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Actualité - Page 14

  • In memoriam...

    L'eau vive (1958)

    Les souliers (1967)

    Le grand chambardement (1968)

    La vérité (1968)

    ... et de nombreuses autres vidéos de Guy Béart aux archives de l'INA ...

    Requiescat in pace !

  • Argentine : Un décès pour dénutrition toutes les 10 heures, deux enfants sur dix privés d’alimentation adéquate

    Resistencia – Selon le dernier rapport réalisé par le Ministère de la Santé argentin, une personne meurt toutes les 10 heures suite à des problèmes dus à la malnutrition. Suite à la mort récente par dénutrition d’un enfant dans la province du Chaco (voir Fides 14/09/2015), le Centre d’Etudes et de Recherche sociale Mandela a indiqué qu’il ne s’agit pas là d’un décès isolé mais qu’il existe également d’autres cas dus au mauvais fonctionnement du système socio-sanitaire public de la province. Le rapport met en évidence que, bien que l’Argentine soit l’un des pays disposant d’un grand potentiel de production alimentaire au niveau mondial, des personnes de tous âges meurent de dénutrition, même si le phénomène concerne en particulier les personnes de plus de 75 ans, qui représentent 70% des décès, les jeunes en représentant 8%.
    Selon une autre recherche, réalisée par l’Observatoire de la Dette sociale de l’Université catholique argentine, 2 enfants sur 10 ne disposent pas d’une alimentation adéquate. En outre, la moitié des enfants privés d’une alimentation saine souffre d’insécurité alimentaire sévère, principalement au sein des familles disposant d’emplois précaires, qui vivent dans des villages ou de quartiers provisoires. L’étude révèle que 28,7% de la population argentine est pauvre. Selon l’INDEC, au Chaco, vivent environ 1,05 millions de personnes dont environ 296.000 appartenant à une catégorie économiquement active. En contraste avec cette étude, l’ISEPCI (Institut de Recherche sociale, économique et politique citadine) a publié un rapport, toujours basé sur les données relatives à 2014, selon lequel dans la seule ville de Resistencia, le taux de pauvreté est de 49,6% et celui d’indigence de 13,4%. (AP)

    Rappel :
    11 millions de pauvres en Argentine
    2 millions de personnes souffrent de la misère
    950.000 mineurs sont en danger alimentaire.

    Source : Agence Fides (15/09/2015)

    Vous avez bien lu : en Argentine, 950.000 mineurs sont en danger alimentaire, et l'on dénombre un mort toutes les 10 heures.
    Mais il n'y a pas de reporter sur place.
    Donc pas de photographie.
    Alors tout le monde s'en fout.

    En Argentine, 950.000 mineurs sont en danger alimentaire.
    Il n'y a pas de photo.
    ... 950.000 ... ça ne compte donc pas ? ...

  • Cameroun : plus de 100.000 personnes fuient Boko Haram

    Cameroun,Boko Haram,exil,attentats,réfugiés,déplacés,Mgr Ateba,terrorisme,messe,prièreAprès le Nigeria, le Cameroun. Le 13 septembre 2015, deux adolescents se font exploser à Kolofata, au nord du Cameroun où Boko Haram multiplie attaques et attentats-suicide depuis juillet 2014, provoquant la fuite de milliers de personnes. Mgr Bruno Ateba, évêque de Maroua-Mokolo (nord du Cameroun), se confie à l’AED.

    « Nous sommes dépassés.» Mgr Ateba évoque le chiffre de 100.000 réfugiés ou déplacés au Cameroun. 52.600 viennent principalement du Nigeria voisin, à 60 km de Maroua, et s’entassent dans le camp de Minawao, au nord du Cameroun. Au moins autant de Camerounais sont en fuite dans leur propre pays et trouvent refuge chez des proches ou dans des salles publiques.

    Ils redoutent les attaques de Boko Haram, ce groupe terroriste particulièrement actif au Nigeria, qui frappe désormais de plus en plus loin des frontières nigérianes. Le 22 juillet 2015, plus de trente personnes sont tuées dans un attentat à Maroua faisant des centaines de blessés. Des jeunes filles auraient été forcées par les terroristes à cacher des bombes sous leur burqa et à se faire exploser en public. « Pour nous, ce jour est comme un vendredi saint », commente Mgr Ateba.

    D’après l’évêque, Boko Haram peut facilement entrer au Cameroun. « Dans certaines maisons de la tribu des Kanuri, tout près de la frontière, il y a une pièce au Nigeria, une autre au Cameroun. »

    Cameroun,Boko Haram,exil,attentats,réfugiés,déplacés,Mgr Ateba,terrorisme,messe,prièrePar sécurité, chaque dimanche quand il célèbre la messe en plein air pour environ 3 000 personnes, une chaîne humaine se forme autour des fidèles, soumis eux-mêmes à de stricts contrôles préliminaires. Ces mesures font suite à la lettre que l’évêque de Maroua-Mokolo adresse mi-août à son diocèse : « Quiconque se retrouve face à quelqu’un qu’il ne connaît pas doit être vigilant. Il faut signaler à la police toute personne suspecte. » Il lance également un appel à la communauté internationale : « Aidez-nous à trouver la paix. Nous ne pouvons rien faire sans la paix. La communauté internationale dispose de tous les moyens pour mettre un terme à la terreur causée par Boko Haram. »

    Mais pour Mgr Ateba, la réponse au terrorisme passe aussi par la prière et le dialogue entre chrétiens et musulmans. Au Cameroun, où 70 % des 20 millions d’habitants sont chrétiens, l’Église catholique jouit d’une bonne réputation. Selon lui, de nombreux musulmans consultent dans les centres de soins catholiques ou envoient leurs enfants dans les écoles catholiques. « Nous ne perdons pas espoir » conclut-il. « Le Seigneur est notre refuge. »

    En 2014, « l’Aide à l’Église en Détresse » a soutenu la pastorale au Cameroun à hauteur de 1.130.000 euros. Près du camp de Minawao, l’AED a permis la construction d’une salle pour que les réfugiés catholiques puissent prier et assister à la messe. Une cathédrale à Maroua est également en cours de construction – les fondations sont posées – grâce aux subsides de l’AED.

    Source : AED (15 septembre 2015)

  • 500e anniversaire de la bataille de Marignan

    Elle opposa les 13 et 14 septembre 1515 dans la plaine du Pô le roi de France François Ier et ses alliés vénitiens aux mercenaires suisses qui défendaient le duché de Milan. En une vingtaine d'heures, la bataille de Marignan fit au moins 16.000 morts. Elle est la première grande victoire du roi, et ouvrit les portes du Milanais à la France. Dix ans plus tard, la déroute de Pavie renversera la situation.

