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lumière - Page 11

  • 16 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « La "clé de la connaissance" (Lc 11,52) n'est pas autre chose que la grâce du Saint Esprit. Elle est donnée par la foi. Par l'illumination, elle produit très réellement la connaissance et même la connaissance plénière. Elle ouvre notre esprit enfermé et obscurci, souvent avec des paraboles et des symboles, mais aussi avec des affirmations plus claires. [...]
    Faites donc bien attention au sens spirituel de la parole. Si la clé n'est pas bonne, la porte ne s'ouvre pas. Car, dit le Bon Pasteur, "c'est à lui que le portier ouvre" (Jn 10,3). Mais si la porte ne s'ouvre pas, personne n'entre dans la maison du Père, car le Christ a dit : "Personne ne va vers le Père sans passer par moi" (Jn 14,6).
    Or, c'est l'Esprit Saint qui, le premier, ouvre notre esprit et nous enseigne ce qui concerne le Père et le Fils. Le Christ nous dit cela aussi : "Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur, et il vous guidera vers la vérité tout entière" (cf. Jn 15,26 ; 16,13). Vous voyez comment, par l'Esprit ou plutôt dans l'Esprit, le Père et le Fils, inséparablement, se font connaître. [...]
    Si l'on appelle le Saint-Esprit une clé, c'est parce que, par lui et en lui d'abord, nous avons l'esprit éclairé. Une fois purifiés, nous sommes illuminés par la lumière de la connaissance. Nous sommes baptisés d'en haut, nous recevons une nouvelle naissance et devenons enfants de Dieu, comme dit saint Paul : "L'Esprit Saint intervient pour nous par des cris inexprimables" (Rm 8,26). Et encore : "Dieu a envoyé en nos coeurs son Esprit qui crie : Abba, Père" (cf. Ga 4,6) !
    C'est donc lui, l'Esprit, qui nous montre la porte, cette porte qui est lumière. Et cette porte nous enseigne que l'habitant de la maison est, lui aussi, "lumière inaccessible" (cf. 1 Tm 6,16). »

    Syméon le Nouveau Théologien (v.949-1022), Catéchèses, 33 ; SC 113 (trad. SC, rev. Delhougne, Les Pères de l'Eglise commentent l'Evangile).

  • 15 mai : Méditation

    « Pour qui prie vraiment, Dieu est toujours Celui qui est, l'Etre infini, dont la majesté est inconcevable, la sagesse sans nombre, la puissance sans mesure, et la tendresse sans nom. Il faut le lui dire et redire sans fin ; la prière qui le répète à satiété le ravit, elle est excellente, totale. Elle le met à sa place et elle nous tient à la nôtre. En lui disant ce qu'il est, nous lui rappelons ce que nous sommes : des néants révoltés. Le reconnaître est énorme : c'est l'effet de sa lumière en nous. Quand nous nous voyons ainsi, c'est qu'il est là et que notre esprit accueille sa lumière. Alors nous ne sommes plus ni néants ni révoltés. Nous sommes des enfants de lumière. Il s'engendre en nous ; il y goûte la joie paternelle ; notre âme est sa demeure et elle demeure en lui. Les intimes rapports que décrivent les âmes saintes se nouent en ce secret d'un coeur même longtemps oublieux et souillé ; elles peuvent se développer sans fin, atteindre à des échanges d'amour que nul mot de la terre ne peut exprimer et qui sont déjà le ciel commencé. »

    Dom Augustin Guillerand, Ecrits Spirituels Tome I (Présentation devant Dieu), Benedettine di Priscilla, 1966.

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  • 12 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « La mort une fois vaincue par le Sauveur et fixée à la croix, comme à un pilori, tous ceux qui marchent dans le Christ la foulent aux pieds. Rendant témoignage au Christ, ils se moquent de la mort, se jouent d'elle et répètent ce qui est écrit à son sujet : « Mort, où est ta victoire ? Enfer, où est ton aiguillon ? » (1Co 15,55 ; Os 13,14)... Est-ce une pauvre démonstration de la victoire remportée sur elle par le Sauveur, lorsque les chrétiens, enfants et jeunes filles, méprisent la vie présente et se préparent à mourir plutôt que de renier leur foi ? L'homme craint naturellement la mort et la dissolution de son corps ; mais, chose tout à fait extraordinaire, celui qui a revêtu la foi en la croix méprise ce sentiment naturel et, pour le Christ, il ne craint plus la mort...

