Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

foi - Page 7

  • Dimanche 6 octobre 2013

    Calendrier liturgique

    Mois du Rosaire

  • Un mois avec Marie - Deuxième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    DEUXIÈME JOUR
    Je crois, j’espère, j’aime !

    L'Ange de la Paix à FatimaAgenouillé, son front touchant la poussière, l'Ange a prononcé trois fois :
    « Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime ! Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'espèrent pas et ne Vous aiment pas ! »
    Cette prière est une doctrine, base fondamentale de notre sainte Religion.
    C'est de la défaillance générale de la Foi que sont nées les désunions, les discordes, les luttes qui ensanglantent le monde, menaçant de le ruiner sans retour.
    L'un croit à la puissance de l'or, l'autre à l'infaillibilité de son propre esprit bourré d'erreurs et de sophismes. Celui-ci n'apprécie que les joies animales des sens qui engendrent la mort ; celui-là pressure, écrase les humbles pour s'en faire un piédestal.
    La folie humaine est au paroxysme.
    Nous replaçant dans la voie saine et droite, l'angélique Précurseur de Notre-Dame nous invite à proclamer : « Pour moi, mon Dieu, je crois en Vous ! » En Vous qui êtes l'éternelle Vérité, la Vie, l'infinie Sagesse !
    Je crois en Vous, mon Dieu, comme au Souverain Créateur de tout ce qui existe.
    Vous êtes Tout !... Humble créature tirée du néant par votre Toute-Puissance magnifique, je me prosterne, je m'abîme en votre présence dans une profonde adoration.
    Je crois, Seigneur, mais « aidez à l'insuffisance de ma foi » (1), afin qu'aux heures sombres de la souffrance et de la tentation elle éclaire mon esprit, raffermisse mon cœur, soutienne et surnaturalise ma volonté chancelante.
    Le plus pauvre est souvent par Vous le mieux accueilli, car votre bonté égale votre puissance. C'est pourquoi j'espère en Vous, ô mon Dieu !
    Vous nous dites dans le saint Evangile : « Si un enfant demande du pain à son père, lui donnera-t-il une .pierre ?... ou s'il lui demande un œuf lui donnera-t-il un scorpion ? Si donc vous, bien qu'étant mauvais, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus votre Père qui est dans les Cieux vous donnera-t-il ce qui est bon et surtout le bon Esprit quand vous le lui demanderez » (2).
    Je sais que 1' « on obtient de Vous [Dieu] tout autant que l'on espère » (3). J'attends tout de votre libéralité divine. Je suis sûre de votre Cœur et je vous prie de me compter désormais parmi « les âmes confiantes qui sont les voleuses de vos grâces » (4).
    « Quand Vous me tueriez, Seigneur, j'espérerais encore en Vous » (5).
    Comment pourrais-je ne pas Vous aimer, mon Dieu si grand, si beau, adorablement bon ?
    Oui, mon cœur est épris de Vous qui, seul, pouvez le remplir. Uniquement digne d'être aimé pour Vous-même, Vous voulez, néanmoins que, débordante, la tendresse que je Vous ai vouée s'écoule sur les frères humains que Vous m'avez donnés.
    A votre grand commandement : « Tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces » (6), Vous ajoutez celui-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (6).
    Pour lui je désire donc tous les biens et surtout l'état de grâce qui lui assure votre sainte amitié.
    « Je Vous demande instamment pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas ! »
    Que par votre miséricordieux Amour et l'intercession du Cœur très pur de votre divine Mère — la Nôtre ! — nous goûtions bientôt la paix des enfants de Dieu sur la terre, doux prélude à celle des élus, au Ciel.

    PRIÈRE

    Ô Marie, ma divine Mère, agissez en moi, priez en moi, souffrez en moi, parlez en moi, travaillez en moi. Soyez ma voie pour aller à Jésus. Faites-le grandir, dominer et opérer en moi.
    A.M.D.G.
    Père Saint, par le Cœur Immaculé de Marie, je vous offre Jésus votre Fils bien-aimé, et je m'offre moi-même en Lui et avec Lui, et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de toutes les créatures.
    (300 j. d'ind.)

    (1) St Marc X, 23-25
    (2) St Luc XI, 11, 12, 13
    (3) St Jean de la Croix
    (4) Notre-Seigneur à M. Benigna Ferrero
    (5) Livre de Job
    (6) Premier et second commandement de Dieu

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Méditation - Prière : supplication du pécheur

    « Comment oserai-je te prier de me pardonner, moi qui ai si souvent promis de me convertir et qui n'ai jamais exécuté ma promesse ? Moi qui ai si souvent protesté dans l'église que je ne pécherais plus, et qui suis aussitôt retombé dans mes crimes ?
    Donne-moi encore une année de temps. Aie pitié de moi, parce que je suis faible et infirme.
    Je me suis livré malheureusement aux mauvais penchants de mon corps et de mon âme, et je n'ai suivi que mes passions et mes affections dépravées. Je vois que le temps de la moisson est venu, et que le moissonneur paraît avec la faux à la main. Je vois que la mesure de mes jours est remplie, et que le juge va paraître.
    Tourne, Seigneur, tes yeux favorables sur moi. Sauve-moi par un effet de ta miséricorde. Sauve-moi par cette pitié qui a sauvé tous ceux qui ont eu le bonheur de l'être.
    Moïse a péché, Aaron a péché, David a péché, saint Pierre le chef des apôtres a péché.
    Fais-moi donc entendre ces paroles consolantes : "Ta foi t'a sauvé, va en paix."
    Car de tous ceux qui sont sauvés, aucun n'a entendu ces paroles : "ce sont tes œuvres qui t'ont sauvé."
    C'est toi qui sauves ceux qui ont mis en toi toute leur confiance. »

    Saint Anastase (le Sinaïte, 7ème siècle), Vie des Pères des déserts d'Orient d'après le R.P. Michel-Ange Marin (T.V), Louis Vivès, 1869.

    prière,supplication,pécheur,péché,

  • Méditation : pour se préparer à la fête de l'Assomption...

