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discours - Page 2

  • Le Pape échange ses vœux de Noël avec la Curie Romaine

    Le Pape François a reçu ce jeudi 22 décembre 2016 les membres de la Curie Romaine pour le traditionnel échange de vœux de Noël. Un discours important au cours duquel le Saint-Père a tracé les grandes lignes de la réforme de la Curie ; une réforme pour répondre aux « signes des temps » a-t-il dit...

    Les précisions de Jean Charles Putzolu à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape (version française) sur le site internet du Vatican.

    NB : Le livre offert par le Pape François aux responsables de la Curie, « Remèdes pour soigner les maladies de l’âme », a été écrit par le P. Claudio Acquaviva (1543-1615), cinquième supérieur général de la Compagnie de Jésus, au XVIIe siècle. Sa première édition en français, datant de 1776, et intitulée « Manuel des supérieurs ecclésiastiques et réguliers, des confesseurs et des directeurs, ou l’art de guérir les maladies de l’âme. Ouvrage également utile à tous les fidèles, dans toutes les conditions », a été numérisée par Google dans le cadre de son vaste projet visant à permettre aux internautes de découvrir l’ensemble du patrimoine littéraire mondial. Si vous êtes intéressé par sa lecture, vous pourrez en prendre connaissance (et le télécharger) ici (fichier de 11,7 Mo).

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  • Méditation - La vocation de la France

    « A la France d'aujourd'hui qui l'interroge, la France d'autrefois va répondre en donnant à cette hérédité son vrai nom : la vocation. Car les peuples, comme les individus, ont aussi leur vocation providentielle ; comme les individus, ils sont prospères ou misérables, ils rayonnent ou demeurent obscurément stériles, selon qu'ils sont dociles ou rebelles à leur vocation. [...]

    Soyez fidèles à votre traditionnelle vocation ! Jamais heure n'a été plus grave pour vous en imposer les devoirs, jamais heure plus belle pour y répondre. Ne laissez pas passer l'heure, ne laissez pas s'étioler des dons que Dieu a adaptés à la mission qu'Il vous confie ; ne les gaspillez pas, ne les profanez pas au service de quelque autre idéal trompeur, inconsistant ou moins noble et moins digne de vous ! [...]

    « Mes frères, aimez ! Amate, fratres ! »

    Tout ce monde qui s’agite au dehors, et dont le flot, comme celui d’une mer déchaînée, vient battre incessamment de son écume de discordes et de haine les rives tranquilles de cette cité, de cette île consacrée à la Reine de la paix, Mère du bel amour ; ce monde-là, comment trouvera-t-il jamais le calme, la guérison, le salut, si vous-mêmes, qui, par une grâce toute gratuite, jouissez de la foi, vous ne réchauffez pas la pureté de cette foi personnelle à l’ardeur irrésistible de l’amour, sans lequel il n’est point de conquête dans le domaine de l’esprit et du cœur ? Un amour qui sait comprendre, un amour qui se sacrifie et qui, par son sacrifice, secourt et transfigure ; voilà le grand besoin, voilà le grand devoir d’aujourd’hui. Sages programmes, larges organisations, tout cela est fort bien ; mais, avant tout, le travail essentiel est celui qui doit s’accomplir au fond de vous-mêmes, sur votre esprit, sur votre cœur, sur toute votre conduite. Celui-là seul qui a établi le Christ roi et centre de son cœur, celui-là seul est capable d’entraîner les autres vers la royauté du Christ. La parole la plus éloquente se heurte aux cœurs systématiquement défiants et hostiles. L’amour ouvre les plus obstinément fermés. [...]

    « Veillez, mes frères ! Vigilate, fratres ! »

    Vigilate ! C’est qu’il ne s’agit plus aujourd’hui, comme en d’autres temps, de soutenir la lutte contre des formes déficientes ou altérées de la civilisation religieuse et la plupart gardant encore une âme de vérité et de justice héritée du christianisme ou inconsciemment puisée à son contact ; aujourd’hui, c’est la substance même du christianisme, la substance même de la religion qui est en jeu ; sa restauration ou sa ruine est l’enjeu des luttes implacables qui bouleversent et ébranlent sur ses bases notre confinent et avec lui le reste du monde.

    Le temps n’est plus des indulgentes illusions, des jugements édulcorés qui ne voulaient voir dans les audaces de la pensée, dans les errements du sens moral qu’un inoffensif dilettantisme, occasion de joutes d’écoles, de vains amusements de dialecticiens. L’évolution de ces doctrines, de ces principes touche à son terme ; le courant, qui insensiblement a entraîné les générations d’hier, se précipite aujourd’hui et l’aboutissement de toutes ces déviations des esprits, des volontés, des activités humaines, c’est l’état actuel, le désarroi de l’humanité, dont nous sommes les témoins, non pas découragés, certes ! mais épouvantés.

    Une grande partie de l’humanité dans l’Europe actuelle est, dans l’ordre religieux, sans patrie, sans foyer. Pour elle, l’Église n’est plus le foyer familial ; Dieu n’est plus le Père ; Jésus-Christ n’est plus qu’un étranger. Tombé des hauteurs de la révélation chrétienne, d’où il pouvait d’un coup d’œil contempler le monde, l’homme n’en peut plus voir l’ordre dans les contrastes de sa fin temporelle et éternelle ; il ne peut plus entendre et goûter l’harmonie en laquelle viennent se résoudre paisiblement les dissonances. Quel tragique travail de Sisyphe que celui qui consiste à poursuivre la restauration de l’ordre, de la justice, de la félicité terrestre, dans l’oubli ou la négation même des relations essentielles et fondamentales ! [...]

    Ô Mère céleste, Notre Dame, vous qui avez donné à cette nation tant de gages insignes, de votre prédilection, implorez pour elle votre divin Fils ; ramenez-la au berceau spirituel de son antique grandeur, aidez-la à recouvrer, sous la lumineuse et douce étoile de la foi et de la vie chrétienne, sa félicité passée, à s’abreuver aux sources où elle puisait jadis cette vigueur surnaturelle, faute de laquelle les plus généreux efforts demeurent fatalement stériles, ou tout au moins bien peu féconds ; aidez-la aussi, unie à tous les gens de bien des autres peuples, à s’établir ici-bas dans la justice et dans la paix, en sorte que, de l’harmonie entre la patrie de la terre et la patrie du ciel, naisse la véritable prospérité des individus et de la société tout entière. »

    Cardinal Eugenio Pacelli (futur Pie XII), in "Celui qui était hier le Cardinal Pacelli et qui est aujourd'hui Pie XII vous parle de la Vocation de la France - Discours prononcé à Notre-Dame de Paris - le 13 juillet 1937 - par le Cardinal Pacelli", Imp. Gibert-Clarey, 1937.

