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  • 11 octobre : Sanctoral

    Bx Jean XXIII (1881-1963), Mémoire facultative en France

    St Nicaise et ses compagnons, martyrs (IIe s.)

    Au calendrier traditionnel : Maternité de la Vierge Marie

    La fête de la Maternité de la Ste Vierge était fêtée en certains lieux le deuxième dimanche d’octobre, une messe pro aliquibus locis se trouvait dans l’appendice du Missel Romain. En 1931, pour célébrer le XVème centenaire du Concile d’Ephèse (431), qui proclama le dogme de la maternité divine, Pie XI établit la fête pour l’Eglise universelle au 11 octobre.

  • Audience générale de ce mercredi 10 octobre 2012

    Audience générale de ce mercredi 10 octobre 2012
    "Vatican II est une boussole pour notre temps"

    Ce mercredi matin, alors que les pères synodaux sont réunis en cercle mineur au troisième jour de la XIII° Assemblée générale du Synode des évêques consacrée à la nouvelle évangélisation, et que jeudi, le Pape présidera une messe Place Saint-Pierre pour donner le coup d’envoi de l’Année de la Foi à l’occasion des 50 ans du Concile Vatican II, c’est tout naturellement sur cet « événement de lumière qui irradie encore aujourd’hui » qu’est revenu Benoit XVI dans sa catéchèse lors de l’Audience générale.

    Texte intégral de l’adresse du Pape aux fidèles francophones présents à l’Audience générale :

    « Chers frères et sœurs, à la veille de la célébration du cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, je voudrais rappeler ce matin combien les documents de ce Concile sont pour notre temps une boussole qui permet à l’Église d’avancer en haute mer, au milieu des tempêtes comme sur les flots calmes et tranquilles, pour naviguer en sûreté et arriver au but. En convoquant ce Concile, le bienheureux Pape Jean XXIII désirait que l’Église réfléchisse sur sa foi, sur les vérités qui la guident. À partir de là, devait être esquissée de façon nouvelle la relation entre l’Église et l’époque moderne, entre le Christianisme et certains éléments essentiels de la pensée moderne, pour présenter à notre monde, qui tend à s’en éloigner, l’exigence de l’Évangile dans toute sa grandeur et sa pureté. Dans un monde encore marqué par un oubli de Dieu et une surdité à son égard, le Concile nous rappelle que, dans son essence, le Christianisme consiste dans la foi en Dieu qui est amour trinitaire, et dans la rencontre personnelle et communautaire avec le Christ qui oriente et guide notre vie. Tout le reste en découle. Chers amis, le Concile Vatican II est pour nous un appel vigoureux à redécouvrir chaque jour la beauté de notre foi, à la connaître toujours mieux pour une relation plus intense avec le Seigneur, et à vivre jusqu’au bout notre vocation chrétienne.

    Je vous salue cordialement, chers amis francophones, particulièrement les pèlerins de France, du Canada et du Gabon. Je vous invite à redécouvrir les richesses de l’enseignement du Concile Vatican II pour en vivre personnellement et dans vos communautés chrétiennes. Bon pèlerinage à tous ! »

    Le Concile Vatican II fêtera ce jeudi ses cinquante ans d’existence et Benoît XVI lancera à cette occasion une « Année de la Foi » lors d’une messe solennelle place Saint Pierre concélébrée par les pères synodaux, les présidents des conférences épiscopales et quatorze pères conciliaires (69 sont encore en vie).

    Source : Radio Vatican.

