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Dimanche 08 juin 2014
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Mercredi 04 juin 2014
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Donnez des prénoms de saints à vos enfants !
Alors qu’il présidait une Messe pour la France dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, ce mardi matin, Mgr Jean-Louis Bruguès a invité à donner des prénoms de saints aux enfants afin de les faire entrer dans la « grande famille » de l’Église. Le prélat français, archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine, a regretté la multiplication des « prénoms insignifiants » dans les registres de baptême.
Comme le veut la tradition, la Messe « pro felice statu gallicae nationis » était célébrée dans la chapelle Sainte-Pétronille de la basilique vaticane, en présence d’une trentaine de prêtres et prélats, dont de nombreux français travaillant dans la curie romaine. Au premier rang se tenait aussi l’ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, Bruno Joubert, à l’initiative de cette Messe.
Ne pas oublier le culte des saints
Dans son homélie, Mgr Bruguès a médité sur l’importance du culte des saints, qu’il faudrait à son sens remettre au goût du jour. A ses yeux, être proche de ceux qui ont « approché » le Christ « revient à se rendre proche du Christ lui-même ». « Voilà pourquoi l’Église éprouve le besoin de confier chacun de ses enfants à un ou plusieurs saints », a-t-il poursuivi, regrettant alors avec grande tristesse la multiplication des prénoms insignifiants dans les registres de baptême.
« Le calendrier chrétien ne ferait-il plus recette ?, s’est-il interrogé, pourquoi cette ombre immense portée sur nos saints ? ». Et le prélat d’insister : « Le temps n’est-il pas venu de redonner aux saints la place qui leur revient ? » Pour Mgr Bruguès, donner un nom de saint à un enfant signifie le faire entrer « dans une famille plus grande ». « C’est lui donner un frère ou une sœur aînés dans la foi, dans l’histoire, dans l’avenir », a-t-il ajouté. « Le prénom reçu au moment du baptême n’est pas seulement un signe de reconnaissance sociale, a précisé l’archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine, il agit d’une manière qui nous reste mystérieuse, mais que l’Église assure être efficace, dans la construction même de notre personnalité psychologique et morale ».
Cette Messe a eu lieu trois jours après la fête de sainte Pétronille, l’une des saintes patronnes de la France, vierge romaine et martyre du 1er siècle considérée comme la « fille spirituelle » de saint Pierre. (apic/imedia)Source : Radio Vatican.
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Mardi 03 juin 2014
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Cristeros, déjà 4e au box office en France
Ce sont finalement 61 salles un peu partout en France qui diffusent la saga des Cristeros, portée par un trio de tars : Andy Garcia, Eva Longoria, et Peter O Toole dans l'un de ses derniers rôles.
DR
Pari réussi ! Trois jours après sa sortie, le film Cristeros est quatrième au box-office ! Un véritable exploit pour un film proposé dans seulement 61 salles, quand Godzilla arrive en tête avec dix fois plus d'écrans. Plus étonnant encore : sur le site de référence en matière de cinéma, Allociné, où les spectateurs le classent pour l'instant, excusez du peu, "meilleur film de tous les temps" !L'avant première de Cristeros à Lyon avait déjà été victime de son succès : de très nombreux spectateurs avaient dû être refoulés faute de places... À Lille et Versailles, elles ont également fait salle comble, rassurant ainsi les exploitants qui hésitaient encore. Résultat : alors qu'une semaine avant la sortie du film, seules 22 salles avaient accepté de le diffuser, le voilà finalement à l'affiche dans 61 salles (cf liste complète à la fin de cet article). UGC a notamment décidé de programmer le film dans quasiment toutes ses salles en province.
Quelle est l'histoire racontée dans Cristeros, au cas où vous l'ignoreriez encore ? En 1926, un soulèvement populaire secoue le Mexique, suite aux lois du président Callès, qui interdisent toute pratique religieuse dans l’ensemble du pays. Après un premier temps de protestation pacifique, des hommes et des femmes de tous horizons, les Cristeros, vont alors se révolter et risquer leur vie pour défendre leur liberté et lutter contre les persécutions...
