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  • 49ème Journée Mondiale des Communications Sociales

    « Communiquer la famille : milieu privilégié de la rencontre dans la gratuité de l’amour »

    Message du Pape François

  • Le président Mahmoud Abbas reçu par le Pape François au Vatican

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    Le Pape François a reçu en audience samedi matin au Vatican Mahmoud Abbas, le président palestinien, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné de Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les Etats. Des entretiens qui ont eu lieu à la veille de la canonisation des deux premières saintes palestiniennes de l’histoire contemporaine et trois jours après la fin des travaux de la Commission bilatérale entre le Saint-Siège et l’Etat de Palestine.

    Lors de ces entretiens qualifiés de « cordiaux », le Pape et Mahmoud Abbas, ont exprimé leur « grande satisfaction » suite à un point d’entente qui a été trouvé cette semaine sur le texte de l’Accord fondamental signé en février 2000 entre l’Etat de Palestine et le Saint-Siège, « concernant certains aspects essentiels à la vie et à l’activité de l’Eglise catholique en Palestine ». Ce texte devrait être signé dans « un futur proche » peut-on lire dans un communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège.

    Le Saint-Père et le président palestinien ont également évoqué le processus de paix avec Israël, souhaitant que « les négociations directes entre les parties pour trouver une solution juste et durable au conflit puissent reprendre ». Ils ont de nouveau exprimé le souhait qu’avec le soutien de la Communauté internationale, « Israéliens et Palestiniens prennent avec détermination des décisions courageuses en faveur de la paix ». En ce qui concerne les conflits qui affligent le Moyen-Orient, les deux parties, en réaffirmant l’importance du combat contre le terrorisme, ont souligné la nécessité du dialogue inter-religieux.

    Le président palestinien a également remercié le Pape pour la canonisation des deux saintes palestiniennes. Mahmoud Abbas prendra part ce dimanche à la messe de canonisation de Marie de Jésus Crucifié, Mariam Baouardy, née en Galilée en 1846, grande mystique qui fonda le Carmel de Bethléem et de Marie-Alphonsine Ghattas, née à Jérusalem en 1843, et qui fut la fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Rosaire, à la demande même de la Vierge Marie, qui lui apparut à plusieurs reprises. Dans un communiqué, le président Abbas a exprimé sa gratitude vis-à-vis « de nos frères chrétiens palestiniens pour leur fermeté et la contribution efficace qu’ils fournissent en vue de construire la nation palestinienne ».

    Mahmoud Abbas demande aux chrétiens de « rester » avec eux, de « profiter des droits de pleine citoyenneté » et d’affronter avec eux « les difficultés de la vie jusqu’à ce qu’ils accèdent à la liberté, la souveraineté et la dignité humaine ». « A travers la vérité et la justice, nous pouvons décider de notre destin, et avec les prières des croyants sincères et des fidèles tous nos efforts se verront réalisés », a affirmé le chef de l’Etat palestinien. Evoquant les futures saintes, « filles de notre peuple », il a affirmé que la Palestine n’était pas « une terre de guerre, mais plutôt une terre de sainteté et de vertu comme le souhaite Dieu ».

    Source : Radio Vatican.

    Résumé du Communiqué de la Salle de Presse du Saint-Siège :

    Le Saint-Père a reçu ce matin le Président palestinien M.Mahmoud Selman Abbas, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, assisté de Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les états: Les parties se sont réjouies d'être parvenues à s'entendre sur le contenu de l'Accord global bientôt signé, qui réglera le statut et l'activité de l'Eglise catholique dans les territoires palestiniens. Il a ensuite été question du processus de paix israélo-palestinien, dont on espère le redémarrage en vue de trouver une solution juste et durable au conflit. Puissent, avec l'appui de la Communauté internationale, israéliens et palestiniens prendre ensemble des décisions déterminantes pour l'établissement de la paix. Pour ce qui est des conflits qui affligent le moyen Orient, les parties ont réaffirmé la priorité de la lutte anti-terroriste et l'importance du dialogue inter-religieux. Le Saint-Père a remercié le Président qui assistera demain à la canonisation de deux religieuses palestiniennes.

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège (Texte original en italien).

  • Rencontre avec les enfants et les jeunes des écoles italiennes participant à l'événement organisé par « La Fabrique de la paix »

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     Un enfant embrasse le Pape durant la rencontre du 11 mai, en salle Paul VI - ANSA

    Le Saint-Père a rencontré hier, Salle Paul VI, plus de sept mille enfants qui font partie de la Fabrique de la Paix, une initiative organisée par différentes institutions, parmi lesquelles le Ministère de l'éducation et la Conférence épiscopale italienne, pour favoriser l'intégration multi-ethnique et sensibiliser les responsables spirituels, politiques et de l'éducation à utiliser un langage de paix. Cette organisation, qui vient d'être présentée à la FAO, constitue un vaste réseau de formation scolaire via le sport ou les nouvelles technologies.

    Le Pape, qui a développé le lien entre paix et justice, plutôt que de lire le discours préparé, a répondu à une série de questions posées par ses jeunes hôtes. De leur transcription sont tirées les passages proposés ci-dessous :

    A savoir si, enfant, il était souvent en conflit avec sa famille, le Pape a dit que cela fait partie de la vie : "L'important est de faire la paix au bout du compte... Il faut tenter de faire la paix à la fin de la journée. Moi aussi, tant de fois, j'ai été en bagarre. Ça m'arrive encore aujourd'hui !... C'est humain. L'important est de ne pas tenir rancœur".
    Sur le fait que la paix se construise, il a apporté sa confirmation : "La paix n'est pas un produit industriel mais quelque chose d'artisanal, qui est façonné jour après jour par notre action, notre vite, notre amour et notre attention" aux autres.
    Ensuite, à la question de savoir s'il ne se fatigue pas d'être sans cesse au milieu de tant de gens, le Pape a confessé qu'il aimerait parfois jouir "d'un peu de tranquillité. Ceci dit, être entouré ne signifie pas perdre la paix... Ce qui fait perdre la paix...c'est la jalousie, l'envie et l'avarice les uns envers les autres... Etre au milieu de tant de personnes est une belle expérience... Cela fatigue un peu, mais il est vrai que je ne suis plus un jeune homme".
    A un adolescent venu d'Egypte qui lui demandait pourquoi les gens importants souvent n'aident pas l'école, le Pape a répondu qu'on peut se le demander aussi pourquoi d'autres puissants ne veulent pas la paix ? Pourquoi ? Parce que ils vivent de la guerre, de l'industrie des armes. Ceci est grave car certains de ces puissants du monde gagnent de l'argent de la fabrication et du commerce de l'armement, de cette industrie de mort. La cupidité est chose terrible, avec la volonté d'avoir toujours plus d'argent. On constate que l'économie tourne autour de l'argent et non autour des personnes. Pour faire la guerre et défendre la richesse, on sacrifie tant de choses et de gens ! Certains ne veulent pas de la paix car on gagne énormément avec la guerre. On amasse l'argent pendant qu'on sacrifie des vies, la culture, l'éducation et l'avenir même des gens... Le Diable s'introduit chez les gens par le portefeuille !".
    Sur la question de la souffrance chez les enfants, il a cité Dostoïevski pour dire combien il est difficile de trouver une réponse. "On ne peut que se tourner vers le Ciel et attendre que vienne une réponse".
    Et puis, à savoir s'il est possible d'expliquer ce qu'est la paix, le Saint-Père a affirmé que c'est avant tout l'absence de la guerre : Mais "il faut aussi qu'il y ait de la joie et de l'amitié partagée, et que chaque jour on améliore la justice, qu'on fasse en sorte qu'il n'y ait plus d'enfants affamés, malades, assistés dans leur croissance... Construire la paix est un travail, non une sinécure. La paix véritable induit de travailler aux solutions des problèmes, de répondre aux besoins des personnes, dans leur pays et sur leurs terres, dans leur famille et au sein de leur société. Bâtir la paix est un travail d'artisans !... Nous avons tous les mêmes droits, sans qui la société est injuste. Là où il n'y a pas de justice, la paix ne peut exister. Ceci nous devons le répéter, nous le mettre en tête !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.5.15).

