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lumière - Page 8

  • Méditation : nos misères...

    « Ne vous découragez pas des misères que vous voyez en vous. Quand Dieu nous les montre, c'est déjà le signe qu'il veut nous en guérir. »

    Charles Journet (1891-1975), Comme une flèche de feu (Lettres choisies par Marie-Agnès Cabanne), Le Centurion, Paris, 1981.

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    Gravure de Rembrandt (eau-forte et burin)

  • Méditation : Saint Jean-Baptiste

    « "Que sera cet enfant ?" se disent tous ceux qui entendent raconter les événements. Les espérances messianiques étaient alors assez ravivées dans le peuple. On attendait vaguement le roi d'Israël, le Sauveur qui délivrerait la race de Jacob de la domination romaine. Le trône de David était vide, les prophéties allaient peut-être se réaliser...
    Que sera cet enfant ? Personne ne pouvait prévoir le rôle de Jean, sauf Zacharie qui connaissait le divin secret.
    Sur chacun de nous, à notre naissance, cette question se pose. Nous recevons de Dieu la vie de nature et, par le baptême, la vie de grâce. Que ferons-nous de ces deux vies qui doivent se confondre et n'en faire qu'une pour l'éternité ? Question terrible, car la réponse décide de notre bonheur ou de notre malheur. Chacun de nous a selon les desseins de la Providence, sa route à parcourir pour atteindre le but suprême. Le tout est de la suivre, les yeux fixés sur ce but. La route, c'est le sens de Dieu pour nous. Tout ce qui est conforme à ce sens est bon, est vrai, car cette conformité nous met en rapport direct avec Dieu. Ce qui n'est pas conforme à ce sens, est péché, nous éloigne de la route, du but, par conséquent, qui est Dieu.
    [...]
    A l'Esprit-Saint, le grand illuminateur des âmes, d'ouvrir nos yeux pour voir et connaître Dieu. Notre pire faiblesse en ce monde, c'est l'ignorance de Dieu. Nous sommes assis dans "les ténèbres, dans l'ombre de la mort" et nous ne voyons pas plus haut, ni plus loin que la terre. Dieu nous échappe parce que notre âme n'est pas assez pure, assez limpide, assez dégagée de la terre, qui nous prend par tous nos sens. Ceux qui voient Dieu par la lumière de l'Esprit-Saint, ne peuvent pas ne pas l'aimer. Et c'est pourquoi il faut supplier Dieu de purifier nos yeux, afin que nous puissions le connaître. Que l'Orient se lève sur nos esprits enténébrés pour nous montrer la voie de la paix ! »

    R.P. Mortier, o.p., L'Evangile - Simples commentaires pour la vie chrétienne (Naissance de Jean-Baptiste), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer et Cie, Lille - Paris - Bruges, 1925.

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  • Méditation : ouvrir son âme à la Lumière et à l'Amour

    « L'Amour veut l'union ; il ne peut pas vouloir ni faire autre chose ; l'union exige que deux êtres se rapprochent, viennent l'un à l'autre. Lui-même a fait un mouvement ; il est venu ; il était en haut ; il était le Très-Haut, et il est descendu. Il était Dieu ; il s'est fait homme ; il était le Verbe tout spirituel proféré avant toute aurore au sein du Dieu qui est essentiellement pur esprit, et il parle là notre langage de la terre ; bref il nous a rejoints, "et il a habité parmi nous". Il demeure pour se montrer, s'exprimer, réaliser toutes les conditions d'union de la part de Dieu. Mais il faut aussi que l'homme se rapproche, vienne à lui ; il faut qu'il ouvre son âme à la Lumière. La Lumière ne peut se donner que s'il ouvre. La Lumière est amour ; elle ne s'impose pas de force. L'Amour ne se donne que si on se donne ; si on se refuse, si on se ferme, l'union d'amour est impossible ; on se condamne, on se jette soi-même dans l'abîme.
    L'Amour s'exprime ; son expression ce sont les actes qu'il inspire. Les actes qui lui sont contraires lui barrent l'entrée d'une âme ; ils dressent à cette entrée un obstacle qui même pour lui - et surtout pour lui - est absolument insurmontable. L'opposition est radicale. L'Amour est le bien ; une activité mauvaise lui tourne le dos, rend l'union impossible. On est tenté de dire : c'est trop clair.
    Ce clair langage fut-il compris ? L'est-il encore ? Peut-il l'être de ceux qui s'obstinent dans leurs ténèbres ? "La Lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'accueillent pas." Il faudrait que la nuit cesse d'être la nuit. L'aurore ne peut se lever que si la nuit se couche, et la nuit ne réapparaît que si la lumière s'en va. »

    Dom Augustin Guillerand, Op Cart (1877-1945), Au seuil de l'abîme de Dieu - Elévations sur l'Evangile de saint Jean (III - "L'âme qui fait la vérité vient à la Lumière"), Roma, Benedettine di Priscilla, 1961.

