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  • Via Crucis à Copacabana

    Hier après-midi à Rio, le Pape a gagné en voiture découverte la promenade de Copacabana, saluant la foule des jeunes amassés sur la célèbre plage. Il avait demandé à 35 Cartoneros argentins (les 100.000 personnes que la crise économique de 2001 a jeté dans les bidonvilles où ils survivent de la récolte des emballages). La Via Crucis de la JMJ a débuté à 18h00 locales, treize stations sur les 900 m de la promenade et la dernière sur le podium d'où le Pape a suivi la procession pendant 1h15, animée par 280 artistes et volontaires. Les méditations avaient été confiées à deux pères déhoniens connus pour leur action auprès de la jeunesse. A la conclusion de la Via Crucis, le Saint-Père s'est adressé à l'assistance :
    "Le chemin de la Croix est un des moments forts des Journées mondiales de la jeunesse. Au terme de l’Année Sainte de la Rédemption, Jean-Paul II a voulu confier la Croix à vous, les jeunes, en vous disant : Portez-la dans le monde comme le signe de l’amour de Jésus pour l’humanité et annoncez à tous que seul dans le Christ mort et ressuscité, il y a le salut et la rédemption... Depuis lors, cette croix a parcouru tous les continents et a traversé les secteurs les plus variés de l’existence humaine, en restant presqu’imprégnée des situations de vie de beaucoup de jeunes, qui l’ont vue et l’ont portée. Personne ne peut toucher la Croix de Jésus sans y laisser quelque chose de lui-même et sans porter quelque chose de la Croix de Jésus dans sa vie... Qu’avez-vous laissé sur la Croix, vous, chers jeunes du Brésil, en ces deux ans durant lesquels elle a sillonné votre immense pays ? Et qu’est-ce que la Croix de Jésus a laissé en chacun de vous ? Qu’est-ce que cette croix nous enseigne ?".

    Puis il a raconté la tradition selon laquelle l’Apôtre Pierre, sortant de Rome pour fuir la persécution de Néron, vit Jésus marchant dans la direction opposée et étonné, lui demanda où il allait. "La réponse de Jésus fut 'Je vais à Rome pour être de nouveau crucifié'. A ce moment-là, Pierre comprit qu’il devait suivre le Seigneur avec courage, à fond, mais il comprit surtout qu’il n’était jamais seul. Avec lui il y avait toujours ce Jésus qui l’avait aimé jusqu’à mourir sur la Croix. Chargé de sa croix, Jésus parcourt nos routes pour prendre sur lui nos peurs, nos problèmes, nos souffrances, même les plus profondes. Avec sa croix, Jésus s’unit au silence des victimes de la violence qui ne peuvent plus crier, surtout les innocents et ceux qui sont sans défense. Avec elle, il s’unit aux familles qui sont en difficulté, qui pleurent la mort de leurs enfants, ou qui souffrent en les voyant être les proies des paradis artificiels comme la drogue. Pensons aux 242 jeunes morts en début d'année dans l'incendie de Santa Maria. Prions pour eux. Avec sa croix, Jésus s’unit à toutes les personnes qui souffrent de la faim dans un monde qui chaque jour met à la poubelle des tonnes de nourriture, à celui qui est persécuté à cause de sa religion, de ses idées, ou simplement pour sa couleur de peau. Il s’unit à tant de parents dont les enfants sont victimes de paradis artificiels, et aux nombreux jeunes qui ne mettent plus leur confiance dans les institutions politiques, car ils y voient égoïsme et corruption, ou qui ont perdu la foi en l’Eglise, et même en Dieu, à cause de l’incohérence des chrétiens et des ministres de l’Evangile. Combien le Christ doit souffrir de toutes nos incohérences ! Dans la Croix du Christ, il y a la souffrance, le péché de l’homme, aussi le nôtre, et lui accueille tout avec les bras ouverts, prend sur ses épaules nos croix et nous appelle au courage. Tu n’es pas seul à les porter. Je les porte avec toi, j’ai vaincu la mort et je suis venu te donner espérance, te donner la vie".

    "Qu’est-ce que la Croix a laissé en ceux qui l’ont vue, en ceux qui l’ont touchée ? Que laisse-t-elle en chacun de nous ? : Elle laisse...la certitude de l’amour fidèle de Dieu pour nous. Un amour tellement grand qu’il entre dans notre péché et le pardonne, qu’il entre dans notre souffrance et nous donne la force de la porter, qu’il entre même dans la mort pour la vaincre et nous sauver. La croix du Christ renferme tout l’amour de Dieu, son immense miséricorde. Et c’est un amour auquel nous pouvons nous fier, auquel nous pouvons croire. Chers jeunes, ayons confiance en Jésus, en remettons-nous totalement à lui. Seul dans le Christ mort et ressuscité nous trouvons le salut et la rédemption. Avec lui, le mal, la souffrance et la mort n’ont pas le dernier mot, parce que lui nous donne espérance et vie : Il a transformé la croix, d’instrument de haine, de défaite, de mort en signe d’amour, de victoire et de vie... De nombreux personnages ont accompagné Jésus dans sa marche vers le Calvaire, Pilate, le Cyrénéen, Marie, les femmes … Devant les autres, nous pouvons être nous aussi comme Pilate qui n’a pas le courage d’aller à contre-courant pour sauver la vie de Jésus et s’en lave les mains. Cette Croix nous enseigne à être comme le Cyrénéen, qui aida Jésus à porter ce bois pesant, à être comme Marie et les femmes, qui n’ont pas eu peur d’accompagner Jésus jusqu’au bout, avec amour, avec tendresse. Et toi, à qui t’identifies-tu ? A Pilate, au Cyrénéen ou à Marie ? Jésus aujourd'hui te regarde et te demande si tu veux l'aider à porter la Croix. Avec la force de votre jeunesse, répondez-lui ! Sur la croix du Christ déposons nos joies, nos souffrances, nos succès. Nous y trouverons un Cœur ouvert qui nous comprend, nous pardonne, nous aime et nous demande de porter ce même amour dans notre vie, d’aimer chacun de nos frères et de nos sœurs avec le même amour".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.7.13)

    Via Crucis intégrale ci-dessous :

