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discrétion

  • Méditation : Avons-nous "bon caractère" (3) ?

    (Suite et fin de la méditation des mercredi 16 & jeudi 17 décembre)

    « 3° Il s'applique à faire le bonheur des autres. - Car le bon caractère est prévenant, ingénieux, généreux. D'abord il s'interdit de mal penser des gens ; et cette bienveillance qu'il entretient au fond du cœur répand sur son visage tant de sympathie, dans son regard tant de franchise, sur ses lèvres un si bon sourire, qu'il porte la joie dans les milieux qu'il fréquente. Il a toutes les divinations du bon cœur ; c'est pourquoi il dit à propos les paroles qui font plaisir et dilatent l'âme ; il ne flatte pas, et cependant il contente ; il fait visite au moment opportun ; il écrit dans des termes qui touchent ; il connaît les heures pénibles pour s'y associer ; il soupçonne les nécessités humiliantes, et il y pourvoit avec discrétion. On peut lui demander des services ; il se donne sans discuter ; il ne connaît point ces premiers mouvements d'une âme qui ne se donne que par force ; la spontanéité de son dévouement en centuple le prix. Il ne calcule ni ce qu'il sacrifie, ni ce qui pourra lui en revenir ; il est joyeux et désintéressé dans ses dons...

    Mon Dieu, que je suis loin de ce caractère idéal ! Tous ces traits de lumière me confondent. Je comprends que vous ne vouliez que des chrétiens formés sur ce modèle. Que faut-il donc penser de tant d'âmes dévotes, qui aiment à ce qu'on nimbe leur front de l'auréole de la sainteté, parce qu'elles vont à la messe, parce qu'elles communient, parce qu'elles font des retraites annuelles, parce qu'elles sont affiliées à toutes les confréries, parce qu'elles sont revêtues de toutes les médailles et de tous les scapulaires, - et qui ne travaillent nullement à la réforme de leur caractère, qui se froissent de la moindre égratignure, qui font le tourment de tous ceux qui les approchent, qui n'imposeraient jamais un sacrifice à leur farouche égoïsme pour être utiles ou agréables au prochain ? Il y a chez elles un vernis de religion ; mais, la vertu n'y étant pas, la vraie religion en est absente. Que je comprenne donc, ô mon Dieu, que c'est la vertu qui vous honore et qui nous sauve, et faites, Seigneur, que désormais, en formant mon caractère sur le modèle que vous m'avez donné, je fasse marcher la pratique des vertus de pair avec les exercices de la piété. »

    J. Guibert, Retraite spirituelle, Treizième méditation (III), Paris, Librairie Vve Ch. Poussielgue, 1909.

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  • Méditation : Toute vérité n'est pas bonne à dire...

    « La simplicité comprend non seulement la vérité et la pureté d'intention, mais elle a encore une certaine propriété d'éloigner de nous toute tromperie, ruse et duplicité. Et comme c'est principalement dans les paroles que cette vertu se fait paraître, elle nous oblige de déclarer les choses par notre langue comme nous les avons dans le cœur, parlant et déclarant simplement ce que nous avons à dire, et avec une pure intention de plaire à Dieu. Ce n'est pas toutefois que la simplicité nous oblige de découvrir toutes nos pensées ; car cette vertu est discrète, et n'est jamais contraire à la prudence, qui nous fait discerner ce qui est bon à dire d'avec ce qui ne l'est pas, et nous fait connaître quand il faut se taire aussi bien que quand il faut parler. Si j'avance, par exemple, un propos qui soit bon en sa substance et en toutes ses circonstances, je le dois exprimer tout simplement ; mais si, parmi les choses bonnes que j'ai à dire, il se rencontre quelque circonstance vicieuse ou inutile, alors il la faut retrancher ; et généralement l'on ne doit jamais dire les choses que l'on sait, lorsqu'elles sont contre Dieu ou contre le prochain, ou qu'elles tendent à notre propre recommandation, ou à quelque propre commodité sensuelle ou temporelle ; car ce serait pécher contre plusieurs autres vertus. »

    St Vincent de Paul, in "Élévations, Prières et Pensées" (La simplicité), Paris, J. de Gigord, 1919.

