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cathédrale - Page 2

  • Voyage apostolique du Pape : Vêpres en la Cathédrale Saint-Patrick de New York

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    Après une heure de vol depuis Washington, le Pape François s'est posé à New York où il a entamé jeudi après-midi la deuxième étape de son voyage aux Etats-Unis. A sa descente de l'avion, le Saint-Père a été accueilli par l'évêque de Brooklyn où se situe l'aéroport J.F. Kennedy, puis s'est rendu en hélicoptère à Manhattan. C'est dans ce quartier symbolique de New-York que se poursuit le voyage papal. Le Saint-Père a remonté une partie de la mythique Cinquième avenue en papamobile, sous les cris de joie de la foule, pour se rendre à la célèbre Cathédrale Saint-Patrick, afin de présider les Vêpres en compagnie du clergé et des religieux de la ville. Etait également présent Bill de Blasio, le maire de New-York.

    Le Pape a voulu d'abord commencer son homélie en ayant quelques mots pour ses "amis musulmans qui célèbrent la fête du sacrifice". Il a fait part de son sentiment de proximité après la tragédie de la Mecque.


    « Cette magnifique Cathédrale Saint Patrick, construite durant des années grâce aux sacrifices de nombreux hommes et femmes, peut servir de symbole du travail des générations de prêtres, religieux et laïcs américains, qui ont aidé à bâtir l’Église aux Etats-Unis » a dit le Pape en commençant son homélie. « Ce soir, chers frères et sœurs, je suis venu me joindre à vous pour prier afin que toutes nos vocations continuent de construire le grand édifice du Royaume de Dieu dans ce pays. »

    Le Souverain Pontife a fait allusion aux épreuves qui ont marqué l’Église américaine ces dernières années, en particulier le scandale de la pédophilie : « Je sais que, en tant que presbyterium au sein du peuple de Dieu, vous avez beaucoup souffert dans un passé récent, a t-il expliqué,  en prenant sur vous la honte de certains de vos frères qui ont porté préjudice à l’Église et l’ont scandalisée dans les plus vulnérables de ses membres. Je vous accompagne en ce moment de peine et de difficulté, et je remercie Dieu pour votre service fidèle de son peuple. »

    Gratitude et travail dévoué

    Le Saint-Père a ensuite développé deux axes qui caractérisent les prêtres et religieux. En premier lieu, l’esprit de gratitude : « La joie des hommes et des femmes qui aiment Dieu en attire d’autres ». Le Pape a demandé aux religieux de ne pas oublier la "grâce de la mémoire", celle du moment où ils ont reçu le premier appel, mémoire du chemin parcouru, mémoire des grâces reçues. « Chercher la grâce de la mémoire de manière à grandir dans l’esprit de gratitude.» a-t-il souligné.

    La deuxième réflexion concerne l’esprit du travail dévoué. « Nous savons combien l’esprit du sacrifice de soi généreux peut facilement s’atténuer. Il y a deux façons dont cela peut arriver ; toutes deux sont des exemples de cette "mondanité spirituelle" qui affaiblit notre engagement à servir, et qui diminue l’émerveillement de notre première rencontre avec le Christ. » a expliqué le Pape. Comme il l'a souvent fait, il a listé les obstacles de la vie apostolique : paresse, mondanité ou jalousie qui empêchent de rencontrer Dieu en vérité.

    Hommage aux religieuses américaines

    Le Saint-Père a rendu hommage à l'esprit de sacrifice de tant de prêtre et religieux, dont les fruits sont parfois connus de Dieu seul. Il a enfin tenu à témoigner son admiration et sa gratitude aux religieuses américaines, dont les relations ont parfois été tendues avec Rome ces dernières années : « Que serait l’Eglise sans vous ? Femmes fortes, combatives ; armées de cet esprit de courage qui vous place en première ligne dans l’annonce de l’Évangile. À vous, religieuses, sœurs et mères de ce peuple, je voudrais dire « merci », un « merci » très grand…, et vous dire aussi que je vous apprécie beaucoup. » a conclu le Pape François, très applaudi par l'assistance.

    Avant de quitter la Cathédrale, le Pape a béni la cathédrale récemment restaurée pour cette venue, à l'invitation du Cardinal Thimothy Dolan, l'Archevêque de New-York. « En franchissant la porte de cette Cathédrale, vous êtes devenu un vrai new-yorkais, a dit ce dernier, même si vous habitez déjà dans nos cœurs ! ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François - Programme du jeudi 24 septembre

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    Statistiques
    Rappel du programme

    Jeudi 24 septembre 2015
    09h20 : Visite au Congrès des États-Unis d'Amérique (15h15 sur KTO)
    [Discours]
    11h15 : Visite au Centre caritatif de la paroisse de St Patrick et rencontre avec les sans-abri à Washington, D.C. (17h15 sur KTO)
    [Discours]
    16h00 : Départ en avion pour New York
    17h00 : Arrivée à l’Aéroport JFK de New York
    18h45 : Vêpres avec le clergé, les religieux et les religieuses en la cathédrale Saint-Patrick de New York (vendredi 00h45 sur KTO)
    [Homélie]

    Vidéos KTO et textes mis en ligne dès que possible

    Fuseau horaire :
    Washington / New York : -4h UTC
  • Voyage apostolique du Pape : Rencontre avec les évêques en la cathédrale de Washington

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    Le Pape s'est rendu mercredi en fin de matinée à la cathédrale Saint Matthieu de Washington pour y rencontrer les évêques américains. C'est dans cette cathédrale, située en plein centre de la capitale américaine que Jean-Paul II avait célébré la messe le 16 octobre 1979, lors de sa première visite aux Etats-Unis. Cette rencontre avec l'épiscopat américain était particulièrement attendue. 350 prélats avaient pris place dans la cathédrale pour accueillir et écouter le Saint-Père.