  • Le Pape François au parc municipal Quenta de Boa Vista

    Hier matin, le Saint-Père a gagné le bio-parc municipal Quenta de Boa Vista, situé à 19 km de sa résidence, qui renferme la première institution de sciences naturelles du pays et le plus important musée d'histoire naturelle et anthropologique d'Amérique du sud. Le parc a été équipé de confessionnaux destinés aux participants à la JMJ, et le Pape est allé confesser cinq jeunes en italien, espagnol et portugais. Puis il a regagné le centre de Rio de Janeiro et l'archevêché (construit en 1918 par le premier Cardinal Archevêque de Rio), où il a d'abord brièvement rencontré huit jeunes détenus (dont deux jeunes filles) qui lui ont offert un chapelet géant en polyester et portant l'inscription Jamais Plus, rappelant l'assassinat le 22 juillet 1993 à Rio d'enfants des rues par des hommes armés. Les noms des victimes figurent également sur l'objet confectionné par ces jeunes. Ils ont alors prié ensemble pour tous ceux qui sont victimes de la violence meurtrière, appelant à ce que l'amour face partout place à la violence. Puis le Pape François s'est rendu dans la chapelle pour rencontrer la petite communauté de soeurs qui gèrent la résidence épiscopale. C'est ensuite depuis le balcon central de l'édifice qu'il a récité l'Angélus avec la foule massée sur la place : "Je voudrais que mon passage dans cette ville renouvelle en tous l’amour pour le Christ et pour l’Eglise, la joie d’être unis à lui et d’appartenir à l’Eglise, et l’engagement à vivre et à témoigner la foi". L’Angélus "est une prière simple à réciter à trois moments de la journée... Elle nous rappelle un événement lumineux qui a transformé l’histoire, l’Incarnation du Fils de Dieu, qui s’est fait homme en Jésus de Nazareth.
    Evoquant ensuite la fête des saints Joachim et Anne, le Pape a rappelé que c'est dans leur maison qu'est venue au monde Marie, "portant avec elle cet extraordinaire mystère de l’Immaculée Conception... Les saints Joachim et Anne font partie d’une longue chaîne qui a transmis l’amour pour Dieu, dans la chaleur de la famille... La famille est le lieu privilégié de transmission de la foi. A propos du milieu familial, je voudrais rappeler qu'aujourd’hui, en cette fête des saints Joachim et Anne, au Brésil comme dans d’autres pays, on célèbre la fête des grands-parents. Comme ils sont importants dans la vie de la famille pour communiquer ce patrimoine d’humanité et de foi qui est essentiel pour chaque société !... Les enfants et les personnes âgées construisent l’avenir de toute société, les enfants parce qu’ils feront avancer l’histoire, les personnes âgées parce qu’elles transmettent l’expérience et la sagesse de leur vie. Cette relation, ce dialogue entre les générations, est un trésor à conserver et à alimenter".

    Après l'Angélus, le Pape François a gagné le grand salon du rez de chaussée pour déjeuner avec l'Archevêque de Rio et douze jeunes représentants un éventail des JMJ. Puis il est retourné à sa résidence de Sumaré pour prendre du repos en prévision de la Via Crucis.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.7.13)


  • Cantigas de Santa María : Cantiga 10 "Rosa Das Rosas"

    Malandança (Unha noite na corte do rei Alfonso X)

    Rosa das rosas

    Rose parmi les roses,
    Fleur parmi les fleurs,
    Maîtresse des maîtresses,
    Femme parmi les femmes,

    Rose d'élégance et de beauté,
    Fleur de joie et de plaisir,
    Maîtresse en ton être pieux,
    Femme nous délivrant des soucis et douleurs,

    Une telle femme chaque homme se doit de l'aimer
    Parce qu'elle peut le préserver de tout mal
    Et lui pardonner les péchés qu'il commet en ce monde.

    De (Pour) cette femme,
    Qui est la Dame dont je désire être le troubadour,
    Je donne au diable tous les autres amours.

    Alfonso X, El Sabio.
    Cantigas de Santa Maria, chant 10.

  • Méditation : travailler avec patience... et avec le Christ !

    « Avance avec simplicité sur les voies du Seigneur, et ne te fais pas de souci. Déteste tes défauts, oui, mais tranquillement, sans agitation, ni inquiétude. Il faut user de patience à leur égard et en tirer profit grâce à une sainte humilité. Faute de patience, tes imperfections, au lieu de disparaître, ne feront que croître. Car il n'y a rien qui renforce tant nos défauts que l'inquiétude et l'obsession de s'en débarrasser.

    Cultive ta vigne d'un commun accord avec Jésus. A toi revient la tâche d'enlever les pierres et d'arracher les ronces. A Jésus, celle de semer, planter, cultiver et arroser. Mais même dans ton travail, c'est encore lui qui agit. Car sans le Christ, tu ne pourrais rien faire. »

    Saint Pio de Pietrelcina (1887-1968), Ep 3, 579 (CE 54), Trad. Une Pensée, Mediaspaul, 1991.

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  • Samedi 27 juillet 2013

    Calendrier liturgique

  • Rencontre des jeunes avec le Pape à Copacabana

    Hier à 18h00 locale (23h00 heure de Rome) sur la plage de Copacabana, un million de jeunes est venu saluer le Pape François pour sa première rencontre avec les jeunes cariocas et les participants aux JMJ. A cette occasion, une immense scène a été construite, inspirée des lignes irrégulières des montagnes de Rio de Janeiro, définie par son auteur comme une sculpture de quatre mille mètres carrés, composée de quatre plate-formes circulaires de hauteurs différentes unies par un escalier. Dans le dos du Saint-Père un écran géant a été installé pour permettre aux jeunes des derniers rangs de le voir et de l’écouter. Avant la rencontre proprement dite, a eu lieu une représentation intitulée ‘Rio de la foi’ où 150 jeunes ont mis en scène la vie quotidienne de la ville. Après les salutations de Mgr. Orani Joao Tempesta, Archevêque de Rio, le Saint-Père a pris la parole : ”Je vois en vous la beauté du visage jeune du Christ et mon cœur est plein de joie !”, s’est-il exclamé en saluant les jeunes. Il a évoqué ses souvenirs de la première Journée mondiale de la jeunesse qui s’est déroulée à Buenos Aires, sa ville, en 1987. Il a aussi invité à faire une minute de silence pour Sophie Morinière, la jeune française qui a perdu la vie dans un accident d’autobus en Guyane et pour les blessés et leurs familles.

    Cette année, a-t-il ajouté, "la JMJ revient pour la seconde fois en Amérique latine. Et vous, jeunes, vous avez répondu si nombreux à l’invitation de Benoît XVI qui vous avait convoqués pour la célébrer. Nous le remercions de tout cœur ! Vu que c'est lui qui nous a convoqué ici, nous le saluons et lui adressons nos applaudissements. Avant de partir pour le Brésil, je suis allé lui parler et il m'a promis de m'accompagner par la prière et de nous suivre à la télévision. Maintenant mon regard s’étend sur cette grande foule. Vous êtes si nombreux ! Vous venez de tous les continents ! Vous êtes souvent éloignés non seulement géographiquement, mais aussi du point de vue existentiel, culturel, social, humain. Mais aujourd’hui vous êtes ici, ou plutôt aujourd’hui nous sommes ici, ensemble, unis pour partager la foi et la joie de la rencontre avec le Christ, dans le fait d’être ses disciples. Cette semaine, Rio devient le centre de l’Eglise, son cœur vivant et jeune, parce que vous, vous avez répondu avec générosité et courage à l’invitation que Jésus vous a faite de demeurer avec lui, d’être ses amis”.

