Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Un livre indispensable sur un sujet essentiel : "Habiter le silence dans la liturgie"

    habiter-le-silence-dans-la-liturgie-grande.jpg

    Habiter le silence dans la liturgie
    Pascal Desthieux
     
    Comme le rappelle l'auteur en introduction, nous vivons dans un monde où la pollution sonore est envahissante. Et le bruit, chacun y est confronté à un moment ou à un autre de sa journée. Aussi l'aspiration au silence est-elle devenue plus fréquente aujourd'hui, même si pour certains le silence peut faire peur. Mais le silence est bien autre chose qu'une absence de son ou de parole. Et c'est précisément ce silence "habité", ce silence "parlant", écrin d'une relation intérieure épurée et bienfaisante, que le P. Pascal Desthieux nous invite à découvrir, tant il est essentiel de lui donner toute sa place dans la liturgie d'après Vatican II.

    Après avoir parcouru les textes bibliques pour découvrir le rôle important qui est donné au silence, et jeté un regard sur la liturgie traditionnelle où le silence du prêtre célébrant ne figurait que dans de rares rubriques du missel, l'auteur mentionne les interventions successives des Souverains Pontifes depuis 50 ans appelant à respecter ces temps de silence, « nécessaires au recueillement, à l'intériorisation, à la prière intérieure ».

    Parce que « le silence sacré fait partie de la célébration », et qu'il est hélas oublié par de nombreux célébrants trop attachés à "l'animation" de la messe au détriment du recueillement des fidèles, cette étude d'une grande clarté du P. Desthieux était attendu, et vient répondre à toutes les questions que prêtres et paroissiens peuvent se poser sur cette question essentielle : le silence pendant la messe, pourquoi, quand, comment ? Qu'il soit donc silence de recueillement et d'adoration, de méditation, de louange et de prière, chacune de ces facettes est ici explorée et expliquée avec soin, les replaçant à chacun des temps de la célébration (acte pénitentiel, lectures, homélie, consécration, communion, etc.) et de l'année liturgique (les temps de silence ne seront évidemment pas les mêmes un Vendredi Saint et à Noël par exemple). Pour chacune de ces rubriques, les prescriptions des éditions successives du Missel et la nouvelle Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) sont indiquées - qui viennent donner une base magistérielle solide aux propositions toujours bien-fondées de l'auteur, qui sont autant de pistes de réflexions offertes au lecteur qui pourra les mettre en œuvre en paroisse. D'autres moments forts de la vie paroissiale ne sont pas oubliés, telles les célébrations pour les défunts, la communion portée aux malades, la Liturgie des Heures...

    Ce manuel très complet se conclut avec quelques remarques limpides sur les fruits du silence, sur lesquelles il fera bon s'attarder, pour bien saisir que s'il n'a rien d'obligé, le silence promu ici "est comme le sel qui donne saveur à toute la messe". Un livre remarquable, dont on ne peut que conseiller la lecture à tous ceux qui désirent faire de la célébration liturgique un moment de communion toujours plus intense de chaque fidèle avec le Christ présent comme avec la communauté tout entière.

    Le P. Desthieux possède une riche expérience pastorale. Titulaire d’un doctorat en théologie (sciences liturgiques), il est l'auteur chez Saint-Augustin de La messe... enfin je comprends tout ! (2005) et de La confession enfin je comprends mieux ! (2008). Il vient d'être nommé par Mgr Morerod Vicaire épiscopal pour le canton de Genève ; il prendra ses nouvelles fonctions le 1er mars.

    Salvator - 190 pages - 19 €
  • Angelus de ce dimanche 7 février 2016

    Devant la foule rassemblée place Saint-Pierre pour la traditionnelle prière de l’Angelus, le Pape François est revenu sur l’appel des premiers disciples de Jésus tiré de l'Évangile selon Saint Luc. Ce dimanche 7 février, il a rappelé l’essence de la mission de Jésus et de l’Église.