    Marignan_1a.jpg

    Détail d'une enluminure attribuée à Maître à la Ratière (16e siècle)

    A lire : La bataille de Marignan (13-14 septembre 1515).

  • Crise migratoire : justice et charité sont indissociables - Mgr Aillet

    Mgr_Aillet_3.jpg

    Dans un communiqué en date du 10 septembre 2015, Monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, aborde la question de la crise migratoire sous le prisme de la justice et de la charité, deux vertus indissociables.

    1. L’appel du Pape François :

    Après la prière de l’Angélus du dimanche 6 septembre, le Pape François a évoqué le drame « des dizaines de milliers de réfugiés fuyant la mort, à cause de la guerre et de la faim, et qui sont en marche vers une espérance de vie » ; et il a appelé les paroisses, les communautés religieuses, les monastères et les sanctuaires de toute l’Europe « à manifester l’aspect concret de l’Evangile et à accueillir une famille de réfugiés ». Il a demandé à ses frères évêques d’Europe, que dans leurs diocèses « ils soutiennent son appel, rappelant que la miséricorde est le deuxième nom de l’amour : ‘Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait’ » (Mt 25,40).

    Je sais la générosité des fidèles de mon diocèse et je veux remercier ici les familles, souvent dans le cadre de leurs paroisses, qui accueillent déjà des réfugiés en provenance d’Irak et de Syrie et manifestent ainsi une vraie solidarité concrète envers les chrétiens d’Orient persécutés pour leur foi.

    Grâce à l’annonce faite par le gouvernement français, il y a un peu plus d’un an, d’ouvrir toutes grandes les portes de notre pays à ces chrétiens et autres minorités religieuses, expulsés par l’Etat Islamique de leurs villes de Mossoul et de la plaine de Ninive, sous menace de conversion à l’Islam ou de mort, ils se sont conformés aux règles administratives en vigueur en déposant leurs demandes de visa auprès des consulats de France. Force est de constater que les visas sont délivrés par Paris au compte-gouttes et qu’il s’agit, pour les plus chanceux d’entre eux, d’un parcours du combattant des plus éprouvants. Comme j’ai pu le constater en visitant ces réfugiés à Erbil, en octobre dernier, les moyens en personnels mis à la disposition des Consulats pour traiter ces dossiers manquent souvent cruellement, malgré la très bonne volonté des consuls et de leurs collaborateurs. Beaucoup de ceux qui répondent aux critères retenus – déplacement de Mossoul et de la plaine de Ninive l’an dernier et attestation d’une famille d’accueil en France – se découragent et prennent le chemin de l’exil vers le Liban, la Jordanie ou la Turquie… Aussi, qu’en est-il aujourd’hui du généreux effet d’annonce qui avait suscité tant d’espoir ?

    Tout en partageant la compassion causée par ces files de migrants jetées sur les mers et les routes, on ne peut s’empêcher de comparer le traitement concret qui est réservé aux réfugiés de Mossoul et de la plaine de Ninive, avec la volonté d’accueil universel affichée aujourd’hui à l’endroit des migrants qui forcent, souvent malgré eux, le passage !

    Dans son appel du 6 septembre, le Pape François se situe dans le registre du précepte évangélique de la charité, en se référant explicitement à la parabole du Jugement dernier : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné à boire … j’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (Mt 25). On reconnaît ici ce que la tradition de l’Eglise appelle les œuvres corporelles de miséricorde. Jésus n’a pas l’intention ici de promouvoir un programme politique qui s’imposerait tel quel aux Etats, mais exhorte les fidèles à l’exercice de la charité dans une situation concrète. Comme l’écrivait le Pape Benoît XVI dans son encyclique Dieu est amour : « La charité chrétienne est avant tout simplement la réponse à ce qui, dans une situation déterminée, constitue la nécessité immédiate » (n. 31). C’est que l’appel du Pape François ne saurait se réduire à une incantation in abstracto : « l’Evangile nous appelle, affirme-t-il, nous demande d’être ‘proches’ des plus petits et des laissés-pour-compte. De leur donner une espérance concrète. Leur dire « courage, patience !... » ne suffit pas » (Angelus du 6 septembre).

    On notera en effet qu’ici, le Pape ne s’adresse pas aux Etats et se garde bien de préconiser des solutions politiques au problème des migrants, comme il l’avait fait par contre en interpellant avec vivacité la Communauté internationale pour venir au secours des chrétiens et autres minorités religieuses d’Orient persécutés. Il évite de poser un jugement sur des gouvernements pris de cours par l’ampleur soudaine du problème.

    Le Pape demande aux paroisses catholiques d’Europe d’accueillir une famille de réfugiés « fuyant la mort, à cause de la guerre ou de la faim ». Dans un discours circonstancié, il ne parle pas des « migrants » en général mais des « réfugiés ». Certes il ne précise pas comment discerner s’il s’agit effectivement de réfugiés, même si son propos le suggère. Il ne dit rien non plus sur le caractère temporaire qui s’impose à un accueil concret qui nécessitera, en lien avec des organismes ad hoc, une inscription dans la durée : papiers administratifs, logement, apprentissage de la langue, travail, ce qui s’avère un nouveau parcours du combattant des plus difficiles.

    De même, l’accueil des étrangers, en particulier ceux qui ne sont pas chrétiens, ne nous dispense pas, sans prosélytisme et dans le respect de la liberté, de leur partager le trésor de la foi (cf. Règle de Saint Benoît à propos de l’hospitalité ; Instruction du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, Erga migrantes Caritas Christi, du 3 mai 2004, nn. 59-68).

    Nous ne pouvons donc pas rester insensibles à l’appel du Saint-Père et nous continuerons à accueillir les réfugiés d’Irak et de Syrie, en lien avec l’association chaldéenne de Pau. L’Oeuvre d’Orient, se tient à la disposition des diocèses, des paroisses et des familles qui souhaitent répondre positivement à l’appel du Pape pour accueillir une famille de réfugiés (contact@oeuvre-orient.fr)

    2. Pour aller plus loin

    Il n’est pas interdit pour autant d’aller plus avant dans la réflexion et de se poser la question politique, non plus seulement de la charité, mais de la justice, en évitant de se laisser submerger par une vague d’émotion, suscitée par des images savamment diffusées par les médias au nom d’un moralisme culpabilisateur et manquant passablement de recul. D’aucuns ont souligné la différence de traitement qui a été faite entre la photo, il est vrai insupportable, du petit Aylan, qui a défrayé bien légitimement la chronique, et celle des 21 coptes égyptiens décapités par l’Etat Islamique en haine de la foi ! On ne gouverne pas avec des émotions, qui conduisent tout droit au risque du despotisme, qu’il soit celui des idées – la « pensée unique », qui peut être source de culpabilisation – ou qu’il soit celui des décisions précipitées et irréfléchies.

