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  • 22 septembre : Sanctoral

    St Maurice et compagnons, martyrs de la Légion Thébaine († 286)

    Au calendrier traditionnel : Samedi des Quatre-Temps d'Automne

    Mémoire de St Thomas de Villeneuve, évêque et confesseur

  • 21 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades" (Mt 9, 9-13)

    « "Et Jésus étant assis à table dans la maison de cet homme, il y vint aussi beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie qui étaient assis avec Jésus et ses disciples". Jésus-Christ ayant appelé saint Matthieu, l’honora aussitôt d’une visite, et il ne dédaigna pas de manger à sa table. Il voulait par cette conduite si obligeante lui faire concevoir de grandes espérances pour l’avenir, lui donner plus de confiance. Car Jésus n’attendit pas longtemps pour refermer les plaies de l’âme de son nouveau disciple, il le guérit en un moment de tous ses péchés.

    Il veut bien même manger non avec lui seul, mais avec beaucoup d’autres de la même profession, quoique ce fût un crime aux yeux des Juifs que cette condescendance qu’il montrait pour les pécheurs en les laissant approcher de sa personne. Les évangélistes n’oublient pas encore de marquer cette circonstance et de rapporter combien ces envieux condamnèrent cette action. Il était tout simple que les publicains vinssent s’asseoir à la table d’un homme de la même profession qu’eux. Saint Matthieu, ravi de joie de l’honneur que lui faisait Jésus-Christ, convia tous ses amis. La bonté du Sauveur tentait toutes sortes de voies pour sauver les hommes : les uns en leur parlant, les autres en guérissant leurs maladies, les autres en les reprenant, et les autres en mangeant avec eux. Il voulait nous apprendre qu’il n’y avait point ou de temps, ou de condition où nous ne puissions nous convertir.

    Quoique tout ce qu’on lui servait à table vînt de rapine, d’injustice et d’avarice, il ne refusa pas néanmoins d’en manger, parce qu’il voyait l’avantage qu’il en devait retirer, et il ne craint pas de se trouver avec de si grands pécheurs dans la même maison et à la même table. C’est ainsi qu’un médecin se doit conduire. S’il ne souffre la pourriture et la puanteur de ses malades, il ne les délivrera point de leurs maux. Ainsi Jésus-Christ n’appréhende point le mal qu’on peut dire ou penser de lui, de ce qu’il mange avec un publicain dans la maison d’un publicain, et avec d’autres publicains. Vous savez aussi combien les Juifs lui en ont fait de reproches : "Voilà", disent-ils, "un homme de bonne chère et qui aime à boire : c’est un ami des publicains et des gens de mauvaise vie." (Mt. XI,13)

    Que ces hypocrites qui désirent tant de se faire estimer par leurs jeûnes écoutent ces paroles. Qu’ils considèrent que Jésus-Christ n’a pas rougi de passer pour un homme qui aimait le vin et la bonne chère, et qu’il a méprisé tous ces propos pour arriver à la fin qu’il se proposait, la conversion des âmes. Et nous voyons comment il convertit en effet saint Matthieu, et comment d’un pécheur il fit un apôtre. »

    Saint Jean Chrysostome, Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu, Homélie XXX (2), in Oeuvres complètes (Tome VII) traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Josquin des Prés (v.1440-1521) : Motet "De profundis clamavi"

