Theatre of Voices, Pro Arte Singers, Paul Hillier
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Theatre of Voices, Pro Arte Singers, Paul Hillier
La dévotion au Sacré-Coeur, exhortation du vénérable Pie XII
« … Son Cœur étant une partie très noble de sa nature humaine et uni hypostatiquement à la Personne du Verbe Divin et, de ce fait, mérite le même culte d'adoration dont l'Eglise honore la Personne du Fils de Dieu incarné : c'est là une vérité de foi catholique, solennellement définie au Concile œcuménique d'Ephèse et au second Concile de Constantinople. […]
Rien ne s'oppose donc à ce que nous adorions le très Sacré Cœur de Jésus-Christ, puisqu'il participe à cet amour inépuisable que notre Divin Rédempteur ressent toujours pour l'humanité et qu'il en est le symbole naturel et si expressif. Ce Cœur, sans doute, n'est plus sujet aux vicissitudes de cette vie mortelle, mais il vit, il bat et il est uni indissolublement à la Personne Divine du Verbe et, en elle, par elle, à la Volonté Divine. Puis donc que le Cœur du Christ déborde d'amour divin et humain, puisqu'il est riche de tous les trésors de grâces que notre Rédempteur a acquis par sa vie, ses souffrances et sa mort, il est assurément la source éternelle de cette charité que son Esprit répand dans tous les membres de son Corps mystique. […]
Il suffit de rappeler le souvenir de cette époque où se développait le culte du Sacré-Cœur de Jésus pour comprendre clairement que ses progrès étonnants venaient de ce qu'il s'accordait parfaitement à l'essence de la religion chrétienne, qui est une religion d'amour. Qu'on ne dise donc pas que cette dévotion est née d'une révélation privée faite par Dieu ni qu'elle a surgi tout à coup dans l'Eglise ; mais elle a jailli spontanément de la foi vive, de l'ardente piété, que des cœurs comblés des dons du ciel ressentaient pour notre adorable Rédempteur et pour ses plaies glorieuses, qui leur semblaient le témoignage le plus touchant de son immense amour. Il est donc clair que les révélations faites à sainte Marguerite-Marie n'ont rien apporté de nouveau à la doctrine catholique. Leur importance, c'est que le Christ Notre-Seigneur, en montrant son Cœur Sacré, a voulu d'une façon très spéciale et extraordinaire amener les esprits des hommes à contempler, à honorer le mystère de l'amour miséricordieux de Dieu pour le genre humain. […]
De cette chose corporelle qu'est le Cœur de Jésus-Christ et de sa signification naturelle, nous pouvons, nous devons, soutenus par la foi chrétienne, nous élever non seulement jusqu'à la contemplation de son amour sensible, mais, plus haut encore, jusqu'à la considération et à l'adoration de son amour infus, et enfin, dans un élan à la fois tendre et sublime, jusqu'à la méditation et l'adoration de l'Amour divin du Verbe Incarné. C'est, qu'en effet, par la foi qui nous enseigne que les deux natures, humaine et divine, sont unies dans la Personne du Christ, nous pouvons concevoir les relations très étroites qui existent entre l'amour sensible du Cœur physique de Jésus et son double amour spirituel, l'humain et le divin. Car de ces trois amours on ne doit pas dire seulement qu'ils existent ensemble dans la Personne adorable du Divin Rédempteur, mais qu'ils sont unis entre eux par un lien naturel, puisque l'amour sensible et l'amour humain sont soumis à l'Amour divin et le reflètent par leur ressemblance avec lui. […]
C'est pourquoi Nous exhortons tous Nos fils dans le Christ à pratiquer avec ferveur cette forme de dévotion, ceux qui ont déjà l'habitude de puiser aux eaux salutaires qui coulent du Cœur du Rédempteur, ceux surtout qui la regardent de loin, en spectateurs, avec curiosité et hésitation. Qu'ils voient bien qu'il s'agit, comme Nous l'avons déjà dit, d'un culte déjà très ancien dans l'Eglise, solidement fondé sur l'Ecriture, qui est en accord avec la tradition et la liturgie, et que les Pontifes romains ont couvert de très nombreuses et très hautes louanges ; non seulement ils ont institué une fête en l'honneur du Cœur très auguste du Rédempteur qu'ils ont étendue à toute l'Eglise, mais ils lui ont consacré solennellement tout le genre humain. L'Eglise en a reçu des fruits abondants et très réconfortants : de nombreux retours à la religion chrétienne, un renouveau de foi chez beaucoup, une union plus étroite des fidèles avec notre Rédempteur très aimant : tous ces fruits se sont montrés être particulièrement nombreux et importants au cours de ces dernières décennies. »
Vénérable Pie XII, extraits de l'Encyclique Haurietis Aquas (5, 42, 52, 58, 64), 15 mai 1956.
