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  • Mardi 12 mars 2013

    Calendrier liturgique

  • 11 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Parole du Seigneur : Oui, je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle..."
    (Is 65, 17-21)

    « Deux parents nous ont engendrés pour la mort ; deux parents nous ont engendrés pour la vie. Adam et Ève sont les parents qui nous ont engendrés pour la mort ; le Christ et l'Église sont les parents qui nous ont engendrés pour la vie. Dans le père qui m'a engendré pour la mort, je vois Adam ; Ève dans ma mère. Nous sommes issus d'une race charnelle. C'est à la vérité par un bienfait de Dieu, car nous ne devons ce bienfait qu'à Dieu. Cependant comment sommes-nous venus au jour ? Sans aucun doute, c'est pour mourir. Ceux qui nous ont précédés nous ont engendrés pour leur succéder : était-ce pour qu'éternellement nous vécussions sur la terre avec eux ? Ils devaient s'en aller, et ils ont voulu être remplacés.

    Ce n'est pas pour cela que nous engendrent Dieu notre père et l'Église notre mère ; c'est pour la vie éternelle, car eux-mêmes sont éternels ; et cette éternelle vie est l'héritage qui nous est promis par le Christ. Le Verbe s'est fait chair et a habité parmi nous (Jn I,14), il a été nourri, il a grandi, il a souffert, il est mort, il est ressuscité, il a reçu pour héritage le royaume des cieux. C'est comme homme qu'il est ressuscité et qu'il a reçu l'éternelle vie ; c'est comme homme et non comme Verbe ; comme Verbe il demeure immuable d'une éternité à l'autre éternité. Or comme cette sainte humanité est ressuscitée pour la vie éternelle, il nous a été promis de ressusciter également et de monter au ciel pleins de vie. Nous attendons le même héritage, la vie immortelle. Tout le corps n'est pas encore monté ; le chef est au ciel, les membres sur la terre ; le chef n'abandonnera pas le corps, seul il ne prendra point possession de l'héritage. Le Christ entier y sera admis, le Christ entier dans l'humanité, c'est-à-dire le chef et les membres. Nous sommes les membres du Christ ; donc espérons l'héritage ; quand tout sera passé nous aurons en partage un bonheur qui ne passera point et nous échapperons à un malheur qui ne passera point non plus : le bonheur et le malheur sont également éternels. Si Dieu a fait aux siens des promesses éternelles, il n'a pas fait aux impies de temporelles menaces. Il a promis aux saints une vie, un bonheur, un royaume un héritage sans fin : ainsi il a menacé les impies d'un feu qui ne s'éteindra point. Si nous n'aimons point encore ses promesses, redoutons au moins ses menaces. »

    Saint Augustin, Sermon XXII (10) des Sermons détachés sur l'Ancien Testament, in Oeuvres complètes de saint Augustin, traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Tome VI, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Jean-Sébastien Bach : Double Concerto pour hautbois et violon en ut mineur BWV 1060 - I. Allegro

    (Reconstitution d'après le concerto pour deux clavecins)
    Nikolaus Harnoncourt

  • Méditation : Dieu n'exauce pas mes prières ... ?

    Il est bon que nos prières ne soient pas aussitôt exaucées

    « Dieu nous a promis de nous exaucer, mais il n'a jamais promis de le faire immédiatement, témoin le saint homme Tobie dont les prières furent si agréables au Seigneur, et qui néanmoins n'obtint ce qu'il désirait qu'au bout de quatre années de soupirs et de larmes. Il ne nous appartient pas de savoir quand il plaira au Seigneur de nous accorder ce que nous lui demandons. Contentons-nous d'adorer ses décrets divins, et de nous conformer aux dispositions de sa Providence qui règle toutes choses suivant l'ordre immuable de l'éternelle Sagesse, et non selon nos vues et nos désirs. Ce dont nous pouvons être certains, c'est que nous serons exaucés au temps propice, ainsi que nous le dit l'apôtre, et de la manière la plus utile à notre salut.
    Bien que les desseins de Dieu soient si fort au-dessus de notre pauvre raison humaine, nous pouvons cependant comprendre quelques-uns des motifs pour lesquels le Seigneur nous fait parfois attendre l'accomplissement de ses promesses. Enumérons les plus ordinaires.

