Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • 31 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Parabole des vierges sages et vierges folles

    « ... D'où vient cette distinction ? Comment discerner les unes des autres ? Par l'huile ; car l'huile signifie quelque chose de grand et de très-grand. Ne serait-ce point la charité ? Mais c'est plutôt une question de ma part, qu'une affirmation précipitée. Je vous dirai donc pourquoi l'huile me semble être le symbole de la charité.

    "Voici, dit l'Apôtre, une voie encore plus élevée." Quelle est cette voie plus élevée ? "Quand je parlerais les langues des hommes et des Anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain sonnant ou une cymbale retentissante." La charité est donc cette voie plus élevée, et ce n'est pas sans motif qu'elle est désignée par l'huile, puisque l'huile surnage au-dessus de tous les liquides. Mets dans un vase de l'eau d'abord et de l'huile ensuite : c'est l'huile qui prend le dessus. Au contraire, mets l'huile d'abord et l'eau après : c'est encore l'huile qui surnage. Elle surnage donc toujours, quelque ordre que tu suives. Ainsi "la charité ne succombe jamais" (I Cor XII, 31 ; XIII, 1,8).

    Maintenant donc, mes frères, considérons ce que font les cinq vierges sages et les cinq vierges folles. Elles veulent aller au devant de l'époux. Que signifie aller au devant de l'époux ? C'est y aller de coeur, c'est attendre son arrivée. Mais il tardait de venir : ce fut alors que "toutes s'endormirent". Qui, toutes ? Et les folles et les sages "toutes s'assoupirent et s'endormirent." Faut-il prendre ce sommeil dans un bon sens ? Que faut-il en penser ? Ne devrions-nous pas l'entendre dans ce sens que l'iniquité se multipliant pendant que l'époux diffère de venir, la charité se refroidit ? Je n'aime pas cette interprétation et voici pourquoi : c'est qu'il est parlé dans la parabole de vierges sages, c'est qu'après avoir dit : "Et l'iniquité se multipliant, la charité se refroidit dans beaucoup", le Sauveur ajoute : "Or celui qui persévèrera jusqu'à la fin sera sauvé" (Mt XXV, 12,18). Où donc voulez-vous placer les vierges sages ? N'est-ce point parmi ceux qui ont persévéré jusqu'à la fin ? Non, mes frères, non elles ne sont admises à entrer dans le palais, que pour avoir persévéré jusqu'à la fin. II s'ensuit que leur charité n'a rien perdu de son ardeur, qu'elle ne s'est point refroidie et qu'elle a brûlé jusqu'à la fin. Et c'est parce qu'elle a brûlé jusqu'à la fin que l'époux a fait ouvrir ses portes, et que les vierges ont été invitées à entrer, comme le fut cet excellent serviteur à qui il fut dit : "Entre dans la joie de ton Seigneur" (Mt XXV, 21,23). »

    Saint Augustin, Sermon XCIII (5-6) Les dix vierges ou la pureté d'intention, in "Oeuvres complètes de saint Augustin" Tome VI (Sermons détachés, Première série, Passages détrachés de Saint Matthieu), traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1866.

     

    « Les vierges sages sont des âmes qui, saisissant le moment favorable où elles sont dans des corps pour faire de bonnes œuvres, se sont préparées pour se présenter les premières lors de la venue du Seigneur. Les folles sont des âmes qui, relâchées et négligentes, n'ont eu que le souci des choses présentes et qui, oublieuses des promesses de Dieu, n'ont pas poussé jusqu'à l'espoir de la Résurrection. Et parce que les vierges folles ne peuvent aller au-devant avec leurs lampes éteintes, elles demandent à celles qui étaient sages de leur emprunter de l'huile. Mais celles-ci leur répondirent qu'elles ne pouvaient leur en donner, parce qu'il n'y en aurait peut-être pas assez pour toutes, ce qui veut dire que nul ne doit s'appuyer sur les œuvres et les mérites d'autrui, parce qu'il faut que chacun achète de l'huile pour sa propre lampe. »

    Saint Hilaire de Poitiers (315-367), Commentaire sur Matthieu, in Henri Duthu "Le Nouveau Testament et les Pères de l'Eglise" Tome 1, Résiac, 2001.

