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Méditations - Page 15

  • Méditation - Vigile Pascale

    « Dans la Veillée pascale, l'Église représente le mystère de lumière du Christ par le signe du cierge pascal, dont la flamme est à la fois lumière et chaleur. Le symbolisme de la lumière est lié à celui du feu : luminosité et chaleur, luminosité et énergie de transformation contenue dans le feu – vérité et amour vont ensemble. Le cierge pascal brûle et ainsi il se consume : la croix et la résurrection sont inséparables. De la croix, de l’autodonation du Fils, naît la lumière, advient la vraie luminosité du monde. C’est au cierge pascal que tous nous allumons notre cierge, surtout celui des nouveaux baptisés, pour lesquels le Sacrement fait descendre dans les profondeurs de leur cœur la lumière du Christ. L'Église antique qualifiait le Baptême de fotismos, sacrement de l’illumination, communication de la lumière, et elle le reliait inséparablement à la résurrection du Christ. Dans le Baptême, Dieu dit à celui qui va recevoir le sacrement : « Que la lumière soit ! ». Celui-ci est alors introduit dans la lumière du Christ. Le Christ sépare alors la lumière des ténèbres. En Lui nous pouvons reconnaître ce qui est vrai et ce qui est faux, ce qui est luminosité et ce qui est obscurité. Avec Lui, jaillit en nous la lumière de la vérité et nous commençons à comprendre. Lorsqu’un jour Jésus vit venir à lui les foules qui se rassemblaient pour l’écouter et qui attendaient de lui une orientation, il en eut pitié, car ils étaient comme des brebis sans berger (cf. Mc 6, 34). Au milieu des courants contraires de l’époque, ils ne savaient pas vers qui aller. Combien sa compassion doit être grande aussi pour notre temps devant tous les grands discours derrière lesquels se cache en réalité un profond désarrois ! Où devons-nous aller ? Quelles sont les valeurs sur lesquelles nous pouvons nous régler ? Les valeurs selon lesquelles nous pouvons éduquer les jeunes, sans leur donner des règles qui peut-être ne résisteront pas, ni exiger d’eux des choses qui peut-être ne doivent pas leur être imposées ? Il est la Lumière. Le cierge du baptême est le symbole de l’illumination qui nous est communiquée par le Sacrement. C’est ainsi, qu’en cette heure, saint Paul nous parle d’une manière très directe. Dans la Lettre aux Philippiens, il dit qu’au sein d’une génération dévoyée et pervertie les chrétiens doivent briller comme des astres dans l’univers (cf. Ph 2, 15). Prions le Seigneur pour qu’au milieu de la confusion de ce temps, la petite flamme du cierge qu’Il a allumée en nous, la lumière délicate de sa parole et de son amour, ne s’éteigne pas en nous, mais qu’elle grandisse et devienne toujours plus lumineuse. Afin que nous soyons, avec Lui, des fils du jour, des foyers de lumière pour notre temps. »

    Benoît XVI, extrait de l'Homélie du Samedi Saint, 11 avril 2009.
    © Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana.
    Source et texte intégral.

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    (Crédit photo : Catholic Cathedral in Wichita Kansas)

  • Méditation - « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi M'as-tu abandonné ? » (Mat XXVII, 46)

    « Jésus avait dit aux Apôtres, lors de la dernière Cène : « Voici venir l'heure... où vous serez dispersés... et Me laisserez seul. Mais non, Je ne suis pas seul, le Père est avec Moi. » (Jn XVI, 32). L'union avec le Père est tout pour Jésus : c'est sa vie et sa force, son réconfort et sa joie : si les hommes L'abandonnent, le Père est toujours avec Lui et cela Lui suffit. Cela nous fait mieux comprendre l'intensité de sa souffrance lorsque, au cours de la Passion, le Père se retire de Lui. Et cependant, même dans son agonie et sa mort sur la Croix, Jésus est toujours Dieu et, comme tel, toujours indissolublement uni au Père. Mais Il a pris sur Lui le lourd fardeau de nos péchés qui se dressent, comme une barrière de division morale, entre Lui et le Père. Bien qu'unie personnellement au Verbe, son Humanité se trouve, par miracle, privée de tout réconfort et soutien divin et sent, par contre, peser sur elle, toute la malédiction due au péché : « le Christ - dit Saint Paul aux Galates - nous a rachetés de la malédiction... devenu lui-même malédiction pour nous » (III, 13). Nous touchons ici le fond de l'abîme de la Passion de Jésus, les amertumes les plus atroces qu'Il a embrassées pour notre salut. Et toutefois, même au sein des plus cruels tourments, la plainte de Jésus est en parfaite harmonie avec l'abandon total : « Père, Je remets mon esprit entre tes mains » (Lc XXIII, 46). Ainsi Jésus, qui a voulu goûter jusqu'au bout combien il était amer pour l'homme de souffrir et de mourir, nous apprend à surmonter les troubles et les angoisses que la douleur et la mort suscitent en nous, par des actes de pleine soumission à la volonté divine et d'abandon confiant entre ses mains. »