St Boniface, évêque martyr, apôtre de l'Allemagne
30e semaine - Méditation du Père Nicolas Rousselot
Disponible également en téléchargement ici.
C'est le jeudi 18 juin, et non le mardi 16 juin comme annoncé la semaine dernière, que sera publiée l'encyclique du Pape sur l'écologie. La Salle de Presse du Saint-Siège a donné cette précision aujourd'hui. Ce document très attendu devrait avoir pour titre "Laudato Sii", inspiré du Cantique des Créatures de Saint François d'Assise.
Cette encyclique sera la deuxième du Pape François, après "Lumen Fidei", publiée en juin 2013 dans le contexte de l'Année de la foi. Cette encyclique avait en fait été écrite à quatre mains, avec le Pape émérite Benoît XVI.
L'encyclique sur l'écologie, annoncée depuis plusieurs mois, sera donc la première encyclique véritablement personnelle du Pape François, qui a tout de même associé d'autres personnes à sa réflexion. Elle a été écrite notamment en collaboration avec le Conseil Pontifical Justice et Paix, présidée par le Cardinal ghanéen Peter Turkson.
Communiqué du Saint-Siège :
« Pour éviter toute confusion en raison de la diffusion d'informations non confirmées, s'il vous plaît notez que la date prévue de la publication de l'encyclique du Pape est le Jeudi 18 Juin.
Le mode de présentation publique sera publié dans le Bulletin de Presse au cours de la semaine prochaine. »
Source : Salle de Presse du Saint-Siège - Radio Vatican.
Ainsi que je l'indiquais le 25 mai dernier, j'ai été contraint de retarder l'envoi de cette lettre quotidienne (la "newsletter"), qui est passé de 5h15 à la tranche horaire 7h30-8h00.
Vous êtes quelques-uns à m'avoir fait part de votre déception de ne plus recevoir ce courrier plus tôt, qui vous permettait une consultation des nouvelles notes avant votre départ pour le travail, et croyez bien que j'en suis sincèrement désolé.
Mon état de santé ne me permet malheureusement plus d'effectuer cet envoi à l'ancien horaire, et cet envoi ne peut être automatisé. Rendons grâce qu'il me soit encore possible de partager avec vous quotidiennement ces méditations et nouvelles de l’Église, dans les conditions de vie qui sont les miennes.
Je vous rappelle toutefois que vous pouvez toujours vous connecter à l'adresse principale de ce blog : www.chemindamourverslepere.com, la mise en ligne des nouvelles notes étant le plus souvent programmée la veille au soir pour une disponibilité dès 5h15 chaque matin. Vous pourrez ainsi consulter la méditation quotidienne avant la réception de la lettre, qui reprend toujours la totalité des nouvelles notes parues dans les 24 heures précédentes.
Je vous remercie pour votre fidélité et votre compréhension, et confie l'avenir de ces pages à vos douces prières.
Jean-Claude
et procession Eucharistique et adoration jusqu'à Sainte Marie Majeure
Maîtrise Métropolitaine Saint-Sauveur, Cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence
La Messe d'action de grâce pour le 33e pèlerinage de Chartres de Notre-Dame de Chrétienté sera célébrée par l'abbé de Massia (en remplacement de l'abbé Paul Joseph qui ne pourra pas nous rejoindre) ce jeudi 4 juin 2015 à 19h30
Fête du Très Saint Sacrement
en l’église Sainte Odile
2 avenue Stéphane Mallarmé, 75017 PARIS
Venez nombreux ! Apportez vos bannières de chapitre !
Texte latin ci-dessous.
