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  • Credo in unum Deum...

    Credo in unum Deum
    Patrem omnipoténtem,
    factórem cæli et terræ,
    visibílium ómnium et invisibílium.
    Et in unum Dóminum Iesum Christum,
    Fílium Dei Unigénitum,
    et ex Patre natum ante ómnia sæcula.
    Deum de Deo, lumen de lúmine, Deum verum de Deo vero,
    génitum, non factum, consubstantiálem Patri:
    per quem ómnia facta sunt.
    Qui propter nos hómines et propter nostram salútem
    descéndit de cælis.
    Et incarnátus est de Spíritu Sancto
    ex María Vírgine, et homo factus est.
    Crucifíxus étiam pro nobis sub Póntio Piláto;
    passus, et sepúltus est,
    et resurréxit tértia die, secúndum Scriptúras,
    et ascéndit in cælum, sedet ad déxteram Patris.
    Et íterum ventúrus est cum glória,
    iudicáre vivos et mórtuos,
    cuius regni non erit finis.
    Et in Spíritum Sanctum, Dóminum et vivificántem:
    qui ex Patre Filióque procédit.
    Qui cum Patre et Fílio simul adorátur et conglorificátur:
    qui locútus est per prophétas.
    Et unam, sanctam, cathólicam et apostólicam Ecclésiam.
    Confíteor unum baptísma in remissiónem peccatorum.
    Et expecto resurrectionem mortuorum,
    et vitam ventúri sæculi. Amen.

  • 23 octobre : Méditation

    « Plus un chrétien, - disons aussi plus un catholique (car un tel dialogue peut et doit avoir lieu aussi entre chrétiens doctrinalement séparés), - plus un chrétien, ou un catholique, donne en son coeur un primat absolu à l'amour fraternel pleinement libéré, et, en traitant avec des non-catholiques ou des non-chrétiens, les voit comme ce qu'ils sont réellement, des membres du Christ, au moins en puissance, plus il lui faut mettre de fermeté à maintenir sa différence essentielle dans l'ordre doctrinal, et à rendre claires (je ne dis pas à brandir à tout bout de champ) les oppositions qui, dans ce domaine de ce qui est vrai ou faux, le sépare de ces hommes qu'il aime de tout son coeur. Et il les honore en faisant ainsi. Agir autrement serait trahir la Vérité, qui est au dessus de tout.
    Il faut avouer que cela n'est pas toujours commode, et crée pour lui une situation plutôt inconfortable. "Such is life". Il faut accepter cela.
    Je disais jadis à Jean Cocteau : "il faut avoir l'esprit dur et le coeur doux". Et j'ajoutais mélancoliquement que le monde est plein de coeurs secs à l'esprit mou. Gare aux esprits mous dans le dialogue oecuménique ! »

    Jacques Maritain (1882-1973), Le Paysan de la Garonne (ch. IV), Desclée de Brouwer, Paris, 1965.

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  • 23 octobre : Sanctoral

    St Jean de Capistran, Prêtre franciscain (1386-1456)

    Bses Clotilde-Angèle et ses compagnes ursulines, vierges, martyres

    guillotinées à Valenciennes les 17 & 23 octobre 1794

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     Au calendrier traditionnel : St Antoine-Marie Claret, évêque et confesseur

  • 22 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses." (Lc 12, 13-21)

    « "Il y avait, dit-il, un homme riche dont le domaine avait prospéré." Qu'est-ce à dire avait prospéré ? Le domaine qu'il possédait avait produit des fruits en abondance, et en telle abondance qu'il ne savait où les mettre ; ainsi la richesse même mit tout-à-coup dans la gêne ce vieil avare. Combien d'années s'étaient déjà écoulées sans que ses greniers fussent trop étroits ? Il avait donc fait une récolte si riche que ce qui avait suffi ne lui suffisait plus. Dans sa détresse il cherche donc, nos pas comment il dépensera, mais comment il conserve là cette abondance extraordinaire. Or, à force d'y réfléchir, il trouva un moyen. Ce moyen découvert lui fit croire qu'il était sage. J'ai réfléchi avec prudence, j'ai découvert avec sagesse, disait-il. Qu'a-t-il découvert dans sa sagesse ? "Je renverserai mes greniers, dit-il, j'en ferai de plus grands, je les remplirai et je dirai à mon âme." Que lui diras-tu ? "Mon âme, tu as beaucoup de bien en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère." Voilà ce que dit à son âme ce sage bien avisé.

