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  • La jeune chrétienne soudanaise Meriam reçue au Vatican après sa libération

    Le Pape François a remercié personnellement ce jeudi Meriam Yahia Ibrahim Ishag, la jeune soudanaise chrétienne qui pour ne pas avoir renié sa foi a été condamnée à mort pour apostasie. Libérée après une forte mobilisation internationale, elle est arrivée en Italie et l’un de ses premiers rendez-vous était à la Maison Sainte Marthe au Vatican.

    La rencontre avec le Pape a duré environ une demi-heure, dans une atmosphère qualifiée par le Père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, de « très sereine et affectueuse ». « Le Pape, a jouté le Père Lombardi, a été très tendre avec elle, ses deux enfants et son mari, qui était en fauteuil roulant, et il l’a remerciée pour son témoignage ». Pour le Père Lombardi il s’agissait « d’un geste de proximité et de solidarité envers ceux qui souffrent pour leur foi. Et cela, a –t-il ajouté, va au-delà de cette rencontre si belle et pleine d’attention ».

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation - Prière de Ste Véronique Giuliani

    « Ô amour infini, blessez-moi de vos traits... Ô mon Époux, je m'offre en holocauste perpétuel et comme une Victime d'amour, j'unis ce sacrifice au vôtre, c'est-à-dire à celui de la Croix. Je m'engage à rester toujours crucifiée avec vous, à ne vouloir jamais que votre volonté... Je vous demande, ô mon Sauveur Jésus, la conversion des pécheurs... Me voilà prête à donner mon sang en vue de leur salut, et pour la confirmation de la sainte foi. Ô mon Dieu, c'est au nom de votre amour, au nom de votre Cœur, que je vous fais cette prière... Et vous, âmes rachetées par le sang de Jésus, ô pécheurs, venez à ce Cœur. Venez à la fontaine, à l'océan de son amour... »

    Ste Véronique Giuliani (1660-1727, fêtée ce jour), Invocation au Cœur de Jésus, in P. Désiré Des Planches O.M.C., "La Passion Renouvelée ou Sainte Véronique Giuliani de l'Ordre de Sainte Claire", Coll. "Il Poverello" 1ère série XXXVII, S. François d'Assise - J. Duculot, Paris - Gembloux, 1927.

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  • Méditation : chaque matin du chrétien

    « C'est dès le matin qu'il faut prendre un parti décidé et affirmer par un premier acte l'acceptation du devoir.
    Le matin est un départ, le matin est une naissance. Quand je me réveille, je sors, comme par une création nouvelle, du néant relatif du sommeil. J'étais, mais je ne le savais pas, et c'était comme si je n'étais pas. Maintenant, je renais et je rentre en moi-même comme dans une demeure qu'on avait quittée.
    Je suis ; j'inaugure l'existence diurne ; je prends essor comme l'astre sur sa couche d'horizon. Où vais-je ? Quelle trajectoire correcte ou vacillante vais-je suivre ?
    Quand je vois par ma fenêtre la lueur du matin, que les liturgistes ont chantée mieux que tous les poètes ; quand le coq dressé et tout vibrant lance son hymne, dont saint Ambroise a formé le sien ; quand les bruits du travail renaissent, fleurs du silence qui pullulent peu à peu sur ses calmes eaux, et que, poussée par la lumière vers une autre nuit, la vie infatigable s'élance, mon âme aussi s'élance et transpose au surnaturel, en priant, le mystérieux départ du réveil.
    L'aurore, ne serait-ce point la lumière de la foi ? « VOUS ÉTIEZ AUTREFOIS TÉNÈBRES, dit saint Paul, VOUS ÊTES MAINTENANT LUMIÈRE DANS LE CHRIST » (Eph V, 8). Le coq, conscience sonore sonore de saint Pierre lors du reniement, ne réveille-t-il pas toujours les âmes pécheresses ou indifférentes ? Les bruits qui passent dans la trame de mon oraison disent la continuité de l'effort pour le bien. La reprise de vie dont tout rend témoignage à mes sens marque une étape vers les réalités éternelles. Le matin, c'est l'Eden. Je suis Adam sur son tertre, comme dans la fresque de Michel-Ange. Dieu apparaît, car j'ai dit : « AU NOM DU PÈRE, ET DU FILS, ET DU SAINT-ESPRIT ». La Trinité ineffable est mon horizon : elle s'enveloppe dans les brumes intérieures comme dans la draperie de la Sixtine. « ME VOICI, SEIGNEUR », semble dire le colosse enfant de Buonarotti soulevant sa poitrine large et la fine pesanteur de sa tête ; - me voici, dit le chrétien au réveil : que voulez-vous de moi, Seigneur, aujourd'hui ? »

    Abbé Sertillanges O.P. (1863-1948), La prière, Librairie de l'Art Catholique, Paris, 1917.