Pour être allé le voir, il faut être clair : un croyant ne sort pas indemne d'avoir vu ce film. L'histoire, les actes, choquent, blessent, émeuvent, et font se poser des questions de fond sur la liberté de pratiquer sa foi, et la liberté tout court. Des questions toujours d'actualité dans bien des pays, comme l'ont hélas prouvé ces derniers jours l'enlèvement de lycéennes par Boko Haram ou la condamnation à mort d'une jeune chrétienne au Soudan…
Quelques villes importantes ne proposent pas de voir Cristeros pour le moment. Les résultats de la sortie nationale sur les 61 salles programmées les feront peut-être changer d'avis... Une raison de plus, s'il en fallait une, de ne pas attendre pour aller voir ce film. N'attendez pas, et ne regrettez de ne pas y être allé plus tôt, car la plus grande partie des films ne restent qu’une semaine à l’affiche !
Les 61 salles où aller voir le film Cristeros
Cergy-Pontoise : UGC Cine Cite Cergy
St-Quentin en Yvelines : Montigny le Bretonneux
UGC CC SQY Ouest : Champs-Elysees
Paris : Publicis St-Lazare, St-Lazare-Pasquier, UGC Rotonde, Arlequin, 3 Luxembourg, Gaumont Aquaboulevard, Majestic Passy, St-Cloud : 3 Pierrots
Versailles : Cyrano
Villeneuve la Garenne : Megarama Villeneuve la Garenne
Albi : Cinemovida Cordeliers
Aubagne : Pagnol
Le Pontet : Capitole Studios - Le Pontet
Beauvais : Cinespace
Bordeaux : Megarama, UGC Cine Cite
Bressuire : Le Fauteuil Rouge
Brest : Cine Liberte
Mondeville : UGC Cine Cite Mondeville
Carcassonne : Cap Cinema
Chalon sur Saone : Axel
Chartres : Les Enfants du Paradis
Aubiere : Cine Dome - Aubiere
Quetigny : Cine Cap Vert - Quetigny
Dunkerque : O'Cine Marine
Frejus : Vox
Grenoble : Les 6 Rex
Guerande : Cine Presqu'Ile
Le Puy en Velay : Cine Dyke
Lomme : Kinepolis Lomme
Lille : UGC Cine Cite
Roubaix : Duplexe - Roubaix
Limoges : Grand Ecran Ester
Lorient : Cineville
Lyon : UGC Cine Cite Internationale
Marseille : Les Varietes
Montargis : AltiCiné
Moulins : Cap Cinema
Mulhouse : Palace
Ludres : UGC CC Ludres
St-Herblain : UGC Cine Cité Atlantis - St-Herblain
Basse-Goulaine : Cine Pole Sud
Perigueux : Cap Cinema
Ploermel : Cinelac
Quimper : Cineville Quimper
Rouen : UGC Cine Cite, Melville
Salon de Provence : Arcades
Soissons : Clovis
Tregueux : Cineland - Tregueux
St-Etienne : Royal
Strasbourg : UGC Cine Cite Etoile, Vox
Hyeres : Olbia - Hyeres
Toulouse : UGC Varietes
Yvetot : Le Drakkar
Pour toute information, visiter le site Internet www.cristeros-lefilm.frSource : Aleteia.
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Dimanche 11 mai 2014
4ème Dimanche de Pâques
(Calendrier traditionnel : 3ème Dimanche après Pâques
En France : Solennité de Ste Jeanne d’Arc, Mémoire du Dimanche)
Calendrier liturgique -
Jeudi 8 mai 2014
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Lundi 5 mai 2014
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Samedi 26 avril 2014
Octave : Samedi de Pâques
(Samedi in Albis)
Calendrier liturgique -
Les Foyers de Charité désapprouvent les conférences du P. Yannick Bonnet sur Marthe Robin
Bon à savoir
« Les Foyers de charité et la postulation pour la cause de béatification de Marthe Robin désapprouvent les conférences du P. Yannick Bonnet intitulées "la prophétie de Marthe Robin et l'avenir de la France" », indiquent ces deux institutions.
