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  • J.-S. Bach : Suite orchestrale n°2 en si mineur BWV 1067 - Menuet et Badinerie

  • Méditation : Saint Jean

    « Voyez avec quelle constance et quel courage, mais aussi avec quelle tendresse de coeur, saint Jean répond à l'appel de Notre-Seigneur. Il est le disciple de l'amour. Il nous a marqué par ses exemples et par ses écrits comment nous devons aimer Jésus. Notre amour doit être un amour fort, un amour tendre, un amour compatissant, et non pas un amour égoïste qui cherche les douceurs.
    En récompense de cet amour, Notre-Seigneur donne à saint Jean deux choses. Il lui donne sa mère et il lui donne son Coeur. C'est à lui qu'il confie sa mère. Il ne la confie pas à saint Pierre qui l'aime cependant plus que les autres, mais dans l'amour duquel apparaît plus le caractère de la force que celui de la tendresse. L'amour de saint Jean est tendre et cette tendresse le pousse jusqu'à la croix, parce que son amour est fort en même temps. [...]
    En deuxième lieu, pour honorer saint Jean d'une spéciale dévotion pour son Coeur, à la Cène il le fait reposer sur sa poitrine. Là il puise à longs traits les profondeurs des mystères divins, les secrets de l'Evangile. Au pied de la croix, il est le témoin de la blessure adorable de son Coeur, c'est lui qui raconte comment le soldat lui perça le côté et comme l'eau et le sang jaillirent de cette blessure. Il insiste sur ce fait : "Celui qui a vu ces choses en a été le témoin, il les atteste, et son témoignage est vrai."
    [...]
    Ce qui apparaît en saint Jean, c'est la vie contemplative. C'est saint Jean qui a été l'apôtre contemplatif, ce qui ne l'a pas empêché de fonder toutes les églises d'Asie. Nous devons avoir cet esprit de contemplation... Les saints qui ont été le plus jetés dans la vie active ont été les plus contemplatifs. Saint Vincent, qui a été un si grand apôtre, disait : "La messe c'est le plus grand acte de contemplation" ; aussi la disait-il tous les matins en grande solennité.
    [...]
    Que la Sainte Vierge, qui nous a été donnée pour mère par saint Jean, répande sur les prêtres et sur nous tous l'esprit de Jésus, l'esprit de saint Jean, l'esprit d'oraison. L'oraison est une montagne à gravir, nous avons un poids à soulever, le poids de notre propre faiblesse. Luttons, gravissons courageusement les pentes de la vie d'oraison. »

    Dom Gréa (1828-1917), extraits de l'Homélie pour la fête de saint Jean, in "La Vie Spirituelle", décembre 1948.

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    Saint Jean à Patmos, par Hans Memling (1475)

  • Jeudi 27 décembre 2012

    Saint Jean

    Calendrier liturgique

  • Benoît XVI : Angélus en cette fête de Saint Etienne

    Pas d’audience générale en ce lendemain de Noël à Rome, mais le Pape a récité la prière de l’Angélus, depuis la fenêtre de ses appartements. Benoît XVI est revenu sur la figure de Saint-Etienne, que l’Église fête le 26 décembre. Saint-Etienne, diacre, fût le premier martyr de l'histoire de l'Église.

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, au lendemain de Noël, le martyre du diacre Etienne montre que la naissance du Fils de Dieu a inauguré une ère nouvelle, celle de l’amour. L’amour abat les barrières entre les hommes. Il les rend frères en les réconciliant par le pardon, donné et reçu. Que l’intercession de saint Etienne, fidèle jusqu’au bout au Seigneur, soutienne les chrétiens persécutés et que notre prière les encourage ! À sa suite, témoignons sans peur, avec courage et détermination de notre foi. Bonnes fêtes à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 26 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Vous serez détestés de tous à cause de mon nom..." (Mt 10, 17-22)