    C'est d'abord pour nous maintenir dans les sentiments d'humilité et de componction qui conviennent à de pauvres misérables tels que nous. La plus grande gloire de Dieu, aussi bien que l'intérêt de notre âme, veut que nous soyons toujours devant le Seigneur à l'état de suppliants.
    Pour l'honneur de la Majesté divine, afin que nous comprenions mieux tout le prix de ses dons. Ce qu'on acquiert avec trop de facilité se dissipe d'autant plus aisément, et nous n'apprécierons jamais assez les faveurs célestes...
    Pour éprouver notre foi, notre espérance et notre amour envers lui et nous exercer à l'humilité, à la patience et à la soumission à sa volonté souveraine.
    ...
    Pour offrir à la Justice divine quelque compensation à nos offenses et à l'ingratitude dont nous nous sommes rendus coupables envers elle. Que de fois n'avons-nous pas été sourds à la voix de notre Dieu ! Que de fois n'avons-nous pas résisté à ses inspirations ! ...
    Pour mieux disposer notre âme à recevoir les faveurs divines, et la remplir d'une sainte ardeur. Le Seigneur l'aide ainsi à se purifier et à acquérir de nouveaux mérites...

    Il est donc certain que la prière, lorsqu'elle sort de notre coeur pour monter vers Dieu, attire toujours sur nous, tôt ou tard, les bénédictions divines...
    O sainte Oraison, âme de mon âme, et vie de ma vie, non jamais je ne t'abandonnerai ; jamais je ne cesserai de m'adresser à mon Dieu, quand bien même je me trouverais au milieu des ténèbres, des aridités, des troubles, des désolations et des douleurs les plus amères ; toujours j'aurai recours à vous, Seigneur, à vous qui êtes lumière et vérité. »

    Annales de la bonne sainte Anne, in Abbé R. Béringer, "Recueil documentaire - L'espérance, la providence, la prière", Arras, 1928.

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    (Crédit photo)

  • Lundi 11 mars 2013

    Calendrier liturgique

  • 10 mars : Toute l'année avec les Pères...

    Parabole du fils prodigue (Lc 15, 1-32)

    « Dans l'attente certaine de sa puissance
    malgré le fardeau de mes péchés,
    je crois avec une espérance inébranlable
    et en me confiant dans la main du Tout Puissant,
    que non seulement j'obtiendrai le pardon
    mais que je le verrai lui en personne,
    grâce à sa miséricorde et à sa pitié
    et, bien que je mérite parfaitement d'être proscrit,
    que j'hériterai du ciel. »

    Grégoire de Narek (v.944-v.1010), Le Livre de prières, n°12 (1) (Trad. SC 78 rev.).

  • Théodore Dubois : In Paradisum (des "Douze Pièces Nouvelles" - cf. au mercredi 6 mars)

    Juhani Romppanen, orgue Paschen (fabriqué en 2007 dans le style Cavaillé-Coll)

  • Méditation : le corps mystique du Christ (suite)