  • Chant russe pour la période du Carême (Ps 137)

    Choeur du monastère Sretensky à Moscou

    Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion ;
    aux peupliers d'alentour nous avions pendu nos harpes.
    Et c'est là qu'ils nous demandèrent, nos geôliers, des cantiques, nos ravisseurs, de la joie "Chantez-nous, disaient-ils, un cantique de Sion."
    Comment chanterions-nous un cantique de Yahvé sur une terre étrangère ?
    Si je t'oublie, Jérusalem, que ma droite se dessèche !
    Que ma langue s'attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je ne mets Jérusalem au plus haut de ma joie !
    ...
    (Psaume 137)

  • Intentions de prière de Benoît XVI pour le mois de septembre

    Universelle - Les personnes engagées en politique
    "Pour que les responsables politiques agissent toujours avec honnêteté, intégrité et amour de la vérité."

    Missionnaire - L'aide aux églises des pays pauvres
    "Pour que les communautés chrétiennes se rendent disponibles à l'envoi de missionnaires, prêtres, laïcs, et augmentent leur soutien concret en faveur des églises les plus pauvres."

    Source : Apostolat de la prière.

  • 31 août : Méditation

    « Les pensées basses qui viennent à l'esprit presque sans relâche, tout ce que le démon nous souffle à l'oreille, tout ce qu'il nous rappelle et nous fait voir et presque toucher, je ne sais comment, par le secours de l'imagination, c'est cela la grande épreuve de la solitude, la religion toute nue, sans consolations, sans toutes ces belles choses dont on la décore quand on la voit de loin et tout à fait de l'extérieur. Mais il n'est dit nulle part dans l'Evangile que ce soit amusant à porter, une croix. On n'oserait se plaindre, mais on se souviendra de cette belle campagne et de ces journées splendides où l'on souffrait dans sa chambre. Par ailleurs, comme un christianisme sans croix serait suspect ! »

    Julien Green (1900-1998), Vers l'invisible - Journal 1958-1967 (6 août 1960), Plon, 1967.

    Croix_Christ_6a.jpg

    Croix du cimetière de Clermont en Belgique (Source photo)

  • Anniversaire de la Naissance au Ciel du vénérable Abbé Henri-Marie Boudon (1702)

    Prière indulgenciée pour obtenir la béatification de M. Boudon (1624-1702)

    « Ô Dieu Qui avez daigné remplir le coeur de l'abbé Henri-Marie Boudon d´une ardente dévotion à Vos saints Anges, à l'Immaculée Conception et au Très Saint Sacrement de l'Autel, mais également d'un infatigable zèle pour la sanctification, l'exemplarité et la régularité du Clergé, ainsi que d'une extrême pauvreté et d'une douce patience dans les épreuves, accordez-nous, nous Vous en prions, de voir à son exemple l'amour de Dieu seul comme fin de notre piété et de toute notre vie, et exaucez les prières que nous Vous adressons par son intercession, afin que nous puissions le voir un jour élevé à la gloire des autels. Ainsi soit-il. »

    Imprimatur : + Christian, Evêque d'Evreux
    20 juin A.D. 2008

  • 31 août : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    Saint Raymond Nonnat, confesseur


    Vie de Saint Raymond Nonnat, Cardinal (1201-1240)

