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foi - Page 10

  • 9 octobre : Prière

    « O mon Dieu, Vous surabondez en miséricorde ! Vivre par la foi est ma nécessité, à cause de mon mode présent d'existence, et à cause de mes péchés ; mais Vous avez prononcé une bénédiction sur cet état. Vous avez dit que je serais plus heureux si je croyais en Vous que si je Vous voyais. Donnez-moi ce bonheur, donnez-le moi dans sa plénitude. Rendez-moi capable de croire comme si je voyais : que je vous aie toujours présent à l'esprit comme si Vous m'étiez toujours corporellement et sensiblement présent. Que je me maintienne toujours en communion avec Vous, mon Dieu caché, mais mon Dieu vivant. Vous êtes dans le plus intime de mon coeur. Vous êtes la vie de ma vie. Chaque souffle de ma poitrine, chaque pensée de mon esprit, chaque bon désir de mon coeur vient de la présence en moi du Dieu invisible. Par la nature et par la grâce, Vous êtes en moi. Je ne Vous vois que vaguement dans le monde matériel, mais je reconnais votre voix dans ma propre conscience intime. Je me retourne, et je dis : Rabboni ! Oh ! soyez toujours ainsi avec moi ! et si je suis tenté de Vous quitter, Vous, ô mon Dieu, ne me quittez pas ! »

    Bx John Henry Newman, Méditations et Prières (VII,2), traduites par Marie-Agnès Pératé, Librairie Lecoffre, Paris, 1919.

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    Rabboni, par Herbert Gustave Schmalz (1856–1935)

  • 8 octobre : Méditation

    « Ce qui démontre la grandeur de la religion, c'est qu'elle se traduit nécessairement dans la vie d'un homme par la fidélité. La vertu de religion exige la fidélité, elle n'existe que dans la fidélité.
    Mais avons-nous encore le sens de la fidélité ? Si l'infidélité est la plus basse des faiblesses, il faut penser que, par contrecoup, la fidélité vaut tout le reste, puisqu'elle assure la continuité de tous les dons, depuis la simple docilité de l'esprit, jusqu'à l'offrande la plus profonde du coeur. Que seraient les meilleurs dons, s'ils étaient un jour retirés, par ennui ou par faiblesse ?
    Il y a une fidélité à servir, et aussi une fidélité dans le consentement à recevoir. Puiser encore au même tonneau, quand le bon vin du début devient progressivement du vinaigre, c'est fidélité. Or, quel vin ne devient, un jour au l'autre, vinaigre ? Quelle terre promise ne se change en désert ? »

    Père Jérôme (Jean Kiefer, 1907-1985), Dieu notre Père et Ami - Théologie spirituelle I, Parole et Silence, 1999.

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  • 4 octobre : Prière

    « Dieu très haut et glorieux,
    viens éclairer les ténèbres de mon cœur ;
    donne-moi une foi droite,
    une espérance solide
    et une parfaite charité ;
    donne-moi de sentir et de connaître,
    afin que je puisse l’accomplir,
    ta volonté sainte
    qui ne saurait m’égarer.
    Amen. »

    Saint François, prière devant le crucifix de saint Damien

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  • 3 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu" (Lc 9, 62)

    « Se détacher des richesses de cette vie, c’est être pauvre ; on est riche et condamnable quand on les désire, même sans les posséder. Au désir du vrai pauvre Dieu se donnera lui-même. Mais alors au lieu de regarder en arrière, jetons-nous en avant : nous serions plus coupables de chercher notre joie dans cette vie passée, dans le vieil homme dont nous avons dû nous dépouiller. C’est donc l’Eglise qui aspire aux demeures célestes, qui n’a ici-bas d’autre joie que dans l’espérance. Son coeur et sa chair tressaillent, celui-là par de saints désirs, celle-ci par les oeuvres extérieures. C’est la tourterelle qui cherche un nid, et ce nid est l’Eglise qui a la vraie foi, et qui nous sauve par nos oeuvres. Le Prophète nous porte par les aspirations dans la maison du Seigneur, où nous posséderons Dieu lui-même, ne faisant rien par contrainte, mais bénissant Dieu par amour. C’est là que doit nous conduire la grâce, et plus vif sera notre désir, plus haute sera notre ascension, dont les degrés sont dans notre coeur. La loi montrait le péché sans le guérir, l’eau de la piscine ne guérissait qu’un seul malade quand elle se troublait ; ce trouble est l’image de la passion qui nous a guéris par la grâce, et le grâce nous conduira des vertus de cette vie à la vérité unique ou à Dieu, que nous verrons et vers qui nous élèvera l’humilité. »

    Saint Augustin, Discours sur les Psaumes, LXXXIII, in Oeuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 17 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Seigneur je ne suis pas digne..."

    « Dans la lecture de l'évangile, nous avons entendu Jésus louer notre foi, jointe à l'humilité. Quand il a promis d'aller dans sa demeure guérir le serviteur du centurion, celui-ci a répondu : "Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri". En se disant indigne, il se montre digne - digne non seulement que le Christ entre dans sa maison, mais aussi dans son cœur...