    « A cause de la communion des membres d'un même Corps, nous avons pouvoir sur les souffrances des autres. Parce qu'elles sont celles de nos frères, elles sont les nôtres. Une sorte d'autorité nous a été donnée sur elles. J'oserai dire que nous avons le droit de disposer d'elles, au nom du Christ. Dans cette salle d'hôpital où vous souffrez, un malade - celui-là même qui occupe le lit d'à côté - se révolte, accuse sans cesse l'absurdité de son sort, ou bien sombre dans une indifférence qui lui fait "tuer le temps", comme l'on dit, au lieu de l'utiliser. Son épreuve vous appartient. Disposez d'elle ; assumez-la devant Dieu, avec le Christ, pour lui donner ce qui lui est refusé : un peu d'amour, afin qu'elle prenne un sens. Au Calvaire, le Seigneur était entouré par deux condamnés de droit commun. Tous deux souffraient, tous deux allaient mourir. On nous invite à imiter le bon larron, en nous tournant vers Jésus. Faisons-le. Mais nous pouvons plus encore, nous pouvons mettre de l'amour dans l'agonie du fils rebelle, du larron qui blasphème, nous pouvons incorporer sa souffrance à la nôtre, au point d'oser répondre à Jésus qui nous annonce le Paradis : "Oui, Seigneur, mais pas sans mon frère. Il est avec moi ; vous ne pouvez pas nous séparer. Seigneur, avec lui, le mauvais larron, avec lui, ce soir, dans ton Royaume !"

    Frères chrétiens, vous qui avez la grâce d'adhérer par la foi vivante à ces réalités invisibles, plus réelles pour nous que ce que nous voyons et touchons, exercez largement, magnanimement, ce pouvoir, miraculeux à l'égal de celui des thaumaturges. Certains êtres ont été tellement frappés par le malheur, qu'ils sont installés en lui, déchus moralement, socialement, et qu'ils repoussent toute délivrance. On l'a écrit, avec une acuité singulière : ils sont comme vidés de leur personnalité, glacés jusqu'au principe de leur existence, "ils ne retrouveront jamais plus la chaleur, ils ne croiront jamais plus qu'ils sont quelqu'un" (*). Souffrance perdue : sur celle-là, entre toutes, on met ce qualificatif désespérant, et combien parmi nous le répètent, en y trouvant l'occasion de douter de la miséricorde infinie. Ne parlez pas de souffrance perdue, ni devant ce malheur, ni devant la déchirante souffrance des enfants, ou de grands malades du corps et de l'esprit qui, à force de souffrir, deviennent inconscients. Perdue ? A première vue sans doute. Mais ce n'est pas possible. Il y a la croix du Christ, et si tel membre de son Corps se dérobe à l'oeuvre commune, d'autres se substituent à lui. Oui ou non, sommes-nous un corps vivant ? L'homme de la Béatitude des larmes sait que beaucoup de souffrances ici-bas sont seulement souffertes, endurées péniblement, subies, mais il croit qu'à cause du Christ et - dans le mystère du Christ total - à cause de lui, elles ne peuvent pas être, elles ne sont pas, perdues. N'employez plus jamais ce mot. Rien, rien n'est perdu. Tout est offert, tout est emporté jusqu'au Coeur de Dieu par l'Ange des agonies humaines, à cause de vous, Seigneur Jésus-Christ, à cause de tous ceux qui vous ressemblent, à cause de l'amour qui aura, en tout, le dernier mot. »

    (*) : Simone Weil, Attente de Dieu (La Colombe), p. 131.

    Père A.-M. Carré, L'homme des Béatitudes, Conférences de Notre-Dame de Paris 1962 (2ème conférence), Editions du Cerf, Paris, 1962.

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  • Dimanche 10 mars : 4ème dimanche de Carême

    Introït (Is. 66, 10 et 11 et Ps. 121, 1)

    Lætáre, Ierúsalem : et convéntum fácite, omnes qui dilígitis eam : gaudéte cum lætítia, qui in tristítia fuístis : ut exsultétis, et satiémini ab ubéribus consolatiónis vestræ.
    Ps. Lætátus sum in his, quæ dicta sunt mihi : in domum Dómini íbimus.
    V/. Glória Patri.

    Réjouis-toi, Jérusalem, et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimez ; tressaillez de joie avec elle, vous qui avez été dans la tristesse afin que vous exultiez et soyez rassasiés à la mamelle de vos consolations.
    Ps. Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur.
    V/. Gloire au Père.