    « ... Qu’apporte à notre chemin, à notre vie, l’Assomption de Marie ? La première réponse est la suivante : dans l’Assomption, nous voyons qu’en Dieu, il y a de la place pour l’homme, Dieu lui-même est la maison aux nombreuses demeures dont parle Jésus (cf. Jn 14, 2) ; Dieu est la maison de l’homme, en Dieu il y a l’espace de Dieu. Et Marie, en s’unissant, en étant unie à Dieu, ne s’éloigne pas de nous, elle ne se rend pas sur une galaxie inconnue ; au contraire celui qui va à Dieu se rapproche, parce que Dieu est proche de nous tous, et Marie, unie à Dieu, participe de la présence de Dieu, elle est très proche de nous, de chacun de nous. Saint Grégoire le Grand a eu, au sujet de saint Benoît, une belle expression que nous pouvons appliquer encore aussi à Marie : saint Grégoire le Grand dit que le cœur de saint Benoît est devenu si grand que toute la création peut entrer dans ce cœur. Cela est encore plus vrai pour Marie : Marie, entièrement unie à Dieu, a un Cœur si grand que toute la création peut entrer dans ce Cœur, et les ex-voto partout sur la terre le démontrent. Marie est proche, elle peut écouter, elle peut aider, elle est proche de chacun de nous. En Dieu, il y a de la place pour l’homme, et Dieu est proche et Marie, unie à Dieu, est très proche, elle a un Cœur aussi large que celui de Dieu.

    Mais il y a encore un autre aspect : non seulement il y a en Dieu, de la place pour l’homme, mais dans l’homme, il y a de la place pour Dieu. Nous voyons cela aussi en Marie, l’Arche Sainte qui porte la présence de Dieu. En nous, il y a de la place pour Dieu, et cette présence de Dieu en nous, si importante pour illuminer le monde dans sa tristesse et dans ses problèmes, se réalise dans la foi : dans la foi, nous ouvrons les portes de notre être pour que Dieu puisse entrer en nous, pour que Dieu puisse être la force qui donne vie et ouvre un chemin à notre être. En nous, il y a de l’espace, ouvrons-nous, comme Marie s’est ouverte, en disant : « Que ta volonté soit faite, je suis la servante du Seigneur ». En nous ouvrant à Dieu, nous ne perdons rien. Au contraire, notre vie s’enrichit et grandit.

    Ainsi, foi et espérance se rejoignent. On parle beaucoup aujourd’hui d’un monde meilleur qui devrait venir : ce serait cela notre espérance. Si et quand ce monde meilleur doit venir, nous ne le savons pas, je ne le sais pas. Mais il est sûr qu’un monde qui s’éloigne de Dieu ne devient pas meilleur, mais pire. Seule la présence de Dieu peut garantir également un monde bon. Mais ne parlons pas de cela. Il y a une chose, une espérance qui est certaine : Dieu nous attend, nous n’avançons pas dans le vide, nous sommes attendus. Dieu nous attend et, en allant dans l’autre monde, nous trouvons la bonté de la Mère, nous retrouvons nos proches, nous trouvons l’Amour éternel. Dieu nous attend : voilà la grande joie et la grande espérance qui naît précisément de cette fête. Marie nous rend visite, elle est la joie de notre vie et la joie est espérance.

    Que dire de plus ? Un cœur grand, la présence de Dieu dans le monde, une place pour Dieu en nous et une place en Dieu pour nous, l’espérance, être attendus : voilà la symphonie de cette fête, l’indication que nous donne la méditation de cette solennité. Marie est l’aurore et la splendeur de l’Eglise triomphante ; elle est consolation et espérance pour le peuple encore en chemin... Confions-nous à son intercession maternelle, afin qu’elle nous obtienne du Seigneur la grâce de renforcer notre foi dans la vie éternelle ; qu’elle nous aide à bien vivre dans l’espérance le temps que Dieu nous donne. Une espérance chrétienne, qui n’est pas seulement une nostalgie du Ciel, mais un désir de Dieu vivant et actif, ici, dans le monde, un désir de Dieu qui fait de nous des pèlerins infatigables et qui alimente en nous le courage et la force de la foi, qui sont dans le même temps le courage et la force de l’amour. Amen. »

