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  • Méditation : l'Apôtre Saint Paul

    « 1. Mes frères, essayons de parler un peu de l'apôtre saint Paul. Arrêtons-nous d'abord à son nom ; car il s'est appelé Saul avant de s'appeler Paul ; le premier nom symbolisait l'orgueil, comme le second symbolise l'humilité ; le premier était bien le nom d'un persécuteur. Saul vient du mot Saül. Saül fut ainsi désigné parce qu'il persécuta David, figure de Jésus-Christ qui devait sortir de la famille de David, par la Vierge Marie, selon la chair. Saul remplit le rôle de Saül, lorsqu'il persécuta les chrétiens ; il était animé d'une haine violente contre les disciples du Sauveur, comme il le prouva au moment du martyre de saint Étienne ; car il voulut garder les vêtements de ceux qui le lapidaient, comme pour faire entendre qu'ils n'étaient tous que ses propres instruments. Après le martyre de saint Étienne, les chrétiens de Jérusalem se dispersèrent portant partout la lumière et le feu dont le Saint Esprit les embrasait. Paul, voyant la diffusion de l’Évangile de Jésus-Christ, fut rempli d'un zèle amer. Muni de pleins pouvoirs de la part des princes des prêtres et des docteurs, il se mit en mesure de châtier sévèrement tous ceux qui lui paraitraient invoquer le nom de Jésus-Christ, et il allait respirant le meurtre et altéré de sang.

    2. Ainsi désireux de s'emparer des chrétiens et de verser leur sang, il parcourait le chemin de Jérusalem à Damas, à la tête d'un certain nombre de ses complices, lorsqu'il entendit une voix du ciel. Mes frères, quels mérites avait acquis ce persécuteur ? Et cependant cette voix qui le frappe comme persécuteur, le relève apôtre ; voici Paul après Saul ; le voici qui prêche l’Évangile et il décline lui-même ses titres : « Je suis », dit-il, « le plus petit d'entre les Apôtres (I Co XV, 9) ». Que ce nom de Paul est bien choisi ! Ce mot, en latin, ne signifie-t-il pas petit, modique, moindre ? et cette signification, l'Apôtre ne craint pas de se l'appliquer à lui-même. Il se nomme le plus petit, rappelant ainsi la frange du vêtement de Jésus-Christ, que toucha une femme malade. Cette femme, affligée d'une perte de sang, figurait l’Église des Gentils ; et c'est vers ces Gentils que Paul, le plus petit des Apôtres, a été envoyé, car il est la frange du vêtement, la partie la plus petite et la dernière. En effet, ce sont là les qualités que l'Apôtre se donne ; il s'appelle le plus petit et le dernier. « Je suis le dernier des Apôtres (I Co IV, 9) ; je suis le plus petit des Apôtres (Id. XV, 9) ». Ce sont là ses propres paroles, et s'il en a prononcé d'autres, qu'il veuille bien nous les rappeler ; car nous ne voulons pas lui faire injure, quoique ce ne soit pas faire injure à Paul que d'exalter la grâce de Dieu. Toutefois, écoutons-le : « Je suis », dit-il, « le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d'être appelé apôtre », ; voilà ce qu'il était ; « Je ne suis pas digne d'être appelé apôtre » ; pourquoi ? « Parce que j'ai persécuté l’Église de Dieu ». Et d'où lui est venu l'apostolat ? « Mais c'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et la grâce de Dieu n'a pas été vaine en moi, car j'ai plus travaillé que tous les Apôtres ».

    3. Mais, ô grand Apôtre, voici que des hommes inintelligents se figurent que c'est encore Saul qui parle et qui dit : « J'ai plus travaillé qu'eux tous » ; il semble se louer, et cependant son langage est plein de vérité. Il a remarqué lui-même que ce qu'il venait de dire pouvait tourner à sa louange ; aussi, après avoir dit : « J'ai plus travaillé qu'eux tous », s'empresse-t-il d'ajouter : « Non pas moi, mais la grâce de Dieu avec moi ». Son humilité a connu, sa faiblesse a tremblé, sa parfaite charité a confessé le don de Dieu. Ô vous qui êtes rempli de grâce, qui êtes un vase d'élection, et qui avez été élevé à un rang dont vous n'étiez pas digne, dites-nous les secrets de la grâce en votre personne ; écrivez à Timothée et annoncez le jour de la justice. « Je suis déjà immolé », dit-il. Nous venons de lire l'épître de saint Paul ; ce sont bien là ses propres paroles : « Je suis déjà immolé ». En d'autres termes : l'immolation m'attend, car la mort des saints est un véritable sacrifice offert à Dieu. « Je suis immolé, et le moment de ma dissolution approche ; j'ai combattu le bon combat, j'ai consommé ma course, j'ai conservé la foi ; il ne me reste plus qu'à attendre la couronne de la justice, que Dieu me rendra en ce jour, en sa qualité de souverain juge ». Celui par qui nous avons mérité nous rendra selon nos mérites ; Paul a été fait apôtre sans l'avoir mérité, et il ne sera pas couronné qu'il ne l'ait mérité. Parlant de la grâce qu'il avait reçue d'une manière absolument gratuite, il s'écrie : « Je ne suis pas digne d'être appelé apôtre, mais c'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ». Au contraire, quand il exige ce qui lui est dû, il s'exprime en ces termes : « J'ai combattu le bon combat ; j'ai consommé ma course, j'ai conservé la foi, il ne me reste plus qu'à attendre la couronne de la justice ». Cette couronne m'est due ; et afin que vous sachiez qu'elle m'est due, je déclare « que Dieu me la rendra ». Il ne dit pas : Dieu me la donne, ou m'en gratifie, mais : « Dieu me la rendra en ce jour, en sa qualité de souverain juge ». Il m'a tout donné dans sa miséricorde, il me rendra dans sa justice.

