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Solennité du Saint-Sacrement - Corpus Domini - Fête Dieu
Introït de la Messe pour la Fête Dieu
Ant. ad Introitum. Ps. 80, 17. Cibávit eos ex ádipe fruménti, allelúia : et de petra, melle saturávit eos, allelúia, allelúia, allelúia. Il les a nourris de la fleur du froment, et il les a rassasiés du miel sorti du rocher, alléluia, alléluia, alléluia.
Ps. ib., 2. Exsultáte Deo, adiutóri nostro : iubiláte Deo Iacob. Exultez en Dieu notre protecteur : jubilez en l’honneur du Dieu de Jacob.
La Salle de Presse du Saint-Siège confirme que le Président palestinien Mahmud Abbas et le Président israélien Shimon Peres seront les hôtes du Pape François dimanche 8 juin après-midi, afin de prier ensemble pour solliciter de Dieu le don de la paix.
Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François est revenu sur le voyage qu'il vient d'accomplir en Jordanie, Palestine et Israël : Ce pèlerinage en Terre Sainte, a-t-il dit, fut un cadeau dont je rends grâce à Dieu. "Il m'a conduit sur cette terre bénie où a vécu Jésus et où se sont manifestés les événements fondants de l'hébraïsme, du christianisme et de l'islam... Il s'agissait d'abord de commémorer la rencontre historique entre Paul VI et Athénagoras, il y a cinquante ans à Jérusalem. Pour la première fois également, un successeur de Pierre se rendait en Terre Sainte. Réalisé durant les assises conciliaires, ce fut le premier des voyages hors d'Italie des Papes modernes. Le geste prophétique du Pape Paul et du Patriarche œcuménique fut le premier pas du difficile processus d'unité des chrétiens, qui a depuis fait de grands pas. Ma rencontre avec le Patriarche Barthélémy...a été le point culminant de ma visite. Nous avons prié ensemble au St Sépulcre, entourés du Patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem, du Patriarche arméno-apostolique, d'autres évêques et de représentants d'autres confessions... Là où a résonné l'annonce de la Résurrection, nous avons tous ressenti l'amertume de la division des disciples du Christ. Quelle douleur que cette division !... Malgré cela, Jésus nous anime. Cette cérémonie a été riche de fraternité, d'estime et d'affection car nous avons ressenti la voix du Bon Pasteur désirant faire un seul troupeau de ses brebis. Nous avons ressenti notre volonté de guérir nos blessures ouvertes pour avancer avec encore plus de ténacité dans la voie de la pleine communion. A la suite de mes prédécesseurs, j'ai moi aussi demandé pardon pour avoir favorisé la division de l’Église. J'ai demandé à l'Esprit de nous aider...car nous sommes frères et avons la même volonté de marcher ensemble et de continuer à faire ce que nous pouvons déjà faire de concert, prier et œuvrer pour le peuple de Dieu, rechercher la paix et protéger la création. En frères nous devons aller de l'avant !".
Puis le Saint-Père a redit que son voyage avait aussi pour but d'encourager la recherche de la paix dans la région, de la paix qui est à la fois don de Dieu et action des hommes : "Je l'ai fait en Jordanie, en Palestine et en Israël, en pèlerin, au nom de Dieu et de l'homme, avec une grande compassion pour tous les fils de la Terre Sainte qui depuis trop de temps vivent en guerre et ont droit à connaître la paix. C'est pourquoi j'ai recommandé aux chrétiens d'être dociles à l'Esprit, d'être capables de gestes d'humilité, de fraternité et de réconciliation...de se faire des artisans de la paix". La paix se construit peu à peu, quotidiennement, artisanalement pourrait-on dire. Certes, comme il n'existe pas d'industrie de la paix, j'ai encouragé les chrétiens à avoir un cœur ouvert. "En Jordanie j'ai remercié les autorités et la population d'accueillir tant de réfugiés en provenance des zones de guerre. Que Dieu bénisse ce pays si accueillant !... J'ai d'ailleurs partout encouragé les responsables à poursuivre leurs efforts à faire baisser les tensions, surtout en Syrie, et à rechercher de nouveau une solution juste au conflit israélo-palestinien. C'est dans ce but que j'ai invité les Président israélien et palestinien, qui sont des hommes de paix, à venir au Vatican prier pour la paix avec moi. Ne nous laissez pas seuls et priez avec nous pour que la paix survienne. Priez beaucoup afin que le Seigneur accorde la paix à cette terre bénie. Je compte sur vous tous".
