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  • 24 juin : Méditation

    « Que la naissance de Jean soit commémorée quand les jours diminuent, et celle du Seigneur lorsqu'ils commencent à augmenter, comporte une signification symbolique. Jean, en effet, a lui-même révélé le secret de cette différence. Les foules le prenaient pour le Messie en raison de ses vertus éminentes, tandis que certains considéraient le Seigneur non comme le Messie mais comme un prophète, à cause de la faiblesse de sa condition corporelle. Et Jean dit : "Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse" (Jn 3,30). Le Seigneur a vraiment grandi car, alors qu'on le regardait comme un prophète, il a fait connaître aux croyants du monde entier qu'il était le Messie. Jean a décru et diminué car lui qu'on prenait pour le Messie est apparu non comme le Messie, mais comme l'annonciateur du Messie.
    Il est donc normal que la clarté du jour commence à diminuer à partir de la naissance de Jean, puisque la réputation de sa divinité allait s'évanouir et son baptême bientôt disparaître. Il est également normal que la clarté des jours les plus courts recommence à grandir dès la naissance du Seigneur : il est, en vérité, venu sur terre pour révéler à tous les païens la lumière de sa connaissance dont, auparavant, les Juifs seuls possédaient une partie, et pour répandre partout dans le monde le feu de son amour. »

    Saint Bède le Vénérable († 735), Homélie sur la naissance de Jean et celle de Jésus (trad. Roguet et Pirlot, cf. Les Pères de l'Eglise commentent l'Evangile, Brepols).

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  • Dimanche 24 juin : Solennité de la Nativité de Saint Jean Baptiste

    De même au calendrier traditionnel : Nativité de Saint Jean-Baptiste


    Les chants grégoriens de la Messe du jour peuvent être écoutés sur "Radiophonium Spes"
  • 23 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Cherchez, dit-il, premièrement le royaume et la justice de Dieu, et toutes ces choses vous seront données comme par surcroît." II ne dit pas seulement : "Vous seront données", mais vous seront données comme par "surcroît", pour montrer qu’il n’y a rien dans les dons qui regardent cette vie, qui mérite d’être comparé avec les biens à venir. C’est pourquoi il n’ordonne point qu’on lui demande ces choses, mais qu’on lui en demande de plus importantes et qu’on espère de recevoir en même temps celles-ci, "comme par surcroît". Cherchez les biens à venir et vous recevrez les biens présents. Ne désirez point les choses d’ici-bas et vous les posséderez infailliblement. Il est indigne de vous, d’importuner votre Seigneur pour des sujets qui le méritent si peu. Vous vous abaissez honteusement, si lorsque vous ne devez être occupés que des biens ineffables de l’autre monde, vous vous consumez dans les vains désirs des choses qui passent. Pourquoi donc, me direz-vous, Jésus-Christ nous commande-t-il de lui demander notre pain ? — Oui, Jésus-Christ nous commande cela, mais en ajoutant "notre pain de chaque jour", et en marquent expressément, donnez-nous "aujourd’hui". Il fait ici la même chose : "C’est pourquoi ne vous mettez point en peine pour le lendemain, car le lendemain se mettra en peine pour soi-même. A chaque jour suffit son mal." Il ne dit pas généralement : "Ne vous mettez point en peine", mais il ajoute, "pour le lendemain", nous donnant par ces paroles la liberté de lui demander les besoins du jour présent et bornant en même temps tous nos désirs aux choses les plus nécessaires. Car Dieu nous commande de lui demander ces choses, non parce qu’il a besoin que nous l’en avertissions dans nos prières, mais pour nous apprendre que ce n’est que par son secours que nous faisons tout ce que nous faisons de bien, pour nous lier et comme pour nous familiariser avec lui par cette obligation continuelle de lui demander tous nos besoins.

    Remarquez-vous comment il leur donne la confiance qu’il ne les laissera pas manquer des choses nécessaires, et que Celui qui leur donne si libéralement les plus grandes choses, ne leur refusera pas les plus petites ? Car je ne vous commande pas, leur dit-il, de ne vous mettre en peine de rien, afin que vous deveniez misérables et que vous n’ayez pas de quoi couvrir votre nudité, mais c’est afin que vous soyez dans l’abondance de toutes choses. Rien sans doute n’était plus propre à lui concilier les esprits que cette promesse. Ainsi comme en les exhortant à ne point rechercher une vaine gloire dans leurs aumônes, il les y porte en leur promettant une autre gloire plus grande et plus solide : "Votre Père", dit-il, "qui voit en secret, vous en rendra la récompense devant tout le monde" ; de même il les éloigne du soin des choses présentes, en leur promettant qu’il satisfera d’autant plus à tous leurs besoins, qu’ils se mettront moins en peine de les rechercher. Je vous défends, leur dit-il, de vous inquiéter, de ces choses, non afin qu’elles vous manquent, mais au contraire afin que rien ne vous manque. Je veux que vous receviez toutes choses d’une manière digne de vous et qui vous soit véritablement avantageuse. Je ne veux pas qu’en vous bourrelant vous-mêmes d’inquiétude, en vous laissant déchirer à mille soucis, vous vous rendiez indignes des secours du corps aussi bien que de ceux de l’âme, et qu’après avoir été misérables en cette vie, vous perdiez encore la félicité de l’autre. »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu (Homélie XXII, 3), in "Oeuvres complètes" (Tome VII), traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît

    NB : On peut lire dans l'Avertissement placé en tête de ces homélies les lignes suivantes :

    « Ces quatre-vingt-dix homélies [sur Saint Matthieu] ont, de tout temps, été regardées non-seulement comme le chef-d’oeuvre de saint Chrysostome, mais même comme ce qu’il y a au monde de plus complet et de plus excellent sur la morale chrétienne. Là, toutes les vertus, avec la manière de les acquérir et de les pratiquer ; tous les vices, avec les moyens à mettre en oeuvre pour les éviter et s’en corriger, sont définis, décrits, expliqués : là, rien n’est omis de ce qui concerne la vie sainte et la vie vicieuse, pour attirer à l’une et éloigner de l’autre. Nulle part saint Jean Chrysostome n’a montré tant d’invention, tant d’éloquence, tant de sagacité dans la formation des moeurs. C’est pourquoi saint Thomas d’Aquin disait, au rapport de Papire-Masson (De Romanis pontif., in Joanne XXI), qu’il attachait plus de prix à l’ouvrage de saint Chrysostome sur saint Matthieu, qu’à la possession de toute la ville de Paris. »

