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  • Méditation - « Ceci est mon corps »

    « Puisque le Verbe a dit : « Ceci est mon corps », soyons persuadés de la vérité de ses paroles, soumettons-y notre croyance, regardons-le dans ce Sacrement avec les yeux de l’esprit. Car Jésus-Christ ne nous y a rien donné de sensible, mais ce qu’il nous y a donné sous des objets sensibles, est élevé au-dessus des sens, et ne se voit que par l’esprit. [...]

    Combien y en a-t-il maintenant qui disent : Je voudrais bien voir Notre-Seigneur revêtu de ce même corps dans lequel il a vécu sur la terre. Je serais ravi de voir son visage, toute la figure de son corps, ses habits et jusqu’à sa chaussure. Et moi je vous dis que c’est Lui-même que vous voyez ; que c’est Lui-même que vous touchez, que c’est Lui-même que vous mangez. Vous désirez de voir ses habits, et le voici Lui-même qui vous permet, non seulement de le voir, mais encore de le toucher, de le manger, et de le recevoir au-dedans de vous.

    Mais que personne ne s’approche de cette table sacrée avec dégoût, avec négligence, et avec froideur. Que tous s’en approchent avec avidité, avec ferveur et avec amour. »

    St Jean Chrysostome (v.345-407), Homélies sur l'Evangile de Matthieu, n°82, in "Œuvres complètes" (Tome VIII), Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1864.
    Les œuvres complètes de saint Jean Chrysostome sont disponibles en lecture et téléchargement ICI.

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  • Méditation - En Christ, Amour ineffable, Joie inexprimable

    « Fecisti nos ad te, Domine, et inquietum est cor nostrum donec requiescat in te. »
    « Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Toi. »

    St Augustin, Les Confessions, I, 1. (cf. au 28 novembre 2018)
     
     
    « L'âme ne trouve son repos que dans le Christ, parce que lui seul est le bien, le vrai et tout ce qui mérite d'être aimé. C'est pourquoi il ne permet aux âmes de déployer sur aucune chose toute la capacité d'amour ou de jouissance dont il les a douées naturellement dès la création, même si elles ont reçu en plus la grâce de la vertu ou du baptême. Car ni l'amour ni la joie ne peuvent être comblés par les biens illusoires de cette vie : ce qui semble bon n'est qu'une image du bien. Mais quand il s'agit du Christ, il n'y a plus d'obstacle : l'amour se manifeste admirable et ineffable, la joie, inexprimable ; tant il est vrai que ces deux sentiments, Dieu les a ordonnés à lui-même, afin que lui seul soit notre amour et notre joie. Il va de soi, me semble-t-il, que l'intensité de ces sentiments se proportionne et se mesure à l'infini de ce Bien... Oui, l'âme humaine recèle sans aucun doute une capacité immense et merveilleuse d'amour et de joie, qui entre en action dès que le Bien-aimé, le Beau par excellence, se présente à elle. C'est cela que le Seigneur appelle la joie parfaite (Jn 15,11). »

    Nicolas Cabasilas (1320-1363), La vie en Christ (L.II), coll. Sources Chrétiennes N° 355 & 361, Éditions du Cerf, Paris, 1989.

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  • « Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Toi. »

    St Augustin (Les Confessions, I, 1).

    « Notre siècle est affamé de bonheur. Se libérant chaque jour davantage de toute discipline des mœurs et de l'esprit, il se rue vers le plaisir avec une impétuosité que rien n'entrave plus. En haut comme au bas de l'échelle sociale, les hommes veulent jouir de la vie et se hâter de faire rendre à cette existence éphémère tout ce qu'elle peut contenir de bonheur. Le temps dont nous pouvons disposer est court, disent-ils avec les impies dont le livre de la Sagesse rapporte les paroles ; il est comme le passage d'une ombre, et notre fin est sans retour... Venez donc et jouissons des biens présents ; usons de la créature, hâtons-nous tant que dure notre jeunesse. Abusons des vins rares et des parfums, et ne laissons pas passer l'agrément du temps présent. Couronnons-nous de roses, avant qu'elles ne flétrissent (11, 3 et suiv.).

    C'est à tous ces insensés, à tous ces malheureux qui se mettent volontairement sous l'esclavage de leurs passions, du monde et des démons, que le Christ-Roi parle par la bouche du Psalmiste : O fils des hommes, jusqu'à quand votre cœur sera-t-il appesanti ? Pourquoi cherchez-vous votre bonheur dans la vanité et le mensonge (PS 4, 3). ? Ce ne sont ni les honneurs, ni les plaisirs, ni les richesses du temps présent qui peuvent étancher la soif du cœur humain. Quand même il posséderait toute la terre... que dis-je ?... quand même il posséderait le ciel et jouirait de la familiarité des Anges, l'homme ne serait pas heureux sans son Dieu. La capacité de son cœur est infinie et seul l’Être infini est en mesure de le combler :
         Qui de tout son cœur met en Dieu,
         Il a son cœur et si a Dieu.
         Et qui le met en autre lieu,
         Il perd son cœur et il perd Dieu.
         (extrait d'un livre d'heures imprimé en 1502 par Thielman Kerver) »

    Dom de Monléon, Le Christ-Roi, Coll. de la revue du Christ-Roi IV, Téqui, 1933.