Le voyage a également permis au Pape de confirmer les communautés chrétiennes dans la foi, des populations qui souffrent tant. "J'exprime ma gratitude à l’Église pour la présence des chrétiens dans tout l'Orient. Ce sont des frères courageux qui témoignent de l'espérance et de la charité, qui sont le sel et la lumière de cette terre. Avec leurs écoles et leurs hôpitaux, ils œuvrent en faveur de la réconciliation et du pardon, en faveur de la société entière". Ce voyage a été pour moi "une grâce reçue de frères et de sœurs qui espèrent contre tout espoir, malgré de nombreuses souffrances" comme l'exil que cause la guerre "ou bien la discrimination et le mépris que provoque l'appartenance au Christ. Je leur suis proche. Prions pour eux et pour la paix de la région et de la Terre Sainte. Prions pour l’Église qui avance sur la voie de l'unité des chrétiens, nécessaire pour que le monde croie dans l'amour de Dieu exprimé par Jésus-Christ venu habiter parmi nous".
En conclusion, le Pape a invité les fidèles à réciter un Ave Maria pour la paix du monde et pour que la Vierge Marie accompagne le cheminement vers l'unité.
« Frères et sœurs, je souhaite rendre grâce à Dieu pour mon récent voyage en Terre Sainte. Le but principal en était le 50ème anniversaire de la rencontre prophétique entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras. Avec Sa Sainteté Bartholomée nous avons prié ensemble au Saint Sépulcre et nous avons exprimé le désir de persévérer sur le chemin vers la pleine communion. J’ai également voulu, au cours de ce pèlerinage, encourager le chemin vers la paix dans cette région du Moyen Orient, en particulier en Syrie. J’ai remercié les Autorités et le peuple jordanien pour leur accueil généreux des réfugiés. J’ai aussi invité les présidents d’Israël et de la Palestine à venir au Vatican afin de prier pour la paix. Enfin, mon pèlerinage avait aussi pour but de confirmer dans la foi les communautés chrétiennes de cette région et leur dire la reconnaissance de toute l’Église pour leur présence et leur courageux témoignage.
Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le groupe de la pastorale des personnes handicapées du diocèse de Bordeaux. Je vous invite à prier pour la paix en Terre Sainte et dans tout le Moyen Orient. Que la prière de tous soutienne aussi le chemin vers la pleine unité de l’Église. Que Dieu vous bénisse ! »
Le pèlerinage du Pape François en Terre Sainte se poursuit, à un rythme soutenu. Après avoir déjeuné avec des familles palestiniennes à la maison d’accueil franciscaine de Casa Nova, le Pape s’est rendu à la basilique de la Nativité, pour une visite privée, et un moment de prière devant la Grotte, lieu de la naissance de Christ.
François a ensuite gagné le centre Phœnix de Bethléem, qui se trouve au cœur du camp de réfugiés de Dheisheh, déjà visité par St Jean-Paul II, lors de son pèlerinage, en l’an 2000. Ce centre culturel, construit grâce à un don du Pape polonais, propose diverses activités aux enfants et aux jeunes vivant dans le camp.
Le Pape est arrivé souriant, accueilli par deux jeunes Palestiniens, une fille et un garçon, vêtus de tenues traditionnelles. Ils lui ont remis une étole aux couleurs vives. Le Pape s’est ensuite dirigé vers l’auditorium du centre où l’attendaient des dizaines d’enfants. A son arrivée, ils ont chacun brandi une feuille de papier, où étaient écrit des messages en arabe et en anglais,
Des chants ont ponctué cette rencontre. Un jeune s'est ensuite adressé au Pape en arabe au nom de tous ses camarades. Le Pape, attentif, suivait la traduction qu'on lui faisait simultanément.