« L'Eucharistie, présence salvifique de Jésus dans la communauté des fidèles et nourriture spirituelle pour elle, est ce que l'Église peut avoir de plus précieux dans sa marche au long de l'histoire... Comment ne pas admirer les exposés doctrinaux des décrets sur la sainte Eucharistie et sur le saint Sacrifice de la Messe promulgués par le Concile de Trente ? Au cours des siècles qui ont suivi, ces pages ont guidé la théologie aussi bien que la catéchèse, et elles sont encore une référence dogmatique pour le renouveau continuel et pour la croissance du peuple de Dieu dans la foi et l'amour envers l'Eucharistie. À une époque plus proche de nous, il faut mentionner trois encycliques : Miræ caritatis de Léon XIII (28 mai 1902), Mediator Dei de Pie XII (20 novembre 1947) et Mysterium fidei de Paul VI (3 septembre 1965). [9]
Le culte rendu à l'Eucharistie en dehors de la Messe est d'une valeur inestimable dans la vie de l'Église. Ce culte est étroitement uni à la célébration du Sacrifice eucharistique. La présence du Christ sous les saintes espèces conservées après la Messe – présence qui dure tant que subsistent les espèces du pain et du vin (1) – découle de la célébration du Sacrifice et tend à la communion sacramentelle et spirituelle. (2) Il revient aux pasteurs d'encourager, y compris par leur témoignage personnel, le culte eucharistique, particulièrement les expositions du Saint-Sacrement, de même que l'adoration devant le Christ présent sous les espèces eucharistiques. (3)
Il est bon de s'entretenir avec Lui et, penchés sur sa poitrine comme le disciple bien-aimé (cf. Jn 13, 25), d'être touchés par l'amour infini de son cœur. Si, à notre époque, le christianisme doit se distinguer surtout par « l'art de la prière », (4) comment ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement, en conversation spirituelle, en adoration silencieuse, en attitude d'amour, devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement ? Bien des fois, chers Frères et Sœurs, j'ai fait cette expérience et j'en ai reçu force, consolation et soutien !
De nombreux saints nous ont donné l'exemple de cette pratique maintes fois louée et recommandée par le Magistère. (5) Saint Alphonse Marie de Liguori se distingua en particulier dans ce domaine, lui qui écrivait : « Parmi toutes les dévotions, l'adoration de Jésus dans le Saint-Sacrement est la première après les sacrements, la plus chère à Dieu et la plus utile pour nous ». (6) L'Eucharistie est un trésor inestimable : la célébrer, mais aussi rester en adoration devant elle en dehors de la Messe permet de puiser à la source même de la grâce. Une communauté chrétienne qui veut être davantage capable de contempler le visage du Christ, selon ce que j'ai suggéré dans les lettres apostoliques Novo millennio ineunte et Rosarium Virginis Mariæ, ne peut pas ne pas développer également cet aspect du culte eucharistique, dans lequel se prolongent et se multiplient les fruits de la communion au corps et au sang du Seigneur. [25]
À l'aube de ce troisième millénaire, nous tous, fils et filles de l'Église, nous sommes invités à progresser avec un dynamisme renouvelé dans la vie chrétienne. […] Tout engagement vers la sainteté, toute action visant à l'accomplissement de la mission de l'Église, toute mise en œuvre de plans pastoraux, doit puiser dans le mystère eucharistique la force nécessaire et s'orienter vers lui comme vers le sommet. Dans l'Eucharistie, nous avons Jésus, nous avons son sacrifice rédempteur, nous avons sa résurrection, nous avons le don de l'Esprit Saint, nous avons l'adoration, l'obéissance et l'amour envers le Père. Si nous négligions l'Eucharistie, comment pourrions-nous porter remède à notre indigence ? [60] »
St Jean-Paul II, extraits de l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia ("L'Église vit de l'Eucharistie"), le 17 avril 2003.
Notes : voir ci-dessous.
A voir : notre dossier complet sur la dévotion au Sacré-Coeur
Cibavit eos ex adipe frumenti, Alleluia
Et de petra melle saturavit eos, Alleluia
Exultate Deo adiutori nostro
Iubilate Deo Iacob
Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto
Sicut erat in principio et nunc et semper
Et in secula seculorum. Amen.