    Après avoir prié l'office du jour, il a été chaleureusement accueilli par le Cardinal Donald Wuerl, Archevêque de Washington et salué par Mgr Josepf Kurtz, Archevêque de Louisville et président de la Conférence épiscopale américaine, le Saint-Père a pris la parole en italien, en saluant avant tout la communauté juive qui fête ces jours-ci la fête de Kippour. Puis le Pape est entré dans le vif du sujet, faisant part de sa joie d'être aux Etats-Unis. Il s'est réjoui du dynamisme de l’Église américaine, de son engagement indéfectible pour la cause de la vie et de la famille. ainsi que l’effort considérable d’accueil et d’intégration des émigrés. Le Pape a également fait allusion aux drame de la pédophilie - sans la nommer - qui fut une lourde épreuve pour l'épiscopat local, remerciant les Évêques pour leur généreux engagement pour guérir les victimes, afin que de tels crimes ne se répètent plus jamais.

    Un américain parmi les autres

    « Je dois vous dire que je ne me sens pas parmi vous comme un étranger » a rappelé le Pape qui s'est présenté comme "évêque de Rome" venu rencontrer ses frères dans l'épiscopat. « Je n’entends pas tracer un programme, ni définir une stratégie » a-t-il précisé, préférant souligner les aspects forts à ses yeux de la mission de l’Église aux Etats-Unis. « Notre joie la plus grande est d’être pasteurs, rien d’autre que pasteurs, d’un cœur sans partage et dans un don de soi irréversible. Il faut garder cette joie sans permettre qu’on nous la vole » a t-il dit.

    « L’essence de notre identité doit se chercher dans la prière assidue, dans la prédication et dans le fait de paître » a poursuivi le Saint-Père. Pour cela, il ne s'agit pas de prêcher des doctrines complexes, mais de l’annonce joyeuse du Christ a t-il expliqué. La vie d'un pasteur ne consiste pas à se paître soi-même mais « à savoir se mettre en retrait, s’abaisser, se décentrer pour nourrir du Christ la famille de Dieu » et être donc au plus proche du troupeau. Le Pape a donc invité les évêques à ne « pas regarder vers le bas, enfermés dans l’auto-référentialité, mais toujours vers les horizons de Dieu qui dépassent tout ce que nous sommes capables de prévoir ou de planifier » et les a mis en garde contre toute tentation narcissique.

    Culture de la rencontre

    Dans son discours, le Saint-Père a aussi plaidé pour que les Évêques soient les artisans d'une véritable "culture de la rencontre". « Le dialogue est notre méthode a t-il expliqué, le chemin, c’est donc le dialogue entre vous, dialogue dans vos presbytères, dialogue avec les laïcs, dialogue avec les familles, dialogue avec la société. Je ne me lasserai pas de vous encourager à dialoguer sans peur ». Puis le Pape a développé ce qui est sans doute l'idée majeure de son discours, l'appel à l'unité : « La grande mission que le Seigneur nous confie, nous l’exerçons en communion, de manière collégiale. Le monde est déjà tellement déchiré et divisé, le morcellement a désormais élu domicile partout. Par conséquent, a t-il martelé, l’Église, ‘‘la tunique sans couture du Seigneur’’, ne peut se laisser déchirer, être mise en morceaux, ou devenir objet de querelles. » Cette unité est particulièrement importante aux Etats-Unis a poursuivi le Pape, « pays dont les vastes ressources matérielles et spirituelles, culturelles et politiques, historiques et humaines, scientifiques et technologiques imposent des responsabilités morales non négligeables dans un monde assourdi et qui peine à la recherche de nouveaux équilibres de paix, de prospérité et d’intégration. »

    Face aux nombreux défis, a expliqué le Pape François, il n'est pas permis de se taire ni de fuir, mais bien témoigner de l’Évangile. Et ces défis ne manquent pas a t-il listé : « la victime innocente de l’avortement, les enfants qui meurent de faim ou sous les bombes, les immigrés qui se noient à la recherche d’un lendemain, les personnes âgées ou les malades dont on voudrait se débarrasser, les victimes du terrorisme, des guerres, de la violence et du narcotrafic, l’environnement dévasté par une relation déprédatrice de l’homme avec la nature, en tout cela, est toujours en jeu le don de Dieu dont nous sommes les nobles administrateurs, mais non les maîtres. »

    Hommage à l’Église proche des migrants

    Le Pape a achevé son discours en faisant deux recommandations aux Évêques américains, la première, d'être « des pasteurs proches de vos gens, et des serviteurs », qui sont l’expression de la maternité de l’Église qui engendre et fait grandir ses enfants. La seconde regardait en particulier le thème des migrants. Le Saint-Père a ainsi rendu un vibrant hommage à l’Église et aux institutions catholiques américaines dans l'accueil fait aux migrants et leur travail auprès d'eux, apprenant leur langue et soutenant leur cause. « Encore à présent, aucune institution américaine ne fait davantage pour les immigrés que vos communautés chrétiennes » s'est ainsi réjoui le Souverain Pontife. « Accueillez-les donc sans peur » a invité le Saint-Père, « Je suis certain que, encore une fois, ces gens enrichiront l’Amérique et son Église. » a t-il conclu.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Rencontre avec les familles en la Cathédrale de Notre-Dame de l'Assomption

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    Vers 10h30 heure locale, le Pape François s'est rendu à la Cathédrale de Notre-Dame de l'Assomption pour une rencontre avec les familles, dernière étape de son séjour à Santiago de Cuba. Après avoir écouté le témoignage d'un couple, le Pape a tenu à remercier le peuple de Cuba pour son accueil fraternel. « Nous sommes en famille. Et lorsqu’on est en famille, on se sent chez soi. Merci, familles cubaines, merci, Cubains, de faire que je me sens tous les jours en famille, de faire que je me sens chez moi. Cette rencontre avec vous est comme la "cerise sur le gâteau" ! », a-t-il lancé.