    L’accueil exprimé par l’Allemagne, à grands renforts de campagnes médiatiques, pour généreux qu’il soit, pourrait cacher des intentions moins altruistes qu’il n’y paraît : l’Economie-locomotive de l’Europe n’a-t-elle pas un besoin urgent de main d’œuvre pour faire fonctionner ses usines et ses entreprises, en raison du cruel déficit démographique ? Cet accueil largement relayé, pour donner un espoir légitime à tant de migrants en situation de détresse, pourrait avoir pour effet pervers d’encourager de nouveaux migrants à prendre des risques disproportionnés, en se jetant corps et âmes entre les mains de passeurs sans scrupules, qui exploitent cette vague migratoire à des fins mercantiles et parfois même de conquête idéologique inavouable.

    En corollaire de l’appel à la charité concrète faite par le Pape François, il me semble que de graves questions d’ordre politique s’imposent, pour que la vague d’émotion et l’authentique générosité suscitées par ce drame ne manquent pas d’un éclairage nécessaire.

    1. Les Etats occidentaux ne devraient-ils pas reconnaître, dans un beau geste de repentance, leurs erreurs de ces dernières années, en intervenant dans plusieurs pays et en y provoquant plus ou moins directement le chaos qui règne aujourd’hui dans ces pays (Irak, Libye, Syrie…) ?

    N’est-il est pas permis de douter de l’entière générosité des motifs avancés alors pour justifier ces interventions désastreuses : faire avancer la cause de la démocratie et des droits de l’homme, certes en s’attaquant à des Régimes forts, mais pour défendre des intérêts économiques, stratégiques, géopolitiques occidentaux, dans une région où les richesses pétrolières sont convoitées…

    2. Quels moyens sont mis en place pour lutter efficacement contre les passeurs ?

    3. Quelles résolutions de la Communauté internationale, quelle voie diplomatique sont mises en œuvre pour permettre aux migrants de demeurer chez eux ?

    Dans son message du 12 octobre 2012 pour la journée mondiale des migrants de 2013, le pape émérite Benoît XVI soulignait en effet qu'"avant même le droit d'émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c'est-à-dire d'être en condition de demeurer sur sa propre terre, répétant avec le Bienheureux Jean-Paul II que le droit primordial de l'homme est de vivre dans sa patrie". C'est donc à juste titre que la déclaration du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France du 7 septembre 2015 souligne "l'importance de se préoccuper des causes de ces migrations. La communauté internationale, l'Europe, les gouvernements, ne peuvent ignorer la situation politique et économique des pays d'origine ou encore le rôle des filières qui exploitent la misère humaine".

    4. Quelle solution concrète pour secourir les chrétiens d’Orient et autre minorités religieuses, et nourrir leur espérance de recouvrer leurs maisons et leurs terres, injustement confisquées ?

    Une bonne part de la réponse à ces questions passe par la volonté de stopper l’avancée de l’Etat Islamique et de détruire cette organisation. Ce qui supposerait une coalition associant les Pays occidentaux et les pays arabes, la Russie et l’Iran, et qui ne semble pas pouvoir faire l’économie d’une opération terrestre.

    5. Enfin quelle politique mettre en œuvre en Europe pour répondre à cette vague migratoire sans précédent et qui ne saurait être déconnectée de la résolution des questions ci-dessus ?

    La Doctrine Sociale de l’Eglise ne dénie pas aux Etats la légitimité à réguler les flux migratoires au nom du Bien commun d’une nation, tout en réaffirmant le principe absolu du respect dû à la dignité de toute personne humaine ?

    C'est ainsi que le Catéchisme de l'Eglise catholique affirme que "les nations mieux pourvues sont tenues d'accueillir autant que faire se peut l'étranger en quête de la sécurité et des ressources vitales qu'il ne peut trouver dans son pays d'origine" mais rappelle que "les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l'exercice du droit d'immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption" tout en précisant qu'en tout état de cause, "l'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil, d'obéir à ses lois et de contribuer à ses charges" (CEC n° 2241).

    Régulation des flux migratoires et accueil des réfugiés, justice et charité, ne sont pas inconciliables. Ils sont même inséparables.

    Quelle grande voix portera ces questions cruciales sans lesquelles on ne parviendra pas à endiguer les drames humanitaires et civilisationnels qui se préparent ?

    + Marc Aillet 
    Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
    10 septembre 2015

    Source : Diocèse Bayonne-Lescar-Oloron.

  • De l'émotion sélective et moutonnière

    BamakoPlus de 3 millions de personnes – soit un cinquième de la population du Mali – vivent dans des conditions d’insécurité alimentaire selon les agences spécialisées des Nations unies. La région où la situation est la plus critique est le nord du pays, où les conditions de sécurité demeurent précaires même après l’expulsion des groupes djihadistes qui avaient conquis la région en 2012.
    La guerre a contraint à la fuite des centaines de milliers de personnes. Selon les dernières données de l’ONU, si environ 136.000 réfugiés se trouvent dans les pays limitrophes et 90.000 évacués ont pu rentrer chez eux des centaines de milliers de personnes vivent encore dans des camps d’accueil.
    Pour survivre, selon la FAO, de 10 à 15% de la population malienne ont été contraint à demander des prêts, à vendre leur bétail ou à s’impliquer dans des activités illicites. Parmi les plus touchés se trouvent de nombreux enfants. Selon la coordination de l’ONU pour l’action humanitaire (OCHA), dans le nord du pays, 715.000 enfants de moins de cinq ans souffrent de graves formes de malnutrition. (L.M.)

    Source : Agence Fides (09/09/2015)

    Vous avez bien lu : dans le nord du Mali, 715.000 enfants de moins de 5 ans souffrent de graves formes de malnutrition.
    Mais il n'y a pas de reporter sur place.
    Donc pas de photographie.
    Alors tout le monde s'en fout.

    Au Mali, 715.000 enfants de moins de 5 ans souffrent de graves formes de malnutrition.
    Il n'y a pas de photo.
    ... 715.000 ... ça ne compte donc pas ? ...