  • 30 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « C'est à notre temps que songeait le Seigneur quand il a dit : "Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?" (Lc 18,8) Nous voyons cette prophétie se réaliser. La crainte de Dieu, la loi de la justice, la charité, les bonnes oeuvres, on n’y croit plus... Tout ce que craindrait notre conscience, si elle y croyait, elle ne le craint pas, parce qu'elle n’y croit pas. Car si elle y croyait, elle serait vigilante ; et si elle était vigilante, elle se sauverait.
    Réveillons-nous donc, frères très chers, autant que nous en sommes capables. Secouons le sommeil de notre inertie. Veillons à observer et à pratiquer les préceptes du Seigneur. Soyons tels qu'il nous a prescrit d'être, quand il a dit : "Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller".
    Oui, restons en tenue de service, de peur que, quand viendra le jour du départ, il ne nous trouve embarrassés et empêtrés. Que notre lumière brille et rayonne de bonnes oeuvres, qu'elle nous achemine de la nuit de ce monde à la lumière et à la charité éternelles. Attendons avec soin et prudence l'arrivée soudaine du Seigneur, afin que, lorsqu'il frappera à la porte, notre foi soit en éveil pour recevoir du Seigneur la récompense de sa vigilance. Si nous observons ces commandements, si nous retenons ces avertissements et ces préceptes, les ruses trompeuses de l’Accusateur ne pourront pas nous accabler pendant notre sommeil. Mais reconnus serviteurs vigilants, nous régnerons avec le Christ triomphant. »

    Saint Cyprien (v.200-258), De l’unité, 26-27 (trad. cf. DDB, 1979 et AELF).

  • Jean Sebastien Bach : Messe en si mineur, BWV 232 - Gloria

    Gloria in excelsis Deo
    Et in terra pax

  • 30 août : Méditation

    « "Le semeur sortit pour semer". Ainsi commence la parabole des semailles. Je vois Jésus semer depuis des siècles, à travers les siècles. Je le vois avançant, aujourd'hui encore, jetant le grain qui tombe tantôt parmi les épines, tantôt le long de la route, tantôt dans un endroit pierreux, tantôt dans la bonne terre. Jésus sème à tout vent. Il sème parmi les ruines. Il sème parmi les massacres. Il ne cessera de semer jusqu'à la fin du monde.
    Je puis amasser - ou je puis semer. Amasser en avare. Ou semer avec Jésus. Seigneur, tout ce que j'amasse sans toi est inutile. Tout ce que je sème sans toi se disperse, demeure infructueux. Seigneur, apprends-moi à semer avec toi. Mon enfant, souviens-toi que le semeur "sortit" pour semer. Je passe devant toi, lançant ma semence. Tu veux vraiment te joindre à moi, semer avec moi ? Commence par sortir de ta maison, par t'exposer aux intempéries et à l'insécurité du dehors. Mais sortir de ta maison n'est pas assez. Sors de toi-même.
    Mon enfant, je suis à la fois le semeur et la semence. Tu ne peux semer avec moi, si tu ne possèdes déjà la semence, qui est aussi le semeur. Tu ne peux te joindre au semeur, si tu ne l'as déjà reçu comme une semence dans ton âme. Il faut que la semence croisse en toi. Il faut que le semeur grandisse en toi jusqu'à ce qu'il ait empli tout ton espace et t'ait poussé au dehors. Alors tu viendras semer avec moi. »

    Jésus - Simples regards sur le Sauveur (ch. XVIII) par Un moine de l'Eglise d'Orient (P. Lev-Gillet), Editions de Chevetogne, Coll. Irénikon, 1959.

    parabole_semeur_1.jpg

  • 30 août : Sanctoral

    Saint Fiacre (Fèvre), abbé († 670)

    Au calendrier traditionnel :

    Sainte Rose de Lima, vierge

    (fêtée le 23 août au nouveau calendrier)

    Première sainte du nouveau continent à être canonisée en 1671, sa popularité était telle que Rome avait permis, dès la béatification, la célébration de sa Messe votive dans le monde entier, cas unique dans l’histoire du culte des saints. Mais la fête ne fut inscrite au calendrier au rang de rite double que sous Benoît XIII en 1727.

