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  • Rencontre du Pape avec les participants à l'Assemblée plénière de la Fédération biblique catholique (FEBIC)

    Le Pape a reçu la Fédération biblique catholique, dont le nouveau Président est le Cardinal Tagle, Archevêque de Manille, à l'occasion de sa dixième Assemblée plénière consacrée à l’Écriture comme source d'évangélisation en ce cinquantenaire de la Constitution conciliaire Dei Verbum :
    Pour annoncer la Vérité, écrit-il à ses hôtes dans le texte qu'il leur a remis, "nous devons avoir nous-mêmes fait l'expérience de la Parole, l'avoir écoutée et étudiée, pratiquement touchée de nos mains. Les chrétiens sont le peuple que Dieu s'est acquis afin qu'il proclame ses merveilles". Comme le suggère la Constitution Dei Verbum consacrée à la Révélation, les chrétiens doivent vénérer, écouter, lire et prêcher la Parole. La proclamant chaque jour, l’Église s'en nourrit et s'en inspire... C'est l'Esprit qui agit" en nous comme chez "ceux qui nous écoutent, en nous prédisposant à recevoir son message de vie.
    Revenant sur l'anniversaire de Dei Verbum, le Saint-Père a cité Jean-Paul II qui encourageait en 1986 à la relire attentivement pour en appliquer les principes et les recommandations : Aujourd'hui encore il convient de réfléchir sur l'application de ce document "et une meilleure mise en valeur de ce trésor conciliaire comme du magistère successif. Nous devons communiquer la joie de l’Évangile jusqu'aux confins de la terre en obéissance au mandat missionnaire. L’Église ne peut évangéliser si elle ne se laisse pas continuellement évangéliser... Il existe des régions où la Parole n'a pas encore été diffusée, ou si elle l'a été, elle est aujourd'hui vidée de contenu. Le manque de soutien porte à l'affaiblissement des communautés chrétiennes de vieille tradition. Cela freine aussi la croissance spirituelle et la ferveur missionnaire des jeunes Églises. Or nous sommes tous responsables d'une fraîcheur et d'un parfum que l’Évangile ne doit pas perdre. Un engagement pastoral qui mette la Parole au centre doit s'affirmer en favorisant l'aspect biblique de la pastorale. Cela doit être une priorité pour toutes les communautés, les paroisses, associations et mouvements, de manière à ce qu'elles aient à cœur la rencontre du Christ". Tant il est vrai que l'ignorance de l’Écriture est l'ignorance du Christ. La mission de tous les serviteurs de la Parole...est de favoriser cette rencontre, qui suscite la foi et transforme la vie".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.6.15).

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience du Pape François à Sa Sainteté Mor Ignatius Aphrem II, Patriarche syro-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient

    Le Saint-Père a accueilli ce matin SS Ignatius Aphremm III, Patriarche syro-orthodoxe d'Antioche, pour une rencontre traditionnelle inaugurée en 1971 par Ignatius Jacob III et Paul VI en vue d'un "saint pèlerinage" commun vers la pleine communion des deux Églises. Évoquant la déclaration conjointe sur la profession de foi et l'incarnation de 1971, le Pape François a affirmé qu'il a servi de base à Ignatius Zakka Iwas et Jean-Paul II pour poursuivre le processus d'unité, à Rome puis à Damas :
    "Combien les choses ont changé depuis les premières rencontres", s'est exclamé le Pape. Aujourd'hui, "votre Église est toujours une Église de martyrs. Comme à ses débuts, elle subit avec les autres minorités les terribles affres de la guerre et de la persécution. Devant tant de victimes innocentes, les puissants du monde semblent incapables de trouver des solutions. Prions ensemble pour tous ceux qui, à travers le monde, sont tués par la violence et la guerre. Pensons aux Métropolites Gregorios Ibrahin et Paul Ibrahim, enlevés il y a plus de deux ans, ainsi que tant de prêtes et groupes de fidèles retenus prisonniers. Demandons au Seigneur la grâce de savoir pardonner pour être toujours des opérateurs de paix et de réconciliation... Le sang des martyrs est une semence d'unité pour l’Église, un instrument pour l'édification du Royaume de Dieu, fait de paix et de justice. En ce moment d'épreuve et de peine renforçons notre amitié et notre fraternité, les liens entre l’Église syro-orthodoxe et l’Église catholique. Accélérons le pas vers le jour où nous pourrons célébrer ensemble notre appartenance à l'unique Église du Christ... Enrichissons-nous de nos dons spirituels, car ce qui nous est commun est bien supérieur à ce qui nous sépare".
    Après l'entretien et la présentation au Pape de la délégation accompagnant le Patriarche, les deux parties se sont rendues en la chapelle Redemptoris Mater pour prier.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.6.15).

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Discours du Pape François place Saint-Pierre au Congrès ecclésial du diocèse de Rome

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    Le Pape François, évêque de Rome, a ouvert ce dimanche soir le Congrès ecclésial annuel de son diocèse, qui doit durer deux jours, sur le thème de la catéchèse et de la transmission de la foi : « Nous transmettons ce que nous avons reçu » (1 Cor 15,3). Au cours de cette rencontre, ouverte par la prière d'invocation à l'Esprit Saint, le Pape a livré sa réflexion sur l'essence de la vocation conjugale et familiale aux familles, catéchistes, prêtres et agents pastoraux actuels.

    "Notre ville a besoin d'une renaissance morale et spirituelle", a d'abord affirmé le Pape. "On entend souvent que tout est relatif, que l'Evangile est une belle histoire, mais ne touche plus les cœurs". Quant aux jeunes, "ils entendent des idées étranges", et deviennent victimes de ce que'il appelle une "colonisation idéologique", "qui fait du mal et détruit", et contre laquelle "la famille doit agir". En octobre, a rappelé le Pape, aura lieu un synode sur la famille, qui doit aider les familles justement à redécouvrir la beauté de leur vocation, et à montrer que l'Evangile peut se vivre, mieux, qu'il se vit en famille et que "cela rend heureux", a-t-il lancé sous les applaudissements. Ils'est ensuite penché sur le mystère familial à travers trois mots-clés : vocation, communion et mission.