  • Mgr Audo, Evêque d'Alep des Chaldéens : « pour nous, c’est une douleur que de voir les familles partir »

    Alep – L'appel du Pape François afin que les Paroisses et sanctuaires européens accueillent chacun une famille de réfugiés « exprime sa sollicitude envers ceux qui souffrent et constitue une invitation faite à tous les chrétiens à aider concrètement, conformément à l’Évangile, ceux qui se trouvent dans des situations d’urgence, telles que celles vécues par ceux qui sont repoussés aux frontières ». Dans le même temps, « face aux guerres qui bouleversent le Proche-Orient, notre désir, en tant que chrétiens et en tant qu’Église, est de demeurer dans notre pays et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour tenir cette espérance vivante ». C’est ainsi que l’Évêque d’Alep des Chaldéens, Mgr Antoine Audo SI, Président de la Caritas Syrie, expose à l’Agence Fides un certain nombre de considérations à propos de l’initiative pontificale visant à mobiliser les communautés chrétiennes d’Europe en faveur de l’accueil des réfugiés provenant des zones de conflit d’Afrique et d’Asie.

    Les émigrants ayant fui la Syrie et se dirigeant vers l’Allemagne – qui leur a ouvert ses portes – sont ces jours-ci au centre de l’attention des moyens de communication du monde entier. Les critères selon lesquels le Président de la Caritas Syrie considère ces phénomènes sont ceux d’un réalisme géopolitique lucide et de la sollicitude pastorale : « La situation d’avilissement, l’augmentation de la pauvreté, la difficulté à soigner les maladies après plus de quatre ans de guerre – indique Mgr Audo – nous usent tous actuellement. A Alep, l’été dernier a été terrible, avec des problèmes de ravitaillement en eau et en énergie électrique. Aujourd’hui, la ville a été enveloppée par une tempête de poussière. On ne voit rien et nous nous sommes dit entre nous : il ne manquait plus que cela… Dans le même temps, nous ne nous sentons pas le courage de dire aux personnes : fuyez, allez-vous en, quelqu’un vous accueillera. Nous respectons les familles qui ont des enfants et qui s’en vont. Je ne prononcerai jamais un mot, un jugement qui ne soit pas bienveillant contre ceux qui s’en vont parce qu’ils veulent protéger leurs enfants des souffrances. Mais pour nous, c’est une douleur que de voir les familles partir et parmi elles, nombreuses sont les familles chrétiennes. C’est un signe que la guerre ne finira pas ou qu’à la fin prévaudront ceux qui veulent détruire le pays ».

    Le scénario envisagé par l’Évêque chaldéen est celui d’une lente et mortelle hémorragie qui prive le pays de ses meilleures forces : « Même à Alep, j’entends les récits de jeunes qui se disent entre eux : formons un groupe et allons-nous en, fuyons seuls, sans demander la permission de nos familles… Il s’agit d’un phénomène grave, de désespoir. Mais c’est ce qui est en train d’arriver. Ce qui veut dire qu’ici ne resteront que les personnes âgées ». En outre, par rapport au phénomène des réfugiés et des fuites en masse, le Président de la Caritas Syrie dénonce l’occultation systématique des dynamiques géopolitiques et militaires qui les ont provoquées : « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour défendre la paix – explique à Fides Mgr Audo – alors qu’en Occident, ils disent tout faire en défense des droits fondamentaux et il continuent, au travers de cet argument, à alimenter également cette guerre infâme. C’est là le paradoxe terrible dans lequel nous nous trouvons et nous ne parvenons même plus à comprendre ce qu’ils veulent vraiment ». (GV)

    Source : Agence Fides (07/09/2015).

  • Angelus de ce dimanche 6 septembre 2015

    Devant une foule très nombreuses réunie place Saint-Pierre ce dimanche midi, le Pape François est revenu sur l’Évangile du jour, tiré du chapitre 7 de Saint-Marc (versets 31 à 37), qui raconte la guérison d’un sourd-muet par Jésus, « un évènement prodigieux qui montre que Jésus rétablit la pleine communication de l’homme avec Dieu et avec les autres hommes », a-t-il expliqué. Le fait que ce miracle se déroule dans la zone du Décapole, « en plein territoire païen », montre aussi pour le Pape que « ce sourd-muet devient symbole du non-croyant qui accomplit un chemin vers la foi. Sa surdité exprime l’incapacité d’écouter et de comprendre non seulement les paroles des hommes, mais aussi la Parole de Dieu. »

    Le Pape François a ensuite insisté sur l’attitude respectueuse de Jésus : « Jésus porte cette homme loin de la foule : il ne veut pas que sa parole soit couverte du vacarme des voix et des jacasseries de l’environnement. La Parole de Dieu que le Christ nous transmet a besoin de silence pour être écoutée comme Parole qui guérit, qui réconcilie et qui rétablit la communication. » Le fait que Jésus touche les oreilles et la langue de ce sourd-muet montre que « Dieu n’est pas enfermé en Lui-même, mais Il s’ouvre et se met en communication avec l’humanité. Dans son immense miséricorde, Il dépasse l’abysse de l’infinie différence entre Lui et nous, et vient à notre rencontre. »

    Cet Évangile aussi renvoie aussi à notre propre attitude. « Souvent nous sommes repliés et fermés en nous-mêmes, et nous créons tant d’îles inaccessibles et inhospitalières. Parfois nous créons des réalités incapables d’ouverture réciproque : le couple fermé, la famille fermée, le groupe fermé, la paroisse fermée, la patrie fermée… Et ceci ne vient pas de Dieu ! C’est notre péché, le nôtre », a-t-il insisté.