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    La Création d'Adam par Michel-Ange (Buonarroti, 1475-1564), plafond de la chapelle Sixtine, au Vatican.
    (Source et crédit photo)

  • Audience générale de ce mercredi 25 juin 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a poursuivi sa réflexion sur l'Église, soulignant l'importance pour le chrétien d'appartenir à ce peuple de Dieu :

    "On est pas chrétien à titre individuel, pour son compte propre. Nous sommes chrétiens par notre appartenance à l'Église. Notre identité est appartenance, à l'instar du nom et prénom. Notre nom est 'J'appartiens à l'Église', notre prénom 'Je suis chrétien'... Personne ne devient chrétien par soi-même. Croyant et priant, connaissant le Seigneur et écoutant sa Parole, nous le sentons proche et présent dans nos frères, et ce parce que d'autres ont vécu la foi, l'ont transmise et nous l'ont enseignée".

    Vivre en croyants et disciples du Seigneur au sein de la grande famille de l'Église "n'est possible qu'avec les autres, ensemble, et pas seulement grâce à d'autres. Dans l'Église il n'y pas d'existence à part. Tant de fois Benoît XVI a décrit l'Église comme un 'nous' ecclésial. Certains disent croire en Dieu et en Jésus mais ne pas être intéressés par l'Église. Certains estiment pouvoir avoir un lien direct avec le Christ en dehors de la communion et de la médiation de l'Église. Il s'agit de tentations dangereuses, d'une dichotomie absurde... Le Seigneur a confié son message de salut à des témoins, à nous tous, et c'est à travers nos frères et sœurs, leurs qualités et leurs défauts, qu'il se manifeste à nous. C'est cela appartenir à l'Église. Ne l'oublions jamais : Être chrétien signifie appartenir à l'Église !

    Demandons au Seigneur par l'intercession de Marie, Mère de l'Église, la grâce de ne pas tomber dans la tentation de nous passer des autres, de nous passer de l'Église, de nous sauver par nous-mêmes, comme si nous étions de simples chrétiens de laboratoire. On ne peut aimer Dieu sans aimer les autres. On ne peut l'aimer hors de l'Église. On ne peut être en communion avec Lui sans l'être avec l’Église. On ne peut être bons chrétiens sans tous ceux qui s'efforcent de suivre le Seigneur, en étant un seul corps, un seul peuple".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a salué une délégation de la Bethlehem University, la première université des Frères des Écoles chrétiennes dans la Bande de Gaza, fondée il y a quarante ans, les remerciant du service qu'elle offre au peuple palestinien.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.6.14)

    Résumé :

    « Frères et sœurs, nous ne sommes pas chrétiens à titre individuel, nous appartenons à l’Église, par laquelle nous entrons dans une alliance qui nous précède, une alliance entre Dieu et les hommes. Nous devons être reconnaissants envers tous ceux qui nous ont précédés et accueillis dans l’Église, car on ne devient pas chrétien par soi-même. Ils ont vécu la foi et nous l’ont transmise, et sans eux nous ne connaîtrions pas le Seigneur. Par ailleurs, rencontrer le Christ directement est impossible en dehors de la communion et de la médiation de l’Église. Nous ne pouvons grandir comme chrétien qu’avec et grâce à d’autres personnes, en compagnie desquelles nous cheminons, même si cela est parfois difficile en raison de leurs faiblesses et de leurs limites. C’est par eux que Jésus vient à notre rencontre et se fait reconnaître. »

    « Je vous salue bien cordialement chers amis de langue française, en particulier les personnes engagées dans la société civile, accompagnées de Monseigneur Dominique Rey. Je vous souhaite un bon pèlerinage à Rome, et je vous invite à découvrir combien l’Église est une grande famille, dans laquelle, avec nos frères, nous rencontrons le Christ.

    Que Dieu vous bénisse ! »

    Texte intégral italien : Site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français : Zenit.org.

  • Méditation : union dans la prière, pour le salut des âmes...