    Benoît XVI, Homélie pour l'Assomption 2012, conclusion.
    (Texte intégral)

    dormition-novgorod-a.jpg

    Icône de la Dormition, Sainte Sophie de Novgorod

  • Méditation : confiance en Dieu seul

    « "Celui qui scrute la majesté de Dieu sera accablé par sa gloire" (Pr 25,27 Vulg.). Dieu n'a pas donné à l'homme l'intelligence suffisante pour tout connaître ; ce que l'on exige de toi, c'est une foi solide et une vie pure, et non une connaissance universelle. Si tu ne peux parfois même pas comprendre et saisir ce qui est au-dessous de toi, comment comprendrais-tu ce qui est au-dessus ? Abandonne-toi à Dieu, soumets ta raison à ta foi, et il te sera donné la lumière nécessaire. Certains sont tentés au sujet de la foi et du saint sacrement ; il peut y avoir là une suggestion de l'ennemi. Ne te laisse donc pas assaillir par les doutes que le démon t'inspire, ni tourmenter par les pensées qu'il te suggère, mais crois à la parole de Dieu, crois à ses saints et à ses prophètes, et l'esprit mauvais s'enfuira. Il est souvent très profitable à un serviteur de Dieu de subir de telles épreuves. En effet, le diable ne tente pas les incroyants et les pécheurs, puisqu'il est sûr de les posséder ; c'est aux fidèles et aux amis de Dieu qu'il s'attaque afin de s'emparer d'eux par tous les moyens. Continue donc d'avancer dans la voie de Dieu avec une foi simple et inébranlable ; approche-toi de lui avec un respect humble, et pour tout ce qui dépasse ton entendement, remets-t'en avec confiance à la toute-puissance de Dieu. Dieu ne trompe jamais personne, mais celui qui se fie trop à lui-même risque fort de tomber dans l'erreur. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre IV, 18, Trad. de Dominique Ravinaud ssp, revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul - Editions Paulines, 1984.

    soleil-rais-7a.jpg

  • Jeudi 1er août 2013

    Calendrier liturgique

  • Méditation : Marcel Van (fêté ce jour)

    « Petit frère, tu marches actuellement sur une route tracée par Dieu ; ne te décourage donc jamais, garde confiance, et tu verras que tout s'arrangera. Dieu n'a pas besoin de chercher de belles intelligences, des esprits brillants, puisqu'il est l'origine de tout. Tout ce qu'il cherche, c'est un cœur sincère, une volonté fermement décidée à mettre en lui son entière confiance. Continue de croire que Dieu mènera ton projet à bonne fin. Rappelle-toi toujours qu'Il donne ses grâces selon la mesure de notre foi. Si notre foi est faible, nous obtenons peu, si elle est grande, nous obtenons beaucoup, et si nous mettons en lui toute notre confiance, Dieu nous donnera toute sa puissance qui agira en nous, car étant infiniment juste, si nous lui offrons tout, nécessairement, sa justice l'oblige à tout nous donner.

    Si tu ne me crois pas, interroge ma sur la petite Thérèse, et tu verras. L'Évangile rend également témoignage de ce fait. Chaque fois que Jésus opère un miracle en faveur de quelqu'un, il ne lui pose que cette question : est-ce que tu crois ? Et le miracle n'a lieu que s'il a la foi.

    Fais des efforts pour mettre toute ta confiance en Dieu. Si tu crois fermement, tu n'as plus aucune raison de t'inquiéter de ton avenir, puisque Dieu s'en occupe déjà.

    Sois joyeux ! »

    Marcel Van (1928-1959, "apôtre de l'Amour" fêté ce jour, cause de béatification en cours), Lettre à J. Tôn, 1er mars 1953, in Œuvres complètes - 3 : Correspondance, Editions Saint-Paul/Amis de Van, 2001.

    Les amis de Van

    lumiere_arbre_28a.jpg

  • Méditation - Prière : pardon et réparation

    « Ô Jésus, mon Sauveur et mon Rédempteur, Fils du Dieu vivant, prosternés à vos pieds, nous implorons votre pardon et nous vous offrons réparation pour tous les blasphèmes proférés contre votre saint Nom, pour tous les outrages qui vous sont infligés dans le très saint sacrement de l'autel, pour toutes les irrévérences commises envers votre très sainte et immaculée Mère, pour toutes les calomnies et injures dont souffre votre Epouse, la sainte Eglise catholique. - Ô Jésus, qui avez dit : "Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, je le ferai", nous vous prions instamment pour nos frères dont le salut est en danger, afin que vous les préserviez des pièges qui les conduiraient à apostasier la foi véritable. Sauvez ceux qui sont déjà sur les bords de l'abîme ; donnez à tous la lumière pour connaître la vérité, la force et le courage pour lutter contre le mal, la persévérance dans la foi et dans une active charité. Ô très bon Jésus, c'est en votre nom que nous le demandons à Dieu, votre Père, avec qui, dans l'unité du Saint-Esprit, vous régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Prière indulgenciée par Léon XIII, 15 février (27 octobre) 1902, 13 mai 1903. - Acta S. Sedis, XXXV, 702.

    chapelet-b.jpg

  • Méditation : la liturgie

    « Je suis convaincu que la crise de l'Eglise que nous vivons aujourd'hui repose largement sur la désintégration de la liturgie qui est parfois même conçue de telle manière - etsi Deus non daretur (*) - que son propos n'est plus du tout de signifier que Dieu existe, qu'Il s'adresse à nous et nous écoute. Mais si la liturgie ne laisse plus apparaître une communauté de foi, l'unité universelle de l'Eglise et de son histoire, le mystère du Christ vivant, où l'Eglise manifeste-t-elle donc encore sa nature spirituelle ? »

    (*) : devise attribuée au juriste hollandais Hugo Grotius (1583-1645), "comme si Dieu n'existait pas".