    « Partir à la recherche, « pêcher » les hommes et femmes, non pour faire du prosélytisme, mais pour restituer à tous l’entière dignité et liberté ». Voilà la logique qui guide la mission de Jésus et de l’Église, a souligné le Pape François.

    Et le cœur du christianisme, a ajouté le Saint-Père, est de propager l’amour régénérant et gratuit de Dieu, avec une attitude de bienvenue et de miséricorde envers tous. Car « chacun peut rencontrer la tendresse de Dieu et connaitre la plénitude de la vie. Ici, déclare le Pape, je pense aux confesseurs. Ils sont les premiers à devoir donner la miséricorde du Père suivant l’exemple de Jésus », comme l’ont fait aussi les deux saints Padre Pio et Padre Leopold.

    Le Pape François cite l'Évangile de Saint Luc et l’appel des premiers disciples dont Simon. Simon qui dit ces mots à Dieu : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un pécheur ». « N’aie crainte » lui répond Jésus en retour. Car, rappelle le Pape, « la condition du pécheur exige que le Seigneur ne s’éloigne pas de lui », tout comme le médecin qui ne s’éloigne pas d’un malade.

    À la fin du commentaire de l’Évangile, le Saint-Père pose ces questions : « avons-nous vraiment confiance en la parole du Seigneur ? Ou nous laissons nous décourager par nos échecs ? ». En cette année de la Miséricorde, nous sommes appelés à rassurer ceux qui se sentent pécheurs et indignes devant le Seigneur, et à leur dire ces paroles de Jésus : N’aie crainte. « La miséricorde du Père est plus grande que tes péchés, elle est plus grande » souligne le Saint Père.

    Un appel pour la Syrie

    Le Pape a ensuite alerté une nouvelle fois sur la situation en Syrie. Il a lancé un appel à la Communauté internationale pour qu’elle n’épargne aucun effort pour réunir les parties autour de la table des négociations. « Seule une solution politique du conflit sera capable de garantir la paix » a-t-il ajouté.

    Il est ensuite revenu sur les éléments de la semaine à venir. D’abord, ce dimanche, la Journée pour la vie sur le thème « la miséricorde fait fleurir la vie ». Il s’est uni aux évêques italiens dans l’espoir d’un engagement en faveur de la vie humaine de la part des institutions éducatives et sociales, de la conception à la mort naturelle. Il a ensuite rappelé que ce lundi 8 février a lieu la Journée de prière et de réflexion contre la traite des personnes. Elle offre à tous « l’opportunité d’aider les nouveaux esclaves d’aujourd’hui à rompre les chaînes de leurs souffrances pour se réapproprier leur liberté et leur dignité. »

    Source : Radio Vatican (SB).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Petronio Francischini (v.1650-v.1680) : Dixit Dominus

    Psaume 110 (109)
    Tölzer Knabenchor - Dir. Gerald Schmidth-Gaden
    Basilique San Petronio, Bologne, Italie (1993)

  • Méditation : "montons avec Jésus-Christ à Jérusalem"

    « Mes frères, si Dieu nous aime, croyez qu'il ne permet pas que nous dormions à notre aise dans ce lieu d'exil. Il nous trouve dans nos vains divertissements, il interrompt le cours de nos imaginaires félicités, de peur que nous ne nous laissions entraîner aux fleuves de Babylone, c'est-à-dire au courant des plaisirs qui passent. Croyez donc très certainement, ô enfants de la nouvelle alliance, que lorsque Dieu vous envoie des afflictions, c'est qu'il veut briser les liens qui vous tenaient attachés au monde, et vous rappeler à votre patrie. Ce soldat est trop lâche qui veut toujours être à l'ombre, et c'est être trop délicat que de vouloir vivre à son aise et en ce monde et en l'autre. Il est écrit : « Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez un jour (1). » Ne t'étonne donc pas, chrétien, si Jésus-Christ te donne part à ses souffrances, afin de t'en donner à sa gloire, et s'il te fait sentir les piqûres de tant d'épines qui percent sa tête. Est-ce être maltraité, que d'être traité comme Jésus-Christ ? Est-ce être maltraité que d'être inquiété où le plus grand malheur c'est d'être en repos ?