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Samedi 1er mars 2014
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Cela s'est passé un 10 février...
En 1636, la Sainte Vierge demande à Mère Anne-Marie de Jésus Crucifié, religieuse stigmatisée que le Cardinal de Richelieu tenait en grande estime, que la France lui soit consacrée. L'année suivante, le Roi Louis XIII, « dans le secret de son cœur », consacre sa personne et son Royaume à Marie, et avec la Reine, Anne d'Autriche, il multiplie les prières et les pèlerinages pour obtenir un héritier attendu depuis 22 ans.
La Mère de Dieu répond en apparaissant à un religieux de Notre-Dame des Victoires, tout juste fondée par le Roi, reconnaissant pour ses premiers succès. Elle demande trois neuvaines à Notre-Dame de Cotignac en Provence, Notre-Dame de Paris et Notre-Dame des Victoires.
Le caractère surnaturel des faits est rapidement reconnu et la Reine est prévenue. Le religieux, frère Fiacre, achève les trois neuvaines le 5 décembre et c'est neuf mois après jour pour jour que naîtra Louis XIV qui reçevra le nom de baptême de « Louis Dieudonné ».
Dès que la Reine est certaine de sa grossesse, et sans attendre la naissance pour savoir si l'enfant serait garçon ou fille, Louis XIII publie le 10 février 1638 l'Edit officiel qui consacre solennellement la France à Marie.
(Cf. Encyclopédie Maria, tome IV, Beauchesne 1956 - p. 714) -
Jeudi 06 février 2014
La servante de Dieu Marthe Robin († 6 février 1981), fondatrice des Foyers de Charité
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Prière à Ste Jeanne de Valois, Reine de France, fêtée ce jour
« Nous honorons, ô sainte Princesse, les vertus héroïques dont votre vie a été remplie, et nous glorifions le Seigneur qui vous a admise dans sa gloire. Mais que vos exemples nous sont utiles et encourageants, au milieu des épreuves de cette vie ! Qui plus que vous, a connu les disgrâces du monde ; mais aussi qui les a vues venir avec plus de douceur, et les a supportées avec plus de tranquillité ? Les grâces extérieures vous avaient été refusées, et votre cœur ne les regretta jamais ; car vous saviez que l’Époux des âmes ne recherche pas dans ses élues les agréments du corps, qui trop souvent seraient un danger pour elles.
Le sceptre que vos saintes mains portèrent un instant leur échappa bientôt, et nul regret ne s'éleva en vous, et votre âme véritablement chrétienne ne vit dans cette disposition de la Providence qu'un motif de reconnaissance pour la délivrance qui lui était accordée La royauté de la terre n'était pas assez pour vous ; le Seigneur vous destinait à celle du ciel. Priez pour nous, servante du Christ dans ses pauvres, et faites-nous l'aumône de votre intercession.
Ouvrez nos yeux sur les périls du monde, afin que nous traversions ses prospérités sans ivresse, et ses revers sans murmure. Souvenez-vous de la France qui vous a produite, et qui a droit à votre patronage. Un jour, la tombe qui recelait votre sainte dépouille fut violée par les impies, et des soupirs s'échappèrent de votre poitrine, au sentiment des malheurs de la patrie. C'était alors le prélude des maux qui depuis se sont appesantis sur la nation française ; mais du moins la cause de la foi trouva, dans ces temps, de généreux défenseurs, et l'hérésie fut contrainte de reculer. Maintenant, le mal est à son comble ; toutes les erreurs dont le germe était renferme dans la prétendue Réforme se sont développées, et menacent d'étouffer ce qui reste de bon grain. Aidez-nous, conservez la précieuse semence de vérité et de vertus qui semble prête à périr. Recommandez-nous à Marie, l'objet de votre tendre dévotion sur la terre, et obtenez-nous des jours meilleurs. »
Prière in Dom Guéranger, L'année liturgique, Le Propre des Saints, IV Février (Sainte Jeanne de Valois, Reine de France).Tableau d'Etienne Parrocel (XVIIIe)
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Message de Mgr le duc d'Anjou aux Français
Le 25 janvier 2014, dans le cadre de la commémoration de la mort du roi Louis XVI, une messe de Requiem a été célébrée par le Père Augustin Pic, o. p., en la Chapelle Expiatoire à Paris.