    Hilliard Ensemble

  • 21 septembre : Méditation

    « Pour aimer ceux qui souffrent, il faut les aimer en Jésus-Christ et comme Jésus-Christ. Naturellement ils sont peu attrayants, les malades, les vieillards, les affligés de toute espèce ; ils ne savent guère parler que de leurs maux, et ils ne se lassent jamais de ce refrain lamentable et monotone... Si, de notre côté, nous ne pensons qu'à nos propres chagrins, il n'y aura guère moyen de s'entendre ; nos paroles de sympathie et de consolation seront froides, banales, sans résultat ; le malheureux que nous visitons sentira que nous remplissons une corvée et non un apostolat, que notre intérêt pour lui est tout de surface, que nous ne le comprenons pas, que nous ne l'aimons pas.
    Si, au contraire, en entrant chez un affligé - et je ne parle pas seulement de ceux qui habitent les mansardes, il y en a aussi beaucoup dans les salons luxueux - nous mettons généreusement de côté toutes nos occupations et nos préoccupations, nos chagrins, nos soucis, nos craintes et nos espoirs, pour ne penser qu'à celui que nous allons consoler et à ce qui le touche, oh ! comme tout en nous sera différent.
    Nous nous intéresserons vraiment à l'exposé de ses peines, que nous connaissons peut-être par coeur, c'est vrai, mais qui n'en sont sans doute pas moins crucifiantes pour cela ; et quand même ces peines seraient en soi assez légères, si elles paraissent lourdes à celui sur qui elles pèsent, elles constituent un fardeau réel, relativement accablant pour ces épaules si faibles de notre frère que nous aimons. Nous aurons vraiment pitié de cette souffrance, quand même elle serait un brin ridicule dans ses manifestations nous plaindrons sérieusement celui qui l'éprouve, parce que nous l'aimons ; et si nous l'aimons, oh ! quelle onction suave et aimable dans notre langage, quelle douceur reposante dans notre sourire, quelle grâce bienfaisante et discrète dans les soins que nous donnerons !
    Mais pour tout cela il faut de l'amour, et cet amour ne se puise que dans l'amour de Jésus. Humainement peut-être nous sommes ennuyés, rebutés par cette sorte de corvée, mais surnaturellement nous voyons Jésus en celui qui est attristé ; nous pensons que plus l'homme souffre, plus il ressemble à l'Homme-Dieu ; nous nous rappelons qu'il a surtout aimé ceux qui étaient dans l'affliction, qu'il a appelé à lui tous ceux qui étaient courbés sous la douleur et les fardeaux afin de les soulager ; nous entendons cette parole si consolante : "Tout ce que vous faites pour ces malheureux, c'est pour moi-même que vous le faites." Alors les yeux de notre âme s'ouvrent et nous entrevoyons ce merveilleux spectacle qu'il fut parfois donné à certains saints de contempler, le pauvre, le malade subitement transfiguré, et à sa place le Sauveur nous remerciant avec un doux sourire et nous redisant tout bas : "C'est pour moi que vous le faites ! merci !"
    Habituons-nous donc à aimer ceux qui souffrent, ceux qui pleurent, ceux qui sont abandonnés, à les aimer chrétiennement, parce qu'ils sont comme nous fils de Dieu et frères de Jésus-Christ, parce qu'ils ressemblent plus que personne au divin crucifié du Calvaire ; redisons-nous souvent que Dieu ne nous demande pas seulement de les secourir, qu'il nous demande de les aimer. »

    J.T. de Miramont, Messager du Coeur de Jésus, Novembre 1901.

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  • 21 septembre : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    St Matthieu, apôtre et évangéliste


    Vie de l'apôtre St Matthieu (Ier s.)

    Mémoire du Vendredi des Quatre-Temps d'Automne

  • 20 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Elle m'a versé un parfum précieux sur les pieds..." (Lc 7, 36-50)

