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  • Méditation : « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, même le péché » (Rm 8, 28)

    « Il est certain que, dans les vues de Dieu, les fautes où il permet que nous tombions doivent servir à notre sanctification, et qu'il ne tient qu'à nous d'en tirer cet avantage. Il arrive néanmoins, au contraire, que nos fautes nous nuisent, moins par elles-mêmes que par le mauvais usage que nous en faisons.

    Les personnes pour qui j'écris ceci, sont uniquement celles qui sont déterminées à ne commettre délibérément aucune faute, et à qui pourtant il en échappe beaucoup, nonobstant leur résolution, par premier mouvement, par inadvertance, par faiblesse.
    Il leur arrive, d'ordinaire, de s'étonner de leurs fautes, de s'en troubler, d'en avoir une mauvaise honte, de se laisser aller au dépit et au découragement. Ce sont là autant d'effets de l'amour-propre, effets plus pernicieux que ne le sont les fautes mêmes. On s'étonne d'être tombé, on a grand tort, et c'est une marque qu'on ne se connaît guère. On devrait, au contraire, être surpris de ne pas tomber plus souvent et en des fautes plus graves, et rendre grâces à Dieu des chutes dont il nous préserve. On se trouble chaque fois qu'on se surprend dans quelque faute ; on en perd la paix intérieure ; on est tout agité, et l'on s'en occupe des heures, des journées même entières. Il ne faut jamais se troubler ; mais, quand on se voit à terre, il faut se relever tranquillement, se retourner vers Dieu avec amour, lui demander pardon, et ne plus penser à ce qui est arrivé que quand il faudra s'en accuser. [...]

    Saint Paul a dit que tout tourne au bien de ceux qui aiment Dieu. Oui, tout tourne à leur bien, même leurs fautes, et quelquefois des fautes très graves. Dieu permet ces fautes pour nous guérir d'une vaine présomption, pour nous apprendre ce que nous sommes et de quoi nous sommes capables. [...]

    C'est une remarque faites par les maîtres de la vie spirituelle, que souvent Dieu laisse aux âmes les plus saintes certains défauts, dont, malgré tous leurs efforts, elles ne parviennent point à se corriger, pour leur faire sentir leur faiblesse, et ce qu'elles seraient sans la grâce ; pour empêcher qu'elles ne s'enorgueillissent des faveurs qu'il leur fait, pour les disposer à les recevoir avec plus d'humilité ; en un mot, pour entretenir en elles une certaine déplaisance d'elles-mêmes, et les soustraire aux pièges de l'amour-propre ; pour soutenir leur ferveur, pour les maintenir dans la vigilance, dans la confiance en Dieu, et le recours continuel à la prière. L'enfant qui tombe, lorsqu'il s'écarte un peu de sa mère, et qu'il veut marcher seul, revient à elle avec plus de tendresse, pour être guéri du mal qu'il s'est fait, et il apprend, par sa chute, à ne la plus quitter. L'expérience de sa faiblesse et de la bonté avec laquelle sa mère le reçoit, lui inspire plus d'attachement pour elle. [...]

    Dieu est un grand maître ; laissons-le faire, il ne manquera pas son œuvre. Proposons-nous d'éviter avec soin tout ce qui peut lui déplaire le moins du monde. Mais quand nous serons tombés dans quelque faute, soyons-en fâchés par rapport à lui, et non par rapport à nous ; aimons l'abjection qui nous revient de cette faute ; prions Dieu qu'il en tire notre humiliation et sa gloire ; il le fera, et il nous avancera plus par ce moyen que par une vie régulière et plus sainte en apparence, qui serait moins efficace pour la destruction de l'amour-propre. »

    P. Jean-Nicolas Grou s.j. (1731-1803), Manuel des âmes intérieures (Du profit qu'on doit tirer de ses fautes), L. Grandmont-Donders, Liège, 1851 (Lecoffre, 1853 - Périsse, 1844 - Meyer, 1833).