    Car ce n'aurait pas été pour lui un grand bonheur si le Seigneur Jésus était entré dans sa maison sans être dans son cœur. En effet le Christ, Maître en humilité par son exemple et ses paroles, s'est assis à table dans la demeure d'un pharisien orgueilleux, nommé Simon (Lc 7,36s). Mais bien qu'il ait été à sa table, il n'était pas dans son cœur : là, "le Fils de l'Homme n'avait pas où reposer sa tête" (Lc 9,58). Au contraire, ici il n'entre pas dans la maison du centurion, mais il possède son cœur...

    C'est donc la foi jointe à l'humilité que le Seigneur loue chez ce centurion. Quand celui-ci dit : "Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit", le Seigneur répond : "En vérité, je vous le dis, je n'ai pas trouvé une telle foi en Israël"... Le Seigneur était venu au peuple d'Israël selon la chair, pour chercher d'abord dans ce peuple sa brebis perdue (cf Lc 15,4)... Nous autres, en tant qu'hommes, nous ne pouvons pas mesurer la foi des hommes. C'est celui qui voit le fond des cœurs, celui que personne ne trompe, qui a témoigné de ce qu'était le cœur de cet homme, entendant sa parole pleine d'humilité et lui donnant en retour une parole qui guérit. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 62 (trad. Brésard, 2000 ans d'homélie, année C, Soceval, 2001).

  • 17 septembre : Méditation

    « Le fruit de l'Esprit est amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. Ce sont là les éléments de la spiritualité authentique, le but de tout véritable effort spirituel, la voie de la sainteté qui est le but ultime de la vie chrétienne. Tout cela signifie que nous connaissons le Saint Esprit par sa présence en nous, présence qui se manifeste principalement par une joie, une paix et une plénitude ineffables. Même dans le langage ordinaire, ces mots : joie, paix, plénitude, impliquent quelque chose qui est justement ineffable, qui, de par sa nature même, est au-delà des mots, des définitions et des descriptions. Ils se rapportent à ces moments de la vie où la vie est pleine de vie, où il n'y a ni manque ni donc désir de quoi que ce soit, où il n'y a ni angoisse, ni crainte, ni frustration. L'homme parle toujours de bonheur, et, en vérité, la vie est la quête du bonheur, l'aspiration à la plénitude. On peut donc dire que la présence du Saint Esprit est l'accomplissement du vrai bonheur. Et comme ce bonheur ne résulte pas d'une cause identifiable et extérieure, ce qui est le cas de notre pauvre et fragile bonheur terrestre qui disparaît quand disparaît la cause qui l'a produit, comme il ne résulte de rien qui soit de ce monde, et pourtant se traduit par de la joie au sujet de toute chose, ce bonheur-là doit être le fruit en nous de la venue, de la présence et du séjour de Quelqu'Un qui Lui-même est vie, joie, paix, beauté, plénitude, félicité. Ce Quelqu'Un est le Saint Esprit. »

    P. Alexandre Schmemann (1921-1983), D’eau et d’Esprit – Etude liturgique du baptême, Trad. fr. de Paul Toutchkov, Paris, Desclée de Brouwer, 1987.
     

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  • 13 septembre : Méditation

    « Nos ennemis sont les enfants de Dieu par la création et, tout insensés qu'ils soient, ce sont aussi nos frères. Ce sont les instruments de Dieu, ils sont comme la lime qui nous débarrasse de notre rouille. Aussi S. Jean Chrysostôme dit-il : "Les ennemis servent parfois plus à l'avantage spirituel de l'homme que ne font ses amis." En outre, ils forment corps avec le Christ comme nous-mêmes. S'il y a lieu de bien traiter un membre sain, il ne s'en suit pas qu'il faille maltraiter un membre malade : il faut plutôt le soulager par les remèdes et quelquefois même imposer une souffrance au membre sain pour apporter quelque adoucissement à l'autre... C'est ainsi qu'il faut aimer l'oeuvre de Dieu, à ce seul titre, encore qu'elle soit défigurée d'ailleurs. Songez que cet homme est l'image de Dieu et aimez-le, fût-il votre ennemi. S'il l'est réellement et s'il vous fait tort, dites-vous que Dieu veut élever votre coeur au-dessus de la terre pour vous faire croître en mérites et que c'est pour cela qu'il vous frappe par la main d'autrui. S'il y a un mort chez vous, mettez-vous le feu à la maison ? Si l'âme de votre prochain est morte par le péché, tolérez-le, comme Dieu lui-même le tolère. Il y a quatre vertus qui nous font enfants de Dieu : la foi, qui nous régénère ; la charité, qui nous modèle sur le Christ ; la miséricorde, qui nous affermit en lui, et la paix, qui nous rend semblables à Dieu. Aimez donc votre prochain comme l'image de Dieu. »

    Saint Antoine de Padoue (1195-1231), in Année de S. Antoine de Padoue - Réflexions et miracles [du P.F. Pie Louis de Bologne, Mineur de l'Observ.] (au 25 août), Traduit de l'italien, Bruxelles, H. Goemaere, 1870.