Mgr le duc d'Anjou a, alors, délivré le message qui suit aux Français.
" Mon Père*,
Monsieur l'Administrateur**,
Chers amis,
Quel plaisir de vous retrouver après cette cérémonie à la mémoire du roi Louis XVI qui nous a réunis, si nombreux, dans l'émotion et le souvenir.
Je commencerai par vous souhaiter une bonne et heureuse année, pour vous, les vôtres, vos familles, vos enfants. Mais ces vœux, je les adresse aussi plus largement à la France toute entière et aux Français. Je pense, notamment, à tous ceux qui se trouvent confrontés à des situations douloureuses de tout ordre. Beaucoup de nos contemporains souffrent, doutent, parfois sont désenchantés.
Depuis des années, dans mes interventions publiques, j'ai rappelé qu'il ne s'agit pas pour nous d'être des nostalgiques, mais d'être des artisans de l'avenir.
Les exemples des grandes figures de la royauté vont dans ce sens. C'est à cela que sert la mémoire.
Louis XVI que nous venons d'honorer à travers cette belle cérémonie nous y convie. Mais, en 2014, un autre roi nous y aidera aussi : Louis IX, saint Louis, dont nous commémorons le 800e anniversaire de la naissance, survenue en 1214, la même année que la bataille de Bouvines.
Saint Louis, par l'exemple de son œuvre et de sa vie, laisse une fondation solide sur laquelle il est toujours possible de construire. Son œuvre a été celle d'un roi qui a permis à la Couronne de retrouver sa souveraineté face aux grands féodaux ; celle d'un roi qui a été habité par les valeurs chrétiennes pour réformer la justice et les institutions. Il a montré ainsi que l'éthique était au cœur de l'action publique. Voilà des principes encore bien actuels. Si actuels que, s'ils ne sont pas rappelés d'abord, puis remis au centre de l'action, notre société continuera à être instable et fragile.
Mais aujourd'hui, que représentons-nous ? Que souhaitons-nous ? A quoi sert de s'inscrire dans une tradition millénaire ?
Cela n'a vraiment de sens que si nous voulons apporter quelque chose à la société. Or, la société contemporaine est en pleine mutation. Je pense qu'elle a besoin de ce que la tradition représente et peut encore lui apporter.
Souvent, on me demande si je suis prêt à reprendre la place que la tradition donne à l'aîné des Bourbons. Je réponds toujours à cela, comme mon père l'a fait avant moi, que notre position est d'une nature différente. Nos droits sont incontestables et viennent du fond des âges et ils reposent sur cette union entre une dynastie et un peuple. Nous assumons ces droits, étant disponibles.
Cette union a permis au royaume de France de se constituer peu à peu, du petit domaine entourant Paris, jusqu'aux frontières actuelles que Louis XVI s'évertuait à ouvrir au monde avec La Pérouse et les combats menés en Amérique contre l'Angleterre.
Tel est le miracle capétien, celui de la France aussi.
La France a progressé dans le cadre de la royauté dont les institutions reposaient sur la défense des faibles et sur les valeurs héritées du message chrétien dont la première est le Bien commun. Saint Louis en a été le modèle que ses descendants ont suivi.
Le successeur légitime des rois de France doit conserver intact cet héritage, précieux trésor pour l'avenir. Ces valeurs ont fait leur preuve puisqu'elles ont permis à notre pays d'être gouverné et de progresser pendant huit siècles. Ce sont elles qui ont animé génération après génération les meilleurs de nos enfants. Cette permanence montre combien elles sont justes. Ce Bien commun passe par l'unité nécessaire contre toutes les féodalités et les individualités qui veulent toujours s'imposer et imposer leurs lois. Ce Bien commun est aussi inspiré par le souci de la justice et du progrès social reposant sur la réalité et non l'idéalisme.
