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  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 14ème jour

    Quatorzième jour : Le Cœur de Jésus souffrant des douleurs de Marie

    Jésus souffrait doublement, car il souffrait deux grandes douleurs à la fois, la sienne et celle de Marie, et les souffrances de sa Mère ne le torturaient pas moins cruellement que les siennes, parce qu’il avait pu lire tout ce qui se passait dans l’âme de Marie et connaissait chaque sanglot de ce cœur virginal ! Pourra-t-on jamais faire assez connaître la tendresse, l’amour du Cœur de notre très bon Sauveur ? il voit Marie près de la croix, l’âme remplie d’amertumes, et, malgré les tortures qu’il endure, il ne peut être arraché par aucune souffrance à la pensée de sa Mère bien-aimée ; son Cœur si noble ne peut l’oublier, et, quoique déjà à l’agonie, il songe néanmoins à prendre soin d’elle. S’adressant à son disciple : Voici votre mère, soyez son fils, lui dit-il ; car je ne veux point qu’à un moment si cruel, elle soit privée de toute consolation. En faut-il davantage pour nous montrer la tendresse immense du Cœur si aimant de Jésus… Ô Dame Sainte Marie, inébranlable dans votre foi et votre amour, vous étiez là, debout près de notre Rédempteur, mais vous ne pouviez lui rendre aucun service, ni même arriver jusqu’à Lui, vous ne pouviez que blesser plus douloureusement son Cœur !
    Lansperge le Chartreux (1489-1543)

    Exemple : (Huitième Promesse) Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection
    Armelle Nicolas, connue sous le nom de la bonne Armelle, naquit en 1608, à Campénéac, en Bretagne. Sa première occupation fut la garde des troupeaux, emploi qui lui plaisait plus que tout autre, parce qu’elle y était seule, et avait plus de loisir pour dire son chapelet et d’autres prières. Tandis que ses compagnes se divertissaient, cette enfant de bénédiction se recueillait derrière une haie où Dieu lui faisait goûter mille douceurs. Un jour, elle trouva par hasard près d’elle un crucifix ; elle le baisa en l’arrosant de ses larmes, et, depuis lors, elle eut un attrait particulier pour l’image de Jésus crucifié, dont les blessures, surtout la plaie du Cœur, lui révélaient tant d’amour. Elle croyait entendre sans cesse, au fond de son âme, une voix qui lui disait : « C’est l’amour du Sauveur pour toi qui lui a causé toutes ses souffrances. » Pour avoir le bonheur de communier plus souvent, elle alla se mettre en service à Ploërmel, ville voisine. D’une soumission sans égale à ses maîtres et à son confesseur, elle disait : « Pourvu que je ne fasse pas ma volonté, je ne me mets en peine de rien ; mais si je faisais ma propre volonté, je me tiendrais pour perdue. » Inutile de dire que la croix fut le partage d’Armelle, puisque Dieu la donne à tous ses élus. Son confesseur, connaissant les mauvais traitements qu’elle avait à endurer, lui dit un jour qu’elle pouvait quitter son service. « Comment ! mon Père, répondit-elle, voudriez-vous donc me conseiller de quitter la croix que Dieu m’envoie ? Jamais je ne le ferai, si vous ne me le commandez absolument. » Et où allait-elle puiser ce courage, sinon dans le Cœur même de Jésus ? « Quand les hommes me persécutaient par leurs médisances et leurs mauvais traitements, aussitôt, disait-elle, je m’adressais au divin objet de mon amour, qui me montrait son Cœur pour m’y enfermer ; aussi je m’y cachais comme dans une citadelle. » Toutes les créatures parlaient de Dieu à cette pauvre fille élevée à l’école du Saint-Esprit. « Considérant la beauté des prairies, je disais en moi-même : Mon Bien-Aimé est la fleur des champs et le lys des vallées ; c’est la rose sans épines. Je l’invitais à faire de mon âme le parterre de ses délices. – Le matin, quand d’une étincelle de feu j’allumais un grand brasier, je disais : Ô amour ! si on vous laissait agir dans les âmes, que vous auriez bientôt fait de même ! » Armelle avait un tel désir de la communion qu’elle disait un jour à son confesseur : « Plutôt que d’être privée d’un si grand bien, je consentirais à subir les plus affreux supplices. » Peu de temps après, l’homme de Dieu lui dit : « Jusqu’ici, ma fille, on vous a permis de communier plusieurs fois la semaine ; je ne veux plus que vous le fassiez, sinon le dimanche ; n’en êtes-vous pas contente ? – Oui, mon Père, répondit-elle, je ferai tout ce qui vous plaira. » Et, en même temps, il s’éleva dans son âme un désir si ardent de cette divine nourriture, qu’il parut sensiblement sur son visage. Le confesseur s’en apercevant, lui demanda de nouveau si elle était contente. « Oui, mon Père, reprit-elle, je veux de tout mon cœur tout ce que vous voulez ; je préférerai toujours la volonté de Dieu à toute autre chose. – Allez, ma fille, dit alors le directeur, non seulement communiez comme auparavant, mais faites-le tous les jours, et n’y manquez jamais. » Elle mourut pleine de mérites en 1671.
    (Vie des justes, par Carron)

    ☞   La biographie d’Armelle Nicolas (1606-1671) dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur.