    La vocation de l'amour

    "Nous sommes tous fils et filles, mais la maternité et la paternité sont un appel de Dieu", une vocation, a insisté le Pape. "Le Seigneur vous a choisis pour vous aimer et transmettre la vie, Dans cette union, vous devenez semblables à Dieu ! C'est cela la vérité de l'amour !". Et le Pape d'interpeller la foule : "croyez-vous en la beauté de l'amour ? en la grandeur de l'amour ? Je ne parle pas de la passion, ou d'un enthousiasme passager, a-t-il précisé, mais de l'amour qui se vit au quotidien", et dont les premiers témoins sont les enfants. "Les enfants vous regardent, scrutent vos gestes, vos paroles, pour voir si vous êtes heureux ensemble, heureux d'être parents, voir si la bonté existe sur cette terre". "Pensons à tous ces enfants qui souffrent en voyant leurs parents se disputer tous les jours, s'insulter, se frapper", a regretté le Pape qui a ajouté : "quand vous tombez dans ces péchés, pensez que les premières victimes sont vos enfants, votre propre chair !". "Il n'y a pas de plus de beau témoignage pour un enfant que voir ses parents s'aimer avec tendresse, se parler, se pardonner", et l'enfant grandit ainsi dans l'amour et la sécurité.

    Communion dans la diversité

    Etre parents, c'est d'abord mettre en valeur la diversité de l'homme et de la femme, "la première et fondamentale différence constitutive de l’être humain", a insisté le Pape. "J'aime à dire aux fiancés qui se préparent au mariage, que la vocation de l'homme est de faire que sa femme soit plus femme ; et que la vocation de la femme est de faire que son mari soit plus homme". Cette diversité est une richesse, a-t-il encore souligné. Une richesse qui devient complémentarité et réciprocité, et revêt une grande importance pour les enfants, lesquels maturent leur propre identité à l'aune de cette complémentarité parentale.

    Il peut arriver que la famille connaisse des tensions irrésolubles, a reconnu le Saint-Père. Le devoir des parents, à l'arrivée des premiers signes de tension, est de chercher de l'aide, du soutien, auprès de Dieu avant tout, qui nous enseigne que l'amour surmonte tout, et que l'unité est plus grande que le conflit. "Si la séparation est inévitable, sachez que l'Eglise vous porte dans son cœur, et surtout que votre tâche éducative continue ! Le papa reste papa, et la maman reste maman !" Aussi est-il nécessaire que les parents cherchent un terrain d'entente, une collaboration pour le bien des enfants. "Je vous en prie, ne faites pas de vos enfants des otages !" a exhorté le Pape, "et ne parlez jamais en mal de l'autre devant vos enfants".

    Mission éducative

    Des parents qui s'aiment sont à même de déceler les faiblesses et les fragilités de leurs enfants, ils peuvent leur parler, les écouter lorsque surgissent les premières interrogations sur la foi. Car n'oublions pas, rappelle le Pape, que l'éducation des enfants reste la responsabilité première des parents. Une tâche pour laquelle les grands-parents peuvent apporter une aide considérable. "Savez-vous qu'à Rome, les personnes âgées représentent un quart de la population ?", a-t-il demandé. "Les ainés sont la sagesse, la mémoire de nos familles. Leur réservons-nous une place digne au sein de nos familles ? Ou bien les trouvons-nous ennuyeux ? Les laissons-nous dans des maisons de repos ? Nous ne devons pas avoir honte de nos ainés !". Et le Pape de rappeler l'exemple de ces grands-parents qui ont, à leur manière, sauvé la foi dans des pays où elle était bannie, faisant baptiser leurs petits-enfants, les catéchisant, etc.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre du Pape avec l'Association des guides et scouts catholiques italiens [AGESCI]

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    Ce samedi matin Place Saint-Pierre

    La place Saint-Pierre était noire de monde ce samedi matin : près de 80.000 scouts italiens se sont rassemblés pour rencontrer le Pape François. Le Souverain Pontife a reçu en effet les membres de l’AGESCI, l’Association des Guides et Scouts Catholiques d’Italie. Il les a remerciés de leur contribution à la vie de l’Église et de la société.

    « Vous êtes une partie précieuse de l’Église en Italie » a lancé le Pape aux milliers de guides, louveteaux, scouts, jeannettes ou éclaireurs, qui attendaient cette rencontre avec François depuis plusieurs heures. Une rencontre joyeuse, où chants et applaudissements se sont mêlés. « Vous offrez une contribution importante aux familles dans leur tâche éducative auprès des enfants et des jeunes » a poursuivi le Pape, en remerciant les responsables du mouvement. « Les parents vous confient leurs jeunes car ils sont convaincus de la bonté et de la sagesse de la méthode scoute, basée sur de grandes valeurs humaines, sur le contact avec la nature, sur la foi en Dieu ; une méthode qui éduque à la liberté et à la responsabilité ».

    « Vous créez des ponts dans cette société où on a l’habitude de faire des murs » a encore dit le Saint-Père, très applaudi, en rendant hommage à l’AGESCI. Le Pape a rappelé que parmi les structures mondiales du scoutisme, la branche italienne est parmi celles qui investissent le plus dans le champ spirituel et l’éducation à la foi. « Je suis certain que l’AGESCI peut apporter à l’Église une nouvelle ferveur évangélisatrice, et une nouvelle capacité de dialogue avec la société. » a souligné le Saint-Père, qui a souhaité que les scouts s’intègrent toujours plus dans le tissu paroissial et diocésain. Un lieu où ils apportent leur richesse, tout en gardant leur propre identité.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican.

  • Discours du Pape aux participants à la 39e Session de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture [F.A.O.]