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  • Méditation - « Abba ! Pater ! »

    « La vraie prière est peut-être une chose très rare parce qu'il y manque cette base nécessaire : la mise en présence du divin interlocuteur. On ne sait pas, on ne songe pas, on ne sent pas assez qu'il est là vraiment, qu'il regarde, écoute, parle, aime et se donne. Il n'est trop souvent qu'une pensée de notre esprit que d'autres pensées supplantent. Il n'est pas le doux hôte de l'âme, l'Ami et le Père.

    Avant de commencer la prière, il faudrait se dire et redire intensément cela... et le faire vivre comme on fait vivre toute chose : en se mettant tout entier en elles. L'acte de foi à cette heure-là doit être l'acte de l'âme... et non pas seulement de l'esprit qui dit : cela est. L'âme ne dit rien, elle s'ouvre, elle accueille, elle se donne, elle se laisse occuper et envahir, elle devient ce qu'elle dit. Alors Dieu est présent à elle comme elle est présente à elle-même. La prière devient prière vivante. L'Esprit de Dieu, l'Esprit vivifiant prie en elle ; il pousse le cri inénarrable : « Abba ! Pater ! » Et il donne de le comprendre : il révèle la divine communication de vie qui se fait en ce moment par lui dans l'âme. Il la révèle sur la face du Christ (2 Co 4,6). On voit Jésus, sa vraie face, sa face glorieuse, sa gloire de Fils unique (Jn 1,14). L'Esprit le révèle : Il me glorifiera (Jn 16,14). Il le met en pleine lumière, en lumière éclatante. On voit en lui le Père qui se donne. Le Fils ne fait que ce que fait le Père.

    La prière qui se fait dans cet état-là est vraie prière. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), "Face à Dieu", Parole et Silence, 1999.

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  • Méditation - Chemin d'Amour vers le Père

    « Avant le commencement était l’amour. Par lui, tout fut créé de toute éternité ; sans lui, rien n’aurait existé. Depuis l’origine était l’amour qui est le fondement de l’univers, la loi et le terme de toute chose. Rien ne restera, tout périra hormis l’amour.
    Dieu est amour et vérité. Dieu est le véritable amour. L’univers de Dieu est celui de l’amour, celui de la vérité ; et il n’y a pas de vérité en dehors de l’amour.
    L’homme ne se réalise qu’à travers l’amour ; il ne parvient à la vérité qu’en Dieu. Il appartient à Dieu, parce qu’il est le fils de l’amour, le fils de Dieu, et sa véritable demeure est en Dieu.

    Il y a un chemin qui mène à l’univers divin : le Christ est ce chemin. Il est la vérité incarnée. Il est la manifestation de la vérité de la vie. Tout homme est appelé à emprunter ce chemin durant son voyage dans ce monde vers l’au-delà. Et comme pour chaque voyage dans ce monde l’homme doit s’approvisionner, la seule provision et la seule arme, c’est l’amour. Cet amour ne peut qu’englober tous les hommes gratuitement, sans conditions ni limites. C’est ainsi que Dieu vous aime. Aimez-vous donc les uns les autres de ce même amour qu’est l’amour de Dieu.

    Laissé à lui-même, l’homme ne peut pas se donner cet amour. Il le reçoit de Dieu, en Jésus Christ, par l’Esprit. Pour ce faire, il faut prier.
    Par la prière seulement s’acquiert l’amour de Dieu le Père, source de l’amour, par Dieu le Fils, Jésus Christ, amour incarné, par l’Esprit de Dieu, Esprit d’amour. Priez donc pour avoir cet amour afin que vous aimiez tous les hommes gratuitement, sans limites ni conditions, comme Dieu vous aime. Vous serez alors les fils de Dieu. L’homme est né du cœur de Dieu, et au cœur de Dieu il retournera. »

    St Charbel Makhlouf (1828-1898), in "Paroles de saint Charbel" de Hanna Skandar (Homélies, 1), Artège Éditions, 2014.

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    (Crédit photo)

  • Angelus du dimanche 19 août 2018

    Depuis la fenêtre des appartements pontificaux, le Pape François a commenté le discours du Christ à la synagogue de Capharnaüm : "Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous" (Jn 6, 51- 58). Jésus invite à entrer en communion avec Lui, à vivre pour le Seigneur et pour son prochain. Ceux qui résistent sont ceux qui ont « du mal à agir selon les critères de Jésus et non selon les critères du monde » a-t-il affirmé.

    Le compte rendu de Marie Duhamel sur Vatican News.