    Par conséquent, chrétiens, montons avec Jésus-Christ en Jérusalem : prenons part à ses opprobres et à ses souffrances, buvons avec lui le calice de sa passion. La matière ne manquera pas à la patience. La nature a assez d'infirmités, le monde assez d'injustices, ses affaires assez d'épines, ses faveurs assez d'inconstances, ses rebuts assez d'amertumes, ses engagements les plus agréables assez de captivités ; il y a assez de bizarreries dans le jugement des hommes, et assez d'inégalités, de contrariétés dans leurs humeurs. Ainsi, de quelque côté et par quelque main que la croix de Jésus-Christ nous soit présentée, embrassons-la avec joie, et portons-la du moins avec patience. « Regardez, dit le saint Apôtre, Jésus-Christ qui nous a donné et qui couronne notre foi. Songez que la joie lui étant offerte, il a préféré la croix, il a choisi la confusion ; et maintenant il est assis glorieux à la droite de son Père (2a) ». Voici une perte de biens, une insulte, une contrariété, une maladie : « Pensez donc sérieusement à celui qui a souffert une si horrible persécution par la malice des pécheurs, afin que votre courage ne défaille pas, et que votre espérance demeure ferme » : Ut ne fatigemini animis vestris deficientes (2b). »

    1. Luc., VI, 25. — 2a. Hebr., XII, 2. — 2b. Hebr., XII, 3.

    Bossuet, Premier Sermon pour le dimanche de la Quinquagésime (Second point), in "Œuvres" Tome XII, Versailles, 1816.

    Bossuet,détachement,plaisirs,souffrances,Christ,Jerusalem,croix,maladie,insulte,patience

    James Tissot (1836–1902), Jésus monte à Jérusalem
    Brooklyn Museum, NY (USA)
    (crédit photo)

  • Dimanche 7 février 2016

    Dimanche de la Quinquagésime

     Commentaire de l'Evangile du dimanche

     Au nouveau calendrier : 5ème dimanche du Temps Ordinaire

  • Place Saint-Pierre : Jubilé des Groupes de Prière de Padre Pio

    C’est l’icône du catholicisme italien : Padre Pio, le capucin stigmatisé mort en 1968 et canonisé par Jean-Paul II en 2002. Depuis vendredi soir, et pour la première fois, sa dépouille est exposée dans la basilique Saint-Pierre. Escorté par des milliers de fidèles et de policiers, le caisson transparent contenant son corps a été porté en procession hier soir le long de l’avenue de la Conciliazione, en même temps que les reliques d’un capucin croate Saint Léopold Mandic. En cette Année de la Miséricorde, le Pape François a tenu à mettre en avant ces deux confesseurs inlassables. Et ce samedi matin, 6 février 2016, c’est un hommage appuyé qu’il a rendu au Saint Pio de Pietrelcina.

    Comme de son vivant, le Padre Pio continue à attirer les foules et à susciter la ferveur. Ce samedi matin, ils étaient des milliers sur la place Saint Pierre, membres des groupes de prière dédiés au moine italien, employés de l’hôpital qu’il a fondé il y a 60 ans, fidèles de la région. Et le Saint-Père, qui tient en grand respect la dévotion populaire, a rendu un hommage appuyé à ce saint stigmatisé, « un serviteur de la miséricorde qui, a-t-il dit, a exercé l’apostolat de l’écoute parfois jusqu’à l’épuisement ». « À travers le ministère de la confession, Padre Pio est devenu la caresse vivante du Père qui guérit les blessures du péché et rassure les cœurs. Il a vécu le grand mystère de la douleur et sa petit goutte est devenue un grand fleuve de miséricorde qui a irrigué les cœurs déserts et créé des oasis de vie dans de nombreux endroits du monde. »