    4. Je vois, ô bienheureux Paul, à quels mérites vous est due la couronne ; en regardant ce que vous avez été, reconnaissez que vos mérites eux-mêmes ne sont que des dons de Dieu. Vous avez dit : « Je rends grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par Notre-Seigneur Jésus-Christ. J'ai combattu le bon combat ; mais tout me vient de Dieu, qui fait miséricorde ». Vous avez dit : « J'ai conservé la foi » ; mais vous avez dit également : « J'ai obtenu miséricorde, afin que je sois fidèle ». Nous voyons donc que vos mérites ne sont que des dons de Dieu, et voilà pourquoi nous nous réjouissons de votre couronne. »

    Saint Augustin, Quatrième sermon sur la conversion de Saint Paul (52e sermon des sermons inédits) in "Œuvres complètes de Saint Augustin" (Tome XI), traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Éditeurs, 1868.

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    Gustave Doré : La conversion de St Paul

  • Méditation : demeurer en présence de Dieu

    « Il arrive souvent qu'une personne, tandis qu'elle se livre à ses devoirs extérieurs, n'est occupée d'aucune activité intérieure, de sorte que sa vie demeure sans âme. Comment pouvons-nous éviter cela ? Quelque devoir que l'on ait à accomplir, il faut y mettre un cœur plein de la crainte de Dieu, un cœur constamment imprégné de la pensée de Dieu ; et c'est par cette porte que l'âme rentrera dans la vie active. Tous nos efforts doivent tendre à garder la pensée incessante de Dieu, à rester continuellement conscients de sa présence : "Cherchez le Seigneur... Cherchez constamment sa face" (Ps 54, 4). La sobriété et la prière intérieure reposent sur cette base.

    Dieu est partout ; veillez à ce que vos pensées soient également toujours avec Dieu. Comment cela peut-il se faire ? Les pensées se pressent les unes contre les autres, comme des moucherons dans un essaim, et les émotions suivent les pensées. Afin d'attacher leur pensée à un objet unique, les Pères prenaient l'habitude de répéter continuellement une courte prière ; grâce à cette répétition constante, cette courte prière finissait par adhérer à la langue et par se répéter de son propre mouvement. De cette manière, leur pensée adhérait à la prière et par la prière, au souvenir continuel de Dieu. Une fois que cette habitude est acquise, la prière nous garde dans le souvenir de Dieu, et le souvenir de Dieu nous garde dans la prière ; ils se soutiennent mutuellement. Voici donc une voie pour arriver à marcher devant Dieu. »

    Théophane le Reclus (1815-1894), in Higoumène Chariton, "L'art de la prière - Anthologie de textes spirituels sur la prière du cœur" (III), Spiritualité orientale n°18, Abbaye de Bellefontaine, 1976.

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  • Méditation : joie de l'union au Christ

    « L'union avec le Christ est notre béatitude et l'approfondissement de notre union avec lui fait notre bonheur ici-bas. L'amour de la croix ne se trouve donc nullement en contradiction avec notre joie d'être enfants de Dieu. Aider à porter la croix du Christ donne une allégresse forte et pure à ceux qui y sont appelés et qui le peuvent. Une prédilection pour le chemin de la croix ne signifie pas non plus que l'on répugne à voir le Vendredi Saint passé et l'oeuvre de la Rédemption accomplie. Seuls des rachetés, seuls des enfants de la grâce peuvent vraiment porter la croix du Christ. Ce n'est que de l'union avec la Tête divine que la souffrance humaine reçoit sa puissance rédemptrice. Souffrir et être bienheureux dans la souffrance, se tenir debout sur la terre, aller de par les chemins poussiéreux et caillouteux de cette terre tout en siégeant avec le Christ à la droite du Père (cf Col 3,1), rire et pleurer avec les enfants de ce monde sans cesser de chanter avec les choeurs angéliques la louange de Dieu, voilà la vie du chrétien, jusqu'à ce que se lève l'aurore de l'éternité. »

    Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein, 1891-1942), L'Expiation mystique, amour de la Croix (24.11.1934), in "Source cachée", Paris, Le Cerf, 1999.