    “Le train de la Journée de la jeunesse est venu de loin et a traversé tout le Brésil en suivant les étapes du projet Bota fé - Mets la foi. Aujourd’hui il est arrivé à Rio de Janeiro. Du Corcovado, le Christ Rédempteur nous ouvre ses bras et nous bénit. En regardant la mer, la plage et vous tous, il me revient à l’esprit le moment où Jésus a appelé les premiers disciples à le suivre sur la rive du lac de Tibériade. Aujourd’hui, Jésus demande à chacun de nous s'il veut encore être son disciple : Veux-tu être mon ami ? Veux-tu être un témoin de mon Evangile ? Au cœur de l’Année de la foi ces questions nous invitent à renouveler notre engagement de chrétiens. Vos familles et les communautés locales vous ont transmis le don immense de la foi, le Christ a grandi en vous. Aujourd’hui je suis venu pour vous confirmer dans cette foi, la foi au Christ vivant qui demeure en vous. Mais je suis venu aussi pour être confirmé par l’enthousiasme de votre foi ! Vous savez que la vie d'un évêque est remplie de problèmes et d'attente de solutions. Cela risque parfois d'entamer sa foi, d'en faire un évêque triste. Pour que ma foi ne soit pas triste, je suis venu pour être conquis par votre enthousiasme”.

    Le Pape a ensuite été salué par cinq jeunes représentant les cinq continents et après la lecture de l’Evangile de saint Luc qui raconte l’épisode de la Transfiguration, le Pape François s’est à nouveau adressé aux personnes présentes : Il est heureux que nous soyons ici, s’est écrié Pierre après avoir vu le Seigneur Jésus transfiguré, revêtu de gloire. Est-ce que nous voulons nous aussi redire ces paroles ?”, a demandé le Saint-Père. “Je pense que oui, parce que pour nous tous aujourd’hui, il est beau d’être ici réunis autour de Jésus. C’est lui qui nous accueille et se rend présent au milieu de nous, ici à Rio. Mais dans l’Evangile nous avons aussi écouté les paroles de Dieu le Père : Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le. Si d’une part, c’est Jésus qui nous accueille, de l’autre nous devons, nous aussi, l’accueillir, nous mettre à l’écoute de sa parole, parce que c’est en accueillant Jésus Christ, Parole incarnée, que le Saint Esprit nous transforme, illumine la route de l’avenir et fait grandir en nous les ailes de l’espérance pour marcher avec joie”.

    “Mais que pouvons-nous faire ? : Bota fé - Mets la foi. La croix des Journées mondiales de la Jeunesse a crié ces paroles tout au long de son pèlerinage à travers le Brésil. Mets la foi, qu’est-ce que cela signifie ? Quand se prépare un bon plat, si tu vois qu’il manque le sel, alors tu y mets du sel ; s’il manque l’huile, alors tu y mets de l’huile… Mettre, c’est placer, verser. Il en est ainsi dans notre vie, chers jeunes. Si nous voulons qu’elle ait vraiment sens et plénitude, comme vous-mêmes le désirez et le méritez, je dis à chacun et à chacune d’entre vous : mets la foi et ta vie aura une saveur nouvelle, elle aura une boussole qui donne la direction ; mets l’espérance et chacune de tes journées sera illuminée, ton horizon ne sera plus sombre, mais lumineux ; mets l’amour et ton existence sera comme une maison construite sur le roc, ton chemin sera joyeux, parce que tu rencontreras beaucoup d’amis qui marchent avec toi. Mets la foi, mets l’espérance, mets l’amour. Mais qui peut nous donner tout cela ? Dans l’Evangile nous avons entendu la réponse : le Christ... Jésus est celui qui nous porte Dieu et qui nous porte à Dieu, avec lui, toute notre vie se transforme... C’est pourquoi je vous dis aujourd’hui avec force : Mets le Christ dans ta vie, et tu trouveras un ami en qui te fier toujours. Mets le Christ, et tu verras croître les ailes de l’espérance pour parcourir avec joie la route de l’avenir. Mets le Christ et ta vie sera pleine de son amour, elle sera une vie féconde”.

    “Aujourd’hui, je voudrais que tous nous nous demandions avec sincérité en qui nous plaçons notre confiance ? En nous-mêmes, dans les choses, ou bien en Jésus ? Nous sommes tentés de nous mettre au centre, de croire que nous sommes seuls, nous, à construire notre vie, ou que celle-ci est rendu heureuse par la possession, par l’argent, par le pouvoir. Mais il n’en n’est pas ainsi. Certes, l’avoir, l’argent, le pouvoir peuvent donner un moment d’ébriété, l’illusion d’être heureux ; mais, à la fin, ce sont eux qui nous possèdent et nous poussent à avoir toujours plus, à ne jamais être rassasiés. A la fin nous le sommes sans avoir été alimentés. Et c'est triste de voir une jeunesse rassasiée mais faible. Mets donc le Christ dans ta vie, mets en lui ta confiance et tu ne seras jamais déçu. C'est que la foi accomplit dans notre vie une révolution que nous pourrions appeler copernicienne, parce qu’elle nous enlève du centre et le rend à Dieu. La foi nous immerge dans son amour qui nous donne sécurité, force, espérance. En apparence rien ne change, mais au plus profond de nous-mêmes tout change. Dans notre cœur demeurent la paix, la douceur, la tendresse, le courage, la sérénité et la joie, qui sont les fruits du Saint-Esprit, et notre existence se transforme, notre façon de penser et d’agir se renouvelle, elle devient la façon de penser et d’agir de Jésus, de Dieu. Dans l’Année de la foi, cette Journée mondiale de la jeunesse est vraiment un don qui nous est offert pour nous approcher davantage du Seigneur, pour être ses disciples et ses missionnaires, pour le laisser rénover notre vie. La foi est révolutionnaire. Alors, êtes vous disposés à oeuvrer à cette révolution de la foi ? Votre vie ne sera féconde que si vous vous investissez”.