    Ce matin le Pape François reçu les 450 participants à la 39e Session de la Conférence de la FAO, consacrée à la protection sociale agricole et au développement durable. Le droit à l'alimentation, le problème des déchets, l'impact des marchés sur la faim, la primauté du développement agricole, la question de l'eau, l'accaparement la terre et la dépendance à l'aide extérieure ont été les sujets abordés par le Saint-Père : "Face à la pauvreté de beaucoup de nos frères et sœurs, la question de la faim et le développement agricole demeurent des problèmes graves... Si la tendance à se détourner des questions difficiles est humaine...nous devons répondre à l'impératif de l'accès à la nourriture nécessaire, car c'est un droit pour tous. Les droits me prévoient aucune exclusion. Certes, on peut se rassurer parce que le 1 milliard 200 millions de personnes souffrant de la faim en 1992 a été réduit, même si la population mondiale augmente. Cependant, les engagements, les actions concrètes et les politiques d'investissement sont peu efficaces si l'on néglige l'obligation d'éradiquer la faim et de prévenir toutes les formes de malnutrition tout le monde".

    "Les statistiques relatives aux déchets sont extrêmement préoccupantes puisque un tiers de la nourriture produite est perdue. Cette question est essentielle, et il faut réfléchir sur l'utilisation non alimentaire des produits agricoles, qui sont utilisés pour large dans l'alimentation animale ou pour produire des biocarburants. Certes, nous devons nous assurer des conditions environnementales plus saines, mais sans continuer à exclure certains. Il faut sensibiliser tous les pays sur le type de la nutrition adapté selon les latitudes...en qualité et en quantité, mesurer les incertitudes déterminées par les variations du climat, la croissance de la demande et l'incertitude des prix... Mais quel est l'impact sur le marché avec ses règles sur la faim dans le monde? Parmi les études que vous avez faites, il est que depuis 2008 le prix de la nourriture a changé sa tendance doublé après stabilisée, mais toujours avec des valeurs élevées par rapport à la période précédente. Donc, la volatilité des prix entrave les plans d'aide aux plus pauvres ou à qui reçoit une alimentation minimale... A juste titre nous sommes tous préoccupés par le changement climatique, mais nous ne pouvons pas oublier la spéculation financière sur les denrées de base" que sont le blé, le riz, le maïs ou le soja... Or nous sommes convaincus à l'inverse que les produits de la terre ont une valeur sacré. Ils sont le fruit du travail quotidien des individus, les familles, les communautés, les agriculteurs".

    "L'objectif de la FAO qu'est le développement agricole comprend le travail de la terre, la pêche, l'élevage, l'exploitation forestière. Ce développement doit être au centre de l'activité économique... Cela implique de soutenir une résilience efficace, le renforcement spécifique de la capacité des communautés à faire face aux crises naturelles ou provoquées par l'action humaine, en faisant attention aux différentes exigences. Ainsi sera-t-il possible de tendre à un niveau de vie décent. Dans cet engagement il y d'autres points critiques. Tout d'abord, il semble difficile d'accepter résignation, désintérêt et même absence des états. On a parfois le sentiment que la faim est un sujet impopulaire, un problème insoluble... Les raisons qui conduisent à limiter les contributions d'idées, de technologie et d'expertise financière naissent de la réticence à prendre des engagements contraignants. On se cache trop souvent derrière le prétexte d'une crise économique qui serait mondiale mais aussi derrière l'idée que la faim frapperait tous les pays... C'est oublier que si la pauvreté est un problème social dans un pays, on devrait pouvoir trouver des solutions structurelles...et mettre en place des politiques sociales équitables. Cela peut changer si nous replaçons la solidarité au cœur des relations internationales". Le Pape parle également de "la nécessité d'éduquer les gens à une alimentation correcte... Nous savons qu'en Occident le problème réside dans la sur-consommation et le gaspillage. Dans le Sud, cependant, pour assurer la nourriture est nécessaire d'encourager la production locale. Ainsi, dans de nombreux pays la faim ne sera plus un phénomène chronique... Les aides d'urgence ne suffisent plus, d'autant qu'elles ne parviennent pas toujours les bonnes mains. La dépendance des grands producteurs s'impose si le pays n'a pas les moyens financiers. La population finit par ne pas manger suffisamment et la faim grandit".

    Quant au "changement climatique, il nous oblige penser au déplacement forcé de populations et aux nombreuses tragédies humanitaires par manque d'eau et de ressources. L'eau, fait déjà l'objet d'un conflit qui risque d'augmenter. Il ne suffit pas d'affirmer l'existence d'un droit à l'eau sans s'efforcer de parvenir à une consommation durable de ce bien, comme au traitement de tous les déchets... L'utilisation des terres demeure un problème grave. La captation de terres agricoles par des sociétés transnationales et des Etats ne prive pas seulement les agriculteurs d'un bien essentiel. Elle affecte directement la souveraineté des pays en développement. Il y a trop de zones où les aliments sont produits dans des pays tiers et où la population locale est doublement appauvrie, démunie de nourriture mais aussi de terre... La production alimentaire mondiale est en grande partie fruit du travail d'exploitations familiales. Par conséquent, il est important de renforcer le partenariat et des projets en faveur des entreprises familiales, et d'encourager les états à réglementer équitablement l'utilisation et la propriété des terres. Cela peut aider à éliminer les inégalités, aujourd'hui au centre de l'attention internationale".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 11.6.15).