    "Dieu lui dit â son tour" ; car Dieu ne dédaigne pas d'adresser la parole aux insensés eux-mêmes. Mais, dira peut-être quelqu'un d'entre vous, comment Dieu s'est-il entretenu avec cet insensé ? O mes frères, à combien d'insensés ne parle-t-il pas quand on lit l'Evangile ? Car écouter l'Evangile, quand on le lit, sans le pratiquer, n'est-ce pas être insensé ? Que lui dit donc le Seigneur ? Comme cet avare s'applaudissait encore de la mesure qu'il venait de découvrir : "Insensé", lui dit le Sauveur ; "Insensé", qui te crois sage ; "Insensé", qui as dit à ton âme : "Tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; aujourd'hui même on te redemande ton âme." Tu lui as dit : "Tu possèdes beaucoup de bien" ; et on te la redemande, et elle ne possède plus rien. Ah ! qu'elle méprise cette sorte de biens et soit bonne en elle-même, afin qu'elle se présente avec sécurité lorsqu'on la redemandera. Et qu'y a-t-il de plus inique que de chercher à posséder beaucoup de biens sans vouloir être bon ? Tu es indigné de rien avoir, toi qui ne veux pas être ce que tu cherches à posséder. Voudrais-tu que ton champ fût mauvais ? Non sans doute, tu veux qu'il soit bon. Que ta femme fut mauvaise ? Non, mais qu'elle soit bonne. Voudrais-tu enfin d'une habitation mauvaise, d'une mauvaise chaussure ? Pourquoi n'y a-t-il que ton âme que tu veuilles mauvaise ?

    À cet insensé occupé de vains projets et construisant des greniers sans faire attention aux besoins des pauvres, le Sauveur ne dit point : Ton âme aujourd'hui sera entraînée dans l'enfer ; il ne dit pas cela, mais : "On te la redemande." Je ne te fais pas connaître où elle ira ; je te dis seulement que bon gré, malgré toi, elle quittera ces lieux où tu tiens pour elle tant de biens en réserve. Comment, ô insensé, as-tu songé à renouveler et à agrandir tes greniers ? Ne savais-tu que faire de tes récoltes ? »

    Saint Augustin, Sermons détachés première série : Sermons détachés sur l'Ancien Testament, les Evangiles et les Actes des Apôtres, Passages détachés de saint Luc, Sermon CVII (5-6), in Oeuvres complètes de saint Augustin, traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, tome VI, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 22 octobre : Méditation

    « Oui, il est indispensable de travailler à se connaître soi-même à l'oraison ; oui, il est souverainement bon de contempler ses misères, de se plonger dans son néant, de descendre jusqu'aux dernières profondeurs de l'humilité, là où l'on touche infailliblement à Dieu. N'oublions point, toutefois, qu'ici comme ailleurs la discrétion doit être gardée. Manquer de mesure dans le mépris de soi-même et s'obstiner, sous l'influence de l'esprit mauvais ou de je ne sais quel instinct maladif, à réfléchir sans cesse à ses défauts et à ses péchés, risque de jeter dans le découragement et de paralyser complètement les forces de l'âme...

    Sainte Thérèse [d'Avila]... découvre avec clairvoyance les tentations que cette erreur amène naturellement. "Lorsque nous demeurons enfoncés dans la considération de notre misère, écrit-elle, au lieu de couler pur et limpide, ce fleuve de nos oeuvres entraîne dans son cours la fange, des craintes, de la pusillanimité, de la lâcheté et mille pensées qui troublent, telles que celle-ci : n'a-t-on pas les yeux sur moi ? En marchant par ce chemin, ne vais-je point m'égarer ?... Etant si misérable, me sied-il de m'occuper d'une chose si relevée que l'oraison ? N'aura-t-on pas de moi une opinion trop favorable ? Ne faut-il pas éviter ce qui est extrême même dans la vertu ? Pécheresse comme je suis, n'est-ce pas m'exposer à tomber de plus haut ? Enfin, étant ce que je suis, me convient-il de prétendre à rien de particulier (Le château intérieur, ch.II)".