    Joseph Ratzinger [Pape émérite Benoît XVI], Ma vie mes souvenirs, Fayard, 1998.

    benoitxvi_messe-d.jpg

    "Nous devons apprendre à célébrer l'Eucharistie" par Benoît XVI (26 février 2009)

  • Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul - Messe et imposition du Pallium aux nouveaux Métropolites

    Homélie du Pape François :
    "confirmer dans la foi, confirmer dans l’amour, confirmer dans l’unité"

    Texte intégral sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : la grandeur de Dieu

    « L'homme n'a pas la valeur la plus haute ici-bas. C'est Dieu qui est la valeur la plus haute, lui qui est entré dans notre histoire en Jésus-Christ, "l'unique médiateur entre Dieu et les hommes" (1 Tm 2,5). C'est dans la mesure où Jésus assume notre condition humaine et nous prend avec lui pour tourner nos âmes vers l'éternité, que les réalités temporelles... deviennent vraiment humaines et acquièrent leur vraie dignité et leur vraie grandeur. Aussi l'Eglise est-elle appelée à témoigner, non tant de la grandeur de l'homme que de la grandeur de Dieu ; quand saint Irénée affirme que "la gloire de Dieu, c'est l'homme vivant", il ajoute : "et la vie de l'homme c'est Dieu" : l'homme est grand dans la mesure où "il vit à Dieu" (Rm 6,10-11) ! [...]
    Dans l'Evangile, Jésus ne cesse de proclamer la grandeur de Dieu, on pourrait même dire qu'il n'y a que Dieu qui le préoccupe, et s'il prend soin de l'homme, avec une compassion qui est décrite à chaque page, c'est parce qu'il veut ramener l'homme à Dieu dont il s'est éloigné et séparé par le péché... Et s'il fait l'éloge d'un homme ou d'une femme, c'est pour souligner sa foi en Dieu ou en lui : l'homme est grand dans la mesure où il met sa confiance en Dieu. [...]
    Dans un contexte socioculturel marqué par le sécularisme et le relativisme, sommes-nous assez pénétrés de la primauté absolue de Dieu dans la vie de l'homme ? Il faut qu'en nous voyant vivre et en nous entendant parler, les autres soient frappés par la grandeur de Dieu : en voyant Jésus agir, nous dit saint Luc, "tous étaient frappés d'émerveillement devant la grandeur de Dieu" (Lc 10,43). Cela est d'autant plus urgent, dans un monde où Dieu disparaît de l'horizon des hommes et où l'on vit comme si Dieu n'existait pas. »

    Mgr Marc Aillet (évêque de Bayonne, Lascar et Oloron), extraits de sa 2ème Lettre pastorale Convertissez-vous et croyez à l'Evangile (chap. IV, Témoigner de la grandeur de Dieu), Artège, Perpignan, 2013.

    grand-canyon.jpg

  • Méditation : la sainteté, vivre tout en Dieu

    « Etre saint, c'est être pleinement consacré par l'Esprit-Saint, dans l'incorporation au Christ et à son Corps qui est l'Eglise, nation sainte, peuple que Dieu s'est acquis. Les saints sont ceux qui, par la foi et les sacrements de la foi, ont accepté de recevoir Dieu en héritage, en recevant sa vie en partage. Heureux le peuple dont Dieu fait ainsi son héritage !
    La sainteté n'est donc pas d'abord une perfection morale, un effort ascétique réservé à quelques-uns. Elle est un don gratuit auxquel tous sont conviés. Tous dans l'Eglise, précisément parce qu'ils sont ses membres, reçoivent - et donc partagent - la vocation commune à la sainteté.
    Vocation première et fondamentale de tous les baptisés, la sainteté consiste essentiellement dans l'appartenance totale à Dieu. Cette sainteté... est le don magnifique de l'Esprit-Saint aux croyants, afin de les rendre totalement fils du Père, à la louange de sa gloire.
    Dans les remises en cause du monde moderne, les menaces et la gravité des crises qui affectent l'humanité, l'appel à la sainteté se fait plus pressant que jamais. Ce dont le monde a le plus besoin par l'Eglise, c'est de témoins qui soient des saints, c'est-à-dire "saisis par Dieu". Plus que jamais, l'Eglise a besoin de saints, comme à toutes les périodes héroïques et magnifiques de son histoire sur tous les continents. Les saints et les saintes ont toujours été source et origine de renouvellement dans les moments les plus difficiles de l'histoire de l'Eglise. »

    Mgr Albert-Marie de Monléon (Evêque émérite du diocèse de Meaux depuis 2012), Rendez témoignage, Mame, Paris, 1998.

    appeles-saintete-a.jpg

  • Méditation : "Pratiques particulières pour la sainte communion"