    « Et pourtant, à l’origine de notre vie chrétienne, dans le baptême, il y a justement ce geste et cette parole de Jésus : "Effatà ! Ouvre-toi !", a rappelé le Saint-Père. Et le miracle s’est accompli : nous avons été guéris de la surdité de l’égoïsme et du mutisme de la fermeture, et avons été intégrés dans la grande famille de l’Église : nous pouvons écouter Dieu qui nous parle et communiquer sa Parole à ceux qui ne l’ont jamais écoutée, ou à ceux qui l’ont oubliée et enterrée sous les épines des préoccupations et des mensonges du monde. »

    Appel pour les migrants et pour l'Amérique du Sud

    A l'issue de la prière de l'Angélus, et en pleine cohérence avec cette méditation de l’Évangile, le Pape François a lancé un appel vibrant pour que toutes les paroisses européennes prennent en charge des familles de réfugiés. « Face à la tragédie de dizaines de réfugiés qui fuient la mort, liée à la guerre et à la faim, et sont en chemin vers une espérance de vie, l’Évangile nous appelle à être proche des plus petits et des personnes abandonnées. À leur donner une espérance concrète. Nous ne pouvons pas seulement dire "courage, patience !..." L’espérance est combative, avec la ténacité de celui qui avance vers un but sûr ».
    Le Saint-Père appelle donc, en vue du Jubilé de la Miséricorde, « chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère et sanctuaire de toute l’Europe à accueillir une famille de réfugiés, à commencer par le diocèse de Rome ». Il s’agit, précise le Pape, « d’un geste concret en préparation à l’Année Sainte » qui débutera le 8 décembre prochain. La Miséricorde de Dieu doit être visible « à travers nos œuvres » insiste-t-il, faisant référence au témoignage de Mère Teresa de Calcutta, dont l’anniversaire de la mort était célébré ce samedi 5 septembre. Le Saint-Père annonce que, dans les prochains jours, les « deux paroisses du Vatican accueilleront deux familles de réfugiés » et il conclut en s’adressant directement aux évêques européens, « vrai pasteurs » afin que « dans leurs diocèses ils soutiennent son appel, en se souvenant que la miséricorde est le second nom de l’amour ».

    Il s’est aussi exprimé en espagnol, sur la crise à la frontière entre la Colombie et le Venezuela : « Ces jours-ci, les évêques du Venezuela et de la Colombie se sont réunis pour examiner ensemble la situation douloureuse qui s’est créée sur la frontière entre les deux pays. Je vois en cette rencontre un clair signe d’espérance. J’invite tous, en particulier les peuples bien-aimés du Venezuela et de la Colombie, à prier pour que, dans un esprit de solidarité et de fraternité, les difficultés actuelles puissent être surmontées. »

    Le témoignage héroïque des sœurs pendant la guerre d'Espagne

    Il aussi évoqué la béatification samedi en Espagne de trois religieuses, Fidelia (Dolores) Oller Angelats, Josefa Monrabal Montaner et Faconda (au siècle Catalina) Margenat Roura, religieuses de l’Institut de Saint-Joseph de Girone, tuées pour leur fidélité au Christ et à l’Église en août 1936. « Malgré les menaces et les intimidations, ces femmes restèrent courageusement à leur poste pour assister les malades, se confiant à Dieu. Leur témoignage héroïque, jusqu’à l’effusion du sang, donne force et espérance et tous ceux qui aujourd’hui sont persécutés en raison de leur foi chrétienne. Et nous savons qu’ils sont tellement nombreux. »

    Il a aussi évoqué les Jeux africains qui se déroulent actuellement à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Il a dit souhaiter que « cette grande fête du sport contribue à la paix, à la fraternité et au développement de tous les pays d’Afrique. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Belgique - Concert de soutien aux Chrétiens d’Orient

    Le samedi 10 octobre à 20h, le prestigieux chœur libanais « La Voix d’Antan » chantera à la basilique nationale de Koekelberg, en faveur des Chrétiens d’Orient.

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    Ce concert exceptionnel est organisé  par le comité de soutien aux Chrétiens d’Orient (CSCO) et les Eglises syriaque orthodoxe, melkite, copte orthodoxe, arménienne apostolique, chaldéenne, romaine, maronite ainsi que le monastère Saint Charbel en Belgique.
    Pour l’occasion, les 60 choristes seront placés sous la direction du père Miled Tarabay.
    Participer à ce concert, c’est aussi montrer votre soutien aux chrétiens d’Orient. Les bénéfices de cette soirée seront en effet reversés au profit du CSCO (BE77 0689 0300 3642)

    Infos et Réservations : 0478.453.207  -  0497.284.008  -  067.89.24.20
    cosochorbe@gmail.com – abbayebsi@hotmail.com

    Source : InfoCatho.be.

  • Syrie - Appel de Mgr Gregorios III aux jeunes : « S’il vous plaît, n’abandonnez pas la Syrie ! »

    Dans une lettre ouverte adressée aux jeunes, dont une copie a été envoyée à l’AED, le Patriarche melkite gréco-catholique Gregorios III résidant à Damas s’alarme du « tsunami » d’émigration des jeunes et leur demandant de rester.

    Mgr-Gregoire-III-Lahham-credit-AED_1a.jpgSelon le Patriarche, l’exode est si grave qu’il met sérieusement en question l’avenir de l’Église en Syrie. « La vague presque générale d’émigration des jeunes, en particulier de Syrie, mais aussi du Liban et d’Irak, me brise le cœur, me blesse profondément et me porte un coup fatal. Compte tenu de ce tsunami d’émigration… quel avenir reste-t-il à l’Église ? Qu’adviendra-t-il de notre patrie ? Qu’adviendra-t-il de nos paroisses et de nos institutions ? »

    Reconnaissant les nombreux problèmes de la vie en Syrie aujourd’hui, le Patriarche implore les jeunes de rester : « Malgré toutes vos souffrances, restez ! Soyez patients ! N’émigrez pas ! Restez pour l’Église, pour votre patrie, pour la Syrie et son avenir ! Restez ! RESTEZ ! »

    Au moins 450.000 chrétiens syriens déplacés ou réfugiés

    Syrie-AED_2a.jpgCompte tenu de la situation des flux migratoires en Syrie, il n’y a pas de chiffres précis disponibles concernant la population chrétienne du pays. Mais selon des estimations prudentes, 450.000 des quelque 1.170.000 chrétiens qui vivaient en Syrie avant 2011 sont désormais des déplacés intérieurs ou bien vivent comme réfugiés à l’étranger.

    La population chrétienne a particulièrement souffert du fait que des villes à forte concentration de fidèles – y compris Alep et Homs – ont subi certains des pires combats.

    Dans sa lettre ouverte, le Patriarche Gregorios III a fait mémoire d’autres périodes de persécutions, comme la révolution de 1860 en Syrie, qui avait causé le meurtre de milliers de chrétiens et la destruction de nombreuses églises dans la vieille ville de Damas, avant d’ajouter : « Nos ancêtres ont subi de grandes difficultés, mais ils ont été patients, c’est pourquoi l’Église s’est maintenue, le christianisme a perduré et le nombre de chrétiens a même augmenté après 1860. »

    En février 2015, l’AED a annoncé 22 nouveaux projets d’aide aux chrétiens de Syrie, pour un total d’environ 2,3 millions d’Euros, afin qu’ils rebâtissent leur vie en Syrie, privilégiant l’aide aux endroits les plus touchés par la guerre, dont Alep, Homs et Damas. Ces projets permettent à des milliers de familles restées en Syrie de recevoir de la nourriture, des médicaments, une aide au logement ainsi que du chauffage et d’électricité.

