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  • 11 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    L'obole de la veuve : "Elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre." (Mc 12, 38-44)

    « Les richesses dont nous disposons ne doivent pas ne servir qu'à nous ; avec des biens injustes on peut faire une oeuvre juste et salutaire, et soulager l'un de ceux que le Père a destinés à ses demeures éternelles... Qu'elle est admirable, cette parole de l'apôtre Paul : "Dieu aime celui qui donne avec joie" (2Co 9,7), celui qui fait l'aumône de bon coeur, sème sans compter afin de moissonner aussi abondamment, et partage sans murmure, hésitation ou réticence... Et il est encore plus grand, ce mot que le Seigneur dit ailleurs : "Donne à quiconque te demande" (Lc 6,30)... Réfléchis alors à la récompense magnifique promise à ta générosité : les demeures éternelles. Quel beau commerce ! Quelle affaire extraordinaire ! On achète l'immortalité pour de l'argent ; on échange les biens caducs de ce monde contre une demeure éternelle dans les cieux ! Si donc, vous les riches, vous avez de la sagesse, appliquez-vous à ce commerce... »

    Saint Clément d'Alexandrie (150-v.215), Homélie "Quel riche peut être sauvé ?" (Trad. coll. Icthus, vol.6 rev.).

  • Franz Schubert : Deutsche Messe ("Messe allemande"), D.872 - "Heilig, heilig, heilig..." (Saint, Saint, Saint)

    Choeur et orchestre symphonique de la Radio Bavaroise - Dir. Wolfgang Sawallisch

  • 11 novembre : Prière

    Amende honorable au Coeur Eucharistique de Jésus

    « Coeur Eucharistique de mon Dieu, qui respirez et palpitez sous le voile des saintes Espèces, je vous adore.
    Touché d'un nouvel amour devant l'infini bienfait de la divine Eucharistie et pénétré du repentir de mes ingratitudes, je m'anéantis, humilié dans l'abîme de ma misère, que j'abandonne à l'abîme plus grand encore de vos miséricordes.
    Vous m'aviez choisi dès ma jeunesse, vous n'aviez pas dédaigné mon infirmité : descendant en mon chétif coeur, vous étiez venu le convier à un mutuel amour, me donnant le bonheur et la paix ; et moi j'ai tout perdu, parce que j'ai été infidèle, ô Seigneur Jésus !
    J'ai laissé s'égarer mon esprit, s'attiédir mon coeur, je me suis écouté moi-même et vous ai oublié.
    Vous vouliez être mon guide, mon conseil, le protecteur de ma vie ; et moi, laissant les passions éteindre ce doux attrait, je l'ai perdu de vue et vous ai oublié.
    Dans les salutaires douleurs de l'épreuve, dans la joie des consolations, dans mes embarras et tous mes besoins, au lieu d'aller à vous, j'ai cherché la créature et vous ai oublié.
    Je vous ai oublié dans les tabernacles abandonnés où languit votre amour, dans les églises des cités où l'on vous insulte, dans les coeurs indifférents, sacrilèges, et dans mon propre et coupable coeur, ô Jésus ! même en allant vous recevoir et après vous avoir reçu.
    Coeur Eucharistique de mon Sauveur, délices de ma première communion et des jours de ma fidélité, je me rends à vous : revenez, revenez ! attirez-moi de nouveau, pardonnez-moi cette fois encore, j'expierai tout à force d'amour.
    Heureux archange saint Michel, et vous bien-aimé saint Jean, offrez mon amende honorable et soyez-moi propices. Ainsi soit-il. »

    Feuillet fin XIXe Hommage au Coeur Eucharistique de Jésus (Léon XIII, 200 jours d'ind.)

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  • 32ème dimanche du temps ordinaire

    Au calendrier traditionnel : 24ème dimanche après la Pentecôte
    (5ème dimanche restant après l’Épiphanie transféré)

    (On ne fait rien cette année de St Martin, évêque et confesseur et de la Mémoire de St Menne, martyr)

  • 10 novembre : Création de l'Académie pontificale de latinité

    Cité du Vatican, 10 novembre 2012(VIS). Par le Motu Proprio Latina Lingua publié aujourd'hui, Benoît XVI a institué l'Académie pontificale de latinité, sous la responsabilité du Conseil pontifical pour la culture. L'Académie sera dirigée par un président assisté d'un secrétaire, nommés par le Pape et disposera d'un conseil académique. La fondation Latinitas, constituée par Paul VI avec le chirographe Romani Sermonis du 30 juin 1976, s’éteint donc.