    « Aujourd'hui la miséricorde et la vérité se sont rencontrées, et l'abondance des miséricordes du Seigneur s'est épanchée sur une femme pécheresse. Car le fils de la Vierge est touché par les mains d'une créature coupable et souillée, une femme qui avait perdu toute honte porte les mains sur Dieu et sur le Fils de Dieu. Impure, elle touche les pieds de celui qui est pur et qui purifie ; coupable, elle tombe aux pieds de son Créateur. Celle qui avait prévariqué revient à de meilleurs sentiments et rentre dans son coeur ; elle condamne, par l'abondance de ces larmes, la multitude de ses crimes. La bonté de celui qu'elle touche ainsi laisse accomplir cet acte, l'oeil bienfaisant de sa majesté, par un heureux dédain, ne méprise point l'empressement de l'office qu'on lui rend. Marie couvre de baisers fréquents les pieds de Jésus-Christ, elle les arrose de ses larmes insaisissables, elle les essuie de ses cheveux, et les oint de parfums embaumés. L'ami de la singularité le voit et est envieux, et l'orgueil du Pharisien accuse Jésus d'ignorance et Madeleine de présomption. Mais la clairvoyance divine délibère et suspend son jugement ; tant qu'elle reçoit cet hommage, elle retient le reproche qu’elle a préparé, jusqu'à ce que le sacrifice de Marie s'achève en holocauste. Les anges se réjouissent à la vue d'une pécheresse qui fait pénitence, et leur assemblée céleste est parfumée de cette odeur, et toute la douceur de la miséricorde entoure celui qui sauve et celle qui va être sauvée. Où le péché a abondé, la grâce a surabondé (Rm. V, 20), et la piété, en devenant prépondérante, arrête le cours de nombreux péchés. Que l'étendue de votre piété est grande, Seigneur, dans la confession de cette pécheresse, que vous réprimandez justement l'orgueil et l'illusion du Pharisien. Vous rappelez les attentions de celle qui vous honore, et vous blâmez indirectement l'injustice de celui qui s'indigne dans l'ensemble de ce passage dirigé contre la jalousie de Simon. Et parce que là où est l'esprit du Seigneur, là se trouve la liberté (II Cor. III, 17), beaucoup de péchés sont remis à celle qui a beaucoup aimé, et beaucoup sont le partage de ceux qui se montrent bien négligents. Ce pharisien ne s'était pas rassasié aux mamelles de l'Épouse, il n'avait point pris des sentiments de compassion, il lisait la loi qui ignore la miséricorde, il ne connaissait que la justice. Loi divine, gravée sur des pierres dures, prête à frapper, ne sachant point pardonner. Loi qui ne laisse jamais de place au pardon, qui refuse l'indulgence et ignore le changement. Vin âpre et acide sorti de grappes fort amères, destiné aux hommes cruels, versé à Israël et offert au Sauveur. Vice qui agace les dents de ceux qui le boivent, et qui ne vient point de cette espèce de vigne, dont le Sauveur boit le jus nouveau dans le royaume de son Père...

    Que l'affection de l'âme pénitente oigne l'un et l'autre pied, mais que, tantôt embrassant la miséricorde, tantôt baisant la justice, elle offre l'holocauste d'un coeur contrit. Voyez Marie s'attachant fortement au pied du jugement, lorsque, femme noble et pécheresse, elle ne regarde pas ceux qui sont assis à table, mais, le corps prosterné, se roule aux pieds de la majesté divine, remplie de douleur, impatiente de crainte, et blessée des traits de la componction. Mais elle embrasse avec plus d'affection le pied de la miséricorde, espérant qu'on l'exercera à son endroit ; elle se colle fortement aux pieds du Rédempteur, jusqu'à ce qu'elle entende : "Vos péchés vous sont remis".

    C'est là un parfum bien précieux, il embaume non-seulement la maison de la terre, mais encore le palais des cieux. Ce sont des espèces bien viles qui le composent, on en peut trouver une grande quantité dans nos jardins. Nos péchés plantés dans nos consciences, en nombre incalculable, en sont les ingrédients. Placés dans le mortier de la pénitence, broyés par la macération, arrosés de l'huile de la discrétion, mis au feu de la douleur, cuits dans le vase de la discipline, ils forment un parfum précieux et agréable aux pieds du Sauveur. Nous le confectionnons d'une manière plus abrégée, en abandonnant entièrement toutes choses à celui qui le goûte. Et quoique la matière paraisse indigne, ce parfum est bon néanmoins, il remplit la maison, pénètre les cieux, réjouit les anges, et procure allégresse et joie à la cité bienheureuse. C'est là le sacrifice de justice : "Parce qu'un esprit brisé de douleur est un sacrifice à Dieu" (Ps. L, 19). »

    Nicolas de Clairvaux († v. 1176 ou 1178), Sermon pour la fête de la Bienheureuse Marie-Madeleine (1,4,5), in Oeuvres complètes de Saint Bernard, Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Louis de Vivès Editeur, 1866.