    Le Pape François ensuite a évoqué les noces de Cana, rappelant qu’il n’est pas anodin que Jésus ait commencé sa vie publique à la faveur d’un mariage. « Manger avec diverses personnes, visiter diverses maisons a été une occasion, privilégiée par Jésus, pour faire connaître le projet de Dieu. » Le Saint-Père a aussi rappelé l’importance de la vie ordinaire, du quotidien, de la fin de journée, quand les couples se retrouvent, pendant que les enfants font leur devoir pour l’école, et parfois se disputent… « Jésus choisit ces moments pour nous montrer l’amour de Dieu, Jésus choisit ces espaces pour entrer dans nos maisons et nous aider à découvrir l’Esprit vivant et agissant dans notre vie quotidienne. C’est à la maison que nous apprenons la fraternité, la solidarité, à ne pas être des dominateurs. C’est à la maison que nous apprenons à recevoir la vie et à en être reconnaissants comme une bénédiction, et c’est là que nous apprenons que chacun a besoin des autres pour aller de l’avant. »

    Le Saint-Père a toutefois regretté la désagrégation des familles, un phénomène qui touche particulièrement l'Europe mais face auquel l'Amérique latine n'est pas immunisée : « Dans beaucoup de cultures, aujourd’hui, ces espaces disparaissent progressivement, ces moments en famille sont en train de disparaître ; peu à peu tout conduit à la séparation, à l’isolement. Les moments passés en commun, pour être ensemble, pour être en famille, deviennent rares. » Cet isolement croissant n'est pas sans conséquence sur l'équilibre des sociétés, car « la famille protège de deux phénomènes actuels : la fragmentation et la massification, qui fait des personnes des individus isolés, faciles à manipuler et à gouverner. »

    « Des sociétés divisées, cassées, séparées ou très affectées par le phénomène de masse sont une conséquence de la rupture des liens familiaux. On oublie ces relations qui sont pourtant le fondement du nom que nous avons », a-t-il regretté. « Les familles ne sont pas un problème, elles sont d’abord une opportunité. Une opportunité que nous devons préserver, protéger, accompagner. »

    Sortant de son texte, le Pape François a alors dit sa joie de bénir régulièrement des femmes enceintes lors des audiences générales du mercredi à Rome, car « ces femmes sont enceintes de l’espérance. Un enfant, c’est de l’espérance », a estimé le Saint-Père.

    Il a conclu en évoquant la suite de son agenda américain et romain. « Dans quelques jours, je participerai avec les familles du monde entier à la Rencontre Mondiale des Familles et, dans moins d’un mois, au Synode des Evêques, qui a comme thème la Famille. Je vous invite à prier spécialement à ces deux intentions, pour que nous sachions tous nous aider à prendre soin de la famille, pour que nous sachions continuer à découvrir l’Emmanuel, le Dieu qui vit au milieu de son Peuple en faisant des familles son foyer. »

    Il s’est ensuite rendu sur la parvis de la Cathédrale pour donner sa bénédiction à la foule, improvisant quelques mots : « Je veux dire une parole d’espérance : il faut garder la mémoire de ceux qui nous ont donné la vie, des grands-parents. Ils sont notre mémoire vive. Et il faut prendre soin de la jeunesse et les enfants. Un pays qui prend soin de ses grands-parents et de ses jeunes tient le triomphe assuré ! » a-t-il lancé, avant de demander à la foule de prier pour lui.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Célébration des Vêpres en la Cathédrale de La Havane

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    Le Pape François a présidé dans l’après-midi de dimanche la célébration des Vêpres à la cathédrale de La Havane, en présence des religieux et religieuses, prêtres, diacres et séminaristes. Il a salué la foule réunie sur le parvis de la cathédrale, puis dans la cathédrale, il est entré en saluant personnellement prêtres religieux âgés et handicapés, assis au premier rang.

    Dans son discours d’accueil, le Cardinal Jaime Ortega, Archevêque de La Havane a notamment souligné la présence de « prêtres jeunes et anciens, cubains ou venus de divers pays du monde comme missionnaires qui nous prêtent un appui inestimable dans l’évangélisation. »

    « L’Église qui vit à Cuba est une Église pauvre, et le témoignage de pauvreté de nos prêtres diocésains et religieux, des diacres et des personnes consacrées, est admirable. Peut-être que c’est justement la pauvreté qui contribue de façon singulière à la solidarité et la fraternité entre tous. Nous espérons que votre témoignage personnel nous stimulera tous à aimer cette pauvreté belle et fructueuse de l’Église dans notre terre. »

    Puis une jeune religieuse, Sœur Yaileny Ponce Torres, Fille de la Charité, a livré, très émue son témoignage sur son service auprès de l’Âge d’Or, une institution publique pour personnes souffrants de pathologies en relation avec des encéphalopathies chroniques. Elle a évoqué sa peur, ses larmes en apprenant son affectation dans ce lieu difficile, mais aussi le soutien d’une Sœur qui qui lui avait dit « Tu vas à la maison de la miséricorde, celle qui exige le plus de ta part, mais la plus grande exigence sera que tu n’arrêtes pas de fixer ton regard sur Jésus. Remplie de Dieu, tu sauras embrasser la misère humaine, c’est cela, être miséricordieuse, et surtout tu sauras être la mère des pauvres. »

    « La vie religieuse à Cuba, avec ses différents charismes, dans l’action et la contemplation, cherche à se rapprocher avec "amour de miséricorde", des malades, enfants, personnes âgées et handicapées, comme une reconnaissance de la dignité de chaque personne et comme une partie inséparable et de la Bonne Nouvelle de l’Évangile, de laquelle, avec tous, comme Église, nous sommes témoins au milieu de notre peuple, en nous confiant toujours à Jésus-Christ, le Bon Pasteur, et à Marie notre Mère », a conclu la Sœur.

    Suite à ces deux interventions, le Pape François a totalement délaissé le texte de l'homélie qui était prévue, pour livrer une longue et ample méditation spontanée sur les thèmes abordés par le Cardinal et la Sœur, qu'il a qualifié de « prophètes » : la pauvreté, et la miséricorde. « La pauvreté est un mot inconfortable, qui va contre toutes les structures culturelles du monde, Le Cardinal Jaime (Ortega, ndlr) l'a répété plusieurs fois, je pense que le Seigneur voulait que nous le recevions dans le cœur. L’esprit mondain ne l’aime pas, la cache, non par pudeur, mais par mépris. Et s’il doit pécher pour y échapper, il pèche. L’esprit mondain n’aime pas le chemin du Fils de Dieu qui s’est humilié pour nous. »

    Le Pape François a évoqué la parabole du jeune homme riche qui a eu peur de la pauvreté, en mettant en garde les personnes consacrées contre la tentation du confort matériel. Il a repris une expression de Saint Ignace de Loyola ( « et ceci n’est pas une propagande publicitaire de famille », a précisé le Pape jésuite, faisant rire l'assemblée) : « La pauvreté est le mur et la mère de la vie consacrée, car elle la protège de toute vie mondaine. »

    « Combien de vie qui commencent bien, d'âmes généreuses, se perdent dans l’amour pour cette vie mondaine, riche, et qui se terminent mal, sans amour. (...) La richesse appauvrit » a-t-il regretté.