    Jean-Nicolas Grou,Jeudi de Pâques

  • Le Dimanche de la Miséricorde 12 avril 2015 au Vatican

    Saint Grégoire de Narek (v.950–1005) sera proclamé Docteur de l’Église par le Pape François lors de la Messe célébrée pour les fidèles du rite arménien dans la Basilique Saint-Pierre du Vatican, dimanche prochain, 12 avril, deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la Miséricorde divine.

    Cette célébration qui revêt une signification œcuménique et internationale, commémora aussi 1,5 million de victimes du génocide arménien en l’année du centenaire de cet événement (1915-2015).

    Nersès Bédros XIX Tarmouni, patriarche de l’Église arménienne catholique dont le siège se trouve au Liban, ainsi que plusieurs cardinaux, évêques et prêtres du rite arménien concélébreront la Messe avec le Pape.

    Le président de la République d'Arménie, Serge Sarkissian devrait y être présent, ainsi que des représentants de milliers d'Arméniens. Une délégation de quelque 400 personnes venant du Liban est attendue à Rome.

    Saint Grégoire de Narek sera le 36e Docteur de l’Église après Sainte Hildegarde de Bingen et Saint Jean d'Avila proclamé Docteurs en 2012 par le Pape Benoît XVI.

  • Le Dimanche de la Miséricorde 12 avril 2015 en France

    « Que chacun revête le manteau de la miséricorde et le visage du monde sera renouvelé »
     
    Message des associations, congrégations, mouvements dédiés à la Miséricorde en France à l'occasion du Dimanche de la Miséricorde 2015 et du congrès national de la Miséricorde à Lourdes, du 21 au 23 août 2015.

    Le Dimanche 12 avril 2015 , l'Église universelle célèbre la fête de la Miséricorde (diocèses, paroisses, etc.).
    'La Miséricorde, qui est le nom de Dieu, est un mot clé pour le dialogue entre chrétiens, juifs et musulmans' (Cardinal Philippe  Barbarin). 

    - La Miséricorde en actes, et la  limite qu'elle impose au mal, est source d'espérance et de consolation pour un grand nombre de personnes de tous âges, de toutes conditions, qui, autour de nous et à travers le monde, portent le poids de tant de souffrances ou de violences.
     - Le Pape François, comme Jean-Paul II et Benoît XVI l'ont fait, nous invite, sans cesse, à la Miséricorde. Il aime répéter : 'Ce temps est le temps de la Miséricorde ', et il vient d'annoncer (13 mars 2015) une Année jubilaire de la Miséricorde  (8 décembre 2015 –20 novembre 2016).   

    Dimanche de la Miséricorde - 12 avril 2015.
     
    Associations, congrégations, mouvements dédiés à la Miséricorde et leurs évêques accompagnateurs, vous invitent à une pause –miséricorde. 

    - Lisons l'Évangile du dimanche de la Miséricorde proclamé dans le monde entier (Jean 20,19-31).
    - Arrêtons-nous une minute en union avec tous les chrétiens remplis de la joie pascale pour dire la prière enseignée par Jésus à sainte Faustine : ' Jésus, j'ai confiance en toi '.
     - Saisissons cette occasion pour voir comment habiller la société avec le manteau de la miséricorde

    Jésus a besoin du cœur et des mains de l'homme pour transmettre sa miséricorde. Chacun peut :

    - Vivre pleinement la Miséricorde de Dieu pour ne pas seulement survivre sur la terre,
    Laisser la miséricorde imprégner sa vie, qui guérit tout l'homme et tout homme de bonne volonté.

    - Prier et implorer la miséricorde de Dieu pour le monde, vivre la réconciliation,
    Porter la miséricorde aux autres, au cœur des familles, en particulier aux plus pauvres, aux hommes et femmes qui souffrent ou en situation de fragilité (début et fin de vie…),
    Témoigner que chaque personne est aimée par la tendresse de Dieu, de façon unique, infinie,
    Œuvrer pour que notre civilisation devienne plus humaine et pleine de miséricorde !
    Se réjouir, car le mot miséricorde est un pont entre diverses religions,
    Chanter la Miséricorde de Dieu, comme la Vierge Marie qui proclame: 'Sa Miséricorde s'étend d'âge en âge ' (Lc 1,50).