    Citant le capucin italien, le Pape François a souligné que « la prière est notre meilleure arme, la clef qui ouvre le Cœur de Dieu. C’est sur la prière que repose la force de l’Église, pas sur l’argent ni sur le pouvoir ». Mais, a-t-il averti, « la prière n’est ni une aspirine ni un commerce, pour obtenir une grâce ; c’est une œuvre de miséricorde spirituelle, une mission qui vise à tout remettre entre les mains de Dieu : l’Église, les personnes, les situations pour qu’Il en prenne soin. Et dans ce sens, elle peut faire des miracles. »

    Et, puisque le Saint Pio a voulu aussi poser un œuvre de miséricorde corporelle en fondant un hôpital, le Souverain Pontife en a profité pour plaider en faveur d’un surplus d’humanité dont le monde a tant besoin, invitant les fidèles à prendre soin des malades et pas seulement des maladies. « Les malades ont besoin de gestes, de paroles, de caresses pour supporter leur maladie ou pour aller vers le Seigneur. Les mourants, eux aussi, même quand ils paraissent inconscients, participent à la prière qui les entoure et s’en remettent à la miséricorde de Dieu. » Lorsqu'il était archevêque de Buenos Aires, le futur Pontife avait favorisé le développement des groupes de prière dédiés à Padre Pio. C’est en présence des reliques des Saints capucins Pio et Léopold Mandic que le Pape François enverra en mission un millier de Missionnaires de la miséricorde chargés de prêcher et de confesser dans le monde entier. La célébration se déroulera le 10 février, mercredi des Cendres.

    À l’occasion du Jubilé des groupes liés au Padre Pio, les Frères mineurs capucins ont offert un centre d’accueil qui pourra loger cinq familles de migrants sans abri. Cette structure sera ouverte à San Giovanni Rotondo. Les capucins ont voulu ainsi remercier le Saint-Père d’avoir choisi le Padre Pio comme modèle de miséricorde. Vendredi matin, le ministre provincial des capucins a symboliquement remis au Pape François les clefs de l’immeuble, une propriété des frères qui sera restructurée pour accueillir des familles. Les confrères du Saint stigmatisé s’occupent de plusieurs initiatives caritatives : entre autres une mission au Tchad ; une soupe populaire dans les Pouilles qui sert tous les jours 200 repas chauds ; un réseau de réhabilitation pour les enfants et un centre de soins qui a accueilli entre autres des blessés de guerre de Libye et d’Ukraine.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican.

  • Herbert Howells (1892-1983) : Magnificat

    Collegium Regale, Guildford Cathedral Choir - Dir. Barry Rose

  • Prière à la Bienheureuse Vierge Marie

    « Marie, fille d'Israël, vous avez proclamé la miséricorde offerte aux hommes, d'âge en âge, par l'amour bienveillant du Père.

    Marie, Vierge sainte, servante du Seigneur, vous avez porté en votre sein le fruit précieux de la miséricorde divine.

    Marie, vous qui avez gardé en votre cœur les Paroles du salut, vous témoignez devant le monde de l'absolue fidélité de Dieu à son amour.

    Marie, vous qui avez suivi votre Fils Jésus jusqu'au pied de la Croix, dans le "fiat" de votre cœur de mère, vous avez adhéré sans réserve au sacrifice rédempteur.

    Marie, Mère de miséricorde, montrez à vos enfants le Cœur de Jésus, que vous avez vu ouvert pour être à jamais source de vie.

    Marie, présente au milieu des disciples, vous rendez proche de nous l'amour vivifiant de votre Fils ressuscité.

    Marie, Mère attentive aux périls et aux épreuves des frères de votre Fils, vous ne cessez de les conduire sur le chemin du salut.

    Marie, vous qui avez montré le cœur de votre Fils à Marguerite-Marie en ce lieu, donnez-nous de suivre votre exemple d'humble fidélité à son amour. »

    Jean Paul II, Angélus du 5 octobre 1986 à Paray-le-Monial.

    jean-paul ii,prière,vierge marie

  • Samedi 6 février 2016

    St Tite, évêque

    St Tite, évêque

    Saint Tite, peinture murale du XIVe siècle
    église St Nicholas, Patriarcat de Pec
    monastère orthodoxe serbe, Kosovo
    (crédit photo)

     Mémoire de Ste Dorothée, vierge martyre

    St Tite, évêque

    En certains endroits :
    St Paul Miki et ses compagnons, martyrs du Japon

    St Tite, évêque

  • Mercredi des Cendres : Et vous, allez-vous porter la croix avec eux ?