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  • Méditation : humilité, discrétion, et offrande des bonnes oeuvres

    « Malheur à cette justice que l'orgueil accompagne comme un mauvais esprit. Malheur aux œuvres auxquelles la vanité s'attache comme un ver rongeur. Malheur aux bonnes actions et aux dispositions que la vaine gloire vient imprégner et faire sienne comme un dangereux ravisseur, en en faisant ostentation comme à la pointe d'une lance ou au sommet d'un toit, à grand renfort de publicité.

    Mieux vaut le péché avec l'humilité que la justice accompagnée de l'orgueil. L'humilité peut effacer le péché et en ôter définitivement le souvenir tandis que l'orgueil peut annuler la justice et la faire oublier entièrement.

    En ce qui te concerne, dérobe le plus possible tes actions au regard des hommes. Tout ce que tu fais, recueille-le et cache-le, amasse-le chez toi afin que le vent des éloges ne le dissipe pas. Enterre tes trésors au fond de ton cœur pour qu'ils ne soient pas volatilisés par la louange.

    Ou plutôt, ne les laisse pas là de crainte que le souvenir mû par l'orgueil ne les déterre. Expédie-les au ciel auprès de leur vrai propriétaire. Ainsi gardés près de lui, ils seront en sûreté. Ton cœur pourra lui aussi demeurer là-haut, près de tes trésors. L'Écriture ne nous enseigne-t-elle pas que là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ? Cependant ne reste pas là-haut à regarder tes biens, contemple plutôt ton Seigneur. »

    Martyrius (Sahdona), Œuvres Spirituelles III, Livre De La Perfection, 2ème partie (Chap. 10, § 20 & 51), A. De Halleux, Peeters Publishers, 1965.

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  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
     
    « Grand Saint Joseph,
    élu de Dieu dans le décret de l'Incarnation,
    choisi pour partager la vie de la Vierge Immaculée,
    élevé à la dignité de père légal de Jésus,
    vous fûtes le voile discret où s'abrita
           le mystère de la Vierge Mère !
    vous fûtes l'ombre sainte où se cacha
           la majesté du Dieu fait chair !

    Ô vous que Marie aimait comme un époux,
    ô vous que Jésus aimait comme un père,
    introduisez-nous dans le divin sanctuaire
           de leur intimité !

    Couvrez-nous de votre voile
           d'humilité et de pureté ;
    obtenez-nous cette entière oblation de nous-mêmes,
    fruit d'une immolation généreuse et ignorée !

    Faites-nous pénétrer dans l'ombre sainte
           de votre effacement ;
    obtenez-nous cet impérieux attrait du silence,
    fruit de l'adoration et du véritable amour !

    Ô grand Saint ! image du Père des Cieux,
    à qui Jésus et Marie étaient soumis,
           nous nous soumettons tout à vous,
           guidez notre vie intérieure,
           conduisez-nous à Jésus et à Marie !
           donnez-nous Jésus et Marie ! »

    Abbaye de Sept-Fons
    100 j. d'indulg. Molini 24 feb. 1950 + Georgius Ep. Mol.

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  • Un mois avec Marie - Vingtième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    VINGTIÈME JOUR
    Le Silence

