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Méditations - Page 8

  • Méditation - Le repos en Dieu

    « Etre croyant signifie travailler avec générosité, mais savoir aussi se reposer en Dieu. Il y a un "shabbat de l'âme", un repos du cœur que Dieu a préparé pour ses fils, dans lequel il nous est absolument indispensable d'entrer, sinon notre vie sera déséquilibrée. Nous risquons de nous laisser envahir par l'activisme et le stress, de perdre de vue que le monde est d'abord un don à accueillir avant d'être une matière à transformer, de prendre la place de Dieu en oubliant que nous sommes des serviteurs inutiles, de perdre le sens de la gratuité, de l'émerveillement et de la contemplation. C'est un problème aujourd'hui ; pour des raisons multiples (pression de la productivité, inquiétude pour demain, orgueil de la réussite, invasion des technologies de communication), certains deviennent des drogués du travail et ne savent plus prendre de vrais temps de coupure et de repos, qu'il soit physique, psychologique ou spirituel. Il est, par exemple, néfaste pour une société de perdre le sens du jour de repos hebdomadaire, où l'on s'abstient de tout travail productif pour mettre au premier plan les valeurs de la gratuité, de l'action de grâce, de la prière, de l'accueil de la vie comme un don de Dieu, des relations familiales, etc. La tradition juive affirme que ce n'est pas l'homme qui garde le shabbat, c'est le shabbat qui garde l'homme, qui protège et sauvegarde les valeurs essentielles de l'existence humaine. Sans shabbat, l'homme est livré aux idoles de la productivité et se déshumanise. [...]

    C'est le Fils par excellence, Jésus, qui nous introduit dans le repos de Dieu. Il porte à son accomplissement le mystère du Shabbat. Il est notre paix véritable, car, en lui, l'homme se réconcilie avec Dieu, avec lui-même, avec ses frères, avec l'existence. [...]

    Si nous nous laissons pacifier par Dieu en grandissant dans la foi, l'espérance, l'amour, l'amitié avec Jésus le Prince de la Paix, alors nous serons des artisans de paix, nous pourrons offrir notre cœur comme un lieu de paix et de repos à ceux que le Seigneur met sur notre route. »

    P. Jacques Philippe, Le bonheur où on ne l'attend pas, Méditation sur les Béatitudes, Édition des Béatitudes, 2017.

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  • Méditation - Le Sacré-Cœur de Jésus

    « Le culte du Sacré-Cœur de Jésus, dans sa nature intime, est le culte de l'amour dont Dieu nous a aimés par Jésus, en même temps qu'il est l'exercice de l'amour que nous portons nous mêmes à Dieu et aux autres hommes ; il consiste, en d'autres termes, à honorer l'amour de Dieu pour nous et a ce Dieu pour objet, afin de l'adorer, de lui rendre grâces, de vivre à son imitation ; et il tend à amener à son absolue perfection l'amour qui nous unit à Dieu et aux autres hommes, en nous faisant mieux pratiquer de jour en jour le commandement nouveau que le Divin Maître laissa comme héritage sacré à ses disciples par ces mots : « Je vous donne un commandement nouveau, c'est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés... C'est mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 13,34 ; Jn 15,12). »

    Pie XII, Encyclique Haurietis Aquas, 15 mai 1956, 60 (Trad. P. Edouard Glotin, 1927-2015).

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  • Méditation - « La tendresse de Dieu révélée dans le Sacré-Cœur de Jésus »

    « En cette Fête du Sacré-Cœur de Jésus, j’attire votre attention sur deux représentations du Sacré-Cœur de Jésus dans l’iconographie chrétienne. Il y a l’image du Sacré-Cœur où Jésus pointe son doigt vers son cœur sur sa poitrine ouverte. [...] Elle nous rappelle que notre Dieu a un cœur et qu’il souhaite entretenir une relation d’amour avec nous. Jésus ne désigne pas son cerveau, ni ses pieds, mais son cœur. Notre Dieu est un Dieu à cœur ouvert, qui nous aime et que nous pouvons aimer.