    AED-porter-la-croix_600.jpg

    « Priez pour que nous puissions rester dans notre pays bien-aimé »
    A la demande des patriarches de Syrie et d'Irak, l'AED lance une journée mondiale de prière auprès de 600 000 bienfaiteurs dans 21 pays

    Dans un appel poignant adressé à "tous ceux qui nous aident à travers l'AED", le patriarche melkite Grégoire III (Syrie), et Mgr Sako, patriarche chaldéen (Irak), demandent une journée de prière et de carême afin que Dieu "accorde enfin à notre pays la paix tant espérée."

    Dans deux lettres, les deux chefs des Églises de Syrie et d'Irak invitent les amis de l'AED à s'associer le mercredi des Cendres à la prière et au jeûne pour les chrétiens en Syrie et en Irak. Ils vous remercient pour votre aide, sans laquelle « beaucoup d'entre nous seraient morts, morts de faim, morts de froid ou se seraient déjà enfuis ».

    IRAK : l'appel de Mgr Sako

    Mgr SakoMgr Sako nous écrit : "Nous sommes tous reconnaissants de cette aide. Mais ce dont nous avons le plus besoin, c'est de miséricorde. Au début de cette période de Carême et particulièrement pour le mercredi des Cendres, je vous demande donc : priez et faites carême pour la paix dans notre pays !

    Priez et faites carême pour que Dieu prenne pitié de nous ! Priez et faites carême pour que nous puissions rester dans notre pays, pour que les réfugiés puissent retourner dans leurs villages et leurs villes." Selon lui, la guerre en Irak et en Syrie "a pris une ampleur d'apocalypse; L'humanité est confrontée à la plus grande catastrophe humanitaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Des villes jadis florissantes comme Mossoul et les villages de la plaine de Ninive ne sont plus que des champs de ruine. Tous ceux qui ont trouvé les moyens de s'enfuir sont partis. Dans les camps de réfugiés, des millions d'enfants attendent leur pain quotidien, mais ils ont aussi soif d'avenir, ils veulent des écoles et un foyer. Eux, leurs parents et leurs proches veulent retourner dans leur patrie.

    L'AED est comme une mère pour nous. Je sais que vous faites tout cela également par amour du Christ. Je vous implore donc de prier et de faire carême pour que nous puissions rester dans notre pays bien-aimé. Pour qu'il y ait pour nous aussi une résurrection des ruines, une fête de Pâques sur les terres d'Abraham."

    SYRIE : l'appel du patriarche Grégoire III

    Syrie Patriarche Gregoire III Lahham credit AEDLe patriarche Grégoire insiste sur la situation dramatique en Syrie, le berceau de la chrétienté. "Jour pour jour, notre foi est mise à l'épreuve. Nous voyons la souffrance des enfants, la douleur des parents, nous sommes entourés de haine et de mort. Nous aimerions à nouveau vivre en paix dans notre patrie bien-aimée. Cela fait cinq ans que nous traversons maintenant le désert. Votre continuel secours est pour nous comme la manne que le Seigneur a envoyée aux Israélites pour les sauver de mourir de faim. En Syrie, les chrétiens sont inébranlables dans leur foi. Toutefois, le Seigneur lui-même avait également à ses côtés des consolateurs et des soutiens sur son chemin vers le Golgotha : Simon de Cyrène L'a aidé à porter Sa croix, Sainte Véronique lui a tendu son voile pour qu'Il puisse S'essuyer le front, Sa très Sainte mère et l'apôtre Saint Jean se tenaient sous la croix." Les chrétiens de Syrie espèrent "recevoir la consolation et le soutien de nos frères et sœurs" et nous invitent donc cordialement "à nous joindre le mercredi des Cendres à une journée de jeûne et de prière durant laquelle nous implorerons ensemble Dieu pour qu'Il accorde enfin la paix tant espérée à notre pays. Vos prières, votre encouragement et votre soutien nous aident à supporter ce calvaire. C'est pourquoi j'aimerais répéter une fois encore mon invitation : Je vous en prie, faites carême et priez avec nous ! Il est impossible que le Seigneur n'exauce pas les prières conjointes et les sacrifices de Ses enfants. Merci de tout cœur pour tout ce que vous faites !"

