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  • Samedi 21 mai 2016

    Samedi des Quatre-Temps de Pentecôte
     
    [ En certains endroits :
    St Cristobal Magallanes, prêtre et ses comp., martyrs au Mexique ]

    Saint_Cristobal-Magallanes_2b.jpg

  • Johann Joseph Fux (1660-1741) : Miserere

    Musica Fiata - La Capella Ducale - Dir. Roland Wilson

  • Méditation - Le Saint Nom de Jésus

    Le nom de Jésus est un remède à nos infirmités ; il a rendu la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, l'agilité aux boiteux, la parole aux muets, la vie aux morts. Il a soustrait à la puissance du démon le corps des possédés. Lorsque vous éprouvez quelques souffrances, vous ou les vôtres, sans négliger les remèdes naturels, recourez au nom de Jésus... J'ai appris de témoins dignes de foi que, de nos jours, plusieurs ayant imposé les mains à des malades, selon le précepte divin, et invoqué le nom de Jésus, ces malades ont été guéris : Il les a sauvés, dit le Prophète, à cause de son nom et afin de faire connaître sa puissance (Prov. 105).

    Le nom de Jésus est la consolation de ceux qui souffrent. Dieu ne laisse pas, il est vrai, ses serviteurs succomber à la tentation ; cependant il les expose aux peines de la vie. Mais alors loin de nous le désespoir ! N'oublions pas le doux nom de Jésus, invoquons-le surtout alors. Le nom de Jésus, écrit dans le cœur des justes, dit saint Augustin, leur donne une audace étonnante contre le choc de tous les maux. « Si vous me menacez des bêtes féroces, s'écrie saint Agathe à son juge, elles deviendront douces au nom de Jésus ; si vous avez, contre moi, recours au feu, à ce nom les anges m'environneront d'une rosée vivifiante. » Par la vertu de ce nom les martyrs triomphent de tous les tourments ; en votre nom, mon Dieu, nous mépriserons ceux qui s'élèvent contre nous ; notre secours est dans le nom du Seigneur qui a fait le ciel et la terre (Ps. 43. id. 123).
    [...]
    Le nom de Jésus est le secours de l'âme fatiguée. Toutes les fois, dit saint Bernard, que vous vous rappelez le nom de Jésus, ne sentez-vous pas vos forces renaître ? Qui ranime notre esprit comme ce souvenir ? qui répare nos sens fatigués, raffermit nos vertus, vivifie nos actions bonnes et honnêtes, réchauffe nos pures affections autant que lui ? Votre cœur est-il en proie à la paresse et à l'engourdissement ? Jésus vous guérit en excitant votre ferveur. Que le nom de Jésus soit donc toujours placé dans votre âme, toujours porté dans vos mains ; en lui vous trouverez un remède à votre indolence et à votre tiédeur, un remède pour corriger vos actes mauvais et relever ceux qui sont imparfaits, un remède pour préserver vos sens de la corruption et les guérir s'ils se corrompent...

    Le nom de Jésus est l'aliment de notre méditation. Ce nom, dit saint Bernard, n'est pas seulement une lumière, il est une nourriture. Ne vous sentez-vous pas fortifié toutes les fois que vous vous souvenez de Jésus ? Ce nom est une huile, et tout aliment est sans saveur à l'âme s'il n'en est pas assaisonné. Oh ! quelle douceur semble couler des lèvres d'un petit enfant plein d'innocence quand, formé par une pieuse mère, et ne pouvant encore retenir le Pater et l'Ave, il prononce avec respect le nom de Jésus ! Ce nom est en vérité comme le miel à notre bouche, une douce harmonie à nos oreilles ; il est comme la rosée de l'Hermon qui descend sur la montagne de Sion. (Ps. 132).

    St Bernardin de Sienne (fêté ce jour), Extrait d'un Sermon pour la Fête-Dieu à Vicence, 3 juin 1423, in "Histoire de Saint Bernardin de Sienne de l'Ordre des Frères mineurs" par M. L'Abbé Berthaumier (L. III chap. I), Paris, Elie Gauguet, Libraire-Editeur, 1862.