    « Quel est le moyen le plus conforme à la nature de l’Église de propager la foi et d'étendre le royaume de Jésus-Christ ? C'est la prière. Quel est le moyen le plus facile et le plus à la portée du simple fidèle de contribuer au salut des âmes ? C'est la prière. Quelle est la pratique de zèle dont les fruits sont les plus étendus ? C'est la prière. Donc une association qui aurait pour fin de sauver les âmes par la prière, comme l'Œuvre de la Propagation de la Foi a pour but de sauver les âmes par l'aumône, serait parfaitement en rapport avec l'esprit du catholicisme et ses résultats seraient incalculables. […]

    Ô Jésus, vous l'avez dit aux jours de votre vie mortelle : "là où plusieurs seront réunis en mon nom, je serai au milieu d'eux" ; soyez au milieu de nous par votre infinie tendresse, comme nous sommes confondus, unis par la même prière. Nous vous solliciterons, nous vous fatiguerons de nos vœux. D'un bout du monde à l'autre, un concert unanime de gémissements et de désirs montera jusqu'à votre Cœur… »

    Père François-Xavier Gautrelet (1807-1886), L'Apostolat de la Prière, Le Puy, 1846.

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  • Méditation - Prière : quel chemin pour servir Dieu ?

    « Tu veux, Père éternel, que nous te servions selon ton bon plaisir, et tu conduis tes serviteurs de différentes façons et par diverses voies. Ainsi tu montres que d’aucune manière nous ne pouvons ni ne devons juger les intentions de l’homme par des actes que nous percevons de l’extérieur, mais en chacun nous devons considérer ta volonté. Plus spécialement doivent le faire tes serviteurs qui sont unis à elle et, par elle, sont transformés. L’âme, qui dans ta lumière voit la lumière (Ps 35,10), se réjouit de contempler en chacun des hommes tes manières variées, tes voies innombrables. Car bien qu’ils cheminent par différentes voies, ils ne courent pas moins tous sur la route de ton ardente charité. Sans cela, ils ne suivraient d’ailleurs pas vraiment ta vérité.

    Aussi nous voyons certains courir sur le chemin de la pénitence, établis dans la mortification corporelle ; d’autres établis sur l’humilité et la mortification de leur volonté propre ; d’autres sur une foi vive ; d’autres sur la miséricorde ; et d’autres tout dilatés dans l’amour du prochain, après s’être quittés eux-mêmes. Par cette manière de voir, l’âme, qui a mis en œuvre avec sollicitude sa lumière naturelle, se développe et acquiert la lumière surnaturelle par laquelle elle découvre la largeur sans mesure de ta bonté. Comme ils ont le sens du réel, ceux qui voient ta volonté en toutes choses ! En toute action des hommes, ils considèrent ta volonté sans juger celle des créatures. Ils ont bien compris et reçu la doctrine de ta vérité, lorsqu’elle dit : « Ne jugez pas selon les apparences ». Ô Vérité éternelle, quel est ton enseignement ? Par quelle voie veux-tu que nous allions au Père ? Quelle voie nous convient-il de suivre ? Je ne puis voir d’autre route que celle que tu as pavée avec les vraies et réelles vertus de ton ardente charité. Toi, Verbe éternel, tu l’as aspergée de ton sang : c’est elle la voie. »

    Ste Catherine de Sienne (1347-1380), Oraison 16 (Trad. Orval).

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  • Méditation : "Veni, Sancte Spíritus, et emítte cælitus lucis tuæ rádium"

    « C'est l'Esprit de Dieu, est-il écrit, qui enseigne toute vérité (Jn XVI, 13) ; c'est son onction qui instruit l'âme de tout (1 Jn II, 27). La connaissance purement naturelle de Dieu nous laisse insensibles et ne dit rien au cœur ; mais que l'Esprit divin répande sur cette connaissance sa lumière et son onction, aussitôt nous sommes ravis, nous éclatons en admiration, en amour ; et l'on a vu des âmes passer des heures entières à savourer ce seul mot : Mon Dieu. Il en est de même de toutes les vérités religieuses, à ce point que les preuves de la foi, même les plus victorieuses, ne détermineront jamais un homme à croire, si l'Esprit-Saint, le grand illuminateur des intelligences, ne les lui montre lui-même ; ce qui fait que le commencement même de la foi est une grâce, comme l’Église l'a défini. Il en est ainsi de nous-mêmes et de toutes choses. Sans l'Esprit de Dieu, nous sommes des aveugles, nous ne nous connaissons point : de là notre orgueil et notre présomption ; nous ne connaissons point le faux, le néant, le danger des prétendus biens de ce monde : de là les attaches et les passions ; nous ne savons ni ce qu'il faut faire ni ce qu'il faut dire : de là les imprudences, les fautes journalières. Mais avec vous, ô divin Esprit ! ô bienheureuse lumière ! nous voyons notre néant et notre misère, notre malice et notre ignorance, toutes les raisons enfin de nous mépriser, de nous tenir toujours bien humbles, de nous défier de nous, de fuir les occasions du mal et de vous prier sans cesse. Venez à notre aide, ô Esprit Saint, envoyez du ciel un rayon de votre lumière. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Mercredi de la Pentecôte), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Dixième Jour