    « Quand une communauté religieuse commence à compter l’argent à épargner, Dieu est bon de lui donner un économe désastreux pour la mener à la ruine, pour la rendre pauvre ! Dieu veut notre Église pauvre ! » a insisté le Pape invitant chaque personne consacrée à se demander : « Comment est mon esprit de pauvreté ? ».

    Le Pape s'est ensuite adressée à la Sœur qui venait de témoigner sur son engagement auprès de personnes malades et handicapées. « Vous avez pleuré… vous étiez jeune. Une jeune femme, pleine d’illusions, commence sa vie religieuse en faisant vivante la tendresse de Dieu, sa miséricorde. Vous êtes allée là où la tendresse et la miséricorde de Dieu se font "caresse". Combien de religieuses "brûlent" en caressant ceux que le monde rejette », s'est exclamé le Pape François.

    « Ce que tu as fait au plus petit de tes frères, tu l’as fait à moi. Quand quelqu’un recherche le plus petit, celui qui personne n’aime, il suit Jésus de façon absolue. Jésus, pour parler de la miséricorde du Père, s’est anéanti ! », a insisté le Saint-Père, reprenant les paroles de Saint-Paul aux Philippiens.

    S'adressant aux prêtres, il leur a rappelés qu'il y a un lieu privilégié pour faire vivre la miséricorde, pour rencontrer les plus petits, « c’est le confessionnal ! Quand un homme et une femme te montre sa misère, s’il te plait, ne l’arrête pas, ne le punis pas ! Si tu n’as pas de péché, jette la première pierre ! Sinon, pense que toi, à ce moment, tu tiens un trésor dans la main, la miséricorde du Père... Ne vous fatiguez pas de pardonner, comme le faisait Jésus ! »

    Avec un mélange d'humour et de gravité, le Pape François a cité Saint Ambroise : « Là où il y a la miséricorde, il y a l’esprit de Jésus. Là ou il y a de la rigidité, il n’y a que ses ministres. »

    « Là où sont les plus petits, resplendit Jésus. Là où sont la pauvreté et la miséricorde, il y a Jésus », a conclu le Pape François.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie qui était prévue, traduite en français, ci-dessous.

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  • Dédicace de la cathédrale Notre-Dame de Créteil

    Dédicace de la cathédrale, présidée par le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et envoyé spécial du Pape François.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Vêpres avec les évêques, les prêtres

    Samedi 11 juillet 2015 - Paraguay

    18h15 - Vêpres avec les évêques, les prêtres, les diacres, religieux, religieuses, séminaristes et mouvements catholiques en la Cathédrale métropolitaine d'Asuncion (00h15 heure française)

    Samedi, en fin de journée, le Pape a célébré les Vêpres dans la Cathédrale d'Asunción, capitale du Paraguay, devant près d'un millier de membres du clergé paraguayen : prêtres, religieuses, religieux, séminaristes et laïcs engagés dans les mouvements catholiques. Dans son intervention, le Pape a insisté sur l'importance de la prière : « la prière nous donne impulsion pour agir ou nous examiner, [elle est] reflet de l’amour que nous ressentons pour Dieu, pour les autres, pour le monde créé » et « chacun de nous dans notre prière, nous voulons progressivement ressembler à Jésus » a-t-il dit. « La beauté de la communauté ecclésiale naît de l’adhésion de chacun de ses membres à la personne de Jésus, formant un "ensemble vocationnel" dans la richesse de la variété harmonique ».

    Pour autant, « nous avons tous des limites, et personne ne peut reproduire Jésus-Christ dans sa totalité », a précisé le Saint-Père, mais il existe des caractéristiques « communes et inaliénables à chaque vocation » : « celui qui est appelé par Dieu ne se vante pas, ne va pas à la recherche de reconnaissances ni d’applaudissements éphémères, ne croit pas avoir monté en grade et ne traite pas les autres comme s’il était sur un piédestal ». Outre l'humilité, se conformer à la vie du Christ demande également de l'obéissance : Jésus a atteint la perfection « quand il a appris, souffrant, ce que signifiait obéir ; et cela fait aussi partie de notre appel » a-t-il relevé.

    Le Pape a donc exhorté chacun à s'engager « dans cette collaboration ecclésiale, (...) en coopérant avec toute votre disponibilité au bien commun. Si la division entre nous provoque la stérilité, il n’y a pas de doute que de la communion et de l’harmonie naît la fécondité, parce qu’elles sont profondément consonantes avec l’Esprit Saint ». Cet appel à l'unité, maintes fois répété lors de son voyage en Amérique Latine, est la meilleure voie pour atteindre le rêve « d'une Église qui reflète et répète l’harmonie des voix et du chant dans la vie quotidienne ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les Autorités civiles

    Mercredi 8 juillet 2015 - Bolivie

    19h00 - Rencontre avec les Autorités civiles en la Cathédrale de La Paz (01h00 heure française)

    Devant les autorités civiles boliviennes, juste après son arrivée à la Paz dans la soirée de mercredi, le Pape François a appelé à œuvrer en faveur du « bien commun », à ne pas confondre, a t-il souligné, avec le « bien être » qui « fait référence seulement à l’abondance matérielle, tend à être égoïste, à défendre les intérêts de parties, à ne pas penser aux autres, et à se laisser porter par la tentation du consumérisme. (…) Il engendre le mal de la corruption ». « Le bien commun, au contraire », a insisté le Saint-Père, « est supérieur à la somme des intérêts particuliers (…) et il comprend tout ce qui donne cohésion à un peuple : objectifs communs, valeurs partagées, idéaux qui aident à élever le regard au-delà d’horizons individuels ».