    Si la mort, autrefois si forte et pour cela si redoutable, est méprisée maintenant après la venue du Sauveur, après sa mort corporelle et sa résurrection, il est évident que c'est par le Christ monté sur la croix que la mort a été anéantie et vaincue. Lorsqu'après la nuit le soleil paraît et illumine toute la surface de la terre, il n'y a absolument pas à douter que le soleil qui répand partout sa lumière est le même qui a chassé les ténèbres et tout illuminé. Ainsi...il est évident que le Sauveur manifesté en son corps est celui-là même qui a détruit la mort et qui chaque jour démontre sa victoire sur elle en ses disciples... Lorsqu'on voit des hommes, de femmes et de jeunes enfants courir et s'élancer à la mort pour la foi au Christ, qui serait assez sot, qui serait assez incrédule, qui aurait l'esprit assez aveugle pour ne pas comprendre et penser que c'est le Christ, auquel ces hommes rendent témoignage, qui procure et donne à chacun la victoire sur la mort en détruisant la puissance de celle-ci en chacun de ceux qui ont foi en lui et portent le signe de sa croix ? »

    Saint Athanase (295-373), Sur l'Incarnation du Verbe (De Incarn.), 27-29 ; PG 25,143 ; coll. Sources Chrétiennes n°199 (trad. Orval rev.).

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 12ème jour

    Douzième jour : La prière du soir

    Chaque soir, il y a pour celui dont la journée a été remplie laborieusement, une satisfaction bien légitime à voir arriver enfin l’heure du repos ; mais avant de se livrer au sommeil, le chrétien veut sanctifier ces heures de la nuit en les faisant précéder d’une prière dans laquelle il remercie Dieu des grâces qu’il a reçues, sollicite sa protection toute-puissante ; puis se tenant en sa présence, examine sérieusement sa conscience, et, semblable au négociant qui, chaque soir, ne manque pas de mettre ses comptes en ordre, se demande si, au point de vue du salut, il y a eu perte ou gain pour lui. Lorsqu’il a reconnu ses fautes, il s’en humilie devant Dieu et lui demande son pardon en lui promettant de les éviter à l’avenir. La mort peut le surprendre pendant ce sommeil qui en est l’image ; il est soumis à la volonté de Dieu, et, d’avance, il accepte l’arrêt porté par le Souverain Maître de nos destinées.
    Marie, Elle aussi, a connu le besoin du repos, mais avec quelle perfection ne l’a-t-elle pas sanctifié en l’offrant à son Créateur. Ses yeux se fermaient à la lumière matérielle, mais son cœur demeurait uni au Seigneur puisqu’Elle accomplissait sa volonté. Imitons notre Mère, et ainsi pas un seul des instants de notre vie, même ceux que nous consacrons au sommeil, ne sera perdu pour l’éternité. Il est cependant des hommes assez insensés pour ne donner à Dieu ni le commencement ni la fin de leur journée. C’est à eux que s’adressent ces paroles de Saint Bernard : « Quand vous donnez à un pauvre mendiant un morceau de pain, il ne quitte pas la porte de votre demeure sans vous remercier. Et Dieu vous a nourri tout le jour, non seulement le soir, mais le matin et à midi, et vous voulez vous mettre au lit sans avoir remercié votre bienfaiteur ! Votre serviteur vous souhaite la bonne nuit et vous l’en remerciez ; et quand il s’agit de Dieu qui peut non seulement vous souhaiter, mais vous accorder une bonne nuit, vous ne lui donnez ni un salut, ni un signe de gratitude. Quelle conduite étrange et inconcevable ! »

    Exemple. – Saint Alphonse de Liguori avait eu le bonheur de naître de parents chrétiens ; sa pieuse mère ne négligeait rien pour développer dans le cœur de ses enfants le germe de la vertu. Chaque matin et chaque soir elle les réunissait autour d’elle et inspirait à leurs jeunes cœurs l’amour de Dieu et une tendre dévotion envers la Sainte Vierge. Saint Alphonse de Liguori, encore enfant, montrait un grand attrait pour ces pieux exercices. Il écoutait immobile le cours d’instruction religieuse que faisait leur mère, et, lorsque le moment de la prière du soir arrivait, sa modestie, son recueillement, sa ferveur étaient pour tous un sujet de grande édification.