    La langue latine, écrit le Pape dans le Motu Proprio, "a toujours fait l'objet d'une haute considération par l'Eglise catholique et les Pontifes romains qui en ont assidument assuré la connaissance et la diffusion, ayant fait leur cette langue capable de transmettre universellement le message de l'Evangile, comme cela avait déjà été bien affirmé par la constitution apostolique Veterum Sapientia de Jean XXIII... En réalité, depuis la Pentecôte, l'Eglise a parlé et prié dans toutes les langues des hommes. Toutefois, les communautés chrétiennes des premiers siècles ont largement utilisé le grec et le latin, langues de communication universelle dans le monde dans lequel elles vivaient, grâce auxquelles la nouveauté de la Parole du Christ rencontrait l'héritage de la culture gréco-romaine. Après la disparition de l'empire romain d'occident, l'Eglise de Rome continua non seulement à utiliser la langue latine, mais elle s'en fit en quelque sorte le gardien et promoteur, aussi bien au niveau théologique et liturgique, que dans la formation et la transmission du savoir".

    "Aujourd'hui aussi, la connaissance de la langue et de la culture latine apparaît plus que nécessaire pour l'étude des sources où elles puisent, parmi lesquelles les nombreuses disciplines ecclésiastiques dont, par exemple, la théologie, la liturgie, la patristique et le droit canonique, comme l'enseigne le Concile œcuménique Vatican II. De plus, c'est dans cette langue que sont rédigés, dans leur forme originale justement pour souligner le caractère universel de l'Eglise, les livres liturgiques du rite romain, les documents les plus importants du magistère pontifical et les actes officiels les plus solennels des Pontifes romains... Dans la culture contemporaine et dans l'affaiblissement généralisé des études humanistes, on relève toutefois le danger d'une connaissance toujours plus superficielle de la langue latine, que l'on retrouve aussi dans le milieu des études philosophiques et théologiques des futurs prêtres. Mais, c'est justement dans notre monde où beaucoup possèdent la science et la technologie, que l'on rencontre un nouvel intérêt pour la culture et la langue latine, et pas seulement dans ces continents qui ont leurs racines culturelles dans l'héritage gréco-romain".

    "Une telle attention apparaît d'autant plus significative qu'elle ne concerne pas seulement les milieux académiques ou institutionnels, mais concerne aussi les jeunes et les étudiants provenant de nations et traditions très différentes. C'est pourquoi il est urgent de soutenir l'engagement pour une plus grande connaissance et un usage plus compétent de la langue latine, autant dans le milieu ecclésial que celui plus vaste de la culture. Pour donner un relief et un écho à un tel effort, il apparaît opportun d'adopter des méthodes didactiques adaptées aux nouvelles conditions et à la promotion d'un réseau de relations entre les institutions académiques et les experts, afin de valoriser le patrimoine riche et multiforme de la civilisation latine... Pour contribuer à atteindre ces objectifs et sur les traces de mes vénérés prédécesseurs, j'institue aujourd'hui par ce Motu Proprio l'Académie pontificale de latinité". Les statuts du nouvel organisme seront Ad Experimentum pour un quinquennat.

  • 10 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent" (Lc 16, 9-15)

    « Vouloir mettre son espoir et sa confiance en des biens passagers, c'est vouloir poser des fondations dans une eau courante. Tout passe ; Dieu demeure. S'attacher au transitoire c'est se détacher du permanent. Qui donc, emporté par les tourbillons agités d'un rapide, peut demeurer fixe à sa place dans ce torrent bouillonnant ? Si donc on veut refuser d'être emporté par le courant, il faut fuir tout ce qui coule ; sinon l'objet de notre amour nous contraindra à en arriver à ce que l'on veut précisément éviter. Celui qui s'accroche à des biens transitoires sera sûrement entraîné là où dérivent ces choses auxquelles il s'accroche.
    La première chose à faire donc est de se garder d'aimer les biens matériels ; la seconde, de ne pas mettre toute sa confiance dans ceux de ces biens qui nous sont confiés pour en user et non pour en jouir. L'âme attachée à des biens qui ne font que passer perd très vite sa propre stabilité. Le courant de la vie actuelle entraîne celui qu'il porte, et c'est une illusion folle, pour celui qu'emporte ce courant de vouloir s'y tenir debout. »

    Saint Grégoire le Grand (v.540-604), Morales sur Job, 34 (Trad. Soleil Levant, 1964 rev.).