    Dixième Jour
     
    Prions pour celles de nous qui en ont le plus besoin.

    Jésus et le peuple manquant de pain en plein désert.

    Il y a des paroles bien émouvantes ; Jésus voit la foule qui le suivait oubliant, dans sa ferveur, les choses nécessaires à la vie, et il dit : « J’ai pitié de ce peuple ; depuis trois jours qu’il me suit il n’a presque rien pris… Je ne veux pas le renvoyer à jeun, de peur que les forces lui manquent… » Vous pensez donc à tout, à tout, bon Maître ; et je m’inquiéterais !... Oh ! si je vous suis, si je vous sers, ne pensant pas même à ma vie matérielle, je puis donc être assurée que vous y pourvoirez vous-même par un miracle, s’il le faut ! Ô mon Dieu ! que je la comprends bien cette autre parole : « Cherchez d’abord le royaume du ciel et tout le reste vous sera donné par surcroît !... » Le monde ne comprend pas, le monde se moque… Je crois, je crois, mon Dieu !

    Je dirai une dizaine de chapelet, pour demander à la Sainte Vierge beaucoup d’abandon à la Providence.
  • Donnez des prénoms de saints à vos enfants !

    Alors qu’il présidait une Messe pour la France dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, ce mardi matin, Mgr Jean-Louis Bruguès a invité à donner des prénoms de saints aux enfants afin de les faire entrer dans la « grande famille » de l’Église. Le prélat français, archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine, a regretté la multiplication des « prénoms insignifiants » dans les registres de baptême.

    Comme le veut la tradition, la Messe « pro felice statu gallicae nationis » était célébrée dans la chapelle Sainte-Pétronille de la basilique vaticane, en présence d’une trentaine de prêtres et prélats, dont de nombreux français travaillant dans la curie romaine. Au premier rang se tenait aussi l’ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, Bruno Joubert, à l’initiative de cette Messe.

    Ne pas oublier le culte des saints

    Dans son homélie, Mgr Bruguès a médité sur l’importance du culte des saints, qu’il faudrait à son sens remettre au goût du jour. A ses yeux, être proche de ceux qui ont « approché » le Christ « revient à se rendre proche du Christ lui-même ». « Voilà pourquoi l’Église éprouve le besoin de confier chacun de ses enfants à un ou plusieurs saints », a-t-il poursuivi, regrettant alors avec grande tristesse la multiplication des prénoms insignifiants dans les registres de baptême.

    « Le calendrier chrétien ne ferait-il plus recette ?, s’est-il interrogé, pourquoi cette ombre immense portée sur nos saints ? ». Et le prélat d’insister : « Le temps n’est-il pas venu de redonner aux saints la place qui leur revient ? » Pour Mgr Bruguès, donner un nom de saint à un enfant signifie le faire entrer « dans une famille plus grande ». « C’est lui donner un frère ou une sœur aînés dans la foi, dans l’histoire, dans l’avenir », a-t-il ajouté. « Le prénom reçu au moment du baptême n’est pas seulement un signe de reconnaissance sociale, a précisé l’archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine, il agit d’une manière qui nous reste mystérieuse, mais que l’Église assure être efficace, dans la construction même de notre personnalité psychologique et morale ».

    Cette Messe a eu lieu trois jours après la fête de sainte Pétronille, l’une des saintes patronnes de la France, vierge romaine et martyre du 1er siècle considérée comme la « fille spirituelle » de saint Pierre. (apic/imedia)

    Source : Radio Vatican.

  • Intentions de prière du Pape François pour le mois de juin

    Générale (Universelle) :
    "Pour que les chômeurs obtiennent le soutien et le travail dont ils ont besoin pour vivre avec dignité."

    Missionnaire (Pour l'évangélisation) :
    "Pour que l'Europe retrouve ses racines chrétiennes à travers le témoignage de foi des croyants."