    L'AED demande aux chrétiens du monde entier de jeûner et de prier avec ferveur le mercredi des Cendres (10 février 2016). C'est ainsi qu'ils pourront s'unir spirituellement aux souffrances dramatiques de leurs frères et sœurs en Irak et Syrie.

    La campagne sera affichée sur les réseaux sociaux avec les hashtags #JeûneEtPrière, #PorteLaCroix, #MercrediDesCendres, #Careme2016.

    Merci de votre participation !

    Depuis mars 2011, l'AED envoyé en Syrie et en Irak 27,67 millions € pour porter assistance à tous ceux qui souffrent. En janvier 2016, 19 programmes d'aide ont été validés, et 20 autres programmes d'aide d'urgence vont suivre dans les prochains mois.

  • L'honneur de sept évêques

    Article rédigé par Liberté politique, le 05 février 2016

    Il est en France des sujets interdits, sur lesquels s'exprimer aboutit mécaniquement à une condamnation définitive et sans circonstances atténuantes par le système médiatico-politique. Parmi ceux-ci, l'avortement tient une place de choix, probablement la première place.

    FbdL_medium.jpgMgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, bien connu pour sa grande liberté de parole et son souci constant de rechercher et de dire la vérité, a osé, une nouvelle fois, braver l'interdit en prenant publiquement une position claire sur le drame que constitue l'interruption volontaire de grossesse.

    Il n'est pas bon, dans la France d'aujourd'hui, de faire preuve d'une telle liberté. Le canon, comme à Valmy, s'est mis de ce pas à tonner. Les premiers salves ont été tirées par une obscure féministe du sud-ouest, député de son état, bientôt relayée par Madame le Ministre de la famille en personne, indiquant à l'Assemblée nationale, au cours d'une intervention convenue, que de telles positions réactionnaires ramenaient notre pays aux heures les plus sombres de notre histoire. A bien l’écouter, cependant, son petit discours, passablement mensonger et caricatural, ne pouvait que conforter ce que tant de Français pensent désormais : la liberté d’expression, violemment et publiquement attaquée au sein même de l’Assemblée nationale par des autorités publiques, est plus que jamais menacée.

    Tout au long de son pontificat, le pape Jean-Paul II ne cessa de marteler que l'avortement constituait le drame le plus grave auquel était confronté le monde. La position de Mgr Aillet s'inscrit naturellement dans le prolongement de ce que disait le saint pape.

    Le déchaînement contre l'évêque de Bayonne a pris des proportions telles que plusieurs évêques lui ont publiquement manifesté leur soutien, en signant en sa compagnie une déclaration commune. Sans doute aurait-il fallu que cette tribune, qui s'inscrit dans la continuité de l'enseignement constant de l’Église sur le sujet fondamental de la vie, soit signée par l’ensemble des évêques de France, dans un beau mouvement de solidarité et d’union épiscopale concernant un constat sur lequel ils ne peuvent être en désaccord.

    Quoi qu'il en soit, sept évêques se sont publiquement dévoilés, au risque de subir une nouvelle fois les foudres du système. Cela est leur honneur. 

    Source : Liberté Politique.

    Cf. plus bas nos articles des :

    - 29 janvier : Merci Mgr Aillet

    - 30 janvier : Communiqué de Mgr Aillet : "Avortement, le débat est-il permis ?"