    Texte intégral en espagnol et en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre avec les jeunes au Centre diocésain des jeunes "Jean-Paul II"

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre œcuménique et interreligieuse au Centre international franciscain pour les étudiants

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre avec les prêtres, religieuses, religieux et séminaristes dans la cathédrale

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre avec les autorités au Palais présidentiel de Sarajevo

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Discours aux participants à l'Assemblée Générale des Œuvres Pontificales Missionnaires

    Comme chaque année à l'occasion de leur Assemblée générale, le Pape a reçu les Œuvres Pontificales Missionnaires, rappelant à ses hôtes que "l'annonce évangélique est la première principale mission de l’Église, mais aussi la source de son renouvellement... Sans le principe évangélisateur on ne saurait développer une pastorale efficace et crédible, unissant annonce et promotion de la personne. La mission est donc la paradigme de toute l’œuvre de l’Église". Évoquant le travail des OPM, qui s'étend aux frontières sociales comme géographiques, le Saint-Père a évoqué "les merveilles accomplies par l'Esprit dans toutes ces Églises souvent démunies de ressources...malgré difficultés et persécutions subies à cause de leur fidélité à la Parole dans la défense de la personne. L’Église est appelée à sortir pour aller vers ces périphéries humaines pour rencontrer ces frères qui vivent sans la force, sans la lumière ni la consolation de Jésus-Christ, sans une communauté de foi pour les accueillir, sans sens à donner à la vie... Par charisme les OPM sont sensibles aux besoins des territoires et mission et aux groupes humains les plus démunis. Elles sont des instruments de communion entre Églises qui favorisent le partage des ressources, soutenant séminaristes, prêtres et religieuses des Églises jeunes...présents dans les collèges pontificaux... Soyez toutefois attentifs à ne pas tomber dans la tentation de devenir une ONG, un bureau de distribution de subventions ordinaires et extraordinaires... Si l'argent est utile il peut aussi ruiner la Mission, tout comme le fonctionnalisme quand il prend toute la place.. Le fonctionnalisme risque de devenir la chose la plus importante et porter à la ruine... Il ne faut pas retrancher le Christ de l'action des Œuvres missionnaires. Elles sont son œuvre ! Une Église qui se limiterait à l'efficacité de ses structures serait morte, même si ses programmes...devaient durer encore des siècle ! L'évangélisation authentique n'est possible qu'avec l'énergie sanctificatrice de l'Esprit car Lui seul peut renouveler, raviver et relancer le courage de l’Église à sortir d'elle même pour" aller vers les autres.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.6.15).

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org et l'Agence Fides.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Discours aux participants au Chapitre Général des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus (Déhoniens)

    Le Pape a reçu ce matin le Chapitre général des Pères Déhoniens (Prêtres du Sacré Coeur), réunis pour réfléchir sur le thème « Miséricordieux, en communauté, avec les pauvres ». Après une conversation à bâtons rompus avec les 120 prêtres présents, le Pape leur a remis son discours.
    "La vie religieuse est pleinement évangélique dans la mesure où elle réalise le Béatitudes. Les religieux sont donc appelés à pratiquer la miséricorde, en vivant avec intensité la communion avec Dieu, dans la prière, dans la méditation des Saintes Écritures, dans la célébration de l’Eucharistie, pour que toute notre vie soit un chemin de croissance dans la miséricorde de Dieu". Conscients de l'amour gratuit de Dieu, nous faisons "grandir en nous la compréhension et la bonté envers autrui... C'est dans l'expérience de la miséricorde de Dieu que l'on trouve un point d'harmonie pour la vie en communauté. Cela comporte de reconnaître la miséricorde dont nos frères font preuves envers nous" pour la leur restituer. "La miséricorde est le mot-synthèse de l’Évangile, on peut dire qu’il est le 'visage' du Christ. Le Seigneur vous invite à être des 'canaux' de cet amour, en premier lieu vers les derniers, les plus pauvres, qui sont les privilégiés à ses yeux. Laissez-vous continuellement interroger par les situations de fragilité et de pauvreté au contact desquelles vous êtes, et cherchez à offrir de façon pertinente le témoignage de charité que l’Esprit insuffle dans vos cœurs. La miséricorde exprimée permet de s'ouvrir aux besoins présents de l'évangélisation, en privilégiant si nécessaire des sacrifices, une ouverture sur les manifestations des maux de notre société".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.6.15) et Radio Vatican.

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Visite Pastorale du Pape François à Turin (21-22 juin 2015) - Programme

    Le programme détaillé de ce prochain voyage du Saint-Père à Turin a été rendu public ce matin par la Salle de Presse du Saint-Siège.

    Ce déplacement aura lieu dans le cadre de l'Ostension du Saint-Suaire (19 avril-24 juin 2015) et du bicentenaire de la naissance de Saint Jean Bosco (1815-1888). Le programme est dense. Le Saint-Père ira à la rencontre des jeunes, des religieux, des prisonniers et des malades.

    A découvrir ci-dessous.

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  • Audience aux participants de la réunion organisée par l’Association Science et Vie

    Le Pape appelle à protéger la vie à tout prix

    La plaie de l’avortement est un attentat contre la vie. Le progrès d’une civilisation est déterminé par sa capacité à protéger la vie surtout quand elle est fragilisée, beaucoup plus que par ses acquis technologiques. C’est un vibrant plaidoyer en faveur du droit primordial à la vie que le Pape François a prononcé ce samedi 30 mai 2015 devant les membres de l’Association Science et Vie qui fête son dixième anniversaire. Si elle veut être juste, a-t-il dit, la société doit reconnaître le droit essentiel à la vie dès sa conception jusqu’à sa fin naturelle.

    Elle doit aussi s’assurer que la valeur inestimable de la vie humaine soit soutenue par des liens féconds et par des relations familiales et sociales constructives. Le Saint-Père a énoncé les nombreux attentats perpétrés contre la vie : l’avortement et l’euthanasie, mais aussi la mort des migrants en Méditerranée, les accidents de travail provoqués par le non-respect des normes de sécurité, la malnutrition, le terrorisme, la guerre, la violence.