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    Monogramme IHS, maître-autel de l'église du Gesù, Rome (Italie)
    (Crédit photo)

  • Vendredi 20 mai 2016

    Vendredi des Quatre-Temps de Pentecôte
     
    [ St Bernardin de Sienne, religieux (franciscain) ]

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  • Reinhold Glière (1874 (1875-1956) : Concerto pour harpe en mi bémol majeur Op. 74

    City of London Sinfonia - Dir. Richard Hickox
    Rachel Masters, harpe

  • Méditation - L'esprit de miséricorde : 1. le pardon de Dieu

    « La miséricorde pardonne, compatit et soulage. En Dieu qui est béatitude absolue, elle est sans tristesse, mais elle est l'anéantissement du péché et elle a l'efficacité de la toute-puissance. En l'homme qui est exposé à la misère et qui ressent la tristesse, elle est compassion, mais elle peut être sans efficacité. Dans le Christ nous est montrée cette miséricorde divine ; il en est parmi nous l'apparition, parce qu'il est la réalisation humaine de la miséricorde divine.

    Un des traits les plus frappants et les plus séduisants du visage divin est sa miséricorde et sa douceur. Le Prophète l'annonçait comme celui qui consolerait et guérirait, qui délivrerait et pardonnerait, comme celui qui détournerait son pas pour ne pas risquer de briser le roseau froissé, d'éteindre la mèche qui fume encore (1). Mais la réalité dépasse infiniment la prophétie. Nous l'avons vu prenant ici-bas la dernière place, attirant et caressant les enfants, compatissant aux malades, accueillant le repentir et la douleur ; nous avons vu des larmes, de vraies larmes jaillir de son cœur ; l'éclat de sa bonté empêcherait presque de voir la toute-puissance miraculeuse qui guérit. Jésus ne retirera pas son amitié au traître qui le livre : « Ami, fais ta besogne. (2) » Il implorera le pardon de son Père pour ses propres bourreaux et plaidera en leur faveur ; il accueillera magnifiquement la requête de son compagnon de supplice. Pour qui connaît les bas-fonds de l'âme humaine, ses misères et ses limites, il y a là une démonstration et une manifestation de la divinité du Christ plus éclatante que dans tous ses miracles. Plus encore, à la lumière de la foi qui pénètre le mystère de la Rédemption, le Christ Jésus, en se faisant « péché (3) » et en portant sur lui le poids de nos fautes a été jusqu'au bout de la miséricorde puisque, pour détruire le péché de sa créature, Dieu a voulu en porter lui-même la malédiction.

    Jésus se montre vraiment le Fils de Dieu, car n'est-ce pas en Dieu la plus divine de ses perfections que ce penchant qui le presse d'avoir pitié de sa créature, de pardonner sans calcul et de donner sans être devancé et sans rien attendre en retour. Aussi bien, est-ce la forme de la charité fraternelle que le Maître enseignera aux siens pour qu'ils soient les enfants du Très-Haut. »

    1. Mt. 12, 20. - 2. Mt. 26, 50. - 3. II Co. 5, 21.

    (à suivre lundi 23 mai)

    Joseph-Marie Perrin O.P., Le Mystère de la Charité (Livre IV, Première partie, chap. IV : L'esprit de miséricorde), Desclée de Brouwer, 1959.

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    Eglise St Paul, Richmond, Virginia (USA)
    (Crédit photo)

  • Jeudi 19 mai 2016

    Jeudi de la Pentecôte
     
    [ St Pierre Célestin, ermite et pape ]

    Saint_Pierre-Celestin_3b.jpg

    Le Pape Célestin V en prière
    Miniature. Vaticinia de Pontificibus. 1425-1450.
    Florence. Harley 1340 f.3. The British Library, Londres
     
    En certains endroits : St Yves, prêtre

    Saint_Yves_Empoli_1b.jpg

    Jacopo da Empoli, Saint Yves protège la veuve et l'orphelin
    Galerie Palatine, Florence, Italie

  • Audience générale de ce mercredi 18 mai 2016

    Le Pape François a poursuivi ce mercredi 18 mai 2016 lors de l’audience générale Place Saint-Pierre son cycle de catéchèse consacrée, en cette année Sainte, à la miséricorde. Le Saint-Père qui commentait la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare, a développé une réflexion sur le lien entre pauvreté et miséricorde, mettant en garde contre l’aridité des cœurs vis-à-vis des plus pauvres.

