribles violences fratricides. Une fois de plus j'en appelle à tous les niveaux pour que le dialogue reprenne car c'est la seule voie à suivre pour rétablit la paix et la concorde dans ce malheureux pays. Je suis attristé et malheureux chaque fois que j'entends parler de victoire ou de défaite. Le seul mot juste est la paix! Je pense à vos, frères et sœurs ukrainiens. Je pense à cette guerre entre chrétiens. N'avez-vous pas tous reçu le même baptême ! Pourquoi vous battez-vous entre chrétiens ? C'est un scandale, pensez-y. Prions tous car la prière est la protestation que nous adressons à Dieu en temps de guerre ».

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.2.15).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, c’est un motif de fierté pour un père, d’avoir appris à ses enfants à agir avec sagesse et à parler de manière juste. Pour y parvenir, il est nécessaire que le père soit présent à sa famille, proche de son épouse et proche de ses enfants, attentif à leur croissance et à ce qu’ils vivent, avec douceur et fermeté. Il faut aussi que le père sache attendre et pardonner. Sans pour autant être faible ou sentimental, il doit savoir corriger sans humilier, protéger sans écraser. Et les enfants ont besoin, souvent sans le dire, de trouver un père qui les attende quand ils reviennent de leurs erreurs. Ne pas avoir un tel père ouvre en eux des blessures difficiles à cicatriser. Mais c’est Dieu lui-même qui exerce la paternité et en donne l’exemple. Sans la grâce venant du Père qui est aux cieux, les pères de la terre perdraient courage et abandonneraient la partie. »

    « Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier le séminaire de Paris, accompagné du Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris et de ses trois auxiliaires. Ma prière accompagne les séminaristes dans leur cheminement vers le sacerdoce.
    Je confie les familles de tous les pèlerins à l’intercession de saint Joseph, et en particulier tous les pères, afin qu’ils soient pour les nouvelles générations les gardiens et les médiateurs de la foi, dans la bonté et dans la justice, et sous la protection de Dieu.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 28 janvier 2015

    L'absence du père, mal des sociétés occidentales

    Lors de l'audience générale de ce mercredi matin, le Pape a continué sa catéchèse sur le thème de la famille, en évoquant la figure du père. « Ce mot nous est cher, parce que c’est ce nom que Jésus nous a enseigné pour appeler Dieu, prenant alors une nouvelle profondeur. C’est un mot connu de tous. Il indique une relation fondamentale » a souligné le Pape.

    Il est ensuite parti du constat qu'aujourd’hui, « on en arrive à affirmer que nous sommes dans une "société sans père". En d'autres termes, en particulier dans la culture occidentale, la figure du père serait symboliquement absente, perdue, refoulée ». Si dans un premier temps, cette évolution a d'abord été vécue « comme une libération du père-chef de famille, du père comme représentant de la loi imposée de l'extérieur, du père comme censeur du bonheur des enfants et obstacle à l'émancipation et l'autonomie des jeunes », le Pape déplore que nous soyons passés d'un extrême à l'autre, d'une présence envahissante menant dans certains cas à un « abus de pouvoir », à une « fuite » du père.

    Le danger de la relation « au pair »

    « Les pères sont parfois tellement concentrés sur eux-mêmes et sur leur relation individuelle, qu'ils en viennent à oublier même leur famille » s'est inquiété le Pape, quelquefois, il semble que les pères ne savent pas bien quelle est la place à tenir dans la famille et comment éduquer les enfants. Et alors, dans le doute, ils s'abstiennent, se retirent et négligent leurs responsabilités, parfois en se réfugiant dans une improbable relation "au pair" avec les enfants ».

    Aujourd'hui, « l’absence de la figure paternelle dans la vie des enfants et des jeunes produit des lacunes et des blessures qui peuvent être très graves, relève le Pape. Beaucoup de jeunes vivent comme des orphelins, parce que le père est souvent absent ou ne remplit pas sa tâche éducative, ne donne pas à ses enfants les principes, les valeurs, les règles de vie dont ils ont besoin comme du pain. Ce sentiment que vivent tant de jeunes de se sentir orphelins est beaucoup plus profond qu'on ne le pense ».