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

  • Méditation - Richesse du quotidien

    « Il ne faut pas passer sa vie comme un rêveur. Au contraire, il faut se mettre, autant que possible, tout entier en ce qu'on fait, à chaque instant. C'est le secret d'une vie pleine, intense, riche, car chaque chose, chaque événement, chaque personne nous offrent une richesse inouïe si nous voulons seulement faire attention. Il n'y a rien de petit, de banal, c'est nous qui banalisons tout en n'effleurant que la peau avec le bout de nos doigts. Il faut s'exercer à faire tout ce qu'on fait avec attention, application, le faire bien. D'ailleurs, pour un regard de foi, tout ce que l'on fait pour l'amour de Dieu, en lui, est important. Il faut prendre conscience que chaque personne rencontrée est porteuse d'un monde intérieur merveilleux et que cela pourrait être une porte pour y entrer et y communier. Et pour le regard de foi, mon frère, ma sœur, c'est le Christ. Ce n'est pas la peine d'y faire attention ? Mais quand Seigneur, t'avons-nous vu ? (Voir Mt 25)
    Quand vous marchez, marchez. Quand vous priez, priez. Quand vous regardez, regardez. Quand vous mangez, mangez.
    Le secret de la vie est de la vivre, tout simplement. Le moment présent est infiniment riche. L'attention est la clef pour le vivre dans sa profondeur. Cette profondeur ne se situe pas dans quelque domaine ésotérique, mais au cœur du quotidien, précisément comme quotidien. »

    Le chemin du vrai bonheur par un Chartreux, Presses de la Renaissance, 2003.

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  • Méditation - « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. » (Lc 6,27)

    « Qui n'aime pas ses ennemis ne goûtera pas la douceur du Saint-Esprit. C'est le Seigneur Lui-même qui nous enseigne à aimer nos ennemis, à sentir et à pâtir avec eux comme s'ils étaient nos propres enfants.

    Il y a des hommes qui souhaiteraient à leurs ennemis et aux ennemis de l’Église les peines et les tourments du feu éternel. Ils ne connaissent pas l'Amour de Dieu en pensant ainsi. Qui a l'Amour et l'Humilité du Christ pleure et prie pour tout le monde.

    Seigneur, de même que Tu as prié pour tes ennemis, de même enseigne-nous par ton Saint-Esprit à les aimer et à prier pour eux avec des larmes...!

    Si le monde comprenait la puissance des paroles du Christ : "Apprenez de moi la douceur et l'humilité", il mettrait de côté toute autre science pour acquérir cette connaissance céleste.

    L'Amour ne souffre pas la perte d'une seule âme... »

    St Silouane (1866-1938), Spiritualité Orientale n°5, Abbaye de Bellefontaine, 1976.

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    (Crédit iconographique : Alain Chenal)

  • Méditation - La Transsubstantiation

    « Quand sont prononcées les paroles de la consécration, le Christ, qui siège à la droite du Père, devient tout entier présent dans l’ici-bas, – avec son corps, son sang, son âme et sa divinité, – sans nul changement de son être, mais de par le seul changement en lui – combien profond – du pain et du vin.

    « Le Seigneur Jésus, la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : Ceci est mon corps, pour vous ; faites ceci en mémoire de moi » (I Cor. 11, 23-24). La toute-puissance divine opère ce qu’elle signifie. Ce qui était pain devient le corps du Seigneur Jésus, qui au soir de la Cène s’offrait dans le sacrifice rédempteur commencé, et qui maintenant siège dans la gloire du Père : corps indissolublement uni a la divine personne, corps du Verbe en tant qu’incarné ; si l’on serrait de près la traduction, on aurait : « Ceci est le corps MIEN… Ceci est le sang MIEN… ». C’est folie de disjoindre, dans l’Eucharistie comme dans l’Incarnation, présence corporelle et présence personnelle.

    Le sens littéral exige que ce que Jésus présente à ses disciples ne soit plus du pain mais seulement son corps. Cependant rien n’est changé quant aux apparences : c’est une vérité d’expérience. Le poids, la couleur, le goût, la résistance au toucher, les propriétés et activités, demeurent les mêmes. Les sens qui ne perçoivent que les phénomènes continuent de percevoir, sans se tromper, du pain et du vin ; mais à ces apparences correspond une réalité nouvelle et non perceptible, que la foi seule nous fait connaître : la vertu des paroles consécratoires ayant, non pas anéanti, mais converti le pain et le vin en corps et sang de Jésus. »

    Cardinal Charles Journet (1891-1975), Le mystère de l'Eucharistie (L'Eucharistie, sacrifice et sacrement du Christ, 2. Transsubstantiation, II, 4), Téqui, Paris, 1980.

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  • Méditation - Le Sacré-Coeur de Jésus

    « Le Sacré-Cœur a dit à Marguerite-Marie qu'il bénirait tous ceux qui lui soumettraient leurs entreprises humaines et surnaturelles. Comment nous en étonner ?
    Ce n'est pas la grâce qui manque dans le monde. Vous vous rappelez l’Église primitive, les premiers discours de saint Pierre : trois mille hommes convertis (Cf. Ac 2,41). [...]
    Or un écrivain du XVIIe siècle, le Père de Condren, nous dit que la grâce de Dieu est abondante parmi nous, comme aux premiers siècles. [...]
    Alors pourquoi nos œuvres si pauvres ? Pourquoi nos vies si peu changées ? Pourquoi notre piété dormante ?