    Page d’histoire :
    Mgr de Ségur, homme de la plus haute noblesse, à qui ses talents et ses manières distinguées promettaient un brillant avenir dans la carrière diplomatique, renonça à tant de belles espérances pour se donner tout entier au Cœur de Jésus en devenant prêtre. Il puisa au Cœur de jésus l’amour des petits, et consacra une grande partie de sa vie aux enfants du peuple, leur enseignant la pratique des vertus chrétiennes, les encourageant à persévérer ; il fut l’un des premiers à s’occuper en France de ces œuvres de persévérance connues sous le nom de cercles et de patronages catholiques, où les jeunes gens trouvent le double attrait de la vertu et d’une joie pure dans des délassements de tout genre. On ne saurait trop engager les parents à envoyer leurs enfants dans ces maisons où ils ont tout à gagner. On ne saurait trop engager les laïques pieux à aider les prêtres à établir et à soutenir ces œuvres.

    ☞   Des précisions sur Mgr de Ségur (1820-1881) et le Sacré-Cœur de Jésus – voir en mars 1857.

    ☞   Et une belle prière au Sacré-Cœur qu’il a rédigée.

    Bouquet spirituel :
    Quand Jésus vit la violence des angoisses maternelles de Marie au pied de la croix, il en fut si affecté, qu’il devint comparativement insensible à la souffrance de ses plaies, à cause de sa peine beaucoup plus grande que cette vue lui causait.
    Révélation de Sainte Brigitte (de Suède – 1302-1373)

    Au pied de la croix, l’amertume qui débordait du Cœur de Marie remontait à sa source, c’est-à-dire au Cœur de Jésus.
    Saint Bernard (1090-1153)

    Pratique :
    Soutenir, soit par l’aumône, soit par la prière, l’œuvre des écoles libres catholiques.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur de Jésus, conservez en nous la pureté.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 14 juin : Méditation

    Supplication pour un pécheur

    « Oui, Jésus, mon pauvre pécheur je vous le recommande avec instance... C'est le mien, Jésus ; figurez-vous si je veux le sauver !
    Je le sais, Jésus, le sais, il vous fait pleurer ; mais croyez-moi, Jésus, à présent vous ne devez plus songer à ses péchés ; vous devez songer au sang que vous avez répandu. Combien miséricordieux n'avez-Vous pas été à mon égard ! Toutes ces amoureuses délicatesses que vous avez eues pour moi je vous en prie, ayez-les aussi pour mon pécheur.
    Souvenez-vous que je veux le sauver avec moi. C'est votre enfant, c'est mon frère, sauvez-le, Jésus ! Pourquoi ne m'écoutez-vous plus aujourd'hui ?
    Il vous a beaucoup offensé ; mais moi, j'ai encore plus péché. Sauvez-le. Pour une seule âme vous avez tant fait, et celle-ci vous ne voulez pas la sauver ?
    Soyez miséricordieux, ô Jésus, ne me parlez pas ainsi.
    Vous n'accueillez pas ma requête ? A qui dois-je recourir ? Votre sang, vous l'avez versé pour lui comme pour moi... Je ne me relèverai plus d'ici ; sauvez-le. Dites-le-moi, dites-le-moi que vous le sauvez. Je m'offre comme victime pour tous, mais pour lui particulièrement. Je vous promets de ne rien vous refuser... Me l'accordez-vous ? Il s'agit d'une âme ! Pensez-y, ô Jésus ; une âme qui vous a coûté si cher ! Elle s'amendera, elle ne commettra plus le mal, vous verrez...
    Est-il sauvé, Jésus, est-il sauvé ? J'ai donc obtenu quelque chose pour celui-là. Vous lui avez pardonné, de la façon la plus complète ? Vous êtes juste, Jésus, mais vous êtes aussi miséricordieux ! Je ne fais pas appel à votre justice, mais à votre miséricorde. Vous me le rendez pardonné. Alors il n'est plus mon frère, puisqu'il est devenu bon, et que je suis toujours mauvaise. Vous avez la victoire, Jésus, vous l'avez !... Triomphez toujours, je vous... Triomphez, triomphez, je vous le demande par charité.
    Je le vois, ô Jésus ; vous ne pouviez trouver une âme pire que la mienne. Pour la gloire de votre saint nom vous venez de m'accorder le salut de ce pécheur : grande est ma joie... Si vous me donniez un converti chaque jour !... O Jésus, ne les abandonnez pas les pécheurs. Les plus misérables sont les mieux accueillis... Je prie pour eux et pour moi. »

    Sainte Gemma Galgani (1878-1903), Lettres et Extases de Ste Gemma Galgani (Extase I), trad. R.P. Joachim de L'Immaculée-Conception, Brunet - Mignard, Arras - Paris, 1920.

    Autobiographie de Sainte Gemma Galgani

    Sainte_Gemma-Galgani-5.jpg

    Visage en extase de Ste Gemma Galgani, photo prise au début du XXème siècle

  • 14 juin : Sanctoral

    Saint Méthode le Confesseur, patriarche de Constantinople (790-847)



    Au calendrier traditionnel :

    Saint Basile le Grand, évêque, confesseur et docteur († 378)


    De Saint Basile : Homélie 15, sur la foi

  • Benoît XVI - Audience générale de ce mercredi 13 juin

    Benoît XVI nous rappelle que la prière transforme nos vies.