    Texte original en italien du discours préparé et des dialogues sur le site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français du discours sur Zenit.org.

  • Le Président cubain Raul Castro reçu par le Pape François

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    Le Pape François a reçu dimanche matin au Vatican le Président de la République Cubaine Raul Castro, de passage à Rome. La rencontre, qui s’est déroulée en privé a duré plus de 50 minutes selon le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, dans le bureau du Pape attenant à la salle Paul VI. Raul Castro est arrivé vers 9h30 et a été accueilli par le Préfet de la Maison pontificale, Mgr Gansweïn, et salué par le Substitut pour les Affaires générales de la Secrétairerie d’État du Saint-Siège Mgr Angelo Becciù, ainsi que par Mgr Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats. Le Président cubain était lui accompagné d’une délégation d’une dizaine de personnes, parmi lesquelles le vice-premier ministre cubain ainsi que le ministre des affaires étrangères.

    Lors de ce tête-à tête très cordial, souligne le communiqué du Saint-Siège, Raul Castro a tenu à remercier le Pape pour son rôle actif dans l’amélioration des relations entre Cuba et les Etats-Unis, et lui a fait part de l’amitié du peuple cubain dans l’attente de son voyage sur l’île au mois de septembre prochain.

    Comme le veut la tradition, le Pape et son hôte se sont échangés des cadeaux. Le chef de l’état cubain a offert au Saint-Père une médaille commémorative de la cathédrale de La Havane ainsi qu’un tableau réalisé par un artiste cubain, représentant une grande croix formée par des bateaux devant laquelle un migrant est agenouillé en prière. Le peintre cubain, présent à la rencontre, a expliqué que l’engagement du Pape auprès des migrants et en particulier son voyage à Lampedusa avait inspiré cette œuvre. Pour sa part, le Pape a offert au Président cubain un grand médaillon représentant Saint-Martin partageant son manteau ainsi qu’un exemplaire de son encyclique La joie de l’Evangile.

    Cette rencontre avec le Pape François a visiblement marqué Raul Castro qui a donné une conférence de presse peu après sa rencontre avec le premier ministre italien Matteo Renzi. Il a ainsi précisé qu’il assisterait à toutes les Messes célébrées par le Souverain Pontife lors de voyage en septembre. « Je suis sorti de cette rencontre très marqué, vraiment, par sa sagesse, sa modestie et toutes les vertus que nous connaissons. Je lis tous les discours du Saint-Père et j'ai dit au président du Conseil que si le Pape continue à parler ainsi, un jour je recommencerai à prier et je retournerai à l'Eglise catholique. Et je ne le dis pas pour plaisanter », a affirmé le dirigeant cubain qui a rappelé qu'il avait été élevé chez les jésuites.

    « Je suis communiste, du parti communiste cubain, qui n'a jamais autorisé la mission des croyants, a poursuivi Raul Castro lors de la conférence de presse. Aujourd'hui, nous permettons cependant qu'il y ait des croyants, précisant que pour avoir une fonction importante aujourd'hui, il n'est pas besoin d'être inscrit dans le parti, il faut accepter son programme ». Le dialogue entre le régime castriste et l'Eglise s'est renforcé ces dernières années.

    A noter que cette visite du Président cubain s’inscrit dans les pas de celle, également historique, de son frère Fidel, qui avait rendu visite à Jean-Paul II en novembre 1996.

    Source : Radio Vatican (Avec AFP).

    Texte intégral du communiqué en italien par la Salle de presse du Saint-Siège.

  • Visite du Pape François à Naples : Rencontre avec les jeunes

    Le Pape François a achevé samedi soir sa visite pastorale au sanctuaire marial de Pompéi et à Naples. Son hélicoptère a atterri un peu après 19h00. Avant de quitter Naples, au terme d’une journée très chargée, le Saint-Père avait rencontré des dizaines de milliers de personnes, dont une grande majorité de jeunes, sur le quai Caracciolo. Il avait été accueilli dans une ambiance très festive : des chants, des applaudissements et beaucoup d’émotion. « Voilà le Pape Bergolio », « Vive le Pape » a clamé la foule à son arrivée. À sa descente de papamobile, le Saint-Père a serré des mains, embrassé des enfants avant de s’assoir reconnaissant, avec le sourire, être fatigué.

    Plusieurs personnes : des jeunes, une femme âgée, une famille, lui ont ensuite posé des questions sur la vieillesse, le mariage ou encore la famille. Le Pape y a répondu simplement, dans le langage très imagé qu’on lui connait. Il a notamment, une nouvelle fois, dénoncé la culture du rejet, appelant à prendre soin des personnes âgées, parfois délaissées par leurs propres enfants. Le Saint-Père a alors invité chacun à « faire un bel examen de conscience ».

    Concernant la famille, il a reconnu qu’elle était « en crise », « l’Église en est consciente », a-t-il souligné, tout en déplorant certaines « colonisations idéologiques ». Le Pape François s’est ensuite adressé à la foule : « Je vous remercie pour votre accueil, et vos témoignages » a-t-il déclaré, invitant, à « prier pour les jeunes, en ce jour de printemps, jour de l’espérance ». Le Saint-Père a ensuite exhorté les jeunes à « ne pas perdre l’espérance » et les personnes âgées « à transmettre la sagesse de la vie ».

    « Un peuple qui ne prend pas soin des jeunes et des personnes âgées n’a pas de futur ! » a lancé avec force le Pape, avant d’ajouter « Si nous voulons que notre peuple ait un futur nous devons prendre soin des jeunes en leur transmettant des valeurs, en leur donnant un travail ». Et juste avant de prendre congé le Saint-Père a lancé, à l’adresse des napolitains « je vous souhaite le meilleur ».

    Source : Radio Vatican.

  • Visite du Pape François à Naples : Rencontre avec le clergé, les religieux et les diacres permanents

    Samedi en début d’après-midi, dans la cathédrale de Naples, le Pape François s’est incliné devant la relique de Saint Janvier, San Gennaro, le saint patron de la ville, qui fait l’objet d’une grande vénération et dont le sang se liquéfie miraculeusement plusieurs fois par an.