    Source : AED (Aide à l'Eglise en Détresse)

  • Désastreux bilan de la tempête Erika aux Caraïbes

    Eglises détruites, familles évacués et nombre d’enfants emportés par les eaux suite au passage de la tempête tropicale Erika

    Saint John’s – La tempête tropicale Erika qui s’est abattue ces jours derniers sur les Caraïbes et a frappé en particulier l’Etat de Dominique, a porté la mort et la dévastation. Outre les disparus, des maisons, des ponts et des routes ont été détruits et l’aéroport est fermé. Il n’est pas encore possible d’effectuer une évaluation globale des dommages attendu que différentes zones sont encore complètement isolées. 80% du pays et de nombreuses églises ont été détruits. Le Père George Williams, Directeur des Œuvres pontificales missionnaires des Antilles, communique à l’Agence Fides que « suite aux dommages subis, dans de nombreux villages, beaucoup de familles ont été contraintes à évacuer après que leurs maisons aient été balayées par les pluies torrentielles. En outre, de nombreux enfants ont été emportés par les eaux ».
    Du Diocèse de Roseau, le Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires a reçu une liste de biens de premières nécessité indispensables à la survie de la population, dont de l’eau potable, des denrées alimentaires non périssables, du lait en poudre et des couches pour les enfants, des médicaments, des désinfectants, des vêtements, des draps et des couvertures. (AP)

    Source : Agence Fides (02/09/2015)

  • Face à Daech, quel avenir pour les chrétiens d'Irak ? Conférence de Mgr Louis Sako, le 9 septembre à Paris

    Face à Daech, quel avenir pour les chrétiens d'Irak ?
    Conférence exceptionnelle de Mgr Louis Sako :

    le mercredi 9 septembre à 20h30
    Crypte Saint Ferdinand des Ternes - 23 rue d'Armaillé, 75017 Paris

    Entrée libre, ouvert à tous.

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  • Syrie : Visite de Mgr Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon

    Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, a entamé sa visite de deux jours dans l'éparchie de Homs, avec laquelle il s'apprête à jumeler son diocèse. C’est la première fois depuis le début de la guerre qu’un évêque français se rend auprès des chrétiens de Syrie, annonce le quotidien libanais L'Orient-Le Jour ce jeudi 27 août.

    « Je suis venu ici pour vous dire face à face notre volonté et notre désir de communion spirituelle à vos souffrances », a dit Mgr Rey devant la cathédrale de Yabroud, petite ville de 60 000 habitants attaquée par des groupes terroristes en 2013.

    « Vous êtes placés au pied de la croix du Christ, et c'est là où se vérifie la foi la plus authentique. Votre fidélité dans la foi, à travers l'épreuve, nous encourage, nous réveille et nous fortifie », a poursuivi Mgr Rey, auteur de l’initiative qui fit sonner, le 15 août dernier à travers la France, les cloches des églises, appelant les fidèles à prier pour les chrétiens d'Orient.

    « Sa présence est un véritable réconfort parce que l'on se sent parfois abandonné. Il faut du courage pour venir jusqu'à nous », a dit une jeune mère de quatre enfants obligée de fuir sa maison pendant un an en raison de la présence des djihadistes dans le quartier. « Nous sommes rentrés, nous avons reconstruit notre maison et nous avons besoin de ce message de soutien et de paix pour continuer à espérer pour la Syrie », a-t-elle ajouté.

    L’évêque français a promis une « prière fervente », mais il a également promis une aide matérielle. « Nous allons transmettre votre message, faire connaître aux Français votre souffrance, mais nous allons également vous aider concrètement », a-t-il dit. « Nous avons déjà accueilli des familles venues d'Irak ou de Syrie, mais nous voulons aider celles qui ont l'immense courage de rester sur place », a ajouté Mgr Rey.

    L’évêque français a rencontré le patriarche grec-melkite catholique Grégoire III Laham à Maaloula, petit village majoritairement chrétien attaqué par des terroristes en septembre 2013. « Nous constatons dans ces églises de Maaloula le mystère de l'iniquité dont parle saint Paul, a dit le patriarche. Avec votre présence, nous touchons au mystère de la Résurrection. Merci de nous aider à reconstruire les églises de pierre, mais merci surtout d'être le signe de l'existence de l'Église de chair, au cœur de la souffrance. »

    Durant ce voyage, Mgr Rey a eu l'occasion de remercier les bénévoles de l'association française SOS Chrétiens d'Orient qui l'avaient aidé dans la préparation de sa visite, et qui aident à la reconstruction d'églises, d'écoles et de maisons depuis deux ans dans le pays.

    Sources : L'Orient-Le Jour - Zenit.org - © Innovative Media Inc. (27 août 2015)

  • Livres : Une BD pour aider le Népal

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    A la suite du séisme ayant frappé le Népal au printemps dernier, les éditions Place du Sablon publient un album de BD afin d’aider à la reconstruction du pays. L’album, intitulé « 25 avril 2015, Népal » est en vente à partir de ce jour. Il a vu le jour à l’initiative de l’auteur belge André Taymans et de son éditeur Pierre Paquet, et rassemble des illustrations et des planches de BD réalisées par des dessinateurs et scénaristes du monde entier.  Une cinquantaine d’auteurs de BD ont répondu à l’appel comme François Walthéry (Natacha), Emmanuel Lepage (Muchacho), Jacques Terpant (Pirates), Cosey (Jonathan) ou Marc Hardy (Pierre Tombal).

    Ce beau livre de 56 pages est vendu 25 euros, et l’intégralité des bénéfices sera reversée à la Croix-Rouge.

    Source : P.G. / InfoCatho.be.