    « Commencez le soir précédent à vous préparer à la sainte communion par plusieurs aspirations et élancements d’amour, vous retirant un peu de meilleure heure afin de pouvoir aussi vous lever plus matin.
    Si la nuit vous vous réveillez, remplissez soudain votre coeur et votre bouche de quelques paroles odorantes, par le moyen desquelles votre âme soit parfumée pour recevoir l’Epoux, lequel veillant pendant que vous dormez, se prépare à vous apporter mille grâces et faveurs, si de votre part vous êtes disposée à les recevoir.
    Le matin levez-vous avec grande joie, pour le bonheur que vous espérez ; et vous étant confessée, allez avec grande confiance, mais aussi avec grande humilité, prendre cette viande céleste qui vous nourrit à l’immortalité.
    Et après que vous aurez dit les paroles sacrées : "Seigneur, je ne suis pas digne, ..." ne remuez plus votre tête ni vos lèvres, soit pour prier soit pour soupirer ; mais ouvrant doucement et modestement votre bouche, et élevant votre tête autant qu’il faut pour donner commodité au prêtre de voir ce qu’il fait, recevez pleine de foi, d’espérance et de charité Celui lequel, auquel, par lequel et pour lequel vous croyez, espérez et aimez.
    O Philothée ! imaginez-vous que comme l’abeille ayant recueilli sur les fleurs la rosée du ciel et le suc plus exquis de la terre, et l’ayant réduit en miel, le porte dans sa ruche, ainsi le prêtre ayant pris sur l’autel le Sauveur du monde, vrai Fils de Dieu, qui comme une rosée est descendu du ciel, et vrai Fils de la Vierge, qui comme fleur est sorti de la terre de notre humanité, il le met en viande de suavité dedans votre bouche et dedans votre corps.
    L’ayant reçu, excitez votre coeur à venir faire hommage à ce Roi de salut ; traitez avec lui de vos affaires intérieures, considérez-le dedans vous, où il s’est mis pour votre bonheur ; enfin, faites-lui tout l’accueil qu’il vous sera possible, et comportez-vous en sorte que l’on connaisse en toutes vos actions que Dieu est avec vous.
    Mais quand vous ne pourrez pas avoir ce bien de communier réellement à la sainte messe, communiez au moins de coeur et d’esprit, vous unissant par un ardent désir à cette chair vivifiante du Sauveur. Votre grande intention en la communion doit être de vous avancer, fortifier et consoler en l’amour de Dieu ; car vous devez recevoir pour l’amour ce que le seul amour vous fait donner.
    Non, le Sauveur ne peut être considéré en une action ni plus amoureuse ni plus tendre que celle-ci, en laquelle il s’anéantit, par manière de dire, et se réduit en viande afin de pénétrer nos âmes et s’unir intimement au coeur et au corps de ses fidèles. »

    St François de Sales (1567-1622), Encouragement à la Sainte Communion, in Oeuvres complètes Tome 2 "Opuscules" p.801-803 rev., Paris, Albanel et Martin, 1839.

    benoitxvi_communion-a.jpg

  • Méditation - Prière à la Très Sainte Trinité

    « O Trinité éternelle ! O Déité, qui, par l'union de votre nature divine, avez donné un si grand prix au sang de votre Fils unique ! ô Trinité éternelle ! vous êtes une mer profonde où plus je me plonge, plus je vous trouve, et plus je vous trouve, plus je vous cherche. Vous êtes inépuisable, et en rassasiant l'âme dans vos profondeurs, vous ne la rassasiez jamais ; elle est toujours affamée de vous, éternelle Trinité ; elle désire vous voir avec la lumière dans votre lumière.
    Comme le cerf soupire après l'eau vive des fontaines, mon âme désire sortir de l'obscure prison de son corps pour vous voir dans la vérité de votre Etre. Combien de temps encore votre visage sera-t-il caché à mes regards, ô éternelle Trinité ! Feu et abîme de charité, dissipez donc ce nuage de mon corps, car la connaissance que vous m'avez donnée de vous-même dans votre Vérité m'a fait violemment désirer de déposer le fardeau de mon corps, et de donner ma vie pour l'honneur et la gloire de votre nom.
    J'ai goûté et j'ai vu avec la lumière de l'intelligence, dans votre lumière, l'abîme de votre Trinité éternelle et la beauté de votre créature. En me regardant en vous, j'ai vu que j'étais votre image, puisque vous m'avez fait participer à votre puissance. O Père éternel ! vous avez communiqué à mon intelligence la sagesse qui appartient à votre Fils unique, et le Saint-Esprit, qui procède de vous et de votre Fils, m'a donné la volonté qui me rend capable d'aimer. O Trinité éternelle ! vous êtes le Créateur ; je suis votre créature, et j'ai connu, par la création nouvelle, que vous m'avez donnée dans le sang de votre Fils, combien vous vous êtes passionné pour la beauté de votre créature.
    O Abîme, ô Déité éternelle, ô Mer profonde ! pouviez-vous me donner plus qu'en vous donnant vous-même ?
    [...]
    Revêtez-moi, revêtez-moi de vous-même, éternelle Vérité, afin que je parcoure cette vie mortelle avec la véritable obéissance et la lumière de la sainte foi, dont vous enivrez de plus en plus mon âme.
    Grâces à Dieu. Amen. »

    Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), Le Livre des Dialogues, Traité de l'obéissance, ch. CLXVII.

