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  • 2 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La mort et les défunts

    « Forts des enseignements [de l'Ecriture], marchons sans trembler vers notre rédempteur Jésus, vers l'assemblée des patriarches, partons vers notre père Abraham, lorsque le jour sera venu. Marchons sans trembler vers ce rassemblement de saints, cette assemblée de justes. Nous irons vers nos pères, ceux qui nous ont enseigné la foi ; même si les oeuvres nous manquent, que la foi nous aide, défendons notre héritage ! Nous irons aux lieux où Abraham ouvre son sein aux pauvres comme à Lazare (Lc 16,19 sq) ; là reposent ceux qui ont supporté le rude poids de la vie de ce monde. Maintenant, Père, encore et encore étends tes mains pour accueillir ces pauvres, ouvre tes bras, élargis ton sein pour en accueillir davantage, car très nombreux sont ceux qui ont cru en Dieu...
    Nous irons au paradis de joie où Adam, jadis tombé dans une embuscade de brigands, ne pense plus à pleurer ses blessures, où le brigand lui-même jouit de sa part du Royaume céleste (cf Lc 10,30 ; 23,43). Là où aucun nuage, aucun orage, aucun éclair, aucune tempête de vent, ni ténèbres, ni crépuscule, ni été, ni hiver ne marqueront l'instabilité des temps. Ni froid, ni grêle, ni pluie. Notre pauvre petit soleil, la lune, les étoiles, ne serviront plus à rien ; seule la clarté de Dieu resplendira, car Dieu sera la lumière de tous, cette lumière véritable qui illumine tout homme resplendira pour tous (Ap 21,5 ; Jn 1,9). Nous irons là où le Seigneur Jésus a préparé des demeures pour ses petits serviteurs, pour que là où il est, nous soyons aussi (Jn 14,2-3)...
    "Père, ceux que tu m'as donné, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire" (Jn 17,24)... Nous te suivons, Seigneur Jésus ; mais pour cela, appelle-nous, car sans toi personne ne monte. Tu es la voie, la vérité, la vie (Jn 14,6), la possibilité, la foi, la récompense. Reçois-nous, raffermis-nous, donne-nous la vie ! »

    Saint Ambroise (v.340-397), Sur le bien de la mort (Trad. Pierre Cras, "Cyprien, Ambroise - Le Chrétien devant la mort", Coll. Les Pères dans la Foi, DDB, Paris, 1980 rev.).

  • Thomas de Celano (v.1200-v.1270) : "Dies Irae"

    Schola gregoriana Mediolanensis - Dir. Giovanni Vianini

  • 2 novembre : Méditation

    « Combien ai-je encore à vivre ? Je n'en sais rien. Il meurt en moyenne sur le globe 4500 personnes par heure, 76 par minute. Quelle heure, quelle minute sera la mienne ? L'Évangile nous l'apprend : ce sera l'heure et la minute où je m'y attendrai le moins. Dieu l'a réglé ainsi, pour que je ne puisse pas raisonnablement me relâcher un seul jour et que je me tienne toujours prêt : car, si je m'endors un seul jour dans un état où je ne voudrais pas mourir, peut-être mon réveil serait en enfer. Non seulement j'ignore quand je mourrai ; mais j'ignore aussi profondément comment je mourrai. Mourrai-je de mort subite, sans avoir le temps de me préparer ? il en meurt tant de la sorte ! Mourrai-je d'une maladie qui m'enlèvera la connaissance et la parole, par conséquent la possibilité de me préparer ? Mourrai-je d'une maladie lente, qui fera croire à moi et aux miens que je ne suis pas en danger et que rien ne presse ? Mourrai-je entouré de gens qui, crainte de m'effrayer, n'oseront pas me parler de faire venir un prêtre ? Mourrai-je enfin sans confession, sans les derniers sacrements ? Je n'en sais rien, et lors même que je les recevrais, la douleur dans la maladie distrait, absorbe ; on est capable de bien peu de chose : c'est donc une folie de compter sur ce dernier moment pour régler la plus grave de toutes les affaires, l'affaire d'une éternité heureuse ou malheureuse. Soyons prêts aujourd'hui, soyons-le toujours, et ne remettons rien à un lendemain incertain. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • 2 novembre : Commémoration des Défunts