    La grâce ne manque pas. C'est nous qui manquons à la grâce. [...]
    Il nous manque la charité. La charité qui dévore comme un feu. Car à ce feu, il faut que nous apportions à tout instant, si je puis dire, du bois. Et ce bois, ce sont nos œuvres. Or nous ne voulons pas œuvrer, travailler. Nous préférons n'être rien et ne rien faire. Aux âmes tièdes, il ne manque guère qu'une chose : de vouloir vivre. Et c'est à quoi nous pousse la charité du Christ.

    [...] Il nous manque aussi l'humilité. Nous sommes pleins d'orgueil. Car le Seigneur ne favorisera jamais une action qui nous tournerait la tête et nous conduirait à notre perte. Heureuse l'âme humble, car elle seule peut réussir. Elle seule peut apporter, sans se perdre soi-même, le témoignage, tout dépouillé, de la charité du Christ.
    [...]
    Prions pour que nous devenions plus fervents, car ce jour-là, conformément à la promesse faite à Marguerite-Marie, le Sacré-Cœur bénira toutes nos entreprises et viendra le Royaume de Dieu. »

    Mgr Daniel Pezeril (1911-1998), Sortez de votre sommeil, Cahiers de l’École Cathédrale, Parole et Silence, 2001.

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  • Méditation - « Demeurez en moi » (Jn 15,4)

    « « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là produira du fruit en abondance, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). Le Christ est le lieu de notre demeure, de notre repos. Demeurer. Le mot évoque une adhésion solide et durable dans la foi au Christ, et une certaine présence intime née de l'amour et de la connaissance réciproque. « Demeurez en moi comme je demeure en vous » (15,4). Cela dépend donc de nous, il faut s'y mettre activement et avec constance. Notre union avec le Christ doit être consciemment entretenue par une habitude de recueillement. Il faut nous plonger aussi souvent que possible dans le Christ en qui nous sommes, sous l'influence de l'Esprit en nous. Tout ce que nous faisons, nous devons le faire dans le Christ ; arrêtons-nous un instant avant de commencer une action, afin qu'elle découle toujours de notre union avec lui. Aimons nos frères dans le Christ, car eux aussi, ils sont dans le Christ (Mt 25,31-46), et nous les aimons avec son amour. Que tous nos jugements soient ceux du Christ, regardons tout avec ses yeux. Que ce soit sa prière qui jaillisse de notre cœur, sa louange qui chante dans nos voix. Que ce soit sa croix que nous portions, et sa vie et sa joie qui soient en nous. « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés : demeurez dans mon amour » (15,9).

    Notre effort ne sera pas vain, car il est fondé sur sa présence en nous, sur son Esprit en nous, sur la fidélité de son amour. Jésus demeure en nous, paisiblement, profondément, source de vie, d'action et d'amour. La sève de sa vie qui court en nous est une sève d'amour et de lumière ; les fruits qu'elle produira en abondance sont les œuvres d'une dilection vraie et efficace, et une unité d'amour entre nous, les sarments, en lui.

    « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (15,5). Rien, absolument rien. Pénétrons-nous de cette vérité. Hors du Christ, les efforts les plus acharnés ne peuvent aboutir à rien. En lui, tout est possible : l'amour, l'unité, la vie éternelle. »

    Vivre dans l'intimité du Christ, par un Chartreux, Tome 2, Presses de la Renaissance, Paris, 2006.

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  • Méditation - Le signe de la Croix

    « Considérez quel est le prix qui a été donné pour votre rançon, et vous ne serez plus l’esclave d’aucun homme sur la terre. Ce prix, mes frères, et cette rançon c’est la croix. Vous ne la devez donc pas marquer négligemment du bout du doigt sur votre visage. Vous devez la graver avec amour dans votre cœur par une foi très fervente. Si vous l’imprimez de la sorte sur votre front, nul des esprits impurs n’osera s’approcher de vous en voyant sur votre visage les armes qui l’ont terrassé, et cette épée étincelante dont il a reçu le coup mortel. Si la seule vue des lieux où les bourreaux exécutent les criminels, vous fait frémir d’horreur et trembler de crainte, dans quel trouble et quelle terreur doivent entrer les démons, en voyant les armes dont Jésus-Christ s’est servi pour les vaincre ?