    Mémoire des Saints Félix et Adauctus, martyrs

  • Audience générale de ce mercredi 29 août à Castelgandolfo

    La vie chrétienne exige le martyre de la fidélité quotidienne à l’Evangile

    Une foule en fête massée sur la place devant le Palais apostolique. Benoît XVI leur a rappelé que les chrétiens ne peuvent accepter aucun compromis quand il s’agit de l’amour du Christ. Sa catéchèse était centrée cette semaine sur le martyre de Saint Jean-Baptiste dont l’Eglise fait mémoire le 29 août. La vie chrétienne exige le martyre de la fidélité quotidienne à l’Evangile.

    « Le martyre de Saint Jean-Baptiste nous aide à comprendre que la foi rend les hommes capables de rester fidèles à la vérité et au bien, même au prix de l’abnégation et du sacrifice.
    Son exemple nous invite à ne pas faire de compromis dans notre vie avec l’amour du Christ, avec sa Parole et avec la Vérité. »
    Benoît XVI a invité les fidèles à être persévérants dans la prière afin que notre vie ne soit pas falsifiée par des compromis avec le mal et avec le mensonge. Il ne peut y avoir de compromis avec la vérité.
    « Nous devons avoir le courage de laisser grandir Dieu en nous afin qu’il puisse orienter nos pensées et nos actions. Seule une vie de prière fidèle, constante et confiante nous en rendra capables.
    La prière n’est donc pas une perte de temps, un espace volé à nos activités y compris apostoliques. Au contraire, elle permet à Dieu de nous donner la force et la capacité de vivre dans la joie et la sérénité et de lui rendre fidèlement témoignage. »

    Source : Radio Vatican.


    Benoît XVI aux servants d’autel français :

    « Faites grandir votre relation avec Jésus »

    Quelques 2.600 servants d'autel sont en pèlerinage à Rome depuis dimanche dernier.
    Le Colisée, le Forum ou la basilique Saint Clément, ils découvrent la Rome antique afin de mieux comprendre le monde dans lequel est né le christianisme. Visite aussi des catacombes.

    Mais ce mercredi matin, ils étaient à Castelgangolfo pour l'audience générale du mercredi. Et Benoît XVI, au-delà de sa catéchèse sur le martyr de Saint Jean-Baptiste, a pris le temps de s'adresser directement à tous ces jeunes qui "servent la messe". Le Pape leur a rappelé que ce service à l'église était un privilège :

    « C’est avec affection que je vous salue chers servants d’autel venus de France pour leur pèlerinage national à Rome, ainsi que Mgr Breton, les autres Évêques présents et les accompagnateurs de ce groupe important. Chers jeunes, le service que vous accomplissez fidèlement vous permet d’être particulièrement proches du Christ-Jésus dans l’Eucharistie. Vous avez l’énorme privilège d’être près de l’autel, près du Seigneur. Ayez conscience de l’importance de ce service pour l’Église et pour vous-même. Que ce soit pour vous l’occasion de faire grandir une amitié, une relation personnelle avec Jésus. N’ayez pas peur de transmettre avec enthousiasme autour de vous la joie que vous recevez de sa Présence ! Que votre vie tout entière resplendisse du bonheur de cette proximité avec le Seigneur Jésus ! Et si un jour vous entendez son appel à le suivre sur le chemin du sacerdoce ou de la vie religieuse, répondez-lui avec générosité ! À tous je souhaite un bon pèlerinage aux tombeaux des Apôtres Pierre et Paul ! »

    Source : Radio Vatican

    Message aux pèlerins francophones et vidéo sur le site internet du Vatican.