    On le voit sans peine : dans cet état, le retour trop prolongé sur notre misère native brise l'élan de l'âme, arrête son essor et dès lors ne peut être que mauvais. Aux personnes atteintes de ce mal, nous conseillons de méditer attentivement ce dernier conseil de la Réformatrice du Carmel : "Je le répète, que jusque dans la demeure de la connaissance de soi-même, l'âme garde sa liberté, car l'humilité travaille toujours comme l'abeille, qui fait son miel dans la ruche... Or, considérez l'abeille... Elle quitte la ruche et va de fleur en fleur chercher son butin. Que cette âme, si elle veut m'en croire, fasse de même : que de temps en temps elle quitte ce fond de sa propre misère et prenne son vol, pour considérer la grandeur et la majesté de son Dieu. Là, bien mieux qu'en elle-même, elle découvrira sa bassesse et trouvera plus de force pour s'affranchir des reptiles... A mon avis, nous croîtrons bien plus en vertu en contemplant les perfections divines qu'en tenant les yeux de l'âme fortement attachés sur ce vil limon d'où nous tirons notre origine (Ibid.)". »

    Abbé Louis Gillot (Supérieur des Chapelains de Paray-le-Monial), L'Oraison - Etude pratique (ch. V), Paray-le-Monial, Charles Diard, 1894.

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  • 22 octobre : Sanctoral

    Stes Élodie et Nunillon, martyres († 851)

    Ste Salomé (Ier siècle)

    Femme de Zébédée, mère des apôtres Jacques et Jean

    Bx Jean-Paul II († 2005)

    « J'élève ma prière vers le Créateur de la nature et de l'homme, de la vérité et de la beauté : Ecoute ma voix, car elle est la voix de toutes les victimes de toutes les guerres et de la violence entre individus et entre nations. Ecoute ma voix, car elle est la voix de tous les petits enfants qui souffrent et souffriront chaque fois que les peuples mettront leur confiance dans les armes et dans la guerre.
    Ecoute ma voix quand je te prie de répandre dans le cœur de tous les êtres humains la sagesse de la paix, la force de la justice et la joie de l'amitié. Ecoute ma voix parce que je parle pour les foules de tous pays et de toute période de l'histoire qui ne veulent pas la guerre et sont prêts à parcourir le chemin de la paix.
    Ecoute ma voix et donne-nous la capacité et la force afin de pouvoir répondre à la haine par l'amour, à l'injustice par un total dévouement à la justice, à la misère par notre solidarité, à la guerre par la paix.
    O Dieu, écoute ma voix et donne Ta paix, au monde, pour toujours ! »

    Bx Jean-Paul II (1920-2005).


    Au calendrier traditionnel : De la férie

  • Célébration Eucharistique place Saint-Pierre pour la canonisation des 7 bienheureux

    Célébration Eucharistique place Saint-Pierre pour la canonisation des 7 bienheureux

    Benoît XVI a proclamé ce dimanche sept nouveaux saints (voir infos plus bas) :
    le jésuite Jacques Berthieu, Kateri Tekakwitha, la franciscaine d'origine allemande Maria Anna Cope, Pedro Calungsod, le père Giovanni Battista Piamarta, la sœur espagnole Maria del Carmen, et la Bavaroise, Maria Schäffer.

    En ce début de "l'Année de la foi" que le pape a inaugurée le 11 octobre, ce sont des modèles du courage héroïque de ces évangélisateurs d'autrefois que propose l’Eglise à ses fidèles. Sous un beau soleil automnal, près de 100 000 fidèles étaient présent. Dans son Homélie, Benoît XVI a insisté sur le rôle éminemment social joué par ces nouveaux saints et leur indéfectible service de l’Homme et de l’Evangile. Ils l’ont fait dans en se conformant à Jésus-Christ et en suivant le même chemin pour témoigner et annoncer le message chrétien.

    "Le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude" (cf. Mc 10,45)

    Citant ces paroles, le Pape a rappelé qu’elles constituent le programme de vie des sept Bienheureux, que l’Église inscrit au rang des Saints. Il a ensuite présente une courte biographie de chacun d’eux.

    Evoquant la figure du missionnaire Jacques Berthieu tué à Madagascar en 1896, il a demandé « Que son exemple aide les nombreux chrétiens persécutés aujourd’hui à cause de leur foi ! Puisse en cette Année de la foi, son intercession porter des fruits pour Madagascar et le continent africain ! Que Dieu bénisse le peuple malgache ! »

    Il s’est également attardé sur Kateri Tekakwitha, Sainte Kateri, protectrice du Canada et première sainte amérindienne. Le Pape a salué un exemple qui nous aide à vivre là où nous sommes, sans renier qui nous sommes, en aimant Jésus. Il lui a confié le renouveau de la foi chez les Amérindiens et dans toute l’Amérique du Nord.