    Ne rougissez donc pas de la croix, afin que Jésus-Christ ne rougisse point de vous, lorsqu’il viendra dans la majesté de sa gloire, et qu’il fera briller ce signe d’une lumière plus éclatante que les rayons du soleil. Car elle paraîtra alors aux yeux de tous les hommes qui auront été dans le monde. Elle publiera hautement l’innocence et la charité de celui qui s’y est laissé attacher, et elle convaincra toute la terre qu’il n’a rien omis pour sa part de tout ce qui était nécessaire pour notre salut.
    [...]
    Si vous trouvez donc quelqu’un qui vous dise : Quoi, vous adorez une croix ? Répondez-lui d’un ton de voix qui témoigne de votre fermeté, et d’un visage gai et riant, dites : Oui, je l’adore, et je ne cesserai point de l’adorer. S’il se moque de vous, plaignez-le, et répandez vos larmes en voyant son aveuglement. Rendez grâces à Dieu qui vous a honoré d’un si grand don, et qui vous a fait des grâces si prodigieuses, que personne ne peut les comprendre, si Dieu par une faveur toute particulière ne les lui révèle. Cet homme qui vous insulte, ne vous raille ainsi que parce que « l’homme animal et humain n’est point capable des choses qu’enseigne l’esprit de Dieu, car elles lui paraissent une folie ; et il ne les peut comprendre, parce que c’est par une lumière spirituelle qu’on en doit juger. » (1 Cor. II, 14.) »

    St Jean Chrysostome, Homélie LIV sur l’Évangile de Matthieu (4-5), in "Œuvres complètes traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin", Tome VIII, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864.
    Texte intégral à l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais (Suisse).

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    Choix de Chemins de Croix sur notre site
  • Audience générale de ce mercredi 21 mars 2018

    Le Pape François a poursuivi ce matin, dans le cadre de son audience générale du mercredi, son cycle de catéchèses sur la Messe. Après avoir évoqué en improvisant le début du printemps en filant la métaphore des racines, qui permettent aux arbres de fleurir tout comme notre enracinement en Jésus doit nous permettre de faire fleurir notre foi, le Saint-Père s’est arrêté sur le temps de la Communion sacramentelle, avec le Corps et le Sang du Christ.

    Compte rendu de Cyprien Viet sur Vatican.News.

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Le Pape officialise sa venue en Irlande pour la Rencontre mondiale des familles

    Au terme de l’audience générale, le Pape a annoncé qu'il visitera Dublin les 25 et 26 août prochain et interviendra lors de la Rencontre mondiale des Familles, organisée tous les trois ans. Il s'agira de sa deuxième participation à ce rassemblement, après sa venue à Philadelphie, aux États-Unis, en 2015. Cette année, la rencontre portera sur le thème de "L’Évangile de la famille : joie pour le monde".

    Source : Vatican.News.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, lorsque nous célébrons l’Eucharistie nous sommes nourris du Christ qui se donne dans sa Parole et dans le Sacrement de l’autel. Après la fraction du pain consacré, le prêtre invite les fidèles au banquet Eucharistique pour faire l’expérience de l’union intime avec le Seigneur, source de joie et de sainteté. Il est vrai que nous sommes très loin de la sainteté du Christ, mais nous croyons que son Sang a été versé pour la rémission des péchés et nous le prions : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri ». Dans la Communion eucharistique, même sous une seule des deux espèces, nous recevons le Christ tout entier. En nous unissant à lui, la Communion nous arrache à nos égoïsmes et nous unit à tous ceux qui ne font qu’un avec lui. Nous devenons ce que nous recevons : le Corps du Christ, et, par notre Amen, nous reconnaissons l’engagement que cela implique. Dans l’oraison après la Communion le prêtre remercie Dieu d’avoir fait de nous ses hôtes et il demande que le don reçu transforme notre vie. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française en particulier les jeunes venus de Suisse et de France. Alors que la fête de Pâques se fait plus proche, je vous invite à redoubler de ferveur, notamment par une participation active à la messe et par les œuvres de charité, afin que la grâce de la résurrection transforme vraiment toute notre vie. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Méditation - A propos de la lecture

    Nous méditerons durant ce prochain Carême à partir de textes tirés de la correspondance de Fénelon, de même que durant les 3 dimanches (Septuagésime, Sexagésime, Quinquagésime) qui précèdent le Mercredi des Cendres.

    « Quand vous faites vos lectures, souvenez-vous que c'est Jésus-Christ qui va vous parler, et qui va vous parler de l'affaire la plus importante que vous ayez. Écoutez-le dans cette disposition. Lisez peu, et méditez beaucoup les vérités que vous trouvez dans le livre. Voyez si vous les pratiquez, et comment vous les pratiquez. Demandez à Jésus-Christ qu'il vous parle au fond du cœur, et qu'il vous y enseigne ce que le livre vous représente au-dehors. Si vous y trouvez quelqu'un de vos défauts sévèrement repris, remerciez Dieu de cette grâce qu'il vous fait, de vous reprendre sans vous flatter, et priez-le de vous en faire une autre, qui est celle de vous en corriger. Lisez l’Écriture sainte autant que vous pourrez, et les livres qui vous toucheront le plus. Il sera bon même que vous marquiez les paroles qui vous auront le plus frappée, afin de les répéter quelquefois pendant le jour, et de réveiller les sentiments qu'elles vous auront donnés. Votre lecture faite, finissez toujours par une petite prière, et demandez à Dieu qu'il vous fasse accomplir dans l'occasion ce que vous avez appris par la lecture. »

    Fénelon (1651-1715), Conclusion de la Lettre 39 (Avis sur la manière de faire oraison et les autres exercices de piété), in "Œuvres" Tome premier (Lettres), Paris, Chez Lefèvre, Libraire-Éditeur, 1835.