    Le commentaire d'Olivier Bonnel à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, aujourd’hui, je m’arrêterai à la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare. Celui-ci représente bien le cri silencieux des pauvres de tous les temps et la contradiction d’un monde où d’immenses richesses et ressources sont aux mains d’un petit nombre. Le riche sera condamné non pas pour ses richesses, mais parce qu’il a été incapable de ressentir de la compassion pour Lazare et de le secourir. La parabole met clairement en garde : la miséricorde de Dieu envers nous est liée à notre miséricorde envers le prochain ; quand celle-ci manque, celle de Dieu aussi ne trouve pas de place dans notre cœur fermé, elle ne peut y entrer. Pour nous convertir, nous ne devons pas attendre des événements prodigieux, mais ouvrir notre cœur à la Parole de Dieu, qui nous appelle à aimer Dieu et notre prochain. Cette Parole peut faire revivre un cœur desséché et le guérir de son aveuglement. Le riche connaissait la Parole de Dieu, mais il ne l’a pas écoutée, il ne l’a pas accueillie dans son cœur. Aucun message ni messager ne pourront remplacer les pauvres que nous rencontrons, parce qu’en eux c’est Jésus qui vient à notre rencontre. Dans cette parabole est caché le mystère de notre salut, où le Christ unit la pauvreté à la miséricorde. »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones, en particulier le Séminaire de Strasbourg, la délégation du Sanctuaire de Notre-Dame de La Salette, ainsi que celle du Grand Saint-Bernard, en Suisse. Que l’Esprit-Saint, qui nous a été donné à la Pentecôte, guérisse nos cœurs desséchés et les ouvre à toutes les personnes dans le besoin, que nous rencontrons sur notre route. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Alonso Lobo (1555-1617) : Ave Regina caelorum

    The Sixteen

  • Méditation - Pour honorer la Vierge Marie

    « La Salutation angélique est l'une des prières à la bienheureuse Vierge, qui a plus de bénédiction. Elle remplit le ciel de joie et la terre de grâces... C'est donc bien fait de dire une chose si sainte, qui renferme le mystère de l'Incarnation, et tout ce qu’il y a de plus grand en la glorieuse Vierge ; c'est imiter un Ange, c'est faire la volonté de Dieu, c'est parler comme la bienheureuse Élisabeth par le mouvement du Saint Esprit ; c’est suivre l'esprit de l’Église, qui la joint dans tous les Offices avec l’Oraison Dominicale, et qui l'a ordonnée pour nous obtenir des grâces, et particulièrement le don de persévérance à la mort. C’est cette prière avec l’Oraison Dominicale qui compose le Rosaire, enseigné par le grand saint Dominique, et que Dieu a comblé de tant de faveurs...

    Les dévots de la Mère de Dieu ne manquent pas à l'honorer tous les jours ; et c'est l'une des marques qu'ils sont à son service. Cependant ils s'y appliquent encore plus spécialement en certains jours qui lui sont consacrés plus particulièrement. Nous avons parlé des jours de ses fêtes ; mais toutes les semaines l’Église lui dédie le jour du samedi, en faisant célébrer son Office, quand ce jour n'est pas occupé d'autre part...

    Davantage, les dévots de la Reine des anges et des hommes s'appliquent en différentes manières à lui donner des témoignages de leur estime et de leur amour. Ils ont une dévotion spéciale à son très doux nom de Marie ; et il y en a qui l'honorent en récitant le Magnificat, Ave Maris stella, Regina caeli laetare, Inviolata, Ave Regina caelorum : Cantique, Hymne et Antiennes qui commencent par les lettres qui composent son précieux nom de Marie... Saint Bernard, au sermon quatrième de l'Assomption, écrit qu'on ne saurait la nommer sans être embrasé du pur amour ; qu'on ne saurait y penser sans sentir son cœur tout rempli de joie ; que son souvenir apporte la paix, la douceur, la délectation spirituelle, qui est inséparable de sa véritable dévotion. Cette Mère admirable a bien voulu révéler à sainte Brigitte, comme elle l'assure dans ses Révélations, que les Anges se réjouissent entendant son nom, que les Démons tremblent et s'enfuient, que les âmes qui sont dans le Purgatoire en reçoivent du soulagement, et que les Anges gardiens redoublent leurs soins. Cela se doit entendre quand il est bien invoqué. Ô nom précieux ! ô nom sacré ! ô nom aimable ! nom admirable ! nom de douceur ! de consolation et de paix ! nom de protection ! je désire vous révérer tous les jours de ma vie : servez-moi toujours de refuge et d'asile, particulièrement à l'heure de ma mort. Ô mon bon Ange, esprit céleste, au milieu de tous les soins assidus que vous prenez de tout ce qui me regarde avec des bontés inexplicables, redoublez ces soins pour me donner de plus en plus de la vénération et de l'amour pour le très doux nom de Marie, pour la gloire du divin nom de Jésus, par lequel le nom de Marie est grand au ciel et en la terre, le tout se terminant à la très adorable Trinité, qui est la fin de toutes choses. »