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  • Voyage apostolique - Rencontre avec les Autorités au Centre “Heydar Aliyev”

    Le Pape a lancé un vibrant appel à la paix lors de sa rencontre avec les autorités d'Azerbaïdjan ce dimanche 2 octobre 2016 à Bakou. Soulignant les « remarquables efforts faits pour consolider les institutions et favoriser la croissance économique et civile du pays », depuis son indépendance, il y a presque 25 ans ; saluant « l’effort commun dans la construction d’une harmonie entre les différences » ce qui montre « qu’il est possible de témoigner de ses propres idées et de ses propres conceptions de la vie sans empiéter sur les droits de ceux qui sont porteurs d’autres conceptions et d’autres visions » et espérant que l’Azerbaïdjan « continue sur la route de la collaboration », le Pape a jugé que, « comme à l’intérieur des Nations, il faut promouvoir l’harmonie entre ses diverses composantes, de même entre les Etats, il est nécessaire de continuer avec sagesse et courage sur la voie qui conduit au progrès authentique et à la liberté des peuples, en ouvrant des pistes originales qui visent à des  accords durables et à la paix ». Ainsi, a-t-il poursuivi, « on épargnera aux peuples de graves souffrances et des déchirements douloureux, difficiles à guérir ». Le Pape a exprimé sa proximité à tous ceux qui ont du laisser leur terre et à tous ceux qui souffrent en raison de conflits sanglants.

    Source : Radio Vatican (MD).

    Texte intégral du discours du Pape traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique - Rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique

    Premier temps fort de sa visite en Géorgie, le Pape s’est rendu au palais présidentiel pour une visite de courtoisie au Président géorgien. Le Saint-Père a prononcé son premier discours devant les autorités civiles et le corps diplomatique, remerciant la Géorgie de l’accueil qui lui a été réservé.

    « Je remercie le Dieu Tout-Puissant de m’avoir offert l’opportunité de visiter cette terre bénie, lieu de rencontre et d’échange vital entre cultures et civilisations », a dit le Pape à ses hôtes qui a d’emblée cité son prédécesseur Saint-Jean-Paul II lors de sa venue dans le pays en 1999 : « Le christianisme est devenu le germe de la floraison successive de la culture géorgienne ». Le Pape François a rappelé les bonnes relations entre la Géorgie et le Saint-Siège et fait mémoire de l’histoire pluriséculaire du pays. Un pays qui par son enracinement dans les valeurs exprimées par sa culture, sa langue et ses traditions, s’insère de plein droit et de manière féconde dans la civilisation européenne, mais qui par sa position géographique en fait un pont naturel entre l’Europe et l’Asie.

    Vingt-cinq ans sont passés depuis la proclamation de l’indépendance de la Géorgie, a poursuivi le Pape, une période durant laquelle, en retrouvant sa pleine liberté, le pays a construit et consolidé ses institutions démocratiques et a cherché les voies pour garantir un développement le plus inclusif et authentique possible. « Je souhaite que le chemin de la paix et du développement se poursuive avec l’engagement solidaire de toutes les composantes de la société, a souligné le Saint-Père, de façon à créer les conditions de stabilité, d’équité et du respect de la légalité à même de favoriser la croissance et d’accroître les opportunités pour tous. »

    « Mais ce progrès authentique et durable a pour condition préliminaire indispensable la coexistence pacifique entre tous les peuples et les États de la région », a-t-il expliqué. Afin d’ouvrir des voies qui portent à une paix durable et à une vraie collaboration, il faut être conscient que les principes importants pour une relation juste et stable entre les États sont au service de la cohabitation concrète, ordonnée et pacifique entre les nations. Le Pape a en effet déploré « qu’en trop d’endroits de la Terre semble l’emporter une logique qui rend difficile le maintien des différences dans un environnement de débat et de dialogue civil où prévalent la raison, la modération et la responsabilité ».

    Pourtant, a-t-il précisé, ces qualités sont plus que nécessaires aujourd’hui à l’heure où « des extrémismes violents manipulent et déforment des principes de nature civile et religieuse pour les asservir à des projets obscurs de domination et de mort ».

    Loin de transformer les divergences, « toute distinction de caractère ethnique, linguistique, politique ou religieux peut et doit être pour tous une source d’enrichissement réciproque en faveur du bien commun ». Sans nommer les provinces d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie qui ont proclamé leur indépendance en 2008, le Pape a souhaité « la possibilité de vivre en paix sur sa terre ou d’y retourner librement si, pour quelque motif, il a été contraint de l’abandonner », et invité les responsables politiques à ne pas oublier les personnes déplacées.

    « L’Église catholique, a conclu le Saint-Père, partage les joies et les inquiétudes du peuple géorgien et entend offrir sa contribution au bien-être et à la paix de la nation géorgienne », grâce à son engagement auprès des plus démunis et de son dialogue toujours renouvelé avec l’Église orthodoxe locale.

    Source : Radio Vatican (CV-OB).

    Allocution du Président géorgien Margvelachvili (traduction complète) sur Zenit.org.

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

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  • Méditation - Parler avec bonté

    « Pourquoi donc ne serions-nous pas toujours bienveillants dans nos discours ? Il y a à cela quelques difficultés, nous ne pouvons en disconvenir. Sous certains rapports, un habile homme a, plus qu'un autre, ce qu'il lui faut pour être bienveillant ; son esprit est plus large, son coup d’œil plus étendu, ses points de vue plus variés ; mais sous d'autres rapports, l'homme d'esprit a plus à faire pour être charitable en paroles : il a une de ces tentations qui semblent presque irrésistibles, celle de faire de l'esprit. Or, les paroles spirituelles sont rarement bonnes, dans toute la force du mot, rarement sans une goutte d'acide ou d'amer qui en fait le montant. Je crois que si nous voulions renoncer une bonne fois à faire de l'esprit, nous avancerions bien plus vite dans la route du ciel. Que les paroles de Notre-Seigneur dans les évangiles nous servent de modèles. [...] Sans doute, les paroles du Verbe éternel sont toutes des mystères divins, toutes marquées du sceau de la divinité, éclatantes de sa lumière ; mais que cela ne nous empêche pas de nous modeler sur elles. Tout bien pesé, il est rare que l'on puisse, sans péché, briller en parlant d'autrui. L'esprit est un véritable dard avec sa pointe, sa promptitude, sa finesse, son caprice, ses douleurs et son poison, il n'y manque rien. C'est cependant, pour bien du monde, une espèce de profession sociale d'amuser en conversation. Quelle affliction de voir ce travail à la tâche, vrai cauchemar de la conversation réelle ! Mais pour ce qui regarde notre point de vue, de telles gens peuvent-ils prétendre à être des hommes religieux ? [...]