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  • Méditation - En l'Eucharistie, Jésus nous parle : Ecoutons-Le !

    « Combien de catholiques qui ne savent plus ce qu'est l'Eucharistie ! J'ai quelquefois peur d'entendre la plainte du Cœur de Jésus à sainte Marguerite-Marie :
    « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et à se consommer pour leur témoigner son Amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu'ils ont pour moi, dans ce Sacrement d'Amour. »
    Mais, non, Jésus-Christ n'est pas un souvenir, l'Eucharistie n'est pas un symbole. C'est ce Corps de Jésus moulé dans le sein de la Vierge Marie, son corps, sa chair pure qui vient purifier ma chair de misère, son Cœur de feu qui vient brûler mon pauvre cœur de pierre. Le Pain Vivant !
    Il y a un homme qu'on appelle le prêtre. Ah ! chers Retraitants, n'acceptez jamais qu'on vous dise que le prêtre est un homme comme les autres. C'est le dernier outrage qu'on puisse faire au Seigneur. Le prêtre, c'est avant tout un consécrateur d'hostie, c'est un « mis à part ». Il est fait pour consacrer le Pain, et vous allez me dire que c'est un homme comme les autres ?
    Cet homme, il est là, il va vous donner le Pain qui fait les forts, le Vin qui va vous rendre capables d'être purs dans vos corps, dans vos cœurs et dans vos âmes.
    Peut-être ce Pain fera-t-il de vous des saints ? des martyrs ? Je ne sais pas, mais... c'est un Pain Vivant. S'il est Vivant, il parle. Alors, s'il parle, écoutez-le.
    Je vous laisse en finale, un mot qui sort de la bouche de Marie, cette femme, la plus belle de toutes, le modèle de toutes les femmes, la pleine de grâce, qui dit à ceux qui l'entourent à Cana :
     
    « FAITES TOUT CE QU'IL VOUS DIRA ! »
     
    Ah ! la belle leçon ! Tendez bien l'oreille.
    Vous êtes cinquante, il y a cinquante cœurs auxquels le Seigneur désire parler, alors, chers Retraitants, faites bien tout ce qu'il vous dira. Amen. »

    P. Armand Roustand (1902-1973), Les Cinq Jours de Paray (Conférences de Retraites données en 1959), Tome II, L'Enfant prodigue, Imprimerie Micolon, Paray-le-Monial, s.d.

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    Eucharistie célébrée par le St Padre Pio

  • Audience générale du mercredi 22 novembre 2017

    Lors de l’audience générale de ce matin, mercredi 22 novembre 2017, sur la Place Saint-Pierre, le Pape François a poursuivi sa nouvelle série de catéchèses sur la Messe.

    Pour cette 3e étape, le Saint-Père a livré une réflexion sur la Messe en tant que « mémorial du mystère pascal », nous faisant participer « au calvaire du Christ ». Le Saint-Père a d’abord justifié l’emploi du terme de « mémorial », et notamment son sens biblique.

    « Le mémorial n’est pas seulement un souvenir, il rend présents et actuels des faits du passé. Israël entend ainsi sa libération de l’Égypte. Chaque fois que la Pâque est célébrée, les événements de l’Exode sont rappelés à la mémoire des croyants afin qu’ils conforment leur propre vie. »

    La Messe en tant que mémorial de la Passion du Christ, de sa mort, de sa résurrection et de son ascension au ciel n’est donc pas seulement un souvenir. « Elle est davantage. Elle rend présent ce qui est arrivé il y a vingt siècles », a rappelé le Pape.

    Ainsi, prendre part à la Messe chaque dimanche équivaut à « entrer dans la victoire du ressuscité ». « Nous, dans la Messe, nous restons avec Jésus, mort et ressuscité, il nous entraine vers la vie éternelle. Dans la Messe, nous nous unissons à Lui », a-t-il insisté.

    Le Sang du Christ versé pour nous, libère donc de la mort et de la crainte de la mort, non seulement de la mort physique, mais aussi de la mort spirituelle. « Le Christ restaure la vie ; le Christ est la plénitude de la vie. Il est mort par amour ! » s’est-il exclamé.

    « Quand nous allons à la Messe, c’est comme si nous allions au Calvaire même », a précisé le Pape, dénonçant une nouvelle fois la désinvolture de ceux qui se permettent de « bavarder » ou de « prendre des photos ». Face à Jésus, l’attitude juste est de rester dans « le silence, les larmes et la joie d'être sauvé. Quand nous entrons dans l'église pour célébrer la Messe nous devons penser ceci : j'entre dans le Calvaire, où Jésus donne sa vie pour moi. »

    Il doit être ainsi clair dans nos esprits qu’en nous faisant entrer dans le Mystère pascal, le Christ nous permet de passer avec Lui, de la mort à la vie.

