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  • 19 octobre : Sanctoral

    St Paul de la Croix († 1776)
    Fondateur des Passionnistes

    Sts Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et comp., martyrs en Amérique du Nord († 1649)

    Jean de Brébeuf (né à Condé sur Vire), Isaac Jogues (né à Orléans), René Goupil (né en Anjou) et cinq autres missionnaires jésuites : Antoine Daniel (né à Dieppe), Gabriel Lallement (né à Paris), Charles Garnier (né à Paris), Noël Chabanel (né à Saugues) et Jean de la Lande (né à Dieppe) ont été canonisés ensemble en 1930 et déclarés patrons secondaires du Canada.


    Au calendrier traditionnel :

    St Pierre d'Alcantara, confesseur

    Bienheureuse Agnès de Jésus - Agnès de Langeac (1602-1634)

  • 18 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui..." (Lc 10, 1)

    « Notre Seigneur et Sauveur, frères très chers, nous instruit tantôt par ses paroles, tantôt par ses actions. Ses actions elles-mêmes sont des commandements, parce que, lorsqu'il fait quelque chose sans rien dire, il nous montre comment nous devons agir. Voici donc qu'il envoie ses disciples en prédication deux par deux, parce que les commandements de la charité sont deux : l'amour de Dieu et du prochain. Le Seigneur envoie prêcher ses disciples deux par deux pour nous suggérer, sans le dire, que celui qui n'a pas la charité envers autrui ne doit absolument pas entreprendre le ministère de la prédication.
    Il est fort bien dit qu'"il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et les localités où lui-même devait aller" (Lc 10, 1). En effet, le Seigneur vient après ses prédicateurs, parce que la prédication est un préalable ; le Seigneur vient habiter notre âme lorsque les paroles d'exhortation sont venues en avant-coureur et font accueillir la vérité dans l'âme. C'est pourquoi Isaïe dit aux prédicateurs : "Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez les sentiers de notre Dieu" (40, 3). Et le psalmiste leur dit aussi : "Frayez la route à celui qui monte au couchant" (Ps 67, 5 Vulg). Le Seigneur monte au couchant parce que, s'étant couché par sa passion, il s'est manifesté avec une plus grande gloire dans sa résurrection. Il est monté au couchant, parce que, en ressuscitant, il a foulé aux pieds la mort qu'il avait subie. Nous frayons donc la route à celui qui monte au couchant lorsque nous prêchons sa gloire à vos âmes, afin que, venant ensuite, il les éclaire par la présence de son amour. »

    Saint Grégoire le Grand (v.540-604), Homélies sur l’Evangile, 17, 1-3 ; PL 76, 1139 (Trad. Bréviaire).

  • Maurice Duruflé (1902-1986) : Ubi caritas et amor

    Un des Quatre "Motets sur des Thèmes Grégoriens" Op. 10 pour chœur (1960)
    The Cambridge Singers

    Ubi caritas et amor, Deus ibi est.
    Congregavit nos in unum Christi amor.
    Exultemus, et in ipso jucundemur.
    Timeamus, et amemus Deum vivum.
    Et ex corde diligamus nos sincero.
    Ubi caritas et amor, Deus ibi est. Amen.

    Là où sont la charité et l'amour, Dieu est présent.
    L'amour du Christ nous a rassemblés et nous sommes un.
    Exultons et réjouissons-nous en lui.
    Craignons et aimons le Dieu vivant
    et aimons-nous les un aux autres d'un coeur sincère.
    Là où sont la charité et l'amour, Dieu est présent. Ainsi soit-il.