    (Nicolas de Clairvaux, qui fut l'un des secrétaires de saint Bernard, s'est attribué de nombreux sermons qui ne sont que des copies d'autres auteurs, notamment d'Hugues de Saint-Victor ('Adnotationes in Psalmos'), et surtout de saint Bernard. C'est sans doute le cas du sermon présenté ci-dessus, inclus dans les oeuvres complètes du Père de l'Eglise.)

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Sergej Vasiljevic Rachmaninov (1873-1943) : Vêpres Op. 37

    Blagoslovi Dushe Moya Gospoda (Bénis le Seigneur, ô mon âme)
    Robert Shaw Festival Singers

  • 20 septembre : Méditation

    « La douceur n'est point une certaine mollesse d'âme, une certaine inertie de caractère, qui nous fait accéder volontiers à tout, et nous rend semblables à ces éponges où les eaux de toutes les couleurs entrent les unes après les autres, et reçoivent toutes l'accueil le plus gracieux.
    Pour que la douceur plaise à Dieu, dit saint Jérôme, elle doit avoir à l'occasion quelque chose de corrosif comme la vérité. Saint François de Sales assurait que les paroles de la vraie douceur sont rondes, franches, naïves, sincères, et ne laissent pourtant pas d'être tendres et pleines d'amour.
    La douceur est une vertu éminemment chrétienne. Voyez le Père céleste, dont il a été dit : "Soyez parfaits comme lui". "Il fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, il fait pleuvoir sur le champ des pécheurs, comme sur celui des justes. S'il atteint d'une extrémité du monde à l'autre avec force, il dispose tout avec suavité."
    Voyez notre divin Maître, dont le prophète Saül a dit : "Voici mon fils, mon serviteur que j'ai élu, mon bien-aimé en qui j'ai mis ma complaisance... Il n'écrasera pas le roseau déjà brisé, il n'éteindra point la mèche qui fume encore."
    [...]
    O âmes chrétiennes ! Soyons comme le divin Maître dans nos rapports avec les hommes : Soyons pleins de bonté tolérante. Que de "roseaux brisés" autour de nous ! Que de mèches où, tout au plus, on aperçoit un peu de fumée, et encore une fumée noire et repoussante !
    N'oublions pas l'exemple de Jésus : au lieu de briser entièrement, relevons avec charité ; au lieu de fouler aux pieds, prenons un souffle dans notre coeur, versons-le sur cette pauvre mèche, et peut-être que l'étincelle sera rappelée à la vie ; peut-être va-t-elle briller de nouveau et nous donner une belle lumière !
    Et alors même que nos espérances seraient trompées, nous aurions fait notre devoir, nous serions les disciples de Celui qui a dit : "Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur !" »

    Paillettes d'Argent (XIV), Première série (Année 1890), Paris, Tolra, Libraire-Editeur.

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  • 20 septembre : Sanctoral

    Mémoire de St André Kim et compagnons, martyrs en Corée (1839-1867)
    Canonisés en 1984

    Au calendrier traditionnel : De la férie

    Mémoire de St Eustache et ses compagnons, martyrs


    Vie des Sts Eustache, Théopiste, Agapit et Théopiste († 120)

  • Audience générale de ce mercredi 19 septembre

    Benoît XVI revient sur son voyage au Liban

    Le Pape a décidé de revenir lors de l’audience générale sur son dernier voyage apostolique au Liban. Un voyage qu’il a absolument voulu effectuer malgré les circonstances difficiles que traverse la région. « Un père se doit d’être près de ses enfants lorsqu’ils rencontrent de graves problèmes » a-t-il tenu à préciser. Benoît XVI s’est dit mu par le vif désir d’annoncer la paix du Christ au-delà du but principal de son voyage qui était la signature de l’Exhortation Apostolique post synodale Ecclesia in Medio Oriente.