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    Tableau du Titien

  • Méditation : avis spirituels

    « Ne dis pas : cette personne me pèse. - Pense : cette personne me sanctifie. (174)

    Tout ce qui ne te porte pas vers Dieu est un obstacle. Arrache-le et jette-le au loin. (189)

    Triomphe chaque jour de toi-même dès le réveil, en te levant ponctuellement, à heure fixe, sans concéder une minute à la paresse.
    Si, avec l'aide de Dieu, tu te vaincs, tu auras pris beaucoup d'avance pour le reste de la journée.
    Il est si démoralisant de se sentir battu à la première escarmouche ! (191)

    Ne sois pas mou, indolent. - Il est temps que tu repousses cette étrange pitié que tu éprouves pour toi-même. (193)

    "Passez un bon après-midi", nous a-t-on dit comme d'habitude. Réflexion d'une âme pénétrée de Dieu : "Que ce souhait est donc court !" (228)

    Habitue-toi à élever ton coeur vers Dieu en action de grâces, et souvent dans la journée. - Parce qu'Il te donne ceci ou cela. - Parce qu'on t'a humilié. - Parce que tu ne possèdes pas ce dont tu as besoin, ou parce que tu le possèdes.
    Parce que sa Mère, qui est aussi ta Mère, Il l'a voulue si belle. - Parce qu'Il a créé le soleil et la lune, et cet animal et cette plante. - Parce qu'Il a donné à celui-ci d'être éloquent et à toi de bredouiller...
    Remercie-Le de tout, parce que tout est bon. (268) »

    St Josemaría Escrivá de Balaguer (fêté ce jour), Chemin, S.E.P.A.L., Paris, 1957-1966.action-de-grace-a.gif

  • Méditation : progresser...

    « Notre avancée dans la pratique de la vie spirituelle sera l'augmentation progressive de l'habitude de vivre dans l'esprit, non dans la chair ; c'est-à-dire d'identifier notre moi réel avec la "pointe de l'âme", et non pas avec toutes les émotions et les imaginations qui nous troublent. Le "JE" réel est la volonté qui se donne elle-même à Dieu (les émotions et les imaginations ne sont pas moi, elles sont en moi, mais pas sous mon contrôle) ; les sentiments vont et viennent, mais toute ma tâche consiste à concentrer ma volonté sur Dieu. Voilà la charité pure.
    Il y a deux espèces d'amour :
    (1) L'amour qui veut recevoir ; il est bon, mais imparfait.
    (2) L'amour qui veut donner ; c'est la charité.
    Nous ne devons pas penser que la distraction, l'aridité, la désolation, soit simplement un état à travers lequel nous passons dans notre chemin vers la perfection. La perfection en ce monde n'est pas une calme union à Dieu, à moins que Dieu ne le veuille. Notre-Seigneur souffrit la tentation et la désolation pour nous montrer qu'elles ne sont pas incompatibles avec la perfection, mais sont la perfection.
    Le progrès signifiera devenir de plus en plus indifférents à l'état dans lequel nous nous trouvons. Nous devons de moins en moins prendre soin de notre âme, sauf de cette partie supérieure dans laquelle nous devons vivre unis à Dieu. Nous ne devons même pas nous préoccuper de perfection, simplement être ce que Dieu nous permet d'être à ce moment.
    Lorsque nous nous rendrons compte que Dieu est non seulement dans chaque événement extérieur, mais dans chaque événement intérieur - je veux dire dans chaque sentiment involontaire que nous avons -, nous prendrons conscience qu'à chaque moment de notre vie, nous sommes en contact avec Dieu, et que sa main est sur nous ; nous avons seulement à être pris dans ses bras. Notre seul soin doit être de ne pas sauter à terre pour essayer de marcher tout seul...
    Ne regardez pas dans votre âme, mais regardez Dieu. »

    Dom John Chapman, O.S.B. (1865-1933), Lettre 35 [74] à Soeur Mary-Peter d'Ursel (Fête du Corpus Domini, 1922), in "Correspondance spirituelle", Trad. Hervé Benoît, Centre Saint-Jean-de-la-Croix, Paroisse et Famille, 2004.

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    Tympan de l'abbatiale de Conques (Aveyron) - La main droite de Dieu, écoinçon de sainte Foy

  • 30 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Parabole du semeur (Mc 4, 1-20 - cf Mt 13, 1-23 ; Lc 8, 4-15)
    "Quand il fut à l'écart, ceux de son entourage avec les Douze l'interrogeaient sur les paraboles."