  • 18 octobre : Méditation

    « S'il faut en croire les plaintes qui montent de partout, les oeuvres bien faites deviennes chose rare. La conscience professionnelle s'en va. On ne travaille plus, on bâcle. On n'a plus au même degré qu'autrefois le souci du "mieux possible". Est-il certain que, du monde paganisant qui nous entoure, cette habitude du "vaille que vaille" n'ait pas pénétré quelque peu nos existences à nous, chrétiens ?
    Quelle est, chacun dans notre état, notre conscience professionnelle ? Comment accomplissons-nous notre devoir quotidien ? Faisons-nous vraiment de notre mieux ce que nous avons à faire ? Si non, qu'attendons-nous ? Parce que notre Maître est bon et récompense le moindre de nos actes même à moitié fait, nous contentons-nous de ne lui donner que des actes à moitié faits, un demi-travail, de l'activité à demi-rendement ?
    Souvent, nous rêverions pour nos vies autre chose. Nous les voudrions pleines d'autres événements, d'une activité différente, de devoirs d'états ou moins monotones ou plus reluisants. Ce n'est un secret pour personne, "nemo contentus sua sorte", personne n'est content de son sort. On souhaite changer avec le voisin. Or, Dieu ne nous demande pas de faire "autre chose", mais de faire "autrement". Non de changer nos actes, mais seulement la manière de les accomplir. Ravauder du linge ou corriger des copies, cela nous vaut le ciel si c'est notre devoir. Encore est-il qu'il y a "la manière". Il existe bien des formes de "sabotage". Chacun de nous s'il s'examine un peu se découvrira un fervent habitué de la grève perlée et du sabotage à huis clos.
    Les saints ne procédaient point de la sorte. Ils faisaient bien ce qu'ils avaient à faire, et voilà la notion la plus élémentaire et la plus profonde à la fois de la sainteté. Certains ont pu accomplir des choses grandes. Ils ne sont point devenus saints à cause de cela, et n'ont mérité d'accomplir ces choses grandes que pour avoir, à l'habitude, été fidèles dans les choses petites. [...]
    Qui ne peut être saint de cette manière-là : vivre dans la grisaille monotone de la vie quotidienne une vie radieusement sainte parce que perpétuellement priante de la grande manière ?
    Nous avons dit que le grand secret de la vie fervente était de prendre pour idéal : "Agir en tout comme Notre-Seigneur agirait s'il était nous"... Il s'agit d'une réalité. Chacun de nous vivant en grâce est une portions vivante du Christ, et, par conséquent, ce que chacun de nous accomplit surnaturellement, le Christ, entendu dans son acception globale, l'accomplit en nous et par nous.
    Cet humble détail de mon existence, comment l'accomplirait le Christ ? - Ainsi moi dois-je l'accomplir. - Et cet autre ?... et encore cet autre... Une âme qui adopterait cette règle pour gouverne pratique, n'a pas besoin de chercher ailleurs une formule de sainteté. Elle l'a trouvée. Et aucune ne peut être plus efficace et plus rapide. »

    Raoul Plus, Comment toujours prier - Principes et Pratique de l'Union en Dieu (2ème Par. ch. II), Apostolat de la prière, Toulouse - Tournai, 1926.

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    Saint Benoît et sa soeur Sainte Scholastique

  • 18 octobre : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    St Luc, évangéliste


    Vie de St Luc (Ier s.)

    St Pierre d'Alcantara, franciscain espagnol († 1562)
    (fêté demain au calendrier traditionnel)

  • Audience générale de ce mercredi 17 octobre 2012

    Nouveau cycle de catéchèses sur les thèmes fondateurs de la foi

    Benoît XVI dénonce le risque que "l'on puisse construire une religion sur mesure" et demande aux chrétiens de "revenir au Christ, à l'Evangile, en les faisant entrer dans nos consciences et notre vie". C'est en tout cas ce que le Pape souhaite comme l'un des fruits de l'Année de la Foi qu'il a proclamée pour marquer le 50ème anniversaire du Concile Vatican II. Pour marquer l'évènement, Benoît XVI a entamé ce mercredi un nouveau cycle de catéchèses pour les audiences générales sur les thèmes fondateurs de la foi.

    Devant quelques 20.000 personnes rassemblées ce mercredi matin Place Saint Pierre, le Pape s'est inquiété également des "risques du syncrétisme et du relativisme", il a invité les croyants à redécouvrir le "Credo, la foi en Jésus-Christ, qui n'est pas une idée mais une personne". Benoît XVI a cité également les données publiées par un sondage réalisé en vue du Synode sur la Nouvelle Evangélisation, qui se déroule actuellement au Vatican, selon lesquelles "l'individualisme et le relativisme semblent dominer actuellement", et souvent "le chrétien ne connaît pas les bases fondamentales du Credo".

    Pour le Pape, cet anniversaire des 50 ans de l'ouverture du Concile doit "représenter une occasion importante pour revenir vers Dieu, pour approfondir et vivre de manière plus courageuse sa propre foi, pour renforcer son appartenance à l'Eglise". "Croire dans le Seigneur, a souligné Benoît XVI, n'est pas un fait qui intéresse seulement notre intelligence, le champ du savoir intellectuel, mais cela représente un changement qui intéresse la vie, et notre être tout entier : sentiment, coeur, intelligence, volonté, corps, émotions et relations humaines".

