Le Pape François a présidé dimanche matin la Messe de la fête de Pâques, marquant la résurrection du Seigneur. Une cérémonie qui a débuté sous une pluie battante et que le Souverain Pontife a célébré devant une mer de parapluies multicolores.
Le Pape était protégé par un dais blanc qui surplombait l'autel dressé sur le parvis de la basilique Saint-Pierre. A l'issue de la Messe, et avant de rejoindre la loggia de la basilique, il a effectué un vaste tour de la place en papamobile afin de saluer les nombreux fidèles présents. Le Souverain Pontife a ensuite prononcé son traditionnel message Urbi et Orbi, à la ville et au monde.
Les chrétiens sont à contre-courant d’un monde qui « propose de s’imposer à n’importe quel coût, d’entrer en compétition, de se faire valoir ». Mais les chrétiens, a affirmé le Pape, « par la grâce du Christ mort et ressuscité, sont les germes d’une autre humanité, dans laquelle nous cherchons à vivre au service les uns des autres, à ne pas être arrogants mais disponibles et respectueux ».
Une vie « d’humilité, qui comporte l’humiliation », compose le chemin « de la vie et du bonheur » indiqué par Jésus. « Par amour nous », il « s’est dépouillé de sa gloire divine, il s’est vidé de lui-même, il a assumé la forme de serviteur et s’est humilié jusqu’à la mort, et la mort de la croix ». Ainsi, a poursuivi le Souverain Pontife, « au matin de Pâques, avertis par les femmes, Pierre et Jean coururent au tombeau et le trouvèrent ouvert et vide. Alors, ils s’approchèrent et s’“inclinèrent” pour entrer dans le tombeau. Pour entrer dans le mystère, il faut “s’incliner”, s’abaisser. Seul celui qui s’abaisse comprend la glorification de Jésus et peut le suivre sur sa route. »
L’orgueil alimente la violence et les guerres, a regretté le Saint-Père. Alors « implorons du Seigneur ressuscité d’avoir l’humble courage du pardon et de la paix. À Jésus victorieux, demandons d’alléger les souffrances de tant de nos frères persécutés à cause de son nom, comme aussi de tous ceux qui pâtissent injustement des conséquences des conflits et des violences actuelles ».
L’attention du Pape s’en est alors allée vers tous ces pays déchirés par les conflits, ces régions meurtries par la violence. Il a ainsi demandé la paix « surtout pour la Syrie et l’Irak, pour que cesse le fracas des armes et que se rétablisse la bonne cohabitation entre les différents groupes qui composent ces pays bien-aimés ». François en a appelé à la communauté internationale, pour qu’elle « ne reste pas inerte face à l’immense tragédie humanitaire dans ces pays, et au drame des nombreux réfugiés. »
De la Terre Sainte – « que puisse croitre entre Israéliens et Palestiniens la culture de la rencontre, et reprendre le processus de paix » – aux pays d’Afrique comme la Libye, le Nigéria, le Kenya ou la République démocratique du Congo, en passant par le Yémen et l’Ukraine. Pour tous, le Pape a imploré la paix, comme également à « tant d’hommes et de femmes qui sont soumis à de nouvelles et anciennes formes d’esclavage de la part de personnes et d’organisations criminelles » et « aux personnes marginalisées, aux prisonniers, aux pauvres et aux migrants qui sont si souvent rejetés, maltraités et mis au rebut ».
Source : Radio Vatican.
Texte intégral du message en français ci-dessous.
Texte original en italien sur le site internet du Vatican.