    Un déplacement émouvant

    Le Pape a rappelé son émotion dans un pays qui, dans sa complexité, est une preuve vivante de dialogue pour la région. Une preuve de cohabitation et de collaboration fructueuse entre les diverses communautés religieuses. Face aux nombreuses souffrances qui affligent le Moyen-Orient, le Pape a tenu à manifester aux populations sa proximité et à leur délivrer un message de paix. Il a évidemment pensé au terrible conflit qui ravage la Syrie, causant des milliers de morts et provocant l’exil de milliers de réfugiés dans les pays voisins. Il n’a pas oublié également la situation difficile que vit encore l’Irak. Durant sa visite aussi bien les chrétiens que les musulmans ont vécu avec enthousiasme et dans un climat constructif, une importante expérience de respect mutuel, de compréhension et de fraternité ce qui constitue un indéniable signe d’espérance pour toute l’humanité. Mais c’est avant tout la rencontre de ces milliers de catholiques du Liban et du Moyen-Orient qui a suscité chez Benoît XVI un profond sentiment de reconnaissance pour l’ardeur de leur foi et son témoignage.

    Un message d’espoir

    Le Pape remercie le Seigneur pour le don précieux qu’il a reçu lors de son voyage. Celui de ces jeunes, de ces familles, de ces adultes animés par le désir tenace d’enraciner leur vie dans le Christ et l’Evangile. Il remercie ceux qui ont travaillé infatigablement à la réussite de sa visite : les Patriarches et les évêques libanais mais aussi tous leurs collaborateurs, les personnes consacrées et les fidèles. Benoît XVI n’oublie pas les musulmans qui l’ont accueilli avec respect et considération. Cela lui a permis de lancer son message de dialogue et de paix. Le moment est venu de donner ensemble un témoignage sincère et décidé contre les divisions et les guerres.

    Le Pape a ensuite pris la parole en français.

    « Chers frères et sœurs, considérant qu’un père doit toujours être proche de ses enfants quand ils rencontrent de graves problèmes, j’ai tenu à effectuer le Voyage apostolique au Liban. Son but principal était la signature et la remise de l’Exhortation Apostolique post-synodale Ecclesia in Medio Oriente, destinée principalement aux fidèles de cette région pour soutenir leur foi et leur communion. J’y suis allé aussi pour annoncer à tous un message de paix. Durant ma visite, les catholiques, les représentants des autres Églises et des Communautés musulmanes du Liban et du Moyen-Orient ont vécu une expérience de respect réciproque, de compréhension et de fraternité. La rencontre avec les catholiques a suscité en moi un sentiment de gratitude pour leur foi et leur témoignage. Je les ai invités à fixer le regard sur le Christ crucifié afin de trouver en lui les forces nécessaires pour célébrer la victoire de l’amour sur la haine et la mort. J’ai encouragé les nombreux jeunes à être fermes dans la foi, à approfondir leur rapport personnel avec le Christ et à s’opposer à la violence et à la guerre. Chers amis, les jours passés au Liban ont été une splendide manifestation de foi et d’intense religiosité, et un signe prophétique de paix. Puissent mes différents messages aider à accomplir des pas décisifs vers la paix et vers une meilleure compréhension de la relation entre chrétiens et musulmans ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 19 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "A quoi donc vais-je comparer les hommes de cette génération ?" (Lc 7,31)