    De même au calendrier traditionnel :

    Commémoraison de tous les Fidèles défunts

    Le purgatoire représente la dernière et suprême tentative employée par l’amour de Dieu pour disputer le pécheur au démon et pour l’arracher de ses griffes. Il est comme un temple érigé en l’honneur de la sainteté divine, où les flammes expiatrices détruisent tout ce qui, dans la créature consacrée à Dieu, s’oppose à sa conformité avec Lui, avec sa beauté et ses perfections. Estote perfecti, sicut et Pater vester caelestis perfectus est. Quand donc la sainte Écriture nous parle du feu qui forme le trône de Dieu et qui l’enveloppe de toutes parts, qui constitue le rempart de sa demeure, il faut penser au Purgatoire, où notre faible vertu est éprouvée, comme l’or, dans le creuset de ces ineffables ardeurs de sainteté.
    Lorsque l’Apôtre nous dit que Dieu habite au milieu d’une inaccessible lumière, nous devons nous souvenir du sort des pauvres âmes du Purgatoire, dont les yeux, obscurcis par les brouillards du monde, se sentent encore trop faibles pour pouvoir soutenir, comme l’aigle, la vue de cette éblouissante splendeur. Saint Paul nous recommande aussi de prendre garde à la qualité des matériaux avec lesquels nous construisons : or, argent, pierres précieuses, bois, paille (I Cor., III, 13), car le feu du jugement divin viendra les éprouver. Alors les matériaux solides résisteront, tandis que ceux qui seraient trop fragiles seront détruits, et l’imprudent constructeur, s’il veut se sauver, devra s’enfuir à travers les flammes, non sans se brûler et courir de grands périls. Il pourra bien se mettre à l’abri, ajoute l’Apôtre, mais toujours à travers le feu.
    Dans cette comparaison employée par saint Paul pour expliquer sa pensée aux Corinthiens relativement à la pureté de l’enseignement évangélique, les exégètes catholiques voient avec raison une allusion au dogme du Purgatoire. Selon l’Apôtre, il est des fautes insuffisamment graves pour fermer sur notre tête les portes du ciel et ouvrir sous nos pieds le gouffre infernal, mais qui pourtant doivent recevoir, ou ici-bas ou dans l’autre monde, le châtiment proportionné. Ce que fait le feu pour les matériaux de construction, le jugement divin l’accomplit pour les actions morales. Si l’édifice brûle, c’est aux risques du constructeur, qui, ayant vu les flammes dévastatrices, se jette alors en toute hâte au dehors, fuyant à travers le feu et en rapportant de graves brûlures et un dommage.
    Si du moins les pauvres âmes du Purgatoire pouvaient obtenir la miséricorde de Dieu ! Mais non, car en Dieu rien n’échappe à l’ordre et tout a son moment propre. Celui de la miséricorde est désormais passé avec la vie du temps, pour faire place au contraire à celui de la justice dans l’éternité. Quand l’édifice est en flammes, on ne peut discuter ni hésiter : le feu n’épargne personne, et celui qui veut avoir la vie sauve doit se jeter hardiment à travers les flammes et s’enfuir.
    Le purgatoire est un temple, mais sans sacerdoce ni autel de propitiation. Heureusement toutefois, la Communion des Saints unit en un seul corps mystique les bienheureux du ciel, les fidèles, voyageurs sur la terre et les âmes du purgatoire. En outre, le Sacrifice eucharistique, grâce auquel le Christ, par une seule oblation, a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés : una oblatione consummavit in sempiternum sanctificatos, confère dans le ciel la gloire aux élus, et, dans le purgatoire, lave avec le sang de la Rédemption les souillures de ces membres prédestinés qui, heureusement, sont unies à lui par la foi, l’espérance et l’amour.

    Bx Cardinal Schuster (1880-1954), Liber Sacramentorum - Notes historiques et liturgiques sur le Missel Romain, Tome IX, Vromant, Bruxelles, 1933.