  • Tomás Luis de Victoria (1548-1611) : Obradoiro - 08 : "O vos omnes"

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 23ème jour

    Vingt-troisième jour : La confiance dans le Cœur de Jésus

    Nous devons tous avoir force oraisons jaculatoires, faites par manière de repentance amoureuse et souhait, requérant notre réconciliation avec Dieu, afin que par elles, prononçant devant le Sauveur notre tribulation, nous répandions nos âmes devant et dedans son Cœur compatissant, qui les recevra à merci… Ainsi, que Dieu nous regarde avec amour, nous n’avons nul sujet d’en douter ; car il voit amoureusement même les plus horribles pécheurs du monde, pour peu de vrai désir qu’ils aient de se convertir. Et, dites-moi, n’avez-vous pas intention d’être à Dieu ? Ne voudriez-vous pas le servir fidèlement ? Et qui vous donne ce désir et cette intention, sinon Lui-même en son regard amoureux ? D’examiner si votre cœur lui plaît, il ne faut pas le faire ; mais oui bien si son Cœur vous plaît ; et si vous regardez son Cœur, il sera impossible qu’il ne vous plaise pas ; car c’est un Cœur si doux, si suave, si condescendant, si amoureux des chétives créatures, pourvu qu’elles reconnaissent leur misère, si gracieux envers les misérables, si bon envers les pénitents ! Et qui n’aimerait ce Cœur royal paternellement maternel envers nous.
    Saint François de Sales (1567-1622)

    ☞   Les oraisons jaculatoires : explications et nombreux exemples sur notre site internet, ici.

    Exemple : L’image du Sacré-Cœur
    « Un jour de Saint Jean l’Evangéliste, dit Sainte Marguerite-Marie, je reçus de mon Sauveur une grâce à peu près semblable à celle que reçut au soir de la Cène le disciple bien-aimé. Ce Cœur divin me fut représenté comme dans un trône de feu et de flammes rayonnant de tous côtés, plus brillant que le soleil et transparent comme le cristal. La plaie qu’il reçut sur la croix y paraissait visiblement. Il y avait une couronne d’épines autour de ce Cœur sacré, et au-dessus une croix qui y paraissait plantée. Mon divin Sauveur m’a assuré qu’il prenait un singulier plaisir à être honoré sous la figure de ce Cœur de chair, dont il voulait que l’image fût exposée en public, afin, ajouta-t-il, de toucher les cœurs insensibles des hommes, me promettant qu’il répandrait avec abondance sur le cœur de tous ceux qui l’honoreraient tous les trésors de grâces dont il est plein ; et que partout où cette image serait exposée pour y être singulièrement honorée, elle y attirerait toutes sortes de bénédictions. »
    Dans un autre endroit de ses Révélations, la Sainte dit encore « que tous ceux qui seraient dévoués à ce Sacré-Cœur ne périraient jamais, et que, comme il est la source de toutes les bénédictions, il les répandrait avec abondance dans tous les lieux où serait posée l’image de cet aimable Cœur pour y être aimé et honoré, et par ce moyen il réunirait les familles divisées ; qu’il protégerait celles qui seraient en quelque nécessité, qu’il répandrait la suave onction de son ardente charité dans toutes les communautés où serait honorée cette divine image. »
    « Mettez donc, dit le pieux Lansperge, dans un endroit où vous devez passer souvent, quelque image de ce divin Cœur ; elle excitera en vous l’amour de Dieu et vous avertira souvent d’agir pour lui… Vous pourriez également, si la dévotion intérieure vous presse, embrasser cette image, à savoir le Cœur du Roi Jésus, et vous persuader dans votre esprit que vous avez réellement sous les lèvres et sous vos baisers le divin Cœur du Sauveur Jésus… C’est une pratique très utile et très pieuse d’honorer dévotement le Cœur du Seigneur Jésus. Dans vos besoins, cherchez auprès de Lui un refuge pour y puiser, avec la consolation, toute sagesse, toute grâce et toute force. Quand même les cœurs de tous les hommes vous abandonneraient, vous tromperaient, demeurez dans le repos et dans la confiance ; ce Cœur très fidèle ne vous trompera, ne vous délaissera jamais. »
    Obéissons donc aux désirs les plus chers du Sauveur Jésus ; exposons dans nos demeures et vénérons la douce image du Cœur de Jésus ; elle sera peut-être, aux jours mauvais, comme le signe du salut qui détournera les traits de la colère divine ; puis, si nous le pouvons, répandons autour de nous l’image du Sacré-Cœur ; cette pieuse propagande de notre zèle nous attirera les plus abondantes bénédictions du Cœur de Jésus.

    ☞   Quelques écrits de Lansperge (Jean Gerecht, dit Lansperge, 1489-1539) dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur de Jésus.

    Page d’histoire :
    Tous les Saints ont compris la sublimité et l’efficacité du sacrifice et l’ont embrassé avec une générosité invincible et une joie toute céleste.
    Les apôtres flagellés par les juifs s’estiment heureux d’avoir été dignes de souffrir pour Jésus ; Saint Paul « surabonde de joie dans la tribulation », Sainte Thérèse déclare que le bonheur de souffrir pour Dieu est le meilleur de tous ; souffrir pour Dieu, dit Saint François de Borgia, c’est jouir. Saint François de Sales affirme qu’il n’est jamais mieux que quand il n’est guère au gré de la nature ; « La croix, assure le Saint curé d’Ars, sue le baume et transpire la douceur. »

    Bouquet spirituel :
    Cet aimable Cœur a un désir infini d’être connu et aimé de ses créatures… Il veut qu’on s’adresse à lui avec une grande confiance.
    Sainte Marguerite-Marie (1647-1690)

    Oh ! combien le Cœur de Jésus est fidèle envers ceux qu’il appelle à son saint amour ! Il ne peut manquer d’accomplir tout ce qu’il a promis.
    Saint Alphonse (1696-1787)

    Pratique :
    Ne nous laissons pas effrayer par les sacrifices qui nous sont imposés par les circonstances, car pour les âmes généreuses la souffrance n’est guère qu’à la surface, le bonheur est au-dedans.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur de Jésus, qui m’avez aimé jusqu’à vous sacrifier pour moi, faites que je vous aime jusqu’à me sacrifier pour vous !