    Son message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, aujourd’hui je commence un nouveau cycle de catéchèses qui se développera tout au long de l’Année de la foi. Nous ferons un cheminement pour renforcer ou retrouver la joie de la foi, en comprenant qu’elle n’est pas quelque chose d’étranger, de détaché de la vie concrète, mais qu’elle en est l’âme. Elle est la force transformante de notre vie. Elle ne la limite pas, mais la rend pleinement humaine. Elle est accueil de la révélation de Dieu qui nous fait connaître qui il est, comment il agit, quels sont ses projets pour nous. C’est dans le Credo, dans la profession de foi, que nous trouvons la formulation essentielle de notre foi. Aussi est-il nécessaire qu’il soit mieux connu, compris et prié, pour découvrir le lien profond entre les vérités que nous professons et notre vie quotidienne. Souvent le chrétien ne connaît plus le Credo, ce qui conduit à un certain syncrétisme et relativisme religieux. Dans ces catéchèses, je voudrais donc approfondir les vérités centrales de la foi sur Dieu, sur l’homme, sur l’Église et sur toute la réalité sociale et cosmique. Chers amis, connaître Dieu, le rencontrer, approfondir les traits de son visage met en jeu notre vie, parce qu’il entre dans le dynamisme profond de l’être humain.
    [...]  Que l’Année de la foi qui commence soit pour vous l’occasion de mieux connaître le message de l’Évangile pour le faire entrer au plus profond de votre conscience et de votre vie. Bon pèlerinage à tous ! »

    Source : Radio Vatican
    et site internet du Vatican.

  • 17 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Pour la Fête de St Ignace d'Antioche, évêque et Martyr († v.113)

    « Peinez ensemble les uns avec les autres, ensemble combattez, luttez, souffrez, dormez, réveillez-vous, comme des intendants de Dieu, comme des assesseurs, comme des serviteurs. Cherchez à plaire à celui sous les ordres de qui vous faites campagne (cf. II Tim 2, 4), de qui aussi vous recevez votre solde, qu'on ne trouve parmi vous aucun déserteur. Que votre baptême demeure comme votre bouclier, la foi comme votre casque, la charité comme votre lance, la patience comme votre armure. Vos dépôts, ce sont vos oeuvres, afin que vous receviez comme il convient les sommes auxquelles vous avez droit. Soyez donc patients les uns envers les autres, dans la douceur, comme Dieu l'est pour vous. »

    Saint Ignace d'Antioche, Lettre à Polycarpe (VI 1), Sources chrétiennes n°10, Le Cerf, 1944.


    « Je suis le froment de Dieu, et je suis moulu par la dent des bêtes, pour être trouvé un pain pur du Christ. »

    Saint Ignace d'Antioche, Lettre aux Romains (IV 1), mêmes références.

  • 17 octobre : Méditation

    « Jésus nous crie : "J'ai soif, je brûle du bonheur d'être aimé ; je veux convertir les âmes à mon amour." Que répondrons-nous ? On ne va pas jusqu'au bout de la dévotion au Sacré-Coeur si on n'y apprend pas à aimer Dieu, si, de fait, on ne l'aime pas davantage. A vrai dire, là est l'essentiel : maudite la science, ici surtout, qui ne se tournerait pas à aimer.
    La réponse sera diverse selon la générosité des âmes et les appels de la grâce. Les saints feront comme Marguerite-Marie. "Il faut nous consommer sans exception ni rémission dans cette adorable fournaise du Sacré Coeur de notre adorable Maître dont il ne faut jamais sortir. Et, après y avoir perdu notre coeur de corruption dans ces divines flammes du pur amour, il nous y en faut prendre un tout nouveau qui nous fasse vivre d'une vie toute renouvelée, avec un coeur tout nouveau ; c'est-à-dire qu'il ne faut plus rien de nous-même, mais qu'il faut que ce divin Coeur soit tellement substitué en la place des nôtres que lui seul vive et agisse en nous et pour nous, que sa volonté tienne la nôtre anéantie, qu'elle puisse agir absolument sans résistance de notre part ; et, enfin, que ses affections, ses pensées et ses désirs soient en la place des nôtres, mais surtout son amour qui s'aimera lui-même en nous et pour nous."
    On ne peut mieux dire. Voilà l'idéal de la dévotion au Sacré Coeur pour la part qui nous regarde : à l'amour insensé de Jésus telle que cette dévotion nous le montre, répondre par un amour total qui s'abandonne à lui...
    O le beau rêve que nous travaillerons à réaliser en pratiquant la dévotion au Coeur de Jésus et en la répandant autour de nous ! »