    « Si, en passant de l'incroyance à la foi, nous sommes "passés de la mort à la vie" (Jn 5,24) ne soyons pas étonnés que le monde nous hait. Car tous ceux qui ne sont pas passés de la mort à la vie, mais qui demeurent dans la mort, ne peuvent pas aimer ceux qui sont passés de la demeure ténébreuse de la mort…aux "édifices faits de pierres vivantes" (1P 2,5) où règne la lumière de la vie…
    Pour nous chrétiens voici venu le temps de nous glorifier, car il est dit : "Nous nous glorifions dans nos épreuves, car nous savons que l'épreuve produit la persévérance, la persévérance produit la valeur éprouvée, la valeur éprouvée produit l’espérance, et l'espérance ne trompe pas. Que seulement l'amour de Dieu soit répandu dans nos coeurs par l’Esprit Saint" (Rm 5,3-5)…
    "De même que nous avons largement part aux souffrances du Christ, de même, par le Christ, nous sommes largement consolés" (2Co 1,5). Accueillons donc avec une grande ferveur les souffrances du Christ ; qu'elles nous soient largement accordées, si nous voulons être largement consolés, puisque tous "ceux qui pleurent seront consolés" (Mt 5,5)… Ceux qui participent aux souffrances participeront aussi à la consolation en proportion des souffrances qui les font participer au Christ. Apprenez-le de l’apôtre qui a dit avec confiance : "Nous le savons : puisque vous connaissez comme nous la souffrance, vous obtiendrez comme nous la consolation" (2Co 1,7). »

    Origène (v.185-253), Exhortation au martyre, 41-42 (Trad. Bréviaire rev.)

  • Giovanni Palestrina : Missa Papae Marcelli - Gloria

    Dir. Jeremy Summerly à Oxford

  • Méditation : Saint Etienne

    « Hier, nous avons célébré la naissance temporelle de notre Roi éternel ; aujourd'hui, nous célébrons la passion triomphante de son soldat. Hier, en effet, notre Roi, revêtu de notre chair, sortant du palais d'un sein virginal, a daigné visiter notre monde ; aujourd'hui, le soldat sortant de la tente de son corps, est parti pour le ciel en triomphateur.

    Notre Roi, alors qu'il est le Très-Haut, est venu vers nous dans l'humilité, mais il ne pouvait pas venir les mains vides. Il apportait à ses soldats un don magnifique, non seulement pour leur confier une richesse considérable, mais pour les rendre absolument invincibles dans ce combat. Car il leur apportait le don de la charité, qui conduirait les hommes à partager la vie divine.
    Ce qu'il apportait, il l'a distribué ; mais lui-même n'y a rien perdu car, s'il a transformé en richesse la pauvreté de ses fidèles, lui-même est resté comblé de trésors inépuisables.
    La charité qui fait descendre le Christ du ciel sur la terre, c'est elle qui a élevé saint Etienne de la terre jusqu'au ciel. La charité qui existait d'abord chez le Roi, c'est elle qui, à sa suite, a resplendi chez le soldat.

    Etienne, pour obtenir de recevoir la couronne que signifie son nom, avait pour armes la charité, et grâce à elle il était entièrement vainqueur. Par l'amour de Dieu, il n'a pas reculé devant l'hostilité des Juifs ; par l'amour du prochain, il a intercédé pour ceux qui le lapidaient. Par cette charité, il leur reprochait leur erreur, afin qu'ils se corrigeassent ; par cette charité, il priait pour ceux qui le lapidaient, afin que le châtiment leur fût épargné.
    Fortifié par la charité, il a vaincu Saul qui s'opposait cruellement à lui et, après l'avoir eu comme persécuteur sur la terre, il a obtenu de l'avoir pour compagnon dans le ciel. Sa sainte et persévérante charité désirait gagner à lui par la prière ceux qu'il n'avait pu convertir par ses avertissements. [...]

    Et voici que maintenant Paul partage la joie d'Etienne, il jouit avec Etienne de la gloire du Christ, il exulte avec Etienne, il règne avec lui. Là où Etienne est allé le premier, mis à mort par la lapidation de Paul, c'est là que Paul l'a suivi, secouru par les prières d'Etienne.
    C’est ici la vraie vie, mes frères, celle où Paul n’est pas accablé pour le meurtre d’Etienne, mais où Etienne se réjouit de la compagnie de Paul, parce que la charité apporte sa joie à l’un comme à l’autre. Chez Etienne, la charité a surmonté l’hostilité des Juifs ; chez Paul, la charité a recouvert une multitude de péchés. Chez l’un comme chez l’autre, la charité a pareillement obtenu de posséder le royaume des cieux.