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  • Méditation : adoration...

    « ADORO TE… Je vous adore…
    Je vous adore, ô Dieu caché, Dieu de l'Eucharistie, Eucharistie, Action de grâces vivante au Père des cieux !
    Je vous adore, Mystère de foi, où sombrent mes pensées, en présence du secret impénétrable de votre sagesse ; Lumière qui éblouissez mon âme, quand vous daignez descendre en elle, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu !...
    Je vous adore ravi, et je me tais. Puis-je mieux faire à cette heure où votre mystère règne en moi ?
    L'adoration, on l'a définie : l'extase de l'amour. « C'est l'amour, écrasé par la beauté, la force, la grandeur immense de l'objet aimé ; il tombe dans une sorte de défaillance, dans un silence profond, plein ; ce silence dont parlait David, lorsqu'il s'écriait : Le silence est ta louange ! » (1)
    Je vous adore, ici, écrasé, anéanti devant Vous, tant m'émeuvent votre Beauté, ô Eucharistie, votre Force et votre Grandeur immenses, choses sacro-saintes qui m'obligent à me taire, à adorer…
    Je vous adore, ô Vous, Beauté suprême, Seigneur Jésus-Christ, reflet indescriptible, éternel, substantiel, de la splendeur du Père qui vous engendre, ô Verbe !
    Je vous adore Force du Tout-Puissant, Tout-Puissant Vous-même, par qui toutes choses ont été faites (2), subsistent et seront à jamais, Art divin des créations sans nombre qui proclament votre puissance !...
    Je vous adore, Grandeur immense, émanée de l'Immensité qu'est Dieu, Immensité Vous-même dans laquelle vous communiez au Père immense, à l'Esprit-Saint immense, dans l'Unité de l'Immensité trine ! Adoro te... »

    Dom Eugène Vandeur (1875-1967), Adoro Te - Elévations, Monastère Notre-Dame/Société liturgique, Ermeton-sur-Biert/Paris, 1939.

    (1) : D. Vandeur, Elévations sur la Prière de Sainte Elisabeth de la Trinité. O mon Dieu, Trinité que j'adore.
    (2) : Credo de la Messe.

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    Adoration du Saint Sacrement à Montmartre, Paris

  • Méditation - Prière à la Très Sainte Trinité

    « O Trinité éternelle ! O Déité, qui, par l'union de votre nature divine, avez donné un si grand prix au sang de votre Fils unique ! ô Trinité éternelle ! vous êtes une mer profonde où plus je me plonge, plus je vous trouve, et plus je vous trouve, plus je vous cherche. Vous êtes inépuisable, et en rassasiant l'âme dans vos profondeurs, vous ne la rassasiez jamais ; elle est toujours affamée de vous, éternelle Trinité ; elle désire vous voir avec la lumière dans votre lumière.
    Comme le cerf soupire après l'eau vive des fontaines, mon âme désire sortir de l'obscure prison de son corps pour vous voir dans la vérité de votre Etre. Combien de temps encore votre visage sera-t-il caché à mes regards, ô éternelle Trinité ! Feu et abîme de charité, dissipez donc ce nuage de mon corps, car la connaissance que vous m'avez donnée de vous-même dans votre Vérité m'a fait violemment désirer de déposer le fardeau de mon corps, et de donner ma vie pour l'honneur et la gloire de votre nom.
    J'ai goûté et j'ai vu avec la lumière de l'intelligence, dans votre lumière, l'abîme de votre Trinité éternelle et la beauté de votre créature. En me regardant en vous, j'ai vu que j'étais votre image, puisque vous m'avez fait participer à votre puissance. O Père éternel ! vous avez communiqué à mon intelligence la sagesse qui appartient à votre Fils unique, et le Saint-Esprit, qui procède de vous et de votre Fils, m'a donné la volonté qui me rend capable d'aimer. O Trinité éternelle ! vous êtes le Créateur ; je suis votre créature, et j'ai connu, par la création nouvelle, que vous m'avez donnée dans le sang de votre Fils, combien vous vous êtes passionné pour la beauté de votre créature.
    O Abîme, ô Déité éternelle, ô Mer profonde ! pouviez-vous me donner plus qu'en vous donnant vous-même ?
    [...]
    Revêtez-moi, revêtez-moi de vous-même, éternelle Vérité, afin que je parcoure cette vie mortelle avec la véritable obéissance et la lumière de la sainte foi, dont vous enivrez de plus en plus mon âme.
    Grâces à Dieu. Amen. »

    Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), Le Livre des Dialogues, Traité de l'obéissance, ch. CLXVII.