    La science et la connaissance doivent être au service de la vie

    Evoquant, par ailleurs, le rapport entre science et vie, le Pape François a affirmé que la science et la connaissance devaient être au service de la vie, sinon, a-t-il dit, elles deviennent stériles. C’est la vie dans sa profondeur impénétrable qui est à l’origine de la recherche scientifique et qui l’accompagne. Le miracle de la vie finit toujours par ébranler l’orgueil scientifique, en remettant au premier plan l’émerveillement et la beauté. Pour le Souverain Pontife, la protection et la promotion de la vie constituent une tâche fondamentale, surtout dans notre société caractérisée par la logique négative du déchet.

    Cette tâche difficile exige une attitude d’ouverture, d’attention et de proximité avec les personnes dans leur situation concrète. Le Pape François a salué l’engagement de l’Association Science et Vie qui se propose de sortir pour rencontrer et de rencontrer pour soutenir. Il l’a encouragée à entretenir un dialogue fécond avec la science et avec les non-croyants qui restent ouverts au mystère de la vie humaine. Il est urgent de relancer la culture de la vie capable d’instaurer un réseau de confiance et de réciprocité et offrir des horizons de paix, de miséricorde et de communion.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral original en italien : Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Le Pape François aux membres de la Commmission internationale anglicane-catholique

    Le Pape François a une nouvelle fois évoqué, jeudi, les souffrances des chrétiens persécutés dans le monde, lorsqu’il a reçu les membres de la Commission internationale pour le dialogue entre anglicans et catholiques. L’occasion pour lui de souligner que le monde, aujourd’hui, a grand besoin du témoignage commun et joyeux des chrétiens, dans la défense de la vie et de la dignité humaine et dans la promotion de la paix et de la justice.

    Cette instance de dialogue œcuménique a été instituée dans la foulée de la rencontre historique, en 1966, entre le Pape Paul VI et le 100° Archevêque de Cantorbéry, Arthur Michael Ramsey. Dans son discours, le Souverain Pontife a reconnu que l’objectif que s’étaient fixé Paul VI et le docteur Ramsey, il y a près d’un demi-siècle, à savoir la pleine communion dans la vérité, n’a toujours pas été atteint, et que le découragement gagne du terrain.

    Mais il s’est dit convaincu que le Saint-Esprit continue de pousser les deux Églises dans cette direction, malgré les difficultés et les nouveaux défis. La tradition de foi et l'histoire partagée entre anglicans et catholiques, a-t-il dit à ses hôtes, "doivent inspirer et soutenir nos efforts de dépassement des obstacles qui barrent encore notre pleine communion".

    Dans l'attente de la publication des déclarations communes rédigées au cours de la seconde phase des travaux, le Pape a ensuite rappelé que "la cause de l'unité n'est pas une option, nos divergences ne devant pas être considérées comme inévitables... Malgré nos divisions, il existe déjà un lien fort entre nous, le témoignage de chrétiens de diverses confessions victimes de persécutions en raison de leur foi. Je pense notamment aux martyrs de l'Ouganda qui étaient pour moitiés catholiques et anglicans. Le sang de ces martyrs alimente une nouvelle phase de l'engagement œcuménique, un nouvel élan de notre effort pour accomplir la volonté du Seigneur, que tous ne fasse qu'un. Ce témoignage de nos frères et sœurs doit nous encourager à être cohérents avec l’Évangile pour réussir à faire ce que le Seigneur attend de son Église. Le monde a grand besoin de ce témoignage chrétien commun, qui va de la défense de la vie et de la dignité de la personne à la diffusion de la paix et de la justice. Demandons à l'Esprit la capacité de répondre aux signes des temps qui appellent l'ensemble des chrétiens à l'unité et au témoignage".

    La Commission doit publier prochainement cinq déclarations communes.
     
    Sources : Radio Vatican & Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 30.4.15).

    Texte intégral en italien et en anglais sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Des dangereux épanchements de l'âme

    « Par l'usage des sens nous recevons en nous ce qui est au dehors ; par celui de la parole nous produisons dehors ce qui est au dedans. Or il ne nous importe pas seulement de veiller sur nous-mêmes pour ne rien laisser entrer d'inutile chez nous, mais encore pour n'en laisser rien de déréglé. Car si notre âme s'écoule par trop de discours, il n'est pas croyable combien elle se distrait, et s'affaiblit pour les fonctions intérieures, ce qui vient de ce que parlant beaucoup elle remue dans son imagination force espèces, qui étaient auparavant assoupies, et qui se réveillent par l'effort que l'esprit fait en voulant parler, et se communiquer aux autres. Car parler est plus une action de l'imagination que de la langue. D'où il s'ensuit que pour avoir l'imagination tranquille, et l'esprit serein, et disposé à recevoir la lumière de Dieu, il ne faut pas mouvoir les idées qui s'y sont ramassées de longue main, et qui demeurent en repos comme les ordures au fond d'un vase plein d'eau, tandis qu'on ne le remue point. Que si l'on vient à agiter ce vase, l'eau se trouble, et se salit par le mélange des ordures, et ne peut se remettre qu'on ne la laisse reposer. Il en est de même de notre âme. Il s'y est amassé une infinité d'images de toutes sortes d'objets qui demeurent au fond en repos, et sans troubler la liberté des fonctions de notre âme. Mais si par l'envie de parler, l'âme se remue, ces images s'agitent, et la troublent jusqu'à ce qu'elle les fasse rasseoir par le silence. C'est là un point important, à quoi il faut prendre soigneusement garde. »

    J.-J. Surin s.j., Lettres spirituelles Tome I (Lettre II au P. Louis Tillac, 25 août 1661, Les avantages qui accompagnent la perfection chrétienne, et les dispositions qu'elle demande, II. La Récollection), seconde édition, A Paris, Chez Le Mercier, 1724.