    Prière de Saint Ephrem. – Ô Saint Mère de Dieu, protégez-nous, conservez-nous sous les ailes de votre miséricorde : toute notre confiance est en vous. Ô Vierge sans tache ! nous Vous sommes dévoués, et nous nous mettons sous votre protection pour toujours. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je n’omettrai jamais ma prière du soir.
    Vierge puissante, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 3 mai : Méditation

    « Notre existence, même bonne, n’a qu’un rendement médiocre, parce que notre attention se disperse trop. Nous sommes à la merci de chaque action, et, entre deux de nos actions, nous nous réservons à peine la minute de silence et de lumière qui nous mettrait face à l’esprit vivificateur, présent en nous, mais paralysé par nous, oublié par nous, laissé à son obscurité dans notre fond d’âme et attendant vainement un regard, un cri du coeur, un mouvement d’amour. »

    Père Raoul Plus (1882-1958), Dans le Christ Jésus, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1922.

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  • 30 avril : Méditation

    « Aimez prier. Souvent dans la journée, essayez de ressentir le besoin de prier, et alors donnez-vous la peine de prier. La prière agrandit le coeur au point où il pourra contenir le don que Dieu nous fait de lui-même. "Demandez, cherchez" (Lc 11,9) et votre coeur s'élargira assez pour le recevoir.

    La prière suivante, extraite du livre de prières de notre communauté, est choisie parmi celles que nous récitons chaque jour. Puisse-t-elle vous aider...

    "Devenons tous des branches authentiques et riches en grappes de la vigne de Jésus, en l'accueillant dans nos vies comme il lui plaira d'y venir :
    en tant que Vérité – pour la dire ;
    en tant que Vie – pour la vivre ;
    en tant que Lumière – pour éclairer ;
    en tant qu'Amour – pour être aimé ;
    en tant que Chemin – pour le parcourir ;
    en tant que Joie – pour la donner ;
    en tant que Paix – pour la répandre ;
    en tant que Sacrifice – pour l'offrir,
    dans nos familles et tout autour de nous." »

    Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), Un Chemin tout simple, Paris, Plon/Mame, 1995.

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  • 22 avril : Regina Caeli de ce dimanche

    « Le Sauveur nous assure de sa présence réelle parmi nous, au moyen de la Parole et de l’Eucharistie. De la même manière que les disciples d’Emmaüs reconnurent Jésus à la fraction du pain (cf. Lc 24, 35), ainsi nous aussi nous rencontrons le Seigneur dans la célébration eucharistique. Saint Thomas d’Aquin explique à ce sujet qu’"il faut absolument professer, selon la foi catholique, que le Christ tout entier est dans ce sacrement… Car la divinité n'a jamais abandonné le corps qu’elle a assumé dans l'Incarnation" (S.Th. III, q. 76, a. 1). »

    Texte intégral sur le site internet du Vatican

    Et s'adressant aux pèlerins francophones :

    « La Résurrection du Seigneur a rempli nos cœurs de lumière et de joie. Apparu à ses disciples, le Ressuscité leur a donné sa paix. Dans notre monde marqué par le mal et la souffrance, la douleur et la peur, il nous donne sa paix aujourd’hui encore, et nous ouvre à la vie et au bonheur. Il nous invite également à devenir ses témoins jusqu’aux extrémités de la terre. Puissent nos esprits et nos cœurs s’ouvrir à l’intelligence des Écritures ! Que la Vierge Marie nous accompagne sur ce chemin ! »