    Tout faibles et pleins de besoins que nous soyons, mettons-nous en tête, ou plutôt au cœur, de faire quelque peu de bien dans ce monde pendant que nous y sommes. Pour cela, les bonnes paroles sont notre principal instrument. L'homme charitable en paroles a quelque chose de joyeux, et la bonne humeur est un pouvoir. Rien ne remet toutes choses dans l'ordre et dans la paix comme cela. »

    (à suivre demain : Écouter avec bonté)

    R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Conférences spirituelles (Tous les hommes ont une vocation spéciale), Paris, Bray et Retaux, 1872 (Sixième édition).

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  • Voyage du Pape en Pologne - Rencontre avec les autorités, la société civile et le Corps diplomatique

    Rencontre avec les autorités, la société civile et le Corps diplomatique
    au château royal de Wavel, à Cracovie

    Le Pape François a entamé ce mercredi 27 juillet 2016 son 15ème voyage apostolique. Un voyage de cinq jours à Cracovie, en Pologne, à l’occasion des 31èmes Journées mondiales de la jeunesse ; un voyage sur les terres de Jean-Paul II, apôtre de la miséricorde. Après avoir été accueilli très chaleureusement à l’aéroport, le Saint-Père s’est rendu sur la célèbre colline du Wawel où se trouvent le château royal et la cathédrale de Cracovie, pour un rendez-vous avec les autorités politiques, la société civile et le Corps diplomatique. C’est depuis la cour d’honneur du château, en présence de 800 invités, qu’il a salué, dans un premier discours, la mémoire du peuple polonais.

    Le compte rendu d'Hélène Destombes à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

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  • Le Pape François demande aux plus pauvres de prier pour les responsables de leur pauvreté

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    « Vous êtes les bienvenus et votre présence ici est importante », le Pape François s’est adressé ce mercredi 6 juillet, salle Paul VI au Vatican, à un groupe de quelque 200 pèlerins français en situation de précarité. Une délégation qui est actuellement en pèlerinage à Rome (du 4 au 8 juillet 2016), accompagnée notamment par le Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, et la communauté du Sappel.

    À l’origine de cette initiative, l’association internationale des Amis du Père Joseph Wresinski, à l’occasion du centenaire de la naissance du prêtre fondateur d'ATD-Quart-Monde. Dans son discours, le Saint-Père, citant cet infatigable défenseur des plus démunis, a rappelé que les plus pauvres sont « dans le cœur de l’Église ».

    Le compte-rendu de Manuella Affejee à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François ci-dessous.

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  • Le Pape François en Arménie - Visite au Mémorial de Tsitsernakaberd

    Au deuxième jour de son voyage en Arménie, le Pape François s’est rendu ce matin au Mémorial de Tsitzernakaberd, dédié aux victimes du « Metz Yeghern", le "Grand Mal", c’est-à-dire le génocide arménien de 1915.

    Ce monument construit dans les années 1960, à l’époque soviétique, est devenu depuis l’indépendance de l’Arménie un symbole de la renaissance nationale, et un passage obligé pour tous les hôtes de marque accueillis dans le pays.

    Le Pape est arrivé peu après 8h30 heure locale, accueilli comme dans plusieurs étapes de ce voyage à la fois par le Président de la République arménienne et par le Catholicos Karékine II. Entouré de ses hôtes, le Pape s’est lentement dirigé vers la colonne de 44 mètres de haut, symbolisant la renaissance de l’Arménie, entouré de deux rangées de jeunes garçons et filles vêtus aux couleurs du Saint-Siège et de l’Église apostolique.

    Comme le protocole le prévoit pour tous les chefs d’État en visite en Arménie, le Pape a déposé une gerbe au pied de la colonne, et l’hymne du Saint-Siège a été joué par un orchestre militaire. Puis il a déposé devant la flamme éternelle deux roses, jaune et blanche, les couleurs du Vatican.

    Ensuite le protocole civil a laissé la place à un temps liturgique. Les évêques de l’Église apostolique ont récité le Notre Père et un chœur a entonné un chant en hommage à saint Grégoire l'Illuminateur, "Hrashapar". Ce chant inclut un Alleluia, signe de la Résurrection, de la victoire de la vie sur la mort.

    Des extraits de l’Évangile ont été lus, et le Pape a prononcé une courte prière d’intercession, en italien : « Seigneur, qui couronnes tes saints et accomplis la volonté de tes fidèles, et regarde avec amour et douceur tes créatures, écoute-nous des cieux de ta sainteté, par l'intercession de la sainte Mère de Dieu, par les suppliques de tous tes saints, et de ceux dont c'est aujourd'hui la mémoire. Écoute-nous, Seigneur, et prends pitié, pardonne-nous, expie et remets nos péchés. Rends-nous dignes de te glorifier, avec des sentiments de grâces, avec le Père et l'Esprit Saint, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen. »

    Une longue mélodie de deuil a été jouée par des musiciens, sous le regard ému du Saint-Père, alors que le ciel dégagé laissait apparaitre le majestueux Mont Ararat à l’horizon. Le Pape a ensuite planté un arbre, signé le livre d’or et rencontré une dizaine de descendants d’Arméniens protégés par le Vatican dans les années 1920. Une manifestation de la continuité de l’engagement du Saint-Siège auprès du peuple arménien.

    Source : Radio Vatican (CV).

