Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

charité - Page 11

  • 25 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Semaine Sainte (1)

    « Adorons, prosternés de corps et d'âme, la grâce de Dieu répandue sur toutes les nations ; prions le Père miséricordieux et le Rédempteur riche en bienfaits (cf. Ep II,4), de faire qu'avec leur secours nous puissions, jour après jour, échapper à tous les dangers de cette vie. Le rusé tentateur est, en effet, partout présent, et ne permet que rien demeure exempt de ses pièges. Il faut lui résister fidèlement et persévéramment, avec l'aide de la miséricorde divine qui nous est offerte au milieu de nos adversités : ainsi, bien qu'il ne cesse jamais ses attaques, il ne trouvera personne qu'il puisse vraincre. Faisons tous notre profit, bien-aimés, des jeûnes pieusement célébrés et que la bienfaisante abstinence, utile, comme nous l'avons éprouvé, et pour l'âme, et pour le corps, ne soit viciée par aucun excès. Nous célébrons, en effet, avec plus d'application en ces jours tout ce qui concerne la sobriété et l'abstinence, afin qu'une courte pratique les fasse passer en une longue habitude ; que l'on se consacre aux oeuvres de miséricorde, ou que l'on s'applique à la modération dans la nourriture, qu'il n'y ait pas de temps perdu pour les fidèles ; car, tandis que les jours s'ajoutent aux jours et que le temps s'écoule, nous devons accumuler les gains de nos bonnes oeuvres, et non pas perdre nos mérites. Puisse la miséricorde de Dieu seconder nos pieux efforts et nos religieux désirs en nous faisant obtenir ce qu'il nous fait convoiter. »

    Saint Léon le Grand, Sermon XVII sur la Passion, in Sermons tome III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

  • Méditation : "Aimer mon prochain, c'est aimer Jésus-Christ"

    « Pourquoi toujours penser plutôt mal d'autrui, que d'en penser en bien ?
    Dieu seul peut juger et condamner.
    Nous ignorons, d'ordinaire, pourquoi le prochain agit comme ceci, ou comme cela.
    Il faudrait, pour bien le juger, pénétrer, à fond, sa pensée, son caractère, son éducation, les raisons qui le font agir.

    Pensons, aussi charitablement que nous pouvons, d'autrui.
    En tout homme, fût-il larron comme Dismas, il y a toujours quelque chose de bon.
    Voyons cela, avant tout, si nous ne sommes pas chargé de le juger,
    encore moins de le condamner.

    Ne disons que du bien d'autrui.
    Pourquoi toujours en dire du mal, si mince soit-il ?
    N'est-ce pas orgueil de notre part ?
    Ne nous flattons-nous pas nous-mêmes, en médisant des autres ?

    Enfin, mettons-nous au service d'autrui.
    Venons à son aide, en ces serviabilités qui ne coûtent pas si cher,
    mais que notre paresse ne nous conseille pas toujours.
    Le prochain a ses nécessités, volons à son secours.
    Elles peuvent être sérieuses et même extrêmes.
    Un chrétien qui voit Jésus-Christ dans son frère, peut-il passer outre, et ne pas se faire, une fois de plus, le bon Samaritain de l'Evangile ?

    Je ne serai jugé, au tribunal de Dieu, que sur ma charité.
    Cet Evangile est formel sur ce point.
    Le bien que je n'aurai pas fait à mon prochain, c'est à Jésus que je ne l'aurai pas fait.
    N'est-ce pas tout dire ?

    Mais, n'avons-nous donné qu'un verre d'eau froide à qui a soif,
    il y a là, comme un mérite infini,
    attendu l'esprit de foi avec lequel j'ai fait ce geste.
    Aimer mon prochain, c'est aimer Jésus-Christ. »

    Dom Eugène Vandeur, Recollection de trois jours (La Charité, I), Editions de Maredsous, 1962.

    charite-a.jpg

  • 14 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le Père m'a envoyé." - Foi en Jésus-Christ (Jn 5, 31-47)

    « Efforcez-vous de vous réunir plus fréquemment pour rendre à Dieu actions de grâces et louange. Car, quand vous vous rassemblez souvent, les puissances de Satan sont abattues et son œuvre de ruine détruite par l'unanimité de votre foi. Rien ne surpasse la paix, qui triomphe de tous les assauts que nous font les puissances célestes et terrestres.

    Rien de tout cela ne vous est caché, si vous portez à Jésus Christ une foi et un amour parfaits, qui sont le commencement et la fin de la vie : le commencement, c'est la foi, et la fin, la charité. Les deux réunies, c'est Dieu. Toutes les autres vertus qui mènent à la perfection découlent de ces deux premières. Nul, s'il professe la foi, ne pèche ; nul, s'il possède la charité, ne hait. "On connaît l'arbre à ses fruits" ; de même, c'est à leurs œuvres qu'on reconnaîtra ceux qui font profession d'être du Christ. Car aujourd'hui l'œuvre qui nous est demandée n'est pas une simple profession de foi, mais d'être trouvés dans la pratique de la foi jusqu'à la fin.