    Le Pape François a exhorté les nations à ne pas « se replier » sur elles-mêmes, et alors que certaines tensions ternissent actuellement les relations entre la Bolivie et le Chili, le Saint-Père a rappelé que « le développement de la diplomatie avec les pays voisins, dans le but d’éviter des conflits entre des peuples frères et de contribuer à un dialogue franc et ouvert sur les problèmes est aujourd’hui indispensable ». « Je suis en train de penser à la mer », a-t-il déclaré, en sortant de son texte. « Le dialogue est indispensable ». « Il faut construire des ponts plutôt qu’ériger des murs. Tous les thèmes, aussi épineux soient-ils, ont des solutions communes, raisonnables, équitables et durables ».

    Dans ce discours, le Saint-Père a insisté sur le défi de l’unité de la « solidarité et de la responsabilité entre les personnes », de l’« unité et du développement de la société » et de l'« intégration ». « Dans cette terre où l’exploitation, l’avidité, les multiples égoïsmes et les perspectives sectaires ont jeté des pans d’obscurité sur son histoire, aujourd’hui, ce peut être le temps de l’intégration. Aujourd’hui, la Bolivie peut créer de nouvelles synthèses culturelles ». Et l’Eglise a là un rôle important à jouer. Les chrétiens sont ainsi « appelés à être levain au milieu du peuple », à apporter « leur propre message à la société ». « La lumière de l’Évangile du Christ n’est pas la propriété de l’Église ; celle-ci en est plutôt la servante, afin que cette lumière atteigne les confins du monde ». Le Saint-Père a donc appelé à « reconnaître le rôle spécifique des religions dans le développement de la culture et les bienfaits qu’elles peuvent apporter à la société ».

    Lors de cette intervention, le Pape François a aussi évoqué la nécessité de poser « les bases d’une écologie intégrale, qui comprenne clairement toutes les dimensions humaines dans la résolution des graves problèmes socio-environnementaux de nos jours ». Pour cela, « puisque tout est lié, nous avons besoin l’un de l’autre ». « Si la politique se laisse dominer par la spéculation financière ou si l’économie s’aligne seulement sur le paradigme technocratique et utilitariste de la production maximale, on ne pourra même pas comprendre, et encore moins résoudre les grands problèmes qui affligent l’humanité ».S

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Visite à la Cathédrale de Quito

    Lundi 6 juillet 2015 - Équateur

    20h10 - Visite à la Cathédrale de Quito (03h10 heure française)

    Discours préparé par le Pape François

    « Chers frères,

    Je viens à Quito comme pèlerin, pour partager avec vous la joie d'évangéliser. Je suis parti du Vatican en saluant la statue de sainte Marie-Anne de Jésus, qui depuis l'abside de la Basilique Saint-Pierre veille sur le chemin que le Pape parcourt tant de fois. A elle, j'ai recommandé aussi le fruit de ce voyage, en lui demandant que tous nous puissions suivre son exemple. Son sacrifice et son héroïque vertu sont représentés par un lys. Cependant, selon la statue à Saint-Pierre, elle porte tout un bouquet de fleurs, parce qu’avec la sienne elle présente au Seigneur, dans le cœur de l'Église, les fleurs de vous tous, celles de tout l’Équateur.

    Les saints nous appellent à les imiter, à nous mettre à leur école, comme l’ont fait sainte Narcisse de Jésus et la bienheureuse Mercedes de Jésus Molina, interpellées par l'exemple de sainte Marie-Anne… Combien de ceux qui sont aujourd'hui ici souffrent ou ont souffert du fait d’être orphelin, combien ont dû, bien qu’étant jeunes, prendre en charge des frères, combien s'efforcent chaque jour de prendre soin de malades ou de personnes âgées ; ainsi l’a fait Marie-Anne, ainsi l'ont imitée Narcisse et Mercedes. Ce n'est pas difficile si Dieu est avec nous. Elles n'ont pas réalisé de grandes prouesses aux yeux du monde. Elles ont beaucoup aimé seulement, et elles l'ont démontré dans le quotidien jusqu'à arriver à toucher la chair souffrante du Christ dans le peuple (cf. Evangelii gaudium, n. 24).

    Elles ne l'ont pas fait seules, elles l'ont fait « avec » d’autres ; le transport des matériaux, les travaux  et la maçonnerie de cette cathédrale ont été réalisés à notre manière, à la manière des peuples autochtones, la minga ; ce travail de tous en faveur de la communauté, anonyme, sans publicités et ni applaudissements : plaise à Dieu que comme les pierres de cette cathédrale nous chargions sur nos épaules les besoins des autres, et qu’ainsi nous aidions à édifier ou à réparer la vie de tant de frères qui n'ont pas de forces pour la construire ou chez lesquels elle s’est écroulée.

    Aujourd'hui je suis ici avec vous, qui m'offrez la joie de vos  cœurs : “Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle” (Is 52, 7). C'est la beauté que nous sommes appelés à répandre, comme le bon parfum du Christ : notre prière, nos bonnes œuvres, notre sacrifice en faveur de ceux qui sont le plus dans le besoin. C'est la joie d'évangéliser et “sachant cela, heureux êtes-vous si vous le faites” (Jn 13,17).

    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.
    Texte original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale

    Lundi 6 juillet 2015 - Équateur

    09h00     Départ en avion pour Guayaquil
    Arrivée à l'Aéroport international « José J. de Olmedo » de Guayaquil
    11h15     Messe devant le Sanctuaire de la Divine Miséricorde (18h15 heure française)
    [Homélie]
    14h00     Déjeuner au collège Javier avec la communauté jésuite et la suite papale
    17h10     Départ en avion pour Quito
    18h00     Arrivée à l'Aéroport international « Mariscal Sucre » de Quito
    19h00     Visite de courtoisie au Président de la République au Palais présidentiel « Carondelet » (02h00 heure française)
    20h10     Visite à la Cathédrale de Quito (03h10 heure française)
    [Paroles]

    Fuseau horaire
    Quito/Guayaquil : -5h UTC

  • Rencontre avec les prêtres, religieuses, religieux et séminaristes dans la cathédrale

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Zoltan Kodaly (1882-1967) : Pange lingua

    Maîtrise Métropolitaine Saint-Sauveur, Cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence

  • Herbert Brewer (1865-1928) : Magnificat en Ré

    Chœur de la Cathédrale de Gloucester

  • La Neuvaine - Neuf mois de prière pour la France (Annonciation)

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    Annonciation - Méditation du Père Emmanuel Gobilliard

    Disponible également en téléchargement ici.