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 23 juin : Méditation

    « Dieu ne nous traite point selon la multitude de nos péchés, mais selon celle de ses infinies miséricordes. C'est la plus grande grâce que je pouvais recevoir dans cette vallée de larmes, et le plus grand secours pour m'aider à souffrir les misères de cette vie. Heureux si j'en fais un bon usage ! Et que le Seigneur daigne me favoriser d'une sainte persévérance. J'ai tout à craindre de ma propre faiblesse, mais j'espère tout de sa divine miséricorde ; et puisqu'il a eu la bonté de commencer cet ouvrage en moi, il aura celle de le perfectionner pour sa plus grande gloire et pour le salut de mon âme.
    Je ne fais point ici l'aveu de toutes mes misères. Dieu les connaît. je vous demande seulement des prières, pour attirer sur moi sa divine miséricorde et la grâce de le mieux servir dans la suite que je n'ai fait jusqu'à présent. »

    Un Chartreux, L'Echo du silence (manuscrit fin XVIIIe, découvert en 2011), Artège, Perpignan, 2012.

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  • 23 juin : Sanctoral

    Saint Joseph Cafasso, Prêtre, confesseur (1811-1860)

    Sainte Audrey (Etheldrede), Abbesse, fondatrice d'Ély († 679)

    Bienheureuse Marie d'Oignies, recluse (1177-1213)

    Au calendrier traditionnel :

    Vigile de la Nativité de saint Jean-Baptiste

    « Il est certain que l’un des rôles d’une vigile est de nous faire mieux connaître la fête ou le saint. Aussi nous devrions prendre aujourd’hui l’Evangile en main pour étudier le grand homme auquel le Seigneur a décerné un si magnifique éloge. Rarement l’Ecriture Sainte nous présente la vie d’un saint d’une manière aussi complète que celle de saint Jean. Elle nous raconte sa conception, sa naissance et sa circoncision (Luc, ch. 1), le commencement de sa mission, sa prédication, son témoignage rendu au Christ (Luc., ch. 3 ; Math., ch. 3 ; Jean, ch. l, ch. 3, v. 22-26), son arrestation, sa captivité et son martyre (Marc, VI, 4-29). Il faudrait réunir tous ces textes de l’Ecriture.

    Nous nous demandons pourquoi saint Jean jouit d’une telle considération dans la liturgie. Il est personnellement un très grand saint ; il est même un des plus grands parmi ceux qui sont "nés des femmes". Cependant ce n’est pas en cela que consiste son importance ; elle consiste dans le fait qu’il a annoncé le Rédempteur et lui a préparé les voies. Le Christ est le soleil, Jean est l’aurore. La liturgie, qui représente la venue du Christ d’une manière très dramatique, veut aussi que son Précurseur marche devant lui. Quelques exemples nous le montreront :
    - a) Quand, en hiver, le soleil monte à l’horizon, l’Église célèbre la naissance du Christ ; quand le soleil commence à décliner, elle célèbre la naissance de saint Jean (25 décembre - 24 juin). La liturgie réalise la parole du Baptiste : "Il faut qu’il grandisse et que je diminue".
    - b) Pendant l’Avent, nous attendons le lever du divin Soleil à Noël ; Jean se tient devant nous comme l’aurore.
    - c) Aux Laudes, avant le lever du soleil du jour, qui est le symbole du Soleil eucharistique, l’Église chante, au Benedictus, l’éloge du Précurseur.
    - d) Enfin, quand la mort des chrétiens fait lever pour eux le Soleil éternel, l’Église chante encore sur leur tombe le Benedictus. Cette fois encore la liturgie salue dans saint Jean le Précurseur du Christ. »

    Dom Pius Parsch, Le Guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936.

  • 22 juin : Veillée de prière à Rome pour le Saint-Père

    Des catholiques romains se mobilisent pour défendre Benoît XVI

    Une veillée de prière pour Benoît XVI et pour son pontificat a été organisée place Saint-Pierre, ce 22 juin, à Rome par une Association catholique italienne, Famiglia piccola Chiesa, alors que l’affaire des fuites de documents confidentiels continue de susciter inquiétude et amertume dans l’Eglise catholique. Une autre initiative en faveur du Pape a été lancée sous l’impulsion du cardinal Agostino Vallini, Vicaire de Rome. Elle s’intitule « Unis pour Benoît XVI. Nous en avons assez des outrages dont notre Pasteur est la cible ». Le 29 juin, à l’occasion de la Solennité des Saint Pierre et Paul, les participants à cette initiative se retrouveront sur la place Saint-Pierre pour dire au Pape la reconnaissance et la proximité du peuple de Rome.

    Il y a quelques semaines, spontanément, un groupe de jeunes catholiques italiens – signale Vatican insider - ont décidé de se mobiliser sur internet et les réseaux sociaux pour exprimer leur solidarité avec Benoît XVI. Les auteurs du site estiment qu’il est temps pour les catholiques de faire entendre leur voix. Ils ne peuvent plus – écrivent-ils - se comporter comme des spectateurs passifs. Fatigués des nouvelles inexactes, infondées, tendancieuses et des attaques démagogiques contre l’Eglise, ils veulent déclencher un « bain d’amour » pour le Saint-Père et pour le peuple des fidèles qui se serre autour de lui. Un des promoteurs, interrogé par Vatican insider, relève que paradoxalement, alors que l’on parle tant aujourd’hui de liberté d’expression, on ne tolère que les libertés antichrétiennes, christianophobes, dont la principale victime est le Pape. Ce matraquage entame le sens critique et le discernement objectif des personnes qui ne parviennent plus à distinguer le vrai du faux, le bien du mal. Les promoteurs reconnaissent qu’il y a des problèmes dans l’Eglise, mais cela ne justifie pas les tentatives de stigmatiser le catholicisme en tant que tel.