Regardez cette vidéo, regardez ces enfants, écoutez-les, et ne les oubliez pas... Prions pour eux !
Le Saint-Père s’est ensuite adressé aux jeunes en espagnol, sans texte.
« Je vous remercie pour les chants, très beaux ! Vous chantez très bien », les a félicités le Pape. « J’ai lu ce que vous aviez écrit sur vos feuilles. Je comprends le message que vous me faites parvenir », faisant allusion aux messages brandis par les enfants à son arrivée.
« Ne laissez jamais le passé déterminer votre vie, regardez toujours devant vous. Travaillez et luttez pour ce que vous voulez. Seulement, sachez que la violence ne se vainc pas par la violence ! La violence se vainc par la paix ! C’est avec la paix, le travail, et la dignité qu’on fait avancer le pays. »
Le Pape les a ensuite chaudement remerciés de leur accueil et leur a demandé de prier pour lui.
Le centre Phoenix est au cœur du camp de réfugiés de Dheisheh à Bethléem en Palestine. Après la visite de Jean-Paul 2 en 2000, c'est la deuxième fois que le camp de réfugiés accueille un Pape. Plus de 50 000 personnes vivent ici et tous sont musulmans. Dans ce centre d'activité pour enfants et adultes, le Pape rencontrera 1000 enfants des trois camps de réfugiés qui entourent Bethléem. Sur place, les attentes sont importantes et tous espère un geste symbolique du Pape François pour la cause palestinienne. « Pour nous cette visite est politique, et pas religieuse » ...
Le Pape invite les Présidents Mahmoud Abbas et Shimon Peres au Vatican
Ce dimanche midi, au terme de la prière du Regina Cœli, le Pape a lancé une invitation aux présidents palestinien et israélien à venir le rejoindre chez lui au Vatican pour une rencontre de prière. Une invitation qui revêt une importance historique si l’on sait que les négociations de paix entre israéliens et palestiniens sont à nouveau au point mort, après de nouveaux efforts de la communauté internationale pour les faire avancer, et qui se sont soldés par un échec.
Texte de l’invitation du Pape François :
« En ce lieu, où est né le Prince de la paix, je désire adresser une invitation à Vous, Monsieur le Président Mahmoud Abbas, et à Monsieur le Président Shimon Peres, pour faire monter ensemble avec moi une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix. J’offre ma maison, au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière.
Tous nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire. Et tous – spécialement ceux qui sont placés au service de leur peuple – nous avons le devoir de nous faire instruments et artisans de paix, avant tout dans la prière.
Construire la paix est difficile, mais vivre sans paix est un tourment. Tous les hommes et toutes les femmes de cette Terre et du monde entier nous demandent de porter devant Dieu leur aspiration ardente à la paix. »
Après son invitation au Vatican des Présidents israélien et palestinien, le Pape a rappelé une nouvelle fois que c'est en ce lieu que Marie a donné le jour à Jésus :
« La Vierge est celle qui, plus que quiconque, a contemplé Dieu dans le visage humain de son fils. Aidée par Joseph, elle l’a enveloppé dans les langes et l’a couché dans la mangeoire. Nous lui confions ce territoire et tous ceux qui y habitent, afin qu’ils puissent vivre dans la justice, dans la paix et dans la fraternité. Nous lui confions aussi les pèlerins qui viennent pour s’abreuver aux sources de la foi chrétienne... Veille, ô Marie, sur les familles, sur les jeunes, sur les personnes âgées. Veille sur tous ceux qui ont perdu la foi et l’espérance. Réconforte les malades, les prisonniers et toutes les personnes souffrantes. Soutiens les pasteurs et toute la communauté des croyants, pour qu’ils soient sel et lumière en cette terre bénie. Soutiens les œuvres d’éducation, en particulier la Bethlehem University. En contemplant la Sainte Famille ici, à Bethléem, ma pensée va également à Nazareth, où j’espère pouvoir me rendre, si Dieu le veut, en une autre occasion. J’embrasse d’ici les fidèles chrétiens qui vivent en Galilée et j’encourage la réalisation à Nazareth du Centre international pour la famille. Confions le sort de l’humanité à la Vierge Sainte, afin que s’ouvrent dans le monde les horizons nouveaux et prometteurs de la fraternité, de la solidarité et de la paix. »
Après la prière mariale, le Saint-Père et sa suite ont gagné le centre d'accueil franciscain pour les pèlerins, où ils ont déjeuné avec des familles palestiniennes, locales et réfugiées.