  • La Neuvaine - Neuf mois de prière pour la France (19ème semaine)

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    19e semaine - Méditation de l'Abbé Le Pivain

    Disponible également en téléchargement ici.

  • Ouverture de la cause de béatification de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari

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    L’évêque de Frascati, Mgr Raffaello Martinelli, ouvre ce mardi 27 janvier 2015 la cause de béatification de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari. L’événement se déroule à 16h dans la cathédrale de Frascati, à 20 km à l’est de Rome.

    « Le choix de la cathédrale de Frascati, fait par Mgr Raffaello Martinelli, souligne l’importance ecclésiale de cet acte pour ouvrir « le Procès concernant la vie, la vertu, les signes et la réputation de sainteté » de Chiara Lubich », peut-on lire sur le site internet des Focolari.

    C’est dans le diocèse de Frascati que se trouve le Centre international du mouvement, à côté duquel Chiara Lubich a passé une grande partie de sa vie et où elle est morte en 2008. Son corps repose dans la chapelle du Centre, à Rocca di Papa, commune voisine de Frascati.

    La cérémonie d’ouverture de la « Cause de béatification et canonisation », appelée Prima Sessio, comportera la lecture du décret de l’introduction à la cause et celle du rescrit du Nihil obstat, document du Saint-Siège qui affirme que « rien ne s’oppose » à l’ouverture du procès. À la fin de la cérémonie, Chiara Lubich pourra être appelée « Servante de Dieu ».

    L’événement pourra être suivi en direct via internet.

  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour
     
    09h15   Cérémonie de bienvenue au Palais présidentiel (02h15 heure française)
         Visite de courtoisie au Président
    10h15   Rencontre avec les autorités et le corps diplomatique dans le Rizal Ceremonial Hall du Palais présidentiel
    11h15   Messe avec les évêques, les prêtres, les religieuses et les religieux en la Cathédrale de l'Immaculée Conception de Manille
    17h30   Rencontre avec les familles au Mall of Asia Arena à Manille (10h30 heure française)

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Manille : +8h UTC

  • Voyage du Pape en Turquie - Messe en la cathédrale catholique du Saint-Esprit

    « L’unité entre croyants ne veut pas dire uniformité ou approbation. C’est ce qui arrive si nous voulons réaliser l’unité selon nos propres desseins humains. » Une idée développée par le Pape François dans l’homélie de la messe célébrée en la cathédrale catholique d’Istanbul, la cathédrale du Saint Esprit, en présence du Patriarche œcuménique Bartholomée 1er et des représentants de toutes les autres Églises présentes en Turquie. « Seul l’Esprit Saint peut susciter la diversité, la multiplicité, et dans le même temps, réaliser l’unité ».

    « Si nous voulons nous la diversité, et que nous nous enfermons dans nos particularismes, alors nous portons la division, et si nous voulons seuls réaliser l’unité, nous n’arrivons qu’à l’uniformité ». « Si par contre nous nous laissons guider par l’Esprit, la richesse, la variété, la diversité ne se transforment pas en conflit, parce qu’Il nous pousse à vivre la variété dans la communion de l’Église ». « C’est l’Esprit Saint qui fait l’unité de l’Église, dans la Foi, dans la Charité », a encore ajouté le Pape François qui exhortait l’Église et les Églises à se laisser guider par l’Esprit Saint, dans une attitude de docilité et d’obéissance. »

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  • Voyage apostolique du Pape en Albanie - Vêpres présidées par le Pape François

    Célébration des Vêpres, avec les prêtres, les religieux, les religieuses, les séminaristes et les mouvements de laïcs dans la Cathédrale de Tirana.

    Dans la cathédrale Saint-Paul, construite en 2002 en plein centre de Tirana, le Pape François a célébré les Vêpres en présence des forces vives du catholicisme albanais : sept évêques, 150 prêtres, 400 religieux et religieuses, des séminaristes, des laïcs membres de mouvements ecclésiaux. Avant la liturgie, un prêtre de 84 ans et une religieuse de 85 ans qui ont connu les temps de la persécution ont pris la parole pour raconter leur histoire.

    Le Père Emest Simoni qui a terminé clandestinement ses études de théologie, a été témoin des arrestations, des tortures, de l’exécution de centaines de prêtres et de laïcs ; certains criaient avant de mourir « Vive le Christ Roi ». Il a lui-même été condamné à mort puis à 27 ans de camp de concentration et de travaux forcés, dans des conditions inhumaines. Pendant toutes ses années de détention, il a continué à célébrer la Messe en latin sans livre et à confesser.

    Sœur Maria Kaleta est la nièce d’un prêtre qui figure sur la liste des martyrs en voie de canonisation. Pendant la dictature, lorsque son couvent fut fermé, et qu’elle travaillait comme ouvrière dans une coopérative, elle baptisait en cachette ceux qui venaient frapper à sa porte et se rendait au chevet des malades et des mourants avec le Saint Sacrement qu’elle avait caché dans sa table de chevet.