    “Cher jeune, mets le Christ dans ta vie. En ces jours, il t’attend dans sa Parole. Ecoute-le avec attention et ton cœur sera réchauffé et enthousiasmé de sa présence. Mets le Christ. Il t’accueille dans le Sacrement du Pardon, pour guérir de sa miséricorde les blessures du péché. N’aie pas peur de demander pardon à Dieu. Il ne se fatigue jamais de nous pardonner, comme un père qui nous aime. Dieu est pure miséricorde ! Mets le Christ. Il t’attend dans la rencontre avec sa Chair dans l’Eucharistie, Sacrement de sa présence, de son sacrifice d’amour, et dans l’humanité de tant de jeunes qui t’enrichiront de leur amitié, qui t’encourageront de leur témoignage de foi, qui t’apprendront le langage de la charité, de la bonté, du service. Toi aussi, cher jeune, tu peux être un témoin joyeux de son amour, un témoin courageux de son Evangile pour porter en notre monde un peu de lumière. Il est bon pour nous d’être ici, de mettre le Christ dans notre vie, de mettre la foi, l’espérance, l’amour qu’il nous donne. Chers amis, dans cette célébration nous avons accueilli l’image de Notre Dame d’Aparecida. Nous voulons que Marie nous dise comment suivre Jésus, dont nous voulons être les disciples et les missionnaires”. Après avoir récité le Pater et béni les personnes présentes, le Pape François a regagné sa résidence de Sumaré pour la nuit.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.7.13)

  • Salut du Pape aux jeunes Argentins, à la cathédrale de Rio

    Le Pape François, ajoutant une nouvelle activité au programme officiel, s’est rendu à la cathédrale de Rio pour saluer ses compatriotes argentins auxquels il s’est adressé. Il a remercié les jeunes qui s’étaient approchés pour le saluer et leur a dit : "Je veux une Eglise qui aille dans la rue ! Je veux que nous nous détachions de la mondanité, de la commodité, du confort, du cléricalisme, de ce qui nous laisse renfermés sur nous-mêmes. Les paroisses, les collèges, les institutions sont faites pour sortir ! Si elles ne sortent pas, elles deviennent des ONG, et l’Eglise ne peut être une ONG"... Je pense qu’aujourd’hui, notre civilisation mondiale a dépassé les bornes... elle a dépassé les bornes ! Parce qu’il est là le culte rendu au dieu argent, qui nous rend témoins d’une philosophie et d’une pratique d’exclusion des deux extrémités de la vie qui sont les promesses des peuples. Evidemment, on pourrait penser que puisse exister une sorte d’euthanasie cachée, c’est-à-dire qu’on ne s’occupe pas des personnes âgées, mais cela aussi c’est une euthanasie culturelle ; nous ne devons pas la laisser parler, nous ne devons pas la laisser agir ! Et l’exclusion des jeunes... Le nombre de jeunes sans travail, sans emploi, est très élevé ! C’est une génération qui n’a pas l’expérience de la dignité gagnée par le travail. Cette civilisation nous a conduit à exclure ces deux extrémités qui sont notre avenir !".

    Puis le Pape a encouragé les jeunes à sortir, à se faire valoir et à lutter pour les valeurs, demandant aussi aux personnes âgées de se faire entendre pour enseigner et transmettre la sagesse. "Pour le peuple argentin, je le demande de tout coeur aux personnes âgées, ne renoncez pas à être la réserve culturelle de notre peuple qui transmet la justice, qui transmet l’histoire, qui transmet les valeurs, qui transmet la mémoire du peuple. Et vous - s’adressant de nouveau aux jeunes - s’il vous plaît, ne vous opposez pas aux personnes âgées ! Laissez-les parler, écoutez-les, et mettez-les en avant ! Mais sachez, aujourd’hui, vous jeunes et personnes âgées, que vous êtes condamnés au même destin, l’exclusion ! Ne vous laissez pas exclure ! C’est clair ? C’est pourquoi je crois qu’il faut se mettre au travail". Il a ensuite rappelé que la foi n’est pas une plaisanterie, que c’est quelque chose de très sérieux. "Dieu qui est venu se faire l’un de nous, c’est un scandale ! Et qu’il soit mort sur la croix est un scandale, le scandale de la croix. La croix continue d’être un scandale, mais c’est le seul chemin sûr, celui de la croix de Jésus, l’incarnation de Jésus. S’il vous plaît, ne “pressez” pas votre foi en Jésus-Christ ! Vous pouvez pressez une orange, une pomme, une banane, mais, s’il vous plaît, ne pressez pas votre foi! La foi est entière, elle se se presse pas ! C’est la foi en Jésus. C’est la foi dans le fils de Dieu fait homme qui m’a aimé et est mort pour moi. Alors, liez-vous ! Prenez soin des deux extrémités du peuple que sont les personnes âgées et les jeunes ! Ne vous laissez pas exclure, ne laissez pas non plus exclure les personnes âgées, et ne pressez pas votre foi en Jésus Christ". Le Saint-Père a ensuite encouragé ses hôtes à lire les Béatitudes et le chapitre XXV de l’Evangile de Matthieu. "Avec ces deux textes, vous avez votre programme d’action", a-t-il dit avant de conclure, prier la Vierge et donner sa bénédiction.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.7.13)

  • Visite du Pape à la favela de Varginha

    Après avoir célébré la Messe en privé, le Pape s'est rendu hier peu avant 10h00 heure locale à la mairie de Rio de Janeiro, où le Maire M. Eduardo Paes lui a remis les clefs de la ville. Puis, dans le jardin, il a procédé à la bénédiction des drapeaux des Jeux olympiques et para-olympiques, saluant des athlètes de diverses disciplines. En 2016, le Brésil accueillera la XXXIème Olympiade moderne, la première en Amérique du sud.

    Puis il a gagné par la route la favela de Varginha, distante de 18 km, une des plus grande de la périphérie de Rio, récemment sécurisée. Le terme favela vient du nom d'une légumineuse vivace de la région. Ce quartier défavorisé vit le jour en 1897, lorsque des soldats auxquels on avait promis des logements se retrouvèrent abandonnés sans ressources sur la colline de Gamboa.

    Après avoir été accueilli par le curé, le vicaire épiscopal et la supérieure locale des Soeurs de la charité, le Pape François a gagné à pied la chapelle de la favela. Après y avoir prié, il s'est déplacé au stade sommaire voisin pour s'adresser à la population rassemblée. Sur le trajet, il s'était arrêté chez une famille, choisie au hasard, avec laquelle il a pu converser. Il a d'abord déclaré qu'au cours de sa visite au Brésil, il aurait désiré pouvoir visiter tous les quartiers du pays : "J’aurai voulu frapper à chaque porte, dire bonjour, demander un verre d’eau fraîche, prendre un cafezinho, pas un verre d'acool, parler comme à des amis de la maison, écouter le cœur de chacun, des parents, des enfants, des grands-parents. Mais le Brésil est trop vaste pour qu'on puisse frapper à toutes les portes". Remerciant une fois encore les brésiliens de leur accueil : "Au milieu de vous, je me sens accueilli. Et il est important de savoir accueillir... Lorsque nous sommes généreux dans l’accueil d’une personne et que nous partageons quelque chose...non seulement nous ne restons pas plus pauvres, mais nous nous enrichissons. Lorsque quelqu'un a faim et frappe à votre porte, vous trouvez toujours une façon de partager la nourriture. Comme dit le proverbe, on peut toujours ajouter de l’eau aux haricots !... Le peuple brésilien, en particulier les personnes les plus simples, offre au monde une belle leçon de solidarité, un mot souvent oublié ou tu, parce qu’il gêne. Je voudrais faire appel à qui possède plus de ressources, aux pouvoirs publics et à tous les hommes de bonne volonté engagés pour la justice sociale : Ne vous lassez pas d'oeuvrer pour un monde plus juste et plus solidaire ! Personne ne peut rester insensible aux inégalités qui règnent dans le monde. Que chacun, selon ses possibilités et ses responsabilités, sache offrir sa part pour mettre fin à beaucoup d’injustices sociales. Ce n’est pas la culture de l’égoïsme, de l’individualisme qui souvent régule notre société, à construire et à mener vers un monde plus humain, mais la culture de la solidarité qui voit dans l’autre non un concurrent ou un numéro, mais un frère. Nous sommes tous des frères".