    Extrait :

    « Dans un monde où nous risquons de ne faire confiance qu’à l’efficacité et la puissance des moyens humains, nous sommes appelés à redécouvrir la puissance de Dieu qui se transmet et se communique dans la prière, dans laquelle nous grandissons chaque jour en conformant notre vie à celle de Dieu, et même si nous sommes faibles, en nous vit la puissance de Dieu. »

    Texte de son allocution en français :

    « Chers frères et sœurs, la prière n’est pas seulement la respiration de l’âme, mais aussi l’oasis de paix où se nourrit notre vie spirituelle qui transforme notre existence. Ainsi Dieu nous attire à Lui, nous fait monter vers la sainteté. Quand l’apôtre Paul parle aux Corinthiens de son expérience d’avoir été saisi par Dieu jusqu’au troisième ciel, il ajoute que pour ne pas tirer orgueil des révélations reçues, il porte une "écharde" dans sa chair, une souffrance. À sa prière instante d’être libéré de cette épreuve et de Satan, le Ressuscité l’a rassuré : "Ma grâce te suffit ; car la puissance se déploie dans la faiblesse" (2 Co 12, 9). Ainsi, chaque difficulté éprouvée à suivre le Christ et à témoigner de son Évangile peut être surmontée en s’ouvrant à l’action du Seigneur avec confiance, en s’appuyant sur lui et par la prière. À ceux qui contestent la légitimité de son apostolat, Paul ne se vante pas de ce qu’il a fait, mais de l’action de Dieu en lui. Il a conscience d’être un serviteur inutile, en qui le Seigneur place la richesse et la puissance de sa grâce. Nous aussi, quand notre union à Dieu grandit par une prière plus intense, nous allons à l’essentiel et comprenons qu’il réalise des merveilles dans notre faiblesse même. La grâce du Seigneur est la force qui nous accompagne pour témoigner de l’Évangile. Comme Paul, ayons l’humilité de ne pas mettre notre confiance en nous-même, mais en Dieu seul. »

    Sources : Radio Vatican et site internet du Vatican.

  • 13 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Que le Christ vous aide, frères très chers, à toujours accueillir la lecture de la parole de Dieu avec un coeur avide et assoiffé ; ainsi votre obéissance très fidèle vous remplira de joie spirituelle. Mais si vous voulez que les saintes Ecritures aient pour vous de la douceur et que les préceptes divins vous profitent autant qu'il le faut, soustrayez-vous pendant quelques heures à vos préoccupations matérielles. Relisez dans vos maisons les paroles de Dieu, consacrez-vous entièrement à sa miséricorde. Ainsi vous réussirez à réaliser en vous ce qui est écrit de l’homme bienheureux : "Il méditera jour et nuit la loi du Seigneur" (Ps 1,2) et aussi : "Heureux ceux qui scrutent ses commandements, ceux qui le cherchent de tout leur coeur" (Ps 118,2).
    Les commerçants ne cherchent pas à faire des bénéfices sur une seule marchandise mais sur plusieurs. Les cultivateurs cherchent un meilleur rendement en semant différentes sortes de semences. Vous qui cherchez des bénéfices spirituels, ne vous contentez pas seulement d’entendre les textes sacrés à l’église. Lisez les textes sacrés à la maison ; quand les jours sont courts, profitez des longues soirées. Et ainsi vous pourrez amasser un froment spirituel dans le grenier de votre coeur et ranger dans le trésor de vos âmes les perles précieuses des Écritures. »

    Saint Césaire d'Arles (470-543), Sermons au peuple, n° 7, 1 (trad. cf SC n°175).

  • "Les Notes Fleuries du Grand Paradis" interprètent "Alleluja" de Ralph Manuel

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 13ème jour

    Treizième jour : Le Cœur de Jésus et le bon larron

    Que ne fit le Cœur de notre Sauveur à l’endroit de celui du mauvais larron, tout le temps qu’il fut à la croix ? Combien de fois le regarda-t-il, le provoquant à le regarder, permettant que son sang sacré vint à tomber sur lui, à dessein d’amollir et purifier son cœur… Certes, le bon larron, comme l’autre, était le plus scélérat voleur qui se pût trouver, et néanmoins, sur la fin de sa vie, il regarda la croix et il fut sauvé, et trouva sa rédemption pour nous montrer que les plus grands pécheurs ne doivent jamais désespérer du pardon de leurs fautes, pourvu qu’ils regardent la croix et se mettent sous sa protection, quand bien même ce ne serait que sur le déclin de leur vie, comme fit ce criminel… Donc, si Notre-Seigneur remet si librement des péchés si grands et si énormes à ceux qui lui en demandent pardon, et s’il offre le même pardon aux obstinés et les attend à pénitence avec tant de patience, que ne fera-t-il pas à celui qui la lui demande et avec quel cœur recevra-t-il le cœur du pénitent ?
    Saint François de Sales (1567-1622)