    Le discours qui avait été préparé à l’avance, le Pape François l’a remis aux participants sans le prononcer. Il a préféré laisser libre cours à ses réflexions. Il a tout d’abord confié qu’en préparant ce voyage, il avait découvert l’ampleur des persécutions en Albanie. Il ignorait que ce peuple avait tant souffert. Et puis en parcourant les rues de Tirana, il a été frappé par les portraits des martyrs dont le peuple albanais garde la mémoire. « Comment ont-ils pu résister ? », s’est-il interrogé.  « Il n’y a qu’une seule réponse à cette question : le Seigneur les réconfortait car l’Église priait pour eux. C’est le mystère de l’Église : quand elle demande à Dieu de consoler son peuple, Dieu le console, humblement parfois en cachette. Gare à nous si nous cherchons ailleurs la consolation. Gare aux prêtres, aux religieux, aux religieuses, aux novices, aux consacrés qui cherchent la consolation loin du Seigneur. Il ne connaîtront pas le bonheur et ne sauront pas consoler à leur tour. » Visiblement touché par les deux témoignages qu’il venait d’entendre, le Pape François a ajouté que « chacun devait servir d’exemple aux autres. Nous pouvons rentrer chez nous avec de bonnes pensées, a-t-il lancé, car aujourd’hui nous avons touché des martyrs. »

    Source : Radio Vatican.

    Discours du Pape François remis aux participants - Texte intégral

    « Chers frères et sœurs !

    C’est pour moi une grande joie de vous rencontrer sur votre terre bien-aimée ; je remercie le Seigneur et je vous remercie tous pour votre accueil ! Me trouvant au milieu de vous, je puis mieux exprimer ma proximité à votre engagement d’évangélisation.

    Depuis que votre pays est sorti de la dictature, les communautés ecclésiales ont recommencé à cheminer et à s’organiser pour l’action pastorale, et elles regardent avec espérance vers l’avenir. Ma pensée reconnaissante va en particulier à ces Pasteurs qui ont payé d’un prix élevé leur fidélité au Christ et leur décision de rester unis au Successeur de Pierre. Ils ont été courageux dans la difficulté et dans l’épreuve ! Il y a encore parmi nous des prêtres et des religieux qui ont fait l’expérience de la prison et de la persécution, comme la sœur et le frère qui nous ont raconté leur histoire. Je vous embrasse avec émotion et je rends grâce à Dieu pour votre témoignage fidèle, qui stimule toute l’Église à poursuivre avec joie l’annonce de l’Évangile.

    Mettant à profit cette expérience, l’Église en Albanie peut croître dans le zèle missionnaire et dans le courage apostolique. Je connais et j’apprécie l’engagement avec lequel vous vous opposez à de nouvelles formes de “dictature” qui risquent de rendre esclaves les personnes et les communautés. Si le régime athée cherchait à étouffer la foi, ces dictatures, plus sournoises, peuvent étouffer la charité. Je pense à l’individualisme, aux rivalités et aux confrontations exaspérées : c’est une mentalité mondaine qui peut contaminer aussi la communauté chrétienne. Il ne sert à rien de se décourager devant ces difficultés, n’ayez pas peur d’avancer sur la route du Seigneur. Il est toujours à vos côtés, il vous donne sa grâce et vous aide à vous soutenir les uns les autres, à vous accepter comme vous êtes, avec compréhension et miséricorde, à cultiver la communion fraternelle.

    L’évangélisation est plus efficace quand elle est mise en œuvre avec unité d’intention et avec une collaboration sincère entre les différentes réalités ecclésiales et entre les missionnaires et le clergé local : cela comporte le courage de poursuivre dans la recherche des formes de travail commun et d’aide réciproque dans les domaines de la catéchèse, de l’éducation catholique, comme aussi de la promotion humaine et de la charité. Dans ces domaines aussi, l’apport des mouvements ecclésiaux, qui savent faire des projets et agir en communion avec les Pasteurs et entre eux est précieux. C’est ce que je vois ici : évêques, prêtres, religieux et laïcs, une Église qui veut marcher dans la fraternité et dans l’unité.

    Quand l’amour du Christ est placé au-dessus de tout, même d’exigences particulières légitimes, on devient alors capable de sortir de nous-mêmes, de nos “petitesses” personnelles ou de groupe, et d’aller vers Jésus qui s’approche de nous dans les frères ; ses plaies sont encore visibles aujourd’hui sur le corps de beaucoup d’hommes et de femmes qui ont faim et soif, qui sont humiliés, qui se trouvent en prison ou à l’hôpital. Et vraiment en touchant et en soignant avec tendresse ces plaies, il est possible de vivre l’Évangile jusqu’au bout et d’adorer Dieu vivant au milieu de nous.

    Ils sont nombreux les problèmes que vous affrontez chaque jour ! Ils vous poussent à vous immerger avec passion dans une activité apostolique généreuse. Toutefois, nous savons que seuls nous ne pouvons rien faire. « Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain » (Ps 127, 1). Cette conscience nous appelle à donner chaque jour la juste place au Seigneur, à lui consacrer du temps, à lui ouvrir notre cœur, afin qu’il agisse dans notre vie et dans notre mission. Ce que le Seigneur promet à la prière confiante et persévérante dépasse ce que nous imaginons (cf. Lc 11, 11-12) : au-delà de ce que nous demandons, il nous donne aussi l’Esprit Saint. La dimension contemplative devient indispensable, au milieu des engagements les plus urgents et les plus pesants. Et plus la mission nous appelle à aller vers les périphéries existentielles, plus notre cœur sent le besoin intime d’être uni à celui du Christ, plein de miséricorde et d’amour.

    Et considérant que les prêtres et les personnes consacrées ne sont pas encore en nombre suffisant, le Seigneur Jésus vous répète aussi aujourd’hui : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ! Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ! » (Mt 9, 37-38). Il ne faut pas oublier que cette prière part d’un regard : le regard de Jésus, qui voit l’abondance de la moisson. Avons-nous, nous aussi ce regard ? Savons-nous reconnaître l’abondance des fruits que la grâce de Dieu a fait croître, et du travail qu’il y a à faire dans le champ du Seigneur ? C’est de ce regard de foi sur le champ de Dieu que naît la prière, l’invocation quotidienne et pressante au Seigneur pour les vocations sacerdotales et religieuses. Vous, chers séminaristes, et vous, chers postulants et novices, vous êtes le fruit de cette prière du peuple de Dieu, qui précède et accompagne toujours votre réponse personnelle. L’Église en Albanie a besoin de votre enthousiasme et de votre générosité. Le temps qu’aujourd’hui vous consacrez à une solide formation spirituelle, théologique, communautaire et pastorale, est fécond en vue de servir de façon adéquate, demain, le peuple de Dieu. Les gens, plus que des maîtres, cherchent des témoins : des témoins humbles de la miséricorde et de la tendresse de Dieu ; des prêtres et des religieux conformés à Jésus Bon pasteur, capables de communiquer à tous la charité du Christ.