    Bâtie au XIVe siècle, la cathédrale de Naples est dédiée à Notre Dame de l’Assomption. Le Saint-Père s’est rendu également dans la chapelle de Sainte Restituta, l'ancienne cathédrale de la ville, incorporée à l’édifice actuel.

    Cette étape était dédiée aux membres du clergé et aux religieux parmi lesquels se trouvaient les religieuses cloitrées, autorisées spécialement par l’archevêque de Naples à sortir de leurs couvents. Malgré les exhortations répétées et amusées du cardinal Sepe, elles se sont spontanément ruées sur le Pape François pour lui exprimer leur affection.

    Visiblement amusé et très à l’aise, le Souverain Pontife a préféré ne pas lire le discours qui avait été préparé pour cette rencontre « car les discours sont ennuyeux », a-t-il dit. Citant des témoignages, racontant des anecdotes, à bâtons rompus, parfois sur le ton de la plaisanterie, il a livré quelques recommandations à ses auditeurs, revenant sur les thèmes qui lui sont chers. Sous les applaudissements, il a dénoncé « le terrorisme des commérages qui gangrènent la vie religieuse et sèment la division ». Il a mis en garde contre « l’esprit mondain et le pouvoir de l’argent ». Il a exhorté à « la miséricorde, à l’esprit de pauvreté ».

    « La jalousie, l’envie, les antipathies, les luttes intestines sont l’œuvre du diable, a-t-il averti. Les prêtres et les religieux doivent toujours mettre le Christ au centre de leur vie. Ils doivent éviter les divisions et les tensions. Ils doivent être missionnaires, toujours en chemin, et se souvenir que c’est le témoignage, la joie d’une vie pleine, épanouie, qui attirent les gens vers le Christ et suscitent des vocations. » Et quand le cardinal Sepe a annoncé triomphalement que le sang de Saint Janvier s’était à moitié liquéfié, le Pape François a plaisanté : « Cela veut dire qu’ils nous aime à moitié et que nous devons faire davantage pour nous convertir ».

    Dans le texte préparé à l’avance et distribué aux participants, le Saint-Père a mis en garde les prêtres contre « l’individualisme pastoral, contre la tentation d’agir tout seul ou avec le petit groupe de ceux qui pensent comme nous. Cela est difficile dans une société qui exalte le moi jusqu’à l’idolâtrie. Mais on n’est pas prêtre tout seul » a martelé le Pape François invitant le clergé à faire preuve de fraternité : « C’est ensemble, dans un esprit de communion et d’humilité qu’il faut chercher des formes pastorales concrètes, adaptées à la réalité du territoire. »

    Dans un contexte difficile comme celui de Naples, le Souverain Pontife a par ailleurs averti les prêtres qu’ils couraient le risque de se laisser totalement absorber par les besoins et de se comporter comme des employés. Il les a invités à trouver toujours le temps de se tenir en silence devant le Tabernacle et de faire leur examen de conscience. Quant aux consacrés, il les a mis en garde contre la tristesse et l’insatisfaction, les exhortant à « ne pas se replier sur eux-mêmes, à ne pas passer leur temps à revendiquer, à protester et à accuser les autres ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours préparé en italien sur le site internet du Vatican.

  • Visite du Pape François à Naples : Rencontre avec la population napolitaine

    A la suite de sa visite au sanctuaire marial de Pompéi, le Pape est désormais à Scampia. Il a été accueilli par l'archevêque de Naples, le cardinal Crescenzio Sepe, par le président de la Région de Campanie, le préfet et le maire de la ville dans ce quartier populaire situé au nord de Naples, surnommé il y a quelques années « le supermarché italien des drogues ». Dans son intervention, largement improvisée, le Pape a appelé les Napolitains à ne pas se faire voler leur espérance et à ne pas la voler aux autres. « En volant, on gagne peut-être un petit pécule, mais on vole l’espérance, la nôtre, celle de notre prochain et celle de la société », a expliqué le Pape qui appelle chacun à se « nettoyer l’âme », car « la corruption empeste ! » et « tous nous pouvons être corrompus ». François a invités les habitants de Naples à faire sentir aux migrants qu’eux aussi sont des fils de Dieu. Enfin il s’en est pris au système économique mondial qui prive l’homme de travail et ainsi de sa dignité.

    Tous des migrants

    « Francesco, Francesco ». A son arrivée, la foule a scandé son nom, des milliers de personnes, des centaines d’enfants, des migrants venant du continent africain ou d’Asie. Entouré d’enfants, le Pape a écouté le témoignage de trois personnes : une Philippine, un ouvrier et un magistrat.

    La jeune femme philippine, a pris la parole au nom des migrants et des sans-domicile-fixe. Elle a demandé au Pape de « faire savoir à l’humanité » qu’eux aussi son fils de Dieu, que le Pape les regarde avec amour comme cela « peut-être pour une fois, nous pourrons nous sentir importants et fiers de cette prédilection ».

    « Mais est-ce vraiment nécessaire ? Faut-il encore rappeler cela : que les migrants ne sont pas des citoyens de seconde classe ! » Le Saint-Père a ainsi interpellé la foule, leur rappelant que les migrants sont des citoyens et des fils de Dieu. « On ne peut pas dire, les migrants sont comme ça, et pas nous... » Chaque personne sur terre est elle-même un migrant. « Ce n’est pas écrit dans un livre, mais dans notre chair, notre chemin de vie. » Personne, explique-t-il, n’a un chemin fixé sur la terre, nous devons tous nous en aller, pour trouver Dieu l’un après l’autre. « Nous sommes tous des personnes en chemin vers le Père ».

    « On doit défendre notre dignité. On ne doit pas se taire »

    La deuxième personne à s’adresser au Pape fut un ouvrier se désolant de l’absence de travail, de voir sur le visage de ses proches « le désespoir de ceux qui ne parviennent plus à aller de l’avant ». L’absence de travail, « un signe négatif de notre temps » convient le Pape sensible en particulier au chômage des jeunes. En Italie, affirme François, plus de 40% des moins de 25 ans sont privé de travail. « Que fait un jeune sans travail ? Quel futur a-t-il ? Quel choix de vie a-t-il ? » Pour le Pape, le manque de travail n’est pas la responsabilité de la seule ville de Naples, ou de l’Italie, c’est une responsabilité du monde. Le système économique actuel « met à l’écart des gens », « c’est grave ». Il existe des œuvres de charité, la Caritas qui distribue des repas, mais le Pape se faisant la voix des chômeurs s’insurge : « le problème, ce n’est pas de manger. Le problème c’est de pouvoir apporter du pain à la maison, de pouvoir le payer soi-même ». Le manque de travail vole la dignité de l’homme. Vivement applaudi par la foule, le Souverain Pontife invite la population à réagir. « On doit défendre notre dignité. On ne doit pas se taire ».

    Concernant la problématique de l’emploi, il s’est également emporté contre ce qu’il qualifie de « travail à moitié ». Il y a quelques temps, raconte-t-il, une jeune fille a trouvé un travail dans une entreprise touristique. Mais à quelle condition. Elle devait travailler 11 heures par jour pour 600 euro par mois, sans cotisation retraite. On lui a fait savoir qu’elle n’avait qu’à décliner si elle n’en voulait pas, tant de gens faisaient la queue pour ce travail. « Cela, c’est de l’esclavage, de l’exploitation ! Cela, ce n’est pas ni humain, ni chrétien ! Et s’il (l’employeur) se dit chrétien, Il ment ! » Le Pape a de la même manière dénoncé le travail au noir.