    Exemple : (Septième Promesse) Les âmes tièdes deviendront ferventes
    Dans une ville du nord de la France, un ecclésiastique, apôtre zélé du Sacré Cœur, dut séjourner pendant quelque temps. Une femme d’un certain âge se présente un jour à lui et le prie de l’entendre en confession. Il refusa poliment, « car il n’avait point, répondit-il, les pouvoirs nécessaires » ; il y avait, du reste, dans cette localité, un assez grand nombre de confesseurs. – « Je ferai, lui dit son interlocutrice, toutes les démarches qu’il faudra pour vous obtenir les pouvoirs de confesser dans ce diocèse. Il y va du salut de mon âme. »
    Ces mots frappèrent le digne prêtre qui lui donna rendez-vous dans quelques jours. Des renseignements qu’il reçut dans cet intervalle lui firent connaître à qui il avait affaire. Cette personne s’était montrée longtemps fervente et tout occupée de bonnes œuvres. Mais peu à peu le dégoût l’avait saisie, et elle avait abandonné ses pieuses pratiques et, sans commettre encore de fautes graves, elle accumulait du moins chaque jour infidélités sur infidélités. Elle se présente au jour fixé et déclare son dangereux état, bien décidée toutefois à ne rien faire pour en sortir. Le prêtre, voyant cette âme en grand péril, l’exhorte vivement à la prière et lui parle de la dévotion au Cœur de Jésus. A ce mot, sa pénitente se récrie, - elle n’aime point ces nouveautés, bonnes pour des imaginations enthousiastes. – Mais le confesseur lui imposa silence et lui fit promettre, que pendant huit jours, elle réfléchirait cinq minutes sur ces deux questions : « Qu’est-ce que le Cœur de Jésus a fait pour moi ? Qu’est-ce que j’ai fait pour lui ? »
    Après bien des récriminations, cet engagement fut pris et gardé. Il n’en fallut pas davantage : en huit jours, le Cœur de Jésus avait fait d’une âme si languissante et si tiède une âme énergique et pleine de zèle, qui devint apôtre de sa dévotion. Elle est morte au bout de quelques années, laissant après elle de magnifiques souvenirs de charité et de dévouement.
    (Messager du Cœur de Jésus)

    Page d’histoire :
    Garcia Moreno, président de la République de l’Equateur, dont nous avons déjà cité l’exemple à propos de l’humilité, peut encore servir de modèle à notre amour pour ceux qui souffrent. A Quito, sa capitale, tous les jours aussitôt après la messe, il visitait l’hôpital, dont il s’était constitué directeur. Quand il arrivait dans une autre ville, sa première visite était encore pour l’hôpital afin de veiller à ce que tout s’y passât avec charité. Vivant avec une simplicité extrême, il employait en aumônes la plus grande partie de son traitement, et réduisait pour cela le plus possible ses autres dépenses, s’interdisant, par le même motif, tout dîner d’apparat. Il reçut un jour une somme destinée à lui permettre d’en offrir un au monde officiel ; il la porta à l’hôpital et organisa le banquet pour ses habitants ; il avait pensé, disait-il, qu’un bon repas ferait plus de bien à eux qu’aux diplomates.

    ☞   Rappel : des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant Garcia Moreno et le Sacré-Cœur de Jésus – voir en juillet 1873

    Bouquet spirituel :
    Oh ! qu’il est agréable au Cœur de Jésus d’être prié pour les pécheurs ! il disait un jour à la vénérable Séraphine de Capri : Aide-moi par tes prières à sauver les âmes.
    Saint Alphonse (1696-1787)

    Ayez pitié de moi, Seigneur, s’écriait le larron repentant, compatissant aux douleurs du divin Maître. En réponse à une telle prière, le Sauveur pouvait-il mesurer sa paix avec parcimonie ? Sa poitrine auguste était tout proche et sous les yeux de celui qui l’invoquait, de celui qui par la confession de sa foi et le repentir, était devenu son soldat et son disciple fidèle, ne dut-il pas alors lui révéler tous les secrets de son Cœur ?
    Ubertin de Casal (1259-v.1330)

    Pratique :
    Aimer à visiter ceux que nous savons être dans quelque peine physique.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur de Jésus, consolation des affligés, ayez pitié de nous.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 13 juin : Méditation

    « Comment oserai-je te prier de me pardonner, moi qui ai si souvent promis de me convertir et qui n'ai jamais exécuté ma promesse ? Moi qui ai si souvent protesté dans l'église que je ne pécherais plus, et qui suis aussitôt retombé dans mes crimes ?
    Donne-moi encore une année de temps. Aie pitié de moi, parce que je suis faible et infirme.
    Je me suis livré malheureusement aux mauvais penchants de mon corps et de mon âme, et je n'ai suivi que mes passions et mes affections dépravées. Je vois que le temps de la moisson est venu, et que le moissonneur paraît avec la faux à la main. Je vois que la mesure de mes jours est remplie, et que le juge va paraître.
    Tourne, Seigneur, tes yeux favorables sur moi. Sauve-moi par un effet de ta miséricorde. Sauve-moi par cette pitié qui a sauvé tous ceux qui ont eu le bonheur de l'être. Moïse a péché, Aaron a péché, David a péché, saint Pierre le chef des apôtres a péché.
    Fais-moi donc entendre ces paroles consolantes : "Ta foi t'a sauvé, va en paix." Car de tous ceux qui sont sauvés, aucun n'a entendu ces paroles : "ce sont tes oeuvres qui t'ont sauvé."
    C'est toi qui sauves ceux qui ont mis en toi toute leur confiance. »

    Saint Anastase (le Sinaïte, 7ème siècle), Vie des Pères des déserts d'Orient d'après le R.P. Michel-Ange Marin (T.V), Louis Vivès, 1869.