    Vénérable Henri-Marie Boudon (1624-1702), La dévotion à l'Immaculée Vierge Marie Mère de Dieu (Livre Troisième, Pratique V), A Paris, Chez Jean-Thomas Hérissant, 1749.

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    Fra Angelico (v.1395–1455), Vierge d'humilité
    National Gallery of Art, Washington, D.C.

    (Crédit photo)

  • Mercredi 18 mai 2016

    Mercredi des Quatre-Temps de Pentecôte
     
    Les Quatre-Temps d’été étaient primitivement une fête d’action de grâces pour la moisson qui s’achève alors dans les pays méditerranéens. Aujourd’hui, la liturgie ne fait plus que de faibles allusions à la moisson. [...] Notre moisson est la moisson des âmes que le Saint-Esprit apporte à son Église. La semaine des Quatre-Temps est toujours un temps de renouveau spirituel, d’examen de conscience et de résolution.

    Justement, la semaine de la Pentecôte permet de faire revivre le sens primitif et l’impression de joie reconnaissante d’autrefois. Car ce n’est pas la pénitence, mais la reconnaissance qui constitue la pensée des Quatre-Temps. On peut jeûner aussi par reconnaissance. D’une manière générale, habituons-nous à cultiver dans la vie chrétienne les valeurs positives plutôt que les valeurs négatives, plutôt la conscience de notre qualité d’enfants de Dieu que la conscience de notre état de pécheurs. — Le mercredi des Quatre-Temps est un jour consacré à Marie, un jour de recueillement intime ; le vendredi est un jour de pénitence et le samedi un jour d’action de grâces. Nous ferons, par conséquent, un bref retour sur le trimestre écoulé.

    Ces trois mois passés furent sans doute l’époque la plus importante de toute l’année liturgique : le Carême et le temps pascal ! Que de grâces nous avons reçues ! Comment en avons-nous usé ? Que seront nos fruits et notre moisson ? « Je médite sur tes commandements qui me sont très chers ». Cette antienne d’Offertoire se rencontre tous les mercredis de Quatre-Temps et nous présente ce jour comme un jour de recueillement spirituel.

    Dom Pius Parsch (1884-1954), Le Guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936.
     
    [ St Venant, martyr ]

    Saint_Venant_3b.jpg

  • Hymne des Laudes de la semaine de Pentecôte : "Beata nobis gaudia"

    Extrait de "Chœur des moines de l'Abbaye de Ligugé, Chefs-d’œuvre Grégorien"
     
    Beata nobis gaudia
    Anni reduxit orbita,
    Cum Spiritus paraclitus
    Illapsus est Apostolis.

    Ignis vibrante lumine
    Linguæ figuram detulit,
    Verbis ut essent proflui,
    Et caritate fervidi.

    Linguis loquuntur omnium,
    Turbæ pavent Gentilium:
    Musto madere deputant,
    Quos spiritus repleverat.

    Parata sunt hæc mystice,
    Paschæ peracto tempore,
    Sacro dierum circulo,
    Quo lege fit remissio.

    Te nunc Deus piissime
    Vultu precamur cernuo,
    Illapsa nobis cœlitus
    Largire dona Spiritus.

    Dudum sacrata pectora
    Tua replesti gratia:
    Dimitte nostra crimina,
    Et da quieta tempora.

    Deo Patri sit gloria,
    Et Filio, qui a mortuis
    Surrexit, ac Paraclito.
    In sæculorum sæcula.
    Bienheureuses joies, que l'année
    Apporte en son cours,
    Quand l'Esprit consolateur
    A resplendi sur les disciples.

    Du feu à l'éclat scintillant
    Apparut sous la forme de langues,
    Pour que leur parole jaillisse
    Et qu'ils brûlent de charité.

    Ils parlent la langue de tous ;
    Les foules des nations sont troublées,
    Elles jugent ivres de vin nouveau,
    Ceux qui sont remplis de l'Esprit.