    Mieux vaut se taire et être, que de parler sans être. Il est bon d'enseigner, si celui qui enseigne agit. Nous n'avons qu'un seul maître, celui qui "a dit et tout a été fait" (Ps 32,9) ; même les œuvres qu'il a faites dans le silence sont dignes de son Père. Celui qui comprend véritablement la parole de Jésus peut entendre même son silence ; c'est alors qu'il sera parfait : il agira par sa parole et se fera connaître par son silence. Rien n'est caché au Seigneur ; même nos secrets lui sont familiers. Faisons donc tout dans la pensée qu'il demeure en nous ; nous serons ainsi ses temples et lui-même sera en nous notre Dieu. »

    Saint Ignace d'Antioche, Lettre aux Ephésiens, 13-15.

  • Méditation : de la prière...

    « Nous nous plaignons souvent de n'être pas exaucés par Dieu, lorsque nous lui demandons quelque grâce temporelle. N'oublions pas qu'il n'est nullement obligé de se plier à tous nos désirs, d'autant que nos requêtes sont parfois plus nuisibles qu'utiles à notre salut. Mais, s'il s'agit de notre âme, soyons certains que toutes nos supplications, toutes sans exception, sont entendues. Nous ne sommes peut-être pas exaucés de la manière et au moment que nous avions rêvés, mais chacune de ces prières est accueillie favorablement par notre Sauveur Jésus-Christ et nous obtient un secours réel, encore qu'il ne soit pas toujours perceptible.

    Les motifs de nous décourager ne manquent pas, si nous nous considérons nous-mêmes ; toutefois, si nous sommes sans vigueur, Dieu est fort ; si nous sommes mauvais, il est bon. Donc espérons malgré tout.

    Notons en passant que l'espérance ne consiste point seulement dans les paroles. Il serait peu utile de répéter : "Mon Dieu, j'espère en vous" et de rester dans une inaction toute passive. L'espérance est une tendance de la volonté vers le bien ; elle suppose donc un effort, un déploiement d'énergie vers le but désiré. L'espérance chrétienne surtout doit se compléter par une aspiration active, courageuse de notre âme vers les secours surnaturels que nous offre l'Esprit-Saint ; sinon elle n'est qu'une pure illusion. Notre Rédempteur nous promet en effet sa grâce et sa gloire [...] si nous sommes réellement décidés à agir avec lui. Dans cette coopération entre Dieu et l'homme, c'est Dieu qui garde pour lui le principal effort ; néanmoins, quelque minime qu'elle soit, notre part d'action doit exister, sinon nous n'agirons pas en êtres raisonnables, encore moins en chrétiens. Dieu ne voulant pas nous sauver sans nous, c'est nous qui devons gagner notre ciel ; notre faiblesse sera aidée assurément, mais il faut qu'elle agisse. »

    P. Joseph Tustes s.j., in Le Messager du Coeur de Jésus, Décembre 1907.

    soleil-rais-6a.jpg

  • 6 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir" (Mt 5, 17-19)

    « La grâce, autrefois comme voilée dans l'Ancienne Alliance, a été révélée pleinement dans l'Evangile du Christ par une disposition harmonieuse des temps, comme Dieu a coutume de disposer harmonieusement toute chose...  Mais à l'intérieur de cette admirable harmonie, , on constate une grande différence entre deux époques. Au Sinaï, le peuple n'osait pas s'approcher du lieu où le Seigneur donnait sa loi ; au Cénacle, le Saint Esprit descend sur ceux qui se sont rassemblés en attendant l'accomplissement de la promesse (Ex 19,3 ; Ac 2,1). D'abord, le doigt de Dieu a gravé ses lois sur des tables de pierre ; maintenant c'est dans le coeur des hommes qu'il écrit (Ex 31,18 : 2Co 3,3). Autrefois la Loi était écrite au-dehors et inspirait la peur aux pécheurs ; maintenant, c'est intérieurement qu'elle leur est donnée pour les rendre justes... En effet, comme le dit l'apôtre Paul, tout ce qui est écrit sur les tables de pierre, "tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne convoiteras pas et d'autres choses semblables, se résume dans ce seul commandement : tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour du prochain n'accomplit aucun mal. La plénitude de la Loi, c'est la charité" (Rm 13,9s ; Lv 19,18)... Cette charité a été "répandue dans nos coeurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné" (Rm 5,5). »

    Saint Augustin, De l'esprit et de la lettre, 28-30 ; PL 44, 217s.

  • Méditation - Prière : Seigneur, apprenez-moi à aimer...

    « Votre Loi, Seigneur, c'est la Charité, ô Vous qui êtes l'Amour miséricordieux.
    Apprenez-moi donc à aimer véritablement, pour Dieu et en Dieu.
    Apprenez-moi à vous aimer, oui Vous d'abord, avant tout et au-dessus de tout ; d'aimer de toute mon intelligence, de tout mon coeur, de toutes mes forces.
    Que je sache renoncer à tout ce que je sais qui vous déplaît.
    Il y a encore tant de choses qui vous déplaisent dans mon âme, je m'en rends compte à tout instant.