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  • 27 août : Méditation

    « Nous rappelons aujourd'hui, 27 août, la mémoire de sainte Monique et demain, nous rappellerons celle de son fils saint Augustin : leur témoignage peuvent être d'un grand réconfort et d'une grande aide pour tant de familles à notre époque également. Monique, née à Tagaste, aujourd'hui Souk-Aharàs, en Algérie, au sein d'une famille chrétienne, vécut de façon exemplaire sa mission d'épouse et de mère, aidant son mari Patrice à découvrir la beauté de la foi dans le Christ et la force de l'amour évangélique, capable de vaincre le mal par le bien. Après la mort de celui-ci, survenue de façon prématurée, Monique se consacra avec courage au soin de ses trois enfants, parmi lesquels Augustin, qui au début, la fit souffrir par son tempérament plutôt rebelle. Comme le dira Augustin lui-même par la suite, sa mère l'engendra deux fois ; la seconde exigea un long travail spirituel, fait de prière et de larmes, mais couronné à la fin par la joie de le voir non seulement embrasser la foi et recevoir le Baptême, mais également se consacrer entièrement au service du Christ. Combien de difficultés existent aujourd'hui également dans les relations familiales et combien de mères sont préoccupées parce que leurs enfants empruntent de mauvais chemins ! Monique, femme sage et solide dans la foi, les invite à ne pas se décourager, mais à persévérer dans leur mission d'épouses et de mères, en conservant fermement la confiance en Dieu et en se raccrochant avec persévérance à la prière.

    Quant à Augustin, toute son existence fut une recherche passionnée de la vérité. A la fin, non sans un long tourment intérieur, il découvrit dans le Christ le sens ultime et plénier de sa vie et de toute l'histoire humaine. Au cours de son adolescence, attiré par la beauté terrestre, "il se jeta" sur elle - comme il le confie lui-même (cf. Confessions 10, 27-38) - de façon égoïste et possessive, à travers des comportements qui furent la cause d'une grande douleur pour sa pieuse mère. Mais, à travers un parcours difficile, notamment grâce aux prières de sa mère, Augustin s'ouvrit toujours plus à la plénitude de la vérité et de l'amour, jusqu'à sa conversion, qui eut lieu à Milan sous la direction de l'Evêque saint Ambroise. Il demeurera ainsi le modèle du chemin vers Dieu, Vérité et Bien suprême. "Je vous ai aimée tard - écrit-il dans le célèbre livre des Confessions - beauté si ancienne, beauté si nouvelle, je vous ai aimée tard. Mais quoi ! Vous étiez au dedans, moi au dehors de moi-même ; et c'est au dehors que je vous cherchais [...] Vous étiez avec moi ; et je n'étais pas avec vous... Vous m'appelez, et voilà que votre cri force la surdité de mon oreille, votre splendeur rayonne, elle chasse mon aveuglement" (ibid.). Que saint Augustin obtienne le don d'une rencontre sincère et profonde avec le Christ à tous les jeunes qui, assoiffés de bonheur, la recherchent en parcourant les mauvais sentiers et se perdent dans des voies sans issue.

    Sainte Monique et saint Augustin nous invitent à nous adresser avec confiance à Marie, siège de la Sagesse. Nous lui confions les parents chrétiens afin que, comme Monique, ils accompagnent par l'exemple et la prière le chemin de leurs enfants. Nous confions la jeunesse à la Vierge Mère de Dieu, afin que, comme Augustin, elle tende toujours vers la plénitude de la Vérité et de l'Amour, qui est le Christ : Lui seul peut satisfaire les désirs profonds du coeur humain. »

    Benoît XVI, Angélus du Dimanche 27 août 2006.

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  • Angélus de ce dimanche 26 août à Castelgandolfo

    Lors de l’Angélus, ce dimanche à Castelgandolfo, Benoît XVI est revenu sur l’Evangile selon saint Jean de ce jour, la fidélité des Douze et la confession de foi de Simon-Pierre. Dans son commentaire, le Pape cite saint Augustin, qui dans un de ses textes, explique que « nous avons cru pour pouvoir connaître ». Pour le Pape, « si nous avions voulu connaître avant de croire, nous ne serions parvenus ni à connaître ni à croire ».

    Benoît XVI a évoqué aussi Judas qui n’a pas osé s’en aller alors qu’il ne croyait pas. « La faute la plus grave » de celui qui allait trahir Jésus, explique le Pape, « est la fausseté qui est la marque du Diable ».