    La charité est donc la source et l’origine de tous les biens, une protection invincible, la route qui mène au ciel. Celui qui marche selon la charité ne pourra ni s’égarer, ni avoir de crainte. Elle dirige, elle protège, elle conduit au but.
    C’est pourquoi, mes frères, puisque le Christ a dressé l’échelle de la charité, par laquelle tout chrétien peut monter au ciel, soyez courageusement fidèles à la pure charité, pratiquez-la entre vous et, en progressant dans la charité, faites votre ascension. »

    Saint Fulgence de Ruspe (467-533).

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    Le martyr de St Etienne par Pierre Paul Rubens
    Huile sur toile, Musée des Beaux-Arts, Valenciennes

  • Mercredi 26 décembre 2012

    Saint Etienne

    Calendrier liturgique

  • Message de Benoît XVI Urbi et Orbi (à Rome et au monde)

    Extrait :

    « "Si nous croyons". Voilà la puissance de la foi ! Dieu a tout fait, il a fait l’impossible : il s’est fait chair. Sa toute-puissance d’amour a réalisé ce qui va au-delà de la compréhension humaine : l’Infini s’est fait enfant, est entré dans l’humanité. Pourtant, ce même Dieu ne peut entrer dans mon coeur si je ne lui ouvre pas la porte. Porta fidei ! La porte de la foi ! Nous pourrions demeurer effrayés devant notre toute puissance à l’envers. Ce pouvoir de l’homme de se fermer à Dieu peut nous faire peur. Mais voilà la réalité qui chasse cette pensée ténébreuse, l’espérance qui vainc la peur : la vérité a germé ! Dieu est né ! « La terre a donné son fruit » (Ps 67, 7). Oui, il y a une terre bonne, une terre saine, libre de tout égoïsme et de toute fermeture.

    Il y a dans le monde, une terre que Dieu a préparée pour venir habiter au milieu de nous. Une demeure pour sa présence dans le monde. Cette terre existe, et aujourd’hui aussi, en 2012, de cette terre a germé la vérité ! Par conséquent, il y a de l’espérance dans le monde, une espérance fiable, même dans les moments et dans les situations plus difficiles. La vérité a germé, portant amour, justice et paix. »

    Source et texte intégral : Zenit.org

  • Homélie de Benoît XVI pour la Messe de minuit à Saint-Pierre de Rome

    "Si Marie et Joseph frappaient à ma porte"

    « La beauté de cet évangile touche toujours à nouveau notre cœur – une beauté qui est splendeur de la vérité. Le fait que Dieu se fasse petit enfant, afin que nous puissions l’aimer, afin que nous osions l’aimer, et que, comme un petit enfant, il se mette avec confiance entre nos mains, nous émeut toujours de nouveau. Il dit presque : je sais que ma splendeur t’effraie, que devant ma grandeur tu cherches à t’affirmer toi-même. Eh bien, je viens donc à toi comme un petit enfant, pour que tu puisses m’accueillir et m’aimer.

    La parole de l’évangéliste, dite presqu’en passant, affirmant que pour eux il n’y avait pas de place dans la salle commune, me touche aussi toujours de nouveau. Inévitablement surgit la question de savoir comment se passeraient les choses, si Marie et Joseph frappaient à ma porte ? Y-aurait-il de la place pour eux ? Et ensuite, nous vient à l’esprit que cette nouvelle, apparemment fortuite, du manque de place dans la salle commune qui pousse la Sainte Famille dans l’étable, l’évangéliste Jean l’a approfondie et l’a ramenée à l’essentiel quand il écrit : « Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1, 11).

    Ainsi, la grande question morale de savoir comment chez nous se passent les choses concernant les personnes déplacées, les refugiés et les immigrés, devient encore plus fondamentale : avons-nous vraiment de la place pour Dieu, quand il cherche à entrer chez nous ? Avons-nous du temps et de l’espace pour lui ? N’est-ce pas peut-être Dieu lui-même que nous refoulons ?