  • Schola Sainte Cécile - "Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat !"

  • 10 novembre : Méditation

    « Que le chrétien s'établisse là où le Christ l'a élevé avec lui ; qu'il dirige tous ses pas vers ce lieu où il sait qu'a été sauvée la nature humaine. La Passion du Seigneur, en effet, se continue jusqu'à la fin du monde ; comme c'est lui qui est honoré, lui qui est aimé dans ses saints, lui aussi qui est nourri, lui qui est vêtu dans ses pauvres, c'est lui encore qui souffre en tous ceux qui supportent l'adversité pour la justice... [...]
    "Oui, tous ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ Jésus seront persécutés" (2 Tm III, 2). Cette parole accuse de tiédeur et de lâcheté quiconque n'est soumis à aucune persécution. Il n'y a que les amis de ce monde à pouvoir être en paix avec ce monde ; nulle communion n'a jamais existé de l'iniquité avec la justice, nul accord du mensonge avec la vérité, nulle union des ténèbres avec la lumière (Cf. 2Co VI, 14). Même si la piété des bons désire l'amendement des méchants et obtient la conversion d'un grand nombre par la grâce du Dieu de miséricorde, jamais pourtant ne cessent les pièges que tendent aux saints les esprits mauvais, et, que ce soit par des ruses cachées ou par des luttes à découvert, ceux-ci s'attaquent à tous les fidèles et à leur bon propos. »

    Saint Léon le Grand, Sermon XIXX sur la Passion, in Sermons III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

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  • 10 novembre : Sanctoral

    St Léon le Grand, Pape et Docteur de l'Eglise (406-461)

    Et comme au calendrier traditionnel : St André Avellin, confesseur


    Vie de St André (Andrea) Avellino, prêtre théatin

    Mémoire de Sts Tryphon, Respice et Nymphe, vierge, martyrs

  • 9 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Le Temple de Dieu
    "Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic." (Jn 2, 13-22)

    « Nous faisons aujourd'hui une fête solennelle, mes frères... nous faisons la fête de la maison de Dieu, du temple de Dieu, de la cité du Roi éternel, de l'Épouse du Christ...

    Voyons quelle est la maison de Dieu, cherchons son temple et sa cité, voyons aussi quelle est son épouse. Je ne l'ai point oublié, et je le redis encore avec crainte, en même temps qu'avec respect, c'est nous, oui, c'est nous, vous dis-je qui sommes tout cela, mais dans le Coeur de Dieu, c'est nous, mais par la grâce de Dieu, non par nos propres mérites. Que l'homme ne revendique point comme de lui ce qui vient de Dieu, et qu'il ne cède point à la pensée de s'exalter lui-même, autrement Dieu, le mettant à sa place, fera ce qu'il aurait dû faire lui-même, et humiliera celui qui ne songe qu'à s'élever. Si dans une ardeur toute puérile nous voulons nous sauver gratis, nous ne nous sauverons point, et ce sera justice : quand on dissimule sa misère, on ferme la porte à la miséricorde, et la grâce n'a plus de place là où on présume de ses propres mérites, tandis que l'humble aveu de nos souffrances provoque la compassion. Il a pour résultat de nous faire nourrir dans notre faim, par Dieu même, comme par un riche père de famille, et trouver, sous lui, dans une grande abondance de pain. C'est donc nous qui sommes sa maison, cette maison à laquelle les provisions de vie ne manquent jamais. Mais rappelez-vous qu'il appelle sa maison une maison de prière ; or cela semble parfaitement répondre au témoignage du Prophète qui nous annonce que nous serons nourris de Dieu dans nos prières, avec un pain de larmes, et abreuvés de nos pleurs (Ps LXXIX, 6)... "Soyez saint, est-il dit, parce que moi qui suis le Seigneur votre Dieu, je suis saint" (Lev XI, 44). Et l'Apôtre continue : "Ne savez-vous pas que vos corps sont les temples du Saint-Esprit, et que le Saint-Esprit réside en vous" (I Co VI, 19), or, si quelqu'un profane le temple de Dieu, Dieu le perdra (I Co III, 17).