    P. Bruno Vercruysse s.j., Nouvelles méditations pratiques pour tous les jours de l'année Tome I (Vendredi Saint), Braine-le-Comte - Paris, Charles Lelong - Jouby et Roger, 1874.

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    (Crédit photo)

    « L'agonie et la Croix ne sont pas des événements clos et pétrifiés. Pascal disait déjà : « Jésus est en agonie jusqu'à la fin du monde, il ne faut pas le laisser seul. » Oui, le Christ revit sa Passion glorieuse à travers tous les membres de l'humanité. Tant qu'un homme souffrira, en quelque lieu que ce soit, l'agonie de Jésus fera revivre la Croix pour que s'accomplisse la Rédemption. Tu n'es pas seul, quand tu accompagnes Jésus à Gethsémani et au Calvaire ; tu communies à tout l'univers et à tous tes frères. Ta souffrance n'est pas ressentie d'abord comme une souffrance individuelle, c'est la communion à une immense souffrance, immense dans l'espace et le temps. C'est celle de toute l'humanité et, plus encore, c'est celle de tout l'univers animé et inanimé.
    [...]
    Oui, l'expérience chrétienne comporte un élément douloureux, elle est communion à l'angoisse de la condition humaine. Et cet élément n'est pas superficiel, il est en toi-même : « Nous gémissons en nous-mêmes. » Avec tous tes frères, tu t'interroges, tu te débats et souvent, tu fais l'expérience de la mort. A l'oraison, laisse monter cette longue plainte, rappelle-toi ces visages et ces situations où l'homme agonise et meurt. Au cœur du monde, tu retrouves vraiment la Croix de Jésus.
    [...]
    Tu enfantes chaque jour ton être de fils de Dieu. Ton corps lui-même, tes puissances vitales qui te relient à l'humanité et au cosmos, doivent encore participer à cette filiation : « Ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. Nous savons que nous le verrons tel qu'il est » (1 Jn 3, 2). L'Esprit de Dieu doit encore envahir toutes les zones de ton être de baptisé, et le monde entier. Le salut total, en plénitude, est à venir. Tu es tendu vers cet homme nouveau que tu enfantes chaque jour dans la douleur. Ton gémissement est analogue à celui du Christ à l'agonie et à la Croix, livrant son corps à la souffrance avec angoisse, mais c'est une souffrance exaltante qui porte en germe la victoire de la résurrection. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret (III, 45), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

  • Méditation - Communion

    « Seigneur, dans la simplicité de mon coeur, avec une foi ferme et sincère et sur le commandement que vous m'en avez fait, je m'approche de vous plein de confiance et de respect ; et je crois sans hésiter que vous êtes ici présent dans ce Sacrement, et comme Dieu et comme homme.

    Vous voulez donc que je vous reçoive et que je m'unisse à vous dans la charité ? C'est pourquoi j'implore votre clémence, et je vous demande en ce moment une grâce particulière, afin qu'embrasé d'amour, je me fonde et m'écoule tout entier en vous, et que je ne désire plus aucune autre consolation. Car cet adorable Sacrement est le salut de l'âme et du corps, le remède de toute langueur spirituelle. Il guérit les vices, réprime les passions, dissipe les tentations ou les affaiblit, augmente la grâce, accroît la vertu, affermit la foi, fortifie l'espérance, enflamme et dilate l'amour.

    Quels biens sans nombre n'avez-vous pas accordés et n'accordez-vous pas encore chaque jour, dans ce Sacrement, à ceux que vous aimez et qui le reçoivent avec ferveur, ô mon Dieu, unique appui de mon âme, réparateur de l'infirmité humaine, source de toute consolation intérieure ! [...]

    Recevez-moi pour l'honneur et la gloire de votre nom, vous qui m'avez préparé votre corps et votre sang pour nourriture et pour breuvage. "Faites, Seigneur mon Dieu, mon Sauveur, que ma ferveur et mon amour croissent d'autant plus que je participe plus souvent à ce divin mystère." (*) »

    (*) : Oraison de l’Église.