    "Je désire encourager les efforts que la société brésilienne fait pour intégrer toutes ses composantes, même les plus souffrantes et nécessiteuses, dans la lutte contre la faim et la misère. Aucun effort de pacification ne sera durable, il n’y aura ni harmonie, ni bonheur pour une société qui ignore, qui met en marge et abandonne dans la périphérie une partie d’elle-même. Une telle société s’appauvrit ainsi simplement et perd même quelque chose d’essentiel pour elle-même... C’est seulement quand nous sommes capables de partager que nous nous enrichissons vraiment. Tout ce qui se partage se multiplie. La mesure de la grandeur d’une société est donnée par la façon dont elle traite celui qui est le plus nécessiteux, qui n’a rien d’autre que sa pauvreté... Avocate de la justice et défenseur des pauvres contre les inégalités sociales et économiques intolérables qui crient vers le ciel, l'Eglise désire collaborer à toute initiative ayant le sens du vrai développement de tout homme et de tout l’homme... Mais il existe une faim plus profonde, la faim d’un bonheur que seul Dieu peut rassasier. Il n’y a ni véritable promotion du bien commun, ni véritable développement de l’homme quand on ignore les piliers fondamentaux qui soutiennent une société, ses biens immatériels. Don de Dieu, la vie est une valeur à préserver et à défendre, ainsi que la famille, fondement de la vie ensemble et remède contre l’effritement social, l’éducation intégrale, qui ne se réduit pas à une simple transmission d’informations dans le but de produire du profit, la santé, qui doit chercher le bien-être intégral de la personne, aussi dans sa dimension spirituelle, essentielle pour l’équilibre humain et pour une saine vie en commun, la sécurité, dans la conviction que la violence peut être vaincue seulement à partir du changement du cœur humain".

    "Ici, comme dans tout le Brésil, il y a beaucoup de jeunes. Chers jeunes, vous êtes particulièrement sensibles aux injustices, mais souvent vous êtes déçus par des faits qui parlent de corruption, de personnes qui, au lieu de chercher le bien commun, cherchent leur propre intérêt. A vous aussi et à tous, je répète qu'il ne faut jamais vous décourager, ni perdre confiance. Ne laissez pas s’éteindre l’espérance en vous. La réalité peut changer, l’homme peut changer. Soyez les premiers à apporter le bien, à ne pas vous habituer au mal, mais à le vaincre. L’Église vous accompagne, vous apportant le bien précieux qu'est la foi en Jésus-Christ, venu pour que les hommes aient la vie, et pour qu’ils l’aient en abondance... Aux habitants de cette communauté de Varginha je dis : Vous n’êtes pas seuls, l’Eglise est avec vous, le Pape est avec vous. Je porte chacun de vous dans mon cœur et je fais miennes vos attentes... Je vous confie tous à l’intercession de Nossa Senhora Aparecida, Mère de tous les pauvres du Brésil, et je vous donne avec grande affection ma bénédiction".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.7.13)


  • William Byrd (1543-1623) : Messe pour 4 voix - Sanctus & Benedictus

    Choir of Christ Church, Oxford

  • Méditation : Ste Anne

    « Puisque la Vierge Mère de Dieu devait naître de sainte Anne, la nature n'a pas osé anticiper sur la grâce : la nature demeura stérile jusqu'à ce que la grâce eût porté son fruit. Il fallait qu'elle naquît la première, celle qui devait enfanter le premier-né antérieur à toute créature, en qui tout subsiste.

    Joachim et Anne, heureux votre couple ! Toute la création est votre débitrice. C'est par vous, en effet, qu'elle a offert au Créateur le don supérieur à tous les dons une mère toute sainte, seule digne de celui qui l'a créée.

    Réjouis-toi, Anne, la stérile, toi qui n'enfantais pas ; éclate en cris de joie, toi qui n'as pas connu les douleurs. Réjouis-toi, Joachim : par ta fille un enfant nous est né, un fils nous a été donné. On proclame son nom : Messager du grand dessein de Dieu, qui est le salut de tout l'univers, Dieu fort. Oui, cet enfant est Dieu.

    Joachim et Anne, heureux votre couple, et parfaitement pur ! On vous a reconnus grâce à votre fruit, selon cette parole du Seigneur : Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Vous avez eu une conduite agréable à Dieu et digne de celle que vous avez engendrée. A cause de votre vie chaste et sainte, vous avez produit le joyau de la virginité, celle qui devait être vierge avant l'enfantement, vierge en mettant au monde, vierge après la naissance ; la seule toujours vierge d'esprit, d'âme et de corps.

    Joachim et Anne, couple très chaste ! En observant la chasteté, cette loi de la nature, vous avez mérité ce qui dépasse la nature : vous avez engendré pour le monde celle qui sera, sans connaître d'époux, la Mère de Dieu. En menant une vie pieuse et sainte dans la nature humaine, vous avez engendré une fille supérieure aux anges, qui est maintenant la Souveraine des anges. Enfant très gracieuse et très douce ! Fille d'Adam et Mère de Dieu ! Heureux ton père et ta mère ! Heureux les bras qui t'ont portée ! Heureuses les lèvres qui, seules, ont reçu tes chastes baisers pour que tu demeures toujours parfaitement vierge. Acclamez Dieu, terre entière, sonnez, dansez, jouez. Elevez la voix, élevez-la, ne craignez pas. »

    Saint Jean Damascène.