    Seigneur, créez en moi un coeur pur, un coeur bien vierge, un coeur tout simple ; et renouvelez jusqu'au fond de mes entrailles votre Esprit de droiture. Et Spiritum rectum innova in visceribus meis.

    Certes, je n'ai plus qu'un désir ici-bas, après l'espérience des années, après les désillusions de la vie, après les infidélités de l'amitié, après les ingratitudes de l'homme ; non, vraiment, je n'ai plus qu'une aspiration, et vous la savez bien, c'est celle de Vous aimer, Vous, uniquement et cela de toutes les énergies, conservées grâce à Vous, de mon pauvre coeur.

    Dites-moi, ô Jésus, tous vos désirs, révélez-moi vos desseins, ne me cachez pas ce que vous attendez de moi. Je voudrais accomplir tout cela, avec votre grâce, dans l'unique intention de vous rendre tout ce que je vous dois.

    Que votre Loi d'Amour reste la lampe qui éclaire mes pas. Qu'en l'observant, sincèrement et sans réserve, j'accumule en mon coeur cet Amour de Vous-même, afin, alors, comme un radiateur diffusant sa chaleur, de savoir le répandre autour de moi sur le cher prochain, en bonté, en condescendance, en dévouement inlassable.

    Vous aimer, Vous et le cher prochain, ô Jésus, quel programme et quelle sécurité.
    Quel acompte sur la Vie éternelle !... »

    Dom Eugène Vandeur, Les voies à la Fournaise d'Amour - Elévations, Beyaert, Bruges, 1953.

    soleil_hiver.jpg

  • Méditation : la mesure de la charité

    « Supposez un cercle tracé sur la terre, c'est-à-dire une ligne tirée en rond avec un compas, et un centre. On appelle précisément centre le milieu du cercle. Appliquez votre esprit à ce que je vous dis. Imaginez que ce cercle, c'est le monde ; le centre, Dieu ; et les rayons, les différentes voies ou manières de vivre des hommes. Quand les saints, désirant approcher de Dieu, marchent vers le milieu du cercle, dans la mesure où ils pénètrent à l'intérieur, ils se rapprochent les uns des autres en même temps que de Dieu. Plus ils s'approchent de Dieu, plus ils se rapprochent les uns des autres ; et plus ils se rapprochent les uns des autres, plus ils se rapprochent de Dieu. Et vous comprenez qu'il en est de même en sens inverse, quand on se détourne de Dieu pour se retirer vers l'extérieur : il est évident alors que, plus on s'éloigne de Dieu, plus on s'éloigne les uns des autres, et que plus on s'éloigne les uns des autres, plus on s'éloigne aussi de Dieu.
    Telle est la mesure de la charité. Dans la mesure où nous sommes à l'extérieur et que nous n'aimons pas Dieu, dans la même mesure nous avons chacun de l'éloignement à l'égard du prochain. Mais si nous aimons Dieu, autant nous approchons de Dieu par la charité pour lui, autant nous sommes unis à la charité du prochain, et autant nous sommes unis au prochain, autant nous le sommes à Dieu. »

    St Dorothée de Gaza (6ème s.), extraits des Instructions (VI $76-78), in Oeuvres spirituelles, SC n°92, Cerf, Paris, 1963 - et maîtres spirituels au désert de Gaza, Abbaye de Solesmes, 1966, Trad. Dom Lucien Regnault.

    plein_soleil_2.jpg

  • Le dernier Angélus dominical de Benoît XVI

    Deux cent mille fidèles sont venus pour prendre part au dernier Angélus dominical de Benoît XVI. La foule débordait sur la place Pie XII et l'avenue de la Conciliation. Salué à midi par une immense ovation, il a précédé sa méditation d'un chaleureux remerciement. En ce second dimanche de Carême, a-t-il dit, "la liturgie propose l'Evangile de la Transfiguration. Luc souligne tout particulièrement le fait que Jésus priait au moment de sa transfiguration. Ce fut une manifestation de son profond rapport avec le Père, une sorte de retraite spirituelle sur une montagne en compagnie de Pierre, Jacques et Jean, les disciples toujours présents lors des manifestations divines du Maître. Peu après avoir annoncé sa mort et sa résurrection, il leur offrit une anticipation de sa gloire. Dans la transfiguration comme dans le baptême, la voix du Père se manifeste pour dire : 'Celui-ci est mon fils, l'élu. Ecoutez-le !' La présence de Moïse et Elie, représentant la Loi et l'Antique Alliance, est hautement significative car toute l'histoire d'Israël tend vers le Christ, qui accomplit un nouvel Exode. Non vers une terre promise comme au temps mosaïque mais vers le ciel. Lorsque Pierre dit : 'Maître, comme il est beau d'être ici', cela représente l'impossibilité d'arrêter une pareille expérience mystique. Augustin dit que la nourriture spirituelle de Pierre en cette circonstance était le Christ même. Pourquoi aurait-il du redescendre vers des peines et des difficultés alors que sur la hauteur il était rempli d'un amour envers Dieu qui lui inspirait une sainte conduite. On tire d'importants enseignements de la méditation de ce passage évangélique, et d'abord le primat de la prière, sans laquelle l'engagement apostolique et la charité ne sont qu'activisme. Durant le Carême, il faut accorder toute sa place à la prière, personnelle comme communautaire pour animer notre vie spirituelle. Prier ne signifie pas s'isoler du monde et de ses contradictions...mais reprendre le chemin de l'action. La vie chrétienne...consiste en une perpétuelle ascension vers la rencontre avec Dieu, avant de redescendre de la montagne porter l'amour et la force qui en découle, de manière à servir nos frères et sœurs avec cet amour divin".
    Aujourd'hui, a ajouté le Saint-Père, "cette Parole de Dieu, je la ressent comme tout particulièrement appliquée à ma personne, en ce moment de ma vie. Le Seigneur m'invite à gravir la montagne pour encore mieux prier et méditer, ce qui ne signifie pas que j'abandonne l'Eglise. Si Dieu me demande ceci c'est ustement pour que je puisse continuer à la servir avec l'application et l'amour que j'ai tenté jusqu'ici de lui offrir, d'une manière plus adaptée a mon âge et à mes forces. Invoquons l'intercession de Marie pour toujours servir le Seigneur dans la prière et la charité".