  • 10 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11, 1-4)

    « Tu permettras, Dieu tout-puissant, que je m'adresse à Toi, et que je te parle en toute liberté ; moi qui ne suis que terre et poussière, je suis cependant enchaîné par la religion de ton amour.
    Avant de Te connaître, je n'existais pas, j'étais malheureux, le sens de la vie m'était inconnu, et dans mon ignorance, mon être profond m'échappait. Grâce à ta miséricorde, j'ai commencé d'exister : je sais maintenant sans ambiguïté que je ne tiens mon existence que de ta bonté. Je sais que Toi, qui n'avais pas besoin que j'existe, Tu ne m'as pas donné la vie pour mon malheur.
    Les paroles proférées par ton Fils unique, que nous ont conservé les saints livres, attestent que ton Fils est né comme Dieu de Toi, l'Inengendré, et comme homme de la Vierge, pour le mystère de mon salut. En lui est enfermée la vérité de sa naissance éternelle en Toi, et en Toi demeure entière l'essence de cette génération divine.
    Dans cette foi, j'ai été instruit, et j'en suis irrémédiablement imprégné. Pardonne-moi, Dieu tout-puissant, je ne pourrais m'en libérer, mais je pourrais en mourir.
    Tardivement notre temps a produit ces doctrines impies ; elles venaient trop tard pour mettre en échec la foi que Tu avais façonnée en moi. Avant d'avoir entendu leur nom, je t'avais accordé ma foi ; j'étais re-né de Toi ; désormais je suis à Toi. »

    Saint Hilaire de Poitiers († 367), in A. Hamman o.f.m. "Prières des premiers chrétiens" (La prière des Pères de l'Eglise), Librairie Arthème Fayard, Paris, 1952.

  • J.S. Bach : Cantate N°66 BWV 66 "Erfreut euch, ihr Herzen"

    Collegium Vocale, Gent - Philippe Herreweghe

  • 10 octobre : Méditation

    « Sincérité... Mon péché toujours devant moi. Jésus, je ne me connais pas ; aidez-moi. Eclairez le fond d'où sortent ces actes à moitié conscients, à moitié voulus, qui entretiennent l'obscurité ; obligez-les à se trahir, sans vous offenser, et montrez-les moi, ces inclinations secrètes, inaperçues dont la chair et l'âme sont imprégnées et qui poussent leurs actes ou à la faveur de l'obscurité et de l'irréflexion, ou sous le couvert d'une intention juste, mais factice et qui leur est appliquée au lieu de les provoquer. Quel désordre en moi, quel fouillis... Je n'y vois rien, qu'un désir de voir, dont je dois suspecter la sincérité, et une impuissance universelle qui est peut-être affectée comme prétexte facile à l'inaction. Mais vous, Seigneur, qui êtes au fond de moi, vous voyez tout ; faites-moi voir, dans la mesure où c'est bon pour mon âme ; et pour le reste je l'abandonne à vous. Ne laissez pas mon âme à la merci de ses impulsions cachées ; conduisez-la dans votre lumière, afin que tout en elle, l'inclination, l'intention et l'oeuvre, devienne lumière et sincérité. »

    P. Alexis Hanrion (1880-1920), in Journal Spirituel (Retraite à Enghien, 3ème année de théologie, Août 1910 - Août 1911), Editions de l'Apostolat de la Prière, Toulouse, 1927.

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    (Source photo)

  • 10 octobre : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    St François de Borgia, confesseur


    Vie de St Francois de Borgia, s.j. († 1572)

    Daniel et ses compagnons Hugolin, Samuel, Ange, Domnus, Léon, Nicolas
    Frères mineurs, martyrs à Ceuta, au Maroc († 1227)

    Saint Daniel Comboni, Evêque (1831-1881)
    Fondateur de la Congrégation des Missionnaires du Coeur de Jésus
    canonisé le 5 octobre 2003

  • 9 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Marthe et Marie (Lc 10, 38-42)