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    Albrecht Dürer (1471-1528) : Adoration de la Trinité (1511)
    Musée de l'Histoire de l'Art, Vienne
  • Méditation : vivre en Jésus-Christ

    « Silence ! Patience, recueillement ! N'ouvrir la bouche que pour demander des choses indispensables, pour répondre avec douceur, amabilité, ou encore pour un mot à propos, inspiré de Jésus, pouvant faire du bien et plaisir autour de moi ; à part cela : silence absolu, silence d'humilité, de douceur, de recueillement, en Dieu, en Jésus crucifié.
    Parler de la manière dont Jésus eût parlé. Ecoutant sa réponse et la disant à travers Lui. On a la voix de son cœur, ma voix doit être celle du Cœur de Jésus. Attention, mon âme, noblesse oblige !
    Avec les visiteurs : parler peu encore et bien à propos. Répondre aimablement, en peu de mots, pour ce qui me concerne... Ecouter si on parle bien. Sinon, écarer les banalités très délicatement, tout doucement, par une "joyeuseté"... Accueillir toutes les âmes que Jésus m'envoie. Le voir, Lui, en toutes. Ne parler que sous l'inspiration de Jésus Sagesse infinie, de Jésus Lumière, de Jésus Charité.
    Donner simplement, à la façon délicate du Cœur de Jésus, ce que l'on désire que je dise, lorsqu'il s'agit du bien des âmes et de la gloire divine. Jésus sera "mon verbe", donc : ma prudence, ma discrétion, ma donation... Lui seul, et tout en Lui seul. Rien d'inutile. Mortifier ma langue de toute façon, mais me renoncer pour parler, écouter, accueillir, supporter, patienter, dans toutes les occasions.
    Il faut me faire "toute à tous" dans la charité de notre Christ. Devenir absolument le bon pain que chacun puisse manger, attaquer à son gré, sans être obligé de calculer si le "pain" sentira l'inévitable "coup" qui le brise pour le prendre.
    Etre douce, aimable, compatissante, ... prévenante, indulgente, très respectueuse, et très bonne avec tous et avec chacun.
    L'être plus encore avec qui m'aurait fait de la peine. L'être surtout avec les personnes dont l'ignorance grossière ou indélicate me peinerait.
    Tout excuser ! tout pardonner avant d'avoir senti la blessure. Aimer et bénir. Ne savoir qu'aimer et bénir... que défendre et excuser... couvrir de la divine charité les fautes ou faiblesses d'autrui, excusables à tant de titres !
    Le Coeur de Jésus doit être mon seul mouvement, ma seule vie. Donc si Jésus vit en moi, je dois "Le manifester" et non "Le défigurer". Dieu est charité, Jésus est amour, et ma vie doit, sous tous rapports, être cachée en Dieu avec Jésus-Christ.
    Parler "Jésus". Ecrire de même. Ma vie c'est Jésus-Christ ! »

    Séraphie-Adèle, 5 avril 1914, in "Une âme victime et hostie" (1882-1915), par le P. Fleury-Divès, P. Lethielleux, Paris, 1919.

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  • Méditation : Prière pour demander les grâces de l'Esprit-Saint

    « O Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en votre présence, je vous adore avec la plus profonde soumission, et je répète mille fois avec les séraphins qui se tiennent devant votre trône : Saint ! Saint ! Saint !
    Je crois fermement que vous êtes éternel, consubstantiel au Père et au Fils. J'espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d'amour ! Je vous aime plus que toutes les choses de ce monde ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie qui mérite seule tous les amours. Et puisque, insensible à toutes vos inspirations saintes, j'ai eu l'ingratitude de vous offenser par tant de péchés, je vous en demande mille pardons et je regrette souverainement de vous avoir déplu, ô Bien suprême ! Je vous offre mon cœur, tout froid qu'il est, et je vous supplie d'y faire entrer un rayon de votre lumière et une étincelle de votre feu, pour fondre la glace si dure de mes iniquités.
    Vous qui avez rempli d'immenses grâces l'âme de Marie et enflammé d'un saint zèle les cœurs des apôtres, daignez aussi embraser mon cœur de votre amour. Vous êtes un esprit divin, fortifiez-moi contre les mauvais esprits ; Vous êtes un feu, allumez en moi le feu de votre amour ; Vous êtes une lumière, éclairez-moi en me faisant connaître les choses éternelles ; Vous êtes une colombe, donnez-moi des mœurs pures ; Vous êtes un souffle plein de douceur, dissipez les orages que soulèvent en moi les passions ; Vous êtes une langue, enseignez-moi la manière de Vous louer sans cesse ; Vous êtes une nuée, couvrez-moi de l'ombre de votre protection ; enfin, Vous êtes l'Auteur de tous les dons célestes : Ah ! je vous en conjure, vivifiez-moi par la grâce, sanctifiez-moi par votre charité, gouvernez-moi par votre sagesse, adoptez-moi pour votre enfant par votre bonté, et sauvez-moi par votre infinie miséricorde, afin que je ne cesse jamais de vous bénir, de vous louer, et de vous aimer, d'abord sur la terre pendant ma vie, et ensuite dans le ciel durant toute l'éternité. »

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), in P. Dujardin, Œuvres ascétiques de Saint Alphonse de Liguori, vol. VI, Casterman, Paris, 1886.