Le président Shimon Peres et le président Mahmoud Abbas ont accepté l’invitation du Pape, lancée au Regina Cœli. C’est un communiqué publié par les bureaux respectifs de la présidence qui l’ont fait savoir, le premier précisant que Shimon Peres « avait toujours appuyé les initiatives de ce genre ».
Le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint Siège a, quant à lui, assuré qu’il s’agissait d’une invitation formelle et que l’intention du Souverain Pontife était qu’elle advienne au plus tôt, précisant que cette initiative avait été discutée avec les deux présidents concernés avant sa visite en Terre Sainte.
Après un entretien avec le président Mahmoud Abbas, le Pape a rencontré les plus hautes autorités palestiniennes, ainsi que le corps diplomatique.
Dans son discours de bienvenue, prononcé en arabe, Mahmoud Abbas a souligné les rapports d’amitié qui unissent l’Etat de Palestine au Saint-Siège, avant d'évoquer la situation actuelle et de prendre le Pape à témoin du « mur hideux » qu'Israël avait construit, évoquant les prisonniers détenus palestiniens en territoire israélien, accusant Israël de vouloir changer « l'identité et le caractère de Jérusalem-Est et asphyxier sa population palestinienne, chrétienne et musulmane », avant d'inviter les autorités israéliennes à faire de Jérusalem, « une ville ouverte ». Mahmoud Abbas a ensuite réitéré le souhait d'une paix réciproque entre Israéliens et Palestiniens. Après ce discours, le Pape s’est à son tour adressé à son auditoire.
Discours du Pape aux autorités palestiniennes (texte intégral) :
« Monsieur le Président, Chers amis,
Je remercie le Président, Monsieur Mahmoud Abbas, pour ses paroles de bienvenue et j’adresse ma cordiale salutation aux représentants du Gouvernement et à tout le peuple palestinien. Je suis reconnaissant à Dieu d’être aujourd’hui ici avec vous en ce lieu où est né Jésus, le Prince de la Paix, et je vous remercie pour votre accueil chaleureux.
Le Moyen Orient, depuis des décennies, vit les conséquences dramatiques du prolongement d’un conflit qui a produit tant de blessures difficiles à cicatriser ; même quand heureusement la violence ne se déchaîne pas, l’incertitude de la situation et l’incompréhension entre les parties produisent insécurité, droits niés, isolement et exode de communautés entières, divisions, carences et souffrances de tout genre.
En manifestant ma proximité à tous ceux qui souffrent le plus des conséquences de ce conflit, je voudrais dire du plus profond de mon cœur qu’il est temps de mettre fin à cette situation, qui devient toujours plus inacceptable, et ce pour le bien de tous. Que redoublent donc les efforts et les initiatives destinés à créer les conditions d’une paix stable, basée sur la justice, sur la reconnaissance des droits de chacun et sur la sécurité réciproque. Le moment est arrivé pour tous d’avoir le courage de la générosité et de la créativité au service du bien, le courage de la paix, qui s’appuie sur la reconnaissance, de la part de tous, du droit de deux États à exister et à jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues.
Je souhaite vivement qu’à cette fin on évite de la part de tous des initiatives et des actes qui contredisent la volonté déclarée d’arriver à un vrai accord et qu’on ne se lasse pas de poursuivre la paix avec détermination et cohérence. La paix apportera avec elle d’innombrables bénéfices pour les peuples de cette région et pour le monde entier. Il faut donc marcher résolument vers elle, même en renonçant chacun à quelque chose.
Je souhaite aux peuples palestinien et israélien et à leurs respectives autorités d’entreprendre cet heureux exode vers la paix avec ce courage et cette fermeté nécessaires à tout exode. La paix dans la sécurité et la confiance mutuelle deviendront le cadre de référence stable pour affronter et résoudre les autres problèmes et offrir ainsi une occasion de développement équilibré, tel qu’il devienne un modèle pour d’autres zones de crise.