    « Que veulent dire ces paroles, mes frères, Marie a choisi la meilleure part ? Et que devient après cela ce que nous avons coutume de lui dire, quand il lui arrive de trouver que sa part est meilleure que celle si troublée, de la besogneuse Marthe ? Que devient le proverbe "l'homme qui fait du mal, vaut mieux encore que la femme qui fait du bien" (Eccli. XLII, 14) ? Ce mot encore, "si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera" (Jn XII, 26) ? Et cet autre : "Celui qui est le plus grand parmi vous, sera votre serviteur" (Mt XX, 26) ? D'ailleurs où sera la consolation de celle qui travaille, si on exalte la part de sa soeur au détriment de la sienne ? De deux choses l'une, ou bien, il nous faut choisir tous, si cela dépend de nous, la part qui est louée en Marie, ou bien il faut reconnaître qu'elle a réuni les deux parts, en ne se précipitant point d'elle-même sur l'une des deux, et en se tenant prête à obéir au commandement du Maître, quelque chose qu'il lui ordonne. En effet, y a-t-il quelqu'un qui ressemble au fidèle David, qui aille et qui vienne, soumis avec empressement aux ordres du Roi (I Reg. XXII, 14) ? N'est-ce pas lui qui s'écriait : "Mon coeur est préparé, Seigneur, mon coeur est préparé" (Ps LVI, 8) ? C'est peu d'une fois, il est deux fois préparé à vaquer au Seigneur, et préparé à servir le prochain. Voilà certainement quelle est la meilleure part qui ne doit point lui être ôtée ; voilà la disposition d'esprit la meilleure, puisqu’elle ne saurait changer de quelque côté qu'on l'appelle.
    [...]
    Pendant que Marthe est ainsi absorbée par les mille occupations de son emploi, il faut que Marie voie comment elle vaque au sien, et reconnaisse "combien le Seigneur est doux" (Ps XXXIII, 9). Oui, elle doit voir avec quelle piété d'âme et quelle tranquillité d'esprit elle doit se tenir assise aux pieds de Jésus, l'avoir constamment sous les yeux, recevoir les paroles qui tombent de ses lèvres, car autant sa vue est agréable, autant ses entretiens sont doux. "Une grâce admirable est répandue sur ses lèvres, et il surpasse en beauté tous les enfants des hommes" (Ps XLIV, 3), et les anges eux-mêmes. Réjouissez-vous et rendez grâces à Dieu, ô Marie, d'avoir choisi la meilleure part. Heureux, en effet, les yeux qui voient ce qu'il vous est donné de contempler, et les oreilles qui sont dignes d'entendre ce que vous entendez (Mt XIII, 16). Oui, heureuse êtes-vous, vous qui percevez le bruit imperceptible des entretiens divins, dans le silence où il est bon à l'homme d'attendre le Seigneur. »

    Saint Bernard, 3e sermon pour l’Assomption de la Vierge Marie (3,7), Sermons pour des fêtes de saints, in Oeuvres complètes de saint Bernard, Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Librairie de Louis Vivès, Editeur, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Marin Marais (1656-1728) : Fantaisie

    Palladian Ensemble

  • 9 octobre : Prière

    « O mon Dieu, Vous surabondez en miséricorde ! Vivre par la foi est ma nécessité, à cause de mon mode présent d'existence, et à cause de mes péchés ; mais Vous avez prononcé une bénédiction sur cet état. Vous avez dit que je serais plus heureux si je croyais en Vous que si je Vous voyais. Donnez-moi ce bonheur, donnez-le moi dans sa plénitude. Rendez-moi capable de croire comme si je voyais : que je vous aie toujours présent à l'esprit comme si Vous m'étiez toujours corporellement et sensiblement présent. Que je me maintienne toujours en communion avec Vous, mon Dieu caché, mais mon Dieu vivant. Vous êtes dans le plus intime de mon coeur. Vous êtes la vie de ma vie. Chaque souffle de ma poitrine, chaque pensée de mon esprit, chaque bon désir de mon coeur vient de la présence en moi du Dieu invisible. Par la nature et par la grâce, Vous êtes en moi. Je ne Vous vois que vaguement dans le monde matériel, mais je reconnais votre voix dans ma propre conscience intime. Je me retourne, et je dis : Rabboni ! Oh ! soyez toujours ainsi avec moi ! et si je suis tenté de Vous quitter, Vous, ô mon Dieu, ne me quittez pas ! »

    Bx John Henry Newman, Méditations et Prières (VII,2), traduites par Marie-Agnès Pératé, Librairie Lecoffre, Paris, 1919.