Devant les interrogations de notre génération actuelle face aux erreurs passées, nous croyons bien que nous aspirons à un renouveau. Le pape François agit dans le même esprit en dénonçant avec vigueur les dérives de toutes sortes, notamment éthiques, qui désagrègent notre société.
Dans cette quête de renouveau et de sens, les jeunes se mobilisant. Ils retrouvent, faisant preuve d'une étonnante clairvoyance, le vrai, le juste et le beau. Ils l'expriment à leur manière et notamment à l'aide de tous les nouveaux modes de communication. J'y vois un message d'avenir. La ténacité de ceux qui ne furent d'abord que des sentinelles, des veilleurs, est assez puissante pour, peu à peu, amener des changements législatifs majeurs, comme l'Espagne nous en montre actuellement l'exemple. Nous savons que nous pouvons compter sur la puissance de la tradition et de ses réussites.
La force de la royauté a toujours été de savoir s'adapter aux évolutions tant que celles-ci avaient pour finalité le bien de l'homme créé à l'image de Dieu. Cette vérité de saint Louis, qui fut encore celles des grandes réformes du XVIIIe siècle initiées par les rois Louis XV et Louis XVI et que la Révolution est venue détourner, demeure actuelle. Saurons-nous l'entendre et la mettre en œuvre ?
Ce message est celui du présent et de l'avenir. Fidèle à la tradition royale française, je le porte, me sachant soutenu par l'exemple de mes ancêtres et par l'espoir qui vous anime.
Merci.
Louis, duc d'Anjou "
* Père Augustin Pic, o.p.
** de la Chapelle Expiatoire
Union des Cercles Légitimistes de France
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Samedi 25 janvier 2014
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Samedi 18 janvier 2014
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Déclaration du Conseil permanent des évêques de France sur la fin de vie
On trouvera, ci-après, la déclaration du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France du 16 janvier 2014, concernant le débat sur la fin de vie. Devant un sujet si grave et douloureux, l'essentiel est de rendre « plus manifeste le respect dû à toute personne » vivant ses derniers jours. Non à l'acharnement thérapeutique. Non à l'acte de tuer. Oui à un développement réel et qualitatif des soins palliatifs. Ce sont les solidarités familiales et sociales qui sont à renforcer.
Un projet de loi sur la fin de vie pourrait être déposé devant le Parlement d'ici la fin de l'année. Des rapports et des avis rendus publics ces derniers mois ont demandé des améliorations de la loi Leonetti. Cependant, améliorer la législation, ce n'est pas la changer fondamentalement. Le sujet est trop grave pour ne pas agir avec prudence.
Contrairement à d'autres [1], l'avis rédigé par un « panel de citoyens » [2] propose de légaliser le « suicide médicalement assisté », sous condition d'une demande expresse d'une personne en fin de vie ou atteinte d'une maladie jugée irréversible. Aider un malade à mettre lui-même fin à ses jours ou provoquer délibérément la mort d'un patient à sa demande, ce qui est proprement appelé euthanasie, sont inacceptables. L'avis admet même la pratique de l'euthanasie sans consentement de la personne devenue incapable de s'exprimer !
Notre société cherche à « esquiver la mort » [3] et redoute la proximité avec celui qui va mourir. Elle pourrait être ainsi conduite à des décisions inhumaines. Il importe donc de clarifier le vocabulaire et les buts poursuivis. Personne ne peut provoquer délibérément la mort, fût-ce à la demande d'une personne gravement malade, sans transgresser un interdit fondamental. « Tu ne tueras pas » [4] demeure une exigence morale majeure de toute société, et, pour les croyants, un commandement de Dieu. C'est le fondement de toute vie sociale respectueuse d'autrui, spécialement des plus vulnérables [5]. Nombre de nos contemporains, en raison d'une maladie, d'un handicap ou de leur âge, se sentent devenus une charge pour leurs proches et un poids pour la société. Ils souffrent de leur solitude, de l'indifférence d'autrui, du regard porté sur eux dans une société axée sur les valeurs d'autonomie et d'efficacité. Ceux qui en viennent à douter de la valeur et du sens de leur vie ont besoin « d'accompagnement, de solidarité et de soutien dans l'épreuve » [6]. N'aurons-nous rien d'autre à leur proposer que de mettre fin à leur existence ?