    Source : Apostolat de la Prière.

  • Méditation : l'Ascension

    « Le retour du Christ à son Père est à la fois source de peine, parce qu'il implique son absence, et source de joie, parce qu'il implique sa présence. De la doctrine de sa Résurrection et de son Ascension jaillissent ces paradoxes chrétiens souvent mentionnés dans l’Écriture : nous sommes dans l'affliction, mais sans cesser de nous réjouir, "comme n'ayant rien et possédant tout" (2Co 6,10).

    Telle est en vérité notre condition présente : nous avons perdu le Christ et nous l'avons trouvé ; nous ne le voyons pas, et pourtant nous le discernons. Nous étreignons ses pieds (Mt 28,9), mais il nous dit "Ne me retiens pas" (Jn 20,17). Comment cela ? C'est que nous avons perdu la perception sensible et consciente de sa personne ; nous ne pouvons pas le regarder, l'entendre, parler avec lui, le suivre de lieu en lieu ; mais nous jouissons spirituellement, immatériellement, intérieurement, mentalement et réellement de sa vue et de sa possession ; une possession qui enveloppe plus de réalité et plus de présence que celle dont les apôtres jouissaient aux jours de sa chair, justement parce qu'elle est spirituelle, justement parce qu'elle est invisible.

    Nous savons que dans ce monde plus un objet est proche de nous, moins nous pouvons le percevoir et le comprendre. Le Christ est venu si près de nous dans l’Église chrétienne, si je puis dire, que nous ne pouvons pas le fixer du regard ou le distinguer. Il entre en nous, et prend possession de l'héritage qu'il s'est acquis. Il ne se présente pas à nous, mais il nous prend avec lui. Il fait de nous ses membres... Nous ne le voyons pas ; nous ne connaissons sa présence que par la foi, parce qu'il est au-dessus de nous et en nous. Ainsi, nous sommes dans la peine, parce qu'inconscients de sa présence..., et nous nous réjouissons parce que nous savons que nous le possédons : "Sans le voir, vous l'aimez ; sans le voir encore vous croyez en lui ; et vous tressaillez d'une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut, l'aboutissement de votre foi" (1P 1,8-9). »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), Sermon "The Spiritual Presence of Christ in the Church", PPS, T. 6, n°10.

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    Les Très Riches Heures du duc de Berry, Folio 184r : L'Ascension (Musée Condé, Chantilly)

  • Mois de Marie - Vingt-neuvième jour

    Vingt-neuvième jour

    Reine des patriarches, Reine des prophètes, priez pour nous.
     
    Reine des patriarches, Reine des prophètes, vous avez surpassé les uns par une espérance plus pure, plus ferme et plus tranquille ; vous avez surpassé les autres par une foi plus vive, plus soumise et plus étendue ; vous avez été l’objet des désirs et des vœux des uns et des autres, ils attendirent votre venue sur la terre ; ils vous glorifient dans le ciel. Obtenez-nous cette foi vive et cette espérance ferme qui nous conduisent au bonheur qu’ils ont de vous louer dans toute l’éternité.

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  • Fête également ce jour du Bx Vladimir Ghika (1873-1954)

    Prêtre du diocèse de Paris, mort martyr en Roumanie

     
    "J'irai là où l'amour de Dieu me conduira ; et je tâcherai de faire en sorte qu'il soit le premier, le plus fort, le mieux servi en moi."
    "Tout besoin rencontré sur notre route est une visite de Dieu."
    "Va chercher celui qui n'osait t'attendre. Donne à celui qui ne te demande pas. Aime celui qui te repousse."
    "Tous les nouveaux venus que tu croises durant la suite des jours sur les chemins de ta vie, regarde-les pour leur faire place en ton âme avec le regard qu'avait le patriarche de jadis pour l'hôte, l'hôte de passage, mystérieux toujours et sacré. Dans les plans divins, nulle rencontre n'est indifférente..."
    "La force illimitée de la foi rend tout possible : elle déplace les montagnes... Elle se rend compte que ce qui est fait pour Dieu est aussi fait par Dieu et qu'en conséquence nous n'avons pas affaire pour le bien à nos seules forces limitées, mais à la puissance infinie d'un Dieu instigateur et complice."
    "On souffre, à la proportion de son amour. La puissance de souffrir est en nous la même que la puissance d'aimer... Dieu veille, Dieu veille. Il est le grand veilleur de toutes les nuits... Qui pourra dire avec quel amour il nous veille ?"
  • Méditation : l'enthousiasme