    Règles de l’Eglise Catholique à propos de la crémation des corps des défunts

  • Angélus de cette fête de la Toussaint

    La sainteté, "la victoire de l'amour sur l'égoïsme et sur la mort"

    Ce jeudi 1er novembre, l'Eglise célèbre la Toussaint, honorant ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ. « Cette fête évoque la double dimension de l’Eglise : le chemin historique sur la terre et celle qui célèbre la Jérusalem céleste, le ciel, l’éternité ». Face à des milliers de fidèles réunis pour la prière de l’Angélus ce jeudi midi place Saint-Pierre, le Pape a expliqué que « la communion des Saints est une réalité qui commence ici sur la terre pour s’accomplir dans le Ciel. »
    Sur terre, l’Eglise est le début de mystère de communion qui unit l'humanité, un mystère totalement centré sur Jésus Christ. Citant l'Evangile de Jean, Benoît XVI a rappelé que le Christ est mort « pour réunir les fils de dieux éparpillés », instaurant une « dynamique nouvelle », « un mouvement qui conduit l’humanité vers Dieu, vers l’unité et la paix dans son sens profond ». Etre chrétien, et faire partie de l’Eglise signifie s’ouvrir à cette communion, être « comme une graine mise en terre, qui meurt et germe vers le Ciel. »

    Suivre l’Evangile ne signifie pas renoncer à sa personnalité, au contraire

    Les Saints, ceux proclamés par l’Eglise, mais aussi tous ceux que seul Dieu connait, ont vécu intensément cette dynamique. En chacun d’eux, et chacun à sa manière, le Christ s’est rendu présent, grâce à son Esprit opérant à travers la Parole et les sacrements.
    « L’homme uni au Christ, dans l’Eglise, n’annule pas sa personnalité, mais l’ouvre, la transforme avec la force de l’amour pour lui donner, déjà sur la terre, une dimension éternelle. Le Christ nous ouvre à la communion avec tous les membres de son corps mystique qui est l’Eglise, une communion qui est parfaite dans le Ciel, où n’existe aucun isolement, aucune concurrence ou séparation. »
    Avec cette fête, explique le Pape, « nous avons un avant-goût de la beauté de cette ouverture totale », où nous sommes certains de pouvoir atteindre Dieu dans l’autre, et l’autre dans Dieu. Dans la sainteté, « nous voyons la victoire de l’amour sur l’égoïsme et sur la mort. » Ainsi, « seule la foi dans la vie éternelle nous fait aimer vraiment l’histoire et le présent, mais sans acharnement, avec la liberté du pèlerin qui aime la terre parce qu’il a le cœur dans le Ciel. »

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, aujourd’hui nous célébrons la multitude des saints qui sont auprès de Dieu. La sainteté que l’Église honore en eux a le visage des béatitudes proclamées par Jésus. Dans leur vie, ils ont reflété la lumière du Ressuscité. En suivant leur exemple de fidélité à l’amour du Christ, marchons nous aussi vers la joie du royaume où Dieu essuiera toute larme de nos yeux et où nous le verrons ! Confions-nous à la Vierge Marie, Reine de tous les saints. Bonne fête de la Toussaint à vous tous et à vos familles ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Intentions de prière de Benoît XVI pour le mois de novembre

    - Universelle
    Pour que les évêques, les prêtres et tous les ministres de l'Evangile rendent un témoignage courageux de fidélité au Seigneur crucifié et ressuscité.

    - Missionnaire
    Pour que l'Eglise, pèlerine sur la terre, resplendisse comme lumière des nations.

    Et n'oublions pas que le mois de novembre est le mois des âmes du purgatoire : prions pour elles...

    A visiter : le site internet de l'Apostolat de la Prière.

  • 1er novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La Toussaint

    « Pourquoi notre louange à l’égard des saints, pourquoi notre chant à leur gloire, pourquoi cette fête même que nous célébrons ? Que leur font ces honneurs terrestres, alors que le Père du ciel, en réalisant la promesse du Fils, les honore lui-même ? De nos honneurs les saints n’ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si nous vénérons leur mémoire, c’est pour nous que cela importe, non pour eux. Pour ma part, je l’avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un violent désir.