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  • Vendredi 26 juillet 2013

    Ste Anne, Mère de la Ste Vierge Marie, et St Joachim

    Calendrier liturgique

  • Catastrophe ferrovière en Espagne

    Le Saint-Père a fait parvenir à l'Archevêque de Santiago de Compostela (Espagne) un télégramme de condoléances à la suite de la catastrophe ferroviaire qui a causé hier soir la mort de 78 personnes. Il prie pour le repos des défunts et le rétablissement des blessés (plus de 140), pour leurs familles affligées et tous ceux qui sont touchés par ce drame. En ce jour où l'Eglise fête l'Apôtre Jacques, patron de l'Espagne, il s'associe également au deuil de tous les espagnols et des galiciens, auxquels il accorde sa bénédiction en signe de réconfort spirituel.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.7.13)

  • Visite à l'hôpital St François

    Hier à 18h30 locales, le Pape François est arrivé à l’hôpital St François de Rio, spécialisé dans le traitement des drogués et alcooliques, mais également l'assistance médico-chirurgicale aux indigents. Fondé en 1985 et fort de 500 lits, il est géré par le Tiers Ordre franciscain. Le Saint-Père a été reçu par le Directeur de l'institut et le Secrétaire d'Etat à la santé, avant de gagner la chapelle où s'est déroulé la rencontre avec les patients :

    "Dieu a voulu que mes pas, après le sanctuaire d'Aparecida, me conduisent à ce sanctuaire particulier de la souffrance humaine qu’est l’hôpital St François. La conversion de saint François est bien connue. Ce jeune homme abandonna richesses et confort pour se faire pauvre parmi les pauvres, ayant compris que les biens, les idoles du monde, ne sont ni la vraie richesse ni la vraie joie, qu'offrent au contraire la suite du Christ et le service de l'autre... Dans chaque frère et sœur en difficulté, nous embrassons la chair souffrante du Christ. Aujourd’hui, en ce lieu de lutte contre la dépendance chimique, je voudrais embrasser chacun et chacune d’entre vous, vous qui êtes la chair du Christ, et demander que Dieu remplisse de sens et de ferme espérance votre chemin comme le mien... Nous avons tous besoin d’apprendre à embrasser celui qui est dans le besoin, comme saint François. Il y a tant de situations au Brésil, et dans le monde, qui réclament attention, soin, amour, comme la lutte contre la dépendance chimique. Souvent, dans nos sociétés, prévaut l’égoïsme. Combien de marchands de mort suivent la logique du pouvoir et de l’argent à tout prix ! La plaie du narcotrafic, qui favorise la violence et sème souffrance et mort, requiert un acte de courage de toute la société. Ce n’est pas avec la libéralisation de l’usage des drogues, comme on en discute un peu partout en Amérique latine, que l’on pourra réduire la diffusion et l’influence de la dépendance chimique. Il est nécessaire d’affronter les problèmes qui sont à la base de l'utilisation de ces produits toxiques, en promouvant une plus grande justice, en éduquant les jeunes aux valeurs qui construisent la vie commune, en accompagnant celui qui est en difficulté, et en donnant espérance dans l’avenir. Nous avons tous besoin de regarder l’autre avec le regard d’amour du Christ, d’apprendre à embrasser celui qui est dans le besoin, afin de lui exprimer proximité, affection, amour".

    "Mais embrasser n’est pas suffisant. Tendons la main à celui qui est en difficulté, à celui qui est tombé dans l’obscurité de la dépendance, peut-être sans savoir comment, et disons-lui qu'il peut se relever, refaire surface. Certes cela demande un effort, mais c’est possible si on le veut". A vous tous et "à tant d’autres de par le monde qui n’ont pas eu le courage d’entreprendre votre cheminement, je dis : Tu as le premier rôle dans ton relèvement. Là réside la condition indispensable. Tu trouveras la main tendue de qui voudra bien t’aider, mais personne ne peut remonter à ta place.... L’Eglise et beaucoup de personnes vous sont proches. Regardez avec confiance devant vous. Votre trajet est long et pénible, mais regardez en avant car il y a un avenir certain, qui se situe dans une perspective différente des propositions illusoires des idoles du monde, mais qui donne un nouvel élan et de nouvelles forces à la vie quotidienne... Ne vous laissez pas voler l’espérance... Ne volons pas l’espérance, mais devenons tous des porteurs d’espérance". Puis le Pape François a affirmé que, "dans cet hôpital, la parabole du Bon Samaritain se fait concrète. Ici, ce n’est pas l’indifférence, mais l’attention. Ce n’est pas le désintérêt, mais l’amour". Félicitant l’Association saint François et son réseau de traitement de la dépendance chimique, il a redit que se pencher sur celui qui est en difficulté, signifie reconnaître en lui le visage du Christ, "parce qu’en lui c’est la chair du Christ qui souffre... Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait", a dit Jésus. Enfin, à tous ceux qui luttent contre la dépendance chimique, et dont la tâche n'est pas toujours facile, le Pape François a dit : "L’Eglise, qui est proche de vos peines, vous accompagne avec affection. Le Seigneur est proche et vous tient par la main. Regardez–le dans les moments plus difficiles et il vous donnera consolation et espérance. Remettez-vous en à l’amour maternel de Marie, sa Mère. Ce matin, au sanctuaire d’Aparecida, j’ai confié chacun de vous à son Cœur. Là où il y a une croix à porter, là, tout près de nous, il y a toujours Marie, notre Mère".

    Après ce discours, le Saint-Père s'est adressé aux jeunes italiens rassemblés dans le stade de Maracanazinho, qui avaient assisté à l'évènement via la télévision : "Ayez confiance dans le Christ, écoutez-le et suivez son chemin. Jamais il ne vous abandonnera, pas même dans les moments sombres. Lui, il est notre espérance. Et demain à Copacabana nous pourrons approfondir cette vérité qui éclaire nos vies".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.7.13)


  • Le Pape au Sanctuaire Marial d'Aparecida

    Le Pape François s'est rendu hier matin au sanctuaire national d'Aparecida, où il est arrivé depuis Rio situé à 200 km. En 1717, après plusieurs pêches infructueuses dans le Paraiba, trois pêcheurs remontèrent en deux parties une statuette de Marie. Et à leur troisième tentative leurs filets furent remplis de poisson. Cette statuette "de la pêche miraculeuse" demeura une quinzaine d'années au domicile d'un des pêcheurs, chez qui les gens se réunissaient pour le chapelet. Les grâces obtenues rendirent populaire cette dévotion à la Madone Aparecida. La chapelle construite en 1734 fut remplacée un siècle plus tard par une basilique. La statuette fut couronnée en 1904 et, en 1929, Pie XI proclama la Vierge d'Aparecida Reine et Patronne du Brésil. Aidés par l'épiscopat brésilien, les Rédemptoristes desservant le sanctuaire entreprirent en 1955 la construction de l'actuelle basilique, consacrée quoique inachevée en 1980 par Jean-Paul II. Le 13 mai 2007, Benoît XVI y inaugura la Vème Conférence générale de l'épiscopat latino-américain et caraïbe, qui traça les lignes pastorales à venir du continent.