    Source : Radio Vatican

  • 22 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Car où est votre trésor, là est aussi votre coeur." Mais mettez votre trésor en dépôt dans le ciel, et vous ne retirerez pas seulement l’avantage d’y devenir heureux un jour, mais, par une récompense anticipée, vous aurez dès cette terre votre conversation dans le ciel, ne pensant plus qu’aux biens qui y sont, et n’ayant plus d’autre soin que de les posséder bientôt, puisque "où est votre trésor, là est aussi votre coeur." Que si au contraire vous cachez votre or dans la terre, vous y ensevelirez aussi votre âme, et elle deviendra toute terrestre. Et parce qu’il pouvait y avoir quelque obscurité dans ce discours, il l’éclaircit encore beaucoup par la suite.

    "Votre oeil est la lampe de votre corps. Si votre oeil est pur et simple, tout votre corps sera éclairé. Mais si votre oeil est impur et mauvais, tout votre corps sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en vous n’est que ténèbres, combien seront grandes les ténèbres mêmes." Il a recours aux objets sensibles. Comme il vient de parler de l’âme qui devient captive, qui est réduite en esclavage, et que ces idées dépassaient la portée de la multitude, il se tourne vers les choses extérieures, vers les objets qu’on a tous les jours sous les yeux pour éclaircir et continuer son enseignement, se servant du sensible pour faire comprendre l’intelligible. Si vous ne concevez pas encore, leur dit-il, le malheur de cette âme, jugez-en par ce qui se passe dans le corps. Car l’esprit est à l’âme ce que l’oeil est au corps. Vous ne consentiriez certainement jamais à payer par la perte de vos yeux la vaine satisfaction de porter des vêtements d’or et de soie ; vos yeux, une fois perdus, quel serait désormais le bonheur de votre vie ? Or, l’extinction de la lumière intellectuelle n’a pas de suites moins graves pour l’âme que n’en a pour le corps la perte de la vue ; soyons donc conséquents, et si nous prenons tant de soin pour conserver l’oeil qui dirige notre corps, n’en ayons pas moins pour entretenir saine et sauve la raison qui éclaire notre âme. D’où nous viendra désormais la lumière si nous en éteignons en nous le foyer ? Comme celui qui arrête la source d’un fleuve en dessèche aussitôt le lit, de même celui qui obscurcit sa raison, plonge aussi du même coup toute sa vie dans les ténèbres. C’est pourquoi Jésus-Christ dit : "Si la lumière qui est en vous n’est que ténèbres, combien seront grandes les ténèbres mêmes ?" Lorsque la lampe s’éteint, lorsque le pilote se noie, lorsque le général d’armée est pris, quelle espérance reste-t-il aux autres ? »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu (Homélie XX, 3), in "Oeuvres complètes" (Tome VII), traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint-Benoît

  • Gregorio Allegri (1582-1652) : Miserere Mei, Deus ! - Taverner Choir

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 22ème jour

    Vingt-deuxième jour : Le Cœur de Jésus nous appelle au repentir

    Ô Dieu, quelle douceur de Cœur notre cher Sauveur fait paraître envers les pécheurs ! C’est ainsi que, quand il voit l’âme précipitée en l’iniquité, il accourt à son aide, et, d’une miséricorde sans pareille, entr ‘ouvre la porte du cœur avec des élans et remords de conscience… par le moyen desquels comme par des eaux odorantes et vitales il fait revenir l’âme à soi et la ramène en de bons sentiments. Oh ! que la longanimité et la débonnaireté de Notre-Seigneur réduit et ramène bien mieux les âmes à leur devoir et a beaucoup plus d’efficace et de pouvoir pour les retirer que n’ont pas les corrections des hommes ! Oh ! que mon Dieu est bon en mon endroit ! Oh ! qu’il est bon ! Oh ! que votre Cœur, Seigneur, est riche en miséricorde et libéral en débonnaireté ! Oh ! mon âme, racontons à jamais combien de grâces il nous a faites. Qu’est-ce que je ferai jamais pour dignement bénir votre saint nom et remercier votre immense bonté ?
    Saint François de Sales (1567-1622)

    Exemple : La ville de Marseille est sauvée par le Sacré-Cœur
    En 1720 s’accomplirent des événements dont le souvenir est encore célébré de nos jours dans une des plus grandes villes de France, et qui renferment un éclatant témoignage rendu au triomphe de la dévotion au Sacré-Cœur. La nouvelle de l’apparition de la peste à Marseille jeta subitement la France entière dans de cruelles alarmes. Les riches et les nobles s’enfuirent de cette malheureuse cité ; on vit même plusieurs de ses magistrats déserter le poste où devait les retenir le sentiment du devoir. Henri de Belzunce, évêque de cette ville infortunée, fût invité à suivre l’exemple des autorités civiles. Que Dieu me garde, répondit-il, de jamais abandonner mon peuple. Je dois ma vie à mes brebis, puisque je suis leur pasteur. Il s’enferma dans cette cité où le mal faisait d’affreux ravages, et il y demeura près de deux ans. Pendant longtemps, on compta mille victimes par jour ; les corps privés de sépulture couvraient le pavé des rues. Les sentiments d’affection que la nature a le plus profondément imprimés dans les cœurs étaient sans force devant la crainte de la contagion, et, d’après le récit de l’illustre évêque, presque tous les malades se voyaient jeter hors de leurs maisons. Les enfants chassaient hors de leur domicile ceux qui leur avaient donné le jour ; les parents éloignaient d’eux leurs propres enfants. Au coin des rues et sur les places publiques gisaient pêle-mêle les morts et les mourants. Au milieu de ces épouvantables scènes, l’évêque se frayait un passage à travers les corps des pestiférés dont le sol était couvert ; on le voyait passer tous les jours comme un ange protecteur, portant le Saint-Sacrement et donnant aux mourants la dernière onction. Il fut noblement secondé par son clergé. Deux cent cinquante prêtres, tant réguliers que séculiers, tombèrent victimes de leur amour de Dieu et des hommes. Enfin, une inspiration venue du ciel fut envoyée au bon évêque (*) et il prit la résolution de consacrer le diocèse de Marseille au Sacré-Cœur de Jésus. Silencieuses depuis quatre mois, les cloches des églises invitèrent les fidèles à se réunir le 4 novembre. L’évêque, accompagné de tout le clergé, s’avança nu-pieds et une corde au cou vers un autel érigé en plein air ; il y célébra la messe et lut publiquement l’acte de réparation au Sacré-Cœur. A partir de ce moment, le nombre de morts alla toujours décroissant ; enfin, le jour de Pâques de l’année suivante, le peuple, dans l’ardeur de son zèle, força les portes des églises, demandant à grands cris que la messe fût célébrée, tant la crainte de la contagion avait disparu. De nos jours encore, après tant de révolutions, la consécration de cette grande cité au Sacré-Cœur est renouvelée annuellement, et il est certain que la grâce alors accordée à Marseille contribua puissamment à répandre en France cette dévotion. (De la dévotion au S.-C. de J., par Dalgairns)

    ☞   (*) : Sur le rôle de la religieuse Anne-Marie Rémusat auprès de Mgr de Belzunce, voir dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur les années 1716, 1718 et 1720.