  • 29 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Décollation de saint Jean-Baptiste

    « Ce passage nous invite, mes frères, à vous dire quelques mots du serment, afin de mieux régler votre conduite et vos moeurs.
    Le faux serment n'est pas un péché léger ; c'est même un péché si grave que pour le prévenir le Seigneur a interdit tout serment. Voici ses paroles : "Il a été dit : Tu ne te parjureras point, mais tu tiendras au Seigneur tes serments. Et moi je vous dis de ne jurer en aucune façon ; ni par le ciel, parce que c'est le trône de Dieu ; ni par la terre, parce qu'elle est l'escabeau de ses pieds ; ni par tout autre objet ; ni par ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Que votre langage soit : Oui, oui ; non, non ; car, ce qui est en plus vient du mal (Mt V, 33-37)."
    ...
     Que fais-tu en jurant ? Tu prends Dieu à témoin. Tu le prends à témoin ; lui s'y prend lui-même. Mais à toi qui n'es qu'un homme et qui te trompes fréquemment, il arrive bien souvent de prendre la vérité à témoin de tes erreurs. De plus, on se parjure quelquefois même sans le vouloir, c'est quand on croit vrai ce qu'on affirme avec serment. Sans doute le péché n'est pas alors aussi grave que le péché commis quand on affirme par serment ce qu'on sait être faux. Qu'on fait bien mieux, et qu'on est moins exposé à commettre ce grave péché, lorsqu'on écoute le Christ Notre-Seigneur, et que jamais on ne jure !
    ...
    Oh ! si on craignait Dieu ! Oh ! si les parjures tremblaient devant lui ! Bientôt la langue aurait un frein, on s'attacherait à la vérité et le serment aurait disparu. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon CCCVII (2-5) sur la décollation de Saint Jean-Baptiste (Sermons détachés sur divers passages de l'Écriture sainte — Deuxième série : Solennités et Panégyriques), in Oeuvres complètes (Tome VII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Thomas Tallis (v.1505-1585) : "Spem in Alium non habui" - motet pour 40 voix

    Grande Polyphonie de la Renaissance - Ensemble Huelgas, Paul Van Nevel

    Spem in alium nunquam habui praeter in te,
         Je n’ai jamais placé mon espérance en aucun autre que Toi,
    Deus Israel,
         Ô Dieu d’Israël,
    Qui irasceris, Et propitius eris,
         Toi dont la colère fait place à la miséricorde,
    Et omnia peccata hominum in tribulatione dimittis.
         Toi qui absous tous les péchés de l’humanité souffrante.
    Domine Deus,
         Ô Seigneur Dieu,
    Creator coeli et terrae,
         Créateur de la terre et du ciel,
    Respice humilitatem nostram.
         Considère notre humilité.

  • 29 août : Méditation

    « Les liens puissants et délicats qui unissent l'amour de Dieu et l'amour du prochain, nous les trouvons analysés dans ce texte des "Dialogues" de sainte Catherine de Sienne. Dieu parle :

    "J'exige que vous m'aimiez avec le même amour dont je vous aime. Ceci, assurément, ne peut être, parce que je vous ai aimée sans être aimé de vous. Tout l'amour que vous avez pour moi, vous me le devez, et ainsi ce n'est pas une grâce que vous me faites en m'aimant, mais c'est un dû, tandis que je vous aime par grâce, et non parce que je vous dois mon amour. Par conséquent vous ne pouvez me payer à moi, en personne, l'amour que je demande de vous, et donc je vous ai placée au milieu de vos semblables afin que vous fassiez pour eux ce que vous ne pouvez faire pour moi, c'est-à-dire que vous aimiez votre prochain gratuitement, par grâce, sans en espérer quelque retour, et ce que vous faites pour lui, je le compte comme fait pour moi-même. C'est ce que ma Vérité montra à saint Paul, mon persécuteur en lui disant : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il dit ceci, estimant qu'en persécutant ses fidèles, saint Paul le persécutait lui-même."