    P. Charles Parra s.j., in Messager du Sacré-Coeur de Jésus, juin 1922.

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    Notre dossier sur l'histoire de la dévotion au Sacré Coeur de Jésus

  • 17 octobre : Sanctoral

    St Ignace d'Antioche, Evêque et martyr († v.113)
    (le 1er février au calendrier traditionnel)

    Catéchèse de Benoît XVI sur St Ignace (Audience du 14 mars 2007)

    Au calendrier traditionnel : Ste Marguerite-Marie Alacoque, vierge

  • 16 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "docteurs de la loi et pharisiens hypocrites..." (Lc 11, 37-41 ; Mt 23, 23-26)

    « "Malheur à vous, docteurs de la loi et pharisiens hypocrites, qui nettoyez le dehors de la coupe et du plat, pendant que le dedans demeure plein de rapine et d’impureté. Pharisien aveugle, nettoyez premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors en soit net aussi". Jésus-Christ voulant rappeler les pharisiens à la véritable piété qu’ils méprisaient, et les faire passer de ce soin de l’extérieur au soin du dedans de l’âme, leur parle de la "miséricorde", de la "justice" et de la "foi". Car ce sont là les choses qui renferment toute la vie et toute la sanctification de nos âmes. La "miséricorde" nous rend doux et compatissants envers nos frères. Elle nous porte à leur pardonner aisément leurs fautes, et à ne pas témoigner trop de dureté envers les pécheurs. Nous trouvons en elle ce double avantage, qu’elle attire la miséricorde de Dieu sur nous, et qu’en nous attendrissant le coeur, elle nous rend plus prompts à assister ceux que l’on outrage et à compatir à tout ce qu’ils souffrent. La "justice" et la "foi" nous empêchent d’être hypocrites et trompeurs, et nous rendent purs et sincères.

    Mais quand Jésus-Christ dit : "Il fallait faire ces choses et ne pas omettre les autres", il ne prétend pas nous engager à toutes les observances de l’ancienne loi ; comme lorsqu’il dit "qu’il faut purifier le dedans du vase afin que le dehors soit aussi pur", il ne veut pas nous ramener à toutes ces purifications légales. Il nous montre au contraire qu’elles sont vaines et inutiles. Car il ne dit pas : "Et purifiez ensuite le dehors", mais, "purifiez le dedans, et le dehors sera pur et net". Par cette "coupe" et par ce "plat", il marque l’homme. Le "dedans" de la coupe en marque l’âme, et le "dehors" en marque le corps. Si c’est donc un désordre de ne se mettre pas en peine qu’un plat soit net au dedans pour en tenir le dehors propre, combien serait-il plus dangereux de négliger la pureté du dedans de l’âme ? Mais vous, ô pharisiens, vous faites tout le contraire. Vous gardez avec soin les petites choses qui ne sont qu’extérieures, pendant que vous négligez les importantes qui regardent le coeur. C’est de cette source que vient ce mal si dangereux, et comme cette plaie mortelle qui vous fait croire que vous avez accompli toute la loi, et qu’il ne vous reste plus rien à faire, et qu’ainsi vous ne devez point penser à corriger et à purifier votre vie. »

    Saint Jean Chrysostome (v.345-407), Commentaires sur l'Evangile selon Saint Matthieu, Homélie LXXIII (2), in Oeuvres complètes (Tome VIII) traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Ana Vidovic, guitare : 'Serenata del Mar'

    Festival de guitare de Zuidlaren en 2009

  • A propos du Sacré Coeur de Jésus

     

     

    Le Coeur de Jésus
    Source de l'Amour

    Revue éditée par
    le Secrétariat des Oeuvres du Sacré-Coeur


    Spécimen Gratuit !
    sur simple demande au :
    Secrétariat des Oeuvres du Sacré-Coeur
    9 rue Chervier
    71600 Paray-le-Monial (France)

    Ou  ICI  (par e-mail)
    ... sans oublier vos coordonnées postales !