  • Le Pape François en Arménie - Rencontre avec les autorités civiles et avec le Corps diplomatique

    Le Pape François a rencontré les autorités arméniennes lors du premier jour de son voyage apostolique en Arménie ce vendredi 24 juin. Après une rencontre privée avec le Président arménien Serge Sarkissian au Palais présidentiel, le Saint-Père a fait part de sa « grande joie de pouvoir être ici, de fouler le sol de cette terre arménienne si chère, de rendre visite à un peuple aux traditions antiques et riches, qui a témoigné avec courage de sa foi, qui a beaucoup souffert, mais qui est parvenu à toujours renaître. » Un an après le centenaire du massacre de Arméniens par les Ottomans, le Pape a répété le mot « génocide ».

    Devant 240 invités du Corps diplomatique, des autorités politiques et de la société civile et culturelle arménienne, le Saint-Père a tenu a remercier le président arménien pour son invitation. Un échange après la venue, en avril 2015, du chef d’État, « avec leurs Saintetés Karekin II, Patriarche Suprême et Catholicos de Tous les Arméniens, et Aram I, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie, et avec Sa Béatitude Nersès Bedros XIX, Patriarche de Cilicie des Arméniens, récemment décédé » pour la célébration solennelle dans la Basilique Saint-Pierre en « mémoire du centenaire du Metz Yeghérn, le "Grand Mal", qui a frappé votre peuple et a causé la mort d’une multitude considérable de personnes » a rappelé le Pape.

    Il y a un an, c’est lors de cette commémoration que le Saint-Père avait qualifié de « génocide » le massacre des Arméniens par les Ottomans en 1915. Ce vendredi 24 juin, devant les autorités, le Pape a parlé d’une « tragédie », d'un « génocide » rendu possible par « d’aberrantes motivations raciales, idéologiques ou religieuses, qui ont enténébré l’esprit des bourreaux au point qu’ils se sont fixé le dessein d’anéantir des peuples entiers ».

    Le Saint-Père a rendu honneur à tout le peuple arménien, et à sa fidélité à « la Croix », « même dans les moments les plus tragiques de son histoire ». « Cela révèle combien sont profondes les racines de la foi chrétienne et quel infini trésor de consolation et d’espérance elle contient » a souligné le Pape appelant à tirer les leçons de ce passé marqué par « la haine, le préjugé et le désir effréné de domination ». Le Pape le rappelle, « le peuple arménien a fait personnellement l’expérience » de la souffrance et la douleur, « il connaît la persécution ». Dénonçant « les projets de guerre, d’abus et de persécution violente » de ceux qui instrumentalisent le nom de Dieu, le Saint-Père a aussi insisté sur le sort des chrétiens aujourd’hui, qui « peut-être plus qu’au temps des premiers martyrs, sont discriminés à certains endroits et persécutés pour le seul fait de professer leur foi ».

    C’est dans ce sens que le Souverain Pontife a encouragé l’Arménie « à ne pas priver la communauté internationale de sa précieuse contribution ». Il a par ailleurs exhorté les responsables politiques à rechercher toujours « la paix, la défense et l’accueil de ceux qui sont la cible d’agressions et de persécutions » à faire prévaloir le dialogue et la collaboration «en vue de construire un climat de confiance propice à la conclusion d’accords durables».

    Alors que l’Arménie fête cette année le 25ème anniversaire de son indépendance, le Pape a invité les autorités arméniennes présentes à « faire mémoire des objectifs atteints et à se proposer de nouveaux buts vers lesquels tendre ». C’est un « moment spécial » a dit le Saint-Père, qui doit permettre de « recueillir et coordonner les énergies, en vue de favoriser un développement civil et social du pays, équitable et inclusif ».

    Le Pape a enfin souligné le lien entre l’histoire de l’Arménie et son identité chrétienne, conservée au cours des siècles. « Cette identité, loin de faire obstacle à la saine laïcité de l’État, l’exige plutôt et l’alimente, en favorisant la citoyenneté participative de tous les membres de la société, la liberté religieuse et le respect des minorités. » Cette identité, source de cohésion du peuple, explique-t-il, doit permettre de « déterminer les voies utiles pour surmonter les tensions avec certains pays voisins » afin de faciliter « la réalisation de ces importants objectifs, en inaugurant pour l’Arménie une époque de vraie renaissance ». Une renaissance à laquelle l’Église catholique, « même en étant présente dans le pays avec des ressources humaines limitées » souhaite contribuer.

    Dans son discours au Saint-Père, le Président arménien a vivement remercié le Pape pour cette visite historique. Un voyage « très attendu dans notre pays » a-t-il dit, insistant sur l’admiration du peuple arménien pour le Pape, dévoué « aux idées humanitaires et aux valeurs universelles de l'amour, de la paix et de la bonté, et avec votre souci constant pour les problèmes qui concernent les Arméniens ». Serge Sarkassian a tenu à approuver la devise officielle de ce 14e voyage apostolique, comme une « visite à la première nation chrétienne » et à saluer un voyage qualifié de « pèlerinage », ce qui atteste, a-t-il souligné, « du lien unique entre l'Église catholique romaine et l'Église apostolique arménienne ».

    Source : Radio Vatican (BH).

    Texte intégral du discours du Pape traduit en français ci-dessous.

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  • Le Pape François en Arménie - Visite de prière à la Cathédrale apostolique à Etchmiadzin

    Le Pape François a commencé son voyage en Arménie par une visite à Etchmiazdin, le « Saint-Siège » de l’Église apostolique arménienne, situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Erevan.

    Revêtu d’une simple étole arménienne, le Pape est entré dans la cathédrale accompagné par les fidèles, les prêtres et les évêques de l’Église apostolique et par le Patriarche Karékine II, qui avait reçu le Pape à l’aéroport avec le Président de la République. Karékine II avait rencontré le Pape François deux fois à Rome, lors de son intronisation en mars 2013, et lors de la Messe de commémoration du martyre arménien en avril 2015.

    Ce sont donc deux frères dans la foi qui se sont rencontrés cet après-midi, une fraternité qu’ils ont mise en évidence dans leurs interventions respectives.

    Le commentaire de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

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  • Visite du Pape au siège du Programme Alimentaire Mondial (PAM)

    Créé en 1961, le PAM est une agence humanitaire des Nations Unies. Il apporte chaque année une assistance alimentaire à quelque 80 millions de personnes dans près de 80 pays. Le PAM œuvre en partenariat avec les agences onusiennes basées à Rome comme l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA), ainsi qu'avec les gouvernements et organisations non gouvernementales partenaires. Environ 11.500 personnes travaillent pour le PAM, la plupart sur le terrain au contact direct de populations démunies et sous-alimentées.