  • Syrie : destruction du monastère Mar Elian, le Patriarche Ignace Y. III Younan interpelle l’Occident

    Le patriarche syriaque catholique a adressé la déclaration suivante à l'Oeuvre d'Orient, suite à la destruction du "monastère de saint Elian, à Qaryatain et à l'enlèvement de plusieurs dizaines de chrétiens par ce qu'on appelle DAECH."

    destruction-Mar-Elian.jpgDes horreurs à n’en plus finir..! comme les medias viennent de le rapporter ce matin, les criminels de DAECH et compagnie, ont détruit notre monastère syriaque catholique de Mar Elian, Qaryatain, Syrie, vieux d’au moins 15 siècles. Le prêtre qui le desservait, le père Jacques Mourad est toujours enlevé depuis trois mois, sûrement par ces mêmes terroristes qui se réclament de la religion de la miséricorde et commettent toutes sortes d’absurdités, au nom de leur allah !
    J’essaie de communiquer avec notre administrateur du diocèse de Homs, car nous craignons pour les dizaines de familles prises en otage, mais sans succès !
    Jusqu’à quand le monde dit « civilisé » gardera-t-il un silence hypocrite, quand tout le monde est au courant des horreurs commises par ces barbares ? Comment un pays qui se dit défenseur des droits de l’homme ferme-t-il les yeux devant des aberrations telles que décapiter, confiner en esclavage et violer enfants et femmes ?.. Est-ce ça la démocratie ?
    En somme, nous devons le crier à haute voix : nous craignons DAECH, parce que nous avons été abandonnés et nous n’avons pas les moyens de nous défendre comme c’est la cas au Liban.
    Patriarche Ignace Y. III Younan

    Source : L'Œuvre d'Orient.

  • « La situation des chrétiens d’Orient n’a jamais été aussi grave ! »

    Le vibrant appel de Mgr Gollnisch, publié le 20 août : "Aujourd’hui on peut parler de persécution, de génocide".

    Pmgr gollnisch,oeuvre d'orient,appel,chrétiens,orient,persécution,génocide,irak,syrie,libanaris, le 18 août 2015
    Chers amis,
    La situation des chrétiens d’Orient n’a jamais été aussi grave !
    Aujourd’hui on peut parler de persécution, de génocide.
    L’Irak et la Syrie traversent  une crise historique ! Des peuples s’enfoncent dans un chaos profond et durable. Victimes de cette incroyable situation, des centaines de milliers de chrétiens ont dû abandonner leur maison et fuir dans les pays voisins.
    Le Liban notamment est devenu une terre d’accueil providentielle, mais à quel prix. L’aide internationale est largement insuffisante, le gouvernement ne verse plus ni aides sociales ni  subventions depuis plusieurs années. Près de 30 % de la population est constituée de réfugiés, syriens surtout et irakiens. Imaginez 20 millions de réfugiés en France ! Le pays est au bord de l’implosion, avec la menace du DAECH tout proche.
    « La situation catastrophique des irakiens et syriens déracinés ne cesse de s’aggraver, au point de les pousser au désespoir » m’écrit le patriarche syriaque. Tandis qu’à Beyrouth une religieuse me confie, désemparée : « nous ne pouvons aider les syriens et dire aux libanais qui sont dans la même détresse : « nous n’avons et ne pouvons rien pour vous. »
    Les communautés religieuses, les prêtres font face, dans la mesure de leurs moyens, ils leur donnent tout ce qu’ils ont,  mais c’est si peu !
    Et la situation risque d’empirer car on ne voit pas la fin des conflits ! Le pape a récemment encore souligné combien les chrétiens d’Orient sont des artisans de paix. Combien leur présence est essentielle au maintien de liens entre les communautés.
    Avec leur départ, ce sont aussi les sources de la culture chrétienne qui vont se tarir ! Les chrétiens d’Orient doivent rester non seulement car ce sont leurs pays mais aussi pour les musulmans qui aspirent à plus de modernité et pour les nations d’Europe.
    Nous sommes présents au quotidien auprès de ces communautés. Nous travaillons en étroite collaboration avec chacune d’elles pour répondre le mieux possible à leurs demandes et témoigner de la solidarité des chrétiens de France.
    Alors, je vous demande de continuer à soutenir les chrétiens qui veulent rester sur place ou ne peuvent partir !  Prions pour nos frères. Tendons-leur la main ! Ils en ont tellement besoin !
    Merci infiniment !
    Mgr Pascal Gollnisch

    Source : L'Œuvre d'Orient.

  • 22e profanation (vols, dégradations) dans les églises des Pays de l’Ain

    Le dimanche 16 août 2015, un ciboire contenant le Saint-Sacrement et un calice ont été volés dans l’église de Gex. Le même jour, un ciboire, un calice et un reliquaire, inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, ont été dérobés dans l’église de Collonges. Enfin, une tentative d’effraction a échoué à l’église de Bellegarde-sur-Valserine. Au mois de juillet déjà, l’église de Saint-Jean-de-Niost avait à nouveau été victime d’un vol, durant lequel un calice, un ciboire et un ostensoir avaient été volés.

    Depuis le mois d’octobre 2014, c’est la 22ème fois que des profanations, des vols ou des dégradations importantes ont lieu dans les églises des Pays de l’Ain.

    Comme le prévoit le droit de l’Église,
    l’église de Gex est fermée au culte à cause de cette profanation,
    jusqu’à la messe de réconciliation et de réparation célébrée ce jeudi 20 août 2015 à 19 h.
    A cette occasion, le Saint-Sacrement sera remis dans le tabernacle.
    Cette messe sera suivie d’une veillée d’adoration

    Voir le Communiqué sur le site internet du diocèse de Belley-Ars.

  • Angélus du 15 août 2015

    Les pensées du Pape François tournée vers « la population de la ville de Tianjin, dans le nord de la Chine, où des explosions dans une zone industrielle ont causé de nombreux morts et blessés et d’importants dégâts ». C’est ce qu’il a déclaré après la récitation de la prière de l’Angélus ce samedi midi depuis la fenêtre de ses appartements place Saint-Pierre, à l’occasion de l’Assomption. Le Pape a évoqué la catastrophe qui a frappé le port de Tianjin mercredi. Selon un dernier bilan, 85 personnes ont été tuées. La crainte des autorités chinoises concerne dorénavant une éventuelle propagation de substances toxiques sur le lieu de la catastrophe.

    Dans son commentaire de l’Évangile consacré à cette solennité, le Pape a insisté sur le fait que Marie était « la croyante » par excellence. « Le motif le plus vrai de la grandeur de Marie et de sa béatitude est la foi ». Cela la pousse à dire que dans « l’histoire pèse la violence des puissants, l’orgueil des riches, l’arrogance  des orgueilleux ». Cela ne l’empêche pas de proclamer que Dieu « ne laisse pas seuls ses enfants, humbles et pauvres, mais les secourt avec miséricorde, avec attention, renversant les puissants de leurs trônes, dispersant les orgueilleux dans les fibres de leur cœur ».