    Nous contenterons-nous de la sainteté ? La paix encore est requise, si nous en croyons l'Apôtre qui nous dit : "Tâchez d'avoir la paix avec tout le monde, et de conserver la sainteté sans laquelle nul ne verra Dieu (Hb XII, 14). C'est elle, en effet, qui fait que les hommes vivent ensemble comme des frères, car c'est elle qui édifie pour notre Roi, le vrai Roi pacifique, la nouvelle citée qui a nom Jérusalem, c'est-à-dire la vision de Dieu... Enfin il dit lui-même : "Je vous ai rendu mon épouse dans la foi, dans la justice et le jugement", dans sa justice à lui, comprenez bien, non point dans la vôtre, et "je vous ai épousée dans ma miséricorde et dans ma compassion" (Os II, 19). S'il n'a pas fait ce que fait un époux, s'il n'a point aimé comme aime un époux, s'il n'a pas eu la jalousie qu'a un époux, ne vous flattez point d'être son épouse.

    Ainsi, mes frères, si nous pouvons nous reconnaître pour la maison du Père de famille, parce que nous avons des pains en abondance ; si nous sommes le temple de Dieu par la sanctification, la cité du souverain Roi par la communion de la vie en commun, si nous sommes l'épouse de l'Epoux immortel par l'amour, il me semble que je ne dois pas craindre d'appeler cette solennité notre fête. Ne soyez pas surpris non plus que cette fête se passe sur la terre, attendu qu'elle se célèbre aussi dans les cieux. En effet, s'il est vrai, or c'est la Vérité même qui l'affirme, et ce ne peut donc point ne pas être vrai, qu'il y a de la joie dans les cieux et même parmi les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui fait pénitence, on ne saurait douter qu'aujourd'hui il y ait une joie immense pour tant de pécheurs qui font pénitence. Mais voulez-vous que je vous dise encore ? Eh bien ! "La joie du Seigneur est notre force" (II Esdr VIII, 10). Réjouissons-nous donc avec les anges de Dieu, réjouissons-nous avec Dieu, et que la fête d'aujourd'hui se passe en actions de grâces, attendu que plus elle nous est personnelle, plus aussi elle doit nous trouver remplis de dévotion. »

    Saint Bernard, Cinquième Sermon pour la Dédicace de l'Eglise (1,8-9-10), in Oeuvres complètes de Saint Bernard (Tome III), Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Louis Vivès, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • J.S. Bach : Matthäus-Passion (Passion selon St Matthieu), BWV 244 - 'Erbarme dich, mein Gott' (Aie pitié mon Dieu)

    Passion selon St Matthieu, BWV 244
    Les Siècles, dir. François-Xavier Roth - Delphine Galou, contralto, François-Marie Drieux, violon solo

  • 9 novembre : Méditation

    « O mon tendre Maître ! vous êtes mort pour conquérir mon âme ; mais moi, qu'ai-je fait pour vous conquérir, Dieu infini ? Ah ! mon Jésus, combien de fois je vous ai perdu au contraire ! Misérable, je savais que je perdais votre grâce par mes péchés ; je savais que je vous causais un grand déplaisir, et cependant je l'ai fait. Ce qui me rassure, c'est que j'ai affaire à une bonté infinie qui oublie les péchés lorsque le pécheur s'en repent et l'aime. Oui, mon Dieu, je me repens et je vous aime. De grâce, pardonnez-moi et régnez désormais dans ce coeur si longtemps rebelle : je vous le confie et je me donne entièrement à vous. Dites-moi ce que vous voulez : je suis prêt à le faire. Mais, mon Sauveur, je veux vous aimer, je veux vous contenter en tout : donnez-moi la force nécessaire, et j'espère accomplir ma résolution.
    [...]
    Je vous aime, ô mon Amour crucifié ; je vous aime de tout mon coeur, et vous donne cette âme tant recherchée et tant aimée de vous. Ah ! par les mérites de cette mort qui sépara avec tant de douleur votre sainte âme de votre corps, détachez-moi de toute affection qui pourrait m'empêcher d'être tout à vous, et de vous aimer de tout mon coeur. Marie, mon espérance, aidez-moi à n'aimer que votre divin Fils, en sorte que je puisse toujours dire avec vérité le reste de ma vie : Mon Amour a été crucifié, mon Amour a été crucifié. Amen. »

    Monseigneur Gaume (1802-1879), Horloge de la Passion ch.16 (29e édition), Librairie Catholique Emmanuel Vitte, Lyon - Paris, 1905.