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    Rabboni, par Herbert Gustave Schmalz (1856–1935)

  • 9 octobre : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    St Jean Léonardi, confesseur


    Vie de St Jean Léonardi, fondateur des "Clercs de la Mère de Dieu" († 1609)

    Et Mémoire de St Denis, évêque, Rustique et Éleuthère, martyrs

    Vie de St Denis de Paris, évêque, et ses comp. martyrs (Ier s.)

    Bx John Henry Newman, prêtre (1801-1890)

    St Louis Bertrand, frère prêcheur en Espagne (1526-1580)

  • 8 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Parabole du bon Samaritain

    « D'après un ancien qui voulait interpréter la parabole du bon Samaritain, l'homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho représente Adam, Jérusalem le paradis, Jéricho le monde, les brigands les forces hostiles, le prêtre la Loi, le lévite les Prophètes, le Samaritain le Christ.
    Par ailleurs, les blessures symbolisent la désobéissance, la monture le corps du Seigneur, et le "pandochium", c'est-à-dire l'auberge accueillant tous ceux qui veulent y entrer, est l'image de l'Eglise. En outre, les deux deniers représentent le Père et le Fils, l'aubergiste le chef de l'Eglise qui a charge de l'administrer. Et la promesse de revenir, faite par le Samaritain, figure, selon cet interprète, le second avènement du Seigneur. [...]
    Ce Samaritain "porte nos péchés" (Mt 8,17) et souffre pour nous. Il porte le moribond et le conduit dans une auberge, c'est-à-dire dans l'Eglise. Celle-ci est ouverte à tous, ele ne refuse son secours à personne et tous y sont invités par Jésus : Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos (Mt 11,28).
    Après y avoir conduit le blessé, le Samaritain ne part pas aussitôt, mais demeure toute la journée dans l'hôtellerie auprès du moribond. Il soigne ses blessures non seulement le jour, mais encore la nuit, l'entourant de toute sa sollicitude empressée. [...]
    Vraiment ce gardien des âmes s'est montré plus proche des hommes que la Loi et les Prophètes "en faisant preuve de bonté" (Lc 10,37) envers celui qui était tombé dans les mains des bandits et il s'est montré son "prochain" (Lc 10,36) moins en paroles qu'en actes.
    Il nous est donc possible, en suivant cette parole : "Soyez mes imitateurs comme je le suis moi-même du Christ" (1 Co 11,1), d'imiter le Christ et d'avoir pitié de ceux qui sont tombés dans les mains des bandits, de nous approcher d'eux, de verser de l'huile et du vin sur leurs plaies et de les bander, de les charger sur notre propre monture et de porter leurs fardeaux. Aussi, pour nous y exhorter, le Fils de Dieu a-t-il dit en s'adressant à nous tous, plus encore qu'au docteur de la Loi : "Va, et toi aussi, fais de même" (Lc 10,37). Et si nous le faisons, nous obtiendrons la vie éternelle dans le Christ Jésus, "à qui appartiennent la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen" (1 P 4,11). »

    Origène († 254), Homélies sur l'Evangile de Luc, 34, 3.7-9 ; GCS 9, 201-202.204-205 (Trad. Delhougne, Les Pères de l'Eglise commentent l'Evangile, Brepols, 1991).