    C'est l'accomplissement du mystère,
    Au terme de ce temps pascal,
    Après le nombre sacré de jours,
    Que la loi fixe pour le rachat.

    Maintenant, Dieu très bon,
    Nous vous prions, le front prosterné :
    Des cieux, comblez-nous largement
    Des dons de votre Saint-Esprit.

    Les cœurs des saints, jadis,
    Votre grâce a comblés ;
    Maintenant pardonnez nos crimes
    Et donnez-nous des temps paisibles.

    Gloire à Dieu le Père,
    Au Fils ressuscité des morts,
    A l'Esprit consolateur,
    Dans les siècles des siècles.
    V. Repleti sunt omnes Spiritu Sancto, alleluia.
    V. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit, alléluia.

    R. Et coeperunt loqui, alleluia.
    R. Et ils commencèrent à parler, alléluia.
  • Méditation : la sainteté des faibles et des infirmes

    « La sainteté n'est pas réservée aux vertueux et aux parfaits, mais aux blessés de toutes sortes. Lorsqu'on a tout perdu ou qu'on est au bas de l'échelle, il est plus facile de gravir l'échelle de la sainteté, qui est une échelle à l'envers, tournée vers le Très-Bas, comme dirait Christian Bobin. La porte étroite est celle qui mène dans les profondeurs de nos blessures et de nos fragilités, la sainteté est de les aimer parce qu'elles nous approchent du Dieu miséricordieux. L'espérance jaillit de cette pauvreté ; les saints la chantent dans une prière du cœur toute simple, où le nom de Jésus est le pouls de leur désir. Ce chemin de la sainteté est celui de l'imperfection. Pour André Daigneault, responsable d'un Foyer de Charité au Québec, cette sainteté doit devenir la grande spiritualité de ce troisième millénaire :

    La sainteté des pauvres, c'est s'ouvrir à l'amour miséricordieux ; c'est découvrir qu'aimer ce n'est pas d'abord être héroïque, mais offrir sa faiblesse et s'ouvrir au don de Dieu, en criant vers lui du fond de notre pauvreté. Nous ne construisons pas notre sainteté, même pas par notre générosité, nous ne fabriquons pas la sainteté à coup de fidélité dont nous pourrions nous enorgueillir, nous recevons la sainteté dans un cœur pauvre et humble, comme le bon larron l'a reçue sur la croix avec Jésus crucifié (*).

    Les saints imparfaits montent joyeusement vers le Père en descendant avec le Fils qui les porte dans ses bras et les prend contre son coeur, si près qu'ils ne voient pas son visage. Ils n'approchent pas de Dieu à la force des poignets, mais lui laissent toute la place. N'est-ce pas cela, l'humilité ? Leur vulnérabilité acceptée les ouvre à la miséricorde désarmante d'un Dieu qui a soif d'aimer et d'être aimé. Ils sont ces petits auxquels le Royaume est promis, ce qui faisait dire à François de Sales : « J'aime mieux être infirme que fort devant Dieu, car les forts, il les mène par la main tandis que les infirmes, il les prend dans ses bras. » »

    (*) : André Daigneault, Le chemin de l'imperfection, Sillery, Anne Sigier, 2000, p. 73.

    Jacques Gauthier, Tous appelés à la sainteté (ch. VII, 3), Parole et Silence, Novalis, Canada, 2008.

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    Dessin Greg Olsen

  • Mardi 17 mai 2016

    Mardi de la Pentecôte
     
    [ St Pascal Baylon, religieux (franciscain) ]

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    Bernardo López Piquer (1801-1874), Apparition de l'Eucharistie à Pascal Baylon
    Musée des Beaux-Arts, Valence (Espagne)

    (Crédit photo)