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  • Méditation : Mgr Vladimir Ghika

    Dies Natalis de Mgr Vladimir Ghika (1954), prêtre et martyr
    Il sera béatifié le 31 août 2013 à Bucarest

    « Dieu ne s'exprime parfaitement que par Son Verbe ineffable, et tu voudrais Le définir à ta façon ? »

    « Penser à Dieu, c'est du même coup être sûr de n'oublier personne. Oublier Dieu, c'est être sûr de léser le monde entier. »

    « L'âme, dans ses plus ténébreuses perplexités, interroge Dieu, au fond d'elle-même. - "Seigneur, que voulez-vous ? que me voulez-vous ? que voulez-vous que je fasse ? comment voulez-vous que je découvre ce que vous voulez de moi ?..."
    Et cette seule réponse : "Je te veux." »

    « Le bouche de Dieu s'est ouverte pour dire : "Que la Lumière soit !" et la Lumière fut. - Cela s'est fait aussi parfois dans ton âme. - Si d'autres fois toute proche, et toute bénissante pourtant, cette bouche a semblé se fermer et si les ténèbres se sont faites avec la même puissance que s'était faite la clarté, - ne crains rien. Au contraire, défaille de joie... Les lèvres se ferment pour le baiser... Répète avec le Cantique : "Tu m'as donné le baiser de ta bouche".
    Pour le baiser les lèvres se ferment. »

    « On ne peut songer à vouloir tout donner à Dieu qu'après avoir appris à ne rien lui refuser. »

    Vladimir Ghika (1873-1954), extraits des Pensées pour la suite des jours, Beauchesne, Paris, 1936.

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  • Méditation : le don de Dieu

    « Ô Jésus-Eucharistie ! enseignez-moi à prier ; enseignez-moi cette oraison de laquelle l'âme sort lumineuse et transparente comme le cristal.
    Donnez-moi aussi cette sorte d'oraison qui fait vibrer sans bruit votre Coeur, ô Jésus, cette oraison silencieuse en apparence, mais qui, pleine de reconnaissance pour vos bienfaits, fait tressaillir de joie le ciel tout entier. "Pourquoi pousser vers moi de si grandes clameurs ?" disait Dieu à Moïse, et c'est à peine si le prophète ouvrait ses lèvres : mais cette prière fervente, persévérante, s'échappant du coeur, résonnait comme un tonnerre aux oreilles de Dieu. C'est cette oraison que je désire, celle qui fait écho dans vore Coeur, ô mon Dieu, pour revenir ensuite faire vibrer mon âme en lui laissant le sentiment du don de Dieu.
    Ô Seigneur, je veux vous appeler du plus profond de mon âme ; je veux crier vers vous pour vous demander vos trésors : lumières, grâces, vie, feu, amour et toutes les vertus.
    Je veux vivre recueilli, mon Jésus ; je veux la solitude intérieure pour me perdre dans la contemplation de mon Bien-Aimé, et parvenir ainsi à connaître le don de Dieu...
    Pardonnez-moi si j'ai abusé jusqu'ici de vos grâces et de vos faveurs ; je vous le promets, je me consacrerai désormais avec ferveur à l'oraison, et si je n'y puis faire autre chose, je serai du moins heureux de souffrir en votre honneur.
    Ô Marie, vous qui avez, plus qu'aucune créature, reçu le don de Dieu, donnez à vos fils de le recevoir aussi, de l'estimer et de le mettre à profit.
    Amen ! »

    Vénérable Conception Cabrera de Armida ("Conchita" 1862-1937), Devant l'Autel, courts entretiens avec Jésus-Eucharistie (64), Paris, Téqui, 1909.