    Après la prière mariale et les saluts linguistiques, le Pape a encore remercié les fidèles de leur solidarité et de leurs manifestations d'affection, les assurant de ses prières : "Nous devons aussi remercier Dieu pour l'apparition du soleil" au milieu d'une matinée qui s'annonçait pluvieuse. Benoît XVI s'est notamment adressé aux pèlerins polonais, auxquels il a rappelé qu'au Tabor le Christ "a révélé aux disciples la splendeur de sa divinité, en leur offrant l'assurance qu'au travers des tourments de la croix il parviendrait à la résurrection. Nous aussi devons percevoir cette présence, sa gloire et sa divinité dans la vie de l'Eglise, dans les événements de tous les jours". Il a enfin remercié les nombreux fidèles venus de diocèses et de paroisses italiennes, qu'il a assurés de leur rester proche dans la prière.

    Source : Vatican Information Service (VIS Archive 01 - 24.2.13).

  • 18 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Le jugement dernier (Mt 25, 31-46)
    "Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait."

    « Je vous prie de remarquer, mes frères, que lorsque Jésus-Christ veut donner des louanges aux bons, il commence par leur représenter l’amour éternel que Dieu a toujours eu pour eux : "Venez", dit-il, "vous que mon Père a bénis, possédez comme votre héritage le royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde". Quel bonheur peut être comparable à celui d’être "bénis" et d’être bénis par le Père même ? D’où peut venir un si grand bonheur à un homme, et comment peut-il mériter une telle gloire ?

    "Car j’ai eu faim", dit-il, "et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire". O paroles pleines de joie, de consolation et d’honneur pour ceux qui mériteront de les entendre ! Il ne leur dit pas : Recevez le royaume, mais "possédez-le comme votre héritage" ; comme un bien qui est à vous, que vous avez reçu de votre Père, et qui vous est dû de tout temps. Car je vous l’ai préparé avant même que vous fussiez nés, parce que je savais que vous seriez ce que vous êtes. Quelles sont donc les actions que Jésus-Christ récompense dans ses saints d’une manière si divine ? C’est, mes frères, parce qu’ils ont retiré chez eux un étranger, c’est parce qu’ils ont revêtu un pauvre, c’est parce qu’ils ont donné du pain à celui qui avait faim, et de l’eau à celui qui avait soif, enfin c’est parce qu’ils ont visité un malade ou un prisonnier. Car Dieu a principalement égard au secours que nous donnons à ceux qui en ont besoin.

    [...]

    Mais Jésus-Christ parle à ceux qui seront à sa gauche d’une manière bien différente. Il dit aux uns : "Venez, bénis" ; il dit aux autres "Allez, maudits", et il n’ajoute pas "de mon Père" ; parce que ce n’est que leur malignité propre, et leurs actions criminelles qui leur ont attiré cette malédiction si effroyable. "Allez au feu éternel qui a été préparé", non pour vous, "mais pour le diable et pour ses anges". Quand il parle de ce royaume bienheureux, il dit expressément qu’il a été préparé pour ceux qu’il y fait entrer ; mais lorsqu’il parle des flammes qui ne s’éteindront jamais, il ne dit pas qu’elles ont été préparées pour les damnés, mais "pour le démon et pour ses anges". Ce n’est point moi, dit-il, qui vous ai préparé ces feux. Je vous ai bien préparé un royaume, mais ces flammes n’étaient destinées par moi que pour le démon et pour ses anges. C’est vous seuls que vous devez accuser de votre malheur, et vous vous êtes précipités volontairement dans ces abîmes.

    C’est donc pour se justifier en quelque sorte qu’il dit ces paroles. "Qui a été préparé au diable", aussi bien que celles qui suivent : "Car j’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger". Quand j’aurais été votre ennemi, ne suffisait-il pas pour toucher les coeurs les plus durs de voir tant de maux joints ensemble, la faim, la soif, la nudité, la captivité, la maladie ? Tant de maux ensemble n’adoucissent-ils pas d’ordinaire les coeurs les plus impitoyables et les plus envenimés ? Cependant c’est dans cet état même que vous n’avez pas secouru votre Dieu et votre Seigneur, qui vous fait tant de grâces, et qui vous aimait si tendrement.