    « L'Apôtre dit que quelques-uns ignorent Dieu. Mais moi je dis que tous ceux qui ne veulent point se convertir à lui ignorent Dieu (I Cor. XV, 34). Car ils ne refusent sans doute de le faire, que parce qu'ils se le représentent sévère et rigoureux, quand il est bon, et inexorable quand il est plein de miséricorde ; cruel et terrible quand il est aimable ; et l'iniquité se ment à elle-même en se formant une idole au lieu de ce qu'il est en effet. Gens de peu de foi, que craignez-vous ? Qu'il ne veuille pas remettre vos péchés ? Ne les a-t-il pas attachés à la croix avec ses mains ? Vous êtes tendres et délicats, il est vrai, mais ne tonnait-il pas la faiblesse de notre nature ? Vous avez de mauvaises habitudes, et vous êtes liés par l'habitude du péché, comme avec de fortes chaînes ; mais le Seigneur n'a-t-il pas brisé les liens des captifs (Ps. CXLV, 8) ? Vous appréhendez peut-être qu'étant irrité contre vous, de l'énormité et de la multitude de vos crimes, il ne tarde à vous tendre une main secourable. Mais sachez qu'ordinairement la grâce surabonde où le péché a abondé (Rm. V, 20). Est-ce que vous êtes en peine pour le vêtement, la nourriture et les choses nécessaires au corps, et cela vous empêche-t-il d'abandonner vos biens ? Mais ne sait-il pas que vous avez besoin de toutes ces choses (Mt. VI, 32) ? Que voulez-vous donc davantage ? Qu'est-ce qui, maintenant, fait obstacle à votre salut ? C'est ce que je dis, vous ne connaissez pas Dieu, et vous ne voulez pas en croire notre parole. Je voudrais bien que vous crussiez au moins ceux qui ont l'expérience de ce qu'ils vous disent. Car, si vous ne croyez, vous n'aurez jamais la véritable intelligence. »

    Saint Bernard (1091-1153), Sermon XXXVIII (2) sur le Cantique des Cantiques, in Oeuvres complètes de saint Bernard, Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Louis de Vivès Editeur, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 19 septembre : Méditation

    « La vérité fondamentale est celle-ci : l'homme est fait pour louer Dieu, l'honorer, le servir. C'est là notre destination essentielle. Tout objet se connaît et s'apprécie par sa destination : une clef est faite pour ouvrir ; si belle et ouvragée qu'elle soit, si elle n'ouvre pas, elle est manquée ; si commune qu'elle soit, si elle ouvre, c'est assez... [ Un aéroplane est fait pour voler, et vite, et dans de telles conditions ; si beau, si pimpant et de galbe artistique qu'il soit, rien ne sert, s'il ne vole vite et comme il faut. ] Eh bien ! notre destination fondamentale en tant qu'hommes est de louer Dieu et de le servir.
    De le louer, parce que nous sommes esprit, donc conscients, renvoyant gloire à notre auteur, bons miroirs :
    "J'ai tout reçu de vous, et je veux tout vous rendre,
    Sans rien me réserver, sans jamais rien reprendre"
    (1)

    De le servir, parce que nous sommes activité, donc influents... cela aussi doit faire honneur à notre Père, à notre Maître, à notre Fin.
    Si nous manquons cette destination première, nous sommes perdus : "qui elongat se a te, peribunt ; perdidisti omnes qui fornicantur abs te !" (2) Nous sommes perdus pour Dieu, perdus par lui : c'est tout un ! Nous manquons notre fin. Manquer une fin est pénible : un voyage est utile ; on arrive trop tard, c'est fini, le train part... Un examen est utile ; on le manque, c'est pénible. Mais manquer ma fin, c'est bien autre chose ! Il n'y a pas là de remplacement, de substitution, d'ersatz. Ce n'est pas pour un jour, un an que je la manquerais, mais pour toujours. Ce n'est pas pour moi seul, mais pour ceux auxquels ma destinée est liée spirituellement.
    "O Domine ego servus tuus, ego servus tuus et filius ancillae tuae..." (3) »

    (1) : Traduction du "Suscipe" de Saint Ignace.
    (2) : "qui s'éloigne de vous périra, vous extirpez ceux qui vous sont adultères" : Ps 72 (73), 27.
    (3) : "O Seigneur, je suis votre serviteur, je suis votre serviteur, et le fils de votre servante" : du Ps 115 (116), 16, cité dans les "Confessions" de Saint Augustin, Livre IX, 1.

    P. Léonce de Grandmaison S.J. (1868-1927), Ecrits spirituels - II. Retraites (Retraite de 1918, 1er jour, seconde méditation), Beauchesne, Paris, 1954 (26e éd.).