    « la corruption empeste »

    Le dernier Napolitain à avoir pris la parole était le Président de la cours d’appel de Naples, qui a dénoncé la corruption publique et privée qui « atrophie l’éthique », « génère la délinquance juvénile, le désespoir et la mort ». Le Pape s’est arrêté longtemps sur cette parole « si souvent utilisé aujourd’hui », la corruption. D’abord, souligne-t-il, il y a tant de manière d’être corrompu : quand on ferme sa porte à un migrant ou qu’on n’offre pas de travail... Cela concerne chacun. La corruption n’est pas propre à certains individus. « Le glissement » est « facile ». Comme le corps d’un animal corrompu, la corruption « empeste ». Le Pape invite chacun « à nettoyer son âme ». Enfin, il rappelle aux représentants des pouvoirs publics présents à Scampia que la « bonne politique est une des expressions les plus haute de la charité, du service et de l’amour ».

    Si le Saint-Père s’est rendu à Naples ce samedi, c’est, dit-il, pour « donner une impulsion à un chemin d’espérance, de renaissance et d’assainissement déjà en cours. » Soulignant la grande chaleur des Napolitains, leur capacité à se relever des moment d’épreuve, mais aussi leur religiosité et leur piété, il les a encouragé à aller de l’avant sans se faire voler leur espérance qui vient du Christ, et sans voler eux-mêmes l’espérance à quiconque.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre du Pape François avec le Mouvement Communion et Libération

    La place Saint-Pierre était noire de monde samedi matin : quelque 80.000 personnes, venues d’une cinquantaine de pays, ont participé à la rencontre du Pape François avec les membres du mouvement ecclésial Communion et Libération qui célèbre ses soixante ans d’existence et qui commémore le dixième anniversaire de la mort de son fondateur, le prêtre italien Don Luigi Giussani (1922-2005).

    Prières, lectures, projections et chants ont rythmé la rencontre jusqu’à l’arrivée du Saint-Père, accueilli avec affection et un enthousiasme débordant. Pour pouvoir saluer toute la foule, le Pape François a dû franchir les limites du Vatican, sortir de la place Saint-Pierre et parcourir à bord de sa voiture découverte une partie de l’avenue de la Conciliazione, sous les ovations. Dans l’assemblée se trouvaient le cardinal de Milan Angelo Scola, des délégués anglicans, orthodoxes et musulmans, ainsi qu’un groupe de détenus italiens.

    Dans son discours, le Souverain Pontife a livré quelques recommandations aux adhérents de ce mouvement catholique, en les mettant notamment en garde contre le risque de se figer dans une attitude de défense et de repli identitaire. Pour François, la morale chrétienne n’est pas l’effort de volonté titanesque de ceux qui décident d’être cohérents, une sorte de défi solitaire face au monde. La morale chrétienne est au contraire une réponse émue devant une miséricorde surprenante, imprévisible, voire même injuste selon les critères humains, de la part de Celui qui nous aime malgré nos trahisons. La morale chrétienne ne veut pas dire ne jamais tomber, mais se relever toujours, grâce à la main que Jésus nous tend. De la même manière, le rôle de l’Église n’est pas de condamner éternellement mais de répandre la miséricorde de Dieu sur toutes les personnes qui la demandent avec un cœur sincère.

    Évoquant ses souvenirs personnels, le Souverain Pontife a confié que la lecture des livres et des articles de Don Giussani avait nourri sa vie sacerdotale. En guidant les hommes à la rencontre du Christ, le fondateur de Communion et Libération éduquait à la liberté. Il a par ailleurs raconté que chaque fois qu’il venait à Rome, il aimait s’arrêter devant le tableau du Caravage qui se trouve dans l’église Saint-Louis-des-Français : « La vocation de Matthieu ». Jésus nous précède toujours, a-t-il expliqué : quand nous arrivons jusqu’à Lui nous découvrons qu’il nous attendait déjà. Sans la miséricorde, on ne peut pas comprendre cette dynamique de la rencontre qui suscite l’émerveillement et l’adhésion.

    Après soixante ans d’existence, le charisme du mouvement Communion et Libération n’a pas perdu de sa fraicheur et de sa vitalité. Mais ses membres, a averti le Pape François, ne doivent jamais oublier que c’est Jésus Christ et pas une méthode spirituelle qu’ils doivent placer au centre de leur action. Sinon, ils feront fausse route. Ceci est vrai pour tous les charismes dans l’Église.

    Autre recommandation : le charisme n’est pas une chose que l’on conserve dans une bouteille d’eau distillée ; être fidèles au charisme ne veut pas dire le pétrifier, l’écrire sur un parchemin et l’encadrer. C’est le diable qui pétrifie, prévient le Saint-Père. Comme l’affirmait le compositeur autrichien Gustav Mahler, « il faut nourrir les flammes et pas vénérer les Cendres ». L’Église doit sortir vers les périphéries à la recherche des personnes marginalisées, abandonnées, déçues par l’Église, prisonnières de leur égoïsme ; en rejeter toute attitude autoréférentielle, en écoutant avec une humilité sincère ceux qui pensent autrement. Gare à la spiritualité identitaire et à la complaisance autoréférentielle qui transforme les membres d’un mouvement ecclésial dans des militants d’une ONG. S’ils sont libres et centrés sur le Christ et l’Évangile, les membres du mouvement Communion et Libération pourront être les bras, les mains, les pieds, l’esprit et le cœur d’une Église en sortie.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les jeunes Philippins

    Avant dernier rendez-vous du Pape lors de ce voyage aux Philippines, la rencontre ce dimanche matin avec des dizaines de milliers de jeunes, dans l’enceinte de l’Université Saint Thomas, à Manille, un établissement tenu par les dominicains et qui accueille 45.000 étudiants. Le Saint-Père a traversé la foule en papamobile sous des cris de joies puis a béni une statue de la Vierge avant de monter sur le podium installé dans le parc. Il a alors salué un groupe de jeunes qui avaient porté un crucifix sur leurs épaules.

    La rencontre a commencé avec les témoignages de plusieurs jeunes, des chants et des prières. C’est un véritable dialogue, sous forme de questions-réponses que le Souverain Pontife a eu ensuite avec ces jeunes. Mais avant de répondre, en langue espagnole, traduite en anglais par un interprète, il a demandé qu’une prière soit dite en silence pour la jeune volontaire décédée samedi à l’issue de la Messe à Tacloban (*).

    Le Pape a écouté plusieurs témoignages, ceux d’abord d’un petit groupe d’ex-enfants de la rue. Une jeune fille a demandé pourquoi souffraient les enfants avant de fondre en larmes. François s’est alors levé pour la prendre dans ses bras. « Cette petite est la représentation des femmes, a dit le Saint-Père, les femmes qui ont beaucoup à dire sur notre monde d’aujourd’hui mais à qui nous ne faisons parfois pas assez de place, parce que nous sommes trop machistes ! ». 

