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  • 7 avril : Méditation (1)

    « Dormez donc, ô très doux Jésus ! mon âme ira garder votre tombeau, ou plutôt votre berceau. Elle vous gardera, elle vous chantera, elle vous adorera, elle vous embaumera de quelques baisers, qu'elle portera à vos pieds, à vos plaies, à votre coeur, à votre tête.
    Dormez donc, ô très doux Jésus ! l'heure du réveil approche, et alors vous entrerez dans une vie nouvelle, dans une gloire nouvelle ; alors, alors, mon Dieu, ce sera grande fête.
    En attendant, Seigneur Jésus, dormez en paix.
    In pace, in idipsum dormiam et requiescam. »

    Père Emmanuel André.

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  • 7 avril : Samedi Saint

    François Couperin - Troisième Leçon De Ténèbres À 2 Voix


  • 6 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Aujourd’hui s’avance la croix, la création exulte ; la croix, chemin des égarés, espoir des chrétiens, prédication des Apôtres, sécurité de l’univers, fondement de l’Église, fontaine pour ceux qui ont soif. Aujourd’hui s’avance la croix et les enfers sont ébranlés. Les mains de Jésus sont fixées par les clous, et les liens qui attachaient les morts sont déliés. Aujourd’hui, le sang qui ruisselle de la croix parvient jusqu’aux tombeaux et fait germer la vie dans les enfers. Dans une grande douceur, Jésus est conduit à la Passion : il est conduit au jugement de Pilate qui siège au prétoire ; à la sixième heure, on le raille ; jusqu’à la neuvième heure, il supporte la douleur des clous, puis sa mort met fin à sa Passion. À la douzième heure, il est déposé de la croix : on dirait un lion qui dort.
    Pendant le jugement, la Sagesse se tait et la Parole ne dit rien. Ses ennemis le méprisent et le mettent en croix. Aussitôt, l’univers est ébranlé, le jour disparaît et le ciel s’obscurcit. On le couvre d’un vêtement dérisoire, on le crucifie entre deux brigands. Ceux à qui, hier, il avait donné son corps en nourriture, le regardent mourir de loin. Pierre, le premier des apôtres, a fui le premier. André aussi a pris la fuite, et Jean qui reposait sur son côté n’a pas empêché un soldat de percer ce côté de sa lance. Le choeur des Douze s’est enfui. Ils n’ont pas dit un mot pour lui, eux pour qui il donne sa vie. Lazare n’est pas là, qu’il a rappelé à la vie, l’aveugle n’a pas pleuré celui qui a ouvert ses yeux à la lumière, et le boiteux qui grâce à lui pouvait marcher, n’a pas couru auprès de lui. Seul un bandit, crucifié à son côté, le confesse et l’appelle son roi. Ô larron, fleur précoce de l’arbre de la croix, premier fruit du bois du Golgotha ! La croix rend la lumière à l’univers entier, elle chasse les ténèbres et rassemble les nations de l’Occident, du Nord, de la mer et de l’Orient, en une seule Église, une seule foi, un seul baptême dans la charité. Elle se dresse au centre du monde, fixée sur le calvaire. »

    Saint Ephrem de Nisibe, IVe siècle.
    J.-R. Bouchet, Lectionnaire, Cerf, 1994, p. 179-180

    Source : Portail Internet des Fraternités de Jérusalem

  • 6 avril : Premier jour de la neuvaine à la Misricorde divine

    Cette neuvaine est disponible sur notre site.

    Prions-la ensemble, "en réparation de nos péchés, et de ceux du monde entier".

  • 6 avril : Anima Christi


    Anima Christi, sanctifica me.
    Corpus Christi, salva me.
    Sanguis Christi, inebria me.
    Aqua lateris Christi, lava me.
    Passio Christi, conforta me.
    O bone Jesu, exaudi me.
    Intra tua vulnera absconde me.
    Ne permittas me separari a te.
    Ab hoste maligno defende me.
    In hora mortis meae voca me,
    Et jube me venire ad te,
    Ut cum Sanctis tuis laudem te
    In saecula saeculorum.