    Le Pape François a achevé un peu après 10h30 sa visite ce lundi 13 juin 2016 au siège du PAM, le Programme Alimentaire Mondial. Le Saint-Père s'est rendu, pour la première fois, au sein de la plus grande agence humanitaire de la planète, celle de l’ONU engagée depuis 1961 dans la lutte contre la faim dans le monde où il a prononcé deux discours. L'un aux membres du Conseil d’Administration du PAM, l'autre au personnel de l’agence onusienne. Le Pape avait été accueilli par la Directrice exécutive, Madame Ertharin Cousin. À son arrivée, un peu avant 9h30, il s’est tout d’abord recueilli devant “le Mur de la mémoire” qui rend hommage aux membres du PAM, morts en mission.

    Le Saint-Père, dans son premier discours en espagnol, à l’occasion de la Session annuelle du Conseil d’Administration du Programme Alimentaire Mondial, a exhorté à « dénaturaliser » la misère et « débureaucratiser » la faim. Le Saint-Père s’est insurgé face au « gaspillage », à « l’exploitation de la terre » et « à une distribution des ressources égoïstes et mauvaise ». « La nourriture qui se jette, a déclaré le Pape, c’est comme si elle était volée à la table des pauvres, de celui qui a faim ».

    « Il faut "dénaturaliser" la misère et cesser de la considérer comme une donnée de plus de la réalité. Pourquoi ? Parce que la misère a un visage, a affirmé le Saint-Père. Elle a le visage d’enfants, elle a le visage de familles, elle a le visage de jeunes gens et de personnes âgées. Elle a un visage dans le manque d’opportunités et de travail chez de nombreuses personnes, elle a le visage de migrations forcées, de maisons vides ou détruites ».

    Le Pape a mis en garde contre « le risque de bureaucratiser la souffrance des autres ». « Les bureaucraties avancent des expédients, observe t-il, alors que la compassion, au contraire, s’engage pour les personnes ». Il est donc « nécessaire de travailler pour "dénaturaliser" et débureaucratiser la misère et la faim de nos frères. Cela exige de nous une intervention à divers échelons et niveaux où sera établie comme l’objectif de nos efforts la personne concrète qui souffre et a faim, mais qui a aussi en elle-même un immense flux d’énergies et de potentialités que nous devons aider à concrétiser ».

    Le Saint-Père a rappelé que « le manque d’aliments n’est pas quelque chose de naturel (...) et que le fait qu’aujourd’hui, en plein XXIème siècle, beaucoup de personnes souffrent de ce fléau est dû à une distribution des ressources égoïste et mauvaise, à une "marchandisation" des aliments. La terre, maltraitée et exploitée, en beaucoup d’endroits dans le monde continue de nous donner ses fruits, de nous offrir le meilleur d’elle-même ; les visages affamés nous rappellent que nous avons détourné ces fruits de leurs fins. Nous avons transformé un don qui a une finalité universelle en un privilège de peu de personnes. Nous avons fait de ces fruits de la terre – don pour l’humanité – des commodities de quelques-uns, en créant de cette manière l’exclusion.

    Le Pape a alors exhorté à lutter contre le gaspillage. « Le consumérisme – dans lequel nos sociétés se voient insérées – nous a poussés à nous habituer au superflu et au gaspillage quotidien de nourriture, auquel nous ne sommes plus capables d’accorder sa juste valeur, qui va au-delà des paramètres purement économiques. Mais cela nous ferait du bien de nous souvenir que la nourriture qui se jette, c’est comme si elle était volée à la table du pauvre, de celui qui a faim. Cette réalité nous demande de réfléchir sur le problème de la perte et du gaspillage de nourriture afin d’identifier des voies et des modes qui, affrontant sérieusement cette problématique, soient des moyens de solidarité et de partage avec ceux qui sont le plus dans le besoin ».

    Nourrir la planète, un thème auquel le Pape François, comme ses prédécesseurs, est particulièrement sensible. A plusieurs reprises depuis de son pontificat le Saint-Père a multiplié les gestes et prises de position concernant ce dossier fondamental. Ainsi lors de la Messe pour l’ouverture de la XXème Assemblée générale de Caritas Internationalis, le 12 mai 2015, le Pape avait invité à « dresser la table pour tous » : « Tant de personnes attendent encore aujourd’hui de pouvoir manger à leur faim », avait-il souligné, indiquant que « la planète produit de la nourriture pour tous, mais que manque la volonté de partager avec tous ».

    Quelques jours auparavant, le 1er mai 2015, le Saint-Père était intervenu en liaison vidéo lors de la cérémonie d’inauguration de l’Exposition de Milan, dédiée au thème “Nourrir la planète. Énergie pour la vie”. Il avait alors souhaité que ce thème « ne reste pas seulement un thème », mais que l’Expo « soit l’occasion d’un changement de mentalité, afin d’arrêter de penser que nos actions quotidiennes n’ont pas d’impact sur la vie de ceux qui, proches ou lointains, souffrent de la faim ».

    Basé à Rome, le PAM apporte chaque année une assistance alimentaire à quelque 80 millions de personnes dans près de 80 pays. Il œuvre en partenariat avec les autres agences onusiennes basées à Rome comme l'Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO où s’était rendu le Pape François le 20 novembre 2014, et le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA).

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français des Discours du Pape François ci-dessous.

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  • Remise du prix Charlemagne au Pape François - Discours (texte intégral)

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    Le Pape François rêve d’un « nouvel humanisme européen », d’une « Europe jeune », capable « d’être encore mère », où « être migrant ne soit pas un délit ». Il rêve d’une « Europe des familles, avec des politiques centrées sur les visages plus que sur les chiffres, une Europe dont on ne puisse pas dire que son engagement pour les droits humains a été sa dernière utopie. »

    Le Saint-Père l’a affirmé ce vendredi 6 mai matin devant les plus hauts responsables des principales institutions européennes venus lui remettre le Prix Charlemagne : Martin Schulz, président du Parlement européen, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne et Donald Tusk, président du Conseil, ainsi que bien d’autres hauts responsables européens comme la chancelière allemande Angela Merkel et le roi d’Espagne Felipe. Le prix Charlemagne a été créé en 1948 pour récompenser des personnes ayant œuvré pour l’unification européenne. Il est, d'ordinaire, remis dans la ville allemande d’Aix-la-Chapelle mais le Pape François a demandé à le recevoir au Vatican. La cérémonie ponctuées par les discours des trois présidents européens s’est déroulée dans la salle royale.