    Le Pape, après la récitation de l’angélus, s’est adressé comme tous les dimanches aux pèlerins francophones venus jusque dans sa résidence d’été au sud de Rome :

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le groupe de jeunes venus avec les Serviteurs de Jésus et de Marie. Nous pouvons chaque jour orienter notre vie par les choix que nous faisons. Mettons-nous sous le regard de Dieu pour qu’il nous aide à discerner ce qui est bon pour l’accomplir. Il nous connaît et il nous aime. Chers pèlerins et chers jeunes, ayez conscience que Dieu veut votre bonheur. Ayez confiance en lui ! Il est la source de la Paix. Que Jésus soit votre guide sur ce chemin de Vie ! Bon dimanche à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 22 août à Castelgandolfo

    A l'instar de Marie, Benoît XVI invite les fidèles à accueillir Jésus

    Devant plusieurs milliers de fidèles réunis ce mercredi 22 août dans la cour du Palais apostolique de Castel Gandolfo pour l’Audience générale, Benoît XVI s’est arrêté sur la figure de la Vierge Marie, « la voix du salut et de l’espérance ». Huit jours après la fête de l’Assomption, une solennité instituée par Pie XII en 1954, le Pape a invité les fidèles dans sa catéchèse à imiter la foi de Marie afin d’accueillir Jésus dans leur vie quotidienne. Il a également insisté sur le titre de Reine donné à Marie après la réforme post-conciliaire du calendrier liturgique. A plusieurs reprises le Pape invoque Marie sous son titre de Reine : « Reine des cieux », « Reine des anges, des prophètes ou encore des patriarches ».

    Benoît XVI associe ce titre non pas à un concept de pouvoir, mais à ceux de l’humilité et du service. « Le titre de roi ou de reine, souligne le Pape, peut avoir une connotation vulgaire, mais ce n’est pas le sens donné à Jésus ou à Marie (…) Le Christ est un Roi qui n’a rien à voir avec les puissants sur cette terre, il sert ses serviteurs, comme il l’a toujours démontré toute sa vie ». Cela vaut également pour Marie, précise Benoît XVI qui invite ainsi les fidèles à suivre son exemple.

    Message au pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins de langue française, en ce jour où la liturgie fait mémoire de la Vierge Marie, invoquée sous son titre de Reine, je vous invite à faire de la dévotion envers elle un élément important de votre vie spirituelle. Adressez-vous à elle avec confiance, imitez sa foi et sa générosité, pour accueillir Jésus dans votre vie. Elle est la Reine du Ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi la Mère qui est proche de chacun et de chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute. A tous, et particulièrement aux servants d'autel et au groupe de prière Padre Pio venu de Nancy, je souhaite un bon séjour, une bonne fin de vacances ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Les J.O. de Londres s'achèvent ce dimanche : un instant de grâce à garder en mémoire...

    L'éthiopienne Meseret Defar, qui vient de remporter le 5000 m., sort de son maillot une image de la Sainte Vierge à l'Enfant Jésus, prie en la regardant longuement, et l'embrasse en pleurant... Merci, Sainte Mère, d'avoir offert au monde entier cette belle image de foi et de vénération d'une athlète en action de grâces...

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    Puissent ces photos, retransmises par toutes les télévisions du monde, demeurer longtemps dans nos cœurs, témoignages tellement parlants d'une foi vécue et montrée sans honte...

    Images qui ne doivent pas nous faire oublier la situation de ce pays où certaines régions sont encore le lieu de luttes inter-religieuses parfois très violentes... Puissent nos prières accompagner celles de Meseret Defar, pour que "vienne le règne du Père" et "cette paix que seul son Fils peut nous donner"...

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  • 11 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le mot "foi" est unique en tant que vocable, mais il a une double signification. Il y a en effet un aspect de la foi qui se rapporte aux dogmes ; il s’agit de l'assentiment sur telle vérité donnée. Cet aspect de la foi est profitable à l'âme, selon la parole du Seigneur : "Celui qui écoute mes paroles et croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle" (Jn 5,24)...
    Mais il y a un second aspect de la foi : c'est la foi qui nous est donnée par le Christ comme un charisme, gracieusement, comme un don spirituel. "A l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse, à un autre une parole de science selon le même Esprit, à un autre la foi dans le même Esprit, à un autre le charisme de guérir" (1Co 12,8-9). Cette foi qui nous est donnée comme une grâce par l'Esprit Saint n'est donc pas seulement la foi dogmatique, mais elle a la puissance de réaliser ce qui dépasse les forces humaines. Celui qui possède cette foi dira à cette montagne : "Déplace-toi d'ici à là, et elle se déplacera". Car lorsque quelqu'un prononce cette parole avec foi, "en croyant qu'elle va s'accomplir, et sans hésitation intérieure" (Mc 11,23), alors il reçoit la grâce de sa réalisation. C'est de cette foi qu'il est dit : "Si vous aviez de la foi gros comme une graine de moutarde". En effet, la graine de moutarde est toute petite mais elle recèle une énergie de feu ; semence minuscule, elle se développe au point d'étendre de longues branches et de pouvoir même abriter les oiseaux (Mt 13,32). De même la foi accomplit dans une âme les plus grands exploits en un clin d’oeil.
    Quand elle est éclairée par la foi, l’âme représente Dieu et le contemple autant qu’il est possible. Elle embrasse les limites de l’univers et, avant la fin du temps, elle voit déjà le jugement et l’accomplissement des promesses. »

    Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), Catéchèse baptismale 5, 10-11 ; PG 33, 518-519 (trad. Orval rev ; cf Bréviaire).