    'En fixant notre regard sur le Seigneur,en nous mettant en parfaite harmonie avec son cœur de  Père, nous devenons capables de regarder nos frères avec des yeux nouveaux, dans une attitude de gratuité, de partage, de générosité et de pardon. Tout cela est miséricorde.' Jean-Paul II – Homélie, canonisation de la Bienheureuse Faustyna Kowalska, 2000

    Dimanche,Miséricorde,12 avril 2015,FranceUn congrès national de la Miséricorde se tiendra du 21 au 23 août 2015, à Lourdes. 

    Ce message est signé par des associations, congrégations, mouvements dédiés à la Miséricorde en France et par les évêques accompagnateurs des congrès de la Miséricorde en France :


    Abbaye N.D. de la Miséricorde - Association Famille de Miséricorde - Communion fraternelle de Jésus Serviteur - Gennésaret - Mère de Miséricorde - Militia Christi - Miséricorde et Vérité - Petites Ames - Petites Sœurs des Maternités Catholiques - Serviteurs de la Miséricorde - Société de l'Apostolat Catholique/Pères Pallottins - Sœurs Augustines de la Miséricorde - Sœurs de Jésus Miséricordieux - Sœurs de Marie Joseph  et de la Miséricorde - Sœurs de N.D. de la Miséricorde de Laval


    Cardinal Philippe Barbarin 

    Archevêque de Lyon    

    Mgr Albert-Marie de Monléon 

    Evêque émérite de Meaux

    Mgr Pascal Roland

    Evêque de Belley-Ars

    Source : Congrès Miséricorde France.

  • Audience générale de ce mercredi 8 avril 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse consacrée à la famille, complétant sa réflexion sur les enfants, "le fruit le plus beau de la bénédiction que le Créateur a donné à l'homme et la femme". Evoquant les "situations de passion malheureusement vécues par nombre d'entre eux, il a rappelé que beaucoup d'enfants "sont dès le début refusés, abandonnés, dépouillés de leur enfance et de leur avenir. Certains osent dire, presque pour se justifier, que c'était une erreur de les faire venir au monde. Cela est honteux ! Ne chargeons pas les enfants de nos fautes, s'il vous plaît ! Les enfants ne sont jamais une erreur !... Ceux à qui incombe la tâche de gouverner, d'éduquer, tous les adultes, je dirais, sont responsables des enfants et de faire chacun ce qu'il peut pour changer cette situation. Je pense à la passion des enfants. Tout enfant marginalisé, abandonné, qui vit dans la rue de mendicité et de n'importe quel moyen, sans aller à l'école, sans soin, est un cri qui monte vers Dieu et qui accuse le système que nous avons construit... Mais aucun de ces enfants n'est oublié par le Père qui est aux cieux ! Aucune de leurs larmes n'est perdue ! De même que notre responsabilité, la responsabilité sociale des personnes et des états". Puis le Pape a rappelé que Jésus avait demandé à ses disciples de laisser les enfants s'approcher de lui, et a souligné que "grâce à Dieu, les enfants ayant de graves difficultés trouvent très souvent des parents extraordinaires, prêts à tout sacrifice et à toute générosité. Mais ces parents ne devraient pas être laissés seuls ! Nous devrions accompagner leur fatigue, mais aussi leur offrir des moments de joie partagée et de joie insouciante, pour qu'ils ne soient pas seulement pris dans la routine thérapeutique". Le Saint-Père a aussi évoqué les enfants qui souffrent des effets de vie exténuante à cause du travail précaire et mal payé, d'horaires insoutenables, d'union immatures et de séparations irresponsables. "Souvent, ils subissent des violences qu'ils ne sont pas capables de surmonter et sous les yeux des adultes se voient obligés de s'habituer à la dégradation... On ne plaisante pas avec les enfants !", a ajouté le Pape après avoir rappelé qu'"aujourd'hui comme par le passé, l'Eglise met sa maternité au service des enfants et de leurs familles"... "Il serait bon d'avoir une société qui décide une fois pour toute que lorsqu'il s'agit d'enfants qui viennent au monde, aucun sacrifice des adultes n’est trop grand pour qu’aucun d’eux ne puisse penser être une erreur, ne rien valoir et qu'il soit abandonné aux blessures de la vie... Le Seigneur juge notre vie en écoutant ce que lui rapportent les anges des enfants, ces anges qui voient toujours le visage du Père qui est dans les cieux. Demandons-nous toujours ce que diront de nous à Dieu ces anges des enfants ?".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.4.15).