    La deuxième représentation du Sacré-Cœur est celle de Jésus avec les bras grands ouverts. [...] Cette image nous révèle un Dieu toujours prêt à accueillir, qui invite à la rencontre, qui nous redit : « Venez à moi vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai » (Mt 11, 28). Cette représentation du Sacré-Cœur nous rappelle sans cesse que dans les bras de notre Dieu, dans son cœur, il y a toujours de la place pour nous. Nous sommes toujours attendus et désirés, car il nous aime.

    Dans toutes les civilisations du monde, le cœur a toujours été associé à l’amour, à la tendresse, à l’intimité. La Bible n’a pas échappé à cette symbolique. Dans la mentalité juive de l’Ancien Testament, le mot hébreu « néfesh » veut dire cœur, esprit et il réfère à la globalité de la personne, à son intégralité. Pour le Juif, le cœur, l’esprit, le souffle signifient la vie et englobent toute la personne.

    Le Nouveau Testament et la prédication de Jésus s’insèrent dans cette dynamique, mais en la propulsant d’une manière vertigineuse dans la relation amoureuse que Jésus entretient avec Dieu, son Père. Nous sommes capables de Dieu. Nous sommes faits pour Dieu. Dieu veut nous insérer au Cœur de son Amour ! [...]

    La Solennité du Sacré-Cœur de Jésus célèbre la Vie à qui rien ne résiste. Le Sacré-Cœur de Jésus anime le monde à la manière du ferment dans la pâte et de la semence dans la terre. Le Sacré-Cœur de Jésus bat au cœur du monde. Le Sacré-Cœur de Jésus dénoue les impasses, ouvre les portes, même les plus verrouillées et il fait surgir la Vie, plus vivante que jamais ! Telle est notre foi ! Telle est la Bonne Nouvelle ! Telle est la Joie de l’Évangile ! »

    Mgr Gérald Cyprien Lacroix, Extraits de l'homélie pour la Solennité du Sacré-Coeur de Jésus, Eglise de Saint-Félicien, Lac Saint-Jean, Québec, 12 juin 2015.

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  • Méditation - dans l'aridité...

    « Saint Grégoire dit que Dieu prend plaisir à la prière faite avec foi et confiance, même alors que celui qui prie se sent l'âme aride et sans goût pour cette prière. Le mérite est d'y persévérer avec une vraie fidélité, même dans la tristesse et l'égarement. Même quand nous pensons que nous sommes dans un état où nous ne pouvons rien faire de bon, notre prière n'est pas perdue. »

    P. Jean de Bonilla, franciscain (XVIe siècle), Court Traité de la paix de l'âme, ch.XI, Traduction nouvelle, Bordeaux, Chez les Sœurs franciscaines, s.d..

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  • Méditation - « Adoro te devote »

    « Chers amis, la fidélité à la rencontre avec le Christ eucharistique dans la Messe dominicale est essentielle pour le chemin de foi, mais essayons aussi d'aller fréquemment rendre visite au Seigneur présent dans le Tabernacle ! En regardant en adoration l'Hostie consacrée, nous rencontrons le don de l'amour de Dieu, nous rencontrons la Passion et la Croix de Jésus, ainsi que sa Résurrection. C'est précisément à travers notre regard d'adoration que le Seigneur nous attire à lui dans son mystère, pour nous transformer comme il transforme le pain et le vin. Les saints ont toujours trouvé force, consolation et joie dans la rencontre eucharistique. Avec les paroles de l’hymne eucharistique, 'Adoro te devote' nous répétons devant le Seigneur, présent dans le Très Saint-Sacrement : « Fais que, toujours davantage, en toi je croie, je place mon espérance, je t'aime ! ». »

    Benoît XVI, Audience générale, 17 novembre 2010.

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  • Méditation - Le Saint-Sacrement

    « Le temps que vous passez avec Jésus au Saint-Sacrement est votre meilleur temps sur la terre. Chaque moment passé ainsi approfondira votre union avec Lui, rendra votre âme éternellement plus glorieuse et plus belle au ciel, et contribuera à apporter au monde une paix durable. »

    Ste Teresa de Calcuta (1910-1997).

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  • Méditation - Est-ce vraiment le règne de Dieu que nous voulons ?