    À ce sujet, avec vous et avec tout le peuple albanais, je veux rendre grâce à Dieu pour les nombreux missionnaires, hommes et femmes, dont l’action a été déterminante pour la renaissance de l’Église en Albanie et reste encore aujourd’hui d’une grande importance. Ils ont contribué notablement à consolider le patrimoine spirituel qu’évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs albanais ont conservé, au milieu d’épreuves et de tribulations très dures. Nous pensons au grand travail fait par les Instituts religieux pour relancer l’éducation catholique : ce travail mérite d’être reconnu et soutenu.

    Chers frères et sœurs, ne vous découragez pas devant les difficultés ; sur les pas de vos pères, soyez tenaces dans le témoignage rendu au Christ, marchant « ensemble avec Dieu, vers l’espérance qui ne déçoit jamais ». Que sur votre chemin, vous vous sentiez toujours accompagnés et soutenus par l’affection de toute l’Église ! Je vous remercie cordialement pour cette rencontre et je confie chacun de vous et vos communautés, vos projets et vos espérances à la sainte Mère de Dieu. Je vous bénis de grand cœur et je vous demande, s’il vous plaît, de prier pour moi. »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Messe pour la Paix et la Réconciliation en la cathédrale de Séoul

    Le Pape appelle au pardon pour réconcilier les deux Corées

    « Ayez confiance dans la puissance de la croix du Christ ! » C’est le message que le Pape François a voulu laisser aux Coréens dont il a pris congé au cours d’une ultime Messe qui a conclu son troisième voyage apostolique. Dans la petite cathédrale de Myeong-dong, perchée sur une colline noyée au milieu des gratte-ciels moderne de la mégapole de Séoul, le Pape a demandé aux Coréens d’accueillir « la grâce réconciliatrice » dans leurs cœurs et de la partager avec les autres. Une invitation claire au dialogue entre Coréens, « frères et sœurs, membres d’une unique famille et d’un unique peuple ».

    Le but de cette Messe est clair : implorer de Dieu « la grâce de la paix et de la réconciliation », ce qui a une « résonance particulière dans la péninsule coréenne » divisée depuis plus de soixante ans en deux pays antagonistes. Cette prière est d’autant plus forte « quand un peuple entier élève sa supplication pressante vers le ciel ».

    Le Pape a précisé toutefois que la promesse de Dieu de « restaurer dans l’unité et dans la prospérité un peuple dispersé par le malheur et la division » est « inséparablement lié à un commandement », celui de « revenir vers Dieu et d’obéir de tout cœur à sa loi ». Cette transformation du cœur peut « changer le cours de notre vie et de notre société comme individus et comme peuple ».

    Critique d'une mentalité de compétition

    Le Pape François a alors appelé chacun à « réfléchir sur la façon » dont il témoigne comme individu et comme communauté, d’un engagement évangélique pour les défavorisés, pour les marginalisés, pour ceux qui n’ont pas de travail ou sont exclus de la prospérité de beaucoup ». Le Pape en a profité pour fustiger une nouvelle fois la « mentalité fondée sur la suspicion, sur l’antagonisme et sur la compétition, et à favoriser plutôt une culture façonnée par l’enseignement de l’Évangile et par les plus nobles valeurs traditionnelles du peuple coréen ».

    La réconciliation n’est toutefois possible que quand la porte du pardon est ouverte. C’est pourquoi le Pape a demandé aux Coréens de « rendre un témoignage convaincant au message réconciliateur du Christ », dans les maisons, les communautés et dans tous les domaines de la vie nationale. Ce témoignage doit être étendu « dans un esprit d’amitié et de coopération avec les autres chrétiens, avec les adeptes des autres religions et avec tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté qui ont à cœur l’avenir de la société coréenne ». Et comme pour montrer l’exemple, le Pape, lors de la bénédiction finale, a utilisé la croix byzantine que lui avait offerte avant la Messe l’archevêque grec-orthodoxe de Séoul, le métropolite Ambrosios.

    Le Pape, très grave, a donc élevé cette prière « pour l’émergence de nouvelles opportunités de dialogue, de rencontre et de dépassement des différences, pour une continuelle générosité à fournir l’assistance humanitaire à tous ceux qui sont dans le besoin », allusion claire aux actions menées par l’Église sud-coréenne envers les populations du Nord à qui elle vient en aide au gré des circonstances politiques.

    Alors que la présidente sud-coréenne Park Geun-hye assistait à la Messe, et que le Pape appelait à la réconciliation, rappelant que les Coréens ne forment qu’un seul peuple et une seule famille, des exercices militaires conjoints coréens et américains ont débuté dans la péninsule comme tous les ans. Une concordance de calendrier qui révèle combien la réconciliation sera difficile et fruit d’un long parcours.

    Adieu aux Coréens

    Cette Messe de réconciliation et de paix fut aussi une Messe d’adieu à la Corée et au peuple coréen. Le Pape a ainsi tenu à saluer les prêtres de Corée qui, « quotidiennement travaillent au service de l’Évangile et à l’édification du peuple dans la foi, l’espérance et la charité », contribuant ainsi « grandement à l’œuvre de réconciliation et de paix dans ce pays ».

    Au début de la Messe, juste avant de rejoindre l’autel, le Pape a salué chacune des sept femmes de réconfort qui, pendant la Seconde Guerre mondiale furent réduites à l’état d’esclaves sexuelles au service de l’armée japonaise. Le Pape les a saluées, les écoutant attentivement, accomplissant un acte de reconnaissance envers ces femmes dont le sort n’a préoccupé personne jusqu’aux années 1990 et qui sont devenues depuis un enjeu politique interne et international, principalement entre la Corée du Sud et le Japon.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en français sur le site internet du Vatican.