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  • Anniversaire de l'Apparition de Notre-Dame de la Salette (19 septembre 1846)

    Apparition,Notre-Dame de la Salette,message,secret

    « Souvenez-vous, ô Notre-Dame de La Salette, véritable Mère des douleurs, des larmes que vous avez versées pour moi sur le Calvaire ; souvenez-vous aussi de la peine que vous prenez toujours pour moi, afin de me soustraire à la justice de Dieu, et voyez si, après avoir tant fait pour votre enfant, vous pouvez maintenant l'abandonner. Ranimé par cette consolante pensée, je viens me jeter à vos pieds, malgré mes infidélités et mes ingratitudes. Ne repoussez pas ma prière, ô Vierge Réconciliatrice, mais convertissez-moi, faites-moi la grâce d'aimer Jésus par dessus tout, et de vous consoler vous-même par une vie sainte pour que je puisse un jour vous voir au ciel. Amen.

    Notre-Dame de La Salette, Réconciliatrice des pécheurs, priez sans cesse pour nous qui avons recours à vous. »

    Imprimatur: La Salette, le 26 juin 1966
    + André-Jacques Fougerat, Evêque de Grenoble

    A propos du secret de la Salette

  • 19 septembre : Sanctoral

    Mémoire de St Janvier, évêque, et ses Compagnons, martyrs

    Vie de Saint Janvier († 305)

    Sainte Émilie de Rodat (1787-1852), fondatrice de la Congrégation de la Sainte Famille
    (canonisée en 1950)


    Au calendrier traditionnel :

    Mercredi des Quatre-Temps de Septembre


    Graduel (Ps. 112,5-7)

    (Moines du monastère de St Benoît à São Paulo au Brésil)

    Quis sicut Dóminus, Deus noster, qui in altis hábitat, et humilia réspicit in cælo et in terra ?
    Qui est semblable au Seigneur notre Dieu qui habite les hauteurs, et qui abaisse ses regards sur ce qu’il y a de plus humble dans le ciel et sur la terre ?

    V/. Súscitans a terra ínopem et de stércore érigens páuperem.
    Retirant le faible de la poussière et élevant le pauvre de dessus le fumier.

  • 18 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Le fils de la veuve de Naïm

    « La divine miséricorde se laisse vite fléchir par les gémissements de cette mère. Elle est veuve ; les souffrances ou la mort de son fils unique l'ont brisée... Il me semble que cette veuve, entourée de la foule du peuple, est plus qu'une simple femme méritant par ses larmes la résurrection d'un fils, jeune et unique. Elle est l'image même de la Sainte Eglise qui, par ses larmes, au milieu du cortège funèbre et jusque dans le tombeau, obtient de rappeler à la vie le jeune peuple du monde... Car à la parole de Dieu les morts ressuscitent, ils retrouvent la voix et la mère recouvre son fils ; il est rappelé de la tombe, il est arraché au sépulcre. Quelle est cette tombe pour vous, sinon votre mauvaise conduite ? Votre tombeau c'est le manque de foi... De ce sépulcre, le Christ vous libère ; vous sortirez du tombeau si vous écoutez la parole de Dieu. Et si votre péché est trop grave pour que puissent le laver les larmes de votre pénitence, qu'interviennent pour vous les pleurs de votre mère l'Eglise... Elle intercède pour chacun de ses enfants, comme pour autant de fils uniques. En effet, elle est pleine de compassion et éprouve une douleur spirituelle toute maternelle lorsqu'elle voit ses enfants entraînés à la mort par le péché. »

    Saint Ambroise (v.340-397), Sur l'Evangile de St Luc (V, 89), SC n°45.