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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    (Calice de Saint Remi, Trésor de la cathédrale de Reims)
    (Crédit photo)

    « O Jésus doux et humble de cœur, enseigne à tes prêtres, ce soir, qu'ils ne pourront être ministres de la réconciliation que s'ils cherchent auprès de toi comment apprendre les chemins de l'humilité et de la douceur. C'est à la sainteté que tu nous convies ; c'est elle que nous avons désirée à vingt ans et que nous vivons si mal en vieillissant. Et voici, Seigneur, que, ce soir, nous te supplions pour nous, en récitant cette prière d'un de nos frères dans le sacerdoce :

    Seigneur Jésus, donne à ton Église des prêtres saints, des prêtres messagers d'une vérité éternelle ; qu'ils sachent la présenter aux hommes de leur siècle et de leur pays ; des saints pour aujourd'hui : prêtres antiques dans des hommes nouveaux ; pour toi, Seigneur, ils sont chargés d'une ambassade ; par le reflet sur eux de ta vertu, qu'ils se présentent d'abord comme des témoins. Donne-leur de réaliser dans leur vie le Mystère de ta Mort qu'ils célèbrent, en cette solennité pleine de merveilles : leur messe de chaque jour ; qu'ils puisent en ce mystère l'inquiétude du salut du monde ; qu'ils sachent, malgré cette inquiétude, respecter la liberté des hommes ; qu'ils comprennent et qu'ils parlent la langue de leur temps et qu'ils prennent soin partout de ne pas compromettre, avec des opinions qui varient et qui passent, l'impérissable nouveauté de ton Évangile. Amen. »

    Mgr Gaidon (1928-2011), Un amour plus fort que la mort, Secrétariat du pèlerinage, Paray-le-Monial (s.d.).

  • Méditation - la grâce de la ferveur

    « Il faut désirer ardemment la grâce de la ferveur, ne vous lasser jamais de la demander, l'attendre patiemment et avec confiance, la recevoir avec gratitude, la conserver avec humilité, concourir avec zèle à son opération, et, jusqu'à ce que Dieu vienne à vous, ne vous point inquiéter en quel temps et de quelle manière il lui plaira de vous visiter. Vous devez surtout vous humilier lorsque vous ne sentez en vous que peu ou point de ferveur ; mais ne vous laissez point trop abattre et ne vous affligez point avec excès. Souvent Dieu donne en un moment ce qu'il a longtemps refusé ; il accorde quelquefois à la fin de la prière ce qu'il a différé de donner au commencement.

    Si la grâce était toujours donnée aussitôt qu'on la désire, ce serait une tentation pour la faiblesse de l'homme. C'est pourquoi l'on doit attendre la grâce de la ferveur avec une confiance ferme et une humble patience. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - Rameaux

    « La Semaine Sainte s'ouvre par l'évocation de l'entrée triomphale du Seigneur à Jérusalem, le dimanche précédent sa Passion. Jésus, qui s'était toujours opposé à toute manifestation publique et avait fui lorsque le peuple voulait le faire roi (cf. Jn VI, 15), se laisse porter aujourd'hui en triomphe. Ce n'est que maintenant, sur le point de mourir, qu'Il accepte d'être acclamé publiquement comme Messie, précisément parce que c'est en mourant sur la croix qu'Il sera, dans toute sa plénitude, Messie, Rédempteur, Roi, Vainqueur. Il accepte d'être reconnu comme Roi, mais un Roi qui règnera par la Croix, qui triomphera et vaincra par la mort sur la Croix. La même foule exultante, qui L'acclame aujourd'hui, Le maudira dans peu de jours et Le conduira au Calvaire ; ainsi, le triomphe d'aujourd'hui donnera plus de publicité et de relief à la Passion de demain.