    « Aimez beaucoup le silence ! »
    La benjamine de Notre-Dame nous transmet encore ce conseil. Gardons-nous de croire qu'il n'est que pour les cloîtres. S'il est en nous tous, tant que nous sommes, un instrument de bien et de mal : c'est la langue.
    La parole de Dieu a fait sortir du néant un monde admirable ; la parole de Satan y a semé le désordre et la confusion. La parole du Seigneur a créé un monde nouveau en Jésus-Christ ; la parole du Maudit travaille à le ruiner. La langue humaine est nécessairement l'organe de Dieu ou de Satan ; elle traduit la pensée de l'un ou de l'autre, et comme la parole a une immense part dans tout ce qui se fait ici-bas, il est vrai de dire que la langue est une grande puissance. D'où la nécessité de la surveiller, de la diriger, de la retenir souvent par le silence.
    « Si quelqu'un ne pèche point en paroles, a dit l'apôtre saint Jacques, c'est un homme parfait » (1).
    Le silence est une école de sagesse et de vertu. « Pour parler avec discrétion, il faut aimer à se taire » (2).
    Qu'il faut de lumière pour savoir parler ! mais combien plus en requiert l'art de se taire à propos ! Et quelle pureté de conscience nous pouvons conserver par le silence !
    Signalons seulement le silence de l'humilité qui évite de se faire valoir, de se surfaire, d'abaisser le prochain pour s'élever à ses dépens, d'imposer des idées que notre orgueil nous montre, à tort, comme infaillibles et les meilleures.
    Le silence de la charité qui s'impose à tous, et plus qu'ailleurs dans le monde, où se présentent tant d'occasions d'y manquer gravement. Oh ! le mauvais travail que celui du calomniateur ! Grâce à la triste disposition de l'esprit humain, enclin depuis la chute originelle, à croire plutôt le mal que le bien, il cause bien souvent un préjudice irréparable. « Si c'était vrai », se dit le premier, écouteur. « Mais c'est très possible », pense le second. Un troisième donne la nouvelle comme certaine. Elle se colporte de l'un à l'autre, et voilà une réputation perdue par notre fait.
    L'œuvre néfaste du médisant est plus sûre encore, nul ne pouvant nier ce que l'on avance.
    Une pénitente de saint Philippe de Néri avait la triste habitude de dénigrer le prochain. Désireux de la guérir de ce défaut dangereux, son confesseur lui donne un jour la singulière pénitence de plumer une poule et d'en jeter les plumes au vent, puis, de revenir le trouver. Docilement, la femme s'exécute et se présente au Saint. « Eh bien, maintenant, lui dit celui-ci, allez recueillir toutes les plumes dispersées et apportez-les moi. » La femme se récrie, allègue l'impossibilité. Et Philippe d'ajouter gravement : « Sachez donc qu'il est aussi difficile de réparer les torts causés au prochain par la médisance. »
    Le Verbe Incarné aime tant le silence que pendant neuf mois Il ne dit mot, Il parle très peu pendant trente ans, ne formule pas une plainte durant sa Passion et, se tait dans son Eucharistie jusqu'à la fin des temps, quels que soient les outrages dont on l'abreuve. Quel exemple !
    Pourquoi allons-nous racontant ici et là nos épreuves intimes, nos peines de famille au lieu d’en confier le secret à Dieu seul et à Notre-Dame ? Ils sont prêts à les alléger en nous aidant à les porter.
    La patience dans les épreuves dépend beaucoup du silence que nous gardons avec les créatures.
    Les forces de notre âme s'échappent avec les paroles. « C'est seulement à l'aide de la grâce du silence que les Saints portent de si lourdes croix (3) ».
    La Vierge au Calvaire n'a pas prononcé un seul mot.
    Ce silence crée un lien entre le Ciel et nous. Peu à peu, dans le recueillement qu'il favorise, nous comprenons que le Seigneur demeure en notre âme en état de grâce et que notre céleste Mère nous enveloppe de sa tendresse. Alors se forme entre Eux et nous cette vie d'union offerte à tous par le bon Dieu, qui est l'apprentissage et l'avant-goût de celle qui nous est destinée Là-Haut par son Amour.

    PRIÈRE

    Souvenez-vous, ô Notre-Dame du Sacré-Cœur, de l'ineffable pouvoir que votre divin Fils vous a donné sur son Cœur adorable. Pleins de confiance en vos mérites, nous venons implorer votre protection. Ô céleste Trésorière du Cœur de Jésus, de ce Cœur qui est la source intarissable de toutes les grâces, et que vous pouvez ouvrir à votre gré pour en répandre sur les hommes tous les trésors d'amour et de miséricorde, de lumière et de salut qu'il renferme.
    Accordez-nous, nous vous en conjurons, les faveurs que nous sollicitons... Non, nous ne pouvons essuyer de refus, et puisque vous êtes notre Mère, ô Notre-Dame du Sacré-Cœur, accueillez favorablement nos prières et daignez les exaucer ! Ainsi soit-il.