    Sainte_Trinite_Durer2.jpg

    Albrecht Dürer (1471-1528) : Adoration de la Trinité (1511)
    Musée de l'Histoire de l'Art, Vienne
  • Méditation : l'indispensable prière

    Durant ces trois jours des Rogations (du latin rogare : demander), journées de prières et de pénitence qui précèdent l'Ascension, nous méditerons avec l'Abbé Hamon sur ce qu'est la prière.

    « La prière, c'est notre nourriture spirituelle, et l'âme ne peut pas plus cesser de prier souvent que le corps de manger souvent : autrement elle tombe en défaillance et meurt (Ps CI,5). C'est notre armure dans les tentations et dans les épreuves ; elle est, pour vaincre nos ennemis, comme le glaive d'or donné du ciel à Judas Machabée (II M XV,16) : si nous la quittons, nous serons vaincus. C'est l'échelle mystérieuse de Jacob, par laquelle les anges montent au ciel pour porter nos demandes, et en descendent pour nous rapporter les dons de Dieu. C'est la clef des grâces ; l'abandonner, c'est renoncer à l'assistance de Dieu et nous condamner à l'impuissance de vaincre nos passions et de triompher de nos misères. C'est enfin le moyen d'entretenir en nous la foi, l'espérance, la charité, les pensées du ciel et de la vie future, l'amour de nos devoirs et le courage de les remplir ; tant est vraie la parole du Seigneur : Il faut toujours prier et ne jamais cesser (Lc XVIII,1). Est-ce ainsi que nous apprécions la nécessité que Dieu nous fait de la prière persévérante et continue ? Que de reproches à nous faire en cette matière ! »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Mardi des Rogations), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

    jacob-echelle-a.jpg

  • Méditation : confiance en la prière

    Durant ces trois jours des Rogations (du latin rogare : demander), journées de prières et de pénitence qui précèdent l'Ascension, nous méditerons avec l'Abbé Hamon sur ce qu'est la prière.

    « Croyez, dit Jésus-Christ, que tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, vous le recevrez (Mc XI,24). Si vous pouvez avoir confiance en moi, dit-il à un père affligé qui lui demande la guérison de son fils, tout est possible à celui qui croit (Mc XI,22). Avec la confiance, dit-il encore à ses apôtres, vous direz à cette montagne : Jette-toi dans la mer, et elle le fera (Mc XI,23). Telle est la loi que Dieu a posée : c'est qu'il nous donne ses grâces en proportion de la confiance avec laquelle on les demande. Les saints avaient pleine confiance, et ils obtenaient des miracles. Si nous avions confiance comme eux, nous obtiendrions comme eux l'effet de nos prières ; ou si ce que nous demandons était contraire soit à nos propres intérêts, soit au bien général, soit à des vues de providence plus élevées que les nôtres, Dieu, en place de ce que nous demandons, nous accorderait quelque chose de meilleur ; ou, s'il jugeait plus expédient pour nous de ne recevoir que plus tard ce que nous demandons, il différerait par amour l'effet de notre prière. Dieu use souvent de ces délais : 1° pour rendre notre confiance plus héroïque en elle-même, plus honorable pour lui, plus méritoire pour nous ; 2° pour accroître notre ferveur ; il laisse frapper à la porte, afin qu'on frappe plus fort ; il laisse crier, afin qu'on crie plus haut ; 3° pour nous forcer à persévérer dans la prière, et par là à nous tenir unis plus constamment à lui. Ainsi Dieu, lors même qu'il refuse ou diffère, est toujours amour et bonté, toujours digne de notre confiance. Comprenons bien ces vérités ; et que désormais les retards que Dieu met à nous exaucer nous exitent à prier davantage et à prier mieux. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Lundi des Rogations), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

    prayer-da.gif

  • Méditation : la Communion des Saints

    « Nous ne sommes pas des individus isolés. Nous appartenons à un Corps Mystique, où tous ne font qu'un, parce que dirigés par une seule Tête, vivifiés par une Âme unique, et professant une même Foi. De même qu'il est possible de greffer un morceau de peau d'un endroit du corps à un autre et de transfuser du sang d'un individu à un autre, de même, dans l'organisme spirituel de l'Eglise, il est possible de greffer des prières et de transfuser des sacrifices. Dans sa plénitude, cette vérité chrétienne s'appelle la Communion des Saints. Nous sommes tous solidaires de la culpabilité de l'individu et de sa pénitence. (Les guerres modernes le prouvent suffisamment...) C'est pourquoi nous demandons à nos amis de "prier pour nous"... Nous avons spirituellement besoin les uns des autres. "L'oeil ne peut pas dire à la main : "Je n'ai pas besoin de toi", ni la tête dire aux pieds : "Je n'ai pas besoin de vous." Au contraire, les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont les plus nécessaires" (Co XII, 21).

    Il est peu de réconfort plus puissant que de se savoir englobé dans une grande association de prières et de sacrifices. La Communion des Saints est la plus grande découverte du converti qui parvient à la plénitude de la foi lorsqu'il est adulte. Il découvre que depuis des années, des douzaines, peut-être des centaines d'âmes ont prié spécialement pour lui, ont assiégé le ciel de leurs supplications, pour qu'il accomplisse ce petit acte d'humilité qui a fait craqué son armure d'impiété et ouvert son âme à la grâce et à la vérité de Dieu. Chaque âme porte une étiquette avec son prix, et puisque beaucoup d'individus ne peuvent pas, ou ne veulent pas payer le prix marqué, d'autres doivent débourser à leur place. On ne peut expliquer la conversion de certains êtres autrement que par l'intercession auprès de Dieu, dans ce monde ou dans l'autre, de parents ou d'amis qui leur ont ainsi acheté la vie éternelle... »

    Mgr Fulton J. Sheen, La paix de l'âme (X), Trad. J. Biadi, Corrêa, Paris, 1955.