    « Nous devons ici, mes frères, admirer la retenue des apôtres qui désirant beaucoup de faire une question à Jésus-Christ, savent néanmoins prendre leur temps et attendre une occasion propre pour l’interroger. Car ils ne le font point devant tout le monde. Saint Matthieu le donne à entendre, lorsqu’il dit "Ses disciples s’approchant de lui" (Mc IV,13), et le reste. Que ce ne soit pas là une simple conjecture, saint Marc nous en donne la preuve, puisqu’il marque formellement qu’ils s’approchèrent de lui "en particulier". C’est ainsi que ses frères devaient agir, lorsqu’ils le demandaient, et non le faire sortir avec ostentation lorsqu’il était engagé à parler au peuple. Mais admirez encore la tendresse et la charité qu’ils avaient pour tout ce peuple. Ils sont plus en peine de lui que d’eux, et ils en parlent au Sauveur avant que de lui parler d’eux-mêmes. "Pourquoi", lui disent-ils, "leur parlez-vous ainsi en paraboles ?" ils ne disent pas : pourquoi nous parlez-vous en paraboles ? C’est ainsi qu’en plusieurs rencontres ils témoignent beaucoup de tendresse pour ceux qui suivaient Jésus-Christ, comme lorsqu’ils lui dirent : "Renvoyez ce peuple", etc. (Mc VI,27). "Et vous savez qu’ils se sont scandalisés de cette parole." (Mt XV,10). Que leur répond donc ici Jésus-Christ ?

    "Il vous est donné de connaître les mystères du royaume des cieux, mais pour eux, il ne leur est pas donné" (11). Il parle de la sorte non pour nous marquer qu’il y eut quelque nécessité fatale, ou quelque discernement de personnes fait au hasard et sans choix. Il veut leur montrer seulement que ce peuple était l’unique cause de tous ses maux : que cette révélation des mystères était l’ouvrage de la grâce du Saint-Esprit, et un don d’en-haut ; mais que ce don n’ôte pas à l’homme la liberté de sa volonté, comme cela devient évident par ce qui suit. Et voyez comment, pour empêcher qu’ils ne tombent, les Juifs dans le désespoir, les disciples dans le relâchement, en se voyant les uns privés, les autres favorisés de ce don, voyez comment Jésus-Christ montre que cela dépend de nous.

    "Car quiconque a déjà, on lui donnera, et il sera comblé de biens ; mais pour celui qui n’a point, on lui ôtera même ce qu’il a" (12). Cette parole, quoiqu’extrêmement obscure, fait voir néanmoins qu’il y a en Dieu une justice ineffable. Il semble que Jésus-Christ dise :

    Si quelqu’un a de l’ardeur et du désir, Dieu lui donnera toutes choses. Mais s’il est froid et sans vigueur, et qu’il ne contribue point de son côté, Dieu non plus ne lui donnera rien :

    "On lui ôtera même", dit Jésus-Christ, "ce qu’il croit avoir" ; non que Dieu le lui ôte en effet, mais c’est qu’il le juge indigne de ses grâces et de ses faveurs.

    Nous agissons nous-mêmes tous les jours de cette façon. Lorsque nous remarquons que quelqu’un nous écoute froidement, et qu’après l’avoir conjuré de s’appliquer à ce que nous lui disons, nous ne gagnons rien sur son esprit, nous nous taisons alors ; parce qu’en continuant de lui parler, nous attirerions sur sa négligence une condamnation encore plus sévère. Lorsqu’au contraire nous voyons un homme qui nous écoute avec ardeur, nous l’encourageons encore davantage, et nous répandons avec joie dans son âme les vérités saintes. »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie XLV sur Saint Matthieu (1), in Oeuvres complètes (tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Méditation : "qui ne porte pas sa croix..."

    « Pourquoi crains-tu de porter la Croix, par laquelle on va vers le Royaume ? Dans la Croix, le salut ; dans la Croix, la vie ; dans la Croix, la protection contre les ennemis ; dans la Croix, les douceurs d'en-haut ; dans la Croix, la force de l'esprit ; dans la Croix, la joie spirituelle ; dans la Croix, toutes les vertus ; dans la Croix, la perfection de la sainteté.
    Si tu portes de bon coeur la Croix, elle te portera et te conduira au terme désiré, où tu connaîtras la fin de l'épreuve, quoique ce ne sera pas ici-bas. Si tu la portes malgré toi, elle te sera pesante, tu en augmenteras toi-même le poids, et il te faudra quand même la porter. Si tu rejettes une croix, tu en trouveras certainement une autre, et peut-être plus lourde. Penses-tu échapper à ce qu'aucun mortel n'a pu éviter ? Quel saint, en ce monde, aura été sans croix ni épreuve ?
    Il n'est pas selon l'homme de porter la Croix, d'aimer la Croix, de châtier son corps et de le réduire en servitude, de fuir les honneurs, de souffrir volontiers les outrages, de se mépriser soi-même et de souhaiter d'être méprisé, de supporter les afflictions et les pertes, et de ne désirer aucune prospérité dans ce monde. Si tu te regardes, tu ne pourras rien de cela ; mais si tu t'en remets au Seigneur, la force d'en-haut te sera donnée, et la chair et le monde t'obéiront. Et quand tu seras arrivé à trouver que l'épreuve est douce et savoureuse à cause du Christ, alors estime-toi heureux, parce que tu auras trouvé le paradis sur terre. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre II, ch. 12.

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  • 7 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    ... A l'occasion de la fête de Saint Ambroise :

    « Avançons hardiment vers notre Rédempteur Jésus, rejoignons hardiment l’assemblée des saints, le concile des justes. Car nous irons vers ceux qui sont nos frères, vers ceux qui nous ont instruits dans la foi. Ainsi, même si nos oeuvres sont insuffisantes, que la foi vienne à notre secours et préserve notre héritage. [...]