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    (Crédit photo)

  • A l’ONU, l’appel pour les chrétiens d’Orient de SB Sako, Patriarche des chaldéens

    discours,patriarche,louis raphaël sako,conseil de sécurité,onu,chrétiens d'orientDiscours du patriarche Louis Raphaël Sako lors de la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur les chrétiens d'Orient

    New York, le 27 Mars 2015

    Au nom des chrétiens de différentes dénominations ethniques et culturelles qui endurent une si sévère épreuve au Moyen-Orient, j’adresse mes remerciements au gouvernement français pour cette initiative humanitaire pionnière, en particulier à Son Excellence Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, Monsieur Laurent Fabius.

    Mesdames et Messieurs,

    Comme vous le savez, nous commémorons cette année le centenaire des massacres de chrétiens de l’Empire Ottoman. Aujourd’hui, cent ans après ce drame, nous vivons une situation tragique similaire, ce qui a poussé des milliers de chrétiens à émigrer, et c’est une grande perte pour tous. Pour parler franchement, le soi-disant printemps arabe s’est soldé pour nous de manière négative. Si nous avions eu l’occasion de travailler en harmonie avec la mosaïque de religions et de groupes ethniques de notre région, il y aurait eu une force motrice de progrès vers la paix, la stabilité et l’ouverture dans toute la région.

    De cette tribune, je tiens à exprimer le message suivant inspiré des valeurs humanitaires et spirituelles qui m’habitent. La coexistence positive fondée sur la justice, la paix dans l’amour et la citoyenneté devrait rester une des priorités majeures pour le Conseil de sécurité et l’Organisation des Nations Unies.

    En ce qui concerne mon pays, je lance un appel pressant à soutenir le gouvernement central de Baghdâd et le gouvernement régional du Kurdistan en vue de la libération de la ville de Mossoul, ainsi que des villes de la plaine de Ninive où habitent chrétiens, yezidis et shabaks.

    Je lance un appel solennel à leur fournir une protection internationale avec une zone sécurisée, tout en proclamant hautement le droit à la propriété en faveur des familles déplacées pour qu’elles puissent retourner dans leurs villages et leurs maisons, et reprendre une vie normale. Il faut aussi que le gouvernement central indemnise toutes ces familles pour les dommages et les préjudices subis.

    En fait, le problème majeur réside dans la façon dont les hommes conçoivent la religion, l’État et la citoyenneté. En tout cela, il est important de comprendre le rôle des individus en tant que citoyens et membres de la société civile ; c’est pourquoi il est grave de négliger le rôle de l’éducation religieuse et nationale. Tout cela est proposé pour favoriser une meilleure coexistence dans la paix et le respect.

    Or, les courants extrémistes islamiques refusent de vivre avec les non-musulmans. Ils les persécutent, les arrachent de leurs maisons et détruisent toute trace de leur histoire. Nous sommes devant une crise culturelle qui monopolise le pouvoir, et démantèle les institutions et restreint les libertés. Il est donc urgent d’établir des critères cohérents fondés sur le droit international.

    Comme je m’adresse à cette honorable assemblée, je tiens à souligner que les terroristes qui commettent des crimes contre l’humanité ne doivent pas être assimilés aux innocents fidèles de l’islam. En effet cette majorité musulmane, silencieuse et pacifique, rejette la politisation de leur religion et accepte une convivialité harmonieuse avec les autres dans un État de droit où l’on respecte lois et institutions.

    D’autre part, il est de plus en plus évident que la paix et la stabilité ne peuvent être obtenues exclusivement par les interventions militaires. Celles-ci sont incapables de démanteler cette idéologie féroce qui détruit les vies et le patrimoine culturel.

    Cela exige de la communauté internationale, y compris de la Ligue Arabe et de la Conférence des États Islamiques, qu’elle prenne des décisions aboutissant à des solutions politiques, culturelles et éducatives. La communauté internationale est appelée à protéger efficacement la mosaïque des personnes et des différents groupes d’un même pays, en dépit de leurs origines religieuses et ethniques diverses, en assurant la promotion de leurs droits et en renforçant les relations entre eux.

    Je voudrais attirer votre attention sur le risque de voir émerger de nouveaux courants aussi néfastes que Daesh (ISIS). Lorsque des millions d’enfants et de jeunes sont privés d’écoles et d’éducation, lorsque des millions de réfugiés sont rassemblés dans des camps, privés du strict minimum de soins et d’attention, alors la frustration, le chômage et la pauvreté peuvent facilement les conduire à la vengeance et à l’extrémisme.

    Par conséquent, nous proposons un processus dont l’ambition est de sortir de ce cercle vicieux.

    1. Réclamer, à partir des Nations Unies, la mise à jour exécutive des constitutions et des lois de manière à réaliser la justice, l’égalité et la dignité pour tous, en tant que citoyens, sans discrimination aucune. Il est impératif que nos pays se dotent de gouvernements exigeant l’égalité entre tous les citoyens. Ces gouvernements doivent être responsables de la protection de tout le monde et garantir les droits de tous les citoyens. La simple énumération de ces besoins fondamentaux témoigne de leur manque cruel.

    2. Recommander aux responsables religieux d’adopter un discours modéré, qui aide à approfondir le sens de la citoyenneté. Quelle que soit la diversité de leurs confessions religieuses ou de leurs appartenances ethniques, les gens devraient s’identifier d’abord et principalement à leur territoire national. Un facteur important nous fait défaut : c’est la réforme des programmes d’enseignement qui permettrait d’approfondir les principes de respect entre les citoyens, de promouvoir la tolérance et le dialogue, et de condamner la division, la haine et l’esprit de vengeance. Tout cela est nécessaire pour protéger les générations futures des tristes conséquences de positions qui aboutissent à l’extrémisme, à la violence et au terrorisme. Ce but ne pourra être atteint que si les responsables religieux présentent une exégèse appropriée de leurs textes sacrés, et ne tolèrent pas l’utilisation de phrases ou passages violents sortis de leur contexte.

    3. Adopter une loi selon laquelle sont considérés comme criminels et tenus pour responsables les États et les individus qui soutiennent des groupes terroristes, que ce soit financièrement ou intellectuellement ou des armes . Leurs actes sont des crimes contre la paix sociale.