    « Les hommes possèdent, perdue dans le dépôt de leurs ressources verbales, une perle. C'est le mot "enthousiasme", il exprime bien ce que je pense en ce moment. L'enthousiasme est l'état d'un cœur dans lequel un dieu est survenu (*). Le Cœur de Jésus est l'enthousiasme même. Ce que nos cœurs ont de plus beau est de pouvoir s'enthousiasmer. La jeunesse est enthousiaste, c'est-à-dire que son cœur accroît sa mesure et son rythme par la perception de l'infini. Un homme incapable d'enthousiasme n'est pas le vieillard, c'est la mort avant l'heure. Je n'aspire à la Vie Éternelle, je ne puis y croire et l'espérer, je ne m'en forme une idée vraie que dans l'enthousiasme. »

    (*) : du mot grec Théos, Dieu. Enthousiasesthai : être possédé de Dieu, et par suite, inspiré de lui.

    Victor Pourcel, L'offrande cordiale – Trente et une lectures brèves de dévotion au Cœur de Jésus, Lyon & Paris, E. Vitte éditeur, 1941.

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  • Méditation - Prière à la sainte Vierge

    « Très sainte Vierge, Mère de mon Dieu, et par cette auguste qualité digne des plus profonds respects des Anges et des hommes, je viens vous rendre mes humbles hommages, et implorer le secours de votre protection. Vous êtes toute-puissante auprès du Tout-Puissant, et votre bonté pour les hommes égale le pouvoir que vous avez dans le ciel.
    Vous le savez, Vierge sainte, dès ma plus tendre jeunesse je vous ai regardée comme ma mère, mon avocate et ma patronne. Vous avez bien voulu dès lors me regarder comme un de vos enfants ; et toutes les grâces que j'ai reçues de Dieu, je confesse, avec un humble sentiment de reconnaissance, que c'est par votre moyen que je les ai reçues. Que n'ai-je eu autant de fidélité à vous servir, aimable Souveraine, que vous avez eu de bonté à me secourir ! mais je veux désormais vous honorer, vous servir et vous aimer.
    Recevez donc, Vierge sainte, la protestation que je fais d'être parfaitement à vous ; agréez la confiance que j'ai en vous ; obtenez-moi de mon Sauveur, votre cher Fils, une foi vive, une espérance ferme, un amour tendre, généreux et constant ; obtenez-moi une pureté de cœur et de corps que rien ne puisse ternir, une humilité que rien ne puisse altérer, une patience et une soumission à la volonté de mon Dieu que rien ne puisse troubler ; enfin, très sainte Vierge, obtenez-moi de vous imiter fidèlement dans la pratique de toutes les vertus, pendant ma vie, afin de mériter le secours de votre protection à l'heure de ma mort. Ainsi soit-il. »

    Prière à la sainte Vierge, in "Journée du chrétien", Pratiques de dévotion pour tous les jours de la semaine : le Samedi, in "Manuel d'instructions et de prières à l'usage des membres de l'Archiconfrérie du Très Saint et Immaculé Cœur de Marie établie dans l'église paroissiale de Notre-Dame des Victoires", Paris, Chez Eveillard Éditeur, 1838.

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  • Méditation - Prière : "Ô Jésus, faites que je n'aie soif que de vous !"

    « Ô Jésus, fontaine de vie, faites-moi boire de cette eau vive (1) qui jaillit de vous, afin que, vous ayant goûté, je n'aie soif que de vous durant toute l'éternité. Submergez-moi tout entière dans les profondeur de votre miséricorde. Baptisez-moi dans la sainteté de votre précieuse mort. Renouvelez-moi dans votre sang par lequel vous m'avez rachetée. Lavez, dans l'eau qui sortit de votre très saint côté, toutes les taches dont j'ai souillé mon innocence baptismale. Remplissez-moi de votre Esprit, et possédez-moi tout entière dans la pureté de l'âme et du corps.
    [...]
    Faites-moi porter sans cesse sur mes épaules, ô Jésus, par amour pour votre amour, le joug si doux et le fardeau si léger (2) de vos commandements, et conserver toujours sur ma poitrine le mystère de votre foi sacrée comme un bouquet de myrrhe (3), afin que vous soyez toujours pour moi le crucifié, sans cesse fixé dans mon cœur. Amen. »

    (1) : S. Jean IV, 10.
    (2) : S. Matth. XI, 30
    (3) : Cant. I, 12.