    Le premier désir, en effet, que la mémoire des saints éveille, ou plus encore stimule en nous, le voici : nous réjouir dans leur communion tellement désirable et obtenir d’être concitoyens et compagnons des esprits bienheureux, d’être mêlés à l’assemblée des patriarches, à la troupe des prophètes, au groupe des Apôtres, à la foule immense des martyrs, à la communauté des confesseurs ; au choeur des vierges, bref d’être associés à la joie et à la communion de tous les saints. Cette Église des premiers-nés nous attend, et nous n’en aurions cure ! Les saints nous désirent et nous n’en ferions aucun cas ! Les justes nous espèrent et nous nous déroberions !

    Réveillons-nous enfin, frères ; ressuscitons avec le Christ, cherchons les réalités d’en haut ; ces réalités, savourons-les. Désirons ceux qui nous désirent, courons vers ceux qui nous attendent, et puisqu’ils comptent sur nous, accourons avec nos désirs spirituels. Ce qu’il nous faut souhaiter, ce n’est pas seulement la compagnie des saints, mais leur bonheur, si bien qu’en désirant leur présence, nous ayons l’ambition aussi de partager leur gloire, avec toute l’ardeur et les efforts que cela suppose. Car cette ambition-là n’a rien de mauvais : nul danger à se passionner pour une telle gloire.

    Et voici le second désir dont la commémoration des saints nous embrase : voir, comme eux, le Christ nous apparaître, lui qui est notre vie, et paraître, nous aussi, avec lui dans la gloire. Jusque là, il ne se présente pas à nous comme il est en lui-même, mais tel qu’il s’est fait pour nous : notre Tête, non pas couronnée de gloire, mais ceinte par les épines de nos péchés. Il serait honteux que, sous cette tête couronnée d’épines, un membre choisisse une vie facile, car toute la pourpre qui le couvre doit être encore non pas tant celle de l’honneur que celle de la dérision. Viendra le jour de l’avènement du Christ : alors on n’annoncera plus sa mort de manière à nous faire savoir que nous aussi sommes morts et que notre vie est cachée avec lui. La Tête apparaîtra dans la gloire, et avec elle les membres resplendiront de gloire, lorsque le Christ restaurera notre corps d’humilité pour le configurer à la gloire de la Tête, puisque c’est lui la Tête.

    Cette gloire, il nous faut la convoiter d’une absolue et ferme ambition. Et vraiment, pour qu’il nous soit permis de l’espérer, et d’aspirer à un tel bonheur, il nous faut rechercher aussi, avec le plus grand soin, l’aide et la prière des saints, afin que leur intercession nous obtienne ce qui demeure hors de nos propres possibilités. »

    Saint Bernard, Sermon pour la solennité de la Toussaint (extrait).

    Source : Diocèse Belley-Ars.

  • Dieu nous te louons - W 1

    Dieu nous Te louons,
    Seigneur nous T'acclamons,
    Dans l'immense cortège de tous les Saints !

    Par les Apôtres qui portèrent ta Parole de Vérité,
    Par les Martyrs remplis de force dont la foi n'a pas chancelé.

    Par les Pontifes qui gardèrent ton Eglise dans l'unité,
    Et par la grâce de tes Vierges qui révèle ta Sainteté.

    Par les Docteurs en qui rayonne la lumière de ton Esprit,
    Par les Abbés aux ruches pleines célébrant ton Nom jour et nuit.