« ...Avant tout, une réflexion sur la valeur du culte eucharistique, en particulier de l’adoration du Très Saint Sacrement. C’est l’expérience que nous vivrons aussi ce soir, après la messe, avant la procession, pendant son déroulement et à son terme. Une interprétation unilatérale du concile Vatican II avait pénalisé cette dimension en réduisant en pratique l’Eucharistie au moment de la célébration. En effet, il a été très important de reconnaître le caractère central de la célébration, à travers laquelle le Seigneur convoque son peuple, le rassemble autour de la double table de la Parole et du Pain de vie, le nourrit et l’unit à lui dans l’offrande du Sacrifice. Cette mise en valeur de l’assemblée liturgique dans laquelle le Seigneur agit et réalise son mystère de communion, demeure naturellement valable, mais elle doit être replacée dans un juste équilibre. En effet – comme c’est souvent le cas – pour souligner un aspect, on finit par en sacrifier un autre. Ici, l’accent mis sur la célébration de l’Eucharistie s’est fait aux dépens de l’adoration, en tant qu’acte de foi et de prière adressée au Seigneur Jésus, réellement présent dans le Sacrement de l’autel. Ce déséquilibre a aussi eu des répercussions sur la vie spirituelle des fidèles. En effet, si l’on concentre tout le rapport avec Jésus Eucharistie dans le seul moment de la Sainte Messe, on risque de vider de sa présence le reste du temps et de l’espace existentiels. Et ainsi l’on perçoit moins le sens de la présence constante de Jésus au milieu de nous et avec nous, une présence concrète, proche, au milieu de nos maisons, comme cœur battant de la ville, du pays, du territoire avec ses différentes expressions et activités. Le Sacrement de la Charité du Christ doit pénétrer toute la vie quotidienne... »
Benoît XVI, Jeudi 7 juin 2012.
Texte intégral.
A lire également cette autre homélie de la Fête-Dieu, prononcée six ans plus tôt par Benoît XVI, le jeudi 15 juin 2006.
Capella Gregoriana
Texte latin ci-dessous.
Le Forum « Éduquer aujourd'hui et demain » se déroule aujourd'hui à Paris au siège de l'UNESCO. L'événement est organisé par la Mission Permanente d'Observation du Saint-Siège à l'UNESCO, avec la Congrégation pour l'Education Catholique, pour célébrer le 70e anniversaire de la fondation de l'UNESCO, les 50 ans de la Déclaration conciliaire Gravissimum educationis, texte clé pour l'Éducation Catholique, et les 25 ans de la Constitution apostolique Ex Corde Ecclesiae, le texte de référence pour les universités catholiques.
Dans son discours, le Cardinal Pietro Parolin a d'abord tracé l’histoire du service éducatif de l’Eglise catholique, et mis ainsi en exergue quelques défis et perspectives qui se présentent à l'attention générale, dans le but de raviver une commune passion pour l’éducation. Puis il a rappelé que "la culture et l’éducation n’ont jamais été considérées par l’Eglise catholique comme de simples instruments pour l’évangélisation mais comme des dimensions humaines dotées d’une haute valeur intrinsèque. L’investissement dans l’instruction des jeunes générations est une condition pour le développement des peuples, tout particulièrement de ceux qui s’efforcent d’échapper à la faim, à la misère, aux maladies endémiques ou à l’ignorance, et qui cherchent une participation plus large aux fruits de la civilisation, une mise en valeur plus active de leurs qualités humaines. Comme déclarait Paul VI dans l’encyclique Populorum Progressio, l’Eglise partage les efforts pour un plus grand accès à l’alphabétisation, à l’éducation pour tous et à la formation permanente. Ces piliers sont rendus encore plus solides par l’engagement fondamental en faveur des minorités ethniques et religieuses et en soutien au génie féminin, si important pour une croissance harmonieuse de la société. L’Eglise catholique, experte en humanité, a placé l’éducation au centre de sa mission et continue même de nos jours à la considérer comme sa priorité, spécialement dans un contexte de priorité globale pour l’éducation provoquée aussi bien par des processus de changement que par une approche réductionniste qui tend à limiter la portée universelle de l’éducation à l’aspect purement économique. En effet, en y regardant de près, la récente crise financière globale est de genre entropique. Elle a donné naissance à une perte de sens et en conséquence à une apathie sociale. Dans ce refus, on perd toute orientation vers le bien commun et on s’éloigne de la valeur propulsive de la relationnalité au nom de l’anthropologie minimaliste de l’Homo Oeconomicus, qui étouffe les relations interpersonnelles et prend les potentialités rationnelles au piège".