  • 8 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Sur la guérison de la fille de la Cananéenne : "Les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur maîtres" - Mt XV, 21-28)

    « C’était un prodige bien surprenant de voir des personnes qu’on était auparavant obligé de porter, marcher tout d’un coup sans aucune peine, et des aveugles qui ne pouvaient faire un pas sans guide, voir clair en un moment et n’avoir plus besoin de personne pour les conduire. On était également surpris, et de la multitude de ces malades qui étaient miraculeusement guéris, et de la facilité avec laquelle Jésus-Christ les guérissait.

    Mais remarquez ici, mes frères, la conduite du Fils de Dieu, Il n’exauce cette femme chananéenne qu’après beaucoup de rebuts, il guérit au contraire tous ces malades, au moment même qu’ils se présentent. Ce n’était point parce que ces derniers étaient préférables à cette femme, mais parce que cette femme avait plus de foi qu’eux tous. Jésus-Christ en différant de la guérir voulait faire voir sa générosité et sa constance, et il guérissait au contraire ces malades sans différer, pour fermer la bouche à l’ingratitude des Juifs, et pour leur ôter toute excuse. Car plus nous avons reçu de grâces, plus nous devenons coupables si nous sommes ingrats, et si les faveurs dont Dieu nous honore ne nous rendent pas meilleurs.

    C’est pour cette raison que les riches qui auront mal vécu seront bien plus punis que les pauvres, parce que l’abondance où ils se sont vus ne les a pas rendus plus reconnaissants envers Dieu, et plus charitables envers leurs frères. Et ne me dites point qu’ils ont fait quelques aumônes. Si les aumônes qu’ils ont faites ne sont en rapport avec leurs richesses, elles ne les délivreront pas de la peine qu’ils méritent. Dieu ne jugera pas de nos charités par la mesure que nous y aurons gardée : mais par la plénitude du coeur, et par l’ardeur de la volonté avec laquelle nous les aurons faites. Que si ceux qui ne donnent pas autant qu’ils le peuvent seront condamnés de Dieu, combien le seront davantage, ceux qui amassent des biens superflus, qui font des bâtiments immenses, et qui négligent en même temps les pauvres ; qui appliquent tous leurs soins à augmenter leurs richesses, et qui n’ont jamais la moindre pensée de les partager à ceux qui souffrent de la faim ? »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Matthieu (LII, 3), in "Oeuvres complètes" (Tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Angélus de ce dimanche 5 août à Castelgandolfo

    Les perspectives de l’existence ne sont pas simplement celles des préoccupations quotidiennes : manger, s’habiller ou faire carrière. Ce que veut Jésus, c’est « aider les gens à aller au-delà de la satisfaction immédiate procurée par les nécessités matérielles, même si celles-ci sont importantes (…) Jésus nous invite à ne pas nous arrêter à l’horizon humain, mais à nous ouvrir à l’horizon de Dieu et de la foi », le Pape l’a rappelé ce dimanche lors de l’Angélus, récité dans la cour du Palais apostolique de Castelgandolfo, la résidence d’été des papes.

    Benoît XVI a commenté face aux fidèles l’Evangile selon Saint Jean, le chapitre 6 lors duquel Jésus est dans la synagogue de Capharnaüm après la multiplication des pains. La foule veut que le miracle se prolonge et demande au Christ ce qu’il faut faire pour travailler aux œuvres de Dieu et la réponse de Jésus est simple : « L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé » dit l’Evangile de Jean (v. 29). Car, a expliqué le Pape : « Jésus est le vrai Pain de vie qui rassasie notre faim de sens et de vérité. Il ne peut pas s’obtenir avec le travail humain, il vient seulement comme un don d’amour de Dieu à chercher et accueillir. » Aussi, a affirmé Benoît XVI « le centre de l’existence, ce qui donne du vrai sens et une ferme espérance à notre cheminement parfois difficile, est la foi en Jésus, la rencontre avec Dieu. »
    « En ces journées pleines d’occupations et de problèmes, mais aussi de repos et de détente, le Seigneur vous invite à ne pas oublier que s’il est nécessaire de se préoccuper du pain matériel et de se redonner des forces, il est encore plus fondamental de faire croître son rapport avec Jésus, de renforcer notre foi en Lui qui est le « Pain de vie », qui remplit notre désir de vérité et d’amour. »

    Dans son adresse aux pèlerins francophones, le Pape revient sur ce message :
    « Je vous accueille avec joie chers amis francophones, venus vous associer à la prière mariale de l'Angélus. Dans l'Evangile de ce dimanche, nous voyons des foules se déplacer pour suivre Jésus. Comme celles d'hier, les foules d'aujourd'hui ont faim de nourriture terrestre et spirituelle. Quand nous partageons sa Parole et son Corps en nourriture, Jésus nous comble, il nous rassasie. Que la Vierge Marie vous aide à accueillir ce don de Dieu, et à vous laisser transformer comme les apôtres au jour de la Transfiguration, par le Visage lumineux du Christ ressuscité. Bon dimanche à tous ! »
     