    Ces nouveaux Saints a rappelé le Pape, au-delà de leurs origines diverses, de leurs cultures et de leurs langues différentes, de l’époque et des conditions sociales dans lesquelles ils ont vécu sont unis par ce service sans bornes aux autres den suivant l’exemple présenté dans les Evangiles. Un don de soi qui va jusqu’au don de sa vie. Ces témoignages, ces vies généreusement offertes par amour du Christ doit être une impulsion, un encouragement pour annoncer la Bonne Nouvelle au monde entier. Ils prouvent que rien n’est impossible même si aujourd’hui comme à l’époque, le christianisme et les chrétiens peuvent parfois évoluer et vivre dans un environnement qui leur est hostile.

    Source : Radio Vatican.


    Homélie de Benoît XVI :

    « "Le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude" (cf. Mc 10,45)

    Ces paroles ont constitué le programme de vie des sept Bienheureux, que l’Église inscrit solennellement aujourd’hui au rang glorieux des Saints. Avec un courage héroïque, ceux-ci ont dépensé leur existence dans une totale consécration à Dieu et dans un généreux service à leurs frères. Ce sont des fils et des filles de l’Église, qui ont choisi la vie du service en suivant le Seigneur. La sainteté dans l’Église a toujours sa source dans le mystère de la Rédemption, qui est préfiguré par le prophète Isaïe dans la première lecture : le Serviteur du Seigneur est le Juste qui « justifiera les multitudes en s’accablant lui-même de leurs fautes » (Is 53, 11). Ce Serviteur est Jésus-Christ, crucifié, ressuscité et vivant dans la gloire. La canonisation d’aujourd’hui représente une confirmation éloquente de cette mystérieuse réalité salvifique. La tenace profession de foi de ces sept généreux disciples du Christ, leur conformation au Fils de l’Homme resplendit aujourd’hui dans toute l’Église.

    [...]

    Chers frères et sœurs ! Ces nouveaux Saints, divers par leur origine, leur langue, leur nation et leur condition sociale, sont unis les uns aux autres et avec l’ensemble du Peuple de Dieu dans le mystère de salut du Christ, le Rédempteur. Avec eux, nous aussi réunis ici avec les Pères synodaux venus de toutes les parties du monde, avec les paroles du Psalmiste, proclamons au Seigneur que « notre secours et bouclier, c’est lui », et invoquons-le : « Sur nous soit ton amour, Seigneur, comme notre espoir est en toi » (Ps 32, 20 ; 22). Que le témoignage des nouveaux Saints, de leur vie généreusement offerte par amour du Christ, parle aujourd’hui à toute l’Église, et que leur intercession la consolide et la soutienne dans sa mission d’annoncer l’Évangile au monde entier. »

    Source, texte intégral et vidéo : Site internet du Vatican.


    Prière de l'Angélus - Le Pape a une pensée pour Lourdes inondé

    Priant Marie en cette Journée Missionnaire Mondiale, Benoît XVI, lors de l’Angélus ce midi Place Saint-Pierre, a eu une pensée pour "Lourdes, où l'eau a inondé la Grotte des Apparitions, victime d'une grave crue du Gave". De fortes pluies se sont abattues sans discontinuer depuis le 18 octobre dans les Hautes-Pyrénées. La rivière qui traverse Lourdes est sortie de son lit par endroits. Le Gave de Pau, habituellement paisible, est devenu un torrent de boue. Dans l’avenue du paradis, entre la rivière et les Sanctuaires, l’eau a atteint les vitres des voitures. L’accès aux Sanctuaires de Lourdes a été fermé. Seule la Basilique, située en hauteur, était accessible. Aucun blessé n’a été signalé, mais des personnes ont été secourues par les pompiers, selon la préfecture. Des pèlerins ont été évacués en canots. La décrue a commencé.

    Source : Radio Vatican.

  • 21 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire." (Mc 10, 35-45)

    « En convoitant les premières places, les plus hautes charges et les honneurs les plus élevés, les deux frères Jacques et Jean voulaient, à mon avis, avoir autorité sur les autres. C'est pourquoi Jésus s'oppose à leur prétention. Il met à nu leurs pensées secrètes en leur disant : "Celui qui veut être le premier sera le serviteur de tous". Autrement dit : "Si vous ambitionnez le premier rang et les plus grands honneurs, recherchez le dernier rang, appliquez-vous à devenir les plus simples, les plus humbles et les plus petits de tous. Mettez-vous après les autres. Telle est la vertu qui vous procurera l'honneur auquel vous aspirez. Vous en avez près de vous un exemple éclatant, "puisque le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude" (Mc 10,45). Voilà comment vous obtiendrez gloire et célébrité. Voyez ce qui m'arrive : je ne recherche ni honneur ni gloire, et pourtant le bien que je réalise ainsi est infini." Nous le savons : avant l'Incarnation du Christ et son abaissement, tout était perdu, tout était corrompu ; mais, après qu'il se soit humilié, il a tout relevé. Il a aboli la malédiction, détruit la mort, ouvert le paradis, mis à mort le péché, dévérouillé les portes du ciel pour y ramener les prémices de notre humanité. »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie contre les Anoméens, 8, 6 ; PG 48, 776 (Trad. Delhougne, Les Pères de l'Eglise commentent l'Evangile, Brepols, 1991).