  • J.S. Bach : Cantate BWV 21 "Ich hatte viel Bekümmernis"

    Cantate BWV 21

    Bach Collegium Japan Chorus

  • 18 septembre : Méditation

    « Ta sanctification est l'oeuvre de chaque jour, du moment présent. C'est l'heure d'aujourd'hui, en ce moment, non demain, non dans un instant.
    Laisse le passé à la Miséricorde divine ; abandonne l'avenir à la Sagesse ; contente-toi de t'adapter à la manifestation présente de l'Amour divin sous quelque forme qu'il se présente.
    C'est maintenant, maintenant que tu dois t'armer de courage, de virilité, de générosité calme et tranquille ; n'attends pas demain ; le moment qui suit ne t'appartient pas.
    [...]
    C'est en cet endroit, et non en tel autre, qu'il faut gravir la montagne, aussi rude que te semble le sentier. C'est ici, ce n'est pas là, quoi qu'en dise ton sentiment, malgré les apparences qui semblent te rendre l'ascension impossible ou difficile. Ah ! Tu crois que les difficultés disparaîtront quand tu auras fui l'endroit présent ? Non, non, mon frère, n'obéis pas à ces suggestions dangereuses, à ce mirage séducteur.
    Pourquoi désirer immodérément ce qui n'est pas encore ?
    Pourquoi rêver à des situations qui ne sont pas la réalité présente ? Pourquoi précipiter ton action ? Pourquoi éparpiller tes forces ?
    C'est en la circonstance présente, et non en la suivante, que tu dois secouer ta léthargie, te renoncer, accomplir ton devoir.
    Tout est disposé par Dieu pour t'élever au-dessus de toi-même, quoi qu'il puisse te paraître.
    Ainsi la maladie ou la santé, les déboires ou la prospérité, la ruine ou la fortune, la perte de tes proches ou la société de tes amis, l'abandon et la malveillance ou l'amitié et l'estime, l'oppression injuste ou la domination paternelle, le labeur pénible ou le travail joyeux, le repos ou le mouvement extérieur, tout, tout peut contribuer à te libérer, te sauver, te vivifier, te sanctifier. »

    Dom Idesbald van Houtryve (1769-1837), La vie dans la paix (T. I, L. VII ch. IV), Editions de l'Abbaye du Mont Cesar, Louvain (Belgique), 1944.

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  • 18 septembre : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    St Joseph de Cupertino, confesseur


    Vie de St Joseph de Cupertino, Frère mineur conventuel (1603-1663)
    (invoqué pour les candidats qui doivent passer des examens)

    St Thomas de Villeneuve, Archevêque de Valence, en Espagne (1488-1555)

  • 17 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Seigneur je ne suis pas digne..."

    « Dans la lecture de l'évangile, nous avons entendu Jésus louer notre foi, jointe à l'humilité. Quand il a promis d'aller dans sa demeure guérir le serviteur du centurion, celui-ci a répondu : "Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri". En se disant indigne, il se montre digne - digne non seulement que le Christ entre dans sa maison, mais aussi dans son cœur...

    Car ce n'aurait pas été pour lui un grand bonheur si le Seigneur Jésus était entré dans sa maison sans être dans son cœur. En effet le Christ, Maître en humilité par son exemple et ses paroles, s'est assis à table dans la demeure d'un pharisien orgueilleux, nommé Simon (Lc 7,36s). Mais bien qu'il ait été à sa table, il n'était pas dans son cœur : là, "le Fils de l'Homme n'avait pas où reposer sa tête" (Lc 9,58). Au contraire, ici il n'entre pas dans la maison du centurion, mais il possède son cœur...

    C'est donc la foi jointe à l'humilité que le Seigneur loue chez ce centurion. Quand celui-ci dit : "Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit", le Seigneur répond : "En vérité, je vous le dis, je n'ai pas trouvé une telle foi en Israël"... Le Seigneur était venu au peuple d'Israël selon la chair, pour chercher d'abord dans ce peuple sa brebis perdue (cf Lc 15,4)... Nous autres, en tant qu'hommes, nous ne pouvons pas mesurer la foi des hommes. C'est celui qui voit le fond des cœurs, celui que personne ne trompe, qui a témoigné de ce qu'était le cœur de cet homme, entendant sa parole pleine d'humilité et lui donnant en retour une parole qui guérit. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 62 (trad. Brésard, 2000 ans d'homélie, année C, Soceval, 2001).