    Page d’histoire :
    Le Cœur de Jésus, qui aime spécialement les petits et les pauvres, a souvent opéré des merveilles parmi ces ouvriers fidèles qui se sont donnés à lui dans les usines chrétiennes. L’usine du Val-des-Bois, si célèbre chez tous les catholiques français, donnait encore, il y a peu de temps, un de ces exemples d’autant plus grands qu’ils viennent de ceux que le monde affecte de mépriser. Un ouvrier, vieillard usé par la fatigue et les chagrins, réduit depuis longtemps à mener une vie languissante et bien pauvre dans une maison dont il ne pouvait plus sortir, gardait cependant la joie et la tranquillité. Visité par un des patrons de l’usine, il lui disait tout simplement : « J’ai toujours fait partie de l’association des Victimes du Sacré-Cœur. Notre-Seigneur m’éprouve, tant mieux, je m’en réjouis à l’avance et je m’en vais content, puisque mon sacrifice est accepté. » Où seraient les révoltés de la classe ouvrière contre les douleurs de la vie si le Cœur de Jésus avait la liberté de fortifier ainsi le cœur de tous ses enfants ?

    ☞   Documentaire sur Léon Harmel (1829-1915) et l’usine du Val-des-Bois (1840-1914).

    ☞   Vie de Léon Harmel sur Wikipedia.

    Bouquet spirituel :
    Jésus sur la croix a les bras étendus ; c’est pour vous embrasser, vous recevoir à miséricorde… Il a le côté et le Cœur percés ; ah ! mon frère, n’entendez-vous point que ce Cœur parle à votre cœur et vous déclare combien il vous aime ?
    P. d’Argentan (1615-1680)

    Ô Jésus, ma douce espérance, que votre divin Cœur, déjà déchiré par amour pour moi et ouvert pour tous les pécheurs, soit l’asile assuré de mon âme !
    Sainte Gertrude (1256-1301)

    Pratique :
    Demander pardon chaque fois qu’on commet quelque manquement, et s’imposer quelque pénitence, fût-elle très légère.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur de Jésus pénitent pour nous, ayez pitié de nous.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 22 juin : Méditation

    Mémoire du Chef Sacré de Notre-Seigneur

    « C'est la volonté de Notre-Seigneur que sa Tête Sacrée soit adorée comme le sanctuaire de la divine Sagesse : non pas la Tête Sacrée toute seule (je veux dire comme nous honorons les Mains et les Pieds Sacrés) non, mais la Tête comme le Temple des puissances de l'âme et des facultés de l'esprit et, dans celles-ci, la Sagesse qui a guidé chaque affection du Sacré-Cœur et tous les mouvements de l'Etre entier de Jésus, notre Seigneur et notre Dieu. Ce n'est pas sa divine Volonté que les attributs ou qualités abstraites de l'âme ou de l'esprit, ou que cette divine Sagesse qui guidait, gouvernait et dirigeait tout en Lui (l'Homme-Dieu) reçoivent une adoration distincte, mais Il veut qu'ils soient tous ensemble l'objet d'un culte spécial et que son Chef Sacré soit adoré comme leur Temple. Notre-Seigneur m'a montré aussi comment la tête est le point de ralliement de tous les sens du corps et comment cette dévotion est non seulement le complément de la dévotion au Sacré Cœur, mais encore le couronnement et la perfection de toutes les dévotions. »

    Teresa Helena Higginson (1844-1905), in Cecil Kerr, Teresa Helena Higginson, trad. par l'Abbé V. Billé, Saint-Cénéré, Ed. Saint-Michel, 1971 (éd. originale Desclée, 1935).

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  • 22 juin : Sanctoral

    Saint Paulin de Nole, confesseur

    Vie de Saint Paulin de Nole, Evêque († 431)

    « Dans la retraite ascétique de Cimitile, la vie s'écoulait dans la pauvreté, dans la prière, entièrement plongée dans la "lectio divina". L'Ecriture lue, méditée, assimilée, était la lumière sous le rayon de laquelle le saint de Nole examinait son âme, dans une tension vers la perfection. A ceux qui l'admiraient d'avoir pris la décision d'abandonner les biens matériels, il rappelait que ce geste était bien loin de représenter la pleine conversion : "L'abandon ou la vente des biens temporels possédés dans ce monde ne constitue pas l'accomplissement, mais seulement le début de la course dans le stade ; ce n'est pas, pour ainsi dire, le but, mais seulement le départ. En effet, l'athlète ne gagne pas au moment où il se déshabille, car il dépose ses vêtements précisément pour commencer à lutter ; mais il n'est digne d'être couronné comme vainqueur qu'après avoir combattu comme il se doit" (cf. Ep. XXIV, 7 à Sulpice Sévère).

    A côté de l'ascèse et de la parole de Dieu, la charité : dans la communauté monastique les pauvres étaient chez eux. Paulin ne se limitait pas à leur faire l'aumône : il les accueillait comme s'ils étaient le Christ lui-même. Il leur avait réservé une partie du monastère et, en agissant ainsi, il ne lui semblait pas tant donner que recevoir, dans un échange de don entre l'accueil offert et la gratitude orante des assistés. Il appelait les pauvres ses "patrons" (cf. Ep. XIII, 11 à Pammachius) et, observant qu'ils étaient logés à l'étage inférieur, il aimait dire que leur prière servait de fondement à sa maison (cf. Chant XXI, 393-394). »

    Benoît XVI, extrait de l'Audience générale du 12 décembre 2007, dédiée à Saint Paulin de Nole.