    Ste Gertrude (1256-1301), in "Les Exercices de Sainte Gertrude", Extrait du Premier Exercice, Traduction par Dom Albert Schmitt, Moine de Solesmes, Plon, Paris, 1942.

    Ste Gertrude,

    Vitrail de l'église de Chirens (détail)
    (Source et crédit photo)

  • Angélus de ce dimanche 30 mars 2014

    « L’Évangile d'aujourd'hui nous présente l'histoire de l'homme aveugle de naissance, à qui Jésus donne la vue. Ce long récit commence avec un homme aveugle qui commence à voir et se termine avec des personnes présumées aveugles qui continuent à rester aveugles dans l'âme. Le miracle est raconté par Jean en seulement deux versets, parce que l'évangéliste ne veut pas attirer l'attention sur le miracle en lui-même, mais sur ce qui se passe après, sur les discussions qu'il a suscitées ; même sur les bavardages, parfois un bon travail, une œuvre de charité suscite des bavardages et des discussions, parce qu'il y en a certains qui ne veulent pas voir la vérité. L'évangéliste Jean veut attirer l'attention sur ce qui se passe encore de nos jours quand vous faites du bon travail. L'aveugle guéri est d'abord interrogé par la foule étonnée - ils ont vu le miracle et l'émerveillement -, et ensuite par les docteurs de la loi ; et ceux-ci interrogent aussi ses parents. Finalement l'aveugle guéri arrive à la foi, et c'est la plus grande grâce qui lui est faite par Jésus : non seulement de voir, mais de Le connaître, de Le voir comme "la lumière du monde" (Jn 9,5).

    Alors que l'aveugle se rapproche progressivement de la lumière, les docteurs de la loi au contraire s'enfoncent plus profondément dans leur cécité intérieur. Enfermés dans leur présomption, ils croient qu'ils ont déjà la lumière ; c'est pour cela qu'ils ne s'ouvrent pas à la vérité de Jésus. Ils font tout ce qu'ils peuvent pour nier l'évidence. Ils jettent le doute sur l'identité de l'homme guéri ; puis nient l'action de Dieu dans la guérison, en prenant comme excuse que Dieu ne peut pas agir le samedi [jour du Shabbat] ; ils ont même douté que cet homme était né aveugle. Leur fermeture à la lumière devient agressive et conduit à l'expulsion du temple de l'homme guéri.

    Le chemin de l'aveugle est plutôt un voyage par étapes, à partir de la connaissance du nom de Jésus. Il ne sait rien d'autre sur Lui ; en effet il dit : "L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, me l'a étalée sur les yeux" (v. 11). Après les questions pressantes des docteurs de la loi, il le considère d'abord comme un prophète (v. 17), puis comme un homme proche de Dieu (v. 31). Après qu'il a été expulsé du temple, exclu de la société, Jésus le retrouve et lui "ouvre les yeux" pour la deuxième fois, en lui révélant sa véritable identité : « Je suis le Messie », c'est comme ça qu'Il lui dit. À ce moment l'homme qui avait été aveugle s'exclame : "Seigneur, je crois !" (v. 38), et se prosterne devant Jésus. C'est un passage de l’Évangile qui montre le drame de la cécité intérieure de tant de gens, même la nôtre parce que nous avons parfois des moments de la cécité intérieure.

    Notre vie est parfois similaire à celle de l'aveugle qui s’est ouvert à la lumière, qui s’est ouvert à Dieu, qui s’est ouvert à sa grâce. Parfois, malheureusement, c'est un peu comme celle des docteurs de la loi : du haut de notre orgueil nous jugeons les autres, et même le Seigneur ! Aujourd'hui, nous sommes invités à nous ouvrir à la lumière du Christ pour porter des fruits dans nos vies, pour éliminer les comportements qui ne sont pas chrétiens ; nous sommes tous chrétiens, mais chacun d'entre nous, tous, nous avons parfois des comportements non chrétiens, des comportements qui sont des péchés. Nous devons nous repentir de cela, éliminer ces comportements pour marcher résolument sur le chemin de la sainteté. Elle a son origine dans le Baptême. Nous aussi, nous avons été "illuminés" par le Christ dans le Baptême, afin que, comme saint Paul nous le rappelle, nous puissions agir comme des "fils de la lumière" (Eph 5,8), avec humilité, patience, miséricorde. Ces docteurs de la loi n'avaient ni l'humilité, ni la patience, ni la miséricorde !