    Attention : offre réservée à l'Europe et au Canada

    Jésus nous attend pour faire connaître son Amour
    Là où nous sommes, soyons Missionnaires
    Ensemble, cherchons tous les moyens
    pour annoncer au plus grand nombre
    qu'ils sont tous aimés de Dieu !
  • 16 octobre : Méditation

    « "Voici une chose que cet adorable Coeur demande de ses amis : c'est la pureté dans l'intention, l'humilité dans l'opération et l'unité dans la prétention."
    Sainte Marguerite-Marie (Mgr Gauthey, Vie et Oeuvres Tome II, 476, 1915)

    Quelle sève de vie surnaturelle ces simples mots ne renferment-ils pas ? Aussi bien, une âme d'apôtre qui se mettrait en campagne sans autre bagage spirituel que cette seule parole, cette âme-là aurait tout ce qu'il lui faut, non point seulement pour ne pas faire fausse route, mais encore pour exercer l'apostolat de la façon la plus féconde et la plus évangélique.
    En effet, la pureté dans l'intention fera qu'en toutes ses entreprises elle n'aura qu'un but : travailler à la gloire du Sacré Coeur par le salut des âmes.
    L'humilité dans l'opération fera que, dans toutes les branches de zèle, tout en étant toujours prête à payer de sa personne et à se donner de la peine, elle sera toujours prête aussi à s'effacer, trouvant tout naturel que, dans les oeuvres de Dieu, tel instrument soit plus ou moins employé, selon que le bien général le requiert. Qu'on se serve d'elle pour agir dans un rôle prépondérant, si Dieu le veut, très bien ! Qu'on se serve d'elle comme d'un rouage caché, très bien encore ! Elle est toujours contente, parce qu'elle est toujours humble, et c'est un plaisir de collaborer avec une telle âme.
    Enfin, l'unité dans la prétention la rendra, pour ainsi dire, indifférente à tout succès et à tout échec. Une seule chose lui praît et lui paraîtra toujours nécessaire, c'est de tendre perpétuellement à mieux aimer et faire aimer le Sacré Coeur. Qu'importe le reste ? Elle a vraiment pris pour devise cette parole de la Bienheureuse : "Mon désir n'est plus que de procurer de la gloire à ce Sacré Coeur." (T.II, 302)

    Bossuet disait de saint Joseph : "Il n'a rien fait pour les yeux des hommes, parce qu'il a tout fait pour les yeux de Dieu." (Premier panégyrique de saint Joseph) Il faudrait pouvoir en dire autant de l'apôtre, qui se forme, s'instruit et se sanctifie à l'école de la confidente du Coeur de Jésus, la Bienheureuse Marguerite-Marie. »

    L'Apostolat et la Bienheureuse Marguerite-Marie, Visitation de Paray-le-Monial, Imprimerie N.-D. des Anges, Autun, 1919.

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  • 16 octobre : Sanctoral

    Ste Marguerite-Marie Alacoque, vierge († 1690)
    Confidente du Sacré-Coeur
    (fêtée demain au calendrier traditionnel)

    « Ô très amoureux Cœur de mon unique amour Jésus, ne pouvant vous aimer, honorer et glorifier selon l'étendue du désir que vous m'en donnez, j'invite le ciel et la terre de le faire pour moi ; et je m'unis à ces ardents séraphins pour vous aimer… »
    Prière extraite de Vie et Œuvres, Paris, De Gigord, 1920 (4° éd.)


    St Gérard Majella, Rédemptoriste († 1755)

    Ste Marie-Marguerite d'Youville, veuve (1701-1771)

    Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Charité

    Au calendrier traditionnel : Ste Hedwige, veuve († 1243)
  • « Je m’appelais, Marie-Antoinette Lorraine d’Autriche »

    Ce 16 octobre, à quatre heures et demie du matin.

    C'est à vous, ma sœur, que j'écris pour la dernière fois. Je viens d'être condamnée, non pas à une mort honteuse, elle ne l'est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère.

    Comme lui innocente, j'espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moment. Je suis calme comme on l'est quand la conscience ne reproche rien. J'ai un profond regret d'abandonner mes pauvres enfants; vous savez que je n'existais que pour eux et vous, ma bonne et tendre sœur. Vous qui avez, par votre amitié, tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse ! J'ai appris, par le plaidoyer mérite du procès, que ma fille était séparée de vous. Hélas ! la pauvre enfant, je n'ose lui écrire ; elle ne recevrait pas ma lettre ; je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra : recevez pour eux deux, ici, ma bénédiction.