        Âme du Christ, sanctifie-moi,
        Corps du Christ, sauve-moi,
        Sang du Christ, enivre-moi,
        Eau du côté du Christ, lave-moi,
        Passion du Christ, fortifie-moi.
        Ô bon Jésus, exauce-moi.
        Dans tes blessures, cache-moi.
        Ne permets pas que je sois séparé de toi.
        De l’ennemi défends-moi.
        À ma mort appelle-moi.
        Ordonne-moi de venir à toi,
        Pour qu’avec tes saints je te loue,
        Dans les siècles des siècles, Amen.

  • 6 avril : Méditation (4)

    « Jésus sera en agonie jusqu’à la fin du monde : il ne faut pas dormir pendant ce temps-là.
    [...]
    "Je pensais à toi dans mon agonie, j’ai versé telles gouttes de sang pour toi.
    [...]
    Veux-tu qu'il me coûte toujours du sang de mon humanité, sans que tu donnes des larmes ?" »

    Blaise Pascal, Pensées, 736 [87-89], in "Oeuvres de Pascal", Bibliothèque de la Pléiade, NRF, 1939.

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  • 6 avril : Chemin de Croix - Les 7 paroles du Christ en Croix

    Plusieurs chemins de Croix sont disponibles sur notre site internet

    Le Chemin de Croix au Colisée présidé par Benoît XVI en ce Vendredi Saint
    (Méditations de Danilo et Anna Maria Zanzucchi, Mouvement des Focolari)


     

    Extrait :

    « L’expérience de la souffrance marque l’humanité, marque aussi la famille ; combien de fois le chemin se fait éprouvant et difficile ! Incompréhensions, divisions, préoccupation pour l’avenir des enfants, maladies, difficultés de toutes sortes. En notre temps, ensuite, la situation de nombreuses familles est aggravée par la précarité du travail et par les autres conséquences négatives provoquées par la crise économique. Le chemin de la Via Crucis, que nous avons spirituellement parcouru à nouveau ce soir, est une invitation pour nous tous, et spécialement pour les familles, à contempler le Christ crucifié pour avoir la force d’aller au-delà des difficultés. La Croix de Jésus est le signe suprême de l’amour de Dieu pour chaque homme, c’est la réponse surabondante au besoin qu’a chaque personne d’être aimée. Quand nous sommes dans l’épreuve, quand nos familles doivent affronter la souffrance, la détresse, regardons vers la Croix du Christ : là nous trouvons le courage pour continuer à marcher ; là nous pouvons répéter, avec une ferme espérance, les paroles de saint Paul : "Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le supplice ?...Oui, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés" (Rm 8, 35.37). »


    Haydn - Les sept paroles du Christ en Croix (1785)


    Suite :

    http://youtu.be/KAPlF9dqw5M (seconde partie)

    http://youtu.be/qsRFEfmVDeQ (troisième partie)

    http://youtu.be/RsXf6qZRYkA (quatrième partie)

    http://youtu.be/cwnbwLLB6PQ (cinquième partie)


  • 6 avril : Passion selon Saint Matthieu


    J.-S. Bach : La Passion selon Saint Matthieu BWV 244

  • 6 avril : Méditation (3)