    Cela commence par le fait que nous n’avons pas du temps pour lui. Plus nous pouvons nous déplacer rapidement, plus les moyens qui nous font gagner du temps deviennent efficaces, moins nous avons du temps à disposition. Et Dieu ? La question le concernant ne semble jamais urgente. Notre temps est déjà totalement rempli. Mais les choses vont encore plus en profondeur. Dieu a-t-il vraiment une place dans notre pensée ? Les méthodes de notre pensée sont organisées de manière qu’au fond, il ne doit pas exister. Même s’il semble frapper à la porte de notre pensée, il doit être éloigné par quelque raisonnement. La pensée, pour être considérée comme sérieuse, doit être construite de façon à rendre superflue l’"hypothèse Dieu". Il n’y a pas de place pour lui. Même dans notre sentiment et dans notre vouloir, il n’y a pas de place pour lui. Nous nous voulons nous-mêmes. Nous voulons les choses tangibles, le bonheur expérimentable, la réussite de nos projets personnels et de nos intentions. Nous sommes totalement « remplis » de nous-mêmes, si bien qu’il ne reste aucun espace pour Dieu. Et c’est pourquoi, il n’y a pas d’espace non plus pour les autres, pour les enfants, pour les pauvres, pour les étrangers... »

    Source et texte intégral : Radio Vatican & Chiesa news.

  • 25 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous..." (Jn 1, 1-18)

    « Jésus-Christ est né, rendez-lui gloire ! Christ est descendu du ciel, courez vers lui ! Christ est sur la terre, exaltez-le ! "Chantez au Seigneur, terre entière. Joie dans le ciel ; terre, exulte de joie !" (Ps 96,1,11) Du ciel, il vient habiter parmi les hommes ; tressaillez de crainte et de joie : de crainte à cause du péché, de joie à cause de notre espérance. Aujourd'hui les ombres se dissipent et la lumière se lève sur le monde ; comme autrefois dans l'Egypte frappée de ténèbres, aujourd'hui une colonne de feu illumine Israël. Ô peuple qui étais assis dans les ténèbres de l'ignorance, aujourd'hui contemple cette immense lumière de la vraie connaissance car "le monde ancien a disparu, toute chose est nouvelle" (2Co 5,17). La lettre recule, l'esprit triomphe (Rm 7,6) ; la préfiguration passe, la vérité apparaît (Col 2,17). Celui qui nous a donné l'existence veut aussi nous combler de bonheur ; ce bonheur que le péché nous avait fait perdre, l'incarnation du Fils nous le rend... Telle est cette solennité : nous saluons aujourd'hui l'avènement de Dieu parmi les hommes afin que nous puissions, non pas parvenir, mais revenir auprès de Dieu ; afin que nous nous dépouillions du vieil homme et que nous revêtions l'Homme nouveau (Col 3,9) ; afin que, morts en Adam, nous vivions dans le Christ (1Co 15,22)... »

    Saint Grégoire de Nazianze, Sermon 38 pour la Nativité ; PG 36, 311 sq (Trad. coll. Icthus vol.8, Grasset, Paris)

  • "A solis ortus" (Hymne grégorien pour la Nativité)

  • "For unto us a Child is born"

    Cantillation choir, Orchestra of the Antipodes - Dir. Anthony Walker

    For unto us a Child is born,
    unto us a Son is given,
    and the government
    shall be upon His shoulder;
    and his name shall be called Wonderful,
    Counsellor, the Mighty God,
    the Everlasting Father, the Prince of Peace.
    (Is. 9,6)

  • Marc-Antoine Charpentier : "In Nativitatem Domini Canticum"

    Le Parlement de Musique - Martin Gester

  • Jean-Sébastien Bach : Oratorio de Noël BWV 248 N°1, Part I, Choeur : "Jauchzet, frohlocket" (Réjouissez-vous)

    Thomanerchor de Leipzig - Georg Christoph Biller

  • Méditation : "Prions la Vierge qu'elle nous donne son Fils"