  • Franz Schubert (1797-1828) : Sonate en la mineur "Arpeggione" D821

    Miklos Perenyi, violoncelle - Andras Schiff, piano

  • Méditation : de la Toute-Puissance divine

    « C'est dans la ligne de la Puissance que la créature spontanément cherche son Dieu. Elle n'évite pas de s'orienter d'abord dans cette direction. Devenue chrétienne et invitée à contempler l'Impuissance absolue du Christ crucifié, elle se souvient obstinément de sa première démarche qui l'a profondément marquée. Mal convertie, elle oscille entre deux images du divin qu'elle concilie tant bien que mal, faute de savoir les unifier : celle de la Puissance païenne, dominatrice, demeure par-dessous, inchangée ; celle de l'Impuissance chrétienne, qui agonise et meurt, est en surimpression.
    Cette coexistence est un désastre pour l'âme et pour l'esprit. Certes, Dieu est Tout-Puissant. Mais puissant de quelle puissance ? C'est la Toute-Impuissance du Calvaire qui révèle la vraie nature de la Toute-Puissance de l’Être infini. L'humilité de l'amour donne la clef : il faut peu de puissance pour s'exhiber, il en faut beaucoup pour s'effacer. Dieu est Puissance illimitée d'effacement de soi. »

    François Varillon s.j. (1905-1978), L'humilité de Dieu (II), Le Centurion, Paris, 1974.

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  • Lundi 16 mai 2016

    Lundi de la Pentecôte
     
    [ St Ubald de Gubbio, religieux et évêque ]

    Saint_Ubald_3b.jpg

  • Message du Pape François pour la Journée Mondiale des Missions 2016 (23 octobre)

    "Église missionnaire, témoin de miséricorde"

    « Ne fermons pas notre cœur sur nos préoccupations particulières, mais élargissons-le aux horizons de toute l’humanité ». En la solennité de la Pentecôte, le Pape François publie son message pour la 90e Journée missionnaire mondiale, approuvée par Pie XI en 1926 et qui se tient chaque année le 3e dimanche du mois d’octobre. Le Jubilé invite à considérer « la mission ad gentes comme une grande, immense œuvre de miséricorde tant spirituelle que matérielle » et le Pape invite chacun « à sortir » pour se mettre au service de l’autre et en particulier de celui qui ne connaît pas encore Jésus : « l’Église prend soin de ceux qui ne connaissent pas l’Évangile, parce qu’elle désire que tous soient sauvés et arrivent à faire l’expérience de l’amour du Seigneur ».

    « La miséricorde est source de joie intime pour le Cœur du Père lorsqu’Il rencontre toute créature humaine ». Dieu s’adresse avec amour même aux plus fragiles, il s’identifie même aux plus petits, il se fait proche, il s’implique avec tendresse dans la réalité humaine comme le feraient un père et une mère. De cet amour de miséricorde témoignent de nombreuses personnes, et le Pape note « la considérable et croissante présence féminine au sein du monde missionnaire » et souligne le talent des laïques et consacrées, tout comme des familles.
    « À côté de l’œuvre évangélisatrice et sacramentelle des missionnaires, les femmes et les familles comprennent souvent de manière plus adéquate les problèmes des personnes et savent les affronter de manière opportune et parfois inédite, en prenant soin de la vie, en accordant une attention particulière aux personnes plutôt qu’aux structures et, en mettant en jeu toutes les ressources humaines et spirituelles dans la construction de l’harmonie, des relations, de la paix, de la solidarité, du dialogue, de la collaboration et de la fraternité, tant dans le cadre des rapports interpersonnels que dans celui plus vaste de la vie sociale et culturelle et en particulier du soin des pauvres ».

    Le Pape salue le travail d’évangélisation lancé au travers de l’activité éducative. Les personnes qui y sont engagées sont comme « des vignerons miséricordieux ». Ils font preuve de patience, attendant « les fruits après des années de lente formation » qui ont permis à des personnes d’être à leur tour capable d’évangéliser.
    Mais si le Pape souhaite que chacun se sente appelé à « une sortie missionnaire renouvelée », il désire que cela profite à l’ensemble de la famille humaine. « Je souhaite que le saint peuple de Dieu exerce le service maternel de la miséricorde qui aide tant les peuples qui ne Le connaissent pas encore à rencontrer et à aimer le Seigneur ». La foi grandit grâce au témoignage de foi et de charité des évangélisateurs. Elle est un don, non le fruit du prosélytisme, rappelle le Pape.

    Aujourd’hui, « le mandat de l’Évangile, "Allez donc de toutes les nations et faites des disciples", ne s’est pas achevé », constate le Pape. Il estime que « chaque peuple et chaque culture ont le droit de recevoir le message du salut qui est le don de Dieu pour tous », et cela est « d’autant plus nécessaire » que de nombreuses situations de crises humanitaires, de guerres et d’injustices attendent encore de trouver une solution. Or les missionnaires le savent par expérience : « l’Évangile du pardon et de la miséricorde peut apporter la joie, la réconciliation, la justice et la paix ».