    - 1er février : les évêques qui appellent au « droit à la vie pour tous »

  • Rencontre du Pape François et du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie le 12 février prochain

    Communiqué de presse conjoint du Saint-Siège et du Patriarcat de Moscou

    Le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou ont la joie d’annoncer que, par la grâce de Dieu, Sa Sainteté le Pape François et Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie se rencontreront le 12 février prochain. Leur rencontre aura lieu à Cuba, où le Pape fera escale avant son voyage au Mexique, et où le Patriarche sera en visite officielle. Elle comprendra un entretien personnel à l’aéroport international José Martí de La Havane, et se conclura par la signature d’une déclaration commune.

    Cette rencontre des primats de l’Église catholique et l’Église orthodoxe russe, préparée depuis longtemps, sera la première dans l’histoire et marquera une étape importante dans les relations entre les deux Églises. Le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou espèrent qu’elle sera également un signe d'espérance pour tous les hommes de bonne volonté. Ils invitent tous les chrétiens à prier avec ferveur pour que Dieu bénisse cette rencontre et qu’elle porte de bons fruits.

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Présentation du programme du Voyage Apostolique du Pape François au Mexique

    Mise en ligne dès que disponible

  • Josef Rheinberger (1839-1901) : Abendlied, Op.69 No.3

    Voces8 (2007)

  • Méditation : 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Le passé n’est plus à nous, l’avenir ne nous appartient pas, seul, ce rapide et fugitif éclair, que nous saisissions au passage et qui se nomme le moment présent est en notre possession. C’est un véritable trésor ! Hâtons-nous de l’exploiter car il en va d’une éternité de bonheur, d’un poids infini de gloire, d’un accroissement plus ou moins considérable de notre patrimoine du ciel selon que nous aurons été plus ou moins habiles à sanctifier ces parcelles successives de temps mises à notre disposition par la Providence.

    Hélas, bien souvent, nous éparpillons notre énergie à pure perte. Notre imagination vit de chimère, notre volonté passe d’un objet à un autre, nous courons à l’aventure, nous divaguons, survolons l’instant… et le temps passe… Comme un voleur, il nous ravit à nous-mêmes, dérobe notre trésor !

    Il nous appartient donc de revenir dans « l’hôtellerie du Sacré Cœur de Jésus » et de sanctifier le moment présent. « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. » (Jn 15,4). En effet, Dieu est là, réellement présent dans chacune de ces fractions de temps qui composent notre existence. Il est là sous la forme de joies, d’épreuves, de devoirs, de responsabilités… qu’apporte chaque moment présent. L’âme de foi, attentive et recueillie, le reconnait sous ces humbles apparences : « C’est le Seigneur ! » dit-elle. Elle l’adore, l’accueille avec amour. Elle met tous ses soins, toute son énergie, tout son cœur dans ce précieux petit moment en le transformant en mérites et en gloire pour l’éternité.

    Au contraire, l’âme futile, légère, n’est pas chez elle, elle s’occupe de tout excepté de l’essentiel : de sa responsabilité qu’apporte le moment présent. Le soir venu, elle n’a semé que poussière et ennui.

    Pour nous gardes d’honneur, admis à vivre intimement avec le Seigneur Jésus, soyons attentifs à être présents au contact aimé de son très doux Cœur, ne nous laissons pas distraire par milles turbulences, prenons la ferme résolution de concentrer notre attention, nos efforts, toutes nos énergies sur le moment présent pour le surnaturaliser, le sanctifier et le faire ainsi fructifier pour la vie éternelle. »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur.
    Site de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial

    sacre_coeur_37a.jpg

  • Vendredi 5 février 2016

    Ste Agathe, vierge martyre

    Sainte_Agathe_8b.jpg

    Martyre de sainte Agathe, Giambattista Tiepolo (1696-1770)
    Staatliche Museen, Berlin