    A écouter également sur Radio Vatican

  • 21 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le Seigneur a dit à ses apôtres : "Vous êtes la lumière du monde". Comme elles sont justes les comparaisons que le Seigneur emploie pour désigner nos pères dans la foi ! Il les appelle "sel", eux qui nous enseignent la sagesse de Dieu, et "lumière", eux qui chassent de nos coeurs l'aveuglement et les ténèbres de notre incrédulité. C'est donc à juste titre que les apôtres reçoivent le nom de lumière : ils annoncent dans l'obscurité du monde la clarté du ciel et la splendeur de l'éternité. Pierre "n'est-il pas devenu pour le monde entier et pour tous les fidèles une lumière, quand il a dit au Seigneur : 'Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant' ?" (Mt 16,16) Quelle plus grande clarté le genre humain aurait-il pu recevoir, que d'apprendre par Pierre que le Fils du Dieu vivant était le créateur de sa lumière ?

    Et saint Paul n'est pas une moins grande lumière pour le monde : alors que toute la terre était aveuglée par les ténèbres de la malfaisance, il est monté jusqu'au ciel (2Co 12,2) et, à son retour, il a révélé les mystères de la splendeur éternelle. C'est pourquoi il n'a pu ni se cacher, telle la ville fondée sur une montagne, ni se laisser mettre sous le boisseau, car le Christ, par la lumière de sa majesté, l'avait enflammé comme une lampe de choix, remplie de l'huile du Saint Esprit. C'est pourquoi, mes bien-aimés, si, renonçant aux illusions de ce monde, nous avons à coeur de rechercher la saveur de la sagesse de Dieu, goûtons au sel des apôtres. »


    Sermon atttribué à Saint Maxime de Turin (?-v. 420), Trad. in Kephas, vol. 1, p. 554 rev.

  • 19 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Dieu nous donne ses grâces suivant les besoins que nous en avons. Dieu est une fontaine dans laquelle chacun puise de l'eau suivant les besoins qu'il en a. Comme une personne qui a besoin de six seaux d'eau en puise six ; de trois, trois ; un oiseau qui n'en a besoin que d'une becquetée ne fait que becqueter ; un pèlerin, avec le creux de sa main pour se désaltérer : il en est de même de nous à l'égard de Dieu.

    Nous devons avoir grande émotion à nous rendre fidèles à la lecture d'un chapitre du Nouveau Testament et à en produire, au commencement, les actes : d'adoration, adorant la parole de Dieu et sa vérité ; entrer dans les sentiments avec lesquels notre Seigneur les a prononcées et consentir à ces vérités ; se résoudre à la pratique de ces mêmes vérités... Surtout il faut se donner garde de lire par étude, disant : « Ce passage me servira pour telle prédication », mais seulement lire pour notre avancement.

    Il ne faut pas se décourager, si, l'ayant lu plusieurs fois, un mois, deux mois, six mois, on n'en est pas touché. Il arrivera qu'une fois nous aurons une petite lumière, un autre jour une plus grande, et encore plus grande lorsque nous en aurons besoin. Une seule parole est capable de nous convertir ; il n'en faut qu'une.

    Saint Vincent de Paul (1581-1660), Entretien spirituel du 19 janvier 1642, Ed. du Seuil, 1960.

  • 9 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Pourquoi donc chercher parmi les morts celui qui est vivant ?" Celui qui est déjà ressuscité pour une vie qui ne finira pas, pourquoi le cherchez-vous aujourd’hui dans un tombeau ? Rappelez-vous donc ! Il vous l’avait bien dit en Galilée : le Fils de l’homme devait être livré aux mains des pécheurs ; mais crucifié, après trois jours, il devait ressusciter. Ce message angélique, tous les fidèles de l’Église le connaissent bien, s’ils l’ignoraient, comment pourraient-ils se dire fidèles ? Et nous, ce message sans cesse rappelons-nous le ! Ce message de Résurrection d’un cœur assidu, méditons-le ! Le Fils de Dieu a voulu se faire Fils de l’homme ; aujourd’hui à qui donne sa foi, en retour il permet d’être fils. Lui qui s’est livré volontairement aux mains des pécheurs, aujourd’hui, du milieu des pécheurs il vient nous rassembler ; du pouvoir des esprits mauvais, il vient nous libérer. En effet, le troisième jour après sa mort sur la croix, il est vraiment ressuscité. La force de souffrir pour son Nom, l’espérance de vivre pour lui, il nous en fait aujourd’hui le don. Mais ce mystère de l’Économie divine sans cesse gardons-le présent et surtout faisons-en mémoire quand, de la bienheureuse Passion, sur l’autel, le sacrement se renouvelle, force irrésistible de Résurrection éternelle ! Deux morts pesaient sur la nature humaine accablée : mort de l’âme sous le poids du péché ; mort de la chair pour la peine due à la faute À ces deux morts nous avons été livrés. Mais est venu le Médiateur, l’homme-Dieu, Jésus-Christ ! Entre deux nuits, un jour au tombeau, il a voulu dormir ; mais la lumière du Ressuscité de toute mort a eu raison ! »