    « En nos dévotions intérieures, imitons les états et dispositions de la Vierge, nous unissant à la donation du Père, du Fils et de la Mère, pour recueillir et recevoir pour nous celui qui est donné ; comme la terre eût dû le recevoir si elle en eût été digne, ; pour lors elle ne l'a point recueilli, et par après elle l'a crucifié. Quelques particuliers l'ont recueilli, les pasteurs, les mages, Siméon, Anne, mais sans procuration ni de la terre, ni de la Synagogue ; recevons-le maintenant pour nous, comme ils l'ont reçu lors pour eux.
    Prions la Vierge qu'elle nous donne son Fils ; car en ce mystère et par ce mystère elle entre en puissance de donner son Fils au monde ; et cette puissance communiquée à la Vierge est une des excellences et singularités que ce mystère donne à la Vierge. Elle le reçoit par l'incarnation et elle a part à cette union divine ; elle le donne par la nativité et entre en puissance de donner son Fils, puissance qui lui demeure pour jamais, et qui ne lui est point ôtée. Qu'elle use de sa puissance, qu'elle nous le donne et nous donne à lui : Donnons pouvoir à la Vierge de nous donner son Fils, comme le Père lui donne pouvoir de nous donner son Fils. »

    Cardinal de Bérulle (1575-1629), "Opuscules de piété", LXIV. De la Vierge donnant son Fils au monde, Aubier (Coll. "Les Maîtres de la Spiritualité chrétienne"), Paris, 1944.

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    Tableau de Nicolas Poussin (1594-1665)

  • 25 décembre : Nativité de Notre Seigneur

    Calendrier liturgique

    Je souhaite de tout coeur à chacune et chacun d'entre vous une belle, joyeuse et sainte fête de la Nativité. Puisse l'Enfant nouveau-né, Verbe fait chair, vous apporter cette Paix profonde que Lui seul peut nous offrir, et éclairer de sa douce et chaleureuse Lumière chacun de ces jours qu'Il nous donne de vivre, et en lesquels Il nous appelle toujours plus près de Lui !

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    Noël ! Noël ! Noël !

  • 24 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Naissance du Sauveur (Lc 2, 1-14)

    « Frères bien-aimés, quand il s'agit de célébrer la grandeur du mystère de notre salut, le prodige de la naissance du Sauveur, l'humanité doit avouer l'impuissance de ses conceptions et de sa parole. A un tel bienfait, à cette grâce infinie, que peut répondre la faiblesse de notre dévotion ? Comment concevoir que le Fils unique, consubstantiel au Père, éternel comme le Père, redoutable au ciel, à la terre et aux enfers, ait voulu se revêtir d'un corps humain pour opérer le salut de l'homme ? Quelle langue pourra raconter ce que l'intelligence ne saurait comprendre ? Quel homme tenterait de juger ce qui n'a pour auteur et pour témoin que Dieu lui-même ? "Car personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père" (Mt XI,27). Comment la fragilité humaine, corrompue par le péché, pourrait-elle sonder le secret de cette Nativité virginale ? Jésus-Christ naît, non point par la nécessité de vivre, mais par sa volonté de nous sauver. Il naît parmi les morts, lui qui donne la vie aux morts. Nous ne devons pas douter de l'accomplissement de cette Prophétie formulée par le plus grand des prophètes sous l'inspiration du Saint-Esprit : "Voici qu'une Vierge concevra dans son sein, et enfantera un Fils" (Is VIII,14). Qu'une femme enfante, c'est l'objet de notre foi à l'incarnation ; mais que cette femme ait toujours été vierge, c'est le principe d'une gloire éternelle pour celui qu'elle nomme son Fils. Jésus-Christ naît d'une vierge, car il n'était pas convenable que la vertu prît naissance dans la volupté, la chasteté dans la luxure, ou la pureté dans la corruption. Celui qui venait détruire l'ancien empire de la mort, ne pouvait naître sous les lois de cet empire, et le Seigneur de l'univers ne pouvait prendre la forme d'esclave dans laquelle il devait nous sauver, qu'en prenant un corps dans le sein d'une servante. Comment le Fils de Dieu aurait-il subi pour nous les crachats, les soufflets et la croix, s'il ne s'était pas constitué le Fils de l'homme ?