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    (Crédit photo)

  • Audience générale de ce mercredi 8 mai 2013

    "Voir avec les yeux du Christ"

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant 75.000 personnes, consacrant sa catéchèse à l'esprit du temps pascal qui culmine avec la Pentecôte, où l'Eglise revit l'effusion de l'Esprit, la troisième Personne de la Trinité : "Dans le Credo, a-t-il dit, nous professons notre foi dans le Saint Esprit, Seigneur qui donne la vie... L'Esprit est Kyrios, Seigneur, ce qui signifie qu'il est Dieu à l'instar du Père et du Fils... Et il est avant tout la source inépuisable de la vie de Dieu en nous. Toujours et partout, l'homme désire une vie pleine et belle, juste et bonne, qui ne soit pas sous la menace de la mort mais en mesure de se développer dans sa plénitude. Il est comme un voyageur cherchant l'eau vive et fraîche dans sa traversée de déserts...qui cherche une source en mesure d'étancher sa grande soif de lumière et d'amour, de beauté et de paix. C'est un désir que nous ressentons tous. Or c'est Jésus qui nous offre cette eau vive qu'est l'Esprit procédant du Père et que Jésus verse dans nos coeurs. Je suis venu, a-t-il dit, pour que vous ayez la vie, et l'ayez en abondance".

    Comme à la Samaritaine Jésus promet l'eau vive à qui le reconnaît comme le Fils envoyé par le Père pour son salut, "afin que toute vie soit guidée par Dieu... Le chrétien est un homme spirituel car il pense et agit selon Dieu et l'Esprit... L'eau est essentielle à la vie. Elle abreuve, lave et féconde la terre. Sans elle, c'est la mort... L'eau vive de l'Evangile est l'Esprit, don du Ressuscité qui vient habiter en nous, nous purifier, nous éclairer et nous transformer afin que nous puissions prendre part à la vie de Dieu qui est amour... Le Saint Esprit, avec le notre, atteste de ce que nous sommes fils de Dieu, fils et héritiers avec le Christ si nous partageons ses souffrances en vue de partager sa gloire. Tel est le don que l'Esprit nous fait, cette vie même de Dieu, vécue en fils véritables, dans la confiance, la liberté et la confiance en la miséricorde divine. Ceci produit une façon nouvelle de voir l'autre, proche comme lointain, frère en Jésus qu'il convient de respecter et aimer. Oui, l'Esprit nous enseigne à voir avec les yeux de Jésus... Voici pourquoi l'eau vive désaltère notre existence en nous disant que nous sommes aimés de Dieu comme des fils destinés à l'aimer. Avec la grâce de l'Esprit, comme Jésus, nous pouvons véritablement vivre en fils de Dieu".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a notamment salué les familles des nouveaux Gardes Suisses, les pèlerins polonais fêtant aujourd'hui leur patron saint Stanislas : "Puisse son attention aux personnes et à la morale sociale inspirer notre engagement au service des frères et de la patrie". Puis il a salué des pèlerins argentins et invoqué avec eux la Vierge de Luján, patronne de leur pays : "Je lui confie affectueusement tous les argentins, leurs joies et leurs préoccupations". Et enfin de rappeler que c'est aussi la fête de la Vierge du Rosaire de Pompei, s'unissant à la supplique mariale du bienheureux Bartolo Longo : "Unissons nous à cette démarche de foi et de dévotion populaire afin que par l'intercession de Marie le Seigneur accorde sa miséricorde et la paix, à l'Eglise et au monde".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.5.13)

  • Méditation : la souffrance

    1er vendredi du mois dédié au Sacré Cœur

    Dies natalis de la servante de Dieu Elisabeth Leseur (1914)

    « Seigneur, vous avez mis votre Croix sur mon âme, sur mon coeur, sur mon corps. Vous me donnez la souffrance, et de toutes les souffrances celles que Vous savez devoir transpercer mon coeur de la façon la plus aiguë. Aidez-moi à porter cette Croix sans amertume, sans abattement, sans retour égoïste sur moi-même. A travers bien des défaillances et d'humiliantes faiblesses, il me semble que Vous me faites peu à peu avancer dans la voie du renoncement, de l'entier abandon. Mon Dieu, laissez-moi Vous renouveler ma prière : qu'il n'y ait pour ceux que j'aime ni fautes ni douleurs, que votre lumière brille en eux, que leur âme soit sanctifiée par Vous. Je Vous les confie, et moi je m'abandonne à Vous, déposant mon fardeau en votre Coeur et lui abandonnant tout : souffrances, désirs, prières. C'est à Vous que je veux réserver les larmes du coeur, ne donnant aux autres que le sourire des yeux ; c'est avec Vous seul que je veux porter la Croix, ne laissant voir de mes misères intimes que le rayonnement du Thabor, de cette lumière qui m'a d'abord réchauffée et qui s'est éteinte pour laisser place aux ténèbres de la Croix. Jésus a fait son oeuvre de salut sur le Calvaire ; c'est par la douleur que les âmes choisies par Lui accomplissent le leur, dans le dépouillement et l'humiliation. »

    Elisabeth Leseur, Cahier de résolutions (1911), in "Journal et pensées de chaque jour", Paris, J. de Gigord, 1920.