    Le Seigneur sera la lumière de tous, et cette vraie lumière qui éclaire tout homme (Jn 1,9) brillera pour tous. Nous irons là où le Seigneur Jésus a préparé des demeures pour ses serviteurs, afin que là où il est, nous soyons nous aussi car telle est sa volonté. Quelles sont ces demeures ? Ecoutons-le en parler : Dans la maison de mon Père il y a beaucoup de demeures. Et il nous dit ce qu’il veut : Je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous soyez vous aussi (Jn 14,2-3).

    Mais, me direz-vous, il ne parlait ainsi qu’à ses disciples, c’est à eux seuls qu’il promettait ces nombreuses demeures ; et où voyez-vous qu’on viendra de partout prendre part au banquet dans le royaume de Dieu ?

    Comment pouvez-vous mettre en doute l’efficacité de la parole divine ? Pour le Christ, vouloir, c’est réaliser. Enfin il a montré le lieu et le chemin, quand il a dit : Où je vais, vous le savez, et vous savez le chemin (Jn 14,4). Le lieu, c’est chez le Père ; le chemin, c’est le Christ, comme il l’a dit lui-même : Moi je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi (Jn 14,7).

    Entrons dans ce chemin, attachons-nous à la vérité, suivons la vie. Le chemin est ce qui conduit, la vérité est ce qui affermit, la vie est ce qui se donne de soi-même. Et pour que nous comprenions bien ce qu’il veut, il ajoutera plus loin : Père, ceux que tu m‘as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, pour qu‘ils contemplent ma gloire, Père (cf. Jn 17,24). Il est beau de voir que ce qu’il avait promis auparavant, maintenant il le demande. En effet, parce qu’il avait promis d’abord et qu’il demande maintenant, et non pas le contraire, on voit qu’il a promis d’abord comme étant maître du don, conscient de sa puissance ; ensuite il a demandé au Père, comme étant l’interprète de la piété filiale. Il a promis d’abord, pour que vous reconnaissiez son pouvoir. Il a demandé ensuite, pour que vous compreniez sa piété envers le Père.

    Nous te suivons, Seigneur Jésus. Mais pour que nous te suivions, appelle-nous, parce que, sans toi, nul ne montera vers toi. Car tu es le chemin, la vérité, la vie. Tu es aussi notre secours, notre foi, notre récompense. Ceux qui sont à toi, accueille-les, toi qui es le chemin ; fortifie-les, toi qui es la vérité ; vivifie-les, toi qui es la vie. »

    Saint Ambroise (v.3340-397), Homélie "Du bien de la mort", 12, 52-55 : CSEL 32, 747-750.

    Source : clerus.org

  • 2 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La mort et les défunts

    « Forts des enseignements [de l'Ecriture], marchons sans trembler vers notre rédempteur Jésus, vers l'assemblée des patriarches, partons vers notre père Abraham, lorsque le jour sera venu. Marchons sans trembler vers ce rassemblement de saints, cette assemblée de justes. Nous irons vers nos pères, ceux qui nous ont enseigné la foi ; même si les oeuvres nous manquent, que la foi nous aide, défendons notre héritage ! Nous irons aux lieux où Abraham ouvre son sein aux pauvres comme à Lazare (Lc 16,19 sq) ; là reposent ceux qui ont supporté le rude poids de la vie de ce monde. Maintenant, Père, encore et encore étends tes mains pour accueillir ces pauvres, ouvre tes bras, élargis ton sein pour en accueillir davantage, car très nombreux sont ceux qui ont cru en Dieu...
    Nous irons au paradis de joie où Adam, jadis tombé dans une embuscade de brigands, ne pense plus à pleurer ses blessures, où le brigand lui-même jouit de sa part du Royaume céleste (cf Lc 10,30 ; 23,43). Là où aucun nuage, aucun orage, aucun éclair, aucune tempête de vent, ni ténèbres, ni crépuscule, ni été, ni hiver ne marqueront l'instabilité des temps. Ni froid, ni grêle, ni pluie. Notre pauvre petit soleil, la lune, les étoiles, ne serviront plus à rien ; seule la clarté de Dieu resplendira, car Dieu sera la lumière de tous, cette lumière véritable qui illumine tout homme resplendira pour tous (Ap 21,5 ; Jn 1,9). Nous irons là où le Seigneur Jésus a préparé des demeures pour ses petits serviteurs, pour que là où il est, nous soyons aussi (Jn 14,2-3)...
    "Père, ceux que tu m'as donné, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire" (Jn 17,24)... Nous te suivons, Seigneur Jésus ; mais pour cela, appelle-nous, car sans toi personne ne monte. Tu es la voie, la vérité, la vie (Jn 14,6), la possibilité, la foi, la récompense. Reçois-nous, raffermis-nous, donne-nous la vie ! »

    Saint Ambroise (v.340-397), Sur le bien de la mort (Trad. Pierre Cras, "Cyprien, Ambroise - Le Chrétien devant la mort", Coll. Les Pères dans la Foi, DDB, Paris, 1980 rev.).