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    Vue du sommet du Mont Sinaï

  • 13 juin : Ecrit de Saint Antoine de Padoue

    « Dieu a fait à l'homme de nombreux et très nobles présents. Il lui a donné l'âme avec ses puissances, le corps avec ses organes, l'univers avec ses éléments, la foi avec ses sacrements, la science avec ses trésors, sa personne avec ses douleurs. Maintenant il lui dit : Recevez ceci comme un don magnifique ; et mangez-le comme un aliment vivifiant. "Ceci est mon corps" : ceci est le corps qui a été conçu par la vertu du Saint-Esprit ; ceci est le corps qui a été formé dans un instant ; ceci est le corps né de la Vierge ; ceci est le corps qui a été élevé en croix ; ceci est le corps qui a été chargé de chaînes ; ceci est le corps qui a été cruellement flagellé ; ceci est le corps qui a été abreuvé de fiel ; ceci est le corps qui a été transpercé d'une lance. Toutes ces douleurs que Jésus a endurées pour nous, doivent être l'objet de nos méditations. Contemplez, nous dit Saint Bernard, contemplez, âme fidèle, la face de votre Christ, et vous verrez ses épaules déchirées, son côté ouvert, sa tête blessée par les épines, ses mains percées, et ses pieds troués. Tournez dans tous les sens le corps du Seigneur ; et des pieds à la tête, d'un côté à l'autre, et de quelque manière que vous le preniez, vous ne trouverez que du sang et des douleurs. C'est là le pain eucharistique. »

    Saint Antoine de Padoue, Premier Sermon de la Cène (Propre du Temps), in Histoire de Saint Antoine de Padoue d'après les Sources hagiographiques du XIIIe, XIVe et XVe siècle par le R.P. AT, prêtre du Sacré-Coeur, Paris, Louis Vivès, 1895 (deuxième édition).

    Livre en libre téléchargement ici (format pdf).

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  • 13 juin : Sanctoral

    comme au calendrier traditionnel :

    Saint Antoine de Padoue, confesseur et docteur


    Vie de Saint Antoine de Padoue, religieux et docteur de l'Église (1195-1231)

     

    Catéchèse de Benoît XVI sur Saint Antoine de Padoue
    (audience générale du mercredi 10 février 2010)

  • 12 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Voici, mes frères, entre les mains de Syméon, un cierge allumé. Vous aussi, allumez à ce luminaire vos cierges, je veux dire ces lampes que le Seigneur vous ordonne de tenir dans vos mains (Lc 12,35). "Approchez-vous de lui et soyez illuminés" (Ps 33,6), de manière à être vous-mêmes plus que des porteurs de lampe : des lumières qui brillent au-dedans et au-dehors pour vous et pour votre prochain.
    Qu'il y ait donc une lampe dans votre coeur, dans votre main, dans votre bouche ! Que la lampe dans votre coeur brille pour vous-même, que la lampe dans votre main et dans votre bouche brille pour votre prochain. La lampe dans votre coeur est la dévotion inspirée par la foi ; la lampe dans votre main, l'exemple des bonnes oeuvres ; la lampe dans votre bouche, la parole qui édifie. Car nous ne devons pas nous contenter d'être des lumières aux yeux des hommes grâce à nos actes et nos paroles, mais il nous faut encore briller devant les anges par notre prière et devant Dieu par notre intention. Notre lampe devant les anges, c'est la pureté de notre dévotion qui nous fait chanter avec recueillement ou prier avec ferveur en leur présence. Notre lampe devant Dieu, c'est la résolution sincère de plaire uniquement à celui devant qui nous avons trouvé grâce...
    Afin donc d'allumer toutes ces lampes, laissez-vous illuminer, mes frères, en vous approchant de la source de la lumière, je veux dire Jésus... Il veut, assurément, éclairer votre foi, faire resplendir vos oeuvres, vous inspirer les mots à dire aux hommes, remplir de ferveur votre prière et purifier votre intention... Et quand la lampe de cette vie s'éteindra..., vous verrez la lumière de la vie qui ne s'éteindra pas se lever et monter le soir comme la splendeur de midi. »

    Bienheureux Guerric d'Igny (v.1080-1157), 1er Sermon pour la fête de la Purification de la Vierge Marie, 2.3.5 ; PL 185, 64-65 (trad. Delhougne, Les Pères commentent ; cf SC n°166).