    Résumé en français :

    « Chers frères et sœurs, nous avons déjà parlé du grand don que sont les enfants. Aujourd’hui, nous devons aussi parler de la « passion » que beaucoup d’entre eux vivent, parce que refusés, abandonnés, privés de leur enfance ou de leur avenir. Tous ces enfants sont un cri qui monte vers Dieu et accuse le système que nous avons construit. Ils sont la proie de délinquants qui les exploitent ou les entrainent à la violence. Dans les pays riches, beaucoup d’enfants vivent des drames à cause de la crise de la famille, du vide éducatif et des conditions de vie parfois inhumaines. Mais aucun d’eux n’est abandonné du Père des Cieux. Aucune de leurs larmes n’est perdue. Grâce à Dieu, ceux qui ont de graves difficultés trouvent souvent des parents extraordinaires, prêts à tous les sacrifices. Nous ne devons pas les laisser seuls, mais les accompagner. Aux familles et aux enfants, l’Église porte la bénédiction de Dieu, sa tendresse maternelle. Quand il s’agit des enfants qui viennent au monde, aucun sacrifice des adultes n’est trop grand pour qu’aucun d’eux ne puisse penser être une erreur, ne rien valoir. Si la société faisait sienne ce principe, beaucoup lui serait pardonné ! »

    « J’adresse mon cordial salut aux pèlerins francophones, en particulier aux servants de messe de Suisse et aux groupes venus de France et de Belgique, ainsi qu’aux Congolais de Londres. En ce temps de Pâques, je vous encourage à être de véritables témoins du Christ Ressuscité, dans vos familles et dans vos milieux de vie. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte original italien sur le site internet du Vatican.

  • Johann Schelle (1648-1701) : Cantate "Also hat Gott die Welt geliebet"

    (« Car Dieu a tant aimé le monde »)
    La Capella Ducale, Musica Fiata - Roland Wilson

  • Méditation : La perfection de la charité

    « La perfection chrétienne ne peut avoir d'autre mesure que l'immensité même de Dieu. « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. (1) » Il serait faux de voir là une perfection de surérogation ; elle est, au contraire, de la nature même de la vie de la grâce, comme la nature adulte est normale pour un homme. Cette croissance est une exigence de la croissance chrétienne. C'est à ce propos même que le Seigneur a posé la question qui ne laisse pas de repos : « Que faites-vous d'extraordinaire ? (2) » Parce que ce caractère d'absolu ne saurait jamais être atteint, il s'ensuivra qu'un trait indispensable de la vie chrétienne sera cette tendance au mieux, cet esprit de maximum, cette volonté de progrès qui ne s'arrête jamais. La perfection du voyageur est d'avancer.

    A ce propos, saint François de Sales formule avec vigueur le même principe : « Celui des mortels qui ne désire pas d'aimer davantage la divine bonté, il ne l'aime pas assez : la suffisance en ce divin exercice ne suffit pas à celui qui s'y veut arrêter comme si elle lui suffisait. (3) »

    Dieu, en promulguant le précepte de la charité sous sa forme la plus parfaite, n'a pas voulu nous imposer une perfection qui ne peut être atteinte ici-bas ; il nous montre le but vers lequel nous devons courir afin que nos pas ne s'égarent point ; mais nous manquerions au précepte si nous cessions d'aspirer au mieux. N'importe quel degré de charité est insuffisant par rapport à Dieu qui mérite l'amour infini ; vouloir consciemment et avec obstination ne pas aller plus loin, serait détruire le mouvement le plus essentiel de la charité. »

    1. Mt 5,48 ; 2. Mt 5,47 ; 3. Traité de l'Amour de Dieu VI, 13.

    Joseph-Marie Perrin o.p. (1905-2002), Le Mystère de la Charité (Liv. II, 3e Part., Chap. I), Desclée de Brouwer, 1960.