    Comment peut-on douter que ce soit là le secret du Tout-Puissant, quand on entend dire que le Roi des cieux est né d'une vierge, et que le Fils de la Vierge commande aux puissances du ciel ? Qui dira, mes frères, l'accroissement miraculeux des bienfaits de Dieu pour le salut des nations ? Autrefois, après le passage de la mer Rouge, voulant donner au peuple hébreu des préceptes relatifs au culte divin, le Seigneur appela Moïse au sommet du Sinaï, et confia à ce serviteur l'expression authentique de sa volonté à l'égard de cette petite nation. Mais quand les temps prédits furent arrivés, voulant prodiguer à toutes les nations les sacrements de la vie éternelle, Dieu lui-même, descendant du ciel et du sein de son Père, se renferma dans le sein d'une Vierge, et y revêtit notre humanité et se fit homme sans cesser d'être Dieu, acquérant ainsi une gloire incomparable. C'est ainsi que le Tout-Puissant est sorti du sein de Marie, a subi les infirmités de la chair sans perdre la majesté du Fils de Dieu, et, tempérant cette majesté suprême, il a réalisé ce prodige d'un Dieu fait homme s'entretenant avec les hommes, et d'un homme triomphant du démon par la puissance infinie qu'il tenait de son union hypostatique avec Dieu. »

    Saint Augustin, Deuxième Sermon sur la naissance de Jésus-Christ (1,3) - Sermons inédits, premier supplément, première section, huitième sermon sur l'Ecriture - Suite du Tome XIème des Oeuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

  • Claudio Monteverdi : "Laudate Dominum in sanctis eius"

    Ensemble Elyma, dir. Gabriel Garrido - Philippe Jaroussky, haute-contre

    Psalmus [150]

    Laudate Dominum in sanctis eius.
    Laudate eum in firmamento virtutis eius.
    Laudate eum in virtutibus eius.
    Laudate eum secundum multitudinem,
    magnitudinis eius.
    Laudate eum in sono tubae.
    Laudate eum in psalterio et cithara.
    Laudate eum in tympano et choro.
    Laudate eum in chordis et organo.
    Laudate eum in cimbalis bene sonantibus.
    Laudate eum in cimbalis iubilationis.
    Omnis spiritus laudet Dominum.

  • Méditation : Venez donc, "ô Seigneur Jésus ! venez !"

    « Considérons la très pure Marie, toujours accompagnée de son fidèle époux Joseph, sortant de Jérusalem et se dirigeant vers Bethléem. Ils y arrivent après quelques heures de marche, et, pour obéir à la volonté céleste, ils se rendent au lieu où ils devaient être enregistrés, selon l’édit de l’Empereur. On inscrit sur le registre public un artisan nommé Joseph, charpentier à Nazareth de Galilée ; sans doute on ajoute le nom de son épouse Marie qui l’a accompagné dans le voyage ; peut-être même est-elle qualifiée de femme enceinte, dans son neuvième mois : c’est là tout. O Verbe incarné ! aux yeux des hommes, vous n’êtes donc pas encore un homme ? vous visitez cette terre, et vous y êtes inconnu ; et pourtant, tout ce mouvement, toute l’agitation qu’entraîne le dénombrement de l’Empire, n’ont d’autre but que d’amener Marie, votre auguste Mère, à Bethléem, afin qu’elle vous y mette au monde. O Mystère ineffable ! que de grandeur dans cette bassesse apparente ! que de puissance dans cette faiblesse ! Toutefois, le souverain Seigneur n’est pas encore descendu assez. Il a parcouru les demeures des hommes, et les hommes ne l'ont pas reçu. Il va maintenant chercher un berceau dans l’étable des animaux sans raison : c’est là qu’en attendant les cantiques des Anges, les hommages des Bergers, les adorations des Mages, il trouvera le bœuf qui connaît son Maître, et l’âne qui s’attache à la crèche de son Seigneur. Ô Sauveur des hommes, Emmanuel, Jésus, nous allons nous rendre aussi à l’étable ; nous ne laisserons pas s’accomplir solitaire et délaissée la nouvelle Naissance que vous allez prendre en cette nuit qui s’approche. A cette heure, vous allez frappant aux portes de Bethléem, sans que les hommes consentent à vous ouvrir ; vous dites aux âmes, par la voix du divin Cantique : « Ouvre-moi, ma sœur, mon amie ! car ma tête est pleine de rosée, et mes cheveux imbibés des gouttes de la nuit. » Nous ne voulons pas que vous franchissiez notre demeure : nous vous supplions d’entrer ; nous nous tenons vigilants à notre porte. « Venez donc, "ô Seigneur Jésus ! venez !" »

    Dom Guéranger, extrait de L'année liturgique, Vigile de la Nativité.

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