    « "C'est là mon bien-aimé, c'est là mon ami, filles de Jérusalem" (Ct 5,16). L'Épouse du Cantique montre celui qu'elle cherchait en disant : "Voici celui que je cherche, celui qui pour devenir notre frère est monté du pays de Juda. Il est devenu l'ami de celui qui était tombé aux mains des brigands : il a guéri ses plaies avec de l'huile, du vin et des pansements ; il l'a fait monter sur sa propre monture ; il l'a fait reposer dans l'hôtellerie ; il a donné deux pièces d'argent pour son entretien ; il a promis de donner à son retour ce qui aurait été dépensé en plus pour accomplir ses ordres". Chacun de ces détails a une signification bien évidente.
    Le docteur de la Loi tentait le Seigneur et voulait se montrer au-dessus des autres ; dans son orgueil il faisait fi de toute égalité avec les autres, disant : "Qui est mon prochain ?" Le Verbe alors lui expose, sous forme d'un récit, toute l'histoire sainte de la miséricorde : il raconte la descente de l'homme, l'embuscade des brigands, l'enlèvement du vêtement incorruptible, les blessures du péché, l'envahissement par la mort de la moitié de notre nature (puisque notre âme est restée immortelle), le passage inutile de la Loi (puisque ni le prêtre ni le lévite n'ont soigné les plaies de celui qui était tombé aux mains des brigands).
    "Il était en effet impossible que le sang des taureaux et des boucs efface le péché" (He 10,4) ; seul pouvait le faire celui qui a revêtu toute la nature humaine - des Juifs, des Samaritains, des Grecs - en un mot, de toute l'humanité. Avec son corps, qui est la monture, il s'est rendu dans le lieu de la misère de l'homme. Il a guéri ses plaies, l'a fait reposer sur sa propre monture, et il a fait pour lui de sa miséricorde une hôtellerie, où tous ceux qui peinent et ploient sous le fardeau trouvent le repos (Mt 11,28). »

    Saint Grégoire de Nysse (v.335-395), Homélie 15 sur le Cantique des Cantiques ; PG 44, 1085-1087 (Trad. Canevet, Cerf, 1992).

  • Bach : Magnificat - 06 - Et misericordia

    Ton Koopman, Orchestre Baroque d'Amsterdam et solistes

  • 8 octobre : Méditation

    « Ce qui démontre la grandeur de la religion, c'est qu'elle se traduit nécessairement dans la vie d'un homme par la fidélité. La vertu de religion exige la fidélité, elle n'existe que dans la fidélité.
    Mais avons-nous encore le sens de la fidélité ? Si l'infidélité est la plus basse des faiblesses, il faut penser que, par contrecoup, la fidélité vaut tout le reste, puisqu'elle assure la continuité de tous les dons, depuis la simple docilité de l'esprit, jusqu'à l'offrande la plus profonde du coeur. Que seraient les meilleurs dons, s'ils étaient un jour retirés, par ennui ou par faiblesse ?
    Il y a une fidélité à servir, et aussi une fidélité dans le consentement à recevoir. Puiser encore au même tonneau, quand le bon vin du début devient progressivement du vinaigre, c'est fidélité. Or, quel vin ne devient, un jour au l'autre, vinaigre ? Quelle terre promise ne se change en désert ? »

    Père Jérôme (Jean Kiefer, 1907-1985), Dieu notre Père et Ami - Théologie spirituelle I, Parole et Silence, 1999.

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  • A propos des 15 Oraisons de Ste Brigitte

    A ma connaissance...
    Ces quinzes oraisons sont généralement connues comme étant l'oeuvre de Ste Brigitte de Suède (1303-1373), qui les aurait reçues de Notre-Seigneur en 1350.
    Mais elles furent aussi possiblement composées après sa mort, plus précisément au 15ème siècle, par des mystiques anglais de l'ordre fondé par la sainte.
    Des éditions numérotées de ces oraisons sont apparues au fil des siècles, comportant des variations considérables du texte des oraisons et même de leur ordre.

    Par ailleurs, des "promesses" ont été attachées à partir du XVIIIe à la récitation de ces 15 oraisons.

    En 1954, un Avertissement du Saint-Office a été publié au sujet de leur publication :

    "On répand en diverses régions un opuscule traduit en plusieurs langues qui a pour titre : "Le secret du bonheur. Les quinzes oraisons révélées par Notre-Seigneur à sainte Brigitte dans l'église Saint-Paul à Rome", et est édité à Nice et ailleurs.
    Comme cette brochure affirme que Dieu aurait fait à sainte Brigitte certaines promesses dont l'origine surnaturelle n'est nullement prouvée, les Ordinaires des lieux doivent veiller à ce que ne soit pas accordé le permis d'éditer les opuscules qui contiendraient ces promesses."
    Documents Pontificaux de Sa Sainteté Pie XII, vol. XVI, 28 janvier 1954, p.44.