    Calendrier liturgique

  • 9 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Parabole du pharisien et du publicain (Lc 18, 9-14)

    « Si vous voulez être grand, n’en tirez pas orgueil comme le Pharisien de la parabole (Lc 18,9s), et alors vous serez vraiment grand. Croyez que vous êtes sans mérite, et alors vous en aurez. Le publicain, lui, s’est reconnu pécheur et ainsi il est devenu juste ; combien plus le juste qui se reconnaît pécheur verra-t-il sa justice et ses mérites s’agrandir ! Car l’humilité fait du pécheur un juste, puisqu’il reconnaît la vérité de sa vie ; et dans l’âme des justes l’humilité véritable agit encore plus puissamment.
    Ne perdez donc pas par la vaine gloire le fruit que vous aurez gagné par vos travaux, le salaire de vos peines, la récompense des labeurs de votre vie. Dieu connaît mieux que vous-même le bien que vous faites. Un simple verre d’eau fraîche sera récompensé. Dieu agrée la plus petite aumône, ou si vous ne pouvez rien donner, même un soupir de compassion. Il accueille tout, se souviendra de tout pour vous le rendre au centuple.

    Cessons donc de compter nos mérites et de les étaler au grand jour. Si nous chantons nos mérites, nous ne serons pas loués par Dieu. Gémissons plutôt sur notre misère, et Dieu nous élèvera aux yeux des autres. Il ne veut pas que le fruit de nos labeurs se perde. Dans son amour ardent il veut couronner nos plus petites actions ; il cherche toutes les occasions pour nous délivrer de la géhenne. »

    Saint Jean Chrysostome, Homélies sur Saint Matthieu, n° 3.

  • Jean-Sébastien Bach : Sonate n°1 pour solo violon

    Sylvie Berthod, flûte, Akiko kan Dieu, orgue et clavecin, et Jelena Labanova, violon

  • Méditation : le corps mystique du Christ

    « Il y a des âmes qui cherchent Dieu dans le Christ Jésus, qui acceptent l'humanité du Christ, mais qui s'arrêtent là. Cela ne suffit pas ; nous devons accepter l'Incarnation avec toutes les conséquences qu'elle impose ; nous ne devons pas arrêter le don de nous-mêmes à l'humanité propre du Christ, mais l'étendre à son corps mystique. c'est pourquoi, ne l'oubliez jamais, car je touche ici à un point des plus importants de la vie surnaturelle, délaisser le moindre de nos frères, c'est délaisser le Christ lui-même ; soulager l'un d'eux, c'est soulager le Christ en personne. Quand on frappe l'un de vos membres, votre oeil ou votre bras, c'est vous-même que l'on atteint ; de même, atteindre qui que ce soit de notre prochain, c'est atteindre l'un des membres du corps du Christ, c'est toucher Jésus lui-même. Et c'est pourquoi Notre-Seigneur nous a dit que "tout ce que nous faisons de bien ou de mal au plus petit de ses frères, c'est à lui-même que nous le faisons". Notre-Seigneur est la vérité même ; il ne peut rien nous enseigner qui ne soit fondé sur une réalité surnaturelle. Or, en ceci, la réalité surnaturelle que nous fait découvrir la foi, c'est que le Verbe, en s'incarnant, s'est uni mystiquement l'humanité entière ; ne pas accepter et ne pas aimer tous ceux qui appartiennent ou peuvent appartenir au Christ par la grâce, c'est ne pas accepter et ne pas aimer le Christ lui-même. »

    Bx Columba Marmion, Le Christ vie de l'âme (II, 11), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer, Bruges, 1929.

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  • Samedi 9 mars 2013

    Ste Françoise Romaine, veuve

    Calendrier liturgique

  • Le Conclave débutera le mardi 12 mars

    Le conclave pour l'élection du successeur de Benoît XVI débutera le mardi 12 mars. C'est ce qu'annonce un bref communiqué de la Salle de presse du Vatican, alors que la huitième congrégation était toujours en cours dans la nouvelle Salle du Synode au Vatican.