    « Le cœur de ta question n’a pas de réponse » a expliqué le Pape après le témoignage de la fillette, mais il a souligné qu’il existait une compassion inutile qui consistait à mettre les mains dans nos poches et à donner aux pauvres et s’en aller. Il faut au contraire savoir pleurer a dit le Pape aux jeunes : « le monde ne sait plus comment pleurer » face aux personnes les plus exclues et marginalisées. « N'ayez pas peur de pleurer ! » Jésus lui-même dans l’Évangile pleure pour ses amis, pleure dans son cœur pour la famille qui a perdu un enfant ou pour la pauvre veuve qui doit enterrer son fils.

    Apprendre à se laisser aimer

    Un étudiant en droit a pris ensuite la parole, évoquant le monde de la communication et la masse d’informations dans laquelle sont plongés de nombreux jeunes, au risque d’être désorientés. Pointant le danger d’accumuler sans savoir quoi faire de cette richesse, le Pape a expliqué que nous n’avions pas besoin de « jeunes musées plein de connaissance » mais des jeunes sanctifiés. Comme nous l’enseigne l’Évangile, l’important est d’apprendre à aimer a-t-il souligné, rappelant la figure de Saint Matthieu qui collectait l’impôt et qui lâcha toutes ses richesses pour suivre Jésus. « Le véritable amour est d’apprendre à se laisser aimer par Lui. Permettez-vous d’être surpris par Dieu, par son amour » a encore lancé le Pape aux jeunes.

    Il a enfin invité les jeunes à apprendre à recevoir, surtout de la part de ceux qui donnent beaucoup, de ceux qui sont engagés dans des bonnes œuvres. Ce n’est pas chose facile a précisé le Saint-Père, apprendre à recevoir avec humilité. « Connaissez-vous vos propres pauvretés ? Vous laissez-vous évangéliser par ceux que vous servez ? » Ceci devrait vous aider dans votre engagement auprès des autres a dit le Pape, en s’excusant d’être sorti de son texte prévu. Mais « la réalité que vous vivez est plus importante que le papier que j’ai sous les yeux » a-t-il conclu, en souriant.

    Source : Radio Vatican.

    (*) : Le Directeur de la Salle de Presse, le P. Lombardi, a précisé hier soir qu'avant de regagner la nonciature, le Pape s'était entretenu avec le père de Cristal, la jeune volontaire décédée durant la Messe à Tacloban à cause de l'effondrement d'une structure métallique. N'ayant pu parler à sa mère actuellement à Hong Kong, il est resté une vingtaine de minutes avec le père, le Cardinal Tagle servant d'interprète. (Source : VIS)

    Texte intégral du discours du Saint-Père traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour

    09h45   Brève rencontre avec les responsables religieux des Philippines à l'Université Santo Tomas de Manille
    10h30   Rencontre avec les jeunes sur le terrain de sport de l’Université (03h30 heure française)
    15h30   Messe au Rizal Park de Manille (08h30 heure française)

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Manille : +8h UTC

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les prêtres, les religieuses, les religieux, les séminaristes...

    ... et les familles des survivants du typhon Yolanda, à la Cathédrale de Palo

    En raison de la menace d’une tempête tropicale, avec force vent et pluie battante, c’est avec de l’avance sur le programme prévu que le Pape François, après la Messe, a quitté l'esplanade de l'aéroport, pour se rendre à l'archevêché de Palo, distant de quelques kilomètres, où il a pris un repas avec 30 survivants du typhon. Sur la route il a pris le temps de s'arrêter une dizaine de minutes dans la maison d'une famille de pêcheurs. Après le déjeuner le Pape s'est rendu quelques instants à la cathédrale de Palo où il a salué rapidement l'ensemble du clergé de la région qui l'attendait pour une rencontre, mais réduite à quelques instants vu les conditions météo très difficiles. Ce qui n’a pas empêché le Saint-Père de demander à l’assistance d’entonner un « Happy Birthday » à l’attention du Cardinal Secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, qui fête ce samedi ses 60 ans. Et le Pape devait lui-même expliquer que malheureusement il ne pouvait tarder , qu’il lui fallait pour cause de mauvais temps, regagner l’aéroport. Son discours n’a donc pas été prononcé mais tout simplement remis. « Je vous demande pardon », a déclaré le Pape en annonçant qu'il devait partir plus tôt que prévu. « Cela me rend triste, vraiment ».

    C'est pour les mêmes raisons que le Pape a été contraint également d'abréger la cérémonie prévue pour la bénédiction d'un tout nouveau centre encore en construction d'aide aux orphelins et aux personnes âgées. L'ensemble de l'étape de Tacloban, avec cette menace de tempête tropicale, aura donc perturbé résolument le déroulement de la journée, réduisant de quelques heures le programme prévu initialement. Restera cependant toute l’intensité de cette rencontre au plus près du Pape François avec la population de Tacoblan, si inquiète jusqu’à ce samedi matin, que le Pape ne puisse les rejoindre. Comme quelques heures volées au caprices du temps et des éléments.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Saint-Père, traduit en français, ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour
     
    08h15   Départ en avion de Manille pour Tacloban
    09h30   Arrivée à l'aéroport de Tacloban
    10h00   Messe près du Tacloban International Airport (03h00 heure française)
    12h45   Déjeuner avec quelques rescapés du typhon Yolanda dans la Résidence de l'archevêque de Palo
    15h00   Bénédiction du Pape François au Centre pour les Pauvres (08h30 heure française)
    15h30   Rencontre avec les prêtres, les religieuses, les religieux, les séminaristes et les familles des survivants en la Cathédrale de Palo
    17h00   Départ en avion pour Manille
    18h15   Arrivée à la Villamor Air Base de Manille

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Manille : +8h UTC
    Tacloban : +8h UTC

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les familles

    « Nous devons être attentifs parce que la famille semble devoir être colonisée de nos jours par qui voudrait la détruire, une colonisation qui n’a pas le sens de la prière, de notre mission, de notre Dieu » Voilà ce que le Pape François a déclaré en improvisant en espagnol alors qu’il s’adressait à des milliers de personnes réunies dans l’énorme salle de congrès du Mall of Asia Arena de Manille lors de sa rencontre avec les familles. « Comme dans l’histoire de notre peuple, a ajouté le Pape, nous avons été capables de dire non à la colonisation politique, nous devons dire non aujourd’hui à la colonisation idéologique contre la famille ».

    Reprenant son texte en anglais, le Pape a souligné que « les pressions sur la vie de la famille aujourd’hui sont nombreuses. Ici, aux Philippines, d’innombrables familles souffrent encore des conséquences des catastrophes naturelles. La situation économique a provoqué la désintégration des familles avec l’émigration et la recherche d’un emploi ; en outre, des problèmes financiers étreignent beaucoup de foyers. Tandis que trop de personnes vivent dans la pauvreté extrême, d’autres sont saisies par le matérialisme et par des styles de vie qui détruisent la vie familiale et les exigences les plus fondamentales de la morale chrétienne. La famille est aussi menacée par les efforts croissants de certains pour redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie. »

    Notre monde a besoin de bonnes et fortes familles pour vaincre ces menaces !