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  • 9 novembre : Sanctoral

    Dédicace de la Basilique du Latran

    Bse Carmen de l'Enfant Jésus, veuve

    Fondatrice de la congrégation des Sœurs Franciscaines des Sacrés-Cœurs

    Bse Elisabeth de la Trinité
    (Elisabeth Catez, 18 juillet 1880 - 9 novembre 1906)

    « Aimez toujours la prière... et quand je dis la prière, ce n'est pas tant s'imposer quantité de prières vocales à réciter chaque jour, mais c'est cette élévation de l'âme vers Dieu à travers toutes choses qui nous établit avec la Sainte Trinité en une sorte de communion continuelle, tout simplement en faisant tout sous son regard. »
    Bse Elisabeth de la Trinité, Lettre 252 de fin décembre 1905 à Germaine de Gemeaux.


    Au calendrier traditionnel : Dédicace de l’Archibasilique du Très St Sauveur

    Mémoire de St Théodore, martyr († 1304)
  • 8 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La brebis perdue et retrouvée
    "C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le Ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentir." (Lc 15, 1-10)

    « Il nous faudrait ici examiner, mes frères, pourquoi le Seigneur déclare qu’il y a plus de joie dans le Ciel pour la conversion des pécheurs que pour la persévérance des justes ; mais l’exemple quotidien de ce que nous avons sous les yeux nous l’enseigne : souvent, ceux qui ne se sentent pas coupables de grands péchés demeurent bien dans la voie de la justice, et ils ne commettent aucune action défendue, mais ils ne ressentent pas non plus beaucoup d’ardeur pour la patrie céleste, et ils se privent d’autant moins des choses permises qu’ils ne se souviennent pas d’en avoir commis de défendues. Ainsi demeurent-ils souvent paresseux dans la pratique des bonnes œuvres élémentaires, se sentant en pleine sécurité du fait qu’ils n’ont jamais péché de façon vraiment grave.
    Au contraire, certains de ceux qui se souviennent d’avoir accompli des actions défendues, se trouvant transpercés de componction par leur douleur même, s’enflamment d’amour pour Dieu et s’exercent à de grandes vertus ; ils entreprennent tous les difficiles combats de la sainteté, ils abandonnent tous les biens du monde, fuient les honneurs, se réjouissent des outrages reçus, brûlent de désir [pour la vie éternelle] et aspirent à la patrie céleste. Et considérant qu’ils s’étaient écartés de Dieu, ils rachètent leurs pertes du passé par les profits qu’ils font dans la suite de leur vie.
    Il y a donc plus de joie dans le Ciel pour la conversion d’un pécheur que pour la persévérance d’un juste, de même qu’un chef préfère dans la bataille le soldat qui, revenu après s’être enfui, charge l’ennemi avec vigueur, à celui qui n’a jamais tourné les talons devant l’ennemi, mais ne l’a jamais non plus vraiment combattu avec courage. Ainsi, le paysan préfère la terre qui, après les épines, porte des fruits abondants, à celle qui n’a jamais eu d’épines, mais ne produit jamais non plus de riche moisson.