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  • Mai : mois de Marie, Reine du Ciel et de la France

    « Ce qui donne à la Vierge sa splendeur, c'est que, toute lumineuse dès sa conception, Elle n'a jamais connu l'ombre d'une imperfection, ni dans son coeur, ni dans sa vie. Efforçons-nous donc de diminuer, chaque jour, le nombre de celles qui abondent, hélas ! dans notre existence... afin de mieux refléter notre Mère et d'être capables, même ici-bas, d'entrevoir sa beauté.
    [...]
    Ecoutons le conseil de S. Bernard ; ne détournons pas nos regards de cet astre de salut, si nous ne voulons pas être à la merci des flots. Invoquons Marie à l'heure du danger, aimons Marie, et l'Etoile du matin appellera l'aurore dans notre âme, et l'aurore y donnera naissance à Celui qui est la divine et ineffable lumière. Demandons à Celle qui oriente vers Jésus de nous continuer sa protection aussi longtemps que la nuit n'aura pas terminé son cours, c'est-à-dire, jusqu'à ce que paraisse le grand jour de l'éternité. »

    Méditations cartusiennes pour tous les jours de l'année (Samedi de la 3e semaine après l'Octave - L'Etoile du matin), par un Chartreux, Tome second, Imprimerie de Parkminster, Partridge Green, 1921.

    Mai,mois de Marie,Reine,du Ciel,de la France

  • Méditation : serviteurs de la Sainte Vierge

    « Qu'est-ce que je vous demande ? Rien en ma faveur, tout pour votre gloire.
    Qu'est-ce que je vous demande ? Ce que vous pouvez et même, je l'ose dire, ce que vous devez m'accorder, comme Dieu véritable que vous êtes, à qui toute puissance a été donnée au ciel et dans la terre (Cf. Mt 28, 18), et comme le meilleur de tous les enfants, qui aimez infiniment votre Mère.

    Qu'est-ce que je vous demande ? Liberos : des prêtres libres de votre liberté, détachés de tout, sans père, sans mère, sans frères, sans soeurs, sans parents selon la chair, sans amis selon le monde, sans biens, sans embarras et sans soins et même sans volonté propre (Cf. IR 17, 40 et Ps 22, 4).

    Liberos : de vrais enfants de Marie, votre sainte Mère, qui soient engendrés et conçus par sa charité, portés dans son sein, attachés à ses mamelles, nourris de son lait, élevés par ses soins, soutenus de son bras et enrichis de ses grâces.

    Liberos : de vrais serviteurs de la Sainte Vierge qui, comme autant de saint Dominique, aillent partout, le flambeau luisant et brûlant du saint Evangile dans la bouche et le saint Rosaire à la main, aboyer comme des chiens, brûler comme des feux et éclairer les ténèbres du monde comme des soleils, et qui, par le moyen de la vraie dévotion à Marie, c'est-à-dire intérieure sans hypocrisie, extérieure sans critique, prudente sans ignorance, tendre sans indifférence, constante sans légèreté et sainte sans présomption, écrasent partout où ils iront la tête de l'ancien serpent, afin que la malédiction que vous lui avez donnée soit entièrement accomplie : inimicités ponam inter te et mulierem, inter semen tuum et semen ipsius et ipsa conteret caput tuum. (Cf. Gn 3, 15). »

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Prière embrasée "Memento" (6,7,11,12), in Oeuvres complètes, Editions du Seuil, Paris, 1966.

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  • Méditation : orientés vers Dieu

    « En toute circonstance habituons-nous à voir aussitôt se poser sur nous le regard chargé d'amour du tendre Père qui attend notre réponse en nous attirant secrètement à Lui. Cela suppose que nous nous maintenons dans un état de prière grâce auquel, étant sans cesse orientés vers Dieu, nous sommes capables de reconnaître, dans Sa lumière, Ses moindres interventions. En outre ce divin contact intensifie notre amour et nous rend de plus en plus délicats et généreux pour le faire passer au maximum dans toute notre vie.

    Dieu nous y invite Lui-même en multipliant sous nos pas les épreuves et les difficultés. Ce sont autant d'occasions de renoncer à notre volonté propre et de Lui permettre de Se communiquer à nous. Elles sont une preuve d'amour infiniment miséricordieux du Seigneur, parce qu'elles Lui donnent la possibilité de répandre Ses dons conformément aux exigences de Sa gloire tout en respectant notre liberté.

    Dieu est pour ainsi dire continuellement à l'affût pour voir comment nous allons en profiter. Ne laissons passer aucune de ces mille circonstances favorables qui nous aident à nous dépasser nous-mêmes et à grandir dans Son amour. Qu'importe ce qu'il peut nous en coûter, qu'importe ce que nous ressentons, pourvu que Dieu soit glorifié ! »

    Dom Godefroid Bélorgey, Dieu nous aime (V, IV), Editions du Cerf, Paris, 1949.