  • J.S. Bach : Cantate BWV 225 "Singet dem Herrn" ("Chantez au Seigneur")

    Toelzer Knabenchor, dir. Gerhard Schmidt-Gaden (1996)

  • 21 octobre : Méditation

    « Bon Père, Père sage, Père saint, Père des lumières, Père des miséricordes, Père éternel, Père céleste, Père de qui toute paternité dérive, Père du Christ, Père du genre humain, notre Père ! Se rassasie-t-on de le dire ? se lasse-t-on de le savourer ? peut-on finir de l'admirer, et ce que ces deux seuls mots contiennent de biens sera-t-il pour nous inépuisable ? Mais croyons-nous en vérité, mon Dieu, que vous êtes notre Père ? Les Saints l'ont cru, et c'est ce qui les a fait saints. Qui le croirait d'une foi parfaite deviendrait saint comme eux. O Dieu ! nous croyons, aidez notre incrédulité (Mc IX, 24) ; nous croyons, augmentez notre foi (Lc XVII, 5) ; nous croyons, faites que notre vie ne soit plus qu'une conséquence, un témoignage, un fruit de cette foi à votre paternité ; de sorte que, en toutes choses, nous nous conduisions ici-bas comme des enfants de lumière et en vrais fils de Dieu (Eph V, 8).

    Mais ce n'est point encore assez, ô Maître, que nous donnions à Dieu le nom de Père ; vous voulez qu'en priant chacun lui dise : notre Père ! non point : mon Père, mais notre Père ! O unité ! ô charité ! ô puissance de sainteté, qui venez tout relier et tout consommer dans l'amour ! Nous ne sommes seuls nulle part, ou, du moins, nous ne devons pas l'être... Nous ne pouvons aborder Dieu qu'à titre de membre de sa famille et en nous souvenant dès lors que nous avons des frères... La prière est un devoir commun, chacun le rend au nom de tous. L'indigence est commune aussi ; il faut que la demande le soit. Nous prions dans l'Eglise, selon son esprit, par le mouvement et dans la grâce de son esprit, qui est son âme vivifiant ses membres. Quoi de plus touchant, de plus doux, de plus grand ?...

    Disons le Pater avec Jésus, ne le disons qu'avec Jésus, disons-le par Jésus, comme Jésus, en Jésus ; disons le Pater de Jésus. "Quand vous prierez, priez ainsi : Notre Père". »

    Mgr Charles Gay, Elévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ Tome I (vingt-neuvième élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.

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  • 21 octobre : 7 canonisations ont lieu à Rome ce dimanche

    - Jacques Berthieu, prêtre français, jésuite, mort à Madagascar (1838-1896) ; il était né à Polminhac et il a été tué à Ambiatibe : il est considéré comme un martyr de la foi et de la chasteté ; il a été béatifié par Paul VI le 17 octobre 1965, pendant le concile Vatican II.

    « La mission progresse, bien que les fruits ne soient encore qu’en espérance en bien des endroits et peu visibles en d’autres. Mais que nous importe, pourvu que nous soyons de bons semeurs : Dieu fera pousser en son temps. »

    - Kateri Tekakwitha (1656-1680), laïque, indienne d’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), appelée aussi « lys des Agniers », morte trois ans après son baptême ; elle est spécialement honorée au sanctuaire de Kahnawake et Jean-Paul II l’a béatifiée le 22 juin 1980.

    « Qui est-ce qui m'apprendra ce qu'il y a de plus agréable à Dieu afin que je le fasse ? »

    - Pedro Calungsod (1654-1672), catéchiste, laïc, martyr aux Philippines, béatifié en l’an 2000 par Jean-Paul II : il était originaire de Cebu et il a été tué à Guam dans l’archipel des Îles Marianne.