    "La huitième congrégation générale des cardinaux a décidé que le conclave pour l'élection du pape débutera le mardi 12 mars 2013. La messe +pro eligendo Pontifice+ sera célébrée dans la matinée dans la basilique Saint-Pierre et dans l'après-midi les cardinaux entreront en conclave", précise le communiqué.

    Source : Radio Vatican.

  • 8 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Le 1er commandement : "Ecoute, Israël..." (Mc 12, 28b-34 - cf. Mt 22, 34-40 ; Lc 10, 25-28)

    « Lorsqu'on a demandé au Maître quel était le plus grand des commandements, il a répondu : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ta force. Il n'est pas de plus grand commandement." Je le crois, puisqu'il concerne l'être essentiel et premier, Dieu notre Père, par qui tout a été fait, tout demeure, et à qui reviendront tous ceux qui seront sauvés. C'est lui qui nous a aimés le premier, qui nous a fait naître ; il serait sacrilège de penser qu'il existe un être plus ancien et plus sage. Notre reconnaissance est infime comparée à ses immenses bienfaits, mais nous ne pouvons lui en offrir d'autre témoignage, lui qui est parfait et qui n'a besoin de rien. Aimons notre Père de toute notre force et de toute notre ferveur et nous acquerrons l'immortalité. Plus on aime Dieu, plus notre nature se mêle et se confond avec la sienne.
    Le deuxième commandement, dit Jésus, ne le cède en rien au premier : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même"... Lorsque le docteur de la Loi demande à Jésus : "Et qui est mon prochain ?" (Lc 10,29), celui-ci ne lui répond pas par la définition juive du prochain - le parent, le concitoyen, le prosélyte, l'homme qui vit sous la même loi ; mais il raconte l'histoire d'un voyageur qui descendait de Jérusalem à Jéricho. Blessé par des larrons..., cet homme a été soigné par un Samaritain, qui "s'est montré son prochain" (v.36).
    Et qui est davantage mon prochain que le Sauveur ? Qui nous a pris davantage en pitié lorsque les puissances des ténèbres nous avaient abandonnés et blessés de coups ?... Seul Jésus a su guérir nos plaies et extirper les maux enracinés en nos cœurs... C'est pourquoi nous devons l'aimer autant que Dieu. Et aimer le Christ Jésus c'est accomplir sa volonté et garder ses commandements. »

    Clément d'Alexandrie, Homélie "Quel riche peut être sauvé ?" (Trad. coll. Icthus, vol.6, Grasset, Paris rev.).

  • Jean-Sébastien Bach : Suite pour violoncelle n°1 en sol majeur BWV 1007 - Prélude

    Paul Tortelier, violoncelle

  • Méditation : vivre de la foi

    « Si, selon l'expression de saint Paul, nous voulons vraiment vivre de la foi, elle devra s'épancher de notre intelligence, pénétrer tout, inspirer toutes nos pensées, tous nos sentiments, tous nos désirs, toutes nos résolutions, tous nos actes, notre vie en un mot tout entière. Les maximes de Jésus-Christ, et non celles du siècle, doivent nous servir de fil conducteur dans nos pensées et dans nos paroles, quand nous agissons comme quand nous nous abstenons. Il n'est pas une situation, pas un instant de notre vie qui ne doive être déterminé par une pensée de foi.
    Sommes-nous heureux, nous nous rappellerons que Dieu est le Dieu de toute consolation, et nous lui rendrons grâces.
    Sommes-nous dans la tristesse, nous nous dirons que dans le jardin des Oliviers, Jésus fut triste à en mourir, et nous prendrons courage.
    Si les tentations viennent nous assaillir, nous penserons que Jésus aussi fut tenté, et nous dirons avec lui : Arrière Satan ! C'est Dieu seul que je veux servir.
    Si les méchants nous persécutent, il faudra nous souvenir que Jésus a appelé bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice. Si nous-mêmes nous sentons l'aversion pour le prochain envahir notre coeur, il est temps de nous rappeler qu'on ne peut aimer Dieu et détester son prochain.
    Le monde veut nous attirer, nous éblouir par les joies qu'il prétend donner : nous avons renoncé au monde et à ses pompes ; ce qui est du monde n'est pas du Père.
    La mort nous enlève un être qui nous est cher ; n'est-ce pas Dieu qui nous l'avait donné ? Il a donc le droit de le reprendre.
    La tâche journalière nous devient difficile et accablante, la continuité du labeur nous épuise : Jésus travailla pendant trente ans dans l'atelier de son père nourricier. On ne le connaissait que comme le fils de l'artisan.
    Si nous nous laissions guider par ces motifs de foi, si de semblables pensées nous étaient présentes dans nos joies et nos souffrances, dans nos labeurs comme dans notre repos, n'est-il pas vrai que notre vie deviendrait plus méritoire aux yeux de Dieu, plus facile à vivre aussi !
    Cependant la vie est réellement difficile, et plus d'une fois nous aurons besoin de toute notre énergie pour rester fidèles au bon Dieu. Oh, alors souvenons-nous que la prière toujours nous reste, et que tout est possible à celui qui croit.
    Jetons avec les Apôtres en détresse vers Jésus ce cri : Seigneur, sauvez-nous, nous périssons ; Seigneur, je crois, mais venez au secours de mon incrédulité ; Seigneur, augmentez notre foi. »