    Source et suite sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

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  • Jeudi 28 avril 2016

    St Paul de la Croix, religieux, fondateur des passionistes

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    En certains endroits : St Pierre Chanel, missionnaire martyr, patron de l'Océanie

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    En certains endroits : St Louis-Marie Grignion de Montfort, prêtre
    fondateur des montfortains et des Filles de la Sagesse

     Troisième centenaire de sa mort (28 avril 1716)

     Le secret de Marie, lecture et parcours d'intégration, proposé par les Montfortains (pdf)

    Pie XII, discours aux pèlerins réunis à Rome
    pour la canonisation de St Louis-Marie Grignion de Montfort

    (21 juillet 1947)

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  • Le Pape rencontre la population de Mytilène et la communauté catholique

    Après avoir déjeuné avec huit réfugiés dans un conteneur aménagé, le Pape François a rencontré en début d’après-midi la population de Lesbos et des catholiques venus de toute la Grèce rassemblés sur le port de Mytilène, la capitale de l’île de Lesbos. Beaucoup de réfugiés qui se trouvent sur cette île et en divers endroits de la Grèce vivent dans des conditions critiques, dans un climat d’anxiété et de peur, parfois de désespoir. Le Pape a lancé un appel plein de tristesse.

    Avant d’être des numéros, les migrants sont des personnes. Certains, parmi lesquels beaucoup d’enfants, n’ont même pas réussi à arriver : ils ont perdu la vie en mer, victimes de voyages inhumains et soumis aux brimades de lâches bourreaux. Le Saint-Père a reconnu que les préoccupations des institutions et des personnes, en Grèce comme dans d’autres pays d’Europe, étaient compréhensibles et légitimes. Mais l’Europe, a-t-il dit, est la patrie des droits humains, et quiconque pose le pied en terre européenne devrait pouvoir en faire l’expérience.

    Le Pape François appelle donc à construire des ponts et à renoncer à l’illusion de construire des enclos pour se sentir plus en sécurité. En effet, les barrières créent des divisions, au lieu d’aider le vrai progrès des peuples, et les divisions provoquent tôt ou tard des conflits. Pour résoudre cette crise, a-t-il martelé, il faut en supprimer les causes, et développer des politiques de longue haleine, qui ne soient pas unilatérales. Il faut avant tout construire la paix là où la guerre a apporté destructions et mort, et empêcher que ce cancer se répande ailleurs. Il faut s’opposer avec fermeté à la prolifération et au trafic des armes, et de leurs réseaux souvent occultes. Que ceux qui poursuivent des projets de haine et de violence soient privés de tout soutien, a lancé le Souverain Pontife avec force en encourageant la collaboration entre les pays, les Organisations internationales et les Institutions humanitaires.

    Dans cette perspective, le Pape François renouvelle le souhait que le premier Sommet Humanitaire Mondial, qui aura lieu à Istanbul le mois prochain, soit un succès. Face aux tragédies qui blessent l’humanité, Dieu n’est pas indifférent, il n’est pas distant, a-t-il encore assuré sans oublier de rendre un hommage appuyé aux habitants de Lesbos et d’exprimer son admiration au peuple grec qui, malgré les graves difficultés à affronter, a su tenir ouverts les cœurs et les portes.

    Source : Radio Vatican (OB-RF).

    Texte intégral du discours du Pape François (traduit en français) ainsi que des trois prières finales (avec leur traduction française) ci-dessous.

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  • Le Pape François visite un camp de réfugiés sur l'île de Lesbos

    Le Pape François s'est rendu dans le camp de réfugiés de Moria, épicentre de sa visite sur l'île de Lesbos. Accompagné du Patriarche œcuménique de Constantinople et de l'Archevêque d'Athènes, le Saint-Père a longuement salué des migrants, rassemblés dans une grande tente : des hommes femmes et enfants venant d'Afghanistan, de Syrie, d'Irak ou du Pakistan. Nombre d'entre eux ont baisé la main du Pape et raconté leur histoire. Certains étaient bouleversés aux larmes. Les trois responsables religieux ont ensuite pris la parole pour prononcer un discours. Le Pape François a souligné que beaucoup restait à faire pour assurer un accueil digne des migrants.

    « Je veux vous dire que vous n’êtes pas seuls » a d'emblée déclaré le Souverain Pontife, « vous avez enduré ces derniers mois et semaines des souffrances  dans la recherche d’une vie meilleure, beaucoup d’entre vous ont été forcés à fuir des situations de conflit et de persécution, surtout pour vos enfants et vos petits. Vous avez fait de grands sacrifices pour vos familles, tout quitté sans savoir ce que l’avenir vous réserverait » …

    Le Pape a rappelé qu’il était venu en compagnie du Patriarche de Constantinople et de l’Archevêque d’Athènes… « ensemble nous sommes venus pour écouter vos histoire, a-t-il rappelé, pour réclamer l’attention du monde sur cette grave crise humanitaire et pour en implorer la résolution… comme hommes de foi, nous désirons unir nos voix pour parler ouvertement en votre nom.

    Nous savons tous combien il est facile pour certaines personnes d’ignorer les souffrances des autres et même en exploiter la vulnérabilité a-t-il poursuivi, mais cette crise peut aussi faire émerger « le meilleur de nous-même ». Le Pape a ainsi rendu hommage à la grande générosité du peuple grec, qui a répondu aux besoins des réfugiés malgré les difficultés économiques. Beaucoup reste encore a faire a relevé le Souverain Pontife, « le message que j’ai voulu vous laisser est de ne pas perdre l’espérance ! »

    Le plus grand don que nous pouvons nous offrir les uns les autres est l’amour, un regard miséricordieux, le soin d’écouter et de comprendre, une parole d’encouragement, une prière. Le Pape a rappelé la parabole du Bon Samaritain qui témoigne de la miséricorde de Dieu, et un appel à témoigner de cette miséricorde envers ceux qui en ont besoin. Le Pape a conclu par un appel à l’Europe : « Que tous nos frères et sœurs de ce continent puissent vous venir en aide dans cet esprit de solidarité et de respect de la dignité humaine qui ont marqué sa longue histoire ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

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  • Ouverture à Lourdes de l'Assemblée plénière de la CEF

    Les évêques de France sont réunis depuis ce mardi matin à Lourdes pour leur Assemblée plénière de printemps. Une rencontre à huis clos, jusqu’au 18 mars, qui a été inaugurée par Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France. Dans son discours, il a évoqué les sujets à l’ordre du jour et notamment le dialogue avec les musulmans, l’année de la miséricorde, les chrétiens persécutés et la situation des réfugiés en Europe, condamnant avec force les actions du « prétendu État islamique ».