Je tiens à mentionner l’active communauté chrétienne, qui offre sa contribution significative au bien de la société et qui participe aux joies et aux souffrances de tout le peuple. Les chrétiens entendent continuer à remplir ce rôle comme citoyens de plein droit, ensemble avec leurs autres concitoyens considérés comme des frères.
Monsieur le Président, vous êtes connu comme un homme de paix et un artisan de paix. La récente rencontre au Vatican avec vous, et ma présence aujourd’hui en Palestine attestent des bonnes relations existantes entre le Saint-Siège et l’État de Palestine, dont je souhaite qu’elles puissent ultérieurement se renforcer pour le bien de tous. A ce sujet, j’exprime mon appréciation pour l’engagement en vue d’élaborer un Accord entre les Parties, concernant divers aspects de la vie de la Communauté catholique du pays, avec une attention spéciale à la liberté religieuse. Le respect de ce droit humain fondamental est, en effet, une des conditions inaliénables de la paix, de la fraternité et de l’harmonie ; il dit au monde qu’il est nécessaire et possible de trouver un bon accord entre cultures et religions différentes ; il témoigne que les choses que nous avons en commun sont si nombreuses et si importantes qu’il est possible de trouver une voie de cohabitation sereine, ordonnée et pacifique, dans l’accueil des différences et dans la joie d’être frères parce que enfants d’un unique Dieu.
Monsieur le Président, chers amis réunis ici à Bethléem, que Dieu tout-puissant vous bénisse, qu’il vous protège et qu’il vous accorde la sagesse et la force nécessaires pour poursuivre le courageux chemin de la paix, de manière que les épées se transforment en charrue et que cette Terre puisse à nouveau fleurir dans la prospérité et dans la concorde. Salam ! »
Imprévu du Pape : sortant du palais présidentiel, à Bethléem, et passant devant le mur de séparation israélien, le Pape a demandé l'arrêt de son convoi. Il est alors descendu de sa voiture découverte pour effectuer une halte de quelques minutes au pied de ce haut mur de béton, à un endroit où se trouve une tour de guet, se recueillant pour une prière de quelques minutes, avant de poser son front sur le mur.
De nombreuses personnes, caméras et appareils photo au poing, ont assisté à la scène.
Quelques instants auparavant, le Pape, devant les autorités palestiniennes, avait lancé un appel pour la résolution du conflit israélo-palestinien. Le mur de séparation, dont la construction initiée en 2002, menace encore des localités palestiniennes (citons la vallée de Crémisan), est un signe tangible de ce conflit.
Son tracé se trouve à 85% en Cisjordanie, isolant 9,4% du territoire palestinien, dont Jérusalem-Est, selon l'ONU. La Cour internationale de justice (CIJ) a jugé le 9 juillet 2004 sa construction illégale et exigé son démantèlement, de même que l'Assemblée générale de l'ONU. (Avec AFP)
Cérémonie d'accueil et visite de courtoisie du Pape François au Président de Palestine, au Palais présidentiel de Bethléem
Parti d’Amman tôt ce matin, François est arrivé à bord d'un hélicoptère militaire jordanien qui s'est posé sur un héliport de Bethléem. De là, il s’est rendu au palais présidentiel, où il a été accueilli par le président palestinien, Mahmoud Abbas. Les deux hommes se sont embrassés chaleureusement. La cérémonie officielle d’accueil s’est tenue sur la vaste esplanade précédant l’entrée du Palais. La ville était parée aux couleurs de la Palestine et du Saint-Siège.
Les honneurs militaires ont été rendus au Pape, les hymnes de Palestine et du Vatican ont été joués, et les délégations respectives ont été présentées, comme le veut le protocole.
Le Pape et Mahmoud Abbas sont ensuite entrés dans le palais, pour une rencontre à laquelle ont participé 10 personnes de chaque délégation. Les deux chefs d’État ont ensuite procédé au traditionnel échange de cadeaux. Une délégation représentant les communautés chrétiennes de Palestine, venant de Cisjordanie et de Gaza, a confié plusieurs messages au Souverain Pontife.