    - Maria Anna Cope (1838-1918), religieuse allemande des Sœurs du Tiers-Ordre franciscain de Syracuse (New York), au siècle : Barbara Cope ; elle est connue comme « Mother Marianne of Molokai » : née en Allemagne, elle est en effet morte à Molokaï (Hawaï, Etats-Unis) ; elle avait émigré aux Etats-Unis à l’âge de 3 ans et avait ensuite pris la nationalité américaine ; elle a évangélisé les lépreux à Molokaï ; elle a été béatifiée le 15 mai 2005 par Benoît XVI.

    - Giovanni Battista Piamarta (1841-1913), prêtre italien, fondateur des congrégations de la Sainte-Famille de Nazareth et des humbles servantes du Seigneur ; il a été béatifié par Jean-Paul II en 1997.

    - Maria del Carmen (1848-1911), religieuse espagnole, au siècle, Maria Salles y Barangueras, fondatrice de la congrégation des Soeurs conceptionnistes missionnaires de l’enseignement, pour la formation des femmes ; elle a été béatifiée par Jean-Paul II en 1998.

    - Anna Schäffer (1882-1925), laïque allemande, plus précisément, mystique bavaroise ; elle a été béatifiée par Jean-Paul II en 1999.

  • 21 octobre : 29ème dimanche du temps ordinaire

    Journée de la mission universelle de l'Eglise

    Journée Missionnaire Mondiale 2012 : « Appelés à faire resplendir la Parole de vérité »

    « "Les hommes qui attendent le Christ sont encore en nombre incalculable" affirmait le Bienheureux Jean-Paul II dans son Encyclique Redemptoris missio à propos de la validité permanente du mandat missionnaire. Et il ajoutait : "Nous ne pouvons pas avoir l'esprit tranquille en pensant aux millions de nos frères et sœurs, rachetés eux aussi par le sang du Christ, qui vivent dans l'ignorance de l'amour de Dieu" (n. 86). Moi aussi, en convoquant l’Année de la Foi, j’ai écrit que le Christ "aujourd’hui comme alors, nous envoie par les routes du monde pour proclamer son Évangile à tous les peuples de la terre" (Lettre Apostolique Porta fidei, n. 7). Proclamation qui, comme l’indiquait également le Serviteur de Dieu Paul VI dans l’Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, "n’est pas pour l’Église une contribution facultative : c’est le devoir qui lui incombe, par mandat du Seigneur Jésus, afin que les hommes puissent croire et être sauvés. Oui, ce message est nécessaire. Il est unique. Il ne saurait être remplacé" (n. 5). Nous avons donc besoin de retrouver le même élan apostolique des premières communautés chrétiennes qui, petites et sans défense, furent capables, par l’annonce et le témoignage, de diffuser l’Évangile dans l’ensemble du monde alors connu.
    [...]
    "Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile !", disait l’Apôtre Paul (1 Co 9, 16). Cette parole résonne avec force pour tout chrétien et pour toute communauté chrétienne sur tous les continents. Même pour les Églises se trouvant dans les territoires de mission, Églises pour la plupart jeunes, souvent de fondation récente, le caractère missionnaire est devenu une dimension naturelle même si elles-mêmes ont encore besoin de missionnaires. De nombreux prêtres, religieux et religieuses de toutes les parties du monde, de nombreux laïcs et même des familles entières quittent leurs pays, leurs communautés locales et se rendent auprès d’autres Églises pour témoigner et annoncer le Nom du Christ grâce auquel l’humanité trouve le salut. Il s’agit d’une expression de profonde communion, de partage et de charité entre les Églises afin que tout homme puisse écouter ou réécouter l’annonce qui guérit et s’approcher des Sacrements, source de la vraie vie. »

    Benoît XVI, Extrait du Message pour la Journée Missionnaire Mondiale 2012 (donné le 6 janvier 2012).
    Texte intégral sur le site internet du Vatican.


    Au calendrier traditionnel : 21ème Dimanche après la Pentecôte

    Dimanche des Missions :

    On rajoute les Oraisons pour la Propagation de la Foi,
    ou on dit la Messe Votive pour la Propagation de la Foi
  • 20 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Psaume 8