    Mais un autre thème s’est imposé : les scandales pédophiles au sein du clergé. L’Église de France est actuellement secouée par de nouvelles affaires et le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, fait face à de nombreuses critiques.

    Retour sur le discours de Mgr Pontier avec Cyprien Viet, à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours de Mgr Pontier ci-dessous.

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  • Discours du Pape François aux participants au Congrès sur l'Encyclique "Deus Caritas est" de Benoît XVI, dix ans après sa publication

    Ce vendredi matin 26 février, dans la Salle Clémentine, le Saint-Père a rencontré les participants au Congrès international promu par le Conseil pontifical "Cor Unum" sur le thème : "La charité ne passera jamais (1 Cor 13,8) - Deus caritas est : Les perspectives 10 ans après" (25-26 février 2016).

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

    Parmi les participants à ce Congrès figurait le philosophe Fabrice Hadjadj, directeur, depuis 2012, de l’Institut Philanthropos à Fribourg (Suisse). Thème de son intervention :  « Le message chrétien de la charité : quel apport pour l’homme moderne ? »

    Texte intégral de cette intervention de Fabrice Hadjadj sur Zenit.org.

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  • Voyage du Pape François - Rencontre avec le monde du travail

    Colegio de Bachilleres
    (collège public de l'état de Chihuahua)

    Comment venir à Ciudad Juarez et ignorer « la relation spéciale de cette ville avec le monde du travail » ? Le Pape François, à l’occasion de son dernier jour au Mexique, a voulu rencontrer les entrepreneurs et les travailleurs de cette ville frontalière connue, non seulement pour sa violence et la criminalité qui la gangrène, mais aussi pour ses énormes maquiladoras, ces usines de grandes entreprises, principalement américaines, qui y ont délocalisé une partie de leur production.

    Au sein du Palais des Sports du collège de Bachilleres, et devant environ 3000 personnes, le Saint-Père a réaffirmé la nécessité de conserver des espaces de dialogue entre patrons et ouvriers afin de « forger le Mexique » que le peuple mexicain et ses enfants « méritent ».

    Que d’obstacles à franchir avant de parvenir à ce Mexique que son peuple et ses enfants méritent. « L’un des plus grands fléaux auxquels sont exposés les jeunes est le manque d’opportunités de formation ainsi que de travail durable et rémunéré qui leur permette de faire des projets ». De là, la pauvreté, « meilleur terreau du cercle vicieux du narcotrafic et de la violence ».

    Autre problème, et non des moindres : le « paradigme de l’utilité économique comme principe des relations personnelles », qui prévaut aujourd’hui. Or, souligne le Pape, « on oublie aussi que le meilleur investissement qu’on puisse faire est d’investir dans les gens, dans les personnes, dans leurs familles ». Et de mettre en garde, ces « esclavagistes » à qui Dieu demandera des comptes, car « le flux du capital ne peut déterminer le flux et la vie des personnes ». Quand on négocie, il faut accepter de perdre quelque chose pour que tout le monde gagne, s’est exclamé le Saint-Père.

    Dans ce contexte, la doctrine sociale de l’Église a pour prétention « de veiller à l’intégrité des personnes et des structures sociales ». Et le Souverain Pontife le réaffirme : cette doctrine « sera la voix prophétique qui nous aidera tous à ne pas nous perdre dans la mer séductrice de l’ambition ». « Chaque fois que l’intégrité d’une personne est violée, c’est toute la société qui, d’une certaine manière, commence à se détériorer », poursuit-il.

    C’est pourquoi « nous devons tous lutter pour que le travail soit un lieu d’humanisation et d’avenir, pour qu’il soit un espace pour construire la société et la citoyenneté ». Travailler pour que chacun puisse avoir un toit, un logement et une terre. Et c’est pour nos enfants « que nous devons nous unir et travailler ». C’est pour le service du bien commun que doivent être le profit et le capital. Quand c’est le contraire, cela mène à « l’exclusion », prévient le Pape qui invite entrepreneurs et travailleurs à « rêver le Mexique, à construire le Mexique » que leurs enfants méritent.

    Source : Radio Vatican (AG-XS).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François - Visite à l'établissement pénitentiaire CeReSo n.3

    Les prisonniers du Centre de Réadaptation Social d’État n°3 de Ciudad Juarez sont ceux que le Pape François a choisi de rencontrer en premier lors de son déplacement au nord du Mexique, à la frontière avec les États-Unis, mercredi 17 février 2016, dernier jour de ce voyage apostolique en Amérique latine.

    Le Saint-Père est arrivé en papamobile à l’établissement pénitentiaire Cereso n°3, salué sur son chemin par une foule en liesse. Accueilli par le directeur du pénitencier où sont détenus des centaines de tueurs, membres des gangs et des cartels, il a béni des familles de détenus.

    Depuis le début du mois, les prisonniers avaient répété une chanson pour le Saint-Père. Les musiques accompagnant ce déplacement ont d’ailleurs été composées par ces mêmes détenus. Sur les quelque 3500 prisonniers de Cereso, 700 ont participé à la rencontre, diffusée en simultané dans toutes les prisons du pays. Mais le Pape s’est d'abord rendu dans la chapelle située dans la cour du centre de détention, cour où l'attendaient des centaines de personnes. Dans la petite bâtisse, il a récité avec les personnes présentes un 'Je vous salue Marie'. Il a ensuite reçu des détenus un pastoral en bois qu’ils ont eux-même taillé.

    Dans son discours, le Souverain Pontife a souligné qu’il était urgent de rompre le cycle de la violence et de la délinquance. Mais dans le même temps, il a fustigé les politiques basées uniquement sur la répression, qui croient tout résoudre en isolant, en écartant, en emprisonnant.

    Le Souverain Pontife ne voulait pas quitter le continent sans saluer ces prisonniers, « sans célébrer le Jubilé de la Miséricorde » avec eux. Car, que ce soit un pays en crise comme la Centrafrique où le Pape a ouvert le Porte sainte de la cathédrale de la capitale, ou une prison, comme celle de Ciudad Juarez, « il n’y a pas d’endroit où sa miséricorde [de Jésus] ne puisse arriver, il n’y a pas de milieu ni de gens qu’elle ne puisse toucher ».