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  • 7 avril : Ecrits des Pères de l'Eglise

    « "De ta miséricorde, Seigneur, la terre est remplie ; enseigne-moi tes volontés" (Ps 118,64). Comment la terre est-elle remplie de cette miséricorde du Seigneur sinon par la Passion de notre Seigneur Jésus Christ dont le psalmiste, qui la voyait de loin, célèbre en quelque sorte la promesse ?... Elle en est remplie, car la rémission des péchés a été donnée à tous. Le soleil a ordre de se lever sur tous, et c'est ce qui arrive chaque jour. C'est pour tous en effet que s'est levé au sens mystique le Soleil de Justice (Ml 3,20) ; il est venu pour tous, il a souffert pour tous, pour tous il est ressuscité. Et s'il a souffert, c'est bien pour "enlever le péché du monde" (Jn 1,29)...

    Mais si quelqu'un n'a pas foi dans le Christ, il se prive lui-même de ce bienfait universel. Si quelqu'un, en fermant ses fenêtres, empêche les rayons du soleil d'entrer, on ne peut pas dire que le soleil s'est levé pour tous, car cette personne s'est dérobée à sa chaleur. Pour ce qui est du soleil, il n'en est pas atteint ; pour celui qui manque de sagesse, il se prive de la grâce d'une lumière proposée à tous.

    Dieu se fait pédagogue ; il illumine l'esprit de chacun, y répandant la clarté de sa connaissance, à condition toutefois que tu ouvres la porte de ton coeur et que tu accueilles la clarté de la grâce céleste. Quand tu doutes, hâte-toi de chercher, car "celui qui cherche trouve et à celui qui frappe, on ouvrira" (Mt 7,8). »

    Saint Ambroise, Sermon 8 sur le Psaume 118 (trad. Ed. Soleil levant, p. 100s ; cf AELF).

  • Méditation : ombre et lumière...

    « Ils étaient presque tous assis, là, par terre, autour du Maître, devant le lac de Tibériade. Simon ruminait en lui-même depuis un moment...
    - Qu'est-ce que tu marmonnes, lui dit Jésus ? Je te trouve bien soucieux !
    - Il y en a qui disent : "Moi, je ne fais jamais de péchés !"
    - Simon je vais te dire une chose... Est-ce que tu as remarqué, lorsque tu te promènes par une belle journée d'été ensoleillée, que ton ombre te précède ou te suit suivant, précisément, ta position par rapport au soleil ?
    - Oui et alors ?
    - Et alors, comme tu dis : Voici qu'un nuage arrive et... il n'y a plus d'ombre ! Eh bien, ces gars dont tu me parles, ils ont éliminé de leur horizon la Lumière de Dieu ! Tu as compris ? L'ombre n'apparaît que s'il y a le soleil ! L'éclipse de Dieu comme le dira Benoît XVI dans deux mille ans comporte nécessairement l'éclipse du péché ! Est-ce que tu as compris ? Et tu sais qu'il y en a qui pèchent sept fois par jour ?
    - Autrement dit ceux-là ils sont toujours avec Dieu ?
    - Je te laisse le soin de conclure ! »

    P. Roger Vergé, Miettes d'Evangile, in "L'Oeuvre des campagnes" n°245, Paris, 2013.

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  • Méditation : « Je suis la Résurrection et la Vie »

    « Jésus a vécu tout le mystère de la Croix dans l'intériorité de l'amour, ce qui est très important pour nous parce que nous risquons toujours de regarder le mystère de la Croix d'une manière trop extérieure, trop sensible : soit d'une manière trop artistique, soit d'une manière trop tragique. Mais si nous en restons là nous n'entrons pas dans le mystère de la Croix, nous restons à l'extérieur. Saint Paul nous dit que le Christ crucifié est établi de par Dieu notre sagesse (Cf. 1Co 1, 30) ; le mystère de la Croix doit donc être vécu comme la sagesse d'amour qui se révèle à nous, et donc il doit être vécu dans la lumière du Père, comme lui-même a regardé Jésus crucifié, et comme Jésus lui-même a vécu ce mystère dans une extase d'amour. La Croix est la plus grande extase d'amour. [...] La grâce chrétienne nous lie au mystère de la sagesse du Christ crucifié, ce qu'exprime Louis Chardon, théologien dominicain du XVIIe siècle, dans son très beau livre de théologie mystique sur La Croix de Jésus, où il nous montre la grandeur de la grâce chrétienne qui nous lie à la source unique de toute grâce. Jésus est source de grâce dans sa personne divine, et dans son coeur d'homme il est source instrumentale. C'est dans cette extase d'amour qu'il affirme : « Je suis la Résurrection ». Si nous voulons vrraiment contempler le mystère de la Croix et en vivre, nous devons le voir dans cette lumière ; car si nous le regardons d'une manière extérieure, trop humaine, le mystère de la Croix n'est plus pour nous source de contemplation, source de vie. C'est Jésus lui-même qui nous le dit, c'est lui qui nous annonce cela et qui fait comprendre à ses amis, aux apôtres, à Jean, comment il faut vivre le mystère de la Croix : « Je suis la Résurrection, je suis la Vie » - au-delà des apparences, découvrir la source de la lumière et de l'amour. »