    Comme on le voit, ce sont davantage les "promesses" que les oraisons qui sont ici en cause.
    A noter que des publications récentes de ces "promesses" mentionnent le nom de Papes approuvant leur publication : toutes ces mentions sont fausses. Aucun écrit authentique de telles approbations des "promesses" en elles-mêmes n'existe.

    On trouvera le texte des oraisons (à partir d'un original latin de 1670) et les réserves mentionnées ci-dessus sur ce site.

  • 8 octobre : Sanctoral

    Ste Réparate, vierge et martyre († v.253)

    Ste Pélagie, vierge († v.303)

    Au calendrier traditionnel : Ste Brigitte, veuve († 1391)

    (fête avancée au 23 juillet au nouveau calendrier)

    Catéchèse de Benoît XVI sur Ste Brigitte de Suède (Audience générale du 27/10/2010)

    Mémoire des Sts Serge, Bacchus, Marcel et Apulée

  • Deux nouveaux Docteurs de l'Eglise proclamés par Benoît XVI

    L'Eglise compte désormais 35 Docteurs, dont 4 femmes.

    C’est à la Pentecôte, le 27 mai, que le Pape avait annoncé son intention de proclamer deux nouveaux Docteurs de l’Eglise à l’occasion de l’ouverture du Synode des évêques. Benoît XVI avait alors souligné que ces deux grands témoins de la foi vécurent à des époques et dans des contextes culturels très différents. Hildegarde, une bénédictine vivant en plein Moyen Age allemand, fut un vrai maître de théologie versée dans les sciences naturelles et la musique. Prêtre de la Renaissance espagnole, Jean d’Avila prit part au renouveau culturel et religieux d'une Eglise et d'une société parvenue au seuil des temps modernes.


    Taduction intégrale de l’homélie que le Pape a prononcée ce 7 octobre

    disponible sur Radio Vatican

    L'Angélus

    A la fin de la messe, avant la prière de l’Angélus, Benoît XVI a invité les fidèles à mettre en valeur la prière du chapelet pendant l’Année de la Foi, individuellement, dans les familles et les communautés. Le Pape s’est exprimé en plusieurs langues dont le français :

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones. Alors que s’ouvre le Synode pour la Nouvelle Evangélisation, je vous invite à prier plus particulièrement l’Esprit Saint, le protagoniste de l’évangélisation depuis la naissance de l’Église. Les participants venus du monde entier manifestent l’universalité de l’Évangile qui s’adresse, aujourd’hui comme hier, à chaque personne rachetée et sauvée par Jésus Christ. Puisse chaque chrétien être renouvelé dans sa responsabilité de faire connaître le Sauveur et son message d’amour et de paix ! Confions à la Vierge Marie, l’Etoile de l’évangélisation, les travaux de cette Assemblée. Bon dimanche à tous et que Dieu vous bénisse ! »

    Source : News.va

  • 7 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Ce que Dieu a unit, que l'homme ne le sépare pas !" (Mc 10, 2-12)