    Si vous voyiez un chien, ou une bête sauvage mourir de faim, vous seriez touché de compassion. Vous voyez Dieu même pressé de la faim, qui vous demande du pain par la voix du pauvre, et vous n’en avez point de pitié. Qui peut excuser cette barbarie ? Quand vous n’auriez point d’autre récompense à attendre de la charité que vous lui faites, que l’action même de cette charité et l’honneur de pouvoir rendre ce service à votre maître, cela seul, sans parler de la reconnaissance qu’il vous en témoignera à la face de toute la terre, cela seul, dis-je, ne devrait-il pas vous porter à aimer les pauvres ? Cependant vous voyez qu’outre cet honneur, il vous promet encore, lorsqu’il sera assis sur le trône de son Père, et que tous les hommes seront au pied de son tribunal, de vous louer devant toute la terre, et de publier que c’est vous qui l’avez nourri, qui l’avez logé, et qui l’avez revêtu lorsqu’il était pauvre. Il ne rougit point de se rabaisser dans sa gloire, afin de contribuer à la vôtre.

    Si les uns sont punis si rigoureusement, c’est par une grande justice, et ce sont leurs péchés qui les condamnent. Et si les autres sont si glorieusement récompensés, c’est par une grande miséricorde, et c’est la grâce qui les couronne qui les a prévenus de sa bonté. Quand ils auraient fait mille actions de vertu, ce ne peut être que l’ouvrage de la grâce de rendre de si grands biens pour des choses si petites, et de récompenser des actions si légères et d’un moment, d’un poids éternel de gloire et de tout le bonheur du paradis. »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie LXXIX sur Saint Matthieu (2), in Oeuvres complètes (tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint-Benoît.

  • Prière des pèlerins de Lourdes

    Dociles à l'invitation de votre voix maternelle, ô Vierge Immaculée de Lourdes, nous accourons à vos pieds près de l'humble grotte, où vous avez daignée apparaître pour indiquer aux égarés le chemin de la prière et de la pénitence et dispenser aux éprouvés les grâces et les prodiges de votre souveraine bonté.

    Recevez, ô Reine compatissante, les louanges et les supplications que les peuples et les nations, oppressés par l'amertume et l'angoisse, élèvent avec confiance vers vous.

    O blanche Vision du Paradis, chassez des esprits les ténèbres de l'erreur par la lumière de la Foi ! O mystique Rosaire, soulagez les âmes abattues, par le céleste parfum de l'Espérance ! O Source inépuisable d'eau salutaire, ranimez les coeurs par les flots de la divine Charité !

    Faites que nous tous, qui sommes vos fils, réconfortés par vous dans nos peines, protégés dans les dangers, soutenus dans les luttes, nous aimions et servions si bien votre doux Jésus, que nous méritions les joies éternelles près de votre trône dans le ciel. Ainsi soit-il.

    Pie XII, in Lourdes 1858-1958, P. Louis-Philippe Lebel, Montfortain, Librairie Montfortaine, Montréal, Canada.

  • Méditation - Prière de Ste Bernadette

    « Prière d'une pauvre mendiante à Jésus.
    O Jésus, donnez-moi, je vous prie, le pain de l'humilité,
    le pain d'obéissance,
    le pain de charité,
    le pain de force pour rompre ma volonté et la fondre à la vôtre,
    le pain de mortification intérieure,
    le pain de détachement des créatures,
    le pain de patience pour supporter les peines que mon coeur souffre. O Jésus, vous me voulez crucifiée, "fiat",
    le pain de force pour bien souffrir,
    le pain de ne voir que vous seul en tout et toujours,
    Jésus, Marie, la Croix, je ne veux d'autres amis que ceux-là. »

    Sainte Bernadette, "Carnet de notes intimes" 12 (1873), in Les écrits de sainte Bernadette présentés par André Ravier s.j., Couvent Saint-Gildard - P. Lethielleux, Paris, 1961.

    Notre-Dame_de_Lourdes_5a.jpg

  • Angélus de ce dimanche 3 février 2013

    Benoît XVI : "Le vrai prophète paye de sa personne"

    « Le vrai prophète n’obéit à personne d’autre qu’à Dieu et se met au service de la vérité, prêt à payer de sa personne ». C’est ainsi que Benoît XVI, lors de l’Angélus Place Saint-Pierre, ce dimanche, a commenté le passage de l’Evangile où Jésus est chassé de la Synagogue de Nazareth faisant face à l’incompréhension des habitants de l’endroit « scandalisés » par ses déclarations, « un épisode, a déclaré le Pape, qui confirme le proverbe "Personne n’est prophète en son pays" ».