    Source : Radio Vatican (MD).

    Texte intégral du Message en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Regina Caeli de ce dimanche 15 mai 2016

    Dernière prière du Regina Caeli de l’année : la solennité de la Pentecôte, célébrée ce dimanche, vient en effet clore le Temps pascal. Depuis les fenêtres du Palais apostolique, le Pape François est revenu sur le don de l'Esprit-Saint, que Jésus promet à ses Apôtres, au soir du Jeudi Saint, lors de la dernière Cène.

    « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous » (Jean 14, 15-16) : ces paroles de Jésus nous rappellent que « l’amour pour une personne, mais également pour le Seigneur, ne se démontre pas avec des paroles, mais bien avec des actes », a affirmé le Pape. Et d’insister : « être chrétien ne signifie pas appartenir à une culture, ou adhérer à une doctrine, mais plutôt de lier sa vie, sous tous ses aspects, à la personne de Jésus, et à travers lui, au Père ». Et l’Esprit Saint, qui unit le Père et le Fils, nous enseigne à « aimer comme Dieu aime ».

    L’Esprit-Saint est le Défenseur, celui qui nous assiste dans notre lutte contre le mal, « l’autre Paraclet », le premier étant Jésus lui-même. Il est aussi celui qui nous fait « intérioriser l’enseignement du Christ, le faisant devenir part de nous-même, chair de notre chair ». « Dans le même temps, l’Esprit-Saint prépare notre cœur afin qu’il soit rendu capable de recevoir les paroles du Seigneur ». « A chaque fois que nous accueillons avec joie la Parole de Jésus dans notre cœurs, a ajouté le Pape, cela est l’œuvre de l’Esprit ».

    « Que la Vierge Marie nous obtienne la grâce d’être animés avec force de l’Esprit-Saint, afin de témoigner du Christ avec franchise, et nous ouvrir toujours plus à la plénitude de son amour », a-t-il enfin conclu.

    Source : Radio Vatican (MA).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Pentecôte : Messe célébrée par le Pape François en la Basilique vaticane

     
     
    « Viens Esprit Saint en nos cœurs, et envoie du haut du Ciel un rayon de ta lumière », chante la traditionnelle séquence de ce dimanche de Pentecôte. Cinquante jours après Pâques, l’Église célèbre donc la venue du Saint-Esprit sur la Vierge Marie et les Apôtres réunis au Cénacle, à Jérusalem.
     
    Lors de la messe solennelle qu’il a présidée à cette occasion en la Basilique Saint-Pierre, le Pape François a rappelé que le don du Paraclet avait un but essentiel : « rétablir notre relation avec le Père,  nous arracher à la condition d’orphelins et nous rendre celle de fils ».

    La « solitude intérieure », « une prétendue autonomie par rapport à Dieu », « l’analphabétisme spirituel » qui nous empêche de prier, la difficulté à concevoir l’Éternité et la plénitude de la communion avec Dieu : voilà, pour le Pape, autant de signes révélateurs de notre condition d’orphelins, qui s’oppose à celle de Fils. Cette vocation originelle de l’homme avait été abimée, mais a été restaurée par le sacrifice du Fils unique de Dieu. L’Histoire du Salut est ainsi une œuvre de régénération, a expliqué le Saint-Père, et celui qui plonge « avec foi dans (ce) mystère, renaît à la plénitude de la vie filiale ».

    Cette appartenance au Christ, signifiée par l’Esprit, nous fait entrer « dans une nouvelle dynamique », a encore affirmé le Pape. Nous ne sommes plus orphelins, « mais fils du même Père », et « cela change tout ! », car désormais « nous pouvons nous regarder comme des frères, et nos différences ne font que multiplier la joie et l’émerveillement d’appartenir à cette unique paternité et fraternité ».

    Et le Pape de conclure en évoquant la présence maternelle de la Vierge Marie, Mère de l’Église, au Cénacle : « à son intercession nous confions de manière particulière tous les chrétiens et les communautés qui en ce moment ont le plus besoin de la force de l’Esprit Paraclet, Défenseur et Consolateur, Esprit de vérité, de liberté et de paix ».

    Source : Radio Vatican (MA).

    Texte intégral de l'homélie (traduite en français) ci-dessous.

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