    4. Promouvoir le développement des organisations pour les droits humains et les libertés civiles. Ces organisations devraient avoir un rôle exécutif et non pas seulement consultatif, tant sur le plan régional qu’international.

    Merci à vous tous et soyez assurés de mes meilleurs vœux de succès dans votre service humanitaire.

    Source : L'Oeuvre d'Orient & La Vie - Laurence Desjoyaux

  • Assemblée plénière des évêques à Lourdes - Discours d'ouverture par Mgr Pontier

    Discours d’ouverture de l’Assemblée plénière de mars 2015 par Mgr Gorges Pontier, archevêque de Marseille et Président de la Conférence des Évêques de France.

    Texte intégral à lire ci-dessous.

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  • Visite du Pape François à Naples : Rencontre avec la population napolitaine

    A la suite de sa visite au sanctuaire marial de Pompéi, le Pape est désormais à Scampia. Il a été accueilli par l'archevêque de Naples, le cardinal Crescenzio Sepe, par le président de la Région de Campanie, le préfet et le maire de la ville dans ce quartier populaire situé au nord de Naples, surnommé il y a quelques années « le supermarché italien des drogues ». Dans son intervention, largement improvisée, le Pape a appelé les Napolitains à ne pas se faire voler leur espérance et à ne pas la voler aux autres. « En volant, on gagne peut-être un petit pécule, mais on vole l’espérance, la nôtre, celle de notre prochain et celle de la société », a expliqué le Pape qui appelle chacun à se « nettoyer l’âme », car « la corruption empeste ! » et « tous nous pouvons être corrompus ». François a invités les habitants de Naples à faire sentir aux migrants qu’eux aussi sont des fils de Dieu. Enfin il s’en est pris au système économique mondial qui prive l’homme de travail et ainsi de sa dignité.

    Tous des migrants

    « Francesco, Francesco ». A son arrivée, la foule a scandé son nom, des milliers de personnes, des centaines d’enfants, des migrants venant du continent africain ou d’Asie. Entouré d’enfants, le Pape a écouté le témoignage de trois personnes : une Philippine, un ouvrier et un magistrat.

    La jeune femme philippine, a pris la parole au nom des migrants et des sans-domicile-fixe. Elle a demandé au Pape de « faire savoir à l’humanité » qu’eux aussi son fils de Dieu, que le Pape les regarde avec amour comme cela « peut-être pour une fois, nous pourrons nous sentir importants et fiers de cette prédilection ».

    « Mais est-ce vraiment nécessaire ? Faut-il encore rappeler cela : que les migrants ne sont pas des citoyens de seconde classe ! » Le Saint-Père a ainsi interpellé la foule, leur rappelant que les migrants sont des citoyens et des fils de Dieu. « On ne peut pas dire, les migrants sont comme ça, et pas nous... » Chaque personne sur terre est elle-même un migrant. « Ce n’est pas écrit dans un livre, mais dans notre chair, notre chemin de vie. » Personne, explique-t-il, n’a un chemin fixé sur la terre, nous devons tous nous en aller, pour trouver Dieu l’un après l’autre. « Nous sommes tous des personnes en chemin vers le Père ».

    « On doit défendre notre dignité. On ne doit pas se taire »

    La deuxième personne à s’adresser au Pape fut un ouvrier se désolant de l’absence de travail, de voir sur le visage de ses proches « le désespoir de ceux qui ne parviennent plus à aller de l’avant ». L’absence de travail, « un signe négatif de notre temps » convient le Pape sensible en particulier au chômage des jeunes. En Italie, affirme François, plus de 40% des moins de 25 ans sont privé de travail. « Que fait un jeune sans travail ? Quel futur a-t-il ? Quel choix de vie a-t-il ? » Pour le Pape, le manque de travail n’est pas la responsabilité de la seule ville de Naples, ou de l’Italie, c’est une responsabilité du monde. Le système économique actuel « met à l’écart des gens », « c’est grave ». Il existe des œuvres de charité, la Caritas qui distribue des repas, mais le Pape se faisant la voix des chômeurs s’insurge : « le problème, ce n’est pas de manger. Le problème c’est de pouvoir apporter du pain à la maison, de pouvoir le payer soi-même ». Le manque de travail vole la dignité de l’homme. Vivement applaudi par la foule, le Souverain Pontife invite la population à réagir. « On doit défendre notre dignité. On ne doit pas se taire ».

    Concernant la problématique de l’emploi, il s’est également emporté contre ce qu’il qualifie de « travail à moitié ». Il y a quelques temps, raconte-t-il, une jeune fille a trouvé un travail dans une entreprise touristique. Mais à quelle condition. Elle devait travailler 11 heures par jour pour 600 euro par mois, sans cotisation retraite. On lui a fait savoir qu’elle n’avait qu’à décliner si elle n’en voulait pas, tant de gens faisaient la queue pour ce travail. « Cela, c’est de l’esclavage, de l’exploitation ! Cela, ce n’est pas ni humain, ni chrétien ! Et s’il (l’employeur) se dit chrétien, Il ment ! » Le Pape a de la même manière dénoncé le travail au noir.

    « la corruption empeste »

    Le dernier Napolitain à avoir pris la parole était le Président de la cours d’appel de Naples, qui a dénoncé la corruption publique et privée qui « atrophie l’éthique », « génère la délinquance juvénile, le désespoir et la mort ». Le Pape s’est arrêté longtemps sur cette parole « si souvent utilisé aujourd’hui », la corruption. D’abord, souligne-t-il, il y a tant de manière d’être corrompu : quand on ferme sa porte à un migrant ou qu’on n’offre pas de travail... Cela concerne chacun. La corruption n’est pas propre à certains individus. « Le glissement » est « facile ». Comme le corps d’un animal corrompu, la corruption « empeste ». Le Pape invite chacun « à nettoyer son âme ». Enfin, il rappelle aux représentants des pouvoirs publics présents à Scampia que la « bonne politique est une des expressions les plus haute de la charité, du service et de l’amour ».