  • 22 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Parabole du semeur.

    « Dans la parabole du semeur, le Christ nous montre que sa parole s'adresse à tous indistinctement. De même, en effet, que le semeur ne fait aucune distinction entre les terrains, mais sème à tous vents, ainsi le Seigneur ne distingue pas entre le riche et le pauvre, le sage et le sot, le négligent et l'appliqué, le courageux et le lâche, mais il s'adresse à tous.
    - Mais, diras-tu, à quoi bon répandre le grain dans les épines, sur la pierre ou sur le chemin ? - S'il s'agissait d'une semence et d'une terre matérielle, cela n'aurait pas de sens ; mais lorsqu'il s'agit des âmes et de la doctrine, la chose est tout à fait digne d'éloges. On reprocherait avec raison à un cultivateur d'agir ainsi, la pierre ne saurait devenir de la terre, le chemin ne peut ne pas être un chemin et les épines ne pas être des épines. Mais dans le domaine spirituel il n'en va pas de même, la pierre peut devenir une terre fertile, le chemin ne plus être foulé par les passants et devenir un champ fécond, les épines peuvent être arrachées et permettre au grain de fructifier librement.
    Le Seigneur ne veut pas nous jeter dans le désespoir, mais nous donner une espérance de conversion et nous montrer qu'il est possible de passer des états précédents à celui de la bonne terre. »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie 44 sur saint Matthieu (3,4), P.G. 57, Trad. Orval.

  • 30 août : Méditation

    « "Le semeur sortit pour semer". Ainsi commence la parabole des semailles. Je vois Jésus semer depuis des siècles, à travers les siècles. Je le vois avançant, aujourd'hui encore, jetant le grain qui tombe tantôt parmi les épines, tantôt le long de la route, tantôt dans un endroit pierreux, tantôt dans la bonne terre. Jésus sème à tout vent. Il sème parmi les ruines. Il sème parmi les massacres. Il ne cessera de semer jusqu'à la fin du monde.
    Je puis amasser - ou je puis semer. Amasser en avare. Ou semer avec Jésus. Seigneur, tout ce que j'amasse sans toi est inutile. Tout ce que je sème sans toi se disperse, demeure infructueux. Seigneur, apprends-moi à semer avec toi. Mon enfant, souviens-toi que le semeur "sortit" pour semer. Je passe devant toi, lançant ma semence. Tu veux vraiment te joindre à moi, semer avec moi ? Commence par sortir de ta maison, par t'exposer aux intempéries et à l'insécurité du dehors. Mais sortir de ta maison n'est pas assez. Sors de toi-même.
    Mon enfant, je suis à la fois le semeur et la semence. Tu ne peux semer avec moi, si tu ne possèdes déjà la semence, qui est aussi le semeur. Tu ne peux te joindre au semeur, si tu ne l'as déjà reçu comme une semence dans ton âme. Il faut que la semence croisse en toi. Il faut que le semeur grandisse en toi jusqu'à ce qu'il ait empli tout ton espace et t'ait poussé au dehors. Alors tu viendras semer avec moi. »

    Jésus - Simples regards sur le Sauveur (ch. XVIII) par Un moine de l'Eglise d'Orient (P. Lev-Gillet), Editions de Chevetogne, Coll. Irénikon, 1959.

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  • 14 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Ô Christ, mon Dieu, tu t'es abaissé pour me porter sur tes épaules, brebis égarée (Lc 15,5), et tu m'as placé dans un pâturage verdoyant (Ps 22,2). Tu m'as désaltéré aux sources de la vraie doctrine (ibid.) par l'intermédiaire de tes pasteurs dont tu étais toi-même le berger avant de leur confier ton troupeau... Et maintenant, Seigneur, tu m'as appelé...au service de tes disciples ; par quel dessein de ta Providence, je l'ignore ; toi seul le sais.
    Mais, Seigneur, allège le lourd fardeau de mes péchés qui t'ont gravement offensé ; purifie mon esprit et mon cœur. Conduis-moi par le juste chemin (Ps 22,3), comme une lampe qui m'éclaire. Donne-moi de dire hardiment ta parole ; que la langue de feu de ton Esprit (Ac 2,3) me donne une langue parfaitement libre, et me rende toujours attentif à ta présence.
    Sois mon berger, Seigneur, et sois avec moi le berger de tes brebis, pour que mon cœur ne me fasse dévier ni à droite ni à gauche. Que ton Esprit bon me dirige sur le droit chemin pour que mes actions s'accomplissent selon ta volonté - jusqu'au bout. »

    Saint Jean de Damas (Damascène, v.675-749), Exposé de la foi orthodoxe, 1 (trad. Bréviaire).