    Je vous suggère, aujourd'hui, quand vous rentrerez chez vous, prenez l’Évangile de Jean et lisez ce passage du chapitre 9. Lire ce texte vous fera du bien, parce que vous verrez cette route de la cécité à la lumière, et l'autre mauvaise route qui va vers une cécité plus profonde. Demandons-nous comment est notre cœur ? J'ai un cœur ouvert ou un cœur fermé ? Ouvert ou fermé envers Dieu ? Ouvert ou fermé envers le prochain ? Nous avons toujours en nous des fermetures nées du péché, des fautes, des erreurs. Nous ne devons pas avoir peur ! Ouvrons-nous à la lumière du Seigneur, Lui il attend toujours pour nous aider à mieux voir, pour nous donner plus de lumière, pour nous pardonner. Ne l'oubliez pas ! À la Vierge Marie nous confions notre chemin du Carême, pour que nous aussi, comme l'aveugle guéri, par la grâce du Christ nous puissions "venir à la lumière", avancer dans la lumière et renaître à une vie nouvelle. »

    Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.

  • Carême en ligne 2014 avec Lourdes 6/13 : La foi et la raison, la science et la religionCarême en ligne 2014 avec Lourdes 6/13 : La foi et la raison, la science et la religion

    Le Père Jean-Dominique Dubois, frère franciscain et chapelain du Sanctuaire de Lourdes, anime la retraite spirituelle "Carême en ligne avec Lourdes" délivrée à plusieurs milliers d'inscrits. Aujourd'hui, lundi 24 mars 2014, il médite sur foi et raison, science et religion. Au programme : un enseignement et une prière de Bernadette. Une vidéo de la série "Carême en ligne avec Lourdes" proposée par le Sanctuaire de Lourdes en lien avec le site internet http://www.lourdes-france.org

  • Méditation - Prière : "Ô Seigneur, je reviens tout à toi aujourd'hui !"

    « Ô Seigneur, tu ne m'as pas laissé partir hors de toi. S'il m'est parfois arrivé de t'oublier, toi mon Dieu, tu m'as toujours supporté et secouru. Quand mon corps et mon âme ne pouvaient plus tenir, j'ai crié vers toi du fond de l'abîme. Tout de suite, tu es accouru et tu m'as tendu la main, m'arrachant au marais de ma misère et me rendant la joie de ton salut. Voilà, Seigneur, ce que j'ai été, voilà ce que je suis. Eh bien, je reviens tout à toi aujourd'hui ! Mes misères qui s'étalent, tu les vois comme je les vois ; et j'en ai encore bien plus qui m'échappent, par aveuglement ou par oubli, mais elles sont évidentes pour toi. Quant à mes biens, si j'en ai gardé quelques-uns, aucun cependant n'est entier. L'ennemi m'en a ravi le plus grand nombre, et ce qu'il n'a pu me dérober, il l'a souillé ; et moi, il m'a encore plus avili. Vois quelle figure je fais devant toi, Seigneur ! Vis-à-vis de ta face, elle s'appelle misère, ô souveraine miséricorde ! Je ne te cache rien de ces coins et recoins les plus secrets de ma vie, tu le sais, ô divine Vérité. Et je t'en prie, que tout en moi soit lumière devant toi. Car je ne redoute personne tant que moi-même. J'ai si peur, à mon insu ou même consciemment, de me leurrer. Mais c'est toi que je crois, Seigneur, c'est toi que j'espère. Donne-toi à moi, car je ne cherche rien d'autre. Prends pitié de moi, Seigneur, lève-toi, viens au-devant de moi et vois ! Je veux rester ferme dans ta foi, et je veux grandir dans l'espérance. »

    Guillaume de Saint-Thierry (v.1085-1148), 9ème méditation, in "Méditations et Prières", François-Xavier de Guibert - Oeil, 1990 - Cf. "Oraisons Méditatives", SC n°324, Le Cerf, 1986.

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  • Carême en ligne 2014 avec Lourdes 5/13 : Le Pèlerinage de la Foi

    Le Père Jean-Dominique Dubois, frère franciscain et chapelain du Sanctuaire de Lourdes, anime la retraite spirituelle "Carême en ligne avec Lourdes" délivrée à plusieurs milliers d'inscrits. Aujourd'hui, jeudi 20 mars 2014, il médite sur le Pèlerinage de la Foi. Au programme : un enseignement et une prière de Bernadette. Une vidéo de la série "Carême en ligne avec Lourdes" proposée par le Sanctuaire de Lourdes en lien avec le site internet http://www.lourdes-france.org