    Jésus entre triomphant dans la cité sainte, mais c'est pour y souffrir, pour mourir. D'où la double signification de la Procession des Rameaux : il ne s'agit pas seulement d'accompagner Jésus en triomphe, mais de Le suivre dans sa Passion, prêts à la partager avec Lui en cherchant - selon l'exhortation de Saint Paul (Ph II, 5-11) - à nous assimiler ses sentiments d'humilité et d'immolation totale qui doivent nous conduire, comme Lui et avec Lui, « jusqu'à la mort, et la mort sur une croix ». Les rameaux bénis que le prêtre nous remet aujourd'hui, n'ont pas seulement une signification de fête ; ils désignent aussi « la victoire que Jésus va remporter sur le prince de la mort » (Missel Romain). Ils doivent donc signifier également notre victoire ; nous devons mériter, nous aussi, la palme de la victoire, surtout en surmontant le mal qui est en nous, dans nos tendances mauvaises, et puis le mal qui rôde en dehors de nous. En recevant le rameau bénit, renouvelons notre promesse de vouloir vaincre avec Jésus, et n'oublions pas que c'est sur la Croix qu'Il a vaincu. »

    Colloque

    « Même si nous résistons à la grâce, ô Jésus, Vous demeurez à jamais le Vainqueur ; votre victoire sur le prince des ténèbres a été complète et l'humanité a été sauvée et rachetée en Vous. Vous êtes le bon Pasteur qui connaît et aime chacune de ses brebis et veut les porter toutes en lieu sûr. Votre Coeur très aimant ne se contente pas d'avoir mérité le salut pour tout le troupeau, Il désire ardemment que chaque brebis profite de ce salut... Ô Seigneur, donnez-nous donc cette bonne volonté capable d'accueillir votre don, votre grâce ; faites que votre Passion ne soit pas vaine pour nous. »

    P. Bruno Vercruysse s.j., Nouvelles méditations pratiques pour tous les jours de l'année Tome I (Dimanche des Rameaux), Braine-le-Comte - Paris, Charles Lelong - Jouby et Roger, 1874.

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    Méditations sur les Rameaux précédemment proposées ici :

    2011 : L'Imitation de Jésus-Christ (sur notre site)

    2012 : Les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedein

    2013 : Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874)

    2014 : Dom Eugène Vandeur (1875-1967)

    2015 : Vénérable Léon Dehon (1843-1925)

    2016 : Cardinal César-Guillaume de La Luzerne (1738-1821)

    2017 : Père Alphonse de la Mère des Douleurs

    2018 : Pierre Gallwey s.j. (1821-1906)
  • Méditation - Prière - Espérer en Dieu seul

    « Tout ce qui semble devoir procurer la paix et le bonheur n'est rien sans vous et réellement ne sert de rien pour rendre heureux.

    Vous êtes donc le principe et le terme de tous les biens, la plénitude de la vie, la source inépuisable de toute lumière et de toute parole ; et la plus grande consolation de vos serviteurs est d'espérer uniquement en vous. Mes yeux sont élevés vers vous ; en vous je mets toute ma confiance, mon Dieu, Père des miséricordes. Sanctifiez mon âme, bénissez-la de votre céleste bénédiction, afin qu'elle devienne votre demeure sainte, le siège de votre éternelle gloire, et que, dans ce temple où vous ne dédaignez pas d'habiter, il n'y ait rien qui offense vos regards. Regardez-moi, Seigneur, dans votre immense bonté et, selon l'abondance de vos miséricordes, exaucez la prière de votre serviteur, misérable exilé loin de vous dans la région des ténèbres et de la mort. Protégez et conservez l'âme de votre pauvre serviteur au milieu des dangers de cette vie corruptible ; que votre grâce l'accompagne et la conduise, par le chemin de la paix, dans la patrie de l'éternelle lumière. Ainsi soit-il. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - Prière pour demander à Dieu la lumière

    « Eclairez-moi intérieurement, ô bon Jésus ! Faites luire votre lumière dans mon cœur et dissipez toutes ses ténèbres. Arrêtez mon esprit qui s'égare et brisez la violence des tentations qui me pressent. Déployez pour moi votre bras et domptez ces bêtes furieuses, ces convoitises dévorantes, afin que je trouve la paix dans votre force et que sans cesse vos louanges retentissent dans votre sanctuaire, dans une conscience pure. Commandez aux vents et aux tempêtes ; dites à la mer : Apaise-toi ; à l'aquilon : Ne souffle point, et il se fera un grand calme.

    Envoyez votre lumière et votre vérité pour qu'elles luisent sur la terre ; car je ne suis qu'une terre stérile et ténébreuse jusqu'à ce que vous m'éclairiez. Répandez votre grâce d'en haut, versez sur mon cœur la rosée céleste, épanchez sur cette terre aride les eaux fécondes de la piété, afin qu'elle produise des fruits bons et salutaires. [...]