    J'espère qu'un jour, lorsqu'ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins. Qu'ils pensent tous deux à ce que je n'ai cessé de leur inspirer; que les principes et l'exécution exacte de ses devoirs sont la première base de la vie ; que leur amitié et leur confiance mutuelle en feront le bonheur.

    Que ma fille sente qu'à l'âge qu'elle a, elle doit toujours aider son frère par les conseils que l'expérience qu'elle aura de plus que lui, et son amitié pourront lui inspirer. Que mon fils, à son tour, rende à sa soeur tous les soins et les services que l'amitié peut inspirer : qu'ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union. Qu'ils prennent exemple de nous ! Combien, dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolation ! Et dans le bonheur, on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami. Et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille ? Que mon fils n'oublie jamais les derniers mots de son père, que je lui répète expressément : qu'il ne cherche jamais à venger notre mort.

    J'ai à vous parler d'une chose bien pénible à mon cœur. Je sais combien cet enfant doit vous avoir fait de la peine ; par­donnez-lui, ma chère sœur ; pensez à l'âge qu'il a, et combien il est facile de faire dire à un enfant ce qu'on veut, et même ce qu'il ne comprend pas. Un jour viendra, j'espère, où il ne sentira que mieux tout le prix de vos bontés et de votre tendresse pour tous deux. Il me reste à vous confier encore mes dernières pensées. J'aurais voulu les écrire dès le commencement du procès; mais outre qu'on ne me laissait pas écrire, la marche en a été si rapide, que je n'en aurais réellement pas eu le temps.

    Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle ou j'ai été élevée et que j'ai toujours professée, n'ayant aucune consolation spirituelle et à attendre, ne sachant pas s'il existe encore ici des prêtres de cette religion ; et même le lieu où je suis les exposerait trop, s'ils y entraient une fois.

    Je demande sincèrement pardon à Dieu de toutes les fautes que j'ai pu commettre depuis que j'existe. J'espère que dans sa bonté, il voudra bien recevoir mes derniers vœux, ainsi que ceux que je fais depuis longtemps pour qu'il veuille bien recevoir mon âme dans sa miséricorde et sa bonté. Je demande pardon à tous ceux que je connais, et à vous, ma sœur, en particulier, de toutes les peines que, sans le vouloir, j'aurais pu vous causer.

    Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu'ils m'ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et sœurs. J'avais des amis ; l'idée d'en être séparée pour jamais et leurs peines sont un des plus grands regrets que j'emporte en mourant ; qu'ils sachent du moins que, jusqu'à mon dernier moment, j'ai pensé à eux ! Adieu, ma bonne et si tendre sœur ; puisse cette lettre vous arriver ? Pensez toujours à moi ; je vous embrasse de tout mon cœur, ainsi que mes pauvres et chers enfants : mon Dieu ! qu'il est déchirant de les quitter pour toujours. Adieu, adieu ! je ne vais plus m'occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on amènera peut-être un prêtre ; mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot, et que je le traiterai comme un être absolument étranger.

    (Testament de Marie-Antoinette, Reine de France)
     
  • Campagne de prière pour l’Evangélisation du monde

    Le site de la Campagne de prière pour l’Evangélisation du monde mis en place par la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples et par les Œuvres pontificales missionnaires, et en particulier par l’Union pontificale missionnaire, est en ligne.

    Le Saint-Père Benoît XVI, recevant en Audience le 11 mai dernier les Directeurs nationaux des Œuvres pontificales missionnaires (OPM) à Rome pour l’Assemblée annuelle du Conseil supérieur, avait souligné :

    « La mission a besoin aujourd’hui de renouveler la confiance dans l’action de Dieu. Elle a besoin d’une prière plus intense afin que Son Règne vienne, que Sa volonté soit faite sur la terre comme au Ciel... Je suis donc heureux d’encourager le projet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples et des Œuvres pontificales missionnaires, en soutien à l’Année de la Foi. Ce projet prévoit une campagne mondiale qui, au travers de la prière du Très Saint Rosaire, accompagne l’œuvre d’évangélisation dans le monde et, pour de nombreux baptisés, la redécouverte et l’approfondissement de la foi ».

    http://www.ppoomm.va/evangelizzazione/fr/index.html

    Source : Agence Fides.