    Cependant, il faut savoir qu’il y a bien des justes dont la vie est une telle joie [pour le Ciel] qu’elle ne le cède en rien à la vie pénitente des pécheurs. Car il en est beaucoup qui, tout en n’ayant conscience d’aucune mauvaise action, font pourtant paraître une douleur aussi grande que s’ils étaient chargés de tous les péchés. Ils refusent toutes choses, même celles que Dieu autorise ; ils s’enveloppent d’un souverain mépris pour le monde, s’interdisent absolument tout, se privent même des biens licites, se détournent du visible et s’enflamment pour l’invisible ; ils mettent leur joie dansles lamentations et s’humilient eux-mêmes en tout ; d’autres pleurent les péchés de leurs actions, mais eux, ils pleurent les péchés de leur pensée. Aussi, que dire de ces hommes, sinon qu’ils sont à la fois justes et pénitents, puisqu’ils s’humilient dans la pénitence pour les péchés de leur pensée, sans jamais cesser de persévérer dans la droiture par leurs œuvres ? Il nous faut donc reconnaître quelle immense joie un juste doit donner à Dieu par les larmes de son humilité, quand un pécheur en cause déjà une si grande dans le Ciel en se punissant, par la pénitence, de ce qu’il a fait de mal. »

    Saint Grégoire le Grand, Homélies sur les Evangiles, Homélie 34 (4-5), prononcée devant le peuple dans la basilique des bienheureux Jean et Paul, 29 septembre 591.

    Source : Scribd.

  • Franz Schubert : "Gott ist mein Hirt" (Le Seigneur est mon berger - Ps 23)

    Choeur Monteverdi - Dir. John Eliott Gardiner

  • 8 novembre : Méditation

    « Dieu est là, présent en nous ! Il habite en nous. "Ce Dieu, objet de nos dévotions, n'est pas un être abstrait, dit le P. Joret ; c'est quelqu'un, un être personnellement vivant au centre de notre âme. Oui, bien vivant, mais c'est au nombre de Trois qu'Il vit personnellement." (P. Joret, "Recueillements") La Sainte Trinité, qui demeure en nous, nous appelle à entrer dans son intimité et à participer dès ici-bas à sa vie par des relations spéciales avec chacune des divines Personnes.
    Il faut penser à cette inhabitation des Trois en nous, méditer ce dogme de notre foi pour en obtenir une conviction profonde, entraînante. Dans la mesure où nous sommes pénétrés de cette vérité que notre vie intérieure tout entière se déroule sous le regard de la Trinité, ce regard divin exerce réellement sur nous son influence.
    Son action est d'abord purifiante : car nous éviterons avec soin, non seulement tout péché mortel - qui chasserait de notre âme les Trois Personnes -, mais tout ce qui pourrait offenser la divine Majesté, et jusqu'à la moindre pensée susceptible de Lui déplaire.
    Le regard de Dieu présent en nous est sanctifiant : car nous cherchons toutes les occasions de faire plaisir à notre hôte divin. Désireux d'augmenter notre participation à la vie intime du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous nous efforçons de mettre toujours plus d'amour dans chacune de nos actions.
    Ce regard est pacifiant : la Trinité vit en nous sa vie d'amour, par amour pour nous ; que pouvons-nous craindre ? Sa présence nous apaise. Oserions-nous nous laisser dominer par nos impressions et troubler, pour ainsi dire, la paix de l'Immuable et Tranquille Trinité au dedans de nous ?
    Enfin, surtout, cette présence est unifiante. La Sainte Trinité en effet n'habite en nous que pour nous attirer vers Elle, pour nous faire participer d'une façon toujours plus intime à sa vie divine.
    Redisons avec Soeur Elisabeth de la Trinité (*) :
    "O mon Dieu, Trinité que j'adore... que je ne Vous laisse jamais seul en mon âme ; que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre action créatrice.
    O Verbe éternel... je veux me faire tout enseignable afin d'apprendre tout de Vous ; puis à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux Vous fixer toujours... O Feu consumant, Esprit d'Amour, survenez en moi, afin qu'il se fasse en mn âme comme une Incarnation du Verbe...
    Et vous, ô Père, penchez-vous vers votre pauvre petite créature, ne voyez en elle que le Bien-Aimé en lequel vous avez mis toutes vos complaisances." (Extrait de la prière de soeur Elisabeth de la Trinité) »

    (*) : dont nous fêterons demain l'anniversaire de la Naissance au Ciel : 9 novembre 1906.

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Abbé auxiliaire de N.D. de Citeaux, Sous le regard de Dieu, Editions du Cerf, Paris, 1946.