    C'est une des envolées les plus hautes au ciel de la mystique chrétienne. Elle nous enseigne une leçon très claire : pour exercer la justice envers Dieu, exerçons la miséricorde envers les hommes. Notre charité fraternelle est l'accomplissement de notre amour de Dieu. Une maman qui veut rétablir la paix parmi ses enfants querelleurs, que dit-elle ? Ceci, qui lui vient naturellement du cœur aux lèvres : "Mes enfants, si vous m'aimez, ne vous disputez pas. Vous me brisez le cœur en vous détestant les uns les autres." Et le Cœur de Dieu est bien plus aimant encore que le cœur d'une mère. Ne dit-il pas dans Isaïe :

    "Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle nourrit,
    cesse-t-elle de chérir le fils de ses entrailles ?
    Même s'il s'en trouvait une pour l'oublier,
    moi, je ne l'oublierai jamais."
    (Isaïe 49, 15). »

    John Wu, Le carmel intérieur (IIème P. ch. V, 4), Casterman, 1956.

    coeur_mains_christ.jpg

  • 29 août : Martyre de Saint Jean-Baptiste & sanctoral

    Mémoire du Martyre de Saint Jean-Baptiste

    De même au calendrier traditionnel :

    Décollation de St Jean-Baptiste

    La fête de la Décollation de saint Jean-Baptiste est attestée dès le IVème siècle en Afrique, en Orient et en Syrie. Elle correspond sans doute à l’anniversaire de la dédicace de la basilique du Précurseur à Sébaste. A Rome, elle était renvoyée au 30 août, à cause de la popularité de la fête de Ste Sabine, qu’on commémore aujourd’hui.

    Mémoire de Sainte Sabine, martyre

    Vie de Sainte Sabine († 275)

    Sainte Marie de la Croix (Jeanne) Jugan (1792-1879)
    Fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres

  • Sergueï Rachmaninov (1873-1943) : Liturgie de saint Jean Chrysostome, op. 31 (1910) - Notre Père

    La Liturgie de saint Jean Chrysostome

  • 28 août : Méditation

    « Dieu nous a donné l'être, la vie ; il nous a accordé le privilège d'élever nos regards vers le ciel et de les étendre sur la terre ; il nous a doués d'un esprit et d'une raison capables de remonter jusqu'à la première Cause de toutes les merveilles ; ce sont là des bienfaits dont nous sommes impuissants à rendre de dignes actions de grâces. Mais ce n'est pas tout. Nous étions sous le joug du péché, nous nous obstinions à nous détourner de la lumière, nous nous étions condamnés nous-mêmes à l'aveuglement, à l'amour de l'iniquité : et voilà que Dieu n'a pas voulu nous abandonner entièrement. Il nous a envoyé son Verbe, son Fils unique. Pour nous, ce Verbe s'est fait chair, il est né, il est mort. Ces mystères de miséricorde nous ont appris ce que nous valions aux yeux du Seigneur. Le sacrifice du Fils nous a purifiés de nos crimes, et sa charité s'est répandue dans nos coeurs par son Esprit. Depuis lors, il nous est possible de surmonter tous les obstacles, et d'arriver à l'éternel repos et à la jouissance des ineffables douceurs de la vision divine. En présence de ces nouveaux bienfaits, quels coeurs et quelles paroles suffiront jamais à sentir et à exprimer les sentiments de reconnaissance qui sont dus à Dieu ? »

    Saint Augustin, La Cité de Dieu (L. VII, ch. XXXI), in Elévations, Prières et Pensées, Paris, J. de Gigord, 1918.

    Saint_Augustin_3a.jpg

  • 28 août : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    Saint Augustin, évêque, confesseur et Docteur de l’Eglise


    Vie de Saint Augustin (354-430)

    Mémoire de Saint Hermès, martyr († 116)

    « Saint Hermès appartient, à la couche primitive du sanctoral romain. Sa déposition au cimetière de Basilla sur la via Salaria ancienne est inscrite dans la Depositio Martyrum de 354 et dans le Hiéronymien. L’évangéliaire de 645 s’accorde avec les sacramentaires grégorien et gélasien pour donner le formulaire de sa fête, qui a toujours été célébrée depuis. »
    Pierre Jounel, Le Culte des Saints dans les Basiliques du Latran et du Vatican au douzième siècle, École Française de Rome, Palais Farnèse, 1977.