    « Il n'est pas d'amour sans sacrifice, pas de don de soi sans oubli de soi. L'amour ne se sépare donc point de la Croix ; sur elle s'appuient ses progrès.
    La Croix est au centre du mystère chrétien parce que celui-ci est un mystère d'amour, d'amour rédempteur. Le chrétien doit porter, chaque jour, sa croix avec le Christ, afin que par là s'accomplisse peu à peu en lui, à travers d'humbles occasions quotidiennes de renoncement, une oeuvre de dépouillement qui le purifie, le libère des liens de l'égoïsme, l'ouvrant ainsi à la divine charité, afin que celle-ci affermisse peu à peu son empire et que tout lui soit enfin parfaitement soumis.
    Voie austère, sans doute, tâche rude et difficile, assez ardue pour décourager rapidement qui croirait avoir à la mener à bien en s'appuyant sur ses propres forces. Mais vouloir la réaliser ainsi, ce serait se détourner de la voie tracée par le Christ à ses disciples ; le joug que l'on se mettrait sur les épaules ne serait plus le sien. Pour comprendre combien son joug à lui "est doux, et son fardeau léger", il faut mettre son espoir en sa Croix, en la grâce qui est en elle pour purifier toute âme qui s'y prête avec docilité.
    La tâche à réaliser restera ce qu'elle est, avec toutes ses exigences : comme le Christ a porté sa Croix, il faut que nous portions la nôtre, la nôtre qui est encore la sienne. En retrancher quelque chose, ce serait retrancher quelque chose de notre union avec lui. Mais c'est lui qui la portera en nous, nous soutenant et donnant valeur rédemptrice à nos sacrifices du fait qu'il les unit aux siens. Ils n'apparaîtront plus ainsi comme un fardeau imposé sur nos épaules, mais comme un don de la miséricorde divine : la voie, ouverte devant nous, qui nous conduit à Dieu. »

    Dom Georges Lefebvre, moine de Ligugé, "Le mystère de la divine Charité", Editions du Cerf, 1957.

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  • 6 avril : Méditation (2)

    « "Près de la croix de Jésus, se tenait Marie, sa Mère"

    Qui de vous, demande le Prophète, pourra soutenir "les flammes éternelles" ? Qui de nous, pouvons-nous ajouter, se tiendra seul au Calvaire, et saura supporter l'ardeur de ce foyer brûlant ? Qui pourra demeurer seul à contempler "Celui que nous avons percé" ? Il ne serait pas bon, pour nous, d'être là, privés de celle à qui le Sauveur nous a confiés, sans notre Mère, le refuge des pécheurs. O mes enfants, nous dit-Elle, "Venez, écoutez-moi et je vous instruirai" (Ps XXXIII). Et quand nous nous approchons, pour recueillir les enseignements qui tombent de sa bouche, Elle nous rappelle les paroles que son divin Fils disait, dans le silence de la nuit, au timide Nicodème : "Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, ainsi le Fils de l'Homme sera élevé, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais possède la vie éternelle (Jn, III). Nicodème est là, aujourd'hui contemplant, en même temps, Jésus crucifié, et sa très sainte Mère ; il sait combien était vraie la parole murmurée secrètement à son oreille, au milieu des ténèbres, et comme elle se vérifie merveilleusement en lui. Tandis qu'il regarde Jésus élevé sur la croix, une vertu descend vers lui et pénètre doucement dans son âme. Et la bienheureuse Mère du Sauveur nous invite à nous joindre au disciple béni, jusqu'à ce que nous soyons, nous aussi, transportés par la puissance de la croix. "Mes enfants, nous dit-Elle, aujourd'hui mon Fils est vainqueur de Satan et de toutes les puissances de l'enfer. Voulez-vous encore lui résister ? Sa victoire ne s'étendra-t-elle pas jusqu'à vous, qu'Il a tant aimés ? Mes enfants, n'oubliez pas "la bonté de celui qui s'est fait votre caution, car il a donné sa vie pour vous". Vos jours passent rapidement, et la nuit vient où nul homme ne peut travailler. Ne vous hâterez-vous pas, tandis que vos heures s'écoulent, de vous assurer l'esprit de grâce et de prière, qui doit être le vôtre, et de regarder vers mon Fils Jésus, que vous avez percé ! »

    P. Pierre Gallwey S.J. (1821-1906), Les Heures de Garde de la Sainte Passion (Tome II), Trad. A. Rosette S.J., Paris, P. Lethielleux, 1904.

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  • 6 avril : Stabat Mater



    Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : Stabat Mater

  • 6 avril : Méditation (1)

    « ... J’étais plongée dans une méditation sur la mort du Fils de Dieu, et je méditais avec douleur, et je m’efforçais de faire le vide dans mon âme, pour la saisir et la tenir tout entière recueillie dans la Passion et dans la mort du Fils de Dieu, et j’étais abîmée tout entière dans le désir de trouver la puissance de faire le vide, et de méditer plus efficacement.
    Alors cette parole me fut dite dans l’âme : "Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée."
    Cette parole me porta dans l’âme un coup mortel, et je ne sais comment je ne mourus pas ; car mes yeux s’ouvrirent, et je vis dans la lumière de quelle vérité cette parole était vraie. Je voyais les actes, les effets réels de cet amour, jusqu’où en vérité il avait conduit le Fils de Dieu. Je vis ce qu’il supporta dans sa vie et dans sa mort pour l’amour de moi, par la vertu réelle de cet amour indicible qui lui brûlait les entrailles, et je sentais dans son inouïe vérité la parole que j’avais entendue ; non, non, il ne m’avait pas aimée pour rire, mais d’un amour épouvantablement sérieux, vrai, profond, parfait, et qui était dans les entrailles.
    Et alors mon amour à moi, mon amour pour lui, m’apparut comme une mauvaise plaisanterie, comme un mensonge abominable. Ici ma douleur devint intolérable, et je m’attendis à mourir sur place.
    Et d’autres paroles vinrent, qui augmentèrent ma souffrance : "Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée ; ce n’est pas par grimace que je me suis fait ton serviteur ; ce n’est pas de loin que je t’ai touchée !"
    [...]
    "Je suis plus intime à ton âme qu’elle-même."
    Et ma douleur augmenta. Plus je voyais Dieu intime à moi, plus je me voyais éloignée de lui. Il ajouta d’autres paroles qui me firent voir les entrailles de l’éternel amour :
    "Si quelqu’un voulait me sentir dans son âme, je ne me soustrairais pas à lui ; si quelqu’un voulait me voir, je lui donnerais avec transport la vision de ma face ; si quelqu’un voulait me parler, nous causerions ensemble avec d’immenses joies."
    [...]
    Il me fut encore dit :
    "Ceux qui aiment et suivent la voie que j’ai suivie, la voie des douleurs, ceux-là sont mes fils légitimes. Ceux dont l’oeil intérieur est fixé sur ma Passion et sur ma mort, sur ma mort, vie et salut du monde, sur ma mort, et non pas ailleurs, ceux-là sont mes enfants légitimes, et les autres ne le sont pas." »

    Bienheureuse Angèle de Foligno (1248-1309), Le livre des visions et des instructions de la Bienheureuse Angèle de Foligno (33ème chapitre), trad. Ernest Hello, Troisième édition, Société de Saint-Augustin, Desclée, de Brouwer et Cie, 1895.

    Livre à lire (ou à télécharger) sur JesusMarie.com.

    La vie de la Bienheureuse a été donnée et commentée par Benoît XVI lors de l'Audience générale du Mercredi 13 octobre 2010.

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  • 6 avril : Vendredi Saint

    Vendredi Saint


    Tomas Luis de Victoria (1548-1611)
    Tenebrae Responsories

    Tenebrae factae sunt, dum crucifixissent Jesus Judaei:
    et circa horam nonam exclamavit Jesus voce magna:
    Deus meus, ut quid me dereliquisti?
    Et inclinato capite, emisit spiritum.
    Exclamans Jesus voce magna ait: Pater, in manus tuas commendo spiritum meum.
    Et inclinato capite, emisit spiritum.

  • 5 avril : Messe en la Cène du Seigneur, à la basilique Saint-Jean-de-Latran

    Messe en la Cène du Seigneur célébrée ce Jeudi Saint au soir en la basilique Saint-Jean-de-Latran : l'homélie de Benoît XVI est disponible sur le site du Vatican.

    Extraits :

    « Si nous nous demandons en quoi consiste l’élément le plus caractéristique de la figure de Jésus dans les Évangiles, nous devons dire : c’est son rapport avec Dieu. Il est toujours en communion avec Dieu. Le fait d’être avec le Père est le cœur de sa personnalité. Par le Christ, nous connaissons vraiment Dieu. "Dieu, personne ne l’a jamais vu", dit saint Jean. Celui "qui est dans le sein du Père … l’a révélé" (1, 18). Maintenant, nous connaissons Dieu tel qu’il est vraiment. Il est Père, et cela, dans une bonté absolue à laquelle nous pouvons nous confier. L’évangéliste Marc, qui a conservé les souvenirs de saint Pierre, nous raconte qu’à l’appellation "Abba", Jésus a encore ajouté : Tout est possible pour toi. Toi tu peux tout (cf. 14, 36). Celui qui est la Bonté, est en même temps pouvoir, il est tout-puissant. Le pouvoir est bonté et la bonté est pouvoir. De la prière de Jésus sur le Mont des Oliviers, nous pouvons apprendre cette confiance. »

    « Jésus lutte avec le Père. Il lutte avec lui-même. Et il lutte pour nous. Il fait l’expérience de l’angoisse devant le pouvoir de la mort. Avant tout, c’est simplement le bouleversement de l’homme, ou même, de toute créature vivante, en présence de la mort. En Jésus, au contraire, il y a quelque chose de plus. Il étend son regard sur les nuits du mal. Il voit l’insalubre marée de tout le mensonge et de toute l’infamie, qui vient à sa rencontre dans cette coupe qu’il doit boire. C’est le bouleversement de Celui qui est totalement Pur et Saint face au flot du mal de ce monde, qui se déverse sur Lui. Il me voit aussi et il prie aussi pour moi. Ainsi, ce moment d’angoisse mortelle de Jésus est un élément essentiel dans le processus de la Rédemption. »

    « Quand l’homme s’érige contre Dieu, il s’érige contre sa propre vérité et par conséquent, il ne devient pas libre, mais aliéné par lui-même. Nous sommes libres seulement quand nous sommes dans notre vérité, quand nous sommes unis à Dieu. Alors, nous devenons vraiment "comme Dieu" - non pas en nous opposant à Dieu, non pas en nous débarrassant de Lui ou en Le reniant. Dans la lutte durant sa prière sur le Mont des Oliviers, Jésus a dénoué la fausse contradiction entre l’obéissance et la liberté, et il a ouvert le chemin vers la liberté. Demandons au Seigneur de nous introduire dans ce "oui" à la volonté de Dieu et de nous rendre ainsi vraiment libres. »

    Texte intégral (et vidéo) de l'homélie du Saint Père.

  • 5 avril : Messe Chrismale à la basilique vaticane

    Messe Chrismale célébrée ce Jeudi Saint en la basilique vaticane : l'homélie de Benoît XVI (centrée sur le renouvellement des promesses sacerdotales - qui inclut l'obéissance au Magistère de l'Eglise et au Souverain Pontife) est disponible sur le site du Vatican.

    Extraits :

    « Les saints nous indiquent comment fonctionne le renouvellement et comment nous pouvons nous mettre à son service. Et ils nous font aussi comprendre que Dieu ne regarde pas aux grands nombres et aux succès extérieurs, mais rapporte ses victoires dans l’humble signe du grain de moutarde. »

    « Toute notre annonce doit se mesurer sur la parole de Jésus Christ : "Mon enseignement n’est pas le mien" (Jn 7, 16). Nous n’annonçons pas des théories et des opinions privées, mais la foi de l’Église dont nous sommes des serviteurs. [...] Si nous ne nous annonçons pas nous-mêmes et si intérieurement nous sommes devenus tout un avec Celui qui nous a appelés comme ses messagers si bien que nous sommes modelés par la foi et que nous la vivons, alors notre prédication sera crédible. Je ne fais pas de la réclame pour moi-même, mais je me donne moi-même. Le Curé d’Ars n’était pas un savant, un intellectuel, nous le savons. Mais par son annonce il a touché les cœurs des gens, parce que lui-même avait été touché au cœur. »

    « Les personnes ne doivent jamais avoir la sensation que nous accomplissons consciencieusement notre horaire de travail, mais qu’avant et après nous nous appartenons seulement à nous-mêmes. Un prêtre ne s’appartient jamais à lui-même. Les personnes doivent percevoir notre zèle, par lequel nous donnons un témoignage crédible pour l’Évangile de Jésus Christ. Prions le Seigneur de nous remplir de la joie de son message, afin qu’avec un zèle joyeux nous puissions servir sa vérité et son amour. »

    Texte intégral (et vidéo) de l'homélie du Saint Père.

  • 5 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le mystère du Seigneur – qui a été préfiguré depuis longtemps et, aujourd’hui, est rendu visible – trouve sa créance parce qu’il a été accompli, bien qu’il soit jugé inouï pour les hommes. En effet ancien et nouveau est le mystère du Seigneur. Ancien selon la préfiguration, nouveau selon la grâce. Mais si tu regardes vers la préfiguration, tu verras le vrai à travers sa réalisation. Si donc tu veux que le mystère du Seigneur apparaisse, regarde vers Abel pareillement tué, vers Isaac pareillement lié, vers Joseph pareillement vendu, vers Moïse pareillement exposé, vers David pareillement persécuté, vers les prophètes pareillement souffrants à cause du Christ ; regarde aussi vers l’agneau qui fut immolé en Égypte, vers celui qui frappa l’Égypte et sauva Israël par le sang.

    C’est lui, le Seigneur, qui pour avoir été amené comme une brebis et immolé comme un agneau, nous délivra du service du monde comme de la terre d’Égypte, nous délia des liens de l’esclavage du démon comme de la main de Pharaon, marqua nos âmes de son propre Esprit comme d’un sceau et les membres de notre corps de son propre sang. C’est lui qui couvrit la mort de confusion, qui mit le démon dans le deuil, comme Moïse Pharaon. C’est lui qui frappa l’iniquité, qui priva l’injustice de postérité comme Moïse l’Égypte, c’est lui qui nous arracha de l’esclavage pour la liberté, des ténèbres pour la lumière, de la mort pour la vie, de la tyrannie pour une royauté éternelle, lui qui fit de nous un sacerdoce nouveau et un peuple élu, éternel. C’est lui qui est la Pâque de notre salut. C’est lui qui en une vierge prit chair, qui sur le bois fut suspendu, qui en terre fut enseveli, qui ressuscita d’entre les morts et vers les hauteurs fut exalté. C’est lui, l’agneau sans voix, lui l’agneau égorgé, lui, né de Marie, lui pris du troupeau et traîné à l’immolation, et le soir, tué, et de nuit enseveli. »

    Méliton de Sardes, IIIe siècle, Sur la Pâque 58.64...71, SC 123, p. 93..123.

    Source : Portail Internet des Fraternités de Jérusalem

  • 5 avril : Messe du soir (3)

    Au cours de la translation solennelle du Saint Sacrement, pendant la procession, on chante l’hymne Pange, lingua, gloriosi Corporis mystérium jusqu’aux mots "Tantum ergo". Quand on parvient au lieu préparé, le célébrant dépose le ciboire sur l’autel, fait la génuflexion, et l’encense, et entre-temps on chante le Tantum ergo. Ensuite, le diacre, ou le célébrant lui-même, dépose le ciboire dans le Tabernacle.

    A noter que l'hymne Pange, lingua écrit pour le Jeudi Saint, a été adapté comme hymne liturgique de la fête du Saint-Sacrement par saint Thomas d'Aquin. La dernière séquence Tantum ergo est chantée à tous les saluts du Saint-Sacrement.


    Pange, Lingua + Tantum Ergo

    1. Pange lingua gloriósi Corpóris mystérium,
         Chante, ô ma langue, le mystère de ce corps très glorieux
    Sanguinísque pretiósi, quem in mundi prétium
         Et de ce sang si précieux que le Roi de nations
    Fructus ventris generósi, Rex effùdit Géntium.
         Issu d'une noble lignée versa pour le prix de ce monde.

    2. Nobis datus, nobis natus ex intácta Vírgine
         Fils d'une mère toujours vierge né pour nous, à nous donné,
    Et in mundo conversátus, sparso verbi sémine,
         Et dans ce monde ayant vécu, verbe en semence semé,
    Sui moras incolátus miro clausit órdine.
         Il conclut son temps d'ici-bas par une action incomparable :

    3. In suprémae nocte coenæ recùmbens cum frátribus,
         La nuit de la dernière Cène, à table avec ses amis,
    Observáta lege plene cibis in legálibus,
         Ayant pleinement observé l a Pâque selon la loi,
    Cibum turbæ duodénæ se dat suis mánibus.
         De ses propres mains il s'offrit en nourriture aux douze Apôtres.

    4. Verbum caro, panem verum verbo carnem éfficit:
         Le Verbe fait chair, par son verbe, fait de sa chair le vrai pain ;
    Fitque sanguis Christi merum, et si sensus déficit,
         Le sang du Christ devient boisson; Nos sens étant limités,
    Ad firmándum cor sincérum sola fides sùfficit.
         C'est la foi seule qui suffit pour affermir les cœurs sincères.

    5. Tantum ergo Sacraméntum venerémur cérnui:
         Il est si grand, ce sacrement ! adorons-le, prosternés.
    Et antíquum documéntum novo cedat rítui:
         Que s'effacent les anciens rites devant le culte nouveau !
    Præstet fides supplémentum sénsuum deféctui.
         Que la foi vienne suppléer aux faiblesses de nos sens !

    6. Genitóri, Genitóque laus et iubilatio,
         Au Père et au Fils qu'il engendre louange et joie débordante,
    Salus, honor, virtus quoque sit et benedíctio:
         Salut, honneur, toute-puissance et toujours bénédiction !
    Procedénti ab utróque compar sit laudátio. Amen.
         A l'Esprit qui des deux procède soit rendue même louange. Amen.

    Saint Thomas d'Aquin (1225-1274)

  • 5 avril : Messe du soir (2)

    Messe solennelle du soir en la Cène du Seigneur


    Antienne Ubi cáritas (Au lavement des pieds)


    "Ubi cáritas et amor, Deus ibi est :
    Là où sont la charité et l’amour, Dieu y est aussi"


    Là où sont la charité et l’amour, Dieu y est aussi.
    C’est l’amour du Christ qui nous a rassemblés,
    Réjouissons-nous et prenons en lui nos délices.
    Craignons et aimons le Dieu vivant,
    Et aimons-nous d’un coeur sincère.

    Là où sont la charité et l’amour, Dieu y est aussi.
    Réunis en une seule assemblée,
    Gardons-nous de ce qui pourrait diviser nos coeurs.
    Loin de nous les rixes et les dissensions,
    Que le Christ notre Dieu soit au milieu de nous.

    Là où sont la charité et l’amour, Dieu y est aussi.
    Faites-nous voir avec les bienheureux,
    Votre visage dans la gloire, ô Christ Dieu.
    Faites-nous goûter cette joie qui est immense et pure,
    Durant les siècles éternels. Qu’il en soit ainsi.

  • 5 avril : Méditation (2)

    « Laver les pieds, c'est s'abaisser devant celui auquel on rend ce service, c'est s'abaisser pour lui rendre ce service, c'est abdiquer - au moins en apparence - ses prétendues supériorités, en un mot c'est se donner en actes.
    Laver les pieds c'est purifier quelqu'un des poussières de la route, c'est à la fois ne pas les voir et les excuser, c'est aussi les ôter. Il faut être indulgent à ceux qui marchent sur cette route. Par la part inférieure, même si l'esprit est vraiment en contact avec Dieu, ils restent de pauvres êtres d'ici-bas, avec des besoins physiques, avec des faiblesses, avec des tendances déchues. Jésus est venu pour guérir et relever ces misères. Il n'a pas craint de quitter les hauteurs de son ciel, de voiler la grandeur de sa divinité, de se faire petit et abaissé pour laver les pieds des hommes tombés. Il suffit qu'il rencontre en eux la sincérité et le bon vouloir ; il ne demande rien de plus à personne.
    Et c'est cette indulgence, cet abaissement que les apôtres doivent reproduire : l'indulgence dans l'esprit qui ne condamne pas, l'abaissement dans les actes qui se met aux pieds - et non pas seulement au niveau - du prochain pour le purifier des poussières inévitables du chemin.
    Le bonheur est à ce prix : il récompense la largeur des vues et l'amour qui s'anéantit. »

    Dom Augustin Guillerand, Ecrits Spirituels (Tome I), Roma, Benedettine di Priscilla, 1966.

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