    31-1a.jpg

    Gustave Doré - Dante et Béatrice contemplent la rose céleste du 10e ciel, l’Empyrée

  • Regina Cœli de ce dimanche 14 avril

    Le récit des Actes des Apôtres sur la première prédication à Jérusalem et les intentions des grands prêtres et des chefs de la ville pour freiner la naissance de la communauté des croyants dans le Christ a été évoqué par le Pape lors du Regina Coeli de ce troisième dimanche après Pâques. Il a ainsi expliqué aux milliers de fidèles réunis Place St Pierre que les Douze qui avaient été emprisonnés avec l'ordre de ne plus enseigner au nom du Christ, répondirent à leurs persécuteurs : "Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus..., l'a exalté par sa droite, le faisant chef et Sauveur... Nous sommes témoins de ces choses, nous et l'Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Alors ils firent flageller les apôtres et leur ordonnèrent de nouveau de ne plus parler de Jésus. Et ceux-ci s'en allèrent, comme le disent les Ecritures, joyeux d'avoir été dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus".

    "Je me demande, quant à moi - a dit l'Evêque de Rome - d'où les premiers disciples tiraient-ils la force de ce témoignage ? Mais encore : d'où leur provenaient la joie et le courage de l'annonce, malgré les obstacles et les violences ? N'oublions pas que les apôtres étaient des gens simples ; ils n'étaient pas des scribes, des docteurs de la loi, ni n'appartenaient à la classe sacerdotale. Comment ont-ils pu avec leurs limites, et contrecarrés par les autorités, remplir Jérusalem de leur enseignement ? Il est clair que seuls la présence du Seigneur ressuscité avec eux et l'action de l'Esprit Saint peuvent expliquer ce fait... Leur foi se basait sur une expérience si forte et personnelle du Christ mort et ressuscité, qu'ils n'avaient peur de rien et de personne, et qu'ils voyaient même les persécutions comme un honneur leur permettant de suivre les traces de Jésus et de lui ressembler en témoignant avec leur vie".

    "Cette histoire de la première communauté chrétienne nous dit quelque chose de très important, qui vaut pour l'Eglise de tous les temps, pour nous aussi : quand une personne connaît vraiment Jésus Christ et croit en Lui, elle fait l'expérience de sa présence dans sa vie et de la force de sa résurrection, et le moins qu'elle puisse faire est de communiquer cette expérience. Et si cette personne rencontre des incompréhensions ou des adversités, elle se comporte comme Jésus dans sa passion : elle répond avec l'amour et avec la force de la vérité. En priant ensemble le Regina Coeli, demandons l'aide de la Vierge Marie afin que l'Eglise dans le monde entier annonce avec franchise et courage la Résurrection du Seigneur et en donne un témoignage valable avec des signes d'amour fraternel. L'amour fraternel est le témoignage le plus proche que nous puissions donner que Jésus est vivant avec nous, que Jésus est ressuscité. Prions particulièrement pour les chrétiens qui souffrent de persécutions ; tant de chrétiens souffrent à notre époque de persécutions, tellement, tellement, dans tant de pays : prions pour eux, avec amour, de notre coeur. Qu'ils sentent la présence vivante et réconfortante du Seigneur ressuscité".

    Après la prière mariale, le Saint-Père a rappelé qu'hier à Venise (Italie) a été béatifié Luca Passi, fondateur au XIX siècle de l'Œuvre laïque Ste Dorothée et de l'Institut des Soeurs de Ste Dorothée. Il a aussi évoqué la Journée de l'Université catholique du Sacré Cœur célébrée ce dimanche en Italie sur le thème : 'Les jeunes générations au-delà de la crise'. "Cet athénée - a-t-il dit -, né de l'esprit et du cœur du P. Agostino Gemelli et avec un grand soutien populaire, a préparé des milliers et des milliers de jeunes à être des citoyens compétents et responsables, constructeurs du bien commun. Je vous invite à toujours le soutenir afin qu'il continue d'apporter aux nouvelles générations une formation optimale pour affronter les défis de notre époque".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.4.13).

  • Méditation : la prière toujours exaucée

    « Dieu n'a pas promis de nous exaucer à notre façon, mais à la sienne. De même, il n'a pas ajouté qu'Il nous exaucerait au moment fixé par nous, mais à celui que sa Sagesse et sa Bonté jugeront plus conforme à sa gloire et à notre bien.
    Nouvelle illusion et nouvelle source de déception pour certaines âmes à courte vue !
    Elles sont semblables à des enfants capricieux. Quand Dieu n'exauce pas à l'instant leurs petits désirs, elles se lamentent et s'agitent.
    Combien elles Lui plairaient davantage si elles se fiaient à sa bonté, si elles lui laissaient pleine liberté de choisir le temps où Il les exaucera.
    [...]