  • 27 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Mon fils, en ce qui me regarde, rien ne m’attache plus à cette vie. Qu’y ferais-je ? pourquoi y suis-je encore ? J’ai consommé dans le siècle toute mon espérance. Il était une seule chose pour laquelle je désirais séjourner quelque peu dans cette vie, c’était de te voir chrétien catholique avant de mourir. Mon Dieu me l’a donné avec surabondance, puisque je te vois mépriser toute félicité terrestre pour le servir. Que fais-je encore ici ?"

    Ce que je répondis à ces paroles, je ne m’en souviens pas bien ; mais à cinq ou six jours de là, la fièvre la mit au lit. Un jour dans sa maladie, elle perdit connaissance et fut un moment enlevée à tout ce qui l’entourait. Nous accourûmes ; elle reprit bientôt ses sens, et nous regardant mon frère et moi, debout auprès d’elle, elle nous dit comme nous interrogeant : "Où étais-je ?" Et à l’aspect de notre douleur muette : "Vous laisserez ici, votre mère !" Je gardais le silence et je retenais mes pleurs. Mon frère dit quelques mots exprimant le voeu qu’elle achevât sa vie dans sa patrie plutôt que sur une terre étrangère. Elle l’entendit, et, le visage ému, le réprimant des yeux pour de telles pensées, puis me regardant : "Vois comme il parle", me dit-elle ; et s’adressant à tous deux : "Laissez ce corps partout ; et que tel souci ne vous trouble pas. Ce que je vous demande seulement, c’est de vous souvenir de moi à l’autel du Seigneur, partout où vous serez." Nous ayant témoigné sa pensée comme elle pouvait l’exprimer, elle se tut, et le progrès de la maladie redoublait ses souffrances.

    Alors, méditant sur vos dons, ô Dieu invisible, ces dons que vous semez dans le coeur de vos fidèles pour en récolter d’admirables moissons, je me réjouissais et vous rendais grâces au souvenir de cette vive préoccupation qui l’avait toujours inquiétée de sa sépulture, dont elle avait fixé et préparé la place auprès du corps de son mari ; parce qu’ayant vécu dans une étroite union, elle voulait encore, ô insuffisance de l’esprit humain pour les choses divines ! ajouter à ce bonheur, et qu’il fût dit par les hommes qu’après un voyage d’outremer, une même terre couvrait la terre de leurs corps réunis dans la mort même.

    Quand donc ce vide de son coeur avait-il commencé d’être comblé par la plénitude de votre grâce ? Je l’ignorais, et cette révélation qu’elle venait de faire ainsi me pénétrait d’admiration et de joie. Mais déjà, dans mon entretien à la fenêtre, ces paroles : "Que fais-je ici ?" témoignaient assez qu’elle ne tenait plus à mourir dans sa patrie. J’appris encore depuis, qu’à Ostie même, un jour, en mon absence, elle avait parlé avec une confiance toute maternelle à plusieurs de mes amis du mépris de cette vie et du bonheur de la mort. Admirant la vertu que vous aviez donnée à une femme, ils lui demandaient si elle ne redouterait pas de laisser son corps si loin de son pays : "Rien n’est loin de Dieu, répondit-elle ; et il n’est pas à craindre qu’à la fin des siècles, il ne reconnaisse pas la place où il doit me ressusciter." Ce fut ainsi que, le neuvième jour de sa maladie, dans la cinquante-sixième année de sa vie, et la trente-troisième de mon âge, cette âme pieuse et sainte vit tomber les chaînes corporelles. »

    Saint Augustin (354-430), Les Confessions Livre IX (ch. X,26 - XI,27-28), Trad. M. Moreau, 1864.

    Source : Abbaye de Saint-Benoît.

  • Guillaume de Machaut († 1377) : La Messe de Notre Dame - Kyrie

    Texte de l'Ordinarium missae