    B. Willemsen (Annales de N.-D. du Sacré-Coeur), in Abbé R. Béringer, "Recueil documentaire - La Foi", Arras, 1928.

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  • Vendredi 8 mars 2013

    St Jean de Dieu, confesseur

    Calendrier liturgique

  • 7 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse." (Lc 11, 14-23)

    « Vous, enfants de la vraie lumière, fuyez les querelles et les mauvaises doctrines. Comme des brebis, suivez partout votre berger. Car souvent des loups apparemment dignes de foi égarent ceux qui courent dans la course de Dieu, mais si vous demeurez unis, ils ne trouveront pas de place parmi vous.
    Ayez donc soin de ne participer qu'à une seule eucharistie ; il n'y a, en effet, qu'une seule chair de notre Seigneur, une seule coupe pour nous unir en son sang, un seul autel, comme il n'y a qu'un seul évêque entouré des prêtres et des diacres. Ainsi, tout ce que vous ferez, vous le ferez selon Dieu… Mon refuge, c’est l’Evangile, qui est pour moi Jésus lui-même en chair, et les apôtres, qu’incarne le presbytérium de l'Église. Aimons aussi les prophètes, car eux aussi ont annoncé l'Évangile ; ils ont espéré dans le Christ et l'ont attendu ; croyant en lui, ils ont été sauvés et, demeurant dans l'unité de Jésus Christ, saints dignes d'amour et d’admiration, ils ont mérité de recevoir le témoignage de Jésus Christ et d'avoir part à l'Évangile, notre commune espérance…
    Dieu n’habite pas là où règnent la division et la colère. Mais le Seigneur pardonne à tous ceux qui se repentent, si le repentir les ramène à l’unité de Dieu et à la communion avec l’évêque. Je crois en la grâce de Jésus Christ qui nous délivrera de toute chaîne. Je vous en supplie, n’agissez jamais par esprit de querelle, mais selon l'enseignement du Christ. J'en ai entendu qui disaient : "Ce que je ne trouve pas dans les archives, je ne le crois pas dans l'Évangile"... Pour moi, mes archives, c'est le Christ ; mes archives inviolables, c'est sa croix, sa mort et sa résurrection et la foi qui vient de lui. Voilà d’où j’attends, avec l’aide de vos prières, toute ma justification. »

    Saint Ignace d'Antioche (?-v.110), Lettre aux Philadelphiens.

  • Franz Schubert : Sonate en la mineur D.821 "Arpeggione"

    Anne Gastinel, violon - Claire Désert, piano

    Original sur arpeggione et pianoforte :

    Nicolas Deletaille, arpeggione et Alain Roudier, pianoforte