  • 10 août : Méditation

    « Vous êtes membres de Jésus-Christ : quel bonheur ! mais quelle nécessité de souffrir en cette qualité ! Le chef est couronné d'épines, et les membres seraient couronnés de roses ! Le chef est bafoué et couvert de boue dans le chemin du Calvaire, et les membres seraient couverts de parfums sur le trône ! Le chef n'a pas un oreiller pour se reposer, et les membres seraient délicatement couchés sur la plume et le duvet ! Ce serait un monstre inouï. Non, non, ne vous y trompez pas : ces chrétiens que vous voyez de tous côtés, ornés à la mode, délicats à merveille, élevés et graves à l'excès, ne sont pas les vrais disciples ni les vrais membres de Jésus crucifié : vous feriez injure à ce chef couronné d'épines et à la vérité de l'Evangile, que de croire le contraire. O mon Dieu ! que de fantômes de chrétiens, qui se croient être les membres du Sauveur ; et qui sont ses persécuteurs les plus traîtres ; parce que, tandis que de la main ils font le signe de la Croix, ils en sont les ennemis dans leurs coeurs ! Si vous êtes conduits par le même esprit, si vous vivez de la même vie que Jésus-Christ, votre chef tout épineux, ne vous attendez qu'aux épines, qu'aux coups de fouet, qu'aux clous, en un mot qu'à la Croix, parce qu'il est nécessaire que le disciple soit traité comme le Maître, et le membre comme le chef. »

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), Lettre circulaire aux amis de la Croix (Paris, Oudin, 1917), cité in Raoul Plus, La folie de la Croix, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1926.

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    Jésus couronné d'épines - Gustave Doré (1832-1883)

  • 7 août : Méditation

    « Ne t'étonne pas, enfant, si, sur la route qui conduit vers les sommets, tu tombes dans les épines et parfois dans la boue, pour retrouver ensuite le chemin uni. Car ceux qui sont au combat tombent eux-même et font tomber tour à tour. "La vie de l'homme sur la terre, a dit le grand Job, n'est-elle pas un temps d'épreuve ?" (Job 7,1). Et un autre saint déclare : "L'homme qui n'a pas été éprouvé n'est pas sûr." Car nous sommes éprouvés, dans l'exercice de la foi, pour que soit reconnue notre valeur et que nous apprenions à combattre. "C'est par beaucoup de tribulations, dit le Seigneur, qu'il nous faut entrer dans le Royaume des Cieux" (Ac 14,22). Que l'espérance du terme soit notre secours au milieu de tous les événements ! Le saint Apôtre dit pour nous fortifier dans la patience : "Dieu est fidèle : il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. A côté de la tentation, il placera les moyens qui vous permettront de résister" (I Cor 10,13). Et que Notre Seigneur, qui est la Vérité, te console par ces paroles : "Vous aurez à souffrir dans le monde, mais courage ! j'ai vaincu le monde" (Jn 16,33). Médite cela, n'en sors pas. Souviens-toi du Seigneur, et sa bonté, enfant, t'accompagnera en tout, car il est miséricordieux et connaît notre impuissance. Lui-même commandera encore aux flots et fera le calme dans ton âme, par les prières de ses saints. »

    Dorothée de Gaza (VIème s.), Lettre 12 (197), in Oeuvres spirituelles, Trad. Regnault - Préville, SC 92, Editions du Cerf, 1963.

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  • 26 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le Christ est en même temps le chemin et le terme : le chemin selon son humanité, le terme selon sa divinité. Ainsi donc, selon qu’il est homme il dit : "Moi, je suis le Chemin" et selon qu’il est Dieu il ajoute : "la Vérité et la Vie". Ces deux mots désignent très bien le terme de ce chemin, car le terme de ce chemin, c’est la fin du désir humain... Le Christ est le chemin pour parvenir à la connaissance de la vérité, alors qu’il est lui-même la vérité : "Conduis-moi Seigneur, dans ta vérité, et j’entrerai sur ton chemin" (Ps 85,11). Et le Christ est le chemin pour parvenir à la vie, alors qu’il est lui-même la vie : "Tu m’as fait connaître les chemins de la vie" (Ps 15,11)...
    Si donc tu cherches par où passer, prends le Christ, puisque lui-même est le chemin : "C'est le chemin, suivez-le" (Is 30,21). Et saint Augustin commente : "Marche en suivant l'homme et tu parviendras à Dieu". Car il vaut mieux boiter sur le chemin que marcher à grands pas hors du chemin. Celui qui boite sur le chemin, même s'il n'avance guère, se rapproche du terme ; mais celui qui marche hors du chemin, plus il court vaillamment plus il s'éloigne du terme.
    Si tu cherches où aller, sois uni au Christ, parce qu'il est en personne la vérité à laquelle nous désirons parvenir : "C'est la vérité que ma bouche médite" (Pr 8,7). Si tu cherches où demeurer, sois uni au Christ parce qu’il est en personne la vie : "Celui qui me trouvera trouvera la vie" (Pr 8,35). »

    Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), Commentaire de l’Evangile de Jean, 14,2.