    « "Pour moi, je considère vos cieux, l’ouvrage de vos doigts" (Ps VIII, 4). Nous lisons que Dieu écrivit la loi de son doigt, pour la donner à Moïse, son saint et fidèle serviteur (Ex XXXI, 18), et dans ce doigt de Dieu. beaucoup d’interprètes voient l’Esprit-Saint. Si donc par les doigts de Dieu, nous pouvons entendre aussi les ministres remplis de l’Esprit-Saint, parce que c’est lui qui agit en eux ; comme ce sont eux qui nous ont préparé toutes les divines Ecritures, il nous est permis aussi d’entendre par les cieux les livres de l’un et de l’autre Testament. Il est dit aussi de Moïse, que les mages de Pharaon, voyant qu’il les surpassait, s’écrièrent : "Celui-ci est le doigt de Dieu" (Id. VIII, 19). Quoique cette expression d’Isaïe : "Le ciel sera replié comme un livre" (Is XXXIV, 4), s’applique au ciel éthéré, on peut très bien l’entendre encore dans le sens allégorique des livres de l’Ecriture. "Pour moi donc, je considère les cieux qui sont l’ouvrage de vos mains", c’est-à-dire, je lirai, je comprendrai ces Ecritures, que vous avez écrites par vos ministres, que dirigeaient l’Esprit-Saint.

    On peut donc aussi voir les livres saints, dans ces cieux dont il disait auparavant : "Votre magnificence est élevée au-dessus des cieux", ce qui signifiait : Parce que votre magnificence est plus élevée que les cieux, et qu’elle surpasse toutes les paroles des Ecritures ; voilà que vous avez tiré de la bouche des enfants nouveau-nés et à la mamelle, la louange la plus parfaite, en contraignant à commencer par croire aux saintes Ecritures, ceux qui désirent arriver à la connaissance de votre grandeur ; et cette grandeur est bien au-dessus des Ecritures, puisqu’elle surpasse tous les efforts et toutes les expressions du langage. Dieu donc a voulu abaisser les Ecritures jusqu’au niveau des enfants nouveau-nés et à la mamelle, comme l’a dit un autre psaume : "Il a abaissé les cieux et il est descendu" (Ps XVII, 19) ; et il l’a fait à cause de ses ennemis, qui détestent la croix de Jésus-Christ, et dont les discours orgueilleux ne peuvent même, en disant la vérité, devenir utiles aux enfants nouveau-nés et à la mamelle. C’est ainsi qu’est détruit l’ennemi et le défenseur, qui veut défendre tantôt la sagesse, tantôt le nom du Christ, et qui attaque néanmoins la vérité dont il garantit la prompte intelligence, puisqu’il ruine la foi qui en est la base. On peut le convaincre encore de ne posséder point la vérité, puisqu’en ruinant la foi qui est l’échelle pour y arriver, il prouve qu’il en ignore le chemin. Si donc on veut détruire ce téméraire, cet aveugle prometteur de la vérité, qui en est à la fois l’ennemi et le défenseur, il faut regarder les cieux, l’ouvrage des doigts de Dieu, c’est-à-dire comprendre les saintes Ecritures qui s’abaissent jusqu’à cette lenteur des enfants qu’elles nourrissent d’abord par l’humble croyance des faits historiques accomplis pour notre salut, qu’elles fortifient ensuite jusqu’à les élever à la sublime intelligence des vérités éternelles. Ces cieux donc, ou les livres saints, sont l’ouvrage des doigts de Dieu, puisqu’ils sont écrits par le Saint-Esprit qui animait les saints et agissait en eux. Pour ceux qui ont cherché leur gloire plutôt que le salut des hommes, ils ont parlé sans l’Esprit-Saint, en qui sont les entrailles de la divine miséricorde. »

    Saint Augustin, Commentaires sur les Psaumes : Psaume 8 (7-8), Traduits par M. l’abbé Morisot, 1875.

    Source : Le Docteur angélique (Oeuvres complètes de saint Thomas d'Aquin)

  • Salve Regina - Interprété par des enfants

  • 20 octobre : Méditation

    « Rares sont les chrétiens qui ont fait de l'Evangile leur Loi...
    Ne nous sommes-nous pas fait un code de vie assez étranger à la Loi du Christ ? Sous l'action de l'esprit du monde, de ce que saint Paul appelait "la chair", de celui que saint Jean appelait "le prince du monde", nous nous sommes fait une morale, voire une religion, qui évincent, par prétérition, d'authentiques enseignements de Jésus-Christ, et érigent un barème de valeurs dicté par le sens humain plus que par le sens de Dieu.
    Inconsciente, peut-être, notre trahison stérilise l'Evangile chez ceux-là même qui professent sa foi. Elle généralise un Christianisme mondain, édulcoré, qui a perdu dans les compromissions, sa virulence, et par suite, sa puissance de conquête. De là vient la fadeur du monde chrétien, qui inspire à des incroyants sincères un désintéressement qui va jusqu'au dégoût...
    D'où vient notre infidélité ?
    D'abord de ce que l'Evangile nous fait peur.
    Cette lâcheté, mal avouable, s'excuse en partie par une confusion dont nous sommes les victimes.
    Certains enseignements de Jésus s'adressent, en effet, à des hommes marqués par une vocation spéciale. Tels ceux qu'il adresse aux apôtres envoyés en mission sans bourse ni sandale. Les chrétiens en sont venus à considérer l'Evangile comme l'expression d'un idéal facultatif.
    Nous oublions, à côté des enseignements réservés à quelques uns, les injonctions qui s'adressent à tous...
    L'Evangile est "un signe de contradiction" ; et, puisqu'il est vérité et lumière, il faut aimer qu'il nous frappe. Puisse-t-il nous ranger parmi ceux dont le Christ n'aura pas à rougir quand il les présentera à Son Père. »