    Source : Radio Vatican.
    Texte intégral (et vidéo) sur le site internet du Vatican.
  • 30 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le premier genre de foi est celui qui se rapporte aux dogmes ; il implique l’adhésion de l’âme à un objet. Il est utile à l’âme selon la parole du Seigneur : "Celui qui écoute ma parole et croit en celui qui m’a envoyé possède la vie éternelle et il en vient pas en jugement"...
    Il y a un deuxième genre de foi : celui qui nous est donné par le Christ à titre purement gracieux. "A celui-ci est donné, grâce à l’Esprit, le langage de la sagesse de Dieu ; à un autre, toujours grâce à l’Esprit, le langage de la connaissance de Dieu ; un autre reçoit, dans l’Esprit, le don de la foi ; un autre encore, des pouvoirs de guérison."
    Cette foi qui est conférée par l’Esprit à titre gracieux n’est pas seulement dogmatique ; elle réalise ce qui est au-delà des forces humaines. Celui qui possède une telle foi dira à cette montagne : "Passe d’ici là-bas, et elle y passera." Quand quelqu’un dira même cela avec foi, "croyant que cela se fera, sans hésiter dans son coeur", alors il recevra la grâce du miracle.
    C’est au sujet de cette foi qu’il est dit : "Si vous aviez de la foi gros comme un grain de moutarde"...
    Toi, donc, possède cette foi qui dépend de Dieu et qui te porte vers lui ; alors tu recevras de lui cette foi qui agit au-delà des forces humaines. »

    Saint Cyrille de Jérusalem (v.315-386), Catéchèse 5, La foi et le symbole, 12-13.

    Source : A la découverte des Pères de l'Eglise.

  • 24 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Comme Jésus était dans une maison, sa mère et ses frères arrivent. Restant au-dehors, ils le font demander. Beaucoup de gens étaient assis autour de lui ; et on lui dit : 'Ta mère et tes frères sont là dehors, qui te cherchent.' Mais il leur répond : 'Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ?' Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : 'Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère.' »

    Selon saint Jean Chrysostome :
    « Ces paroles prouvent évidemment que sa mère et ses frères n'étaient pas toujours avec lui. Mais comme ils l'aimaient tendrement, ils viennent le trouver, conduits par le respect et l'affection, et ils l'attendent au dehors, "car toute la foule était assise autour de lui." »

    Selon saint Bède :
    « Malgré leurs présences, il n'en continue pas moins la prédication de la divine parole, non qu'il oubliât les devoirs de la piété filiale, mais afin de montrer qu'il se devait bien plus aux mystères de son Père qu'aux devoirs de la tendresse filiale envers sa mère.

    Il ne témoigne aucun mépris pour ses frères, mais il préfère les oeuvres spirituelles aux liens de la parenté, et il nous enseigne que le lien qui unit les coeurs est plus sacré que celui qui ne fait qu'unir les corps. "Et regardant ceux qui étaient assis autour de lui : Voici, dit-il, ma mère et mes frères". »

    Selon saint Jean Chrysostome :
    « Notre-Seigneur nous apprend encore ici qu'il faut honorer plus que nos proches ceux qui nous sont unis par la foi. On devient la mère de Jésus par la prédication, car on lui donne une sorte de naissance en l'enfantant dans le coeur de ceux qu'on est chargé d'enseigner. »

    Selon saint Jérôme :
    « Or, sachons que nous sommes les frères et les soeurs de Jésus, à cette condition que nous accomplirons la volonté de son Père, afin d'être un jour ses cohéritiers, car Jésus discerne ses frères et ses sœurs d'après leurs actes et non d'après la différence des sexes. "Celui qui fait la volonté de mon Père est mon frère, etc." »

    Selon Théophile :
    « Il ne refuse pas à sa mère ce titre glorieux, mais il montre qu'elle est digne de le porter, non-seulement parce qu'elle a enfanté le Christ, mais encore parce qu'elle est un modèle accompli de toutes les vertus. »

    Saint Thomas d'Aquin, Explication suivie des Quatre Evangiles, composée d'extraits des interprètes grecs et latins et surtout des SS. Pères... - La Chaîne d'Or, Traduction nouvelle par M. l'Abbé J.-M. Péronne, Paris, Louis Vivès, 1868.

  • 10 juillet : Anniversaire de la naissance au Ciel de Marcel Van, petit apôtre de l'Amour (Vietnam, 1959)

    « Depuis l'âge de douze ans jusqu'à mes vingt-deux ans accomplis, mon mot d'ordre reste toujours le même : "Faire de la volonté de Dieu ma seule récompense". Bien que je n'aie pas encore vécu très longtemps, bien souvent, j'ai été inondé de joie et de consolations ; par contre, j'ai connu aussi plusieurs fois de grandes souffrances. Cependant, ayant choisi la volonté de Dieu pour être ma récompense, les tristesses et les joies sont pour moi autant d'occasions de rester fidèle à ce mot d'ordre unique. »

    Extrait de sa Lettre à Té (sa petite soeur), le 29 juillet 1951.