    Saint Bède le Vénérable, au VIIIe siècle, Homélie sur Luc 24.


    Source : Portail Internet des Fraternités de Jérusalem

  • 8 avril : Méditation (2)

    « Une lumière éclatante brille pour nous aujourd'hui, parce que le bon Larron est entré dans le ciel sur les pas du Roi des rois. La foule des morts s'est levée, et la conscience des vivants a triomphé. Contemplez l'Eglise, voyez la multitude des élus, les légions des anges, l'armée des fidèles entourant le précieux autel du Seigneur. La foule est dans la joie, parce que le Seigneur des anges est ressuscité. Les morts sont sortis des enfers et sont redevenus vivants, les hommes sont sortis purifiés de la source d'eau vive et entièrement renouvelés ; Dieu, dans sa bonté, a pris soin de ressusciter les morts et de renouveler en nous le vieil homme, selon cette parole de l'Ecriture : "L'ancien a disparu, tout est devenu nouveau (1)". Voilà pourquoi nous nous écrions tous : "Voici le jour que le Seigneur a fait ; réjouissons-nous et tressaillons d'allégresse (2)". Comment les morts se sont-ils réjouis en sortant de leur tombeau ? Comment ceux qui ont repris naissance ont-ils tressailli d'allégresse en sortant de la source sacrée ? Ceux-là ont chanté le cantique nouveau sur la vie nouvelle, et ceux-ci ont chanté l'Alleluia en recevant la grâce précieuse. Disons tous : C'est le jour de la lumière, le jour du pain, afin que nous ne soyons plus soumis ni à la faim ni aux ténèbres ; rassasions-nous, au contraire, du pain de la grâce, et non pas de l'obscurité des nations barbares, car aujourd'hui l'armée des Anges se réjouit avec nous. Que personne ne désire plus le pain matériel, car aujourd'hui est ressuscité "le pain vivant qui est descendu du ciel (3)". Aujourd'hui les chaînes des enfers sont rompues, que les chaînes de tous les péchés se rompent également.

    2. Que notre Mère la Sainte Eglise surabonde de joie dans la personne de tous ses enfants. Venez, Seigneur, et dites-nous "La paix soit avec vous, n'ayez aucune crainte (4)", et nous jouirons d'une grande sécurité, car en célébrant la loi nous posséderons en toutes choses la lumière éternelle et nous dirons : "Si je marche au milieu des ombres de la mort, je ne craindrai aucun mal, parce que vous êtes avec moi, Seigneur (5)". Soyez donc avec nous, Seigneur, afin que nous n'ayons plus à craindre les ombres de la mort et que nous nous réjouissions éternellement en Notre-Seigneur Jésus-Christ souffrant, ressuscitant et montant au ciel. Par lui puissions-nous nous élever et nous convertir au Seigneur. Le Seigneur est né, et le monde a repris naissance ; il a souffert, et l'homme a été sauvé ; il est ressuscité, et l'enfer a gémi ; il est monté au ciel, et le trône paternel a tressailli de joie. Pendant que le Sauveur souffrait, les morts ressuscitaient et les vivants se réjouissaient ; lorsqu'il ressuscita, les captifs sentaient leurs chaînes disparaître, et les anges ne pouvaient contenir leur joie ; quand il monta au ciel, les esprits célestes furent enivrés de bonheur, et les Apôtres furent attristés ; "mais leur tristesse se changea en joie (6)", et dissipa les ténèbres qui les retenaient dans l'erreur. C'est ainsi que pour nous, après la nuit de labeur, rayonne la joie de la lumière à la splendeur du Dieu Sauveur, selon cette parole : "Vous avez changé ma tristesse en joie (7)". »

    1. II Cor. V, 17. — 2. Ps. CXVII, 24. - 3. Jean, VI, 51.— 4. Luc, IV, 36. — 5. Ps. XXII, 4. - 6. Jean, XVI, 20. — 7. Ps. XXIX, 12.