    La prison, est-ce vraiment la solution ? « Nous avons déjà perdu plusieurs décennies, pensant et croyant que tout se résout en isolant, en écartant, en emprisonnant, en nous débarrassant des problèmes, en croyant que ces mesures sont vraiment une solution aux problèmes », a-t-il enchaîné, rappelant ce qui doit être réellement « notre préoccupation » : la vie humaine.

    La prison est alors le « symptôme du genre de société que nous formons, des silences et des omissions qui ont provoqué une culture du rejet », dénoncée déjà à maintes reprises par le Souverain Pontife, une « société qui a abandonné progressivement ses enfants ».

    La miséricorde rappelle l’importance de la réinsertion. Elle ne « commence pas ici dans cette enceinte, mais “en dehors”, dans les rues de la ville ». Le Pape François a ainsi souhaité la création d’un système de santé sociale. Autrement dit, une « société qui cherche non pas à rendre malade en polluant les relations entre les quartiers, dans les écoles, sur les places, dans les rues, dans les maisons, dans l’ensemble de la société », mais qui permet de « générer une culture efficace et qui cherche à prévenir ces situations, ces chemins qui finissent par abîmer et détériorer le tissu social ».

    Le Pape a regretté que les prisons ne promeuvent pas plus les « processus de réhabilitation qui permettent de répondre aux problèmes sociaux, psychologiques et familiaux ayant conduit une personne à une attitude déterminée ». Selon le Saint-Père, « le problème de la sécurité ne se résout pas par le seul emprisonnement », il faut travailler en amont : « la réinsertion sociale commence par l’insertion de tous nos enfants dans les écoles et par un travail digne pour leurs familles, par la création d’espaces publics de loisirs et de divertissement, par l’habilitation des instances de participation citoyenne, des services sanitaires, par l’accès aux services de base, pour n’énumérer que quelques mesures ». Il faut intervenir sur les causes structurelles et culturelles.

    En s’adressant ensuite plus directement aux prisonniers, le Saint-Père leur a rappelé qu’ils ont à leur portée « la force de la résurrection, la force de la miséricorde divine qui renouvelle toute chose ». Il les a exhorté à « lutter, ici, à l’intérieur, pour inverser les situations qui causent le plus d’exclusion », à parler avec les leurs, à tirer profit de leur expérience, à aider à « briser le cercle de la violence et de l’exclusion ». « Celui qui a affronté la douleur jusqu’au plus haut point et dont nous pourrions dire “il a vécu l’enfer” peut devenir prophète dans la société, a-t-il poursuivi. Travaillez pour que cette société qui utilise et jette ne continue pas à faire des victimes. »

    La miséricorde, fil rouge du discours du Pape, apprend aux détenus à « ne pas rester prisonnier du passé », apprend à « ouvrir la porte de l’avenir ». Il leur a demandé de « pardonner la société pour ne pas avoir su les aider et qui tant de fois les a poussé à commettre des erreurs », se demandant lui aussi, « pourquoi eux et pas moi ? » « Célébrer le Jubilé de la miséricorde avec vous, a-t-il conclu, c’est vous inviter à relever la tête et à travailler pour gagner cet espace de liberté désiré ».

    Source : Radio Vatican (AG-RF).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.
    (et paroles improvisées dans la chapelle)

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  • Voyage du Pape François - Rencontre avec les jeunes au stade José María Morelos y Pavón

    Le Pape François s’est livré à l’un de ses exercices favoris. Mardi 17 février 2016, dans le stade José Maria Morellos y Pavon de Morelia, dans l’État de Michoacán, il a rencontré environ 100 000 jeunes, leur livrant un long discours, improvisant souvent et fut coupé fréquemment par des applaudissements. Le Pape, visiblement heureux et enthousiaste a retrouvé toute son énergie au contact de cette jeunesse du Mexique qu’il a qualifiée de « richesse » comme il l’avait fait dans son discours aux autorités samedi. Il a particulièrement insisté sur cet aspect, exhortant les jeunes à vivre leurs rêves et à ne pas se les laisser voler, résumant son propos en trois mots : richesse, dignité, celle que l’on doit revendiquer et défendre, espérance, celle que l’on ne doit pas perdre.

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    A Mexico, Xavier Sartre :

    Le Pape François avait conseillé aux familles du Chiapas de mettre de l’enthousiasme dans leur vie. Aux jeunes réunis à Morelia, le Pape a directement transmis cet enthousiasme, tant il a mis de passion dans son discours.

    Si la jeunesse est la richesse, elle n’est pas l’espérance. Car pour cela, il faut « d’abord se valoriser ». Or la principale menace qui pèse sur cette espérance « ce sont les discours qui te dévalorisent, qui te font sentir être de seconde catégorie ». Ce sont aussi les miroirs aux alouettes de la vie contemporaine que constituent les vêtements dernier cri, la célébrité ou l’argent qui pousse à vouloir tout acheter, « même l’affection des autres ».

    Difficile aussi de se sentir la richesse du pays « quand nous voyons des amis ou des proches continuellement exposés à se perdre à cause du narcotrafic, des drogues, des organisations criminelles qui sèment la terreur ». Difficile aussi quand l’accès à l’éducation et à la formation sont difficiles.

    Le Pape dit quer s'il tient ce discours, c’est parce qu’il croit en Jésus-Christ, qui est « capable d’éveiller le meilleur » de lui-même, qui « déjoue toutes les tentatives » de « rendre [les jeunes] inutiles ou simples mercenaires des ambitions d’autrui ». C’est grâce à Jésus qu’il « est possible de vivre à fond », « d’être le ferment, sel et lumière au milieu de ses amis, de son quartier, de sa communauté ».

    Et le Seigneur appelle ces jeunes à construire un sanctuaire, « appelé paroisse,(...) Nation ». Le sentiment d’appartenance à cette communauté est d’ailleurs « un des principaux antidotes contre tout ce qui nous menace, parce que cela nous permet de nous sentir membre de cette grande famille de Dieu ». C’est ainsi que l’on peut, a enfin affirmé le Pape, « annoncer aux autres qu’être jeune au Mexique est la plus grande richesse et que, par conséquent, celle-ci ne peut pas être sacrifiée  ».

    Source : Radio Vatican (XS).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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