    P. Marie-Dominique Philippe o.p. (1912-2006), Suivre l'Agneau - Lumière du monde, Tome 3 (XV), Médiaspaul, Paris, 2005.

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    Le Christ en Gloire - Andreï Roublev
    Déesis de l'iconostase de la Cathédrale de l'Assomption à Vladimir

  • Méditation - Prière

    « Eclairez-moi intérieurement, ô mon Jésus ! Faites luire votre lumière dans mon coeur, et dissipez toutes ses ténèbres.
    Arrêtez mon esprit qui s'égare, et brisez la violence des tentations qui me pressent.
    Déployez pour moi votre bras, et domptez ces bêtes furieuses, ces convoitises dévorantes, afin que je trouve la paix dans votre force, et que sans cesse vos louanges retentissent dans votre sanctuaire, dans une conscience pure.
    [...]
    Envoyez votre lumière et votre vérité, pour qu'elles luisent sur la terre : car je ne suis qu'une terre stérile et ténébreuse, jusqu'à ce que vous m'éclairiez.
    Répandez votre grâce d'en haut ; versez sur mon coeur la rosée céleste : épanchez sur cette terre aride les eaux fécondes de la piété, afin qu'elle produise des fruits bons et salutaires.
    Recevez mon âme abattue sous le poids de ses péchés ; transportez tous mes désirs au ciel, afin qu'ayant trempé mes lèvres à la source des biens éternels, je ne puisse plus sans dégoût penser aux choses de la terre.
    Enlevez-moi, détachez-moi de toutes les fugitives consolations des créatures : car nul objet créé ne peut satisfaire ni rassasier pleinement mon coeur.
    Unissez-moi à vous par l'indissoluble lien de l'amour ; car vous suffisez seul à celui qui vous aime, et tout le reste sans vous n'est rien. »

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre III, ch. XXIII.

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  • 18 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Je suis la lumière du monde" (Jn 8, 12-20)

    « Ces paroles du Sauveur : "Je suis la lumière du monde", me semblent assez claires pour ceux qui ont des yeux à l’aide desquels on peut contempler cette lumière ; ceux, au contraire, qui n’ont d’autres yeux que les yeux de leur corps, s’étonnent d’entendre ces paroles : "Je suis la lumière du monde", sortir de la bouche de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il en est, sans doute, plus d’un pour se dire à lui-même "Le Seigneur Jésus serait-il ce soleil, dont le lever et le coucher forment la mesure de nos jours ?" [...] N’allons point voir Jésus-Christ dans ce soleil qui se lève à nos yeux, en Orient, pour aller se coucher en Occident, à l’éclat duquel succèdent les ombres de la nuit, dont les rayons sont interceptés par les nuages, et qui passe avec une admirable régularité de mouvements, d’un lieu dans un autre ; non, le Sauveur Jésus n’est pas ce soleil ; non, il n’est pas cet astre sorti du néant : il en est le Créateur ; "car, par lui toutes choses ont été faites, et rien n’a été fait sans lui".
    Il est donc la lumière qui a créé les rayons du soleil. Puissions-nous l’aimer, désirer la comprendre et en éprouver comme une soif ardente ! Ainsi elle nous conduira un jour jusqu’à elle-même, et nous vivrons en elle de manière à ne jamais mourir complètement. [...]
    Vous voyez, mes frères, si vous avez des yeux intérieurs, vous voyez à quelle lumière le Seigneur fait allusion quand il dit : "Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres". Suis l’astre du jour, et voyons si tu ne marcheras pas dans les ténèbres. Voilà qu’il se lève et s’avance vers toi ; il dirige sa course vers l’Occident... Ton Dieu est partout tout entier, et si tu ne te sépares point de lui, jamais ce soleil éternel ne se couchera pour toi. »

    Saint Augustin, XXXIVe Traité sur saint Jean (2-3-6), In Œuvres complètes de Saint Augustin traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Poujoulat et de M. l’abbé Raulx, Tome X, Bar-Le-Duc 1864.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 1er mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Mois de St Joseph

    « Le Seigneur a réuni en Joseph comme dans un soleil tout ce que les saints ont ensemble de lumière et de splendeur. »

    Saint Grégoire de Nazianze.