    Enlevez-moi, détachez-moi de toutes les fugitives consolations des créatures, car nul objet créé ne peut satisfaire ni rassasier pleinement mon cœur. Unissez-moi à vous par l'indissoluble lien de l'amour, car vous suffisez seul à celui qui vous aime, et tout le reste sans vous n'est rien. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Jésus doux et humble de Cœur, rendez mon cœur semblable au Vôtre ! »

    « La Douceur, c'est l'amour aux mains tendues pour donner, tout donner et même se donner. L'être qui n'est que don, qui ne pense pas à lui mais à l'autre est un doux. Comme saint François d'Assise, sa douceur s'étend à tout le monde qui l'entoure. Là où il y a la discorde, il cherche la paix ; là où est le désespoir, il met l'espérance ; là où règne la tristesse, il met la joie. Il ne cherche pas à être servi, mais à servir, il veut consoler plutôt qu'être consolé. Ayant banni toute recherche de son propre intérêt, le doux se tourne vers les autres : les bons dont il encourage la bonté, les méchants envers qui il se montre ferme (car douceur ne signifie pas lâcheté), les forts qu'il désarme par sa tendresse, les faibles qu'il encourage par son affection, les saints qu'il confirme par son exemple, les pécheurs qu'il accueille sans juger... Le Doux, c'est Jésus, c'est Jésus crucifié, ayant tout donné pour les autres, jusqu'à son Cœur transpercé.

    L'Humilité, c'est l'amour aussi, mais l'amour qui reçoit, les mains tendues pour recevoir. L'homme humble se montre petit comme un mendiant, son bonheur n'est pas dans ce qu'il a, ni dans ce qu'il reçoit, mais dans le fait de recevoir, de donner à l'autre l'occasion de faire un don. Pour lui, tout est don, tout est grâce (selon la maxime de la petite Thérèse). L'Humble est un victorieux toujours : « il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse... » (Za 9, 9) dans une foule en liesse. Mais c'est le même, humble et victorieux, qui monte au calvaire en portant sa croix, c'est le même qui sort vivant du tombeau. C'était déjà le même qui naissait dans une crèche ! L'Humble reçoit tout finalement de Dieu. Là est sa victoire : il est dans l'amour, à priori, par choix. Finalement, il ne subit rien puisqu'il consent librement à tout à chaque instant par amour et dans l'amour. L'Humble, c'est Jésus humilié, c'est Jésus crucifié, c'est le Sacré Cœur transpercé.

    Douceur et Humilité nous ramènent finalement au Cœur transpercé du Christ. Contempler Jésus Doux et Humble de Cœur et vouloir lui ressembler est donc la parfaite posture spirituelle des adorateurs du Sacré-Cœur.

    La spiritualité du Sacré-Cœur est l'une des plus riches de la foi chrétienne, une grâce immense de la chrétienté occidentale. »

    Mgr David Macaire, Les petites Prières, Petit Guide Spirituel, Éditions Peuple Libre, Lyon, 2015.

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  • Méditation - Toujours rendre grâce

    « Une fausse liberté d'esprit et une grande confiance en soi-même forment un grand obstacle aux visites d'en-haut. Dieu accorde à l'homme un grand bien en lui donnant la grâce de la consolation ; mais l'homme fait un grand mal quand il ne remercie pas Dieu de ce don et ne le lui rapporte pas tout entier. Si la grâce ne coule point abondamment sur nous, c'est que nous sommes ingrats envers son auteur, et que nous ne remontons point à sa source première. Car la grâce n'est jamais refusée à celui qui la reçoit avec gratitude, et Dieu ordinairement donne à l'humble ce qu'il ôte au superbe.
    [...]
    Soyez donc reconnaissants des moindres grâces et vous mériterez d'en recevoir de plus grandes. Que le plus léger don, la plus petite faveur aient pour vous autant de prix que le don le plus excellent et la faveur la plus singulière. Si vous considérez la grandeur de celui qui donne, rien de ce qu'il donne ne vous paraîtra petit ni méprisable ; car peut-il être quelque chose de tel dans ce qui vient d'un Dieu infini ? »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - « Par lui, avec lui et en lui »

    « Quand Jésus est présent, tout est doux et rien ne semble difficile ; mais quand Jésus se retire, tout fatigue. Quand Jésus ne parle pas au-dedans, nulle consolation n'a de prix ; mais si Jésus dit une seule parole, on est merveilleusement consolé. [...]