    Saint_Paulin-de-Nole.jpg

    Et les Saints Thomas More (1487-1535) et John Fisher (v.1469-1535), martyrs

  • 21 juin : Fête de la musique ?

    « L'âme ère complètement quand elle s'en va par monts et par vaux chercher le secret qui est en elle-même. La solution de la vie est d'aimer Celui qui est le principe de l'amour et de travailler à conduire son coeur plus près de son Coeur à Lui. »
    Saint Augustin (354-430).


    Pour la fête de la musique ;-)

    Leonard Bernstein and the LPO performing Mahler's Resurrection Symphony

    (final)


    Et pour les amateurs, la version intégrale, toujours dirigée par Bernstein :

  • 21 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Ne vous étonnez pas, mes frères bien-aimés, de la sublimité de cette prière : c’est Dieu qui en est l’auteur, Dieu qui a résumé en quelques mots tout ce qui peut assurer la paix parmi nous. C’est ce que le prophète Isaïe avait prédit depuis longtemps, lorsque, sous l’inspiration du Saint-Esprit, il parlait de la majesté et de l’amour de Dieu : Sa parole, disait-il, renferme en abrégé toute justice, et il la manifestera en peu de mots à l’univers (Is. I). Car son Verbe, Notre-Seigneur Jésus-Christ, est descendu sur la terre pour nous tous ; il a réuni sous une même loi les savants et les ignorants, et il a donné à tout sexe et à tout âge les leçons du salut. Ce n’est pas assez : il a groupé comme en un faisceau tous ses enseignements, pour ne pas charger la mémoire des fidèles ; mais pour leur apprendre rapidement ce qui est nécessaire à une foi simple et sans étude. Ainsi, quand il voulut nous enseigner ce qu’est la vie éternelle, il exprima ce mystère avec une concision toute divine : "La vie éternelle consiste à vous connaître, vous Dieu unique et véritable, et celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ" (Jn, XVII). De même, quand il voulut recueillir dans la loi et les prophètes les préceptes essentiels : "Écoute Israël, dit-il, ton Dieu est un Dieu unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de tout ton esprit, de toutes tes forces. Dans ces deux préceptes sont renfermés toute la loi et les prophètes" (Mc, XII). Et ailleurs : "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous-mêmes faites-le pour eux tel est l’enseignement de la loi et des prophètes" (Mt, VII).

    Jésus-Christ nous a appris à prier, non-seulement par ses paroles, mais aussi par ses exemples. Lui-même priait fréquemment, nous montrant ainsi ce que nous devons faire. Jésus, dit le texte sacré, se retirait dans la solitude et il adorait. Nous lisons dans un autre évangéliste : "Il se retira sur une montagne et il passa la nuit à prier". Si Jésus, l’innocence même, priait, à plus forte raison, nous qui sommes pécheurs, devons nous prier. Si Jésus passait toute la nuit en prière, à plus forte raison, devons nous veiller pour nous livrer plus longtemps à ce saint exercice. Or, le Seigneur priait, non pas pour lui, que pouvait-il demander, lui qui était sans tache ? Mais il priait pour nos fautes, comme il le déclara à Pierre, en disant : "Voilà que Satan va vous triturer comme le froment ; mais j’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas" (Lc, XII). Ensuite il recommande à son Père tous ses disciples : "Je ne prie pas seulement pour ceux-ci, mais pour tous ceux qui, éclairés par leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un. De même que vous, mon Père, vous êtes en moi et que je suis en vous, puissent-ils, eux aussi, ne faire qu’un avec nous" (Jn, XVII). Quelle bonté de la part de notre Dieu ! Non content de nous racheter au prix de tout son sang, il veut encore prier pour nous. Or, voyez quel est le but de sa prière. Comme le Père et le Fils ne sont qu’un, il veut que, nous aussi, nous persévérions dans l’unité. Vous pouvez comprendre par là quelle est la faute de celui qui détruit l’unité et la paix. Le Seigneur a prié pour la conservation de ces liens si précieux parmi son peuple. Il voulait que l’union la plus étroite régnât parmi les fidèles, car il savait bien que la discorde ne peut avoir accès au royaume céleste. »

    Saint Cyprien (v.200-258), Traité sur la prière du Seigneur, Traduction par M. l'abbé Thibaut, Tours, 1869.

    Source : Abbaye Saint-Benoît

  • Thomas Tallis (v.1505-1585) : Spem in Alium, motet pour 40 voix indépendantes

    Spem in alium nunquam habui praeter in te,
         Je n’ai jamais placé mon espérance en aucun autre que Toi,

    Deus Israel,
         Ô Dieu d’Israël,

    Qui irasceris, Et propitius eris,
         Toi dont la colère fait place à la miséricorde,

    Et omnia peccata hominum in tribulatione dimittis.
         Toi qui absous tous les péchés de l’humanité souffrante.

    Domine Deus,
         Ô Seigneur Dieu,

    Creator coeli et terrae,
         Créateur de la terre et du ciel,

    Respice humilitatem nostram.
         Considère notre humilité.

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 21ème jour

    Vingt-et-unième jour : Le Cœur de Jésus nous a tout donné

    A qui avons-nous l’obligation de tant de bienfaits ? A l’immense libéralité et à l’amour infini du Cœur de notre aimable Jésus. Quels honneurs donc, quelles louanges, quelles actions de grâces lui devons-nous rendre et avec quelle dévotion devons-nous célébrer la fête de ce Cœur très auguste ! Si un homme dépouillé injustement de ses biens, non seulement délivrait un voleur des mains du bourreau et l’arrachait à une mort honteuse, mais encore s’il lui donnait la moitié de ses richesses, ce criminel pourrait-il jamais reconnaître une telle bonté ? Voici bien davantage. Non seulement notre Sauveur Jésus nous a délivrés de l’enfer et de tous les tourments, mais il nous a comblés d’une multitude de biens ineffables, voire il nous a donné tous les biens ; que lui rendrons-nous donc ? Quid retribuam Domino pro omnibus quae retribuit mihi ? (Ps 116,12) N’est-il pas vrai que si nous avions autant de cœurs de séraphins qu’il y a d’étoiles au firmament, d’atomes dans l’air, de brins d’herbe sur la terre, de grains de sable sur le rivage et de gouttes d’eau dans l’immensité de l’océan, et que nous les employassions tous entièrement à l’aimer et à le glorifier, tout cela ne serait rien en comparaison de l’amour de Jésus pour nous, et des obligations où nous sommes de lui consacrer nos cœurs.
    Saint Jean Eudes (1601-1680)