    « Le sens accompli de l’histoire de Marie », que nous laisse entendre le Magnificat, le chant à la gloire de Marie, est que « si la miséricorde du Seigneur est le moteur de l’histoire, alors celui qui a engendré le Seigneur de la vie ne pouvait pas connaitre la corruption du sépulcre. » « Les grandes choses faites en elle par le Tout-Puissant nous touchent profondément, elles nous parlent de notre voyage dans la vie, elles nous rappellent le but qui nous attend : la maison du Père. Notre vie, vue à la lumière de Marie montée au Ciel, n’est pas de vagabonder sans sens, mais c’est un pèlerinage qui, malgré toutes ces incertitudes et ses souffrances, a un but certain : la maison de notre Père qui nous attend avec amour ».

    En attendant, Dieu console et rassure en envoyant un signe qui a le visage « lumineux » et le nom « bienheureux de Marie », « Mère du Seigneur », qui est « pleine de grâce », « bienheureuse parce qu’elle a cru dans la parole du Seigneur ». A l'issue de l'Angélus, le Pape a invité les pèlerins à rendre visite la Salus Populi Romani, en la basilique Sainte-Marie-Majeure, à Rome : « ce serait un beau geste », a-t-il précisé.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Birmanie : des centaines de milliers de personnes touchées par les inondations

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    Les pluies torrentielles qui s’abattent depuis plusieurs semaines sur l’Asie ne faiblissent pas, avec pour conséquence des centaines de milliers de déplacés et de plus en plus de victimes. En Birmanie, la situation dans le delta de l’Irrawaddy est jugée très préoccupante.

    Le bilan des inondations en Birmanie a dépassé les 100 morts et le cap du million de personnes touchées, d’après le quotidien Global New Light of Myanmar, cité par l’agence Belga. Dans le pays, 12 des 14 régions sont confrontées à une rapide montée des eaux, des glissements de terrain et la crue des rivières, notamment celle du fleuve Irrawaddy (sud-ouest), rapporte encore Belga. Les pluies de mousson ont coûté la vie à des centaines de personnes à travers l’Asie ces dernières semaines en Inde, au Pakistan et en Birmanie où certaines zones restent toujours inaccessibles.

    Armée et civils se mobilisent

    La catastrophe humanitaire oblige soldats et bénévoles à coopérer, ce qui, note La Croix, est très rare dans ce pays tenu d’une main de fer par l’armée pendant près de 50 ans. Le fleuve Irrawaddy a englouti les maisons les plus basses de Hinthada. Dans certains quartiers de cette ville du delta, située dans le sud de la Birmanie, seules les toitures dépassent désormais des flots sombres. « Dans ma maison, le niveau de l’eau a atteint un peu plus de 3 mètres. Si ça continue, je vais devoir monter sur le toit »,  témoigne Ohn Gyi Daw dans La Croix.

    Les rizières dévastées

    486.000 hectares de rizières sont actuellement sous l’eau, dont plus de 430.000 hectares détruits par les inondations, relève le quotidien birman. Les récoltes de riz, base principale de l’alimentation et ressource financière pour des milliers de familles,  sont fortement compromises. Les ONG redoutent des problèmes d’eau potable et de nourriture dans les semaines à venir. Alors que le niveau de l’eau commence à baisser dans les régions montagneuses, le delta de l’Irrawaddy, une région agricole très peuplée situé en aval, concentre désormais toutes les inquiétudes. « L’armée nous a donné du riz, de l’eau et des paquets de nouilles déshydratées ainsi que des parapluies, reprend Daw Ohn Gyi dans la Croix. C’est la première fois que je reçois de l’aide humanitaire des militaires. » En 2008, 140.000 personnes avaient perdu la vie dans l’Irrawaddy suite au passage du cyclone Nargis. La lenteur des secours avait alors été pointée du doigt, d’autant que le gouvernement avait refusé toute aide internationale. Depuis le changement de régime en 2011, le personnel humanitaire étranger peut à nouveau accéder aux régions dévastées.

    Lire davantage sur ce sujet dans La Croix.

    Source : InfoCatho.be, MVL, d’après La Croix et Belga.
    Photo: Des familles birmanes touchées par les inondations dans le delta de l’Irrawaddy traversent leur village en barque. © Ye Aung Thu/AFP

  • De nouveaux chrétiens enlevés en Syrie : « l'avancée de l'EI est affligeante »

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    30 civils, dont de nombreux chrétiens, ont été enlevés en Syrie par l’Etat Islamique. L’information a été rapportée ce vendredi par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ONG basée à Londres.

    170 sunnites et plus de 60 chrétiens accusés de « collaboration avec le régime » auraient été kidnappés à Al-Qaryatain, dans le centre du pays, là même où a été enlevé en mai dernier le Père Jacques Mourad dans son monastère de Mar Elias. Selon le directeur de l’OSDH, l’EI avait une liste de personnes à arrêter, mais les djihadistes ont aussi arrêté des familles qui essayaient de s’enfuir. Al-Quaryatain est une ville où vivaient près de 18.000 sunnites et environ 2.000 syriaques catholiques et orthodoxes, avant le début du conflit il y a quatre ans. Selon le secrétaire du patriarcat syriaque orthodoxe à Damas, il n’en restait plus que 180 après l’offensive de l’Etat Islamique.

    « L’avancée de l’EI est affligeante »

    Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient, s’est dit totalement abattu à l’idée que l’EI progresse encore en Syrie. « Cette situation est affligeante. On ne voit pour le moment aucun espoir que cela change et nous sommes très angoissés pour ces otages. » Pour Mgr Gollnisch, cette situation renvoie à la responsabilité du régime de Damas mais aussi à celle de la communauté internationale. « A partir du moment où l’on a laissé prendre Palmyre, une ville isolée qui était facile à défendre, il devenait évident que la ville d’Al-Quaryatain était menacée. » Cette ville a en effet un intérêt stratégique puisqu’elle relie différentes localités déjà aux mains de l’EI. « C’est la coupure de la route Dams-Homs qui est en jeu » analyse Mgr Gollnisch qui estime que cette manière de laisser l’EI prospérer est incompréhensible. « C’est une faute morale et une erreur stratégico-politique » Le Patriarche de l’Eglise syriaque catholique Ignace Joseph III Younan évoque pour sa part un « nettoyage ethnique » selon la religion et dénonce le silence de la communauté internationale. « Tout cela, affirme t-il, est de la faute des chefs de gouvernement machiavéliques qui pensent seulement aux opportunités économiques » et non pas à « la population sans défense et innocente ».

    (P.G.)

    Source : InfoCatho.be avec Radio Vatican.
    Photo : une Syrienne priant la Vierge Marie.