  • 30 ami : Méditation

    « Jésus demande que je mette ma confiance en Lui seul. J'ai besoin de renoncer à mes propres désirs pour travailler à ma perfection. Même quand je me sens comme un bateau sans boussole, je dois me donner complètement à Lui, sans essayer de contrôler Ses actes. Je ne dois pas désirer avoir une claire perception de mon avance le long de la route, ni savoir précisément où je suis sur le chemin de la sainteté. Je Lui demande de faire de moi un saint, en Lui laissant le choix des moyens qui y mènent. »

    Bienheureuse Mère Teresa, Tu m'apportes l'amour, Le Centurion, 1975.

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  • 11 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le Seigneur ne nous a pas laissé sur ses mystères un enseignement incertain ou douteux, et il ne nous a pas abandonnés à l'erreur qui peut naître d'une compréhension ambiguë. Écoutons-le donc lorsqu'il révèle aux apôtres l'entière connaissance de cette foi ; il dit en effet : "Je suis le chemin, la vérité, la vie ; nul ne vient au Père que par moi." Celui qui est le chemin ne nous a pas laissés errer dans des voies sans issue. La Vérité ne nous a pas joués par des mensonges. La Vie ne nous a pas livrés à l'erreur qui tue. Et, parce qu'il a manifesté pour notre salut les doux noms de son dessein - Chemin pour nous conduire à la vérité, Vérité pour nous établir dans la Vie - reconnaissons quel est le sacrement qui nous conduit à cette vie : "Nul ne vient au Père que par moi." Le chemin vers le Père passe par le Fils...
    Dans le mystère du corps qu'il a pris, le Seigneur manifeste la divinité qui est dans le Père : "Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi le Père, dès maintenant, vous le connaîtrez et vous l'avez vu." Il a distingué le temps de la vue et celui de la connaissance, car il dit que nous avons déjà vu cela même que nous devrons connaître. »

    Saint Hilaire de Poitiers (v.315-367), De Trinitate VII, 33-35.41 (trad. Bouchet, Lectionnaire).

  • 7 mai : Méditation

    « Le Seigneur cherche pour lui un ouvrier, c'est pourquoi il lance cet appel à la foule. Il dit encore :
    "Qui veut la vie ? Qui désire le bonheur ?" (Psaume 33, 13).
    Si tu entends cet appel et si tu réponds : "Moi", Dieu te dit :
    "Est-ce que tu veux la vraie vie, la vie avec Dieu pour toujours ? Alors, empêche ta langue de dire des paroles méchantes, interdis à ta bouche de mentir. Tourne le dos au mal et fais le bien. Cherche la paix et poursuis-la toujours" (Psaume 33, 14-15).
    Quand vous aurez fait cela, mes yeux vous regarderont, mes oreilles écouteront vos prières. Avant que vous m'appeliez, je dirai : "Me voici !" (Psaume 33, 16 ; Isaïe 58, 9 ; 65, 24).
    Frères bien-aimés, qu'elle est douce cette voix du Seigneur qui nous invite !
    Voyez : dans sa tendresse, le Seigneur nous montre le chemin de la vie (Psaume 15, 10). »

    Prologue de la Règle de Saint Benoît (14-20), Trad. Sancta Regula.

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  • 30 avril : Méditation

    « Aimez prier. Souvent dans la journée, essayez de ressentir le besoin de prier, et alors donnez-vous la peine de prier. La prière agrandit le coeur au point où il pourra contenir le don que Dieu nous fait de lui-même. "Demandez, cherchez" (Lc 11,9) et votre coeur s'élargira assez pour le recevoir.

    La prière suivante, extraite du livre de prières de notre communauté, est choisie parmi celles que nous récitons chaque jour. Puisse-t-elle vous aider...

    "Devenons tous des branches authentiques et riches en grappes de la vigne de Jésus, en l'accueillant dans nos vies comme il lui plaira d'y venir :
    en tant que Vérité – pour la dire ;
    en tant que Vie – pour la vivre ;
    en tant que Lumière – pour éclairer ;
    en tant qu'Amour – pour être aimé ;
    en tant que Chemin – pour le parcourir ;
    en tant que Joie – pour la donner ;
    en tant que Paix – pour la répandre ;
    en tant que Sacrifice – pour l'offrir,
    dans nos familles et tout autour de nous." »

    Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), Un Chemin tout simple, Paris, Plon/Mame, 1995.

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  • 11 avril : La messe "étrange" dont Benoît XVI ne veut pas

    Cette messe étrange dont le Pape ne veut pas, c'est la messe selon le rite du Chemin néocatéchuménal.

    Benoît XVI a ordonné à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi d'examiner à fond ce rite, dont la condamnation paraît probable.

    ...

    Le danger redouté par Benoît XVI et par beaucoup d’évêques – comme le montrent les nombreuses protestations parvenues au Vatican – est que les modalités particulières selon lesquelles les communautés néocatéchuménales du monde entier célèbrent leurs messes n’introduisent de fait dans la liturgie latine un nouveau "rite" artificiellement créé par les fondateurs du Chemin, étranger à la tradition liturgique, plein d’ambigüités doctrinales et fauteur de division dans la communauté des fidèles.

    Article à lire en son intégralité sur www.chiesa.expressonline.it