  • Josquin des Prez (v.1450-1521) : Messe sans nom

    Josquin des Prez (v.1450-1521) : Messe sans nom
    The Tallis Scholars - Peter Philips

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 12ème jour

    Douzième jour : Le Cœur de Jésus dans son agonie

    Sa tristesse fut très grande à cause des nombreux motifs que son Cœur si bon avait de s’attrister. Un combat se livra dans son âme : la partie supérieure acceptait la souffrance et la mort, la partie inférieure tremblait et refusait ; mais l’amour que Jésus avait pour Dieu et son grand désir de procurer notre salut triomphèrent de cette résistance et terminèrent la lutte qui s’était élevée dans son Cœur. La sang du Sauveur bondit alors d’allégresse et se prépara à couler pour nous ; il se sentait comme poussé et pressé par l’amour qui sortait du Cœur de Jésus, se répandait dans tout son être ; oui, c’est à cause du désir qu’il avait de nous sauver, c’est par l’excès et dans l’enthousiasme de son trop excessif amour que Jésus a sué le sang au jardin des oliviers… Oui, Jésus, qui fortifia les autres et leur donna du courage, intrépidité, persévérance, entra lui-même en agonie, et l’angoisse de son Cœur fut si cruelle, qu’il sua du sang en grande abondance… Sans doute, il était entièrement résigné à tout, puisqu’il était venu, bien volontairement, exprès pour souffrir ; néanmoins, puisqu’il avait pris la nature humaine dans sa réalité, son Cœur souffrait, parce que c’était un vrai cœur, le plus généreux, le plus noble des cœurs… Oh ! qu’il est donc pénible de voir le Cœur si bon de Jésus rempli de tant de tristesse !
    Lansperge le Chartreux (1489-1543)

    Exemple : (Sixième Promesse) Les pécheurs trouveront dans mon Cœur l’océan infini de la miséricorde
    Dans une paroisse de Belgique vivait un homme livré aux plus honteux excès de l’ivrognerie. Depuis plus de vingt-cinq ans, il ne cessait d’être un sujet de profonde affliction pour ses frères et sœurs. En 1864, un zélé missionnaire vint donner un sermon sur la dévotion au Sacré-Cœur. Les nombreux assistants l’écoutèrent avec un vif intérêt, mais l’un d’entre eux fut plus ému que les autres : c’était le pauvre ivrogne. Son cœur qui avait été insensible en entendant les plus terribles vérités, fut amolli par l’exposé que fit le ministre de Dieu sur toutes les amabilités du Cœur de Jésus. Il fondit en larmes, lorsqu’il entendit citer ces paroles de Jésus-Christ révélant son Cœur à sainte Marguerite-Marie : « Les pécheurs trouveront dans la dévotion à mon Sacré-Cœur l’assurance de leur pardon. Mon Cœur est l’océan infini de la miséricorde ! » A ce moment, l’infortuné saisit qu’il avait trouvé ce qu’il n’osait plus croire possible, une miséricorde plus grande que ses fautes, et une grâce plus puissante que ses mauvais penchants. Son parti est pris… Immédiatement après le sermon, il va se jeter aux pieds du prédicateur : « Mon Père, lui dit-il, j’ai beaucoup péché, vous m’avez touché le cœur ; je veux me confesser. » Cette conversion fut aussi durable qu’elle fut sincère. D’un seul coup, il brisa tous ses liens. Il renonça pour toujours à ses anciens amis, à ses compagnons de débauche, et il ne connut plus d’autre chemin que celui de l’église. Il communiait au moins tous les quinze jours. La paroisse fut grandement étonnée de ce changement. Le Cœur de Jésus qui avait opéré cette belle conversion se hâta de la couronner ; car un an après, la paroisse recevait la grâce d’une mission. Le converti y assista à tous les exercices. Il ne pouvait entendre parler de l’amour de Dieu et de l’ingratitude des pécheurs sans verser d’abondantes larmes… Pendant une instruction du matin, il sentit le désir irrésistible d’aller immédiatement se confesser et de recevoir ensuite la Sainte Communion. La multitude des fidèles qui assiégeaient les confessionnaux ne lui permit pas de satisfaire sa dévotion avant l’heure de midi. Tout porte à croire qu’il avait le pressentiment de sa fin prochaine. Etant rentré chez lui, il monta directement à sa chambre et s’étendit sur son lit. Quand on vint pour s’enquérir de ce qu’il était devenu, on le trouva endormi dans le Seigneur !... En rassemblant les circonstances extraordinaires de cette mort, on ne peut douter que notre converti ne soit allé s’unir au Cœur de Jésus, qu’il aimait si tendrement depuis sa conversion.
    (Messager du Cœur de Jésus)

    Page d’histoire :
    Notre-Seigneur, ayant un jour apparu à Marguerite-Marie, lui demanda si elle voulait bien céder un peu du bien qu’elle avait fait, et supporter des souffrances pour obtenir les grâces dont une âme avait grand besoin. Marguerite-Marie s’offrit autant que son divin Maître le voudrait. Peu après, elle souffrit de grandes douleurs et telles que Dieu seul peut en connaître l’étendue. Ce n’a pas été pour cette seule personne que cela lui est arrivé, mais il y en a une quantité d’autres pour lesquelles Dieu l’a fait souffrir. C’était pour elle une joie incroyable de pouvoir, par ses peines, satisfaire aux outrages commis contre la divine Bonté.
    (Vie de sainte Marguerite-Marie, édition de Paray)

    ☞   Rappel : la biographie résumée de Sainte Marguerite-Marie dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur

    Bouquet spirituel :
    Ô très doux Jésus, transformez mon pauvre cœur en votre Cœur Sacré ; que vos douleurs unissent votre Cœur au mien et me le rendent toujours aimable et propice !
    Bienheureux Henri Suso (v.1295-1366)

    Apprenons par cette agonie mortelle à mettre nos souffrances dans le Cœur de Jésus, en le priant de les perfectionner, de les offrir à son Père céleste, afin que, par cette union, elles soient anoblies et procurent aux Saints la gloire, aux justes des mérites, la miséricorde aux pécheurs et le soulagement aux âmes du Purgatoire.
    Ludolphe de Saxe (v.1300-1378)

    Pratique :
    Se priver d’un plaisir permis en expiation des péchés des hommes.