    Une responsabilité de toute la société

    Pour autant, les seuls pères ne sont pas les uniques responsables : « la communauté civile aussi néglige parfois sa responsabilité envers les jeunes. Ainsi ceux-ci demeurent orphelins de maîtres à qui se confier, d’idéaux qui réchauffent le cœur, de valeurs et d’espérance qui les soutiennent. Ils sont parfois nourris par des idoles mais on leur vole leur cœur, ils sont poussés à rêver de divertissements et de plaisirs, mais on ne leur donne pas de travail, ils deviennent illusionnés par le Dieu argent, et les vraies richesses leur sont niées ».

    Devant cette situation, « il est bon de se rappeler que Jésus est le chemin à parcourir, le maître à écouter, l’espérance qu’il peut y avoir un avenir de fraternité et de paix pour tous, conseille le Pape, et de réécouter la promesse que Jésus a faite à ses disciples : "Je ne vous laisserai pas orphelins" ».

    Source : Radio Vatican.

    Résumé :

    « Chers frères et sœurs, reprenant notre catéchèse sur la famille, nous nous laissons guider aujourd’hui par le mot « père ». Ce mot nous est cher, parce que c’est ce nom que Jésus nous a enseigné pour appeler Dieu. C’est un mot connu de tous. Il indique une relation fondamentale. Aujourd’hui, on en arrive à affirmer que nous sommes dans une « société sans père ». Mais l’absence de la figure paternelle dans la vie des enfants et des jeunes produit des lacunes et des blessures qui peuvent être très graves. Beaucoup de jeunes vivent comme des orphelins, parce que le père est souvent absent ou ne remplit pas sa tâche éducative, ne donne pas à ses enfants les principes, les valeurs, les règles de vie dont ils ont besoin comme du pain. La communauté civile aussi néglige parfois sa responsabilité envers les jeunes. Ainsi ceux-ci demeurent orphelins de maîtres à qui se confier, d’idéaux qui réchauffent le cœur, de valeurs et d’espérance qui les soutiennent. Il est bon de se rappeler que Jésus est le chemin à parcourir, le maître à écouter, l’espérance qu’il peut y avoir un avenir de fraternité et de paix pour tous. »

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les Recteurs de Sanctuaires de France et les jeunes de Lille et de Paris. À l’occasion de votre pèlerinage à Rome, je vous invite à vous mettre à l’écoute de Jésus qui nous révèle que Dieu est un Père qui nous aime et en qui nous sommes tous des frères et des sœurs ! Bon pèlerinage et que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les familles

    « Nous devons être attentifs parce que la famille semble devoir être colonisée de nos jours par qui voudrait la détruire, une colonisation qui n’a pas le sens de la prière, de notre mission, de notre Dieu » Voilà ce que le Pape François a déclaré en improvisant en espagnol alors qu’il s’adressait à des milliers de personnes réunies dans l’énorme salle de congrès du Mall of Asia Arena de Manille lors de sa rencontre avec les familles. « Comme dans l’histoire de notre peuple, a ajouté le Pape, nous avons été capables de dire non à la colonisation politique, nous devons dire non aujourd’hui à la colonisation idéologique contre la famille ».

    Reprenant son texte en anglais, le Pape a souligné que « les pressions sur la vie de la famille aujourd’hui sont nombreuses. Ici, aux Philippines, d’innombrables familles souffrent encore des conséquences des catastrophes naturelles. La situation économique a provoqué la désintégration des familles avec l’émigration et la recherche d’un emploi ; en outre, des problèmes financiers étreignent beaucoup de foyers. Tandis que trop de personnes vivent dans la pauvreté extrême, d’autres sont saisies par le matérialisme et par des styles de vie qui détruisent la vie familiale et les exigences les plus fondamentales de la morale chrétienne. La famille est aussi menacée par les efforts croissants de certains pour redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie. »

    Notre monde a besoin de bonnes et fortes familles pour vaincre ces menaces !

    Improvisant encore, le Pape François a rappelé le courage du Pape Paul VI d’aller à contre-courant avec son encyclique Humanae Vitae. « Aux confesseurs, a rappelé le Pape François, il demanda d’être plus miséricordieux et compréhensifs dans les cas de plus grande souffrance », « mais quant à l’humanité, au peuple de la terre, il pensa à la menace de la destruction de la famille avec la privation des enfants. Paul  VI était courageux, un bon pasteur, il alerta ses fils de la menace qui planait, et je souhaite qu’aujourd’hui il nous bénisse du ciel ».