  • Carême 2016 : un livre remarquable pour ces 40 jours de montée vers Pâques

    en-careme-avec-etty-hillesum-grande.jpg

    En Carême avec Etty Hillesum
    Frère MichaelDavide
     
    "Que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu'il croit devoir anéantir chez les autres. Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine que nous ajoutons à ce monde le rend plus inhospitalier qu'il n'est déjà." N'est-ce pas là l'une des "bonnes résolutions" que nous pourrions prendre en ce début de Carême ? Ces quelques mots d'Etty Hillesum sont extraits de la judicieuse sélection de citations établie par le Frère MichaelDavide Semeraro, moine bénédictin, puisées dans le Journal et les Lettres de cette jeune femme juive hollandaise morte en déportation à Auschwitz en 1943. C'est un itinéraire original et d'une grande richesse qui nous est proposé ici, où l'auteur met en perspective d'une part les textes liturgiques de chacun des jours de ce Carême 2016, et dans leur prolongement, en un écho soigneusement établi, la relation écrite de l'expérience bouleversante de cette jeune femme qui fit dire à Benoît XVI qu'elle "retrouva Dieu au beau milieu de la grande tragédie du XXe siècle, la Shoah. Cette jeune fille fragile et insatisfaite, transfigurée par la foi, se transforme en une femme pleine d’amour et de paix intérieure, capable d’affirmer : « Je vis constamment en intimité avec Dieu »." (Audience Générale du Mercredi des Cendres, 13 février 2013).

    L'on trouvera grand profit à lire ce livre avec un crayon à la main, pour noter telle ou telle citation sur laquelle on aimera revenir, ou quelque remarque de Frère MichaelDavide qui met en évidence nombre de pistes pour que l'expérience d'Etty puisse nous être profitable aujourd'hui, où que nous nous trouvions, et quelque soit notre mode de vie. Car il s'agit bien avant tout d'un travail intérieur auquel chacun peut s'employer, chemin de délivrance et de liberté, de responsabilisation aussi, tant dans la pacification intérieure que dans l'ouverture à l'autre, à tous ceux qu'il nous est donné de rencontrer sur notre chemin. "La vie est une chose merveilleuse et grande [...] et à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle atrocité, nous devons opposer un petit supplément d'amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes" écrit Etty Hillesum dans les dernières pages de son Journal. Ces mots ne s'adressent-ils pas à nous, en cette "troisième guerre mondiale par morceaux" qui déchire aujourd'hui notre monde ?

    Bien sûr, Etty Hillesum est juive, et il est hors sujet d'en faire une chrétienne. Mais comme le souligne l'auteur, "il serait irrespectueux de ne pas cueillir, dans son lent processus intérieur, une profonde compatibilité christologique". Cela n'échappera pas au lecteur qui cheminera tout au long de ce Carême au gré de cet itinéraire tracé pour lui, en une lente méditation aussi grave que lumineuse. Un excellent livre de chevet pour ce Carême, dont il serait bien regrettable de se priver.

    Salvator - 220 pages - 20 €.
  • William Byrd (v.1540-1623) : "Gaudeamus omnes"

    Gondwana National Choirs (Sydney, janvier 2015)

  • Méditation : Sous le regard de Dieu

    « "Pour que notre vie soit une vie de prière, dit le P. de Foucauld, il faut deux choses : d'abord qu'elle renferme un temps suffisamment long consacré uniquement chaque jour à la prière ; ensuite que, pendant les heures consacrées à d'autres occupations, nous restions unis à Dieu, conservant la pensée de sa présence et tournant, par de fréquentes élévations, nos cœurs et nos regards vers Lui (1)."

    Ainsi Dieu n'est plus pour nous un être lointain. Ces retours à Dieu, de plus en plus fréquents, nous établissent peu à peu dans un état où notre âme se trouve fixée en Dieu, pour ainsi dire, par un souvenir simple et amoureux. Nous vivons dès lors sous le regard de Dieu, nous vivons avec Lui, toujours en sa présence, et participons vraiment à sa vie par la contemplation, l'amour et le don de nous-mêmes. »

    1. Écrits spirituels du P. de Foucauld, de Gigord, pp. 11-12.

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Sous le regard de Dieu. Initiation à la vie intérieure, Éditions du Cerf, Paris, 1946.
    (livre réédité récemment par les Traditions monastiques)

    millet_angelus_1a.jpg

    L'Angélus, Jean-François Millet (1814-1875)
    Musée d'Orsay, Paris