    « Petit frère, tu marches actuellement sur une route tracée par Dieu ; ne te décourage donc jamais, garde confiance, et tu verras que tout s'arrangera. Dieu n'a pas besoin de chercher de belles intelligences, des esprits brillants, puisqu'il est l'origine de tout. Tout ce qu'il cherche, c'est un coeur sincère, une volonté fermement décidée à mettre en lui son entière confiance. Continue de croire que Dieu mènera ton projet à bonne fin. Rappelle-toi toujours qu'Il donne ses grâces selon la mesure de notre foi. Si notre foi est faible, nous obtenons peu, si elle est grande, nous obtenons beaucoup, et si nous mettons en lui toute notre confiance, Dieu nous donnera toute sa puissance qui agira en nous, car étant infiniment juste, si nous lui offrons tout, nécessairement, sa justice l'oblige à tout nous donner.
    Si tu ne me crois pas, interroge la petite Thérèse, et tu verras. L'Evangile rend également témoignage de ce fait. Chaque fois que Jésus opère un miracle en faveur de quelqu'un, il ne lui pose que cette question : est-ce que tu crois ? Et le miracle n'a lieu que s'il a la foi.
    Fais des efforts pour mettre toute ta confiance en Dieu. Si tu crois fermement, tu n'as plus aucune raison de t'inquiéter de ton avenir, puisque Dieu s'en occupe déjà.
    Sois joyeux !... »

    Extrait de sa Lettre au Frère Tôn, le 1er mars 1955.

    Marcel Van (1928-1959), in Oeuvres complètes vol.3 "Correspondances", Editions Saint-Paul / Les Amis de Van, Paris, 2006.

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  • 3 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Pour nous amener à la foi et nous guérir de nos maux, le Christ a dû faire pendant sa vie des miracles corporels. [...]

    Nous devons savoir que tous les miracles qu'il a faits sur les corps ont pour but de nous instruire et de nous faire parvenir à ce qui ne passe pas, à ce qui n'aura jamais de fin. Il a rendu les yeux aux aveugles, et la mort devait encore les leur fermer ; il a ressuscité Lazare, et Lazare devait encore mourir. Tout ce qu'il a fait pour la guérison des corps ne tendait pas à les rendre immortels, quoique néanmoins il doive finir par assurer aux corps mêmes une éternelle santé : mais comme on ne croyait pas aux invisibles réalités, il a voulu, par le moyen d'actions visibles et passagères, élever la foi vers les choses invisibles.

    Que nul donc, mes frères, ne s'avise de dire que Notre-Seigneur Jésus-Christ ne fait maintenant rien de semblable, et que pour ce motif les premiers temps de l'Eglise étaient préférables à ceux-ci. Notre-Seigneur lui-même ne préfère-t-il pas quelque part ceux qui croient sans avoir vu à ceux qui croient parce qu'ils voient ? Telle était durant sa vie la faiblesse chancelante de ses disciples que non contents de l'avoir vu ressuscité, ils voulaient encore, pour croire à sa résurrection, le toucher de leurs mains. Le témoignage de leurs yeux ne leur suffisait pas, ils voulaient de plus palper son corps sacré et toucher les cicatrices encore fraîches de ses blessures : et ce n'est qu'après s'être assuré par lui-même de la réalité de ces cicatrices, que l'apôtre incrédule s'écria : "Mon Seigneur et mon Dieu !"

    Ainsi les traces de ses plaies le révélaient et il avait guéri toutes les blessures d'autrui. Ne pouvait-il ressusciter sans ces marques sanglantes ? Ah ! c'est qu'il voyait, dans le coeur de ses disciples, des plaies qu'il voulait fermer en conservant les cicatrices de son corps. Et quand Thomas eut enfin confessé sa foi en s'écriant : "Mon Seigneur et mon Dieu ! C'est pour m'avoir vu, dit le Seigneur, que tu as cru : heureux ceux qui croient sans voir." N'est-ce pas nous, mes frères, que regardent ces dernières paroles ? N'est-ce pas nous et ceux qui nous suivront ? Peu de temps en effet après qu'il se fut dérobé aux regards mortels pour affermir la foi dans les coeurs, ceux qui croient en lui le firent sans avoir vu, et le mérite de leur foi fut considérable, et afin d'acquérir cette foi ils approchèrent de lui leur coeur pour l'aimer et non la main pour le toucher. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon LXXXVIII (L'aveuglement spirituel, 1-2).