    Vierge fidèle, priez pour nous.

    (1) St Jacques, III, 2.
    (2) Imit. Jésus-Christ, XX, 2.
    (3) P. Faber : Le pied de la Croix.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Méditation : vivre en Jésus-Christ

    « Silence ! Patience, recueillement ! N'ouvrir la bouche que pour demander des choses indispensables, pour répondre avec douceur, amabilité, ou encore pour un mot à propos, inspiré de Jésus, pouvant faire du bien et plaisir autour de moi ; à part cela : silence absolu, silence d'humilité, de douceur, de recueillement, en Dieu, en Jésus crucifié.
    Parler de la manière dont Jésus eût parlé. Ecoutant sa réponse et la disant à travers Lui. On a la voix de son cœur, ma voix doit être celle du Cœur de Jésus. Attention, mon âme, noblesse oblige !
    Avec les visiteurs : parler peu encore et bien à propos. Répondre aimablement, en peu de mots, pour ce qui me concerne... Ecouter si on parle bien. Sinon, écarer les banalités très délicatement, tout doucement, par une "joyeuseté"... Accueillir toutes les âmes que Jésus m'envoie. Le voir, Lui, en toutes. Ne parler que sous l'inspiration de Jésus Sagesse infinie, de Jésus Lumière, de Jésus Charité.
    Donner simplement, à la façon délicate du Cœur de Jésus, ce que l'on désire que je dise, lorsqu'il s'agit du bien des âmes et de la gloire divine. Jésus sera "mon verbe", donc : ma prudence, ma discrétion, ma donation... Lui seul, et tout en Lui seul. Rien d'inutile. Mortifier ma langue de toute façon, mais me renoncer pour parler, écouter, accueillir, supporter, patienter, dans toutes les occasions.
    Il faut me faire "toute à tous" dans la charité de notre Christ. Devenir absolument le bon pain que chacun puisse manger, attaquer à son gré, sans être obligé de calculer si le "pain" sentira l'inévitable "coup" qui le brise pour le prendre.
    Etre douce, aimable, compatissante, ... prévenante, indulgente, très respectueuse, et très bonne avec tous et avec chacun.
    L'être plus encore avec qui m'aurait fait de la peine. L'être surtout avec les personnes dont l'ignorance grossière ou indélicate me peinerait.
    Tout excuser ! tout pardonner avant d'avoir senti la blessure. Aimer et bénir. Ne savoir qu'aimer et bénir... que défendre et excuser... couvrir de la divine charité les fautes ou faiblesses d'autrui, excusables à tant de titres !
    Le Coeur de Jésus doit être mon seul mouvement, ma seule vie. Donc si Jésus vit en moi, je dois "Le manifester" et non "Le défigurer". Dieu est charité, Jésus est amour, et ma vie doit, sous tous rapports, être cachée en Dieu avec Jésus-Christ.
    Parler "Jésus". Ecrire de même. Ma vie c'est Jésus-Christ ! »

    Séraphie-Adèle, 5 avril 1914, in "Une âme victime et hostie" (1882-1915), par le P. Fleury-Divès, P. Lethielleux, Paris, 1919.

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  • 20 juillet : Méditation

    « Quand on ne nous regarde point, réjouissons-nous, et disons dans notre coeur : Mon Dieu, je suis content de n'être vu ni regardé des hommes. Que je suis aise de ce que personne ne pense à moi ! car, ô mon Dieu ! je n'occupe point votre place dans leur pensée ni dans leur esprit. Je suis ravi d'être soustrait à leur vue, afin que je n'occupe point leurs coeurs. C'était là une des pensées de saint Ignace martyr, quand il prévoyait qu'il devait être enseveli dans le corps des bêtes qui allaient le dévorer : "Au moins, disait-il, je ne serai vu de personne, je n'amuserai l'esprit de personne, et ne remplirai personne de moi. (S. Ign. Mart. Epist. ad Rom.)" »

    M. Olier (1608-1657), Catéchisme de la vie intérieure (Prem. Part. Leçon XII), Paris, Librairie de Gaume Frères, 1831.

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