    P. Paul Doncoeur (1880-1961), L'Evangile du glaive, A L'Orante, Paris, 1948.

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  • 20 octobre : Sanctoral

    Ste Adeline, Abbesse († 1125)

    Au calendrier traditionnel :

    St Jean de Kenty, confesseur († 1473)

  • 19 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Soyez sans crainte..." (Lc 12,7)

    « Ô mon Dieu, mon coeur est comme une vaste mer toujours agitée par les tempêtes : qu’il trouve en toi la paix et le repos. Tu as commandé aux vents et à la mer de se calmer, et à ta voix ils se sont apaisés ; viens apaiser les agitations de mon coeur, afin que tout en moi soit calme et tranquille, afin que je puisse te posséder, toi mon unique bien, et te contempler, douce lumière de mes yeux, sans trouble et sans obscurité. Ô mon Dieu, que mon âme, délivrée des pensées tumultueuses de ce monde-ci, "se cache à l'ombre de tes ailes" (Ps 16,8). Qu’elle trouve près de toi un lieu de rafraîchissement et de paix ; toute transportée de joie, qu’elle puisse chanter : "En toi maintenant je peux m'endormir et me reposer en paix en toi" (Ps 4,9).
    Qu’elle se repose, je te prie, mon Dieu, qu’elle se repose du souvenir de tout ce qui est sous le ciel, éveillée pour toi seul, comme il est écrit : "Je dors, mais mon coeur veille" (Ct 5,2). Mon âme ne peut être en paix et en sûreté, mon Dieu, que sous les ailes de ta protection (Ps 91,4). Qu'elle demeure donc éternellement en toi et qu'elle soit embrasée de ton feu. Que, s'élevant au-dessus d'elle-même, elle te contemple et chante tes louanges dans la joie. Au milieu des troubles qui m'agitent, que tes dons soient ma douce consolation, jusqu'à ce que je vienne à toi, ô toi la paix véritable. »

    Saint Augustin (354-430), Méditations, ch. 37.

  • Bach : Cantate BWV 112 "Der Herr ist mein getreuer Hirt" ("Le Seigneur est mon berger")

    Thomanerchor & Gewandhausorchester Leipzig, Dir. Hans-Joachim Rotzsch

  • 19 octobre : Méditation

    « Remède contre la tentation du désir immodéré de savoir.

    Le premier remède contre la tentation du désir immodéré de savoir et d'étudier, est de considérer combien la vertu est plus excellente que la science, et combien la sagesse divine surpasse la sagesse humaine, afin que l'homme voie par là avec combien plus de cœur il doit travailler et s'exercer à acquérir l'une plutôt que l'autre. Que la science du monde ait toute la gloire et toutes les couronnes qu'elle peut souhaiter ; à la fin, cette gloire et ces couronnes s'en vont avec la vie. Qu'y a-t-il donc de plus misérable que d'acquérir, au prix d'un si grand labeur, ce dont on doit jouir si peu de temps ? Tout ce que tu peux savoir ici-bas n'est rien. Et si tu t'exerces dans l'amour de Dieu, tu iras bientôt le contempler face à face, et en lui tu verras toutes choses. Au jour du jugement, on ne nous demandera pas ce que nous avons lu, mais ce que nous avons fait ; ni si nous avons bien parlé ou prêché, mais si nous avons fait de bonnes actions. »

    Saint Pierre d'Alcantara (1499-1562), Traité de la Dévotion (Ch. IV, Huitième avis), in "Oeuvres spirituelles de S. Pierre d'Alcantara" par le P. Marcel Bouix, Ve Régis Ruffet et Cie, Paris - Lille, 1872.

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