    Source : Radio Vatican (DA).

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, la Messe est le mémorial du Mystère pascal du Christ. Elle nous rend participants de sa victoire sur le péché et sur la mort, et donne pleine signification à notre vie. Se faisant pain rompu pour nous, le Seigneur Jésus répand sur nous sa miséricorde et son amour, comme Il l’a fait sur la Croix, au point de renouveler notre cœur, notre existence et notre relation avec Lui et avec les frères. Chaque célébration est un rayon de ce soleil sans déclin qu’est Jésus Christ ressuscité. Participer à la Messe signifie entrer dans la victoire du Ressuscité, être illuminés de sa lumière, réchauffés de sa chaleur. L’Esprit nous rend participants de la vie divine qui est capable de transfigurer tout notre être mortel. Dans la Messe nous nous unissons au Christ. Son sang nous libère de la domination de la mort physique et de la mort spirituelle qu’est le mal, le péché. Il est la plénitude de la vie, qui a anéanti la mort pour toujours. Sa Pâque est la victoire définitive sur la mort, car il a transformé la sienne en un acte suprême d’amour. Dans l’Eucharistie, il nous communique cet amour victorieux. En Le recevant avec foi, nous pouvons vraiment aimer Dieu et le prochain, aimer comme Lui nous a aimés, en donnant sa vie. La participation à l’Eucharistie nous fait passer avec le Christ de la mort à la vie. »

    « Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones, venant de France et de divers pays. Chers amis, je vous invite à donner une place importante dans votre vie à la participation à la Messe, en particulier le Dimanche. Le Seigneur vient à votre rencontre pour vous donner son amour, afin que vous aussi vous le partagiez avec vos frères et vos sœurs. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Méditation - Le Christ-Roi

    « Mgr Pie nous a montré dans les trois premières demandes du Pater : que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel, la prière par excellence pour l'avènement du Règne social ici-bas.
    Il veut que les fidèles saisissent le sens complet de cette prière et qu'ils sachent que le règne dont il est parlé n'est pas seulement le ciel, mais encore le règne social du Christ sur la terre. Ils doivent donc, en la récitant, désirer ce règne et prier avec confiance le Père céleste d'accorder au monde cet inestimable bienfait.

    Écoutons l’Évêque de Poitiers recommander la prière pour le Règne social. C'est à une religieuse qu'il s'adresse et par elle, à tous les fidèles qui aiment Jésus-Christ : "La cure spirituelle n'avance pas chez ceux qui sont au timon des affaires, soit hommes du pouvoir, soit hommes de l'avenir. Dieu n'est mis par personne à sa place. Hélas ! nous apprendrons à nos dépens qu'on ne se passe pas impunément de l’Être nécessaire. Le monde lui pardonne son existence, pourvu qu'il veuille bien laisser son œuvre se passer de lui, et ce monde n'est pas seulement le monde impie, mais un certain monde politique chrétien. Pour nous, appliquons-nous à mieux sentir, à mieux accentuer que jamais les trois premières demandes du Pater. Et tant que le monde présent durera, ne prenons point notre parti de confiner le règne de Dieu au ciel, ou même à l'intérieur des âmes : sicut in coelo et in terra ? Le détrônement terrestre de Dieu est un crime : ne nous y résignons jamais !" (Histoire du Cardinal Pie, T. II, Livre IV, chap. II).

    Que les fidèles ne se lassent donc pas de prier pour l'avènement du Royaume et que leur prière, en nos jours d'apostasie nationale, soit plus fervente et plus confiante que jamais ! »

    P. Théotime de Saint-Just o.m.c., La Royauté Sociale de N.-S. Jésus-Christ, Troisième édition considérablement enrichie, Librairie catholique Emmanuel Vitte, Lyon - Paris, 1931.

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    Giotto di Bondone, Le jugement dernier (détail)
    Chapelle des Scrovegni à Padoue (Italie)

    (Crédit photo)

  • Méditation - La communion : union à Jésus, union aux âmes

    « Si une âme me dit : J'ai vu Dieu aujourd'hui, je lui demanderai : Eh bien ! comment vous trouvez-vous vous-même, à présent que Dieu est si près de vous, est entré en vous ? Il faudra qu'elle me réponde, si elle est pénétrée de Celui qu'elle a reçu : Combien je me trouve petite, je descends de bien haut ! La confusion est le premier devoir, la première impression de l'âme qui a vu passer Dieu avec sa grandeur, disons plus, avec l'effrayante bonté dont l'apôtre chéri s'épouvantait.

    « J'ai vu Dieu ; je me suis approché du Sauveur à la table sainte », - oh ! âme qui parlez ainsi, prouvez-le moi en agissant, vous dont la vie si tiède est une suite d'oublis et de lacunes, vous dont la vie consiste à ne pas vivre. Dieu est action et vie, un esprit toujours actif. Vous qui avez vu Dieu, Dieu vit-il en vous ? Si vous vous êtes approchée du Christ, prouvez-le par vos actes ; êtes-vous dévouée comme Jésus était dévoué ? Alors qu'Il trouve le repos de son Cœur dans le don de Lui-même : son amour inquiet, délicat pour les hommes, n'est satisfait qu'à ce prix.