    « Jésus, a poursuivi Benoît XVI, n’est pas venu pour chercher l’approbation des hommes, mais comme il le dira plus tard à Pilate, pour témoigner de la vérité ». « Croire en Dieu signifie renoncer à ses propres idées toutes faites et accueillir le visage concret en qui Il s’est révélé : L’homme Jésus de Nazareth. » « Cette voie, a conclu le Pape, conduit également à le reconnaître et à le servir dans les autres ».

    Message adressé aux pèlerins de langue française :

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement les Scouts Unitaires de France. La fête de la Vie consacrée célébrée hier nous invite à entendre l’appel du Seigneur et à y répondre avec confiance et générosité. Rendons grâce et prions pour tous les consacrés, afin qu’ils grandissent dans la sainteté. Leur témoignage nous entraîne à faire une large place à Dieu dans notre vie par la prière, la messe dominicale, la lecture de sa Parole. Notre foi plus vivante pourra changer notre cœur ! Bon dimanche à tous ! »

    Alors qu’on célèbre ce dimanche en Italie la Journée pour la Vie, à l’initiative de la Conférence épiscopale italienne, le Pape s’est associé aux évêques italiens qui invitaient à investir sur la vie et sur la famille, comme réponse également à la crise actuelle. Le Pape a par ailleurs souhaité un franc succès à l’initiative "Uno di noi" (l’un de nous) du Mouvement pour la vie, à savoir une pétition pour amener l’Union Européenne à protéger l’enfant dès sa conception.

    Source : Radio Vatican.

  • Message de Benoît XVI pour le Carême 2013 : "Croire dans la charité suscite la charité"

    « Nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous » (1 Jn 4, 16)

    Site internet du Vatican (texte intégral)

  • Le Bon Samaritain au coeur du message du Pape pour les malades

    A l’occasion de la 21ème Journée mondiale du malade, le 11 février prochain, Benoît XVI accorde l’indulgence plénière aux conditions habituelles : confession sacramentelle, communion eucharistique et prière aux intentions du Souverain Pontife. C’est ce qu’annonce un décret en date du 25 janvier dernier, signé par le cardinal Manuel Monteiro de Castro, pénitencier majeur, et par Mgr Krzysztof Nykiel, régent de la Pénitence apostolique.

    « Va et toi aussi fais de même. » Cette parole du Christ qui conclut la parabole du Bon Samaritain est le thème cette 21e Journée mondiale du malade. Elle sera célébrée solennellement en Allemagne au Sanctuaire marial d’Altötting, en Bavière, en la fête de Notre Dame de Lourdes.

    Le message du Pape à cette occasion avait été publié le 8 janvier dernier. Benoît XVI propose donc cette année une méditation sur la figure emblématique du Bon Samaritain. Figure qui à la fois exprime « l’amour profond de Dieu envers chaque être humain, spécialement lorsqu’il se trouve dans la maladie et la souffrance », mais indique aussi « quelle est l’attitude que doit avoir chacun de ses disciples envers les autres, particulièrement s’ils ont besoin de soins ».

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : la Charité

    « Il est un grand Amour et c'est la Charité
    Qui jaillit, ô mon Dieu, de votre Coeur Sacré
    C'est la vraie Charité... La Charité de l'âme
    Dédaigneuse du bruit, des louanges et du blâme.
    Sans savoir si mes dons seront pour des ingrats.
    Je dois ouvrir mon coeur, ouvrir tout grands mes bras,
    Aimer qui me chérit, et chérir ceux qui m'aiment
    Serait vraiment donner que bien peu de moi-même !
    Je veux semer l'Amour, semer la Charité !
    Aimer ! N'être éprise que de bonté, de douceur, de justice.
    Etre ardente et aimant dans l'entier sacrifice
    oui, l'être pour tout, l'être de tout mon coeur
    Avec la volonté d'apaiser, de confondre l'erreur
    Sans séparer jamais le feu d'avec la flamme.
    Je veux en m'oubliant faire aimer Dieu aux âmes
    En me donnant pour tous, sans cesse et sans compter,
    Donner, toujours donner, sans vouloir récolter ! »

    Marthe Robin. (Source)

    champ_fleurs_8a.jpg

  • Méditation : "ô mon Dieu, que Vous êtes bon"