    Après s'être recueilli devant l'image de la Vierge, il a présidé à 10h30 locales (15h30 heure de Rome) la Messe célébrée avec les évêques régionaux et ceux chargés des catéchèses durant les JMJ. Au début de son homélie, le Saint-Père a rappelé qu'au lendemain de son élection il s'était rendu en la Basilique Ste Marie Majeure, afin de confier à Marie son ministère pétrinien. "Aujourd’hui, j’ai voulu venir ici pour demander à notre Mère le succès de la Journée mondiale de la jeunesse et pour déposer à ses pieds l'avenir des peuples latino-américains". Ayant évoqué sa participation à la Conférence du CELAM, il a salué le "tressage entre les travaux des pasteurs et la foi simple des pèlerins, sous la protection maternelle de Marie. Quand elle cherche le Christ, l’Eglise frappe toujours à la porte de la maison de sa Mère et demande : Montre-nous Jésus. C’est d’elle que nous apprenons à être de vrais disciples. C’est pourquoi l’Eglise va en mission en marchant toujours dans le sillon de Marie. Aujourd’hui, le regard tourné vers la JMJ qui m’a conduit au Brésil, je viens moi aussi frapper à la porte de la maison de Marie...afin qu’elle nous aide tous, pasteurs du peuple de Dieu, parents et éducateurs, à transmettre à nos jeunes les valeurs qui les rendront artisans d’une société et d’un monde plus justes, plus solidaires et plus fraternels. En ce sens, nous devons tous garder l’espérance, nous laisser surprendre par Dieu et vivre dans la joie".

    "D'abord garder l’espérance. La deuxième lecture de la Messe présente une scène dramatique : une femme, image de Marie et de l’Eglise, est persécutée par le Diable qui veut dévorer son enfant... Que de difficultés dans la vie de chacun de nous, dans l’existence des personnes, dans nos communautés, mais pour aussi énormes que ces difficultés puissent sembler, Dieu ne nous laisse jamais en être submergés. Face au découragement...qui pourrait gagner ceux qui œuvrent pour l’évangélisation ou qui font l’effort de vivre la foi en tant que père et mère de famille, je dis : Ayez toujours la certitude que Dieu marche à vos côtés, qu'il ne vous abandonne à aucun moment ! Ne perdez jamais l’espérance !... C’est vrai que de nos jours, tous, un peu, et nos jeunes aussi, se sentent séduits par beaucoup d’idoles qui se substituent à Dieu et semblent offrir de l'espérance : l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir. Une sensation de solitude et de vide gagne souvent le cœur de beaucoup et les pousse à la recherche de compensations, de ces idoles éphémères. Alors soyons des lumières d’espérance ! Ayons un regard positif sur la réalité. Encourageons la générosité qui caractérise les jeunes, accompagnons-les dans leur recherche à devenir les protagonistes de la construction d’un monde meilleur. Ils sont un moteur puissant pour l’Eglise et pour la société. Ils n’ont pas besoin seulement de choses, ils ont besoin avant tout que leur soient proposées les valeurs immatérielles qui sont le cœur spirituel d’un peuple, la mémoire d’un peuple. Dans ce sanctuaire, inscrit dans la mémoire du Brésil, nous pouvons presque lire les valeurs que sont spiritualité, générosité, solidarité, persévérance, fraternité, joie. Elles trouvent leurs plus profondes racines dans la foi chrétienne".

    "La deuxième attitude est de se laisser surprendre par Dieu. L’homme ou la femme d’espérance...sait que, même au milieu des difficultés, Dieu agit et nous surprend. L’histoire de ce sanctuaire en est un exemple", avec la découverte miraculeuse d'une image de Nossa Senhora da Conceiçaio. "Qui aurait jamais imaginé que le lieu d’une pêche infructueuse serait devenu le lieu où tous les brésiliens peuvent se sentir fils d’une même Mère ? Dieu surprend toujours, comme le vin nouveau dans l’Evangile que nous venons d’entendre. Dieu réserve toujours ce qu’il y a de meilleur pour nous. Mais il nous demande de nous laisser surprendre par son amour et d’accueillir ses surprises. Ayons confiance en Dieu ! Si nous nous éloignons de lui, le vin de la joie, le vin de l’espérance finit. Si nous nous approchons de lui, si nous restons avec lui, nos froideurs, nos difficultés, nos péchés se transforment en vin nouveau d’amitié avec lui".

    "La troisième attitude est de vivre dans la joie. Si nous marchons dans l’espérance, nous laissant surprendre par le vin nouveau que Jésus nous offre, il y aura de la joie en nos cœurs et nous ne pourrons être que des témoins de cette joie. Le chrétien est joyeux, il n’est jamais triste. Dieu nous accompagne. Nous avons une Mère qui intercède toujours pour la vie de ses enfants, pour nous, comme la reine Esther dans la première lecture de la Messe. Jésus nous a montré que le visage de Dieu est celui d’un Père qui nous aime. Le péché et la mort ont été vaincus. Le chrétien ne peut pas être pessimiste, ni avoir pas le visage d’une personne en deuil permanent. Si nous sommes vraiment attachés au Christ et si nous sentons combien il nous aime, notre cœur s’enflammera d’une joie telle qu’elle contaminera tous nos voisins. Comme le disait Benoît XVI, le disciple sait que sans le Christ il n’y a pas de lumière, pas d’espérance, pas d’amour, pas d’avenir".

    "Nous sommes venus frapper à la porte de la maison de Marie. Elle nous a ouvert, elle nous a fait entrer et nous a montré son fils. Elle nous demande maintenant de faire tout ce qu’il vous dira de faire. Oui, notre Mère, nous nous engageons à faire ce que Jésus nous dira. Et nous le ferons avec espérance, sûrs des promesses de Dieu et pleins de joie".

    Après la Messe, le Pape François a béni depuis la balcon extérieur les milliers de fidèles qui n'avaient pas pu entrer dans la basilique et avaient suivi la Messe sur écrans malgré la pluie. Improvisant en espagnol, il a annoncé son intention de revenir pour le tricentenaire du sanctuaire. Puis s'étant excusé de ne pas parler portugais, il a béni l'assistance et leurs familles, les enfants et les plus âgés, le Brésil tout entier. "Maintenant, je vais voir si vous me comprenez. Une mère oublie-t-elle ses enfants ? Marie, qui ne nous oublie pas, nous protège et nous guide". Rappelant que la bénédiction vient du Tout Puissant, le Pape a demandé à nouveau de prier pour lui comme une faveur. "J'en ai besoin !", a-t-il dit. Et que Notre Dame "d'Aparecida vous protège en attendant de se revoir ici en 2017 !". Après quoi il a gagné le séminaire missionnaire voisin de Bom Jesus pour déjeuner avec les évêques régionaux et les séminaristes. Il a béni le portrait de Frei Galvao, canonisé en 2007 à Sao Paulo par Benoît XVI, qui sera placé dans son sanctuaire de Guaratinguetá. Après le repas, le Saint-Père est retourné à Rio de Janeiro pour visiter l'hôpital St François.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.7.13)


  • Le botafumeiro dans la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle

    Visite du pape Benoît XVI en Espagne - 06/11/2010 (Source : KTO)

  • Méditation : St Jacques le Majeur, "Primus omnium"