    Improvisant encore, le Pape François a rappelé le courage du Pape Paul VI d’aller à contre-courant avec son encyclique Humanae Vitae. « Aux confesseurs, a rappelé le Pape François, il demanda d’être plus miséricordieux et compréhensifs dans les cas de plus grande souffrance », « mais quant à l’humanité, au peuple de la terre, il pensa à la menace de la destruction de la famille avec la privation des enfants. Paul  VI était courageux, un bon pasteur, il alerta ses fils de la menace qui planait, et je souhaite qu’aujourd’hui il nous bénisse du ciel ».

    Le Pape a beaucoup parlé de l'importance de la prière au sein des familles, mais aussi de ne pas avoir peur d'avoir des rêves, car sinon, on perd la capacité d'aimer.

    La rencontre avec les familles a été ponctuée par de très beaux chants et des témoignages très poignants. Et aussi pas mal d'éclats de rire de toute l'assemblée.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre du Pape avec les autorités des Philippines

    Rencontre du Pape François avec les autorités et le corps diplomatiques philippins, au Palais présidentiel de Manille

    C’est toujours un discours très attendu lors des voyages pontificaux, car il donne la mesure de la perception qu’a le Pape de la situation politique et économique du pays qui le reçoit, mais aussi de l’état du monde. Et ce n’est donc pas sans intérêt que le Pape François ait entamé son voyage aux Philippines par une rencontre avec les autorités politiques du pays et le corps diplomatique accrédité à Manille, au sein même du Palais présidentiel où le Pape était accueilli et s'entretenait juste auparavant avec le président actuel, Begnino Aquino.

    L’histoire des Philippines a de tout temps été minée par un mal viscéral, la corruption, et le Pape n’y est pas allé par quatre chemins dans son premier discours officiel depuis son arrivée jeudi sur le sol philippin, pour appeler les autorités à combattre ce mal endémique et à lutter contre les inégalités sociales « scandaleuses » dans un pays connu pour sa grande pauvreté.

    Il faut que chacun proclame son « refus ferme de toute forme de corruption qui détourne les ressources destinées aux pauvres », s’est exclamé le Pape François. « Brisons les chaînes de l'injustice et de l'oppression qui donnent lieu à d'évidentes - et vraiment scandaleuses - inégalités sociales ». Et le Pape d’appeler les autorités à « réformer les structures sociales qui entretiennent la pauvreté et l'exclusion des pauvres ».  L’on sait combien le Pape François a fait de l’attention aux pauvres l’un des piliers de son pontificat. « Il est maintenant plus que jamais nécessaire que les dirigeants politiques se distinguent par leur honnêteté, leur intégrité et leur responsabilité envers le bien commun » , ajoutait-il devant ce parterre de responsables politiques philippins et les diplomates en poste à Manille, en présence de ce président Benigno Aquino, qui depuis son arrivée au pouvoir il y a quatre ans a fait de la lutte anti-corruption le fer de lance de son mandat, n’hésitant pas à envoyer derrière les barreaux la présidente qui l’a précédé, Gloria Arroyo, et à faire destituer le président de la Cour Suprême, convaincus de corruption au-delà d’être des adversaires politiques.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Saint-Père, traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François au Sri Lanka - Rencontre interreligieuse et oecuménique

    Au centre de conférences Bandaranaike Memorial de Colombo, le Pape a rencontré les représentants des différentes religions du Sri Lanka, et des autres confessions chrétiennes. Le pays compte 70% de bouddhistes, 12,6 % d’hindouistes, 9,7 de musulmans et 7,16 % de catholiques. Avant l'implantation du bouddhisme sur l'île au IIIe siècle av.JC, l'hindouisme était dominant (il est principalement pratiqué au nord par les tamouls). Vers 200 av.JC, une cinquantaine d'année après son arrivée, le bouddhisme Theravada a été proclamé religion officielle. Sa relance remonte au milieu du XIXe siècle. L'islam a commencé sa pénétration au XVe siècle par le biais des marchands naviguant, parallèlement au christianisme, diffusé dès le siècle précédent, mais surtout à compter du XVIe siècle, grâce aux missionnaires franciscains. En présence d'un millier de participants, l'assemblée s'est ouverte par une prière ou une bénédiction de chacune des religions représentée. Puis, à la suite des paroles d'accueil du moine bouddhiste Eigithasiri Niyangoda Thero, le Saint-Père a pris la parole :

    « Le développement des relations interreligieuses et œcuméniques prend une signification toute particulière et urgente au Sri Lanka où depuis trop d’années les hommes et les femmes de ce pays ont été victimes de conflits civils et de violence. » « Je tiens, a-t-il déclaré, à réaffirmer le respect sincère de l’Église à votre égard, envers vos traditions et vos croyances ». Le Pape a dit espérer que « sa visite aidera à encourager et à approfondir les diverses formes de collaboration interreligieuse et œcuménique, qui ont été entreprises durant ces dernières années. » « Surtout en ce moment de l’histoire de votre pays, a–t-il ajouté, tellement de personnes de bonne volonté cherchent à reconstruire les bases morales de toute la société. Que l’esprit de coopération entre les leaders des différentes communautés religieuses puisse s’exprimer dans un engagement à donner la priorité à la collaboration entre tous les srilankais pour tous les efforts à faire en vue de renouveler la société et ses institutions. »

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 13.1.15) et Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Saint-Père ci-dessous.

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  • Voyage du Pape en Turquie - Salut des élèves de l'Oratoire salésien

    Le dernier discours du Pape François au cours de son voyage apostolique en Turquie était prononcé ce dimanche après-midi à 16 heures, heure locale. Dans la Cathédrale latine – et non dans les jardins de la Représentation Pontificale, comme prévu initialement - le Saint-Père s’est adressé à une cinquantaine de jeunes de l’Oratoire de la Communauté salésienne. Cette Communauté est en charge de la Cathédrale latine d’Istanbul. Face au Pape, des enfants et des adolescents originaires de Turquie bien sûr, mais aussi du Moyen-Orient et d’Afrique, représentant une partie du groupe d’une centaine de jeunes qu’accompagnent spirituellement six Salésiens.

    Tout faire pour améliorer des « conditions de vie dégradantes » et « intolérables »

    Beaucoup de ces jeunes sont réfugiés ou déplacés. L’une d’entre eux, une adolescente d’une quinzaine d’années, chrétienne irakienne, a d’ailleurs pris la parole au nom des autres jeunes, au début de la rencontre. D’une voix émue, elle a évoqué la situation dramatique des réfugiés. De son côté, le Pape a souligné qu’il aurait voulu rencontrer d’autres réfugiés mais que cela n’avait pas été possible. Néanmoins, dès le début de son discours, il a exprimé sa compassion devant la situation des réfugiés, expliquant qu’elle « est la triste conséquence des conflits exacerbés et de la guerre, qui est toujours un mal et n’est jamais la solution des problèmes, mais plutôt en crée d’autres ». Les réfugiés se retrouvent en effet souvent privés « des biens fondamentaux : une habitation digne, l’assistance sanitaire, l’éducation, le travail », a rappelé le Pape, avant de s’indigner : « Les conditions dégradantes dans lesquelles de nombreux réfugiés doivent vivre sont intolérables ! Pour cela, il faut tout mettre en œuvre pour éliminer les causes de cette réalité ».