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  • Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Cantate BWV 134 - Ein Herz, das seinem Jesum lebend weiß

    (Pour le 3ème jour de la fête de Pâques)
    Knabenchor Hannover - Heinz Hennig
    Collegium Vocale Gent - Philippe Herreweghe
    Leonhardt-Consort - Gustav Leonhardt

  • Méditation : Pas de relâchement !

    « L'erreur commune regarde le temps pascal comme un temps de relâchement, de repos, de liberté et de plaisirs... Il n'est que trop vrai que la plupart des fidèles croient avoir droit de se délasser et de donner moins de soins à leur salut éternel, quand une fois ils sont arrivés au bout de cette carrière de pénitence ; qu'ils ne font consister le privilège de la résurrection que dans des mœurs plus douces ; dans un usage plus libre des plaisirs de la table, du jeu, des spectacles ; et dans la rareté des prières publiques, et des autres devoirs de la Religion...

    L’Église en ce saint temps, fournissant moins de secours extérieurs à la piété des fidèles, vous devez remplacer ce défaut par un renouvellement de zèle et d'attention. En effet, dans les jours de pénitence, dont nous venons de sortir, il semble que la foi et la piété étaient soutenues par les dehors tout seuls du culte. L'assistance plus assidue à nos Temples ; la parole de l’Évangile plus souvent et en plus de lieux annoncée ; les prières de l’Église plus longues et plus solennelles ; tout cet appareil de deuil et de tristesse dont elle était couverte ; le souvenir des Mystères douloureux qu'elle nous rappelait ; la loi des jeûnes et des abstinences ; les plaisirs publics suspendus ; la liberté des tables modérée ; [... ] tout cela pouvait servir de soutien à une piété naissante. Mais dans le temps où nous allons entrer, la vertu ne trouve presque plus rien dans les dehors de la Religion, qui l'aide, qui la réveille, qui la défende : toute la beauté de la Fille du Roi est, pour ainsi dire, au-dedans. L’Église supposant que nous sommes devenus des hommes tout spirituels et célestes par la Résurrection, fournit à notre piété moins de secours sensibles : les jeûnes cessent, les prières publiques diminuent ; les chaires chrétiennes se taisent ; les cérémonies du culte sont plus unies et plus simples ; les solennités finissent ; la révolution des Mystères s'accomplit ; l’Église de la terre ressuscitée est une image de celle du Ciel, où l'amour, l'adoration, l'action de grâces et le silence tiennent lieu d'hymnes et de cantiques, et forment toute la religion et tout son culte.

    Or, pour vous, qui êtes encore faible dans la foi, cette privation de secours sensibles, cette vie intérieure et parfaite a des dangers. Il est à craindre que ne trouvant plus autour de vous les appuis extérieurs de la piété, vous ne puissiez vous soutenir tout seul : il est à craindre que la fin des abstinences ne soit pour vous un attrait d'intempérance et de volupté ; que l'éloignement des choses saintes ne vous jette dans l'oubli de Dieu ; [...] que la rareté des prières publiques ne vous désaccoutume d'élever votre cœur à Dieu ; que le silence des chaires chrétiennes ne vous endorme sur les vérités du salut ; en un mot, que la sainte liberté de ce temps ne soit pour vous une occasion de rechute et de libertinage. »

    Jean-Baptiste Massillon (1663-1742), Sermon sur la Résurrection de Notre Seigneur, in "Sermons - Mystères", A Paris, Chez Froullé, 1792.