    « Saint Etienne a servi de modèle à Saint Jacques : Saint Jacques a servi de modèle aux Apôtres... Primus omnium Apostolorum subiit martyrium (Bolland.). Le premier de tous les Apôtres, il a subi le martyre. Voilà l'unique titre, dont Saint Chrysostome a cru devoir orner le Panégyrique de Saint Jacques. Primus omnium. Il est donc le premier, qui leur montre leur destination, leur fin, leur récompense. Le premier qui leur apprend, non pas comment ils doivent vivre, agir, combattre ; comme lui, ils vivent en Saints ; ils agissent en Apôtres, ils combattent en Héros ; mais il leur apprend comment ils doivent mourir. Il meurt avant eux. Primus omnium. Le premier il leur apprend qu'il faut suivre Jésus-Christ sur le Calvaire, comme sur le Thabor ; qu'il faut marcher à la gloire par les supplices ; que sur les colonnes abattues de l'Eglise, l'Eglise élèvera son Empire, cimentera les triomphes, éternisera sa durée. Primus omnium. Le premier il leur montre le fruit qu'ils doivent espérer, la couronne qu'ils doivent acheter, la victoire qu'ils doivent remporter. Saint Jacques est Apôtre, ainsi que les autres Apôtres. Sa gloire est commune avec eux : avant eux, il saisit la palme du martyre, qu'ils n'ont encore que l'espérance d'obtenir. C'est son privilège singulier, sa gloire unique. Sous ce point de vue, il a la primauté sur tous les Apôtres. A Saint Pierre, la primauté de puissance, à Saint André, la primauté de vocation ; à Saint Matthieu la primauté d'Evangéliste, à Saint Jean la primauté d'amour ; à Saint Jacques le Majeur, la primauté du martyre, et l'honneur d'être sous cet aspect, le Chef des Apôtres, leur Guide, leur Maître, leur Docteur. Primus omnium Apostolorum subiit Martyrium. »

    Jean-François-René de La Tour du Pin, Extrait du Panégyrique de Saint Jacques le Majeur (seconde partie), in "Sermons de...", Tome III - Panégyriques, A Paris, Chez A. L. Regnard, 1775.

    Saint,Jacques,le Majeur,martyr,Primus omnium

    Statue de St Jacques au Puy-en-Velay

  • Jeudi 25 juillet 2013

    St Jacques le Majeur, apôtre

    Calendrier liturgique

  • Messe d'ouverture des JMJ

    Hier après-midi à Rio de Janeiro, un demi million de jeunes a assisté à la Messe d'ouverture de la XXVIIIème Journée mondiale de la jeunesse, célébrée sur la plage de Copacabana par l'Archevêque de Rio Mgr Orani Joao Tempesta. La cérémonie a débuté par la procession de la croix des JMJ et l'icône de la Vierge, puis une prière de suffrage pour les victimes d'un incendie de discothèque, des enfants vagabonds assassinés et la jeune française décédée dans un accident de bus en route vers Rio. Comme de coutume, le Pape n'y a pas pris part, mais le P. Lombardi a précisé à la presse qu'il avait suivi la Messe à la télévision, impressionné par la grande participation. A l'homélie, Mgr Tempesta a commenté le thème de cette JMJ, 'Allez et faites des disciples de toutes les nations', encourageant les jeunes à se faire missionnaires : "Cette semaine Rio devient le coeur de l'Eglise, d'une Eglise vivace et jeune. Vous êtes venus du monde entier pour partager la foi et la joie d'être disciples de vos nations. Votre enthousiasme montre le visage jeune de l'Eglise où nous devons tous conjuguer l'authenticité de la vie chrétienne avec la dimension sociale de l'Evangile... Vous êtes appelés à bâtir un monde nouveau et je suis certain que vous le ferez chez vous car ce monde a besoin de jeunes comme vous".

    Par ailleurs, le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a révélé qu'à cause du mauvais temps le Pape se rendrait demain à Aparecida en avion et non comme prévu en hélicoptère, et qu'avant d'embarquer il saluerait les jeunes argentins en la cathédrale. Le mauvais temps a également empêché le Cardinal Secrétaire d'Etat de présenter la médaille de la JMJ au pied du Christ de Corcovado. La cérémonie s'est déroulée à la résidence de Sumaré. Frappée par la Monnaie brésilienne, elle montre à l'avers le portait du Pape, au revers la croix de la cathédrale de Rio et le profil du sanctuaire d'Aparecida, et témoigne de la simplicité de gestes qui ont conquis le monde. Pour trois jours jusqu'au 26 juillet, dans 300 points de la ville comme des favellas, des plages comme des paroisses, 250 évêques venus des tous les continents donneront les catéchèses pour les participants à la JMJ : Soif d'espérance, soif de Dieu (le 24), Soyez des disciples du Christ (le 25), Soyez missionnaires et allez ! (le 26) : 133 en portugais, 50 en espagnol, 25 en anglais, 15 en italien et français, 8 en allemand, 5 en polonais, le reste en une vingtaine d'autres langues comme l'arabe, le croate, le slovène, le grec, le tchèque, le danois et le russe.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.7.13).


  • Thomas Tallis (1505-1585) : "Les Lamentations de Jérémie"

    The Sixteen Choir - Harry Christophers

    Incipit lamentatio Ieremiae prophetae.

    ALEPH. Quomodo sedet sola civitas plena populo! Facta est quasi vidua domina gentium; princeps provinciarum facta est sub tributo.

    BETH. Plorans ploravit in nocte, et lacrimæ ejus in maxillis ejus: non est qui consoletur eam, ex omnibus caris ejus; omnes amici ejus spreverunt eam, et facti sunt ei inimici.

    Ierusalem, convertere ad Dominum Deum tuum.

  • Méditation : le péché (suite)

    « Nous savons et nous ne savons pas ce que nous faisons quand nous péchons. Nous savons que nous faisons mal, que nous brisons une pureté en nous, que nous trahissons une fidélité, une liberté, une grandeur. Mais nous ne savons pas le fond de ce mal, l'irréparable qu'il apporte avec lui, quelle liberté, quelle pureté, quelle grandeur il ravage en nous. Plus tard on voudra tant que telle chose n'ait jamais eu lieu. Surtout, nous mesurons mal la blessure, l'affront, l'offense qu'il fait au Dieu Amour. L'offense du péché, cela veut dire qu'il attaque une Personne infinie, qui m'aime d'un Amour infini, de qui je tiens tout ce qui en moi n'est pas méprisable et qui veut bien me demander mon pauvre amour. Je peux le Lui donner : "Si quelqu'un m'aime, mon Père l'aimera, et nous viendrons vers lui, et nous ferons notre demeure chez lui". »

    Charles Journet, Les sept paroles du Christ en croix, Editions du Seuil (La Vigne du Carmel), Paris, 1952.

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    Détail du tableau "Visage du Christ" par Thierry Bouts (1415-1475)