    Si le Saint-Père s’est rendu à Naples ce samedi, c’est, dit-il, pour « donner une impulsion à un chemin d’espérance, de renaissance et d’assainissement déjà en cours. » Soulignant la grande chaleur des Napolitains, leur capacité à se relever des moment d’épreuve, mais aussi leur religiosité et leur piété, il les a encouragé à aller de l’avant sans se faire voler leur espérance qui vient du Christ, et sans voler eux-mêmes l’espérance à quiconque.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le Pape François se rendra à l’ONU le 25 septembre 2015

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    C’est officiel : le Pape François visitera le siège de l’ONU à New-York le 25 septembre prochain, dans la matinée.

    Lors de ce déplacement, le Saint-Père prononcera un discours devant l’Assemblée générale des Nations-Unies et s’entretiendra de façon individuelle avec le président de l’Assemblée générale et le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon.

    Ce dernier accueille cette visite du Pape comme « un moment important de cette année historique où les Nations-Unies célèbrent leur 70e anniversaire et pendant laquelle les Etats membres prendront des décisions majeures sur le développement durable, le changement climatique, et les futurs paix et bien-être du genre humain ».

    Le secrétaire général se dit « confiant sur le fait que la visite du Pape François va inspirer la communauté internationale pour redoubler d’effort en vue d’obtenir une dignité humaine pour tous, en garantissant une plus grande justice sociale, tolérance et compréhension entre tous les peuples du monde ».

    Une rencontre avec une délégation d’employés du siège de l’ONU est également prévue au programme. Le Vatican n’est pas un Etat-membre de l’ONU, mais bénéficie du statut d’observateur permanent depuis 1964.

    Source : InfoCatho.be (via Radio Vatican)

  • Rencontre du Pape François avec le Mouvement Communion et Libération

    La place Saint-Pierre était noire de monde samedi matin : quelque 80.000 personnes, venues d’une cinquantaine de pays, ont participé à la rencontre du Pape François avec les membres du mouvement ecclésial Communion et Libération qui célèbre ses soixante ans d’existence et qui commémore le dixième anniversaire de la mort de son fondateur, le prêtre italien Don Luigi Giussani (1922-2005).

    Prières, lectures, projections et chants ont rythmé la rencontre jusqu’à l’arrivée du Saint-Père, accueilli avec affection et un enthousiasme débordant. Pour pouvoir saluer toute la foule, le Pape François a dû franchir les limites du Vatican, sortir de la place Saint-Pierre et parcourir à bord de sa voiture découverte une partie de l’avenue de la Conciliazione, sous les ovations. Dans l’assemblée se trouvaient le cardinal de Milan Angelo Scola, des délégués anglicans, orthodoxes et musulmans, ainsi qu’un groupe de détenus italiens.

    Dans son discours, le Souverain Pontife a livré quelques recommandations aux adhérents de ce mouvement catholique, en les mettant notamment en garde contre le risque de se figer dans une attitude de défense et de repli identitaire. Pour François, la morale chrétienne n’est pas l’effort de volonté titanesque de ceux qui décident d’être cohérents, une sorte de défi solitaire face au monde. La morale chrétienne est au contraire une réponse émue devant une miséricorde surprenante, imprévisible, voire même injuste selon les critères humains, de la part de Celui qui nous aime malgré nos trahisons. La morale chrétienne ne veut pas dire ne jamais tomber, mais se relever toujours, grâce à la main que Jésus nous tend. De la même manière, le rôle de l’Église n’est pas de condamner éternellement mais de répandre la miséricorde de Dieu sur toutes les personnes qui la demandent avec un cœur sincère.

    Évoquant ses souvenirs personnels, le Souverain Pontife a confié que la lecture des livres et des articles de Don Giussani avait nourri sa vie sacerdotale. En guidant les hommes à la rencontre du Christ, le fondateur de Communion et Libération éduquait à la liberté. Il a par ailleurs raconté que chaque fois qu’il venait à Rome, il aimait s’arrêter devant le tableau du Caravage qui se trouve dans l’église Saint-Louis-des-Français : « La vocation de Matthieu ». Jésus nous précède toujours, a-t-il expliqué : quand nous arrivons jusqu’à Lui nous découvrons qu’il nous attendait déjà. Sans la miséricorde, on ne peut pas comprendre cette dynamique de la rencontre qui suscite l’émerveillement et l’adhésion.

    Après soixante ans d’existence, le charisme du mouvement Communion et Libération n’a pas perdu de sa fraicheur et de sa vitalité. Mais ses membres, a averti le Pape François, ne doivent jamais oublier que c’est Jésus Christ et pas une méthode spirituelle qu’ils doivent placer au centre de leur action. Sinon, ils feront fausse route. Ceci est vrai pour tous les charismes dans l’Église.

    Autre recommandation : le charisme n’est pas une chose que l’on conserve dans une bouteille d’eau distillée ; être fidèles au charisme ne veut pas dire le pétrifier, l’écrire sur un parchemin et l’encadrer. C’est le diable qui pétrifie, prévient le Saint-Père. Comme l’affirmait le compositeur autrichien Gustav Mahler, « il faut nourrir les flammes et pas vénérer les Cendres ». L’Église doit sortir vers les périphéries à la recherche des personnes marginalisées, abandonnées, déçues par l’Église, prisonnières de leur égoïsme ; en rejeter toute attitude autoréférentielle, en écoutant avec une humilité sincère ceux qui pensent autrement. Gare à la spiritualité identitaire et à la complaisance autoréférentielle qui transforme les membres d’un mouvement ecclésial dans des militants d’une ONG. S’ils sont libres et centrés sur le Christ et l’Évangile, les membres du mouvement Communion et Libération pourront être les bras, les mains, les pieds, l’esprit et le cœur d’une Église en sortie.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.