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    Mitzpe Ramon, Désert du Negev, Israël (Crédit photo)

  • Regina Caeli du Lundi de Pâques 2015

    Le Pape s’est exprimé à nouveau lundi en faveur de la défense et de la protection « de nos frères et de nos sœurs persécutés, exilés, tués à cause du seul fait d’être chrétiens ». Il a exhorté par deux fois la communauté internationale à « ne pas assister, muette et inerte, à un tel crime, inacceptable, qui constitue une dérive préoccupante des droits humains les plus élémentaires ». François l’a aussi invité à « ne pas détourner le regard » face à cette situation.

    Le Souverain Pontife s’est exprimé sur cette question depuis les appartements pontificaux, après la prière du Regina Coeli, devant des fidèles réunis place Saint-Pierre. Après s’être arrêté sur l’Évangile du jour, le Saint-Père a insisté pour que chacun en lise chaque jour un extrait dans lequel il est question de la Résurrection.

    « Le Christ est ressuscité ! » Le Pape l’a répété, avant la prière, et a invité la foule à répéter cette phrase avec lui. « C’est l’annonce que l’Église répète depuis le premier jour, explique également François. Et en Lui, par le baptême, nous aussi sommes ressuscités. Nous sommes passés de la mort à la vie, de l’esclavage du péché à la liberté de l’amour. La foi en la résurrection de Jésus et l’espoir qu’Il nous a porté sont les plus beaux dons que le chrétien peut et doit offrir à ses frères. »

    Le Souverain Pontife base ses paroles sur l’Évangile du jour, qui présente le récit des femmes qui trouvèrent le tombeau de Jésus vide et virent un ange qui leur annonça qu’Il était ressuscité. Puis lorsqu’elles coururent apporter la nouvelle aux disciples, elles rencontrèrent Jésus, qui leur dit : « allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » La Galilée est la « périphérie où Jésus avait initié sa prédication. Et de là repartira l’Évangile de la résurrection », a affirmé le Pape.  

    « Nous annonçons la résurrection du Christ, a poursuit le Saint-Père, lorsque sa lumière éclaire les moments sombres de notre existence et que nous pouvons la partager avec les autres. Lorsque nous savons sourire avec qui sourit et pleurer avec qui pleure. Lorsque nous cheminons à côté de celui qui est triste et qui risque de perdre l’espoir. Lorsque nous racontons notre expérience de foi à celui qui est à la recherche de sens et de joie ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Conférence des Evêques de France : La « mention » Chrétiens d’Orient ne doit pas être occultée

    ciric_280230-300x200.jpgPlus qu’une mention sur une affiche, ce sont les chrétiens d’Orient eux-mêmes qui ne doivent pas être occultés.

    La Conférence des Évêques de France (CEF) s’élève, elle aussi, contre cette mesure prise par la régie publicitaire de la RATP visant à faire supprimer le bandeau « au profit des chrétiens d’Orient » qui était prévu sur l’affiche du concert des « Prêtres ».
    Elle constate l’unanimité de cette indignation, par-delà les appartenances religieuses, politiques et sociales. Elle voit dans cette indignation le signe de la solidarité de la France et des français envers des populations persécutées.
    En ce temps de Pâques où les chrétiens fêtent la Résurrection du Christ, la Conférence des Évêques de France tient à rappeler que par-delà cette légitime indignation face à une mesure absurde, c’est la situation des chrétiens d’Orient qui suscite notre profonde inquiétude.
    Plus qu’une mention sur une affiche, ce sont les chrétiens d’orient eux-mêmes qui ne doivent pas être occultés.
    La CEF soutient ces initiatives visant à apporter de l’aide concrète aux chrétiens d’Orient.
    Elle se félicite que la France ait porté au plus niveau international la préoccupation de ces peuples martyrisés. Elle espère vivement que des mesures seront prises pour venir en aide à ces chrétiens ainsi qu’à toutes les minorités persécutées, en Orient et partout dans le monde.
    L’odieux massacre au Kenya appelle à une dénonciation unanime et a une action résolue pour la protection de toutes ces minorités déplacées, martyrisées et assassinées.