    Oraison jaculatoire :
    Ô Cœur de Jésus, plutôt la mort que le péché.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 12 juin : Méditation

    « Commencez pas un abaissement d'esprit en la présence de Dieu, et en cette petitesse adorez sa grandeur, priez sa bonté, espérez en sa puissance, et invoquez sa miséricorde en vos nécessités, particulièrement à ce qu'il daigne enraciner et confirmer ses grâces en votre coeur : Confirma hoc, Deus, quod operatus es in nobis. (Ps LXVII,29) Rendez-lui grâces de toute votre affection, de ce qu'il vous a préservé en ces peines, de ce qu'il les a dissipées en votre esprit par sa grâce, et de ce qu'il lui plaît vous appeler à la perfection intérieure ; et le priez que, comme par sa providence il vous a préservé contre le mal durant le mal même, par sa bonté et par sa puissance il vous éloigne tellement de tout mal, que jamais plus il ne puisse avoir entrée en votre âme. Demandez-le même à la Vierge, aux anges et aux saints ; offrez-vous tout à Dieu et vous abandonnez tout à lui, à la Vierge, aux anges et aux saints. En cette invocation et action de grâces, dites à Dieu particulièrement en une sainte résolution de le servir parfaitement : Dirupisti vincula mea, tibi sacrificabo hostiam laudis. (Ps CXV,16-17) (*) »

    (*) : "Vous avez rompu mes liens, je vous offrirai un sacrifice de louange."

    Cardinal Pierre de Bérulle (1575-1629), Opuscules de piété (CLXVIII - Remèdes contre la fragilité), Coll. Les maîtres de la spiritualité chrétienne, Aubier, Paris, 1944.

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  • 12 juin : Veillée de prière avec les chrétiens d'Orient

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    Veillée de prière avec les chrétiens d'Orient :
    de 20h30 à 22h00
    17 rue des Carmes
    75005 Paris
    Renseignements : marieperpetuelsecours@yahoo.fr

  • 12 juin : Sanctoral

    Saint Léon III, Pape († 816)



    Au calendrier traditionnel :

    Saint Jean de Saint-Facond, confesseur († 1479)

    Mémoire des Saints Basilide, Cyrin, Nabor et Nazaire, martyrs († 303)

  • 11 juin : Congrès ecclésial du diocèse de Rome

    « Allez, de toutes les nations faites des disciples et baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » (cf. Mt 28, 19)

    "Lectio divina" de Benoît XVI : catéchèse sur le baptême

    Texte intégral sur le site internet du Vatican

  • 11 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Rien n'est plus froid qu'un chrétien non appliqué à sauver les autres. Tu ne peux à cet égard prétexter la pauvreté : celle qui donna ses deux piécettes se lèverait pour t'accuser (Lc 21,2). Pierre aussi, qui disait : "Je n'ai ni or ni argent" (Ac 3,6). Et Paul, qui était si pauvre que souvent il avait faim et manquait du vivre nécessaire (1Co 4,11). Tu ne peux davantage objecter ton humble naissance : eux aussi étaient de modeste condition. L'ignorance ne te sera pas meilleure excuse : eux aussi étaient sans lettres... N'invoque pas non plus la maladie : Timothée était sujet à de fréquents malaises (1Tm 5,23)... N'importe qui peut être utile à son prochain s'il veut faire son possible...
    Ne dis pas qu'il t'est impossible de ramener les autres, car si tu es chrétien, il est impossible que cela ne se fasse. Chaque arbre porte son fruit et comme il n'y a pas de contradiction dans la nature, ce que nous disons est également vrai, car cela découle de la nature même du chrétien... Il est plus facile pour la lumière d'être ténèbres que pour le chrétien de ne pas rayonner. »

    Saint Jean Chrysostome (v.345-407), Homélie 20 sur les Actes, 3-4 ; PG 60, 162-164 (trad. Orval).

  • Ancient Russian Liturgy Russian Orthodox [Znamenny chant - demestvennaya polyphony]

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 11ème jour

    Onzième jour : Les souffrances du Cœur de Jésus

    Quel fut, au temps de la Passion de Notre-Seigneur, la peine de son Cœur très délicat et très suave ? C’est chose impossible à comprendre, parce que toutes les douleurs subies par Jésus, tant les naturelles que les violentes, s’attaquaient à son Cœur, d’une sensibilité et d’une vivacité extrêmes. Donc, dans sa Passion, il n’est pas de peine qui n’écrasât, ne broyât et n’étouffât pour ainsi dire son Cœur très tendre… Quelles indicibles plaies ce Cœur très doux ne reçut-il pas quand les très douloureux supplices de la Passion s’exercèrent effectivement contre le Rédempteur ? Passe en revue et médite en détail, ô mon âme, la cruelle Passion et la mort de Notre-Seigneur, et tu verras que le Cœur de Jésus dans toutes ses veines et dans tous ses muscles fut bien plus douloureusement blessé, offensé, frappé, affligé, cloué et crucifié par ses douleurs intimes que le corps tout entier de la divine Victime ne le fut sur la Croix par ses plaies extérieures.
    P. Ignace del Nante