    Plusieurs, sans prescrire le temps ni la manière d'être exaucés, veulent du moins contrôler, par leur raison, s'ils ont été entendus par Dieu.
    C'est là une défiance cachée, un doute au moins ébauché sur la fidélité de Dieu à ses promesses.
    Pendant cette vie nous ne devons pas voir, mais croire que Jésus nous exauce, puisqu'Il l'a dit. Sans cela où est notre foi ?

    Faisons donc crédit à Jésus-Christ. N'est-Il pas digne d'être cru sur parole ? Ne recherchons pas si certaines de nos prières n'ont peut-être pas été entendues.
    Croyons d'une foi inébranlable que toute prière dans la mesure où elle est une prière, humble et confiante, est infailliblement exaucée, même si notre raison humaine n'a pu le savoir.
    Dieu se réserve de nous faire comprendre à découvert au ciel, ce qu'Il nous propose ici-bas par la foi.

    Là-haut nous verrons la façon admirable dont Il nous a conduits pendant notre pèlerinage terrestre.
    Quand donc nous avons fait une demande, ne nous en préoccupons plus sinon pour la renouveler. Dieu se charge de l'exaucer de la manière et au moment qu'Il a choisis. Et si nous avons confiance en Lui Il l'exaucera toujours plus magnifiquement que nous n'aurions pu l'espérer. »

    Jos. Schrijvers C.SS.R., Les âmes confiantes, Librairie St Alphonse, Louvain, 1932 (2e éd.).

    enfant_priere_21.jpg

  • Audience générale de ce mercredi 10 avril 2013

    "Nous sommes devenus fils de Dieu"

    Après avoir parcouru en voiture les allées de la Place St Pierre, le Pape François a consacré la catéchèse de l'audience générale à la signification salvifique de la Résurrection. La foi chrétienne, a-t-il dit, "est fondée sur la mort et la résurrection du Christ, telle une maison bâtie sur le roc. Si ce fondement cède, l'édifice s'effondre. Sur la croix Jésus s'est offert en se chargeant de nos péchés. Descendu dans l'abysse de la mort, il l'a vaincue par la Résurrection, ouvrant ainsi la voie à une renaissance". Paul dit que quelque chose d'absolument nouveau s'est produit avec la Résurrection : "Libérés de l'esclavage du péché nous sommes devenus fils de Dieu, appelés à une vie nouvelle qui se réalise dans le baptême, sacrement qui se pratiquait initialement par immersion... En sortant de la vasque baptismale le catéchumène était revêtu d'un vêtement neuf blanc pour signifier son immersion dans la mort et résurrection du Christ. Devenu fils de Dieu, le baptisé avait reçu...l'Esprit qui rend fils adoptif et pouvait, comme le dit l'apôtre, crier Abbà, Père ! L'Esprit reçu au baptême nous apprend et nous pousse à appeler Dieu père, ou mieux papa ! C'est là le plus grand des dons qu'offre le mystère pascal. Nous traitant en fils, Dieu nous comprend, nous pardonne et nous aime, même lorsque nous péchons".

    Mais le rapport filial avec Dieu, a précisé le Pape, "n'est pas un trésor à conserver dans un coin de notre vie mais une valeur qui doit mûrir et être chaque jour alimentée par l'écoute de la Parole, par la prière et les sacrements, tout particulièrement la pénitence, l'Eucharistie et la charité. Ainsi peut-on vivre en fils ! Soyons dignes d'être fils et comportons-nous véritablement comme tels, en laissant le Christ nous transformer pour être à son image, c'est à dire vivre en chrétiens, le suivre malgré nos limites et faiblesses. La tentation d'écarter Dieu pour nous mettre au centre de nous-même est un danger permanent... C'est pour cela que nous devons avoir le courage de la foi, celui de ne pas être tentés de croire que Dieu ne sert à rien et n'a aucune importance pour nous. C'est le contraire car en se comportant en fils de Dieu malgré nos faiblesses, en ressentant son amour, notre existence sera nouvelle, pleine de sérénité et de joie. Il est notre force et notre espérance. Nous devons donc être fermes sur cette espérance et être des signes visibles et clairs pour les autres. Le Ressuscité est l'espérance qui ne fait jamais défaut et ne déçoit jamais. Combien de fois dans la vie nos espoirs s'envolent et nos projets ne se réalisent pas ! Mais l'espérance des chrétiens est forte et sûre sur cette terre où Dieu nous a appelés à cheminer. Elle est ouverte à l'éternité car fondée sur Dieu, qui est fidèle... Etre chrétien ne se limite pas à obéir à des préceptes mais à vivre dans le Christ, à penser et agir comme lui, à aimer comme lui, à le laisser prendre possession de notre vie pour la changer, la libérer des ténèbres du mal et du péché. A qui demande raison de notre espérance montrons le Ressuscité. Indiquons le Christ par la diffusion de son message, et avant tout par notre vie de ressuscités. Montrons la joie d'être fils de Dieu et la liberté qu'apporte la vie dans le Christ, la véritable libération du mal, du péché et de la mort. En tendant vers la patrie céleste nous recevrons une force nouvelle jusque dans nos actions quotidiennes. C'est un service que nous devons rendre à un monde qui trop souvent ne parvient pas à tourner son regard vers Dieu".

    Après la catéchèse, le Pape François a salué et réconforté des malades et des handicapés placés au pied du parvis de la Basilique St Pierre.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.4.13)