    « "Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise". Vous avez entendu quelle complète soumission il prescrit : vous avez approuvé et admiré Paul comme un homme supérieur et spirituel, pour avoir resserré ainsi notre société. Ecoutez maintenant, hommes, ce qu'il exige de vous ; il recourt encore au même exemple "Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise". Vous avez vu jusqu'où doit aller l'obéissance : écoutez maintenant jusqu'où doit aller la tendresse. Tu veux que ta femme t'obéisse, comme l'Eglise au Christ ? Veille donc sur elle comme le Christ sur l'Eglise : Fallût-il donner ta vie pour elle, être déchiré mille fois, tout souffrir, tout endurer, ne recule devant rien : quand tu aurais fait tout cela, tu n'aurais encore rien fait de comparable à ce qu'a fait le Christ... Car avant de te dévouer pour ta femme, tu es uni à elle : tandis que le Christ s'est immolé pour ceux qui le haïssaient et l'avaient en aversion. Fais donc pour ta femme ce qu'il a fait pour ce peuple qui le haïssait, l'abhorrait, le méprisait, l'insultait ; sans menaces, sans injures, sans terreur , par l'unique instrument de son infinie sollicitude, il a amené son Eglise à ses pieds. De même, quand bien même ta femme ne te témoignerait que dédain, mépris, insolence, il ne tient qu'à toi de la ramener à tes pieds à force de bonté, d'amour, de tendresse. Car il n'y a pas d'attache plus forte, principalement entre homme et femme. Par la crainte on peut lier les mains à un serviteur, et encore ne tardera-t-il pas à s'échapper : mais la compagne de ta vie, la mère de tes enfants, la source de tout ton bonheur, ce n'est point par la crainte , par les menaces qu'il faut l'enchaîner , mais par l'amour et l'affection. Qu'est-ce qu'un ménage où la femme tremble devant le mari ? Quelle joie y a-t-il pour l'époux, quand il vit avec son épouse comme avec une esclave, et non comme avec une femme libre ? Quand bien même vous auriez souffert quelque chose pour elle, ne le lui reprochez pas : suivez en cela même l'exemple du Christ...
    Cherchons dans une femme la bonté, la modération, la douceur : tels sont les signes de la vraie beauté... Nettoyons les taches de l'âme, effaçons les rides intérieures, guérissons les imperfections morales. C'est ce genre de beauté que Dieu recherche : rendons notre femme belle au gré de Dieu, et non pas au nôtre... »

    Saint Jean Chrysostome, Commentaire sur l'Epitre aux Ephésiens, Homélie XX (2-3), in Oeuvres complètes (Tome X) traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • La puissance du chapelet - Historique par l'Abbé Pagès

    « L'Église a toujours reconnu à cette prière une efficacité particulière, lui confiant les causes les plus difficiles dans sa récitation communautaire et dans sa pratique constante. En des moments où la chrétienté elle-même était menacée, ce fut à la force de cette prière qu'on attribua l'éloignement du danger, et la Vierge du Rosaire fut saluée comme propitiatrice du salut.
    Aujourd'hui, je recommande volontiers à l'efficacité de cette prière la cause de la paix dans le monde et celle de la famille.

    [...]

    Prière pour la paix, le Rosaire est aussi, depuis toujours, la prière de la famille et pour la famille. Il fut un temps où cette prière était particulièrement chère aux familles chrétiennes et en favorisait certainement la communion. Il ne faut pas perdre ce précieux héritage. Il faut se remettre à prier en famille et à prier pour les familles, en utilisant encore cette forme de prière...
    La famille qui est unie dans la prière demeure unie. Par tradition ancienne, le saint Rosaire se prête tout spécialement à être une prière dans laquelle la famille se retrouve...
    Recommencer à réciter le Rosaire en famille signifie introduire dans la vie quotidienne des images bien différentes, celles du mystère qui sauve : l'image du Rédempteur, l'image de sa Mère très sainte. La famille qui récite le Rosaire reproduit un peu le climat de la maison de Nazareth : on place Jésus au centre, on partage avec lui les joies et les souffrances, on remet entre ses mains les besoins et les projets, on reçoit de lui espérance et force pour le chemin. »

    Bx Jean-Paul II, Lettre Apostolique Rosarium Virginis Mariae, n° 39-41, 16 octobre 2002.

  • 7 octobre : Méditation sur le Rosaire

    « Je vous offre, mes petits enfants, un beau bouton de rose ; c'est un des petits grains de votre chapelet qui vous paraît si peu de chose ! Que ce grain est précieux ! Oh ! que ce bouton de rose est admirable, oh ! qu'il s'épanouira large si vous dites dévotement votre Ave Maria ! Ce serait trop vous demander que de vous conseiller un Rosaire tous les jours. Dites au moins votre chapelet tous les jours bien dévotement, qui est un petit chapeau de roses que vous mettrez sur la tête de Jésus et de Marie. Croyez-moi, écoutez la belle histoire et la retenez bien.