Le suicide est souvent présenté de nos jours comme « une ultime liberté ». Mais en même temps, on s'alarme, à juste titre, des taux élevés de suicides particulièrement chez les jeunes et les personnes âgées. Comment réagir contre la banalisation du suicide et en faire en même temps la promotion ? Comment pourrions-nous juger nécessaire d'aider certaines personnes à affronter un épisode de détresse pour éviter l'irréparable, et, par ailleurs, encourager et assister d'autres personnes dans leur volonté de mourir ? Qui deviendrait le juge des vies qui ne valent plus d'être vécues ? Il serait discriminatoire d'estimer aussi différemment la valeur de la vie des uns et des autres.
Tout suicide affecte la solidarité et la volonté de vivre du corps social. Il est donc nécessaire et urgent de poursuivre un véritable engagement de solidarité et de fraternité. Beaucoup se sont investis pour soulager les douleurs et les souffrances de la fin de vie mais « la tâche à accomplir est encore immense » [7]. Les campagnes médiatiques de promotion d'une nouvelle loi contribuent malheureusement à détourner l'attention des indispensables réformes à entreprendre, parmi lesquelles l'accès à « des soins palliatifs et à un accompagnement » à « toute personne malade dont l'état le requiert » [8] .
Notre conviction profonde est qu'un changement législatif ne peut avoir pour objectif que de rendre plus manifeste le respect dû à toute personne en fin de vie. Cela passe par le refus de l'acharnement thérapeutique, le refus de l'acte de tuer ; ainsi que par le développement des soins palliatifs et le renforcement des solidarités familiales et sociales.
Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France
Mgr Georges PONTIER, Archevêque de Marseille, Président
Mgr Pierre-Marie CARRÉ, Archevêque de Montpellier, Vice-président
Mgr Pascal DELANNOY, Évêque de Saint-Denis, Vice-président
Cardinal André VINGT-TROIS, Archevêque de Paris
Mgr Jean-Claude BOULANGER, Évêque de Bayeux et Lisieux
Mgr François FONLUPT, Évêque de Rodez et Vabres
Mgr Jean-Paul JAMES, Évêque de Nantes
Mgr Hubert HERBRETEAU, Évêque d'Agen
Mgr Stanislas LALANNE, Évêque de Pontoise
Mgr Benoît RIVIÈRE, Évêque d'Autun, Chalon et Mâcon
[1] Notamment, Comité consultatif national d'éthique, Avis n° 121, Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir, 30 juin 2013.
[2] Conférence de citoyens sur la fin de vie, Avis citoyen, 14 décembre 2013. 18 personnes réunies par l'IFOP.
[3] Cf. Commission de réflexion sur la fin de vie en France, Penser solidairement la fin de vie, Rapport à François Hollande, Président de la République française, décembre 2012, Partie I, § I.1 : L'esquive de la mort.
[4] Livre de l'Exode - Chapitre 20, 13.
[5] Cf. Louis-Marie Billé, Président de la Conférence des évêques de France, « Un compromis impossible », Communiqué de presse, 4 mars 2000.
[6] Jean-Paul II, Evangelium Vitae, 25 mars 1995, § 67.
[7] Cf. Comité consultatif national d'éthique, Avis n° 121, Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir, 30 juin 2013, 3° Partie, III.2.
[8] Code de la santé publique, art. L1110-9.
Source : Conférence des Évêques de France.
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Jeudi 16 janvier 2014
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Mercredi 15 janvier 2014