Pendant ce temps, devant la Basilique de la Nativité, sur la Place de la Mangeoire, de nombreux fidèles affluaient, brandissant drapeaux palestiniens, et fanions blanc et or - les couleurs du Saint-Siège. C’est là que le Pape doit présider la Messe, prévue à 10h, heure locale.
Seuls quelque 9.600 privilégiés ont pu obtenir des billets d’accès, parmi eux, une petite délégation de Gaza.
Le Pape commence ce samedi 24 mai un voyage de 3 jours en Jordanie, dans les territoires palestiniens et en Israël. Commémorant la rencontre entre Paul VI et Athénagoras, le pèlerinage sera « strictement religieux » a dit le Saint-Père.
Les textes des homélies, discours et interventions, ainsi que les vidéos KTO, seront mises en ligne au fur et à mesure de leur disponibilité tout au long des déplacements du Pape François.
Samedi 24 mai : arrivée en Jordanie 16h00 : Messe à Amman rencontres
Dimanche 25 mai : arrivée à Bethléem 11h00 : Messe sur place visite privée et rencontres
16h30 : arrivée à Tel-Aviv et discours 19h00 : rencontre avec le patriarche Batholoméos 1er
Lundi 26 mai : Jérusalem Visites et rencontres 17h20 : Messe au Cénacle 20h15 : départ pour Rome
Introït du 5ème dimanche de Carême (1er dimanche de la Passion)
Ant. ad Introitum. Introitus. Ps. 42, 1-2. Iúdica me, Deus, et discérne causam meam de gente non sancta : ab homine iníquo et dolóso éripe me : quia tu es Deus meus et fortitúdo mea. Ô Jugez-moi, ô Dieu, et séparez ma cause de celle d’une nation qui n’est pas sainte : délivrez-moi de l’homme méchant et trompeur. Car vous êtes ma force, ô Dieu.
Ps. ibid., 3. Emítte lucem tuam et veritátem tuam : ipsa me de duxérunt et adduxérunt in montem sanctum tuum et in tabernácula tua. Envoyez votre lumière et votre vérité ; elles me conduiront et m’amèneront à votre montagne sainte et à vos tabernacles.
L'antienne de la résurrection de Lazare C’est le chant de communion du cinquième dimanche de Carême. Nouvelle interprétation proposée par les "Cantori Gregoriani" sous la direction de Fulvio Rampi ICI. (avec guide d'écoute)
Franz Liszt : Saint François de Paule marchant sur les flots Anne-Marie Dubois, piano
Le miracle de saint François de Paule marchant sur les flots fascinait Franz Liszt. Il avait un grand nombre de peintures le représentant, qu'il exposait en permanence sur un mur chez lui. Saint François de Paule était son saint préféré.
Franz Liszt signe, à propos de ce miracle célèbre, survenu au XVe siècle, un article dont voici un extrait condensé :
Arrivés près de la plage de Cattona, saint François de Paule et ses deux compagnons virent une barque prête à partir pour la Sicile. Saint François demanda au batelier de bien vouloir les conduire sur l'île. Ce dernier exigea le prix du passage. Mais comme les moines n'avaient pas de quoi payer, il refusa de les prendre à son bord. Témoins de la scène, des habitants, qui avaient accompagné saint François, prièrent le batelier d'embarquer ces pauvres moines, en assurant que l'un d'eux était un saint. Sa réponse fut la suivante: « Si c'est un saint, il n'a qu'à se promener sur les vagues et faire un miracle ! » Puis, sa barque s'éloigna. Sans se troubler, saint François, après avoir prié, déposa sur l'eau le manteau d'un de ses compagnons, puis, soutenant le sien au bout de son bâton, après l'avoir béni, il en fit une voile. Soutenus par une foi inébranlable, et par la grâce de Dieu, le saint et ses compagnons arrivèrent à bon port bien avant la barque du batelier. (d'après le chapitre 35 de la Vie de Saint François de Paule, par Giuseppe Miscimarra.)