    Source : Eglise Catholique en France - Crédit photo : Emilie BUZYN/CIRIC.

  • Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Cantate BWV 66 - Erfreut euch, ihr Herzen!

    (Pour le 2ème jour de la fête de Pâques)
    Knabenchor Hannover - Heinz Hennig
    Collegium Vocale Gent - Philippe Herreweghe
    Leonhardt-Consort - Gustav Leonhardt

  • Méditation : La grande force des humbles

    « Autant qu'un chrétien humble se défie de lui-même, autant il se confie en Dieu ; moins il s'appuie sur lui-même, plus il s'appuie sur Dieu. Or il sait que rien n'est impossible à Dieu. Il sait que Dieu prend plaisir à faire éclater sa gloire dans notre infirmité, et que c'est aux plus petits, dès qu'ils ont recours à lui, qu'il communique sa grâce avec plus d'abondance. Muni de ces pensées, et comme revêtu du pouvoir tout-puissant de Dieu même, est-il rien désormais de si laborieux et de si pénible, rien de si sublime et de si grand, dont il craigne de se charger, et dont il désespère de venir à bout ? Que Dieu l'appelle, il n'hésitera pas plus que le prophète Isaïe à lui répondre, me voici, Seigneur, envoyez-moi (1). Que Dieu en effet l'envoie, il ira partout. Il se présentera devant les puissances du siècle, il entrera dans les cours des princes et des rois, il leur annoncera les ordres du Dieu vivant, et ne sera touché ni de l'éclat de leur pourpre, ni de leurs menaces, ni de leurs promesses. Il plantera, selon les expressions figurées de l’Écriture, et il arrachera ; il bâtira, et il détruira ; il amassera, et il dissipera.

    Quelle espèce de prodige, et quel admirable accord de deux choses aussi incompatibles, ce semble, que le sont tant de défiance d'une part, et de l’autre tant de confiance et de force ! Car, au milieu de tout cela, le même homme qui agit si délibérément et si courageusement ne perd rien de son humilité ; c'est-à-dire qu'il conserve toujours le souvenir de sa faiblesse ; qu'il se regarde toujours comme un serviteur inutile, comme un enfant ; qu'il dit toujours à Dieu, dans le même sentiment que Jérémie, Ah ! Seigneur, mon incapacité est telle que je ne puis pas même prononcer une parole (2). Non, il ne le peut de lui-même et par lui-même ; mais tandis qu'il en a fait la confession la plus affectueuse et la plus sincère, il n'oublie point d'ailleurs ce que lui apprend le Docteur des nations, qu'il peut tout en Celui qui le fortifie (3). De sorte qu'il ne balance pas un moment à se mettre en œuvre et à commencer, quel que soit l'ouvrage où la vocation de Dieu le destine. Qu'il y voie mille traverses à essuyer, et mille oppositions à vaincre ; que le succès lui paraisse, non seulement douteux, mais hors de vraisemblance, il espère contre l'espérance même. Ce n'est point par une témérité présomptueuse, puisque son espérance est fondée sur ce grand principe de saint Paul, que Dieu fait choix de ce qui paraît plein de folie selon le monde, pour confondre les sages ; qu'il choisit ce qui est faible devant le monde, pour confondre les forts ; et qu'il se sert enfin de ce qu'il y a de plus bas et de plus méprisable, même des choses qui ne sont point, pour détruire celles qui sont (4). »

    1. Is VI, 8. ; 2. Jr I, 6. ; 3. Ph IV, 13. ; 4. 1 Co I, 27-28.

    P. Louis Bourdaloue s.j. (1632-1704), in "Pensées du Père Bourdaloue de la Compagnie de Jésus, sur divers sujets de religion et de morale", Tome premier (Solide et véritable grandeur de l'humilité chrétienne), A Louvain, Chez Vanlinthout et Vandenzande, 1823.
    Texte intégral en ligne ici - Œuvres complètes à l'Abbaye Saint-Benoît.

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    Vocation de Saint Pierre et Saint André, James Tissot (1836-1902)