    « Le Bon Dieu est dans votre cœur, c'est votre trésor, la joie de votre vie. Que tout soit pour Lui. Le mot trésor éveille l'idée de quelque chose de précieux que l'on tient caché, enfoui dans la terre. Gardez votre trésor caché au fond de la terre de votre âme. Vous êtes pauvre, Il est votre richesse puisqu'Il est votre Trésor, et la seule, la vraie richesse que l'on puisse nommer ainsi.
    Que j'aime cette comparaison du trésor de saint Jean de la Croix... Votre Bien-Aimé est un trésor caché. Si vous ne Le trouvez pas, c'est que vous ne creusez pas assez profondément pour vous cacher avec Lui. Cherchez-Le dans l'humilité et la foi. Il veut que nous L'aimions dans la foi sans Le connaître. Il veut de même que nous Le cherchions dans le recueillement et la foi sans avoir conscience de sa présence. C'est par le cœur spirituel (volonté) que se fait l'union. Si un seul rayon de la divine Bonté pénétrait dans votre âme, c'en serait fait, je crois, pour toujours.
    Dites-Lui souvent "ô mon Dieu, que Vous êtes bon". Cela Lui fait plaisir.
    Je ne puis dire combien je souhaite que vous cherchiez Jésus avec un cœur tout de feu. Laissez là tout ce qui vous gêne encore ; laissez-vous vous-même tout à fait ; puis cherchez votre Seigneur, votre Dieu et votre Tout. Vous Le trouverez. Il vous appellera par votre nom, ce nom que Lui seul connaît et qui vous dit tout entier. Vous Lui répondrez : "Maître, oui, bon Maître", car vous serez tout à Lui.
    Il vous aura tout appris, Lui, la Sagesse ; Il vous aura tout donné, Lui, la richesse ; Il vous aura tout sacrifié, Lui, le bonheur ; Il vous aura transformé tout entier, Lui, l'Amour. Amen... Amen... Amen...
    Puissent mes paroles tomber sur votre âme comme des charbons ardents et l'embraser d'un feu qui ne s'éteigne plus jamais. »

    Robert de Langeac (P. Augustin Delage p.s.s., 1877-1947), Vous… Mes Amis, P. Lethielleux, 1952.

    charbons-ardents-a.jpg

    (Crédit photo)

  • Prière - JÉSUS, transformez mon coeur en votre Coeur !

    « O JÉSUS bienheureux, au nom de la joie que vous donnez aujourd’hui au Coeur de la sainte Vierge, faites moi le consolateur de vos frères. Vous m’avez appelé à cela, mais si mon coeur n’est pas surnaturel à fond, je ne pourrai pas ; c’est encore moi que je voudrai consoler dans les autres. JÉSUS, transformez mon coeur en votre Coeur ; alors je comprendrai et je devinerai les tristesses, les difficultés, les craintes de vos frères, j’aurai la parole discrète et pacifiante qui fait lever les yeux vers vous, et la charité prodigue et dévouée qui ne pense plus à soi, mais à servir les autres. »

    P. Alexis Hanrion s.j. (1880-1920), in P. Paul Doncoeur, Le Bon Plaisir divin dans une Ame - Le Père Alexis Hanrion de la Compagnie de Jésus, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1922.

    main_tendue_1.jpg

  • Messe à la Chapelle Sixtine et Angélus de ce dimanche 13 janvier 2013

    Messe à la chapelle Sixtine
    Le Pape baptise 20 nouveau-nés et rappelle le sens d'une éducation chrétienne

    Comme chaque année, une semaine après le dimanche de l’Epiphanie, Benoît XVI a présidée une messe dans la chapelle Sixtine. Une célébration au cours de laquelle 20 nouveaux-nés ont reçu le baptême, 11 filles et 9 garçons. Ils sont tous des enfants dont les parents travaillent au Vatican, à la radio, ou encore au Musée ou à la secrétairerie d’Etat. Comme le veut la tradition le père de chaque famille a prononcé à haute voix le nom de baptême de son enfant, puis le Pape a apposé le signe de croix sur le front du néo baptisé. Dans son homélie Benoît XVI a rappelé l’important devoir d’éducation des parents et des parrains et marraines.

    Les parents doivent transmettre les vertus chrétiennes à leurs enfants

    « Sachez offrir à vos enfants le bon exemple, à travers l’exercice des vertus chrétiennes ». Benoît XVI a invité ainsi la famille de chaque baptisés à faire grandir leurs enfants dans une amitié toujours plus profonde avec le Seigneur. La société d’aujourd’hui « considère souvent comme démodés et en dehors du temps ceux qui vivent de la foi en Jésus » a expliqué le Pape. Il a toutefois admis « qu’il est difficile de manifester ouvertement et sans compromis ce à quoi l’on croit dans le contexte actuel ».

    La relation avec Jésus n'est pas une limite a dénoncé Benoît XVI

    Benoît XVI a également mis en garde les fidèles :
    « en suivant cette mentalité, il peut y avoir parmi les chrétiens le risque de vivre la relation avec Jésus comme une limite, comme quelque chose qui mortifie la réalisation personnelle ». Au contraire, a-t-il insisté, dans le chemin de foi il existe « l’action libératrice de l’amour de Dieu, qui nous fait sortir de notre égoïsme, de notre repli sur soi, pour nous conduire à une vie pleine, en communion avec Dieu et ouverte aux autres ». Benoît XVI a ainsi décrit la beauté de la foi, reçue comme « un grand don, que personne n’a mérité, mais qui nous a été donné gratuitement et auquel nous avons répondu Oui ».

    Source : Radio Vatican.

    Angélus de ce dimanche 13 janvier
    Le Pape appelle a plus de solidarité envers les migrants

    Un dimanche 13 janvier chargée pour Benoît XVI. Après la messe dans la chapelle Sixtine, le Pape a récité la prière de l’Angélus depuis la fenêtre de ses appartements. Devant plusieurs milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre qui ont dû affronter la pluie, Benoît XVI a invité « chacun à se remémorer son baptême, cette renaissance spirituelle qui nous a ouvert le chemin de la vie éternelle ». Commentant l’épisode du baptême de Jésus dans le Jourdain, le Pape a expliqué que le Christ « est l’homme qui face au mal du monde a choisi la voie de l’humilité et de la responsabilité, il a choisi de ne pas se sauver lui-même, mais d’offrir sa propre vie pour la vérité et la justice ». Le Baptême reçu des mains de Jean Baptiste – a ajouté le Pape – marque « le début de la vie publique du Christ » et « s’apparente à l’Incarnation ».