    Si Jésus est avec vous, nul ennemi ne pourra vous nuire. Qui trouve Jésus trouve un trésor immense, ou plutôt un bien au-dessus de tout bien. Qui perd Jésus perd plus et beaucoup plus que s'il perdait le monde entier. Vivre sans Jésus, c'est le comble de l'indigence ; être uni à Jésus, c'est posséder des richesses infinies.
    [...]
    Aimez tous les autres pour Jésus, et Jésus pour lui-même. Lui seul doit être aimé uniquement, parce qu'il est le seul ami bon, fidèle, entre tous les amis. Aimez en lui et à cause de lui vos amis et vos ennemis, et priez-le pour tous afin que tous le connaissent et l'aiment. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (4), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - N'agir qu'en vue de Dieu

    « Il sera aisément en paix et content, celui dont la conscience est pure. Vous n'êtes pas plus saint parce qu'on vous loue, ni plus imparfait parce qu'on vous blâme. Vous êtes ce que vous êtes, et tout ce qu'on pourra dire ne vous fera pas plus grand que vous ne l'êtes aux yeux de Dieu. Si vous considérez bien ce que vous êtes en vous-même, vous vous embarrasserez peu de ce que les hommes disent de vous. L'homme voit le visage, mais Dieu voit le cœur. L'homme regarde les actions ; mais Dieu pèse l'intention. Faire toujours bien et s'estimer peu, c'est le signe d'une âme humble. Ne vouloir de consolation d'aucune créature, c'est la marque d'une grande pureté et d'une grande confiance intérieure. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (6), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - Je vous salue, Marie

    « Aimons à dire l'Ave Maria avec les Saints qui ont eu une si grande dévotion à la Sainte Vierge. Pourquoi ne pas leur demander de nous aider ? Disons-leur : Faites donc passer dans mon âme quelques-uns des sentiments que vous aviez alors. Adressons-nous à Saint Bernard, au Bienheureux Grignion de Montfort... Demandons à notre Ange gardien ou à l'Archange Gabriel de le dire avec nous ; avec quel respect ne la saluait-il pas au jour de l'Annonciation, avec quelle affection, quelle admiration, quelle confiance que le monde serait sauvé grâce à elle ! Disons-le avec Saint Joseph. Imaginons un peu ce qu'il y avait de délicatesse, d'affectueux respect et aussi de félicité en ce grand et bon Saint Joseph quand il prononçait ce nom béni.
    Disons-en le début avec Jésus, mais il faudrait une autre langue, nous bégayons... C'est tout un monde que cette intimité de Marie et de Jésus !... »

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], Conseils aux âmes d'oraison 1ère série, Paris, Lethielleux, 1931.

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  • Méditation - « Chacun juge des choses du dehors selon ce qu'il est au-dedans de lui-même. »

    « L'homme s'élève au-dessus de la terre sur deux ailes, la simplicité et la pureté. La simplicité doit être dans l'intention, et la pureté dans l'affection. La simplicité cherche Dieu, la pureté le trouve et le goûte. Nulle bonne œuvre ne vous sera difficile si vous êtes libre au-dedans de toute affection déréglée. Si vous ne voulez que ce que Dieu veut et ce qui est utile au prochain, vous jouirez de la liberté intérieure. Si votre cœur était droit, alors toute créature vous serait un miroir de vie et un livre rempli de saintes instructions. Il n'est point de créature si petite et si vile qui ne présente quelque image de la bonté de Dieu.

    Si vous aviez en vous assez d'innocence et de pureté, vous verriez tout sans obstacle. Un cœur pur pénètre le ciel et l'enfer. Chacun juge des choses du dehors selon ce qu'il est au-dedans de lui-même. S'il est quelque joie dans le monde, le cœur pur la possède. Et s'il y a des angoisses et des tribulations, avant tout elles sont connues de la mauvaise conscience. Comme le fer mis au feu perd sa rouille et devient tout étincelant, ainsi celui qui se donne sans réserve à Dieu se dépouille de sa langueur et se change en un homme nouveau. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (4), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - Une grâce à demander

    « Vous savez bien colorer et excuser vos fautes, et vous ne voulez pas recevoir les excuses des autres. Il serait plus juste de vous accuser vous-même et d'excuser votre frère. Si vous voulez qu'on vous supporte, supportez aussi les autres. Voyez combien vous êtes loin encore de la vraie charité et de l'humilité, qui jamais ne s'irrite et ne s'indigne que contre elle-même. Ce n'est pas une grande chose de bien vivre avec les hommes doux et bons, car cela plaît naturellement à tous ; chacun aime son repos, et s'affectionne à ceux qui partagent ses sentiments. Mais vivre en paix avec des hommes durs, pervers, sans règle, ou qui nous contrarient, c'est une grande grâce, une vertu courageuse digne d'être louée. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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    (Crédit photo : Emma Harper on Unsplash)