    Le Saint-Père a alors appelé à « une plus grande convergence internationale destinée à résoudre les conflits […], à contrecarrer les autres causes qui poussent les personnes à laisser leur patrie et à promouvoir les conditions pour qu’elles puissent y rester ou y retourner ». Un appel aussi lancé « aux Chefs politiques, afin qu’ils tiennent compte du fait que la grande majorité de leurs populations aspire à la paix, même si parfois elle n’a plus la force ni la voix pour la demander ! ».

    Le Pape François a ensuite eu des paroles d’encouragement à l’égard de ceux qui « œuvrent généreusement et honnêtement pour la justice et la paix ». Il s’est déclaré « heureux […] de l’œuvre efficace de beaucoup d’institutions catholiques, qui offrent une aide généreuse à de nombreuses personnes dans le besoin, sans aucune discrimination ».

    Mais le Saint-Père n’a pas oublié les « Autorités turques », auxquelles il n’a pas manqué d’ « exprimer une vive reconnaissance pour le grand effort accompli dans l’assistance aux réfugiés, spécialement aux réfugiés syriens et irakiens, et pour l’engagement concret en vue de chercher à satisfaire leurs exigences ».

    Ne pas désespérer

    Puis le Pape François s’est adressé plus directement aux jeunes : « Chers jeunes, ne vous découragez pas », leur a-t-il demandé. « Avec l’aide de Dieu, continuez à espérer dans un avenir meilleur, malgré les difficultés et les obstacles que vous affrontez maintenant ». Le Saint-Père a assuré que l’Église leur est proche, notamment lorsqu’elle leur offre une instruction et une formation. « Souvenez-vous toujours que Dieu n’oublie aucun de ses enfants », a-t-il enfin rappelé, « et que les plus petits et les plus souffrants sont plus proches de son Cœur de Père ».

    En conclusion de son message, le Pape François a confié qu’il continuerait « à [s]’adresser avec confiance au Seigneur, en Lui demandant d’inspirer ceux qui occupent des postes de responsabilité, afin qu’ils promeuvent la justice, la sécurité et la paix sans hésitation et de manière vraiment concrète ». L’ « Église restera à vos côtés et continuera à soutenir votre cause à la face du monde », a finalement assuré le Pape aux jeunes ; un soutien rendu possible concrètement et dès à présent grâce aux « organisations sociales et caritatives » que comprend l’Église, a souligné le Saint-Père.

    La rencontre s’est terminée dans une ambiance festive : Les jeunes chantaient en espagnol, anglais et arabe, le son des tam-tam et des cris de joie résonnaient dans la Cathédrale. Les témoins ont décrit un Pape très fatigué mais aussi ému et bouleversé par cette situation.

    Source : Radio Vatican.

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  • Le Pape François pour un renouveau de la vie consacrée

    Rencontre avec les participants à l'assemblée plénière de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique.

    La Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique vient de se réunir pour réfléchir à l'état de la vie religieuse cinquante ans après les documents conciliaires Lumen Gentium et Perfectae Caritatis. Recevant les 80 participants, le Pape a repris le thème des assises, 'Du vin nouveau dans des outres neuves':
    "Vous vous êtes proposés de tester la qualité et le degré de maturation du vin produit par la longue saison du renouveau" de la vie religieuse, mais aussi de vérifier si les contenants institutionnels sont ou non "adaptés pour recevoir votre vin nouveau et pour sa maturation. N'ayons pas peur d'abandonner nos vieilles outres, c'est-à-dire de changer nos habitudes et les structures qui ne sont plus adaptées à l'avancement du Royaume, qui offrent une fausse sécurité, qui éloigne le peuple des fidèles et nous empêchent souvent d'entendre l'appel de qui attend la Bonne Nouvelle. Ne vous cachez pas les faiblesses de la vie religieuse, la résistance de certains secteurs au changement, une force d'attraction réduite et le nombre des abandons, la fragilité de certaines formations, un poids de la gestion au dam de la vie spirituelle, une faible capacité à accéder aux diversités culturelles et générationnelles, un déséquilibre dans l'exercice de l'autorité et la gestion des biens. La pauvreté doit être notre préoccupation car, comme le disait saint Ignace, elle est la mère et de mur de la vie consacrée. Elle donne la vie mais sépare de la mondanité. Soyez plutôt attentifs aux signes de l'Esprit qui propose de nouveaux horizons et ouvre de nouveaux sentiers, toujours selon la règle évangélique et les charismes de vos fondateurs". Puis il a énuméré plusieurs critères comme le caractère évangélique des choix, la fidélité charismatique et le primat du service, l'attention aux plus faibles et le respect de la dignité de la personne. Le Pape a enfin encouragé ses hôtes à continuer de favoriser le progrès, afin que "le vin nouveau puisse rajeunir l’Église et réjouir le cœur de qui a besoin de votre aide. "Certes, la substitution des vieilles outres ne saurait être automatique car il faut maintenir ce qui continue de donner des fruits. "Poursuivez donc dans la voie du renouveau engagé il y a cinquante ans en évaluant à la lumière de la Parole toute nouveauté, toujours à l'écoute des besoins de l’Église et du monde contemporain".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.11.14).

    Traduction intégrale du discours en français sur Zenit.org

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Nouveau plaidoyer du Pape pour la famille

    Le Pape François a reçu ce samedi dans la salle Paul VI du Vatican 7.500 participants du mouvement apostolique Schönstatt, qui célèbre cette année le centenaire de sa fondation. Né le 18 octobre 1914, au bord du Rhin, de l’intuition du Père Joseph Kentenich, pallottin, directeur spirituel des candidats au sacerdoce, ce Mouvement est très impliqué dans l’éducation et la pastorale familiale. Des milliers de religieux, couples, familles et jeunes d’une cinquantaine de pays sont venus à Rome à cette occasion.

    Dans son discours aux participants, le Saint-Père est revenu justement sur la valeur et la richesse de la famille. La rencontre a pris la forme d’un dialogue avec la salle, entrecoupé de témoignages vidéos de plusieurs communautés, couples, et familles.
    « La famille et le mariage n’ont jamais autant été attaqués qu’aujourd’hui » a relevé le Pape, prolongeant la réflexion récente portée au cours du Synode extraordinaire à Rome. Il a invité à réfléchir à la définition du mariage. « Le sacrement du mariage est parfois réduit à un rite, à un fait social » a-t-il regretté, qui cache une chose fondamentale : l’union avec Dieu.

    Le Pape a ainsi rappelé combien il était important de soigner la préparation des fiancés au mariage, par un accompagnement patient qui permette de faire comprendre le « pour toujours » dans une culture contemporaine qui exalte le provisoire. Il a rendu aussi hommage à la dimension missionnaire du mouvement apostolique Schönstatt, et à son profond attachement à la Vierge Marie. A noter que plusieurs représentants de mouvement d’Église étaient présents ce samedi comme la présidente des Focolari, Maria Voce.

    Source : Radio Vatican.
    Vidéo sur le site internet du Vatican.