    Plus de solidarité pour les migrants et les réfugiés

    Ce dimanche 13 janvier on célébre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Cette année dans son message le Pape a comparé les migrations à un « pèlerinage de foi et d’espérance ». Il a souhaité plus de solidarité pour ces personnes.

    Le texte de l'allocution de Benoît XVI aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, la fête du Baptême de Jésus nous fait souvenir de notre baptême. Ce jour-là, nous sommes devenus enfants de Dieu, appelés à être dans le monde des témoins de l’amour de Dieu pour chaque personne. Cette mission est importante alors que nous célébrons la Journée internationale des migrants et des réfugiés. Que partout, ces personnes puissent être accueillies et aidées pour qu’elles aient chacune, ainsi que leur famille, une existence digne. Comme Jésus, soyons proches de ceux qui souffrent et n’ont pas de voix pour se faire entendre. Il bénira chaque geste de charité. Bon dimanche à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : Paix et Joie

    « Dans les difficultés, qu'elles soient imposées par la vie ou qu'on se les impose, le conseil est clair : "Quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage" (Mt 6,17), ce qui garde le secret du sacrifice pour Dieu, mais peut signifier aussi l'esprit de joie et d'empressement qui caractérise la manière d'être requise pour les fêtes. Le Seigneur aime "celui qui donne avec joie" (2Co 9,7), et nous devons tendre à lui donner de bon coeur ce que nous lui présentons.

    La paix et la joie seront les meilleurs signes de cette emprise grandissante de la charité, premier fruit de l'Esprit. La paix est confiance en Dieu, ajustement à son bon plaisir, et suppose la maîtrise de soi qui tient l'être intérieur dans l'unité contre les dispersions et les humeurs changeantes.

    C'est cette joie que le Seigneur veut rendre parfaite en donnant part à la sienne (Jn 15,11), dans la foi, c'est-à-dire en s'appuyant sur la réalité invisible que nous atteignons par sa parole, sans que la sensibilité y ait part.

    La patience qui supporte sera dépassée par la joie qui donne, même "quand on n'en peut plus" ajouterait Bernadette. »

    P. Joseph-Marie Perrin o.p. (1905-2002), Son Nom est Me Voici - Chrétien en devenir (ch. IX), Mame, 1992.

    soleil_mer_nuages1.jpg

  • 7 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Les mages à Bethléem (Mt 2, 1-12)

    « Levons-nous, à l'exemple des mages. Laissons tout le monde se troubler ; mais nous, courons à la demeure de l'enfant. Que les rois ou les peuples, que de cruels tyrans s'efforcent de nous barrer le chemin, peu importe, ne ralentissons pas notre ardeur. Repoussons tous les maux qui nous menacent. S'ils n'avaient pas vu l'enfant, les mages n'auraient pas échappé au danger qu'ils couraient de la part du roi Hérode. Avant d'avoir eu le bonheur de le contempler, ils étaient assiégés par la crainte, entourés de périls, plongés dans le trouble : après qu'ils l'ont adoré, le calme et la sécurité se sont établis dans leur cœur...

    Laissez donc là, vous aussi, une ville en désordre, un despote assoiffé de sang, toutes les richesses de ce monde, et venons à Bethléem, la "maison du pain" spirituel. Etes-vous berger, venez seulement, et vous verrez l'enfant dans l'étable. Etes-vous roi, si vous ne venez point, votre pourpre ne vous servira de rien. Etes-vous mage, ce n'est pas un empêchement, pourvu que vous veniez montrer votre respect, et non fouler aux pieds le Fils de Dieu. Si tu es un étranger ou même un barbare, tu seras admis à la cour de ce roi... Pourvu que vous approchiez avec frayeur et joie, deux choses qui ne sont pas incompatibles...

    En nous prosternant, laissons tout échapper de nos mains. Si nous avons de l'or, donnons-le sans réserve, et ne l'enfouissons pas... Des étrangers entreprirent un si long voyage pour contempler cet enfant nouveau-né : quel moyen avez-vous d'excuser votre conduite, vous qui refusez de faire quelques pas pour visiter l'infirme ou le prisonnier ? Ils offrirent de l'or : ce n'est pas sans peine que vous donnez du pain ! Ils aperçurent l'étoile, et leur cœur fut rempli de joie vous voyez le Christ sur une terre étrangère, sans vêtement, et vous n'êtes pas ému ? »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur saint Matthieu VII (5), in St Jean Chrysostome, Oeuvres complètes (Tome 6), Traduction de l’abbé Bareille, 1865–1873 (tr. rev.).

    Autre traduction et texte intégral sur le site de l'Abbaye Saint Benoît.