    Deux petites filles, toutes deux soeurs, étant à la porte de leur logis à dire le chapelet dévotement, une belle dame s'apparut à elles, approche de la plus jeune qui n'avait que six à sept ans, la prit par la main et l'emmène. Sa soeur aînée, toute étonnée, la cherche et ne l'ayant pu trouver s'en vint toute éplorée à la maison et dit qu'on avait emporté sa soeur. Le père et la mère cherchèrent inutilement pendant trois jours. Au bout du troisième jour, ils la trouvèrent à la porte avec un visage gai et joyeux ; ils lui demandèrent d'où elle venait ; elle dit que la dame à laquelle elle disait son chapelet l'avait emmenée dans un beau lieu et lui avait donné à manger de bonnes choses et lui avait mis entre les bras un joli petit enfant qu'elle avait tant baisé. Le père et la mère, qui étaient nouvellement convertis à la foi, firent venir le révérend père jésuite qui les avait instruits dans la foi et la dévotion du Rosaire, ils lui racontèrent ce qui s'était passé. C'est de lui que nous l'avons su. Ceci est arrivé dans le Paraguay (1).

    Imitez, mes petits enfants, ces petites filles, et dites comme elles tous les jours votre chapelet, et vous mériterez par là d'aller en paradis et de voir Jésus et Marie, sinon pendant la vie, du moins après la mort pendant l'éternité. Ainsi soit-il.

    Que les savants donc et les ignorants, que les justes et les pécheurs, que les grands et les petits, louent et saluent jour et nuit par le saint Rosaire Jésus et Marie.
    "Salutate Mariam, quae multum laboravit in vobis" (Rm 16,6) »

    (1) : Antoine Boissieu, s.j. (1623-1691), Le Chrétien prédestiné par la dévotion à la Sainte Vierge.
    (2) : Rm 16,6 : Saluez Marie qui a beaucoup travaillé au milieu de vous.

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Le Secret Admirable du Très Saint Rosaire pour se convertir et se sauver (Introduction - Bouton de Rose), in "Oeuvres complètes de saint Louis-Marie Grignion de Montfort", Editions du Seuil, Paris, 1966.

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    Le Centre Dominicain du Rosaire édite un feuillet mensuel de méditation sur le Rosaire :
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  • 7 octobre : 27ème dimanche du temps ordinaire

    Au calendrier traditionnel : 19ème Dimanche après la Pentecôte

    Solennité de Notre-Dame du Rosaire

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    La fête de Notre-Dame du Rosaire fut instituée par Sa Sainteté le Pape Saint Pie V en la fête de "Notre-Dame de la Victoire" (1572) au Premier Dimanche d'Octobre, en action de grâces pour la Victoire de Lépante où, à l'entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l'Espagne, Venise, la Savoie, Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de Don Juan d'Autriche, avait écrasé la flotte turque d'Ali Pacha (7 octobre 1571). C'est à cette occasion qu'on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l'invocation "Secours des Chrétiens, priez pour nous !". Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de "Notre-Dame de la Victoire" en celle du "Saint Rosaire" et la fixa au Premier Dimanche d'Octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire. Clément X concéda cette fête à l'Espagne (1671) avant que Clément XI l'étendît à l'Eglise universelle et l'élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l'octave de la Solennité de l'Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l'office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Il ajouta aux Litanies de Lorette l'invocation "Reine du Très Saint Rosaire". Saint Pie X fixa la fête au 7 octobre (1913).
    La réforme de Jean XXIII en a changé l’intitulé : au lieu de la fête du Très Saint Rosaire, il est désormais fête de Notre-Dame du Rosaire.

    Source : Notre-Dame des Neiges

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