Evoquant alors les fondements de la pédagogie et de la tradition éducative de l’Église, puis les changements introduits par le Concile Vatican II, qui "sut analyser objectivement et à la lumière de l’Evangile les attentes des communautés" chrétiennes, le Cardinal Parolin a tracé les profils de quelques défis et perspectives éducatives de notre temps, manifestement fragmenté et multi-identitaire, passant du paradigme de la terminologie technique à la centralité de l’humain, et soulignant en particulier que "la proposition de l’Eglise catholique es d'aller au-delà des bas-fonds de l’individualisme et de franchir le gué d’une construction épistémologique trop fermée sur elle-même". Militant pour le développement d'une éducation élargie et de valeur, il a dit l'urgence "d'une saine autocritique, en réponse aux plaintes qui viennent du monde scolaire comme de l'université face une excessive présence d’instruments et de techniques, face à une désertification progressive des disciplines humanistes dans la formation". Après avoir tracé le cadre d'une éducation qui soit sensible à la beauté, plus mature en matière de respect de l’environnement, mais aussi dans l’attention au prochain et dans la participation aux idéaux" partagés. Parlant enfin de l’éducation au dialogue et la construction de la fraternité et d'un appel "à rechercher les conditions nécessaires pour un nouvel humanisme qui sache reconstruire un esprit de fraternité entre les personnes et entre les peuples", le Secrétaire d'Etat a conclu en encourageant et louant les initiatives de l’UNESCO qui célèbre l'anniversaire de sa fondation alors que "beaucoup entrevoient les signes d’une transition d’époque. Comme cela est déjà arrivé dans l’histoire de l’humanité, de telles périodes sont denses d’instabilité et cause de désorientation. Face à l’intensification de sentiments d’opposition et de haine, il paraît donc nécessaire de repartir du partage du beau et de la louange de la création, en valorisant l’apport que chacun peut offrir et en proposant un rapprochement humble et patient entre les individus, les communautés et les peuples. A la base de cette responsabilité commune il y a, comme l’avait affirmé ici même Jean-Paul II, une dimension fondamentale, capable de bouleverser jusque dans leurs fondements les systèmes qui structurent l’ensemble de l’humanité et de libérer l’existence humaine, individuelle et collective, des menaces qui pèsent sur elle. Cette dimension fondamentale, c’est l’homme, l’homme dans son intégralité, l’homme qui vit en même temps dans la sphère des valeurs matérielles et dans celle des valeurs spirituelles. Le respect des droits inaliénables de la personne humaine est à la base de tout".
Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.6.15).
Texte intégral original en français de l'intervention du Card. Pietro Parolin, sur le site internet du Vatican.
Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St Pierre en présence de 17.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille, abordant cette fois la question de l'appauvrissement des familles. La pauvreté, a-t-il dit, peut frapper partout la famille, en milieu urbain, suburbain ou rural. Le phénomène est toujours "aggravé par la guerre, qui pénalise les populations civiles. En réalité, la guerre est la mère de toute pauvreté, prédatrice de vies, d'âmes et d'affections... Malgré elle, beaucoup de familles vivent avec dignité leur pauvreté et cherchent à vivre avec la bénédiction de Dieu. Loin de pouvoir justifier notre indifférence, cela doit accroître notre honte. Même dans la pauvreté tant de familles réussissent à se constituer ou à conserver l'humanité de ses liens. Ceci irrite les planificateurs du bien-être qui considèrent les affections, la procréation et les liens familiaux comme choses secondaires à la qualité de la vie. Alors qu'on devrait s'agenouiller devant ces familles qui sont une école d'humanité face aux sociétés barbares. Que reste-t-il si on cède à ces politiques ?... Le travail qu'accomplissent les familles ne saurait être calculé et inscrit au bilan".