    Source : Clerus.org

  • 2 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Mais Jésus voyant autour de lui une grande foule de peuple, ordonna à ses disciples, de passer à l’autre bord." [...]
    Pendant que ces multitudes témoignaient tant d’affection, et un si grand zèle pour Jésus-Christ, un homme possédé de l’amour de l’argent et du désir de la gloire s’approcha de lui, et lui dit : "Maître, je vous suivrai en quelque lieu que vous alliez." Remarquez l’orgueil de cet homme. Il dédaigne d’être du commun du peuple, et il s’approche de Jésus-Christ à part, comme un personnage d’importance et qui ne vent pas être confondu avec la foule...
    Jésus-Christ ne le reprit point, de cette liberté indiscrète, pour nous apprendre à souffrir nous-mêmes l’importunité de ces personnes.
    Nous voyons aussi qu’il ne reprend pas ouvertement ceux qui s’approchent de lui avec une mauvaise volonté. Il se contente de répondre à leurs pensées, d’une manière qui leur fait assez connaître qu’il voit et qu’il condamne le fond de leur coeur. Ainsi il leur procure un double avantage : premièrement il leur fait connaître qu’il pénètre le secret de leurs pensées ; ensuite il épargne leur pudeur, en ne découvrant point aux autres leur vanité qu’ils tiennent cachée, et leur donnant lieu néanmoins, s’ils le veulent, de s’en corriger eux-mêmes.
    On peut voir ici un bel exemple de cette sage conduite. Car cet homme voyant les grands miracles que faisait le Fils de Dieu, et que tout le monde venait à lui, crut que c’était là un excellent moyen pour s’enrichir. C’est ce qui lui inspira le désir de le suivre. La réponse du Sauveur est une preuve de ce que je dis. Car il répond moins aux paroles de cet homme, qu’à la pensée de son coeur. Vous vous imaginez, dit-il, que vous amasserez beaucoup d’argent en me suivant ; et vous ne voyez pas que je n’ai pas seulement comme les oiseaux un petit abri pour me retirer. "Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête." Il ne rejetait pas ce disciple en lui parlant de la sorte. Il reprenait seulement son désir secret, et lui laissait la liberté de le suivre, s’il voulait vivre aussi pauvrement que lui. Voyez la mauvaise disposition de cet homme, jugez-en par sa conduite ; lorsqu’il a entendu ces paroles, et qu’il s’est senti pénétré et condamné, il se garde bien de dire : je suis tout prêt à vous suivre.
    [...]
    "Un autre de ses disciples lui dit : Seigneur, permettez-moi, avant que je vous suive, d’aller ensevelir mon père." Admirez quelle différence il y a entre ces deux hommes. L’un dit hardiment : "Je vous suivrai partout où vous irez." Et l’autre qui cependant demandait quelque chose de louable en soi, dit modestement : "Permettez-moi." Mais Jésus-Christ ne permit pas, et voici sa réponse : "Jésus lui dit : Suivez-moi, et laissez aux morts le soin d’ensevelir leurs morts." On voit partout que Jésus-Christ pénétrait le fond des coeurs. Mais, direz-vous, pourquoi refuser cette permission ? Parce qu’il y avait d’autres personnes pour ensevelir son père, et qu’il n’était pas raisonnable que cette occupation détournât ce disciple d’une autre bien meilleure. »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie XXVII sur Saint Matthieu, in "Oeuvres complètes" (Tome VII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Benoît XVI : Angélus de ce dimanche 1er juillet

    « Jésus est venu guérir le cœur de l’homme, donner le salut et demande de croire en Lui. »

    Benoît XVI, lors de l’angélus de ce dimanche 1er juillet, est revenu sur l’Evangile selon saint Marc qui raconte deux guérisons miraculeuses que le Christ a accompli envers deux femmes...
    En se penchant sur la souffrance humaine, Jésus ne fait pas que guérir le corps, il guérit également l’âme. Quand il demande à la fille d’un des chefs de synagogue qui est morte de se lever, il lui demande de le faire pour lui. Idem pour la femme victime d’hémorragies. Jésus lui-même explique que c’est sa foi qui l’a sauvée. Ces deux épisodes sont l’occasion pour Benoît XVI de nous inviter à dépasser une vision « purement horizontale et matérialiste de la vie ». Au-delà des demandes que nous adressons à Dieu et qui concernent tant de nos problèmes, « nous devons demander avec insistance une foi toujours plus solide, pour que le Seigneur renouvelle notre vie, nous devons demander une confiance assurée en son amour, en son aide qui ne nous abandonne pas ».

    C’est pour quoi nous devons penser à ceux qui « aident les malades à porter leur croix, en particulier les médecins, les opérateurs de santé et ceux qui assurent l’assistance religieuse dans les maisons de soin ». Benoît XVI rend hommage à ces personnes qui sont « des réserves d’amour », qui apportent « sérénité et espoir à ceux qui souffrent ». Le Pape rappelle ce que déjà il écrivait dans son encyclique Deus Caritas Est, que les compétences professionnelles ne suffisent pas. Les malades « ont besoin d’humanité et de l’attention du cœur ».

    Benoît XVI nous invite donc à suivre l’exemple de Jésus envers les plus faibles : « Je vous invite à savoir prendre du temps pour Dieu. Sachez témoigner de sa présence au milieu de nous. Soyez des porteurs de sa miséricorde et de sa tendresse à chacun de ceux qu’il vous est donné de rencontrer, plus particulièrement à ceux qui souffrent. À l’exemple de la Vierge Marie, laissons de côté nos peurs et nos doutes et soyons fiers de témoigner de notre foi ! »
    Les professionnels de la santé tout comme nous tous ont besoin de la formation du cœur si chère au Pape. Une invite claire à ne pas penser qu’à nous-mêmes, et à se pencher davantage vers autrui, mais aussi et surtout vers Dieu.

    Source : Radio Vatican.