    Saint Augustin, 21ème Sermon, Sur la fête de Pâques (1er Sermon), in "Sermons inédits", 1er Suppl. 2ème Section - Sermons sur le Propre du Temps - Temps Pascal, tiré des Oeuvres complètes de Saint Augustin, sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Rappel : Oeuvres complètes de Saint Augustin à l'Abbaye Saint-Benoît.

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  • 7 avril : Veillée Pascale - Homélie de Benoît XVI

    Cierge Pascal allumé en la Vigile Pascale à Saint-Pierre de Rome

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    Homélie de Benoît XVI en cette Veillée Pascale

    Extrait :

    « Durant la Vigile pascale, la nuit de la nouvelle création, l’Église présente le mystère de la lumière avec un symbole tout à fait particulier et très humble : le cierge pascal. C’est une lumière qui vit en vertu du sacrifice. Le cierge illumine en se consumant lui-même. Il donne la lumière en se donnant lui-même. Ainsi il représente d’une façon merveilleuse le mystère pascal du Christ qui se donne lui-même et ainsi donne la grande lumière. En second lieu, nous pouvons réfléchir sur le fait que la lumière du cierge est du feu. Le feu est une force qui modèle le monde, un pouvoir qui transforme. Et le feu donne la chaleur. Là encore le mystère du Christ se rend à nouveau visible. Le Christ, la lumière est feu, il est la flamme qui brûle le mal transformant ainsi le monde et nous-mêmes. "Qui est près de moi est près du feu", exprime une parole de Jésus transmise par Origène. Et ce feu est en même temps chaleur, non une lumière froide, mais une lumière dans laquelle se rencontrent la chaleur et la bonté de Dieu. »

  • 3 avril : Méditation

    « Sursum corda !... Si les épreuves nous sont réservées, - et quelle âme en est exempte ?... détachons-nous des dons de Dieu pour nous attacher à Dieu seul... Que Dieu nous donne la joie de l'immolation... Elle conduit seule aux plus héroïques vertus... Souffrir, prier et travailler est la destination de nos âmes... On s'étonne, quand la grâce éclaire, qu'on puisse tenir à quelque chose qui ne soit pas Dieu ou sa volonté connue... Souffrir, guérir, se reposer, travailler, vivre de consolations ou d'épreuves, qu'importe quand Dieu dirige et nous applique toutes ces choses lui-même ? Que tout nous soit indifférent, hormis Dieu seul et l'amour du Coeur de Jésus... O mon Dieu ! prenez, disposez, conservez, pourvu que je vous aime et vous fasse aimer. O trop bon Sauveur ! donnez-moi, conservez-moi toujours ce contentement, cet abandon satisfait, afin que je demeure en vous... En vous, en tout lieu, en tout temps, Seigneur, et sous toutes les impressions, je me reposerai et j'attendrai.

    Sursum corda !... Oh ! remontons vers Dieu par la prière, par l'aspiration de l'âme, par les efforts de notre volonté ! Débarrassons-nous des entraves qui retiennent notre âme captive... Cherchons Dieu ou tendons vers Lui... aspirons sa Vie... sa Lumière incréée... reposons-nous en Dieu... Forts de la force divine, dans les ennuis même de l'exil, nous jouirons de Dieu...

    Sursum corda et Deo gratias ! Dans une sainte union, demandons à Dieu, pour nous et pour tous, cette élévation de l'âme, ce saint détachement, cette douce joie de l'esprit...

    Sursum corda ! J.M.J. »

    R. P. de Ravignan s.j. (1795-1858), Avis Spirituels, F. Dummoulin, 1862.

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