  • Méditation - Ste Thérèse de Jésus invite à tout confier à St Joseph

    « Je pris pour avocat et patron le glorieux saint Joseph et je me recommandai instamment à lui. J’ai vu bien clairement que c’est lui, mon père et mon protecteur, qui m’a guérie de cette infirmité (*), comme il m’a tirée également de dangers très grands où il s’agissait de mon honneur et du salut de mon âme. Son assistance m’a procuré plus de bien que je ne savais lui en demander. Je ne me souviens pas de lui avoir jamais adressé une supplique qu’il ne me l’ait exaucée. C’est une chose merveilleuse que les grâces insignes dont Dieu m’a favorisée, et les dangers tant du corps que de l’âme dont il m’a délivrée par la médiation de ce bienheureux saint. Les autres semblent avoir reçu de Dieu le pouvoir de nous assister dans une nécessité spéciale. Mais ce glorieux saint, je le sais par expérience, nous assiste dans tous nos besoins. Notre Seigneur veut nous faire comprendre que, s’il a été soumis sur la terre à celui qu’il appelait son père, parce que c’était son gouverneur qui pouvait lui commander, il défère également au ciel à toutes ses suppliques. C’est ce qu’ont reconnu par expérience plusieurs personnes qui, d'après mes conseils, se sont recommandées à lui. A l’heure actuelle, elles sont nombreuses les âmes qui l’honorent et constatent de nouveau la vérité de ce que j’avance.
    [...]
    Je voudrais persuader à toutes les âmes qu'elles doivent porter de la dévotion à ce glorieux saint. Une longue expérience, en effet, m'a montré les grâces qu'il nous obtient de Dieu. Je n'ai pas connu une seule personne, ayant pour lui une dévotion vraie et l'honorant d'un culte particulier, que je ne l'aie vue plus avancée dans la vertu. Il fait progresser d'une manière admirable les âmes qui se recommandent à lui. Depuis plusieurs années, ce me semble, je lui demande une grâce le jour de sa fête, et je l'ai toujours obtenue ; et lorsque ma supplique est quelque peu de travers, il la redresse pour le plus grand bien de mon âme. Si j'avais autorité pour écrire, je m'appliquerais très volontiers à raconter dans tous leurs détails les faveurs dont ce glorieux saint m'a favorisée, ainsi que d'autres personnes. [...] Je demande seulement pour l'amour de Dieu à celui qui ne me croirait pas, d'en faire l'épreuve. Il verrait par son expérience combien il est avantageux de se recommander à ce glorieux patriarche et d'avoir pour lui une dévotion spéciale. »

    (*) : A l'âge de 23 ans, Thérèse, jeune carmélite, est tombée gravement malade. Après plusieurs mois de souffrances aigües, elle reste quatre jours dans le coma. « On me croyait si bien morte, que l'on avait même laissé couler sur mes yeux de la cire que j'y trouvais ensuite... Il y avait déjà un jour et demi que l'on avait creusé dans mon monastère la tombe qui attendait mon corps... Après ces quatre jours de crise, je restai dans un état tel que Dieu seul peut savoir quelles tortures intolérables j'endurais... » (cf. sa Vie chap.V,9 et VI,1).

    Ste Thérèse de Jésus (d'Avila), Vie écrite par elle-même (Chap. VI), Œuvres complètes, Éditions du Seuil, Paris, 1948.

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    Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682), Saint Joseph et l'Enfant Jésus

     

  • Méditation - « Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la. » (Ps 33,14)

    « Conservez-vous premièrement dans la paix : et alors vous pourrez la donner aux autres. Le pacifique est plus utile que le savant. Un homme passionné change le bien en mal, et croit le mal aisément. L'homme paisible et bon ramène tout au bien. Celui qui est affermi dans la paix ne pense mal de personne ; mais l'homme inquiet et mécontent est agité de divers soupçons : il n'a jamais de repos, et n'en laisse point aux autres. Il dit souvent ce qu'il ne faudrait pas dire, et ne fait pas ce qu'il faudrait faire. Attentif aux devoirs des autres, il néglige ses propres devoirs. Ayez donc premièrement du zèle pour vous-même, et vous pourrez ensuite avec justice l'étendre sur le prochain. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - Paroles, paroles, paroles...