  • 15 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Lors du Jugement..." (Lc 11, 29-32)

    « Le Seigneur viendra des cieux sur les nuées, lui qui est monté sur les nuées (Ac 1,9). C'est en effet lui qui a dit : "Et ils verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire" (Mt 24,30). Mais quel sera le signe véritable de son avènement, de crainte que les puissances ennemies n'osent nous égarer en le simulant ? "Et alors paraîtra, dit-il, le signe du Fils de l'homme dans le ciel" (Mt 24,30). Or le signe véridique et propre du Christ est la croix. Le signe d'une croix lumineuse précède le roi, désignant celui qui a d'abord été crucifié, afin qu'à cette vue ceux qui l'avaient d'abord percé de clous et entouré d'embûches se frappent la poitrine (Za 12,10) en disant : "Voici celui qui a été souffleté, celui dont le visage a reçu les crachats, celui qu'on avait entouré de chaînes, celui que jadis on avait humilié sur la croix." "Où fuir la face de ta colère ?" diront-ils (Ap 6,16). Et entourés des armées angéliques, ils ne trouveront nulle part de refuge.
    Pour les ennemis de la croix, la crainte sera le signe ; mais la joie pour ses amis qui auront cru en elle ou l'auront prêchée ou auront souffert pour elle. Qui donc aura alors le bonheur d'être trouvé l'ami du Christ ? Il ne dédaignera pas ses serviteurs, ce roi glorieux qu'entoure la garde des anges et qui siège sur le même trône que le Père. Car pour que les élus ne soient pas confondus avec les ennemis, "il enverra ses anges avec la grande trompette, et des quatre vents ils rassembleront les élus" (Mt 24,31). Il n'a pas oublié Lot dans son isolement (Gn 19,15 ; Lc 17,28) ; comment oublierait-il la foule des justes ? "Venez les bénis de mon Père" (Mt 25,34), dira-t-il à ceux qui seront transportés sur les chars des nuées et que les anges auront rassemblés. »

    Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), Catéchèse baptismale 15 (Trad. Ed. du Soleil Levant, 1962 rev.).

  • Chopin : Nocturne n°8 Op. 27 n°2

    Maurizio Pollini

  • 15 octobre : Prière

    « O Dieu de mon âme, comme nous sommes prompts à vous offenser ! Mais comme vous l'êtes davantage à nous pardonner ! D'où nous vient donc, ô Seigneur, une si folle audace, si ce n'est de ce que, voyant l'étendue de votre grande miséricorde, nous oublions l'équité de votre justice ? "Les douleurs de la mort m'ont environné", dites-vous. Oh ! que le péché est un grand mal, puisqu'il a pu donner la mort à un Dieu au milieu des plus poignantes douleurs ! Et comme ces douleurs vous environnent encore aujourd'hui, ô mon Dieu ! Où pouvez-vous aller, que vous ne soyez tourmenté ? De toutes parts les mortels vous font des blessures.
    O chrétiens, il est temps de défendre votre Roi et de lui tenir compagnie dans l'isolement profond où il se trouve. Ils sont rares les vassaux qui lui restent fidèles ! c'est le grand nombre qui marche à la suite de Lucifer. Le pire, c'est qu'il y en a qui en public se montrent ses amis, et qui en secret le vendent. Il ne trouve presque plus personne à qui il puisse se fier. O ami véritable, qu'il vous paye mal celui qui vous trahit ! O véritables chrétiens, venez donc pleurer en compagnie de votre Dieu ! ce n'est pas seulement sur Lazare qu'il a répandu des larmes pleines de compassion, mais sur ceux qui, malgré les cris répétés de sa Majesté, devaient ne pas vouloir ressusciter.
    O mon Bien, comme vous aviez présentes les fautes que j'ai commises contre vous ! Qu'elles ne se renouvellent jamais, ô Seigneur, qu'elles ne se renouvellent jamais, ni celles de tous les pécheurs ! [...] Malgré ma misère, je vous le demande pour les âmes qui ne veulent pas vous le demander. Vous voyez bien, ô mon Roi, quel tourment j'endure quand je vois les pécheurs songer si peu aux supplices affreux qu'ils endureront toute une éternité, s'ils ne reviennent à vous.
    [...] O dureté des coeurs humains ! Que votre immense miséricorde, ô mon Dieu, les attendrisse ! »

    Ste Thérèse de Jésus (d'Avila), Exclamation X, in Oeuvres complètes (Trad. du R.P. Grégoire de Saint Joseph), Editions du Seuil, Paris, 1948.

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