  • 1er novembre : Méditation

    « La solennité de ce jour nous apprend ce que c'est qu'être un saint

    Notre lâcheté, ingénieuse à se faire illusion, voudrait nous persuader qu'il est, pour aller au ciel, une voie commode, où l'on peut ne point se gêner et vivre à son aise, fuir la croix et se satisfaire en tout ce qui n'est pas évidemment péché mortel, suivre la volonté propre et ses caprices, l'amour-propre et sa vanité ; mais, en ce jour, interrogeons les saints et demandons-leur s'il en est un seul qui se soit sauvé par cette voie. Ils nous répondront avec l'évangile qui se lit solennellement aujourd'hui, dans l'assemblée des fidèles, comme une protestation contre ce système de morale relâchée. Que nous dit cet évangile, si ce n'est que les bienheureux, ou les saints, ce sont les humbles, pauvres et détachés de tout ; ce sont les coeurs doux, qui souffrent tout de tout le monde, sans rien faire souffrir à personne, rendent le bien pour le mal, la louange pour le blâme, l'amour pour la haine ; ce sont les éprouvés, qui coulent leurs jours dans l'affliction et les larmes, loin des joies du monde ; ce sont les zélés pour leur propre perfection, qui ont faim et soif d'une justice toujours plus grande ; ce sont les miséricordieux, qui compatissent à toutes les peines de leurs frères et prennent en pitié leurs défauts avec toutes les misères humaines ; ce sont les coeurs purs, qui ont horreur des moindres taches ; ce sont les pacifiques, qui ne laissent point les passions troubler la paix de leur âme et vivent en paix avec tout le monde ; ce sont les persécutés, qui supportent sans trouble l'insulte et la calomnie. Voilà les saints au jugement de Jésus-Christ et de l'Evangile. Trouvons-nous place en ce portrait pour la lâcheté, la tiédeur, la vie commode et sans gêne ?
    [...]
    Je dois donc me convertir, car je suis bien loin d'être un saint. Où est en moi l'humilité des saints, leur douceur, leur patience, leur vie de foi ? Miséricorde, Seigneur, Miséricorde ! La fête de ce jour me rappelle que je dois être un saint, et je veux le devenir. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint-Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année Tome III, Paris, Victor Lecoffre, 1886 (19e édition revue, corrigée, augmentée).

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    Frise de l'église St-Vincent-de-Paul à Paris (détail)
    réalisée par Hippolyte Flandrin (1809-1864) :
    Procession des Saints s'avançant vers le Sanctuaire

  • 1er novembre : Solennité de la Toussaint

    De même au calendrier traditionnel : Fête de Tous les Saints


    Introitus: Gaudeamus omnes in Domino
    Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur !

    Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre Sanctórum ómnium, de quorum solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei.
    Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de tous les Saints. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu.

    Ps. 32, 1. Exsultáte, iusti, in Dómino : rectos decet collaudátio.
    Justes, exultez dans le Seigneur : aux coeurs droits convient sa louange.


    « Chers frères et sœurs,
    La solennité de tous les saints est une occasion propice pour élever le regard des réalités terrestres, rythmées par le temps, vers la dimension de l’éternité et de la sainteté. La liturgie nous rappelle aujourd’hui que la sainteté est la vocation originelle de chaque baptisé (cf. Lumen gentium, n. 40). En effet, le Christ, qui avec le Père et l’Esprit est le seul Saint (cf. Ap 15, 4), a aimé l’Eglise comme son épouse et s’est donné lui-même pour elle, dans le but de la sanctifier (cf. Ep 5, 25-26). C’est pour cette raison que tous les membres du peuple de Dieu sont appelés à devenir saints, selon l’affirmation de l’apôtre Paul : « Et voici quelle est la volonté de Dieu : c'est votre sanctification » (1 Th 4, 3). Nous sommes donc invités à regarder l’Eglise non dans son aspect uniquement temporel et humain, marqué par la fragilité, mais comme le Christ l’a voulue, c’est-à-dire une « communion des saints » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 946). Dans le Credo, nous professons l’Eglise « sainte », sainte en tant que Corps du Christ, en tant qu’instrument de participation aux saints Mystères — en premier lieu l’Eucharistie — et famille des saints, à la protection de laquelle nous sommes confiés le jour du baptême. Aujourd’hui, nous vénérons précisément cette innombrable communauté de tous les saints, qui, à travers leurs différents parcours de vie, nous indiquent différentes voies de sainteté, réunies par un unique dénominateur : suivre le Christ et se conformer à Lui, but ultime de notre existence humaine. En effet, tous les états de vie peuvent devenir, avec l’action de la grâce et avec l’engagement et la persévérance de chacun, des voies de sanctification. »

    Benoît XVI, extrait de l'allocution avant l'Angélus du 1er novembre 2011.
    (Source et texte intégral)