Mais il ne s'agit pas que de pauvreté alimentaire. Il s'agit "de travail, d'éducation et de santé... Il nous faut être toujours plus à l'écoute des familles pauvres et éprouvées parce que la misère sociale peut parvenir à détruire la famille. Le non emploi comme le chômage ou la précarité pèsent sur la vie familiale et la qualité de ses relations intérieures. De même que les conditions de vie dans les quartiers défavorisés où manquent le logement, les transports publics et les services socio-éducatifs et sanitaires. A tout cela s'ajoutent les dégâts causés par certains modèles diffusés par la télévision, fondés sur la consommation et l'apparence, qui influencent les couches sociales les plus populaires et désagrègent les liens familiaux. Mère, l'Eglise ne peut ignorer le drame de ses enfants. Si elle doit être pauvre pour être féconde, elle doit répondre à cette misère. Une Eglise pauvre est une Eglise qui pratique naturellement la simplicité, dans son fonctionnement et dans ses institutions, dans le mode de vie de ses membres. Il faut abattre tout ce qui nous sépare des pauvres, et cela nécessite prière et action. Prions donc le Seigneur afin que nos familles deviennent actrices de cette révolution... Plus que jamais nécessaire, cette proximité familiale caractérise depuis le début l'Eglise. Sans oublier que le jugement du petit, du pauvre, peut anticiper celui de Dieu".
Après la catéchèse, le Pape a rappelé que le mois de juin est consacré au Sacré Coeur et que c'est demain la solennité du Corpus Domini, qui doit nous inspirer à être plus disposé envers l'autre, et spécialement envers les familles les plus pauvres. Puis il s'est adressé aux jeunes polonais qui participent au XIXe Rassemblement de Lednica, les assurant de partager leur joie, leur enthousiasme et leur attente de l'Esprit. Comme la vie des disciples, votre vie ne peut être vide et banale. C'est pourquoi vous l'ouvrez à l'Esprit afin qu'il vous comble de ses dons. Chaque jour je vous accompagne dans le travail et les études, dans la prière et les décisions, dans votre effort pour vous surpasser et faire le bien. Soyez forts de la force de l'Esprit car avec Lui vous transformerez le monde. "Puisse-t-il renforcer votre foi et votre espérance, vous conduire à un amour achevé et responsable...et vous aider à engager un grand dialogue avec Dieu, l'homme et le monde où nous faisons étape". Après quoi le Saint-Père a dit sa proximité du peuple chinois, à la suite du naufrage survenu sur le Yangtze, qui a causé plusieurs centaines de victimes. Il a enfin encouragé les ouvriers italien d'un groupe industriel menacés de perdre emploi et outil de travail, appelant de ses vœux une solution rapide et équitable dans le respect des personnes et des familles.
Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.6.15).
Résumé :
« Frères et sœurs, de nombreuses familles sont éprouvées par la pauvreté, qui est souvent causée ou aggravée par les guerres. Malgré cela, beaucoup d’entre elles poursuivent dans la dignité leur vie quotidienne. Elles maintiennent comme elles peuvent l’humanité de leurs liens, et s’en remettent souvent ouvertement à la bénédiction de Dieu. L’économie moderne a souvent favorisé la jouissance du bien-être individuel, mais elle pratique largement l’exploitation des liens familiaux, ce qui est une grave erreur, car l’apport immense des familles aux sociétés ne peut être mesuré. La misère sociale touche durement les familles et parfois les détruit : précarité, manque de travail, insuffisance de soins et d’éducation ; à quoi s’ajoutent les pseudo modèles, transmis par les médias, basés sur l’esprit de consommation et le culte du paraître qui développent la désagrégation des liens familiaux. Chrétiens, nous devons être plus proches des familles touchées par la pauvreté. L’Église doit s’efforcer de vivre une simplicité volontaire pour abattre les murs de séparation, surtout avec les plus pauvres. »
« Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les diocésains de Nancy.
Alors que nous allons célébrer la solennité du Corps et du Sang du Christ, je vous invite à renouveler votre louange et votre adoration envers Jésus présent dans l’Eucharistie, afin que nos vies, nos sociétés et nos familles en soient illuminées.
Bon pèlerinage ! »
Source : site internet du Vatican.
Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.
K. Kaiser, La Stagione Frankfurt, Schneider
A voir : notre dossier complet sur la dévotion au Sacré-Coeur