    Le Pape a beaucoup parlé de l'importance de la prière au sein des familles, mais aussi de ne pas avoir peur d'avoir des rêves, car sinon, on perd la capacité d'aimer.

    La rencontre avec les familles a été ponctuée par de très beaux chants et des témoignages très poignants. Et aussi pas mal d'éclats de rire de toute l'assemblée.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape traduit en français ci-dessous.

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  • Audience générale de ce mercredi 7 janvier 2015

    Durant la première audience générale de l'année, tenue Salle Paul VI, le Pape est revenu sur la fête de Sainte Marie Mère de Dieu et sur l'Epiphanie, reprenant le récit de l'adoration des Mages selon Mathieu. Tout être humain "doit la vie à une mère, qui marque souvent aussi le reste de son existence par l'éducation et la formation religieuse. Quoique souvent chantée, la vision poétique ou symbolique de la mère n'est généralement pas suivie par une reconnaissance pratique. Si son rôle central est peu considéré, elle est souvent exploitée comme pour économiser sur les frais sociaux". Il en va de même dans l’Église, alors que la mère de Jésus y occupe une place centrale. "Il conviendrait de mieux percevoir les efforts que les mères déploient en famille et les attentes légitimes de leur émancipation... Elles sont la meilleure antidote à l'individualisme et à l'égoïsme. Si individu signifie ce qu'on ne peut diviser, les mères se dédoublent dès qu'elles mettent au jour un enfant et le font grandir... Ce sont elles qui détestent le plus les guerres qui tuent leurs fils, et qui témoignent le mieux de la beauté de la vie. Oscar Arnulfo Romero parlait du martyre maternel. Lors des funérailles d'un prêtre assassiné par les Escadrons de la Mort, il se fit l'écho de Vatican II en rappelant que nous devons tous être prêts à mourir pour la foi même si le Seigneur ne nous fait pas l'honneur de nous y soumettre. Offrir sa vie ne signifie pas obligatoirement mourir. Avoir l'esprit du martyre signifie servir dans le silence et la prière, accomplir son devoir avec honnêteté... Comme une mère, qui vit petit à petit et sans crainte le martyre maternel...il s'agit d'un choix de vie. Une société sans mères serait inhumaine. Les mères sont présentes y compris dans les pires moments. Pleines d'attentions, elles sont une force morale qui transmet souvent aussi aux enfants le sens profond de la religion et de sa pratique... Il s'agit d'un message que les mères croyantes savent transmettre sans explications. Si celles-ci viendront après, elles font grandir le germe de la foi sans lequel il n'y aurait pas de nouvelles générations de fidèles. Sans les mères...la foi perdrait bonne part de sa chaleur et de sa profondeur... Or l’Église est notre Mère. Nous avons une Mère et ne sommes pas orphelins. Nous sommes fils de Marie et fils de l’Église. Merci à vous les mères pour ce que vous êtes au sein de la famille, pour ce que vous offrez à l’Église et au monde. Merci à toi, Église, d'être notre Mère, et à Marie d'être la Mère de Dieu qui nous présente Jésus".

    Après la catéchèse, le Pape a notamment salué les artistes du Golden Circus ayant exécutés des numéros en sa présence, les qualifiant de créateurs de beauté : "Et la beauté fait du bien à l'âme !" La vie quotidienne est faite, a-t-il dit, d'automatismes, de gestes qu'il faut faire, mais aussi de pensée. Nous sommes des animaux pensants (*), même si nous ne pensons pas comme les animaux. La pensée, le langage de l'esprit, est important. Nous sommes des personnes et avons la capacité d'aimer, qui est le langage du cœur. Ces trois langages créent l'harmonie de la personne, la beauté comme celle que nous venons de voir exprimée à l'occasion de ce spectacle. Dieu est vérité et bonté, et plus encore beauté. Trop souvent nous oublions la beauté de Dieu, de la beauté du monde. L'humanité a un grand besoin de beauté. Souvenons-nous de cela et remercions ces artistes d'être des créateurs de beauté.