    Exemple : La dévotion au Sacré-Cœur et les âmes du Purgatoire
    « Si vous saviez – dit Sainte Marguerite-Marie – avec quelle ardeur ces pauvres âmes demandent ce remède nouveau, si souverain à leurs souffrances (car c’est ainsi qu’elle nomme la dévotion au Sacré-Cœur et particulièrement les messes en son honneur) ! Le soir vous ferez un petit tour par le Purgatoire, en la compagnie du Sacré-Cœur, en lui consacrant tout ce que vous aurez fait, pour le prier d’appliquer ses mérites à ces saintes âmes souffrantes. Et vous les prierez en même temps d’employer leur pouvoir pour nous obtenir la grâce de vivre et de mourir dans l’amour et la fidélité au Sacré-Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ en répondant à ses désirs sur nous sans résistance… Et si vous pouviez mettre en liberté quelques-unes de ces pauvres prisonnières, vous seriez bien heureuse d’avoir dans le ciel une avocate qui plaiderait votre salut.
    Le Sacré-Cœur de Jésus donne souvent sa chétive créature aux âmes du Purgatoire pour les aider à satisfaire à la divine justice ; c’est dans ce temps que je souffre une peine à peu près comme la leur, ne trouvant le repos ni jour ni nuit… Que je vous serais obligée si vous m’aidiez à soulager mes bonnes amies souffrantes du Purgatoire. C’est ainsi que j’appelle ces pauvres âmes, pour lesquelles il me semble qu’il n’y a rien que je ne voulusse faire et souffrir, et je vous assure qu’elles n’en seront pas ingrates. »
    La Sainte, en effet, pratiquait dans une large mesure ce qu’elle recommandait relativement aux âmes du Purgatoire ; elle ne cessait de conjurer le Sacré-Cœur de Jésus de les délivrer ; plusieurs fois, Notre-Seigneur lui fit voir en Purgatoire des âmes qu’elle avait autrefois connues sur la terre ; alors, pressée par sa générosité et son amour des âmes, elle s’offrait pour elles en victime, et elle obtint ainsi, au prix des plus cruelles épreuves, la délivrance d’un grand nombre de ces âmes qu’elle appelait, dans son touchant langage, « ces bonnes amies souffrantes du Purgatoire. »
    S’il ne nous est pas donné d’avoir une générosité aussi sublime, n’oublions pas, du moins, que la dévotion au Sacré-Cœur est un des moyens les plus efficaces pour soulager les âmes du Purgatoire ; usons largement de ce remède nouveau, si souverain à leurs souffrances ; et, selon la parole de la Sainte, elles n’en seront pas ingrates.
    On pourrait servir pour cela avec grand fruit du pieux opuscule intitulé : Un petit tour quotidien par le Purgatoire en compagnie du Sacré-Cœur, par le P. Victor Jouet. Issoudun (Indre).

    Page d’histoire :
    Saint François d’Assise endurant de vives douleurs, un Frère trop simple lui dit : « Mon Père, priez Dieu qu’il vous traite un peu plus doucement ; il paraît qu’il appesantit trop sa main sur vous. » le Saint lui répondit à l’instant : « Si votre simplicité ne vous excusait pas un peu, je ne voudrais plus vous voir ; comment avez-vous l’audace de désapprouver les justes jugements de Dieu ? » « Ô mon Dieu ! ajouta-t-il, l’accomplissement de votre volonté est la plus grande consolation que je puisse recevoir en cette vie. »
    Il disait encore : « Seigneur, mon Dieu, je vous remercie de tout ce que vous me faites souffrir. Faites-moi souffrir cent fois plus si c’est votre bon plaisir. Il me sera très agréable que vous ne m’épargniez point ici-bas, si vous le voulez ainsi ; l’accomplissement de votre sainte volonté est pour moi une source abondante de consolation. »

    Bouquet spirituel :
    Mon Cœur vous est ouvert, nous dit Jésus, approchez et je vous donnerai à boire de ce vin nouveau qui n’est autre que le sang qui coule de mon Cœur.
    Louis de Blois (v.1171-1205)

    Ô doux Cœur de Jésus, repos de ceux qui vous aiment, offrez pour moi à la Très Sainte Trinité autant d’hymnes de louange que mon cœur aura de battements.
    Sainte Mechtilde (1241-1298)

    Pratique :
    Accepter avec patience et résignation les douleurs et les ennuis, les offrir en union au Cœur de Jésus, en esprit de pénitence.

    Oraison jaculatoire :
    Jésus, Cœur très patient, soyez mon modèle et ma force !

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 21 juin : Méditation

    Mémoire du Coeur Eucharistique (Léon XIII en 1903 - Benoît XV en 1916)

    « O Jésus, comment dérober mon coeur à vos brûlantes ardeurs. Venez, Jésus, je vous l'ouvre ce coeur ; vous pouvez y introduire votre feu divin. Vous êtes tout flammes, et vous voudriez que mon coeur fût réduit en flammes... Aimable Jésus, ma paix, mon sommeil, mon repos, accordez-moi une toute petite place dans votre ciboire. Mon Dieu, ouvrez-moi votre Coeur. O Jésus, ouvrez-moi votre Coeur eucharistique ; je veux y déposer toutes mes affections... Vous m'avez plusieurs fois promis un généreux accueil, n'est-ce pas, mon Jésus ?... Quel amour j'ai pour vous ! Je vous en rends grâce ; mais pourquoi me témoigner tant de tendresse pendant que je vous offense avec tant d'ingratitude ? Cette seule pensée bien considérée devrait me transformer en flamme d'amour... Je vous aime, ô Jésus. C'est, en effet, bien doux d'aimer, d'aimer celui qui ne s'irrite pas de mes offenses... O Jésus, Jésus, si je considérais toutes vos sollicitudes pour moi, comme je devrais me distinguer dans la pratique des plus éminentes vertus ! En vérité il est une chose dans laquelle je me distingue ; en quoi ? dans le péché... Pardon, Jésus, pour ma grande négligence ; pardon, pour ma profonde ignorance. Mon Dieu ! ô Jésus, mon amour, bien suprême, que serait-il advenu de moi si vous n'aviez pris soin de m'attirer à vous ? Ouvrez-moi votre Coeur, ô Jésus, votre Coeur eucharistique ; moi, je vous ouvre le mien. Placez-y votre feu divin. Embrasez-moi, ô Jésus, consumez-moi. Mais je le sens en moi ce feu ; puissé-je en être entièrement consumée ! »