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    Source gallica.bnf.fr Bibliothèque Nationale de France

  • 8 novembre : Sanctoral

    Bx Jean (John) Duns Scot, prêtre o.f.m., théologien († 1308)

    St Geoffroy, Evêque d'Amiens († 1115)

    Au calendrier traditionnel : De la férie

    Mémoire des Quatre Saints Couronnés, martyrs

    Il s’agit des saints Claude, Nicostrate, Symphorien, Castor et leur compagnon Simplicius, martyrs, connus donc sous le nom des IV Couronnés. Cinq sculpteurs de la région de Mitroviça qui furent mirent à mort vers 306. Leurs reliques furent apportées à Rome au Vème siècle par des Dalmates fuyant devant les barbares.

  • Audience générale de ce mercredi 7 novembre 2012 (suite)

    Benoît XVI lance un appel à la paix en Syrie

    Au terme de l’audience générale, le Pape a lancé un appel pour la Syrie, indiquant qu’il continuait « à suivre avec une particulière appréhension la tragique situation de violence dans ce pays, où ne cesse pas le bruit des armes et où augmentent chaque jour le nombre des victimes et l’effroyable souffrance de la population, en particulier de tous ceux qui ont dû abandonner leurs maisons. »

    Benoît XVI a voulu rappeler que « pour manifester sa solidarité et celle de toute l’Église à la population en Syrie et sa proximité spirituelle aux communautés chrétiennes de ce pays, son désir était d’envoyer une Délégation des Pères Synodaux à Damas ». « Malheureusement, a ajouté le Pape, diverses circonstances et l’évolution de la situation n’ont pas rendu possible l’initiative dans les modalités souhaitées, et par conséquent, j’ai décidé de confier une mission spéciale à Son Éminence le Cardinal Robert Sarah, Président du Conseil pontifical Cor Unum.

    La mission du Cardinal Sarah durera 4 jours

    Benoît XVI a précisé ainsi qu’il avait envoyé le Cardinal Sarah au Liban, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 10 novembre, où il rencontrera les pasteurs et les fidèles des Églises, qui sont présentes en Syrie. Il visitera également des réfugiés provenant de ce pays et présidera une réunion de coordination des institutions caritatives catholiques, auxquelles le Saint-Siège a demandé un engagement particulier en faveur de la population syrienne, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce pays.

    « Tandis que j’élève ma prière vers Dieu, a conclu le Pape, je renouvelle l’invitation faite aux parties en conflit et à tous ceux qui ont à cœur le bien de la Syrie à ne pas épargner leurs efforts dans la recherche de la paix et à poursuivre, à travers le dialogue, les voies qui conduisent à un vivre-ensemble juste, en vue d’une solution politique adéquate du conflit. Nous devons faire tout ce qui est possible parce qu'un jour cela pourrait être trop tard ».

    Le Cardinal Sarah porteur d'une somme de 1 million de dollars

    Le Père Federico Lombardi, directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a ensuite précisé que le Cardinal Sarah est porteur d'une somme d'un million de dollars américains, don du Synode des Evêques auquel le Pape a ajouté une contribution personnelle, en faveur de la population syrienne, et également pour les réfugiés dans les pays voisins.

    Le Directeur de la Salle de presse a tenu à rappeler que le Saint-Siège depuis le début de la crise syrienne était intervenu plusieurs fois en faveur d'une solution pacifique du conflit. " Benoît XVI a demandé de manière répétée que s'arrête la spirale de la violence et que soit favorisée la voie du dialogue et de la réconciliation", a précisé le Père Lombardi qui ajoutait: " La mission de Cardinaux qui devait partir n'a pu le faire dans les modalités prévues à cause de diverses circonstances et développements de la situation, le Pape a dès lors choisi de la réaliser avec une mission spéciale du Cardinal Sarah, président du Conseil Pontifical Cor Unum".

    Source : Radio Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 7 novembre 2012

    Ce mercredi, une catéchèse sur la "pédagogie du désir"

    En cette année de la Foi, ce mercredi, lors de l'audience générale Place Saint-Pierre, Benoît XVI s'est exprimé « contre la banalisation et l’aplatissement qui dominent aujourd’hui » et le Pape a proposé une « pédagogie du désir », qui enseigne en premier lieu « à apprendre et réapprendre le goût des joies authentiques de la vie ». Devant quelques 20.000 personnes, le Pape a expliqué que « éduquer depuis la plus tendre enfance à apprécier les vraies joies, dans tous les domaines de l'existence, comme la famille, l'amitié, la solidarité avec ceux qui souffrent, le renoncement à soi pour les autres, l'amour pour la connaissance, pour l'art, pour les beautés de la nature », signifie « exercer le goût intérieur et produire des anticorps efficaces contre la banalisation et l’aplatissement qui dominent aujourd'hui. »