    « Il semble que Dieu ne réponde pas comme on l'attendrait aux supplications des chrétiens. La coupe de sang, le calice que doit boire l'humanité, déborde. Oh ! je ne dis pas que Dieu reste sourd aux gémissements de tant de victimes : avec les victimes Il a des arrangements que nous ne connaissons pas. Mais je crains que nos prières n'arrivent pas à lui aussi directement que nous le supposons. Je ne suis pas sûr de la justesse de notre tir. Est-ce que nous aimons Dieu, est-ce que nous visons son Cœur ? Est-ce que notre volonté est bonne, est-elle comme la sienne, est-elle, en un mot, la sienne ? Est-ce vraiment le règne de Dieu que nous voulons ? Est-ce que nous voulons bien Dieu ? Est-ce que nous n'inclinons pas, dans le secret, vers des idoles moins spirituelles et qui, même si elles devaient nous séduire un temps, sont à l’Éternel en abomination ? Est-ce que nous ne sommes pas tout prêts à nous rabattre sur le premier signe d'autorité venu plutôt que de n'attendre la délivrance morale que de Celui qui nous donne sa paix autrement que le monde la donne ? On a beaucoup parlé depuis quelques années de la démission des chrétiens. On n'a pas encore dit à quel point elle était un scandale. Toute cette vermine qui ronge depuis si longtemps la chrétienté pour la dissoudre, elle est sortie de la défection des chrétiens. Car c'est un grand mystère que le corps social régénéré par l'eau baptismale et qui a été touché par le sang du Christ et ses sacrements, qui a eu Noël et qui a eu Pâques, ait aussi mal tourné. Il faut qu'il y ait là une rude trahison des volontés chrétiennes, d'un certain ensemble de ces volontés, pour avoir entraîné tout le monde civilisé dans des aventures aussi diamétralement opposées à celles de l’Évangile. Il faut qu'il y ait eut bien peu de bonne volonté, parmi les hommes, pour procurer au monde chrétien si peu de paix. »

    Stanislas Fumet (1896-1983), Défense de Dieu (ch.IX : Noël de guerre), Coll. des Cahiers du Rhône - série blanche, Éditions de la Baconnière, Neuchâtel, 1945.

    Stanislas Fumet

    Nicolas Poussin, L'Adoration du Veau d'or
    National Gallery, Londres (Royaume-Uni)

  • Méditation - Très Sainte Trinité

    « La prière, c'est porter tous les hommes en son coeur dans l'amour ; c'est la descente du ciel dans l'âme, l'inhabitation dans l'âme de la très sainte Trinité, comme il a été dit : Nous viendrons en lui et nous ferons chez lui notre demeure. »

    St Jean de Cronstadt (1829-1908), Ma vie en Christ, Abbaye de Bellefontaine, Spiritualité Orientale n°27, 1979.

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  • Méditation - Pentecôte

    « Dieu, qui ne cherche qu'à se communiquer, ne sait, pour ainsi dire, où poser le pied dans ces âmes pleines d'elles-mêmes et trop nourries de leur sagesse et de leurs vertus. Mais son entretien familier, comme dit l’Écriture, est avec les simples (Pr III,32)... Dieu les voit ; c'est en eux qu'Il se plaît à habiter : Mon Père et moi, dit Jésus-Christ, Nous y viendrons, et Nous y ferons notre demeure (Jn XIV,23). "Faites-moi connaître votre voix ; qu'elle sonne à mes oreilles" (Ct II,14).
    [...] Taisez-vous, mon âme : parlez, ô mon amour. Je dis qu'alors on sait tout sans rien savoir. Ce n'est pas qu'on ait la présomption de croire qu'on possède en soi toute vérité. Non, non : tout au contraire, on sent qu'on ne voit rien, qu'on ne peut rien et qu'on est rien.
    On le sent et on en est ravi. En cet état, l'Esprit enseigne toute vérité ; car toute vérité est éminemment dans ce sacrifice d'amour où l'âme s'ôte tout pour donner tout à Dieu. »

    Fénelon (1651-1715), Divers sentiments et avis chrétiens, Pierre Didot, Paris, 1792.

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  • Méditation - A la tombée du jour...

    « Ô Christ, tu es la lumière et le jour,
    tu lèves les voiles de la nuit ;
    pour notre foi, tu es la lumière de la Lumière,
    et nous la connaissons, bienheureuse, par Toi.

    Nous te prions, Dieu de sainteté,
    abrite-nous en cette nuit.
    Tu es pour nous le vrai repos,
    donne-nous de dormir en paix.

    Protège-nous des cauchemars
    et des embûches de l'ennemi.
    Garde pure notre chair,
    et sans reproche nos consciences.

    Quand le sommeil clôt nos paupières,
    nos cœurs veillent encore,
    que ta droite protège
    les serviteurs qui te disent leur amour.

    Veille sur nous, ô Protecteur.
    Écarte les menaces,
    guide les serviteurs
    que tu as rachetés.

    Seigneur, aie souvenance
    de ceux qui portent le poids du corps.
    Tu es le gardien de nos âmes.
    Demeure près de nous, Seigneur. »

    Cette hymne anonyme faisait partie des Complies
    dans nombre de liturgies médiévales.
    Elle est encore en usage chez les Dominicains,
    aux Complies de Carême.

    In Prières des premiers chrétiens par A. Hamman o.f.m.,
    Paris, Arthème Fayard, 1952.

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  • Méditations sur l'Ascension

    Méditations sur l'Ascension précédemment proposées sur notre site internet:

    02 juin 2011 : Saint Augustin (354-430)

    17 mai 2012 : Dom Prosper Guéranger (1805-1875)

    09 mai 2013 : Mgr Raymond Bouchex (1927-2010)

    29 mai 2014 : Bx John Henry Newman (1801-1890)

    14 mai 2015 : Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874)

    05 mai 2016 : Les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln (1936)

    25 mai 2017 : Père Alphonse de la Mère des Douleurs (1917)

    10 mai 2018 : Mgr Raymond Bouchex (1927-2010)

    30 mai 2019 : Jean Tauler (v.1300-1361)

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  • Méditation - Les inspirations divines

    « Notre plus grand mal est l'opposition que nous apportons aux desseins de Dieu, et la résistance que nous faisons à ses inspirations ; car ou nous ne les voulons pas écouter, ou les ayant écoutées, nous les rejetons, ou les ayant reçues, nous les affaiblissons et les souillons par mille imperfections d'attache, de complaisance en nous-mêmes et de propre satisfaction. [...]

    Aussi notre plus grand soin doit être, non pas de lire les livres spirituels, que de donner beaucoup d'attention aux inspirations divines qui suffisent avec un peu de lecture, et d'être extrêmement fidèles à correspondre aux grâces qui nous sont offertes.

    Nous devons encore demander souvent à Dieu qu'il nous fasse réparer, avant la mort, toutes les pertes de grâces que nous avons faites, et qu'il nous fasse arriver au comble de mérite où il nous voulait conduire selon sa première intention, que nous avons jusqu'ici frustrée par nos infidélités ; enfin, qu'il nous pardonne les péchés d'autrui dont nous avons été cause, et qu'il répare aussi dans les autres les pertes de grâces qu'ils ont faites par notre faute. »

    Louis Lallemant (1588-1635), La Doctrine spirituelle (4ème Principe, ch.II art.I/VI), Nouvelle édition, Paris, Jacques Lecoffre, 1868.

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  • Méditation - « Je vous donne une loi nouvelle, c'est de vous aimer comme je vous ai aimés. » (Jn 13,34)

    « Si vous m’aimez, vous obéirez à mes commandements, et moi, je prierai le Père. Et il vous donnera quelqu’un d’autre pour vous aider, quelqu’un qui sera avec vous pour toujours : c’est l’Esprit de vérité. » (Jean 14,15-17a)

    « Jésus invite à entrer dans une merveilleuse aventure où le verbe « aimer » se conjugue sous toutes ses formes. Une véritable ronde d'amour : aimer, être aimé, s'aimer les uns les autres.

    Comment y entrer ? Est-il ardu, ce commandement nouveau ? L'étonnant, c'est qu'il ne nous appartient pas d'y entrer. C'est Jésus qui vient à notre rencontre, qui se fait le mendiant de notre amour. Saint Jean est explicite à ce sujet : « En ceci consiste l'amour de Dieu, non pas que nous aimions Dieu, mais que lui nous ait aimés le premier » (1 Jn 4,10). Le « Si vous m'aimez », dans la bouche de Jésus, signifie alors : « Si vous vous êtes laissés aimer par moi, si vous avez pu découvrir mon amour. » C'est d'ailleurs la condition évidente pour garder le commandement nouveau, qui consiste précisément à aimer les autres comme Jésus nous as aimés. Comment le faire, si nous n'avons jamais senti à quel point nous sommes aimés de lui ?

    Face à cette expérience, Jésus ne nous a pas laissés seuls. Il vient de nous promettre un Consolateur, l'Esprit Saint de vérité. C'est lui qui est l'amour et la douceur de Jésus en nous. [...]

    Cette ronde de l'amour ne prendra jamais fin. Le Père aussi finira par y entrer, car « celui qui m'aime, assure Jésus, mon Père l'aimera, et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui ». Ce dévoilement final de Jésus intégral est la seule chose qui nous manque encore ici-bas. Nous aimons Jésus, mais sans le voir encore. Joie et souffrance en même temps. De temps à autre, une liturgie, ou un visage, ou la splendeur spirituelle d'une icône, soulève un coin du voile, jusqu'à nous faire pleurer de tendresse, et jusqu'à souhaiter de voir se déchirer sans trop tarder le voile qui empêche encore la rencontre, pour connaître enfin tout l'amour dont il nous aime. »

    Dom André Louf (1929-2010), Heureuse faiblesse, Homélies pour les Dimanches de l'Année A, Paris, Desclée de Brouwer, 1998.

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  • Méditation - La Joie en Dieu

    « Dieu, mes amis, ne demande ni ne désire que l'homme s'afflige à cause de la douleur de son cœur ; il préfère plutôt qu'il se réjouisse et rie en son âme, à cause de l'amour qu'il éprouve pour lui. »

    St Jean Climaque (+ v.649), L’Échelle Sainte (7e degré, 49), Spiritualité orientale n°24, Abbaye de Bellefontaine, 1978.

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  • Méditation - Le Nom de Jésus

    « Jésus met en garde ses disciples contre la multiplication des vaines paroles dans la prière. Il y a des heures où un tel besoin de simplification et d'unification s'empare de nous que même la prière parfaite, celle que le Seigneur enseigna à ses disciples, nous semble trop longue. Besoin d'exprimer notre prière en un seul mot. Ce mot nous a été donné. "Jésus ! Jésus !..." Il s'agit de le redire, - non mécaniquement, mais en esprit et en vérité.
    Dans le nom de Jésus se trouvent, résumés et agissant, tous les mystères de notre salut. Si nous répétons ce nom, la réalité de Jésus, à travers lui, peut nous pénétrer, nous emplir, nous imbiber de telle sorte que la parole se fasse chair en nous (non l'incarnation, au sens unique du mot, mais une participation par grâce).
    Le nom de Jésus pénètre l'âme, comme la tache d'huile silencieusement s'étend.
    [...]
    Seigneur Jésus, prie en moi, toi-même. Que je me taise, et que ta voix seule s'élève ! Si ta prière devient la mienne, si je te laisse prier en moi, tous les événements et toutes les créatures du monde entreront dans ma prière et seront portées par elle.
    Seigneur, deviens toi-même ma prière ! »

    Un moine de l’Église d'Orient [Lev Gillet (1893-1980)], Jésus - Simples regards sur le Sauveur, Éditions de Chevetogne, Coll. Irénikon, 1959.

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    Icône du Christ Pantocrator, VIe siècle
    Monastère Sainte-Catherine du Sinaï

  • Méditation - Paix en Dieu

    « L'acte d'amour le plus parfait, c'est la confiance, la foi : c'est dans l'acte de foi, de confiance absolue, que se réalise le véritable don de soi. Faire de toute notre vie un acte de foi.
    L'abandon. Le sentiment de notre appartenance à Dieu. Le laisser disposer de nous comme il lui plaît. Nous sentir en sécurité parce que nous sommes entre ses mains.
    Que chacun de nos soucis soit une occasion de renouveler cet acte d'abandon dans lequel nous perdrons de vue notre souci lui-même, n'en ayant plus d'autre que celui de demeurer entre les mains de Dieu, et qu'il puisse accomplir en nous sa volonté.
    Aimer Dieu c'est trouver en lui notre paix. »

    Dom Georges Lefebvre, moine de Ligugé, La grâce de la prière, Desclée de Brouwer, 1958.

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Le chemin du divin Cœur

    « La louange ne supprime pas la demande. Dieu veut être loué, Il veut qu'en face de sa grandeur le premier cri de nos âmes soit un cri d'admiration. Mais Il aime aussi que nous nous rappelions notre faiblesse et que nous lui exposions nos besoins. En définitive, sa plus grande grandeur est sa bonté : Il est « le bon Dieu », l’Être qui se donne, se communique, répand sur d'autres - et le plus possible - ses richesses et sa joie.
    C'est reconnaître les anciens bienfaits que d'en implorer de nouveaux. Et c'est trouver le chemin du divin Cœur que de faire appel à sa bonté. »

    [Dom Augustin Guillerand, Op Cart (1877-1945)], Harmonie Cartusienne, Roma, Benedettine di Priscilla, 1954.

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  • Méditation - « Pourquoi avez-vous peur, hommes de peu de foi ? » (Mt 8,26)

    « C'est une des choses que nous devons absolument à Notre Seigneur, c'est de n'avoir jamais peur... Avoir peur c'est lui faire une double injure : c'est 1. oublier qu'il est avec nous, qu'il nous aime et qu'il est puissant ; 2. c'est ne pas nous conformer à sa volonté ; si nous conformons notre volonté à la sienne, tout ce qui arrive étant voulu ou permis de lui, nous serons joyeux de tout ce qui nous arrivera, et nous n'aurons jamais ni inquiétude ni peur... Ayons donc cette foi qui bannit toute peur : que la peur, que la crainte, que l'inquiétude soient à jamais bannies de nos âmes : nous avons à côté de nous, contre nous, dans nous, Notre Seigneur Jésus, notre Dieu, qui nous aime infiniment, qui est tout puissant, qui sait ce qui nous est bon, qui nous a dit de chercher le royaume du ciel et que le reste nous sera donné par surcroît. Marchons donc droit, en cette bénie et toute puissante compagnie, dans le chemin du plus parfait, et soyons sûrs qu'il ne nous arrivera rien dont nous ne devions tirer le plus grand bien pour sa gloire, notre sanctification et celle des autres, que tout ce qui arrive est voulu (ou permis) de lui, et que par conséquent, loin d'avoir l'ombre de crainte nous n'avons qu'à dire « Dieu soit béni, quoi qu'il arrive » et à le prier d'arranger toutes choses non selon nos idées, mais pour sa plus grande gloire. »

    Bx Charles de Foucauld, Méditations sur l’Évangile au sujet des principales vertus, in "L'Esprit de Jésus, méditations 1898-1915", nouvelle cité, Paris, 1976.

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  • Méditation - pauvres plaisirs et vraie Joie

    « Mon Dieu, voici l'heure du silence revenue... La nuit enveloppe la terre, le ciel est noir et couvert de nuages. On n'entend d'autre bruit qu'un chant lointain. Qu'il est triste ce chant qui sort de quelque maison mondaine et qu'apporte le vent ! Comme il est faux ! C'est bien le cri que pousse la nature humaine quand elle n'est pas divinisée par vous, mon Sauveur... Ce chant qui voudrait être un chant de joie et qui est si plaintif, c'est le son des plaisirs humains qui, plus ils font d'efforts pour être joyeux, plus ils sont gros de larmes. Oh ! que nous sommes heureux, mon Seigneur Jésus, d'être loin de ce triste monde dont nous arrive avec les rafales du vent un écho lointain ! Qu'il fait bon se serrer près de vous dans cette chambre close, entre votre Mère, sainte Magdeleine et vos apôtres, à vous regarder, vous contempler, vous écouter et, maintenant que la nuit s'avance, à prier à vos pieds entre ces saintes âmes en se perdant avec elles dans votre contemplation. »

    Bx Charles de Foucauld, Nazareth, 17 mars 1898.

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  • Dimanche de la Divine Miséricorde

    « L'humanité ne trouvera pas la paix tant qu'elle ne se tournera pas avec confiance vers ma Miséricorde. »

    Jésus à Sainte Faustine, Petit Journal, 1934 (I.130) & 1936 (II.139).

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