    Sainte Gemma Galgani (1878-1903), Lettres et Extases de Ste Gemma Galgani (Extase 5), trad. R.P. Joachim de L'Immaculée-Conception, Brunet - Mignard, Arras - Paris, 1920.

    Coeur-eucharistique-1.jpg

  • 21 juin : Sanctoral

    comme au calendrier traditionnel

    Saint Louis de Gonzague, confesseur


    Vie de Saint Louis de Gonzague, Jésuite (1568-1591)

    L’angélique jeune homme, l’innocence pénitente, « rapidement arrivé à la perfection, avait rempli plusieurs années ». Saint Robert Bellarmin, qui lui donna son assistance spirituelle à son lit de mort, affirma, avec d’autres personnes qui connaissaient bien Louis de Gonzague, que ce jeune homme n’avait jamais dans sa vie commis un seul péché mortel. Mais ce qui brilla surtout parmi toutes ses vertus, ce fut sa pureté angélique que ne vint jamais troubler même une mauvaise pensée. Cette pureté fut un effet d’une grâce spéciale de Dieu. Louis naquit en 1568. Il était issu d’une maison princière. A l’âge de douze ans, il fit, à Florence, devant l’autel de la Mère de Dieu, le vœu de virginité. Il reçut la première communion de la main de saint Charles Borromée. Envoyé comme page à la cour d’Espagne, il ne se permit jamais de regarder le visage de l’impératrice, Marie d’Autriche. Il vivait dans une grande mortification. Il restait jusqu’à cinq heures en prière sans éprouver la moindre distraction. Après trois ans de pénibles efforts, il obtint de son père la permission d’entrer dans la Compagnie de Jésus (1585). Au service des malades, il contracta une maladie infectieuse et mourut à 24 ans, en 1591. Avant de mourir, il avait manifesté le désir d’être fouetté et couché sur la terre.

    Dom Pius Parsch, Le Guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936. (Source)

    Saint_Louis-de-Gonzague1.jpg

  • Benoît XVI - Audience générale de ce mercredi 20 juin

    Cité du Vatican, 20 juin 2012 (VIS).

    Lors de l'audience générale tenue Salle Paul VI, le Saint-Père a poursuivi le cycle catéchistique consacré à la prière dans les épîtres de saint Paul. Souvent, a-t-il dit, "nous prions pour réclamer de l'aide...ce qui est normal puisque le Christ nous a enseigné que le Pater est une supplique, dans laquelle le Seigneur nous indique les priorités... Ceci dit, pour être complète, notre prière doit être une louange, une bénédiction... De Dieu nous recevons tant de grâces !". Dans l'épître aux éphésiens, Paul bénit Dieu qui nous a fait connaître le mystère de sa volonté. Pour les croyants, ce mystère "n'est pas tant l'inconnu que la miséricorde de Dieu, son dessein d'amour pleinement révélé en Jésus-Christ, qui nous permet de percevoir avec les saints toute sa porté et profondeur... Ainsi nous ouvrons notre coeur et témoignons malgré tout de la beauté et de la bonté de la création". Réfléchissant sur les raisons de cette louange, l'apôtre propose la clef du dessein divin et ses étapes. "D'abord, nous bénissons le Père...qui nous a appelé à la vie et à la sainteté... Nous appartenons depuis toujours à son projet... La vocation de l'homme à la sainteté et à la communion avec lui est de toute éternité inscrit dans le plan de Dieu, qui se poursuit dans l'histoire en incluant tous les êtres humains car il s'agit d'un appel universel. Dieu n'exclut personne d'un projet d'amour... Le mystère de Dieu révèle qu'il nous aime de toute éternité".

    "L'apôtre souligne la gratuité de ce plan merveilleux de Dieu pour l'humanité". Au coeur de sa louange, Paul exprime le mode de réalisation du salut par le Père dans le Fils. "Le sacrifice de la croix est l'évènement unique dans lequel Dieu a démontré...son amour pour l'humanité, au-delà des paroles, en entrant dans la condition humaine, en empruntant le chemin de la souffrance jusqu'à la mort... Devenu concret, son amour entre dans l'histoire. Il se fait homme pour savoir comment on vit dans ce monde...et il vient partager notre être mais aussi notre souffrance et notre mort... Le sacrifice de la croix a fait de nous la propriété de Dieu. Le sang du Christ...nous lave de tout mal en nous libérant de l'esclavage du péché et de la mort". Enfin, la bénédiction divine se conclue par une référence à l'effusion de l'Esprit. "Non conclue, la rédemption trouvera sa plénitude lorsque ceux que Dieu s'est acquis seront sauvés. Nous avançons tous...vers cette libération complète des fils de Dieu... car nous sommes des créatures libres en Dieu... L'Esprit est le sceau conférant son caractère de permanence dans l'histoire au dessein de Dieu. En marchant avec le Christ, voici que la rédemption se réalise. Dans le Christ, le Père nous offre la certitude de la vie éternelle, la certitude qu'il mettra en oeuvre son projet de salut". Dans la prière, "nous voyons les signes de la miséricorde divine qui avance dans l'Eglise. Avec elle nous grandissons dans l'amour de Dieu, en ouvrant nos coeurs afin que la Trinité vienne habiter en nous et nous éclairer... guider notre vie". La prière fait des femmes et des hommes "sans égoïsme, sans volonté de posséder, sans soif de pouvoir, animés par la gratitude et le désir d'aimer et de servir, animés par Dieu. C'est seulement ainsi que nous pourrons apporter la lumière dans l'obscurité du monde".