    « D'où vient que nous aimions tant à parler et à converser lorsque si rarement il arrive que nous rentrions dans le silence avec une conscience qui ne soit point blessée ? C'est que nous cherchons dans ces entretiens une consolation mutuelle et un soulagement pour notre cœur fatigué de pensées contradictoires. Nous nous plaisons à parler, à occuper notre esprit de ce que nous aimons, de ce que nous souhaitons, de ce qui contrarie nos désirs.

    Mais souvent, hélas ! bien vainement ; car cette consolation extérieure n'est pas un médiocre obstacle à la consolation que Dieu donne intérieurement. Il faut donc veiller et prier, afin que le temps ne se passe pas sans fruit. S'il est permis, s'il convient de parler, parlez de ce qui peut édifier. La mauvaise habitude et le peu de soin de notre avancement nous empêchent d'observer notre langue. Cependant de pieuses conférences sur les choses spirituelles, entre des personnes unies selon Dieu et animées d'un même esprit, servent beaucoup au progrès dans la perfection. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre premier (10), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - La paille et la poutre...

    « Appliquez-vous à supporter patiemment les défauts et les infirmités des autres, quelles qu'ils soient, parce qu'il y a aussi bien des choses en vous que les autres ont à supporter. Si vous ne pouvez vous rendre tel que vous voudriez, comment pourrez-vous faire que les autres soient selon votre gré ? Nous aimons que les autres soient exempts de défauts, et nous ne corrigeons point les nôtres.

    Nous voulons qu'on reprenne les autres sévèrement, et nous ne voulons pas être repris nous-mêmes. Nous sommes choqués qu'on leur laisse une trop grande liberté, et nous ne voulons pas qu'on nous refuse rien. Nous voulons qu'on les retienne par des règlements, et nous ne souffrons pas qu'on nous contraigne en la moindre chose. Par là on voit clairement combien il est rare que nous usions de la même mesure pour nous et pour les autres. [...]

    Dieu l'a ainsi ordonné afin que nous apprenions à porter le fardeau les uns des autres, car chacun a son fardeau ; personne n'est sans défauts, nul ne se suffit à soi-même ; nul n'est assez sage pour se conduire seul ; mais il faut nous supporter, nous consoler, nous aider, nous instruire, nous avertir mutuellement. C'est dans l'adversité qu'on voit le mieux ce que chacun a de vertus. Car les occasions ne rendent pas l'homme fragile, mais elles montrent ce qu'il est. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre premier (16), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

    Texte intégral de l'Imitation en ligne : format pdf (à télécharger) - format html (pages web).

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    Parabole de la paille et de la poutre, Mt 7,3-5 & Lc 6,41-42
    Gravure sur bois, v.1551

    (Crédit photo : The British Museum)

  • Méditation - Jeûner ? Oui, mais... sans oublier que :

    « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur. »
    Jésus (Mt 15, 11)
     
    « Il vaut mieux manger de la viande et boire du vin plutôt que de dévorer par des médisances la chair de ses frères. »
    Abba Pyperéchios, Apophtegmes des Pères du désert.

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  • Méditation - Compassion

    « Quand l'homme reconnaît-il que son cœur atteint la pureté ? Lorsqu'il considère tous les hommes comme bons sans qu'aucun lui apparaisse impur et souillé. Alors en vérité il est pur de cœur (Mt 5,8)…
    Qu'est-ce que cette pureté ? En peu de mots, c'est la miséricorde du cœur à l'égard de l'univers entier. Et qu'est-ce que la miséricorde du cœur ? C'est la flamme qui l'embrase pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux, pour les bêtes... pour tout être créé. Quand il songe à eux ou quand il les regarde, l'homme sent ses yeux s'emplir des larmes d'une profonde, d'une intense pitié qui lui étreint le cœur et le rend incapable de tolérer, d'entendre, de voir le moindre tort ou la moindre affliction endurée par une créature. C'est pourquoi la prière accompagnée de larmes s'étend à toute heure aussi bien sur les êtres dépourvus de parole que sur les ennemis de la vérité, ou sur ceux qui lui nuisent, pour qu'ils soient gardés et purifiés. Une compassion immense et sans mesure naît dans le cœur de l’homme, à l'image de Dieu. »

    St Isaac le Syrien (7e siècle), Discours ascétique, § 81 (trad. AELF, 1974 ; cf trad. Touraille)

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