    Exemple : (Cinquième Promesse) Je bénirai toutes leurs entreprises
    L’un des premiers apôtres de la dévotion au Sacré-Cœur fut le P. Romain Hinderer, S.J., presque contemporain de sainte Marguerite-Marie. Ce Père mourut en odeur de sainteté en 1744, au fond d’une lointaine province de la Chine qu’il évangélisait depuis de longues années. La vie de cet apôtre manifesta d’une manière frappante la réalisation de la promesse que Notre-Seigneur faisait à la Sainte, lorsqu’il lui disait qu’il bénirait toutes les entreprises de ceux qui seraient dévoués à son divin Cœur. Il obtint, en effet, par la dévotion au Cœur de Jésus, les succès les plus étonnants, nous pouvons même dire les plus prodigieux pour son apostolat. Voici, entre autres, une page tirée de sa vie par le P. Chancy : « La plus grande persécution fit tomber en Chine plus de 50 églises. Le P. Hinderer s’enferma dans celle qu’il desservait. C’était la première église de Chine consacrée au Cœur de Jésus. Il gagna les bonnes grâces du vice-roi qui le persécutait. En effet, ce prince donna l’ordre aux mandarins de respecter le Père et ses travaux apostoliques. Le zélateur du Sacré-Cœur en profita pour établir une Congrégation en l’honneur de l’objet de son amour et bientôt il vit son zèle couronné d’un tel succès, qu’il ne savait assez en remercier la divine bonté. Il avait divisé en plusieurs catégories les membres de l’Association et tous rivalisaient d’ardeur pour glorifier le Sacré-Cœur de Jésus. Les enfants de chœur, changés en petits apôtres, sortaient de leurs assemblées tout enflammés de ce feu sacré que Notre-Seigneur est venu répandre sur la terre. Ils entraient dans les maisons des païens, les évangélisaient, baptisaient les enfants et arrachaient tous les jours à l’enfer un très grand nombre d’âmes. Un médecin se servit si bien de l’influence de son art, qu’en une année il baptisa plus de 8000 enfants.
    Un prince de sang, frappé des prodiges de cette merveilleuse charité, étudia expressément la médecine pour imiter l’apôtre dont nous venons de parler. Il devint bientôt si habile en cet art, qu’on réclamait partout son ministère. Sa qualité de prince lui donnait accès dans les palais, et les pauvres, qu’il ne négligeait pas, étaient enchantés de recevoir gratuitement les soins de son inaltérable charité. C’est dans le Cœur de Jésus qu’il l’avait puisée, c’est dans les allocutions pleines de feu adressées aux Confrères du Sacré-Cœur qu’il l’activait, c’est à ce Cœur à jamais béni qu’il rapportait toute la gloire de ses succès. »
    Vie du P. Romain Hinderer de la Compagnie de Jésus, l'apôtre du Sacré-Cœur dans l'Église de Chine au dix-huitième siècle, 1668-1744, par le P. Chancy.

    ☞   Le 12 octobre 1707, le P. Romain Hinderer S.J. (1668-1744) aborde en Chine, où il élève la première église dédiée au Sacré-Cœur (à Hang-Tcheou, province du Tché Kiang)

    Page d’histoire :
    L’historien du saint curé d’Ars raconte ce qui suit de son zèle pour le salut des âmes :
    « J’avais remarqué, dit-il, plusieurs fois qu’il faisait des neuvaines pour la conversion des pécheurs. Le voyant accablé de confessions, je lui dis un jour : « Monsieur le curé, ne faites donc pas de si longues prières, vous voyez bien que vous n’en pouvez plus ! – C’est vrai, me répondit-il, j’ai cette dévotion de prier pour les pécheurs, il me semble que je ne peux pas m’en empêcher. » Tous les jours de la semaine, à l’exception du lundi qu’il consacrait aux âmes du Purgatoire, il offrait ses souffrances et travaux pour les pécheurs. Il disait : « Rien n’afflige tant le Cœur de Jésus que de voir toutes ses souffrances perdues pour un si grand nombre… Prions donc pour la conversion des pécheurs : c’est la plus belle et la plus utile des prières. » Il conseillait de s’offrir en victime huit ou quinze jours pour les pécheurs, de souffrir à la même intention le froid, le chaud, de se priver d’un regard, d’une visite agréable, de faire des neuvaines, d’assister à la messe. Aux pasteurs des âmes, il recommandait le jeûne, les veilles, la discipline, etc., en un mot, ce qu’il faisait lui-même. » (Vie du Curé d’Ars, par Monin)

    ☞   Vie et œuvres du Saint curé d’Ars au Sanctuaire d’Ars

    Bouquet spirituel :
    Seigneur, introduisez-moi dans le Sanctuaire sacré de vos douleurs intérieures ; submergez-moi dans cet océan d’amertume que renferme votre Cœur.
    Bienheureuse Baptista Varani (1458-1527)

    Il est impossible de considérer, sans être ému de compassion, tout ce que le Cœur de Jésus eut à souffrir sur la croix pour l’amour de nous.
    Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

    Pratique :
    Prier pour telles personnes que nous savons en avoir besoin.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur de Jésus, refuge des pécheurs, ayez pitié de nous.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.