  • Programme du Voyage Apostolique du Pape François en Turquie (28-30 novembre 2014)

    Transmissions vidéo en direct du CTV et sur KTO

    Vendredi 28 novembre 2014

    09h00     Départ en avion de l’aéroport Fiumicino de Rome
    13h00     Arrivée à l’aéroport Esemboga d'Ankara
            Accueil officiel
            Visite au Mausolée d'Atatürk
            Palais présidentiel
            Cérémonie de bienvenue

           Visite de courtoise au Président de la République

           Rencontre avec les autorités
           [Discours]

           Audience avec le Premier ministre

           Visite au Président des Affaires religieuses au Diyanet

    Samedi 29 novembre 2014

    09h30     Départ en avion de l’aéroport Esemboga d'Ankara
    10h30     Arrivée à l’aéroport international Atatürk d'Istanbul
            Visite au musée Sainte-Sophie
            Visite à la mosquée bleue (Sultanahmet)

           Messe en la cathédrale catholique du Saint-Esprit
           [Homélie]

            Prière œcuménique en l'église patriarcale Saint-Georges

            Rencontre privée avec S.S. Bartholomée I au Palais patriarcal

    Dimanche 30 novembre 2014

            Messe en privé à la délégation apostolique

            Divine Liturgie en l'église patriarcale Saint-Georges
            [Homélie]
         
            Bénédiction œcuménique et signature de la déclaration conjointe

            Déjeuner avec S.S. Bartholomée I au patriarcat œcuménique

    16h45     Congé à l’aéroport Atatürk d'Istanbul
    17h00     Départ en avion de l’aéroport international Atatürk d'Istanbul
    18h40     Arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome

    Fuseau horaire :
    Rome : +1 UTC
    Ankara : +2 UTC
    Istanbul : +2 UTC

    Source : Bulletin de la Salle de Presse du Vatican.

  • Le Pape François rencontre les personnes âgées et les grands-parents du monde

    La "bénédiction de la longue vie" : une journée spéciale consacrée au troisième âge, aux grands-parents. Ils étaient plusieurs dizaines de milliers ce dimanche matin Place Saint-Pierre, entourés aussi de nombreux enfants, leurs petits-enfants, en présence du Pape François et de Benoît XVI, pape émérite, invité pour l’occasion. Le Pape François l’a remercié de sa présence, en déclarant : « Je l’ai dit déjà tant de fois que je suis heureux que vous soyez ici tout près, que vous habitiez au Vatican, car c’est comme d’avoir à la maison le grand-père rempli de sagesse, merci ». Benoît XVI, au premier rang, a joint les mains et les a tendues vers François qui remerciait alors l’assemblée d’être venue si nombreuse à cette fête des grands-parents et des personnes âgées.

    Quelques mots ont alors été prononcés par le président du Conseil Pontifical pour la famille. Mgr Paglia a notamment rendu lui aussi hommage à Benoît XVI « premier entre tous les grands-pères », soulignant ensuite que la vieillesse est souvent vécue comme un naufrage et la fragilité comme une condamnation. Il a aussi rappelé combien l’actrice italienne Anna Magnani était orgueilleuse de ses rides, elle qui disait « je les ai gagnées une par une ».

    C’est ensuite un couple réfugié du Kurdistan irakien qui a témoigné des souffrances de son peuple. Mubarak et Aneesa, 74 et 68 ans, mariés depuis 51 ans, et parents de 10 enfants, ont déjà 12 petits-enfants. Le Pape, après leur témoignage poignant, a pris la parole pour s’adresser à eux. « La violence sur les personnes âgées est inhumaine, comme celle exercée sur les enfants, mais Dieu ne vous abandonne pas, il est avec vous, avec son aide vous êtes et continuerez d’être la mémoire de votre peuple et aussi pour nous », a déclaré François. « Ils seront une mémoire, a ajouté le Pape, pour la grande famille de l’Église, remercions ces frères pour leur témoignage dans la foi ». « Les personnes âgées ont une grande responsabilité dans la vie des familles et des communautés : celle de partager la sagesse, et la même foi », a ajouté le Pape, « et dans ces pays où la persécution religieuse a été cruelle, je pense notamment à l’Albanie où j’étais dimanche dernier, ce sont les grands-parents qui ont baptisés les enfants clandestinement, et ont transmis la foi. Ils ont été courageux face à la persécution et ils ont sauvé la foi dans ce pays ».

    Élargissant alors son propos, le Pape François a tenu à souligner que « les grands-parents n’ont pas toujours un logis, et que donc s’ils doivent rejoindre des maisons pour personnes âgés, que ce soient vraiment  des maisons et non pas des prisons, et que ces structures soient vraiment conçues pour les personnes âgées et non pas dans l’intérêt de quelque autre personne. Et que soient bannies ces institutions où les personnes âgées vivent cachées et oubliées ». « Je me sens proche de ces personnes âgées qui vivent dans des maisons de retraite et je pense à eux avec affection ainsi qu’à tous ceux qui prennent soin d’eux ».

    « Si souvent, a déclaré encore le Pape François, les personnes âgées sont abandonnées, une attitude qui ressemble à une véritable euthanasie, comme l’on met de côté aussi les enfants, ou les jeunes parce qu’ils n’ont pas de travail. Et l’on met de côté les personnes âgées sous le prétexte de maintenir en équilibre un système économique au centre duquel trône le dieu argent : nous sommes tous appelés à lutter contre cette culture empoisonnée du rebus, les chrétiens avec tous les hommes de bonne volonté, sont appelés à construire une société plus humaine, patiente et qui n’exclut personne ».

    Le Pape devait insister ensuite sur l’importance du rapport entre les générations, « même si pour des raisons historiques et culturelles complexes, les jeunes ressentent actuellement un besoin plus fort d’être autonomes, de se libérer de l’héritage de la génération précédente. » « Mais si l’on ne retrouve pas un nouvel équilibre entre les générations, a précisé le Pape, un équilibre fécond, on court le risque d’un grave appauvrissement pour le peuple, et la liberté qui prédomine dans la société n’est qu’une fausse liberté qui pratiquement toujours se transforme en autoritarisme ». « Jésus n’a pas aboli la loi de la famille et du passage entre les générations, mais il l’a réalisée pleinement ».

    Pour illustrer son propos, le Pape François a cité le passage de l’Évangile où Marie rend visite à Élisabeth, enceinte à un âge avancé, pour expliquer combien la sagesse d’Élisabeth « a enrichi la jeune âme » de Marie.  « La jeune Marie, a commenté le Pape, écoutait, et gardait tout cela dans son cœur. La sagesse d’Élisabeth et de Zacharie a enrichi Marie, même s’ils n’étaient pas des experts en maternité ou paternité, puisque pour eux c’était la première fois, mais ils étaient des experts de la foi,  des experts de Dieu, de cette espérance qui vient de Lui. Voilà ce dont le monde a besoin, à toutes les époques. Marie a su écouter ces parents âgés et remplis de stupeur, elle a su recevoir leur sagesse, et cette sagesse fut précieuse pour elle, dans son parcours de femme, d’épouse et de mère ». « Marie nous montre, a conclu le Pape François, le chemin de la rencontre entre les jeunes et les personnes âgées », et le « futur d’un peuple ne peut se faire sans cette rencontre ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Saint-Père en italien sur le site internet du Vatican.