    « Même les adultes, a affirmé le Pape, ont besoin de redécouvrir ces joies, de désirer des réalités authentiques, en se purifiant de la médiocrité dans laquelle ils peuvent se retrouver embourbés. »
    « Ne jamais se contenter de ce que l'on a atteint », a encore déclaré le Pape, pour qui « seules les joies les plus vraies sont capables de libérer en nous cette saine inquiétude qui porte à être plus exigeants - vouloir un bien plus haut, plus profond - et en même temps à percevoir avec toujours plus de clarté que rien de fini ne peut combler notre cœur. »

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, "le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme a été créé par Dieu et pour Dieu", nous dit Le Catéchisme de l’Église catholique. Ce désir se manifeste de diverses manières. Par leur amour réciproque, l’homme et la femme expérimentent la grandeur et la beauté de la vie. C’est un exode permanent vers un don de soi, vers une découverte de soi-même et de Dieu. Chaque désir du cœur humain fait écho à un désir fondamental qui, jamais pleinement satisfait, cache un mystère. "L’homme passe infiniment l’homme", disait Pascal. L’homme est profondément un être religieux et le sens religieux de la vie montre que la foi n’est pas absurde et irrationnelle, si nous apprenons le goût des joies authentiques et désirons toujours un bien plus profond. Chers amis, le dynamisme du désir est toujours ouvert à la rédemption. L’étincelle, qui lui permet de reconnaître et de goûter le bien véritable, ne s’éteint jamais dans le cœur humain, même dans l’abîme du péché. L’ouverture du désir humain vers Dieu est le signe de la présence de la foi. Nous avons tous besoin de purifier notre désir. Dans notre pèlerinage, sentons-nous frères de tous les hommes et prions pour que Dieu montre son visage à ceux qui le cherchent avec un cœur sincère.

    Je salue avec joie les pèlerins francophones, en particulier les membres de la Communauté de l’Arche ! Je vous invite à découvrir toujours plus les joies et les réalités authentiques de la vie, en vous purifiant de tout ce qui est médiocre. Vous produirez alors des anticorps efficaces contre l’esprit de banalisation aujourd’hui diffus et vous laisserez émerger le désir profond de Dieu ! Bon pèlerinage ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 7 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Celui qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple." (Lc 14, 25-33)

    « Les chrétiens ne se distinguent pas des autres hommes par leur pays, ni par leur langue, ni par l'habillement. Car ils n'habitent pas de villes qui leur soient propres, ils n'emploient pas un dialecte spécial, et leur genre de vie n'a rien de singulier. Leur doctrine n'est pas sortie de l'imagination fantaisiste d'esprits excités ; ils ne prônent pas, comme tant d'autres, une doctrine humaine quelconque.
    Ils habitent donc, au gré des circonstances, des cités grecques ou barbares ; ils suivent les usages locaux pour ce qui est des vêtements, de la nourriture, des coutumes. Et cependant, ils témoignent clairement d'une manière de vivre qui sort de l'ordinaire. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais ils y sont comme des gens de passage. Ils prennent part à tout comme des citoyens, mais ils supportent tout comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie une terre étrangère... Ils vivent dans la chair, mais pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais leur cité est dans les cieux (He 11,16). Ils obéissent aux lois établies, mais leur façon de vivre va bien au-delà de la loi.
    Ils aiment tous les hommes, et pourtant tous les persécutent. Ils sont méconnus, condamnés, tués ; et c'est ainsi qu'ils viennent à la vraie vie. Pauvres, ils enrichissent un grand nombre ; manquant de tout, ils surabondent en toutes choses... Insultés, ils bénissent ; outragés, ils honorent les autres... Pour tout dire : ce que l'âme est dans le corps, voilà ce que les chrétiens sont dans le monde. »

    Lettre (ou Apologie) à Diognète (v.200) §5-6 ; PG 2, 1174-1175 (Trad. Orval rev. ; cf. Bréviaire et SC 33 bis).