    N.R. : Dans le texte original : "Noi siamo animali che pensano."
    Je m'élève en faux contre cette affirmation erronée, dans la droite ligne de la pensée d'Aristote et de Darwin.
    Rappel CEC (n° 1703) : « Dotée d’une âme "spirituelle et immortelle" (GS 14), la personne humaine est "la seule créature sur la terre que Dieu a voulue pour elle-même" (GS 24, § 3). Dès sa conception, elle est destinée à la béatitude éternelle. »

    Le Pape François a également salué des imans français engagés dans le dialogue islamo-chrétien, ainsi qu'un groupe de polonais survivants d'Auschwitz, camp l'extermination libéré in y a soixante-dix ans.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 7.1.15).

     

    Résumé :

    « Frères et sœurs, nous continuons la catéchèse sur la famille. Il arrive souvent que les mères de famille soient peu considérées pour leur rôle central dans la société. Même dans l’Église les mères devraient trouver davantage d’écoute, elles qui sont prêtes aux sacrifices pour leurs enfants. Les mères sont le remède le plus efficace à l’individualisme : elles accueillent leurs enfants pour les donner au monde. La maternité est une sorte de martyr. Ce sont les mères qui témoignent de la beauté de la vie, et qui haïssent le plus les guerres qui tuent leurs enfants.  Les mères sont les témoins de la tendresse, du dévouement et de la force morale. Souvent, ce sont elles qui transmettent au plus profond les germes de la foi dans la vie d’un être humain, par les premières prières et les premiers gestes, moments irremplaçables et très précieux. Merci, chères mamans, de ce que vous êtes dans vos familles, et ce que vous donnez à l’Église et au monde. »

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier la délégation d’imams français engagés dans les relations islamo-chrétiennes, ainsi que le groupe venant de divers médias français. En ce temps de Noël, je souhaite à tous de poursuivre avec courage votre engagement au service de la paix, de la fraternité et de la vérité.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Noël, fête religieuse ?

    Noël représente avant tout une fête religieuse pour 15 % des Français (6 % des 18-24 ans)
    juste un peu plus qu'une corvée...
     
    Un sondage CSA réalisé pour le quotidien gratuit Direct Matin, paru le 2 décembre dernier, montre que pour les Français, Noël est avant tout un moment vécu en famille :
    Famille : 81 %
    Cadeaux 68 %
    Bon repas : 53 %
    Dépenses : 30 %
    Religion : 15 %
    Corvée : 12%

    « Mon souhait est accompagné d’une exhortation à vivre Noël dans son esprit authentique qui est religieux. La joie extérieure de ces journées ne doit pas être un but en lui-même mais une manifestation d’une rencontre intérieure de nous-mêmes avec le Christ, le Verbe Incarné. Cherchons par conséquent à passer et à vivre l’anniversaire de la naissance de notre Rédempteur avec Dieu, nous-mêmes et les autres. »
    Jean Paul II, extrait de l'Angelus du 23 décembre 1984.

  • Audience générale de ce mercredi 17 décembre 2014

    Résumé :

    « Chers frères et sœurs,

    la proximité de Noël jette une grande lumière sur le don de la famille que Dieu a fait au monde depuis les origines. Dieu a choisi de naître dans une famille humaine. Il l’a formée dans un village perdu de la périphérie de l’Empire romain. C’est là qu’a commencé l’histoire de Jésus parmi les hommes. Et celui-ci est resté dans cette périphérie pendant trente ans. Les Évangiles ne nous rapportent rien de l’adolescence de Jésus, laissant cette tâche à notre méditation affectueuse. Ainsi, il n’est pas difficile d’imaginer ce que les mamans pourraient apprendre des prévenances de Marie pour son fils ou ce que les papas pourraient tirer de l’exemple de Joseph qui a consacré sa vie à défendre sa famille dans les moments difficiles, ou encore en quoi les jeunes pourraient être encouragés par Jésus adolescent pour cultiver leur vocation profonde. Chaque famille chrétienne peut accueillir Jésus, l’écouter, lui parler, grandir avec lui, et ainsi améliorer le monde. Faisons-lui une place dans notre cœur et dans nos journées. La famille de Nazareth nous engage à redécouvrir la vocation et la mission de chaque famille. »

    « Je suis heureux de vous saluer chers amis francophones, particulièrement les jeunes venant de France. À quelques jours de la célébration de la Nativité du Seigneur, je vous invite à lui demander d’aider toutes les familles à redécouvrir leur vocation et leur mission dans l’Église et dans le monde. A tous, je souhaite de bonnes fêtes de Noël et du Nouvel An ! »

    Source : site internet du Vatican.

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