    Où est votre dévouement, votre charité ? Prouvez-moi qu'au moment où Il entrait en vous, vous cherchiez à être humble. En voyant sa vie agissante, si vous n'êtes pas dévouée, c'est que le sacrifice de Dieu n'a pas pénétré dans votre âme, l'esprit de Jésus n'est pas entré dans votre coeur. La présence de Dieu se prouve par la confusion de la créature et par le désir qu'elle a, si petite qu'elle soit, de faire quelque chose pour Celui qui a tout fait ; la bonté qui s'est communiquée, doit agir par une diffusion de bonté, d'amour et de dévouement, parce que, mes Frères, l'effet de la Sainte Eucharistie est non seulement de nous unir à Dieu, de nous mettre en contact avec Lui, mais d'unir les âmes entre elles, en même temps qu'à Jésus. »

    Abbé Henri Huvelin (1838-1910), L'Amour de Notre-Seigneur, Tome second, L'Eucharistie, La Passion (III. L'action de l'Eucharistie dans nos âmes, 13 janvier 1878), Cinquième édition, Librairie Victor Lecoffre, J. Gabalda Éditeur, 1925.

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    Fête du Saint Nom de Jésus, janvier 2015
    Église Saint Joseph de Macon, Géorgie (USA)

    (Crédit photo)

  • Méditation - N’avons-nous pas tous peur ?

    « N’avons-nous pas tous peur – si nous laissons entrer le Christ totalement en nous, si nous nous ouvrons totalement à lui – peur qu’il puisse nous déposséder d’une part de notre vie ? N’avons-nous pas peur de renoncer à quelque chose de grand, d’unique, qui rend la vie si belle ? Ne risquons-nous pas de nous trouver ensuite dans l’angoisse et privés de liberté ? [...] Non ! Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien – absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Dans cette amitié seulement s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère. Ainsi, aujourd’hui, je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d’une longue expérience de vie personnelle, vous dire, à vous les jeunes : n’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ – et vous trouverez la vraie vie. Amen. »

    Benoît XVI, Extrait de l'homélie de la Messe inaugurale du Pontificat, Place Saint-Pierre, Dimanche 24 avril 2005.
    Copyright © Libreria Editrice Vaticana.

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  • Méditation - Prière avant la Communion

    « Saints martyrs, dont le sacrifice a glorifié Jésus-Christ, votre Roi, qui nous offre son Corps et son Sang à l'autel et à la croix, - priez pour moi, - afin que, par un martyre spirituel, avant de recevoir ces saints mystères, je m'immole moi-même comme une victime vivante et agréable.

    Saints pontifes, saints confesseurs, prêtres du Seigneur, ministres de Jésus-Christ, fidèles dispensateurs de ses mystères, qui vous êtes saintement acquittés des fonctions du sacerdoce, qui avez souvent offert à Dieu pour le peuple la victime de propitiation, dont vous l'avez nourri en même temps que vous le souteniez de la parole sainte, - priez pour moi, - afin que je m'acquitte de tous les devoirs d'un vrai chrétien, que je ne néglige pas les remèdes que Dieu m'accorde pour mon salut, et que je ne reçoive pas sa grâce en vain.
    [...]
    Tous les saints et toutes les saintes, tous les esprits bienheureux et tous les élus de Dieu, pour qui les cieux sont ouverts, qui vous nourrissez avec une sainte joie du pain sacré que nous ne voyons qu'en figure ; vous qui êtes déjà dans le port où nous allons péniblement au milieu des tempêtes, vous qui savez quel grand besoin nous avons d'un saint viatique, - priez pour moi, - afin que ce pain céleste nous soutienne dans cette vie, jusqu'à ce que nous ayons le bonheur d'en être rassasiés avec vous dans notre patrie bienheureuse.

    Seigneur, qui, dans ce Sacrement si admirable, nous avez laissé la mémoire de votre passion, faites que nous révérions de telle sorte les mystères sacrés de votre Corps et de votre Sang, que nous sentions continuellement en nous le fruit de votre rédemption, vous qui, avec le Père et le Saint-Esprit, vivez et régnez dans tous les siècles. Ainsi soit-il. »

    Jacobus Merlo Horstius (1597-1644), extraits des Litanies de l'Eucharistie, in "Le Paradis de l’âme chrétienne contenant divers Exercices de Piété tirés de L’Écriture Sainte et des SS. Pères. Traduit du latin de Horstius, docteur de l'Université de Cologne, et Curé de la même ville" (Tome Premier, Quatrième Partie, Ch. II). Nouvelle édition revue et corrigée sur celle de 1715, par l'Auteur du Culte Public [Gaspard-Jean-André-Joseph Jauffret (